L’envie du monde!

En ces temps de vacances, posons-nous la question : qui sommes-nous, quand nous voyageons ? Voici un formidable portrait des touristes, grâce à l’immense travail de Jean-Didier Urbain, récemment interviewé dans le Journal Le Figaro et qui a aussi écrit des livres passionnants d’anthropologie et de sociologie sur le Tourisme que nous vous présentons aussi dans ce billet!  Bien loin des préoccupations du marketing, dont l’objectif est de faire connaitre et aimer une destination, voici celles de Jean Didier Urbain, avec mon  résumé de l’interview  sur le Tourisme et les Touristes.  Avec un immense merci à ce grand chercheur et à Charles Jaigu qui l’a interrogé! Pour l’accès à l’article complet, de l’interview, c’est ICI

I- LE VOYAGE, UNE INVITATION A SORTIR DE SOI est le titre de l’article. Autrement dit voyager est d’abord un désir de changer, de se ressourcer ou de devenir un autre. Et cette envie est bien partagée dans le monde :
« Quand vous interrogez les Français sur leurs intentions de voyager, ils répondent à 69 % qu’ils le souhaitent. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’ils le feront. Et si vous interrogez les Chinois, ils sont 67 %, et les Indiens 68 %. De ce point de vue, en effet, nous sommes entrés dans la civilisation du tourisme. »

II- NAISSANCE DU VOYAGE –PLAISIR ! Jean- Didier Urbain rappelle que le tourisme ce fut aussi de ne plus voyager par obligation, pour trouver de quoi nourrir sa famille, surveiller et défendre son territoire ou en conquérir de nouveaux ;faire du commerce ou assister à une cérémonie familiale… Voilà qui motiva les hommes jusqu’à l’invention du Tourisme (Le Grand Tour des anglais) à la fin du XVIIIéme siècle ! L’élite anglaise donna le ton, puis,peu à peu au XXéme siècle, toutes les autres classes de la population. On citera en France ces premières vacances populaires grâce aux congés payés (1936) et aux chemins de fer, puis la généralisation du tourisme de masse avec les infrastructures nécessaires aux transports, à l’hébergement et à la restauration.

III- STENDHAL ET LE VOYAGE Mémoires d’un Touriste, le livre de Stendhal écrit en 1838, fut le premier livre dont un Touriste était le héros.

Stendhal est le premier écrivain français à utiliser le mot « touriste »dans un titre, mais surtout à faire du Tourisme un style de vie. Son livre n’est pas un guide mais une suite de points de vue personnels, qui reflètent son humeur et son goût du moment. […]Il n’est question que de se peindre soi-même, de faire son autoportrait en touriste.(En voir plus dans l’article  de Sylvain Venayre «  Mémoires d’un touriste : Stendhal, voyageur et historien ?« ).
– Jean-Didier Urbain insiste sur le fait que Stendhal ose dire, lui aussi, qu’il voyage pour le plaisir, ce qui est très nouveau, à son époque. Ce plaisir est le même qu’aujourd’hui : «Tout ce qu’on touche est neuf, excitant, séduisant. Le revers de la médaille, c’est que ce plaisir n’est pas socialement admis. Le touriste est en trop, il se sent toujours un intrus. Il veut se faire oublier, ou en tout cas faire oublier qu’il est là pour le plaisir ». Stendhal s’invente donc des m étiers (ethnographe, journaliste..) et propose son aide aux populations locales. « C’est encore vrai aujourd’hui: la nouvelle tendance du tourisme caritatif illustre parfaitement cette idée. Le caritatif à l’autre bout du monde est quand même plus plaisant qu’au coin de la rue ».

IV- TOURISTES ET HABITANTS – La Question à Jean-Didier Urbain : Comme vous le dites souvent dans vos livres, auparavant, le touriste plus riche était un excentrique qui dictait sa loi au sédentaire plus pauvre. Désormais, le sédentaire se rebiffe de plus en plus. Est-ce une tendance lourde? » La relation entre visiteur et visité s’est depuis le début du tourisme inscrite d’abord dans une relation de domination. L’industrialisation de ce loisir a accentué cette asymétrie entre l’hôte et le visiteur.La sédition des «indigènes» qui ne supportent plus les excès d’investissement des lieux et des sites par les touristes est très récente. Elle est le signe que l’autochtone ne voit pas exclusivement la manne touristique comme une aubaine économique.

  • Jean Didier Urbain n’évoque pas le retournement de situation actuel : le  nouveau désir de touristes qui veulent vivre le plus possible comme un local, se fondre chez les habitants, dans leurs logements, en faisant leurs courses dans le quartier et en utilisant les « bons plans des habitants pour se divertir…comme eux, aussi, quand ils ne sont pas des touristes!

 

  • V- DÉTESTER LES TOURISTES, où LE TOURISME ?
    Quand le journaliste demande à Jean-Didier Urbain si, aujourd’hui, le Tourisme n’est pas la source de très nombreux désordres , il lui répond:
    1- « L’argument écologique ne me convainc pas en ce qui concerne le tourisme. Les études d’impact montrent que les déplacements touristiques ne produisent que 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Avant de s’en prendre à la liberté de circulation des hommes, régulons mieux la circulation des biens ; le voyage reste le meilleur moyen d’apprendre la diversité du monde, même s’il faut sans cesse améliorer les règles de son développement. Comme disent les Islandais: «Un enfant qui ne sort pas de son village devient vite unidiot.» Ne touchons pas à la liberté du voyageur! »

1- « Le mot touriste a existé en premier, il a désigné un nouveau personnage avant de désigner un nouveau phénomène, le tourisme. Et, de fait, il ne faut pas confondre l’homme qui rêve d’un ailleurs avec l’industrie qui l’exploite.

2- « C’est la marchandisation de cette routine qui transforme le touriste en animal économique. »

EN CONCLUSION
A mon avis, Jean-Didier Urbain a raison quand il reproche au Tourisme, et non aux touristes, d’avoir peu à peu tout marchandisé, commercialisé, vendu ou loué. L’overtourisme témoigne de ce « trop », mal vécu aujourd’hui ! Trop de tourisme ce sont trop de nuisances, des loyers qui augmentent, des centre-ville et leur gentrification mais aussi artificialisés. On voit que Venise est en danger mais que les bénéfices du tourisme sont surtout utilisés pour conforter, voire renforcer le tourisme de masse (30 millions de touristes pour 50 000 habitants…) plutôt que pour en réguler les flux (Dispositif MOSE, toujours reporté…)..
L’exemple du CLUB MED que reprend Jean-Didier Urbain montre aussi la grande difficulté du tourisme à créer, aujourd’hui, du lien social ; le Tourisme social disparait peu à peu, d’ailleurs, comme toutes les « vacances collectives », colonies de jeunes et autres premières expériences qui ne respirent plus l’aventure. J.D Urbain cite le Club Med : « Dans l’après-guerre, le fondateur, du >Club Med, Gérard Blitz, comprend que les Français abîmés par la guerre ont besoin de fête et de lien social. Il ne vend pas l’ailleurs, mais le huis clos et l’entre soi : on va au Club Med pour y vivre une expérience communautaire. Par la suite, cette utopie a dépéri. Et aujourd’hui le Club Med propose lui aussi un service marchand proche de ses concurrents. »

 Un Tourisme raisonnable serait possible, si l’industrie du tourisme et aujourd’hui les particuliers qui veulent profiter de la manne (Logements Airbnb) restaient…raisonnables ! Car, par chance, les milliers d’entreprises qui œuvrent au tourisme ont un but : que leur business continue ;alors, en ce cas, il leur faut protéger et non abîmer cet immense « terrain de jeu » de sites touristiques naturels et culturels. C’est un impératif!

POUR EN SAVOIR PLUS

RELIRE, sur ce petit blog,  notre article de mars 2015, qui avait eu du succès, « Une brève Histoire du Tourisme !
1- Nos photos : couvertures des ouvrages de Jean-Didier Urbain.
2- A nouveau l’interview entier de Jean-Didier Urbain dans le Figaro que nous vous avons résumé, ici en ligne. Jean-Didier Urbain: «Le voyage est une invitation à sortir de soi»Interview par Par Charles Jaigu publié le 23/10/2018 à 07:00 –
3- Mémoires d’un Touriste, Stendhal, préface de Dominique Fernandez folio Classique Poche 28 novembre 2014.Ce livre et d’ autres livre de Stendhal, ICI 

4- LES OUVRAGES DE JEAN DIDIER URBAIN , anthropologue, professeur à l’université Paris-Descartes. Et des photos des couvertures dans l’article, pour vous donner envie, mes amis, car ces livres sont ceux d’un savant, sociologue et anthropologue, mais aussi toujours pleins d’humour et de tendresse ! Les textes sont ceux de l’éditeur, pour vous donner envie, ou des extraits de ces textes.
Le voyage était presque parfait : Essai sur les voyages ratés, ici-  Poche – 18 sept. 2008 – octobre 2017
La «tuile», le grain de sable, le retard, le robinet qui goutte font partie intégrante du voyage. Mais pourquoi a-t-on si souvent le sentiment d’avoir raté celui-ci ? Que signifient les plaintes que reçoivent les éditeurs de guides, les administrations, les hôtels et les voyagistes ? Peut-on faire la «victimologie» du voyageur ?
Avec humour, savoir et tendresse, ce livre consacré aux «mésaventuriers» et enrichi d’un parfait petit guide pour rater à tout coup son voyage, refait, une décennie après L’Idiot du voyage, le portrait du touriste, cet être étrange qui n’est jamais à sa place, où qu’il aille…

L’envie du monde -– 2018- Engagé dans les années 1960, l’essor exponentiel du tourisme le range sans contredit parmi les manifestations sociales de grande ampleur, justifiant toutes les observations et toutes les convoitises. Les offres des professionnels (destinations, nature des voyages, moyens de transport.) se multiplient et se diversifient. Mais existe-il un touriste type?
L’Idiot du voyage : Histoires de touristes Poche – 30 avril 2002 (mon préféré !) L’idiot du voyage, c’est le touriste. Il est, on le sait, un mauvais voyageur. C’est du moins la réputation que lui prête aujourd’hui le sens commun, en vertu d’une longue tradition de mépris. Pourtant, le touriste n’est pas si idiot. Il faut lui reconnaître, outre ses utilités évidentes (économiques, politiques et culturelles), une réelle intelligence du voyage, un univers que fonde, avec ses confins et ses déserts, ses enfers et ses paradis, une  » géographie personnelle « . Seulement voilà : hanté par le mythe du voyageur, le touriste n’échappe pas au mépris. Méprisant ses semblables, il se méprise lui-même.
Une histoire érotique du voyage –  octobre 2017 Si vous voulez savoir depuis quand l’on voyage pour le plaisir, qui fut la première femme globe-trotter, quel est le rapport entre un voyage de noces et le tourisme sexuel, ce que cherchaient réellement Nerval et Théophile Gautier en Belgique, à quoi servait le physiographe ou ce que peut bien être le sexotisme, si vous aimez la littérature, les récits de voyage, les anecdotes et le savoir, alors ce livre est pour vous.
Sur la plage : Moeurs et coutumes balnéaires (XIXe-XXe siècles)  2016-  La plage ? Depuis le XIXe siècle, où le bord de mer est devenu une destination de loisirs, on y cherche… surtout rien ! Pas d’aventures, pas de découvertes, pas de tourisme, mais du calme, de l’entre-soi, une parenthèse. Même à l’autre bout du monde. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette langue de sable toujours plus investie (n’en déplaise au tourisme vert ou culturel) qu’aller à la plage c’est se déplacer pour ne plus bouger
Secrets de voyage : Menteurs, imposteurs et autres voyageurs impossibles-  2003
Quel rapport entre un sociologue incognito dans un bar, un transsexuel, Tintin, un journaliste déguisé en Turc, un Vénitien déguisé en marchand arabe, un sextouriste, l’Alliance nationale pour une expatriation heureuse, un agent secret, un aventurier mythomane ? Tous, mentant, rêvant, dissimulant, inventant ou circulant en douce, luttent contre la réalité. Tous ont quelque chose à cacher ou à faire disparaître une information, un événement, eux-mêmes ou autrui, et voyagent sur ce mode. Tous s’évadent de leur condition présente. Du mythomane majestueux au petit faussaire timide, le secret guide leurs pas et leurs récits…
– Au soleil : Naissance de la Méditerranée estivale-2014
Longtemps, la Méditerranée fut une mer d’hiver. Le soin, la culture et le sexe étaient ses trois piliers, que l’on aille sur la Côte d’Azur, en Grèce ou en Egypte, en Algérie ou en Turquie. Au début du XXe siècle, cependant, les choses changent : on y vient l’été pour le soleil, la chaleur, les loisirs. Pourquoi ? Dans ce livre savoureux et sentimental où l’on croisera Gauguin et Matisse, la rivalité avec l’Atlantique et la montagne, les débuts du naturisme et de la liberté sexuelle, les premiers voyages de noces à Venise, ou encore la création du Club Med, Jean-Didier Urbain raconte un moment de profonde mutation de la société et des mentalités : celui où, depuis l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, l’Italie, l’Allemagne et, bien sûr, la France, on s’est mis à aimer le soleil plutôt que la lumière.
Les vacances Mai 2002 -«Les vraies vacances, c’est partir», «Les Français ont plus de vacances que leurs voisins», «Les vacances suscitent de véritables exodes», «Avec les 35 heures, l’industrie touristique explose», «Les Français sont casaniers», «Les touristes ne voyagent qu’en groupe» …
À travers l’histoire et l’évolution du temps libre, il analyse différentes pratiques vacancières, du tourisme à la villégiature, de la trêve estivale aux 35 heures
-Un tour de France en affiches – 7 mai 2015
Dès le milieu du XIXe siècle, le développement du train et des réseaux ferroviaires favorise l’essor du tourisme. C’est à cette époque que se développe l’édition d’affiches vantant de nombreux lieux de villégiatures : stations balnéaires, de ski, châteaux, villes thermales…

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Ken et Barbie à Singapour – Souvenir de Vacances 2010…

KEN LE TOURISTE PARFAIT lisait et relisait la petite phrase de Stendhal dans son livre Mémoires d’un touriste. Il n’en revenait pas…Stendhal avait été un touriste d’affaires, comme lui??? Donc Ken devait…écrire ses Mémoires, comme Stendhal ? Son ex, Barbie Chérie, entra avec précipitation dans le salon de leur villa : « Elle est Où , la phrase? ». Là, répondit Ken en montrant la citation de l’écrivain français :
« En ma qualité de commis marchand, je courais chaque année la France, l’Allemagne ou l’Italie ; mais je travaillais en conscience à ma partie, je n’osais presque lever les yeux. Cette année, tout en faisant mes affaires, je me suis permis de doubler mes séjours à Lyon, Genève, Marseille, Bordeaux, et j’ai regardé autour de moi. » Stendhal, Mémoires d’un Touriste, 1838.

Images en Open Access, c’est parti!

On connait l’importance des images culturelles dans la communication touristique, et il faut dire que ce sont surtout les images du monde anglo-saxon qui  inondaient Internet! Pourquoi ? Parce que, depuis 2011, des centaines de milliers d’œuvres y étaient en accès libre et gratuites, ce qui n’était pas le cas en France. Résultat:  » Les collections françaises et les connaissances associées sont peu visibles sur le web ; on constate une prééminence des collections anglo-saxonnes et nord-européennes » , dit le nouveau Rapport d’Octobre 2018 sur les images en ligne (p.44, référence du Rapport et présentation ci-dessous).
♦ Dans notre pays, pour obtenir une  photo d’une institution culturelle, il faut  souvent compter deux ou trois jours pour joindre une personne qui vous renseignera sur les droits d’une image (droits d’auteur, des ayants droit, droit de Panorama, des photographes, etc..), sans compter les frais pour les acquérir. Nous allons donc volontiers sur les sites des musées, bibliothèques et archives aux USA ou ailleurs, pour disposer plus rapidement d’ images de qualité. Les  images d’oeuvres françaises, comme celles de ce billet, sont d’ailleurs souvent disponibles ailleurs, comme ici à l’Art Institute of  Chicago (Licence creative commons,CC0 Domaine public, depuis quelques jours).
♦ En France, on peut espérer un mouvement similaire d’accès libre pour les images des collections publiques dans deux ou trois ans, car les premiers frémissements ont commencé, avec, ce mois-ci, ce Rapport sur le Droit des images que nous vous nous présentons aujourd’hui, avec un autre cadeau : une très belle stratégie venant du minsitère de la Culture du Luxembourg pour organiser, en vrais professionnels, ces datas.

-I- LE RAPPORT SUR LES IMAGES, Octobre 2018.
Le titre est un peu long et classique(Droits des images, histoire de l’art et société ), mais peu importe car ses auteures font des pas de géantes : Martine Denoyelle, Katie Durand, Johanna Daniel et Elli Doulkaridou-Ramantani!
Voici ce qui nous apparait être le plus important, dans le sommaire, pour le Tourisme Culturel, et le lien pour ouvrir et télécharger ce Rapport, ICI !

SOMMAIRE 
Le contexte juridique de diffusion des images des collections publiques en France – page 9
1.1 Droit d’auteur, propriété intellectuelle et exceptions appliqués aux images- 10
♦Partie III
“Le labyrinthe des images” : une communauté professionnelle sous contraintes – 29
3.1 Une problématique qui touche tous les secteurs d’activité – 30
♦ Partie IV
Un paysage en mutation : l’essor international de l’Open Content – 49
4.1 Les dispositions gouvernementales actuelles pour l’Open Data culturel en France – 50
4.2 L’ampleur du mouvement international vers l’Open Content – 53
4.3 Côté français : initiatives et frémissements – 60
4.4 Les images comme “agents de valeur”. Bénéfices de l’Open Content pour les musées 65
4.5 Images d’œuvres sous droits : Fair Use for Visual Arts et autres perspectives 72

♦ Partie V
Appropriations et pratiques créatives – 77
5.1 Artistes vs copyright 78
5.2 Copies, citation, récréation : artistes et domaine public – 79

II- UN ÉTAT DES LIEUX est également fait, un peu impressionniste et  sévère, mais  juste ! Extraits :
L’absence d’infrastructure culturelle publique en ligne est en décalage avec la politique publique française qui promeut un accès ouvert aux données issues du service public ;
Il y a un décalage voire une contradiction avec la volonté affichée d’une “démocratisation culturelle”; une occasion pour l’instant manquée de donner aux musées un rôle essentiel dans la vie sociale en profitant de l’aspect fondamentalement inclusif du numérique (publics empêchés, publics distants, nouveaux publics) ;
Les pratