Tourisme, Culture et Numérique cette semaine!

Cette semaine je vous propose un très bon exercice pour tenter de définir et de penser votre  Tourisme Culturel, avec la question-clef: de quoi est-il fait aujourd’hui? Voici donc des nouvelles importantes pour le Tourisme , la Culture et les évolutions Numériques,  les trois domaines imbriqués dans le tourisme culturel.
– Avec un article sur l’Overtourisme, un autre sur les marques pour les Musées  et enfin, pour le Numérique, un sujet que nous suivons de près : la  mise en ligne de plus d’un millier d’oeuvres et d’objets sur le web. Cette mise en ligne, rappelons-le, favorise les visiteurs très éloignés qui ne viendront pas visiter mais peuvent depuis une décennie apprendre ou se délecter en ligne à l’autre bout du monde!                                                                         Alors,mes amis,  tentez de croiser toutes ces données, ou de voir comment elles pourraient interagir pour votre tourisme culturel, voilà qui est vraiment intéressant pour mettre en oeuvre des actions au plus près des usages des habitants ceux de votre proximité mais aussi tous les habitants du monde!

I- TOURISME : L‘OVERTOURISME, un livre de l’Organisation mondiale du Tourisme, UNWTO! ! ce trop –plein de fréquenation dont Venise est, hélas, le symbole, fait l’objet d’une publication qui présente des solutions et des stratégies. C’est un ouvrage très collectif qui propose 11 stratégies et 68 mesures pour réduire et réguler les fux du tourisme de masse.
Références : Le livre «Overtourisme – Comprendre et gérer la croissance du tourisme urbain au-delà des vient d’être  publié en septembre 2018 (ISBN: 978-92-844-2007-0 | ISBN: 978-92-844-2006-3)                • Résumé du livre : La gestion des flux touristiques dans les villes au bénéfice des visiteurs et des résidents est une question fondamentale pour le secteur du tourisme. Il est essentiel de comprendre l’attitude des résidents vis-à-vis du tourisme pour assurer le développement de stratégies de tourisme durable efficaces.Ce rapport analyse la perception des résidents vis-à-vis du tourisme dans huit villes européennes – Amsterdam, Barcelone, Berlin, Copenhague, Lisbonne, Munich, Salzbourg et Tallinn – et propose 11 stratégies et 68 mesures pour comprendre et gérer la croissance des visiteurs urbains. La mise en œuvre des recommandations politiques proposées dans ce rapport peut promouvoir un tourisme urbain inclusif et durable susceptible de contribuer au nouvel agenda urbain et aux objectifs de développement durable (Texte de l’Editeur). 
TÉLÉCHARGER LE LIVRE ICI EN VERSION PDF (PDF 0.77MB)

II- CULTURE : QUAND LE MUSÉE DEVIENT UNE MARQUE COMMERCIALE, un excellent article de la revue «Mondes Sociaux « , écrit par Martine CORRAL-REGOURD et publié le 17/09/2018 · Martine Corral enseigne à l’Université Toulouse 1 ¬ Capitole.
Présentation officielle : « Le musée et la marque répondent à deux anciennes préoccupations des sociétés relevant de deux mondes différents et de deux philosophies difficilement compatibles, la culture pour l’un, le commerce pour l’autre. La création du musée universel du Louvre d’Abou Dabi (LAD) s’inscrit dans le droit fil de ces préconisations. Elle constitue en fait la première expérience à grande échelle de la valorisation internationale d’une marque muséale. En concédant son nom et sa notoriété pour une durée de trente ans, le musée du Louvre bénéficie d’une part, d’importantes retombées financières (un milliard d’euros) et, d’autre part, exporte son expertise culturelle adossée aux valeurs de l’institution.
Le musée est structuré autour de ses collections et de ses missions premières : conserver et montrer. Des dispositifs juridiques de droit public organisent cette logique d’intérêt général, notamment autour de mesures interdisant la vente des objets composant les collections publiques (principe d’inaliénabilité). Par ailleurs, en France, le musée est porteur d’une identité forte forgée par l’histoire, en particulier en raison de son origine révolutionnaire et de valeurs puissantes traduites en termes de service public, au premier rang desquelles on peut pointer l’universalisme qui se traduit entre autres par l’accès de tous aux objets conservés et montrés. De sorte qu’il est longtemps resté éloigné des considérations économiques et financières pour relever du seul domaine des institutions sans but lucratif.
À l’opposé, la marque est issue du champ de l’entreprise » et l’article analyse en finesse le rôle de ces marques. »
Ce que j’ai aimé , personnellement, c’est la précision de l’article pour  définir,  très bien,  le rôle des marques.  Les exemples de musées en région comme celui de Rodez (Soulages) ou de Granville(Dior), musées qui sont dans cette dynamique, montrent bien que, à la différence du Louvre,  ils ont d’autres enjeux, car aux retombées attendues s’ajoute l l’intégration dans le erritoire qui les accueille. Et enfin cet article  renonce à la polémique  » La Culture n’a pas de prix mais elle a un coût »,   car il  démontre que les marques n’enlèvent rien à la qualité scientifique d’un musée, à ses collections ou à la créativité des artistes!
Mondes Sociaux est un magazine numérique francophone en libre accès, créé et géré par des chercheurs. Il entend contribuer au partage et à la circulation des connaissances en mettant en visibilité auprès de larges publics des travaux de recherche de Sciences humaines et sociales déjà publiés dans des revues ou des ouvrages scientifiques.
VOIR L’ ARTICLE SUR LE PDF, ICI! 

III- NUMÉRIQUE : PLUS DE 1600 IMAGES d’œuvres d’art en haute résolution et téléchargement libre au Jewish Museum de New-York ! Cette nouvelle est réjouissante, car la collection mondiale est déjà riche de millions d’images en ligne, classées par musées ou par thèmes ou proposées par de grands agrégateurs comme Google Art ou Open Culture.
– 1- Le Jewish Museum de New York a une très belle collection qui couvre 4 000 ans de culture juive à avec environ de 30 000 œuvres d’art provenant du monde entier et, avec ces œuvres en ligne, le musée franchit le pas d’une diffusion vraiment internationale pour une diffusion vers d’autres et de nouveaux publics. .
Cette nouvelle mise d’une collection en Open data (données ouvertes) est un partenariat entre ce musée et Google, qui a donc une grande avance sur ce thème des images en ligne ; grâce à sa plateforme Google Arts & Culture, qui permet d’accéder à plus de 6 millions d’ images haute résolution d’œuvres d’art. https://artsandculture.google.com  https://thejewishmuseum.org/collection/search?sort=date-desc
On peut donc voir ces collections sur trois sites : le réel, à New York, sur un lien du musée et sur un lien de Google.
Notre source: les stories à propos du Musée. Pour les voir sur Google c’est ici .
Adresse du Musée à NYC 1109 5th Ave à 92nd St reet New York, NY 10128

– 2- RAPPEL DU MOUVEMENT : OPEN DATA , les bibliothèques, archives et musées du monde entier ont créé, depuis 2010  et diffusé des milliers d’images haute résolution dans le domaine public avec les objectifs habituels : mieux éduquer, inspirer, promouvoir l’art ou l’histoire, les sciences ou le patrimoine immatériel. Rappelons aussi qu’une œuvre d’art passe dans le domaine public de plusieurs manières (Droit d’auteur expiré ; image produite par un fonctionnaire US, licences Creative Commons…).
3- OÙ LES VOIR? Nous avons fait de très nombreux billets sur ce sujet, quand on pouvait encore « compter « ce qui était mis en ligne. Aujourd’hui cette mise en ligne est devenue très courante aux USA, où il devient difficile de compter à partir de 2016, quand on ne dénombrait qu’1,8 million d’oeuvres en ligne, comme on le voir sur cet t article d’OPEN CULTURE, l’un des sites auquel vous pouvez vous abonner car il est vraiment riche !
POUR EN SAVOIR PLUS
Vous pouvez aussi aller voir les 3000 COURS EN LIGNE, FILMS, MOOC, LIVRES et documents pédagogiques sur cette liste.
SITE DE GOOGLE ART § CULTURE : ICI  
SITE DE Google Art Project  avec des visites virtuelles de musées du monde entier
VISITE DES MUSÉES EN LIGNE 20 SITES WEB des plus grands musées américains , sur ce blog TEPAPA, que je trouve très intéressant pour ses choix, commentaires, sources et mises à jour
OPEN GLAM : Open Collections et pour Open ressources
– Article du monde en 2014 : Ces grands musées qui choisissent de donner librement accès à leurs collections en ligne , ICI – Et notre photo : les selfie de Google Art and Culture sont arrivés, très drôles : prenez un selfie et l’application vous choisira un sosie dans une collection de GoogleArt! 

RELIRE AUSSI MES DIFFÉRENTS BILLETS  sur ce petit blog : 
Utiliser, remixer et partager les collections publiques (2017)
La « datafication » du monde 
♥Big Data et tourisme culturel, en novembre 2017
♥Les Data, tendances 2016!                                                                                                                                                                             ♥Les data, la création et la personnalisation (2015)

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Ken et Barbie à Singapour ( Voir au bas du billet)

KEN LE TOURISTE PARFAIT  devait  accueillir des visiteurs à Los Angeles et vraiment il ne savait pas faire des visites...Enfin si, mais des visites  de chantiers pour ses lucratifs projets de Touriste d’Affaires ou des visites en hélicoptère ou avions de ligne au bout du monde. Enfin des  visites de Palaces – il connaissait les meilleurs bars du monde  en Rooftop! – étaient aussi dans ses cordes. Barbie Chérie, son ex, avait une fois de plus devininé son embarras :  « Mais laisse-moi faire ces visites, Ken, tu sais que notre ville a une histoire si courte que ce sera vite fait et après, on fera du Shopping et du Jet Kki« .  « Mais c’est bien sûr! », lui répondit Ken ( en français dans le texte!), Barbie est vraiment magique, pensa-t-il sincèrement…

Drôle de boutique pour Napoléon!

Voici un petit billet joyeux, léger, car en 2011 je vous présentais Empires dans ce petit blog,  et j’apprends cette semaine que ce magasin de souvenirs pas comme les autres se porte comme un charme ! Et qu’il arrive à Paris pour faire son show pendant  quelques jours! Empires est en effet dans notre  Capitale  du 11 au 21 septembre,  au 8 rue de la Vrillière dans le 1er arrondissement ! Ce petit billet pour vous donner envie d’aller à ce rendez-vous de Valérie Santarelli ! Savez-vous, d’ailleurs,  qui est cité par les milliards de Chinois, Indiens, Brésiliens ou Russes quand on leur demande à quel personnage leur fait penser le mot France ?Napoléon, bien sûr😊
I- EMPIRES est donc un magasin mais aussi un studio de création qui édite chaque année, depuis dix ans , de nouveaux objets souvenirs sur le thème de Napoléon. Car il est situé dans sa ville natale, Ajaccio, en Corse. Les partenaires d’Empires sont donc la Ville d’Ajaccio, les sites culturels comme le Musée National de la Maison Bonaparte – et Coucou,  Jean-Marc Olivesi ! Ou encore la cinémathèque de Corse et évidemment la CTC, Collectivité Territoriale de Corse (Voir les parcours napoléoniens sur le site Internet de la Ville, la Cità d’Aiacciu.
Mais le Tourisme est aussi un partenaire important, ne serait-ce  que par le rôle décisif que jouent les commerçants dans la ville.
II- QUELS TOURISTES EN CORSE?
Les visiteurs d’Empires sont donc des visiteurs de proximité mais aussi les nombreux touristes qui visitent la ville : en 2017, avec 8,17 millions de voyageurs accueillis, au départ et à l’arrivée, dans les ports et aéroports de Corse, les trafics aériens et maritimes (hors croisières) ont progressé de 5,7 % en un an, souligne les statistiques de l’INSEE. (Photo : les Tatoo en vente chez Empires
Le Tourisme en chiffres clés, ce sont 73% de touristes français et 27% de touristes étrangers; le tourisme représente 31% du PIB et entre 10%  et 17% des emplois liés au tourisme en Corse , selon la saison (au pic de la saison d’été: 20 000 emplois). Enfin le panier moyen du touriste est de 63€ et ce qui n’est pas une somme importante par rapport à d’autres villes ou pays. (Données Corsica Pro  et INSEE)

III- LA BOUTIQUE DE SOUVENIRS RÉINVENTÉE Cette boutique n’est pas du tout traditionnelle, et fait partie de ce que nous appelons les tendances d’un nouveau tourisme culturel, ré-enchanté par de nouvelles clientèles, de nouveaux usages numériques ou encore de nouvelles offres liées aux comportements de clientèles émergentes (Pays ou Millenium). Chez Empires, vous ne trouverez donc pas d’objets standards, ceux qui affichent les couleurs franches des photos d’une ville ou des paysages corses sur des Magnets, autocollants, drapeaux casquettes, porte clés, mugs, serviettes de plage, torchons ou dessous de verre, peluches etc…souvent « made ailleurs qu’en France ». On n’y trouve pas non plus de produits locaux (paniers gourmands de Charcuterie – Fromages – Vins corses ou couteaux, corail…) mais plutôt une célébration de l’Empereur, avec une pointe d’humour et de poésie. Les symboles de la Corse ou de l’ Empire y sont évoqués ou suggérés. EMPIRES revisite le style empire et la légende napoléonienne à travers les arts décoratifs et les accessoires de mode.
EMPIRES est bien, en conclusion, une boutique de niche, on a envie de dire de Luxe, tant les objets y sont de qualité (matériaux, fait-main, travail sur les symboles…) avec  une gamme large : Accessoires,Goodies, Bijoux, T Shirts… Voir cette liste avec la vente en ligne sur le site d’Empires . Satisfaire les visiteurs , monter en gamme avec de la poésie, de l’humour n’est pas chose simple, alors applaudissons le travail, et si vous le pouvez, faites un petit tour à Paris, 8 rue de la Vrillière (Paris1er, Métro plais Royal), d’ici le 21 septembre!

 

  • Les coordonnées de la boutique à Ajaccio (Photo ci-contre)
    Adresse : 9 rue Roi de Rome
    Ajaccio
    T. : 04 95 24 48 26 Site Internet : http://www.empires.fr , où vous pouvez laisser un message.Contact :  styleempire@wanadoo.fr Et aussi Facebook, Twitter: @empiresboutique – Messenger : m.meempiresboutique

IV – POUR EN SAVOIR PLUS…

…sur les BOUTIQUES DES MUSÉES, le très bon site d’information est celui d’Arteum, toujours très intéressant car il est le seul à expliquer l’Ingénierie des Boutiques d’objets de musées ou d’artisanat, de créateurs. Il présente différents modèles économiques et propose les questions à se poser avant d’ouvrir une boutique. ARTEUM est un distributeur et éditeur de produits culturels et touristiques, et conseille les sites culturels qui veulent créer un point de vente.
Vous retrouverez sur son site toutes ses approches du « merchandising « , des PRODUITS, SOURCING & ÉDITION et ses façons de faire : les assortiments sont construits à partir de produits sélectionnés (sourcing) et de produits édités aux couleurs de la marque du site et des expositions (édition).
Les engagements pour la  Qualité et les questions financières  sont bein détaillées  dans cette  plaquette d’Arteum, en ligne et en pdf (Sa couverture sur notre photo, ci-contre) .
UNE TRÈS BONNE BOUTIQUE, le 107 Rivoli :  la boutique du MAD, Musée des Arts décoratifs à Paris, fait beaucoup d’efforts pour présenter des jeunes artisans (Bijoux, objets quotidiens, Design…) et pour renouveler  très souvent ses présentations et choix d’objets.
 Le 107RIVOLI est ouvert du mardi au dimanche de 11h à 18h30.

Adresse : 107, rue de Rivoli
75001 Paris
Tél. : 01 42 60 64 94
Tél. librairie : 01 42 60 64 95
SUR LE TOURISME EN CORSE : Bilan annuel du tourisme en Corse – 2017 Valérie Torre, Insee – Angela Tirroloni, Insee
L’année 2017 est globalement positive pour l’activité du tourisme en Corse. Le trafic de passagers poursuit son essor grâce au développement continu de l’aérien. La fréquentation touristique des hébergements marchands est en hausse, essentiellement soutenue par la croissance de la clientèle française. ( INSEE- DOSSIER CORSE N° 09 6No 09 Paru le : 18/05/2018).

  • NOS PHOTOS : Deux Napoléons : celui de Jacques-Louis David –L’Empereur Napoléon dans son Bureau aux Tuileries – Google Art Project 2.jpg Téléversé : 25 avril 2017Domaine public— zQEbF0AA9NhCXQ at Google Cultural Institute, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20330165
    – Et Bonaparte au pont d’Arcole, par Antoine-Jean Gros (ca. 1801), musée du Louvre, Paris. Base de données Joconde : entrée 000PE011542 ( Hauteur: 130 cm (51,1 po); Largeur: 94 cm) Antoine-Jean Gros — The Yorck Project (2002)

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était ravi de ses voyages, cette semaine, d’Abu Dhabi au Cap et de l’Irlande au Japon, eh oui, sa vie n’était pas de tout repos…Voyages, hôtels et jet privés rythmaient ses rendez-vous d’Affaire sur toute la planète… A peine venait-il d’ atterrir à L.A que son ex, Barbie Chérie, l’appela « Oh, ne bouge pas de l’aéroport, My Dear, j’arriiiiive ! On va visiter le nouveau musée d’Ecosse, à Dundee, le « bébé » du V§A, Victoria and Albert Museum de Londres ! « Ken, posa son journal devant son petit café. Ce nouveau voyage l’enchantait…puisque Barbie en avait envie.

 

 

Réinventons nos festivals !

Réinventons nos festivals ! Pas facile, mais tel est le souhait de  Jan Goossens, Directeur du Festival de Marseille , dans le Journal Libération du 26 août, qui nous  explique pourquoi, à son avis, il faut que nos festivals européens  évoluent. Pour résumer : tout va bien pour nos festivals …Et pourtant ils se ressemblent trop!Ils ne sont plus assez humains et ont perdu de vue leurs territoires. Est-ce la fin de la convivialité entre un festival, ses artistes, un territoire, ses habitants et leur(s) histoire(s) à partager? Voyons cela de plus près, mes amis!(Ci-contre: Affiche du Festival Dream City de Tunis, Art et lien social- 2015).
Tout va bien…
Les Festivals marchent très bien, au sens le succès est au rendez-vous ; le prestige des créations artistiques est récompensé, les élus sont ravis par la notoriété, l’attractivité et donc la visibilité qu’ils apportent à un territoire, ainsi que par les retombées pour les festivals importants. Les bilans seront sans doute excellents pour les chiffres de la fréquentation de l’été 2018 et pour les artistes de toutes les disciplines, comme le Cinéma, le Théâtre, la Musique,ou la Danse !
Bref, tous les VIP sont contents : « A Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Avignon ou Berlin, les premières mondiales des grands noms de la création contemporaine se succèdent, la presse en parle abondamment, les VIP comme le grand public se retrouvent nombreux sur des sites de plein air enchanteurs ou dans des salles locales réputées »écrit

Jan Goossens, que je citerai avec des mots en italique dans ce billet.

I – POURQUOI LES FESTIVALS SE RESSEMBLENT-ILS TOUS ? Des « normes » font que les festivals commencent à tous se ressembler, en France et en Europe. Pas des normes techniques, ou adminsitratives, et financières, mais des normes dans leurs programmations artistiques. Précisément là où l’on attendrait plutôt de la différence entre eux, ils nous proposent trop souvent les mêmes auteurs ou font appel aux mêmes musiciens, chefs d’orchestre, à des metteurs en scène ou des acteurs brillants et appréciés du milieu professionnel et des programmations «exigeantes».Jan Gossens évoque surtout le résultat, qui conduit à une uniformité : « On coule l’uniformité internationale dans le moule des artistes que tous ensemble nous coproduisons : aussi les festivals finissent-ils par se réduire à des marchés de la création internationale en tournée », écrit Jan Goossens.
 – Des Festivals hors -sol!  Jan Goossen reproche surtout aux Festivals d’avoir, peu à peu, perdu le lien avec les habitants du  territoire où ils ont lieu. Le sens de la fête et de la convivialité est pourtant, historiquement,  ce qui les avaient fait naître et grandir, quand , par exemple, Jean Vilar s’appuyait sur les « forces vives », comme on disait à l’époque, celles qui avaient envie de se rassembler autour d’un spectacle et de le partager avec d’autres- experts ou simples amateurs – venus de la région et du monde entier.

  • Avignon fut donc longtemps un modèle, d’autant que le lieu était aussi, comme Cannes, le rendez-vous des professionnels  et des artistes ou  des partis politiques  et syndicats qui voulaient changer le monde!  Bref, un Festival enrichissait son territoire par des liens,  alors qu’aujourd’hui, c’est vrai que l’on évoque davantage les « retombées économiques » que le développement de liens humains retrouvés. .
    En conclusion « Des signaux clairs montrent que l’actuel modèle festivalier européen s’essouffle(…)Les publics vieillissent et ne se diversifient pas, les programmations deviennent interchangeables, détachées des contextes des villes, et les pouvoirs publics instrumentalisent facilement les événements culturels ».

II- TOURISTES, ARTISTES, HABITANTS, des liens rompus ? « Des ovnis : c’est souvent en ces termes que des festivals sont décrits par les populations locales qui n’y participent pas – dans la lignée de la liste interminable des biennales d’arts plastiques déployées de par le monde.  Bien entendu, ce commentaire a un accent populiste : il est impossible de toucher tout le monde ».
Pourquoi la Culture ne devrait-elle  jamais perdre de vue le lien avec les habitants ? Vous savez comment nous insistons régulièrement, sur ce petit blog, sur le lien nécessaire entre habitants et touristes, plus exactement sur le fait que les Touristes culturels deviennent très exigeants et ne veulent plus seulement visiter un pays, aller à un festival, le consommer passivement, mais ils veulent comprendre ce pays, ce Festival, qui l’a fait, qui sont ses artistes. Très largement, les touristes vont préférer vivre une expérience, faire des rencontres chez ou avec les habitants, éprouver l’énergie créative d’un site, plutôt que d’être « hors sol ».Car, faity-il le rappeler aussi, les touristes sont des gens comme les autres, comme vous et moi, puisque leur définition est un espace/temps: « Toute personne passant une nuitée au plus hors de son domicile habituel » (Définition de l’OMT, Organisation mondiale du Tourisme.).
UN CONTRE EXEMPLE : la visite et balade culturelles  !
Si les Festivals se sont éloignés des habitants, depuis une dizaine d’année, au point qu’il pourraient s’en passer et n’avoir que des spectateurs étrangers ou venant de loin, il existe une pratique qui a fait exactement le chemin inverse, en se rapprochant le plus possible des habitants . Il s’agit des balades culturelles. Une nouvelle forme de visite, au plus près des habitants, a vu le jour. On l’a encore vu cet été en lisant les centaines de propositions de nos Offices de Tourisme ou de sur Airbnb et ses « expériences » : on nous propose, de plus en plus de :
visiter « avec un local » comme, par exemple, avec un Greeters, cet
visiter « autrement et  sortir des « sentiers battus » du tourisme habituel pour faire des visites « insolites », voir du « jamais vu » par… les autres touristes! Car vous, vous n’êtes pas un touriste! Notre petit blog regorge de cette très intéressante tendance du tourisme culturel : passer du spectacle (un Festival ou une expo, un parcours historique) au vivre et comprendre ensemble, entre touristes et entre touristes et habitants ! Il y avait déjà le partage de maisons (Airbnb) ,  voitures (Blablacar) , de repas, voici le partage entre Touristes et Habitants(Greeters) , très culturel, au sens de la culture immmatérielle : partageons nos façons de faire, de vivre, de penser, d’habiter!Partageons nos expériencesn, dit Airbnb  !

Bref, même si nous sommes encore bien loin du « militantisme » et de l’engagement social, du rassemblement citoyen, du soutien des démocraties évoquées par Jan Goossens, nous constatons un premier désir de se rapprocher et d’échanger, de comprendre et de « faire ensemble » , et  c’est déjà un grand pas!

III- UN FESTIVAL DOIT DEVENIR UN MOMENT PARTICULIER, à la fois « moteurs avant-gardistes de la création et de l’émancipation citoyenne », comme dit .Jan Goossens, qui a trouvé d’excellent « nouveaux modèles de Festivals » reste optimiste : Forts de leur riche histoire, de leur énorme visibilité médiatique et de leurs larges publics, de nombreux festivals européens pourraient se révéler sous un angle artistiquement et politiquement plus courageux, indiscipliné, et réellement novateur

  • Si de nombreux Festivals ont encore cette fibre à la fois créatrice, innovante avec un engagement social très fort, aujourd’hui une forme de « mondialisation » obligatoire emporte tout particularisme local, qui semble ringard : « Plus on est global, mieux c’est. Quitte à perdre tout enracinement local, tout lien avec la ville. »
    – Ne nous trompons pas et sachons reconnaitre les « bienfaits de la mondialisation culturelle » : large visibilité pour les artistes ; nouveaux horizons pour des spectateurs avides de connaitre les créations étrangères, « Mais on ne dépasse guère l’idée du fancy international shopping ». De plus, ces événements sont moins « exceptionnels puisque les théâtres programment toute l’année des spectacles internationaux. Or, dans un paysage scénique où, dans les grandes capitales européennes, beaucoup de théâtres programment déjà toute l’année des œuvres internationales, on peut s’interroger sur la nécessité de chercher une nouvelle spécificité pour les festivals, qui leur permettrait de renouer avec leur mission émancipatrice initiale.
    EN CONCLUSION Certes, le modèle de festivals imprégnés d’humanité et qui produisent du lien entre habitants existent encore, et en particulier dans les régions fortement identitaires, comme la Bretagne ou le Nord, la Corse ou les DOM TOM. Mais souvent, ailleurs, ils « survivent ».
    Terminons sur une notre plus gaie, avec par les belles questions de Jan Goossens, directeur du festival de Marseille , qui, à mon avis, a le cœur taillé pour Marseille.  Lors de la présentation de l’ ’édition 2018 du Festival de Marseille il renouvela son souhait : mettre toute une ville en mouvement, en route vers un avenir partagé, un avenir plein d’amour. Voici les belles questions : 
    Comment faire émerger des créations nouvelles, qui ne considèrent pas nos grandes villes multiculturelles et leurs populations comme un décor ou un public potentiel, mais qui les envisagent sérieusement en tant que matière et sujet de création ?
    – Comment créer des conditions, des méthodologies et une économie qui permettent aux artistes de s’imprégner d’un territoire, en profondeur, sur un long terme et d’en nourrir leur travail ?
    – Comment la production internationale que nous programmons peut-elle dialoguer avec ces «créations contextuelles», et mobiliser de nouveaux publics ?
    Et terminons ce billet avec, les modèles de bons exemples  de Festivals qui associent les populations locales, exemples que nous propose Jan Goossens :
    – En Tunisie, à Tunis, une méthodologie a été inventée dans le cadre de Dream City pour permettre aux artistes d’intégrer leurs pratiques dans la réalité de la ville.
    – A Cap Town , Infecting the City, c’est la ville contaminée par de nouvelles pratiques et contenus.
    – A Bamako, le tout jeune festival Les Praticables voit le plus ancien quartier de la ville comme plus qu’un décor : il devient le sujet, ses habitants les acteurs.
    – Et à Ramallah, Under Construction invente un narratif culturel pour une société sous occupation. Autrement dit, il existe des initiatives indépendantes qui misent radicalement sur des créations contextuelles, des échanges entre artistes et villes, et la mobilisation de nouveaux publics dans des rangs qui ne sont pas contrôlés par l’establishment politique. Ces initiatives, c’est en dehors de l’Europe qu’on les trouve. Et si nous en prenions de la graine ?, conclut l’article avec énergie !                                                                                                                                                                                                                         -Et un petit dernier pour la route, proposé par mon amie Sylvie Huron, le Hellfest ! Mention Spéciale pour ce festival Hellfest (métal) qui se tient tous les ans à Clisson (Pour mes amis canadiens: petite ville de 7000 habitants, dans l’ouest de la France dans la région des Pays de la Loire) et a été créé par un clissonnais, Benjamin Barbaux. Hellfest fait la part t belle à ds intitiatives locales : Bar à Muscadet (le vin local), visites du site avec des bénévoles (locaux, ils adorent y participer depuis le début du festival, qu’ils soiet fans de « métal » ou non…). Un beau succès, de la convivialité , alors que le thème du festival aurait pu ëtre mal accepté par la population, nous dit  aussi Sylvie Huron. Et merci Sylvie pour cet excellent exemple!A voir ici sur Facebook et bien sûr il y a un site Internet.
  • Un grand merci à Jan Goossens pour cet article et merci aussi à mon ami Gilbert Ceccaldi pour me l’avoir transmis et fait découvrir la semaine dernière!
  • Et vous, mes amis, comment voyez-vous l’avenir des Festivals, aujourd’hui?  Dites-le nous, partageons nos idées! Merci de commenter, vos avis sont toujours intéressants!

POUR EN SAVOIR PLUS :
QUI EST JAN GOSSENS ? Né en 1971, Jan Goossens étudie la littérature et la philosophie en Belgique et à Londres. En 2001, il est nommé à la tête du Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, où il a commencé à tavaillé en 1991, théâtre installé provisoirement à Molenbeek, quartier multiculturel de Bruxelles. Il réinvente les missions de l’institution flamande en l’orientant vers la création contemporaine, multilingue et pluridisciplinaire. En 2004, le KVS a un public renouvelé et un projet profondément attaché au dialogue citoyen ouvert sur la ville et le Monde.En mai 2015Jan Goossens  devient directeur artistique du Festival de Marseille, puis Directeur le 31 juillet 2016.Source  :  Festival de Marseille

1- Un petit point d’histoire, quand les Festivals étaient des lieux de création et d’émancipation sociale (Sans remonter au Moyen-âge ou au théâtre Grec !)
« Qu’il s’agisse des grands festivals européens qui ont vu le jour dans l’immédiat après-guerre, tel que le Holland Festival ou le Festival d’Avignon, ou de projets plus récents comme le Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles : leur vocation initiale était empreinte d’une portée émancipatrice. Artistique mais aussi sociale. Il s’agissait de contribuer à une société plus équitable et plus démocratique. Qu’on parle d’une Europe déchirée d’après 1945 ou d’une Bruxelles tiraillée à l’extrême en 1990, quand néerlandophones et francophones cohabitaient sur le pied de guerre : là où il y avait crise et fractionnement, lesdits festivals ont joué un rôle clé dans la création d’espaces de solidarité et de dialogue. » écrit  Jan Goossens dans so article.
A Lire aussi  :interview de  Vincent Carry,Fondateur d’Arty Farty, association créatrice des Nuits sonores à Lyon et conseiller artistique à la Gaîté Lyrique, autour de l’avenir des festivals, des médias et de la troisième édition des Nuits sonores à Tanger, et une autre interview de Vincent Carry sur sont parcours .

  • L’article de Libé qui nos a inspiré! http://www.liberation.fr/debats/2018/08/26/reinventons-nos-festivals_1674625
    NOS PHOTOS : Festivals de Ramallah entre Flandres etRamallah : , Under Construction se base sur la réciprocité et vise à promouvoir la coopération culturelle, le dialogue et les échangesUnder- Construction : les eux organismes Connexion vzw (Bruxelles) et Fondation AMQattan insistent sur la coopération flamande-palestinienne dans le domaine des arts et de la culture.Voir ici : /#
    – Plusieurs directeurs de grandes manifestations culturelles appellent à plus de dialogue et d’ancrage territorial . Avec les contributions d’ Olivier PY, Pour le Festival d’Avignon , Bernard Foccroulle , Pour le Festival d’Aix-en-Provence , Sam Stourdzé , Pour les Rencontres de la photographie d’Arles et Jan Goossens, Pour le Festival de Marseille — 28 juillet 2016 à 19:31
    http://www.liberation.fr/debats/2016/07/28/des-festivals-exceptionnels-et-graves_1469157
  • – FESTIVAL DE MARSEILLE https://www.facebook.com/FestivaldeMarseille/

DIRECTION JAN GOOSSENS
17, rue de la République- 13002 Marseille – France – +33 (0)4 91 99 00 20- info@festivaldemarseille.com festivaldemarseille.com- #FestivaldeMarseille
LA MINISTRE A DIT! Si 2000 festivals ont été dénombrés par le ministère de la culture, on peut tripler ce chiffre facilement en y ajoutant des petits Festivals ou des Festivals amateurs qui ne demandent qu’à grandir. Mais de vraies menaces existent, dont l’arrivée de gros opérateurs comme Live Nation, véritables « industriels » internationaux du secteur. La ministre de la Culture Françoise Nyssen, a nommé Serge Kancel référent permanent pour régler, en particulier, ces problèmes liées à cette nouvelle concurrence et pour assurer une veille sur tout le secteur.(20 juillet dernier , lors du Festival des Vieilles Charrues de Carhaix),
Quelle sera la politique de Françoise Nyssen à l’égard des Festivals ? Un article de la Gazette des Commune, toujours excellente !
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KEN LE TOURISTE PARFAIT était aux anges  à Los Angeles, où il habitait avec son ex, Barbie Chérie. Oh, ils avaient bien eu un « petit », mais comme les lecteurs du blog n’avaient pas râlé quand il avait disparu, devinez quoi? Le « petit  » n’était plus jamais ré-apparu, eh oui! Ainsi va la vie, pensait Ken,  car il à défaut de faire plaisir à tout le monde, il faut contenter ceux qui vous aiment, non? Soudain, Barbie, qui nageait tranquilou dans leur piscine, prit peur : 1- Son Ken pensait! et 2- Il était devenu philosophe! Notre photo : hommage au belge Jan Goossen du Touriste parfait avec ce Place to .be !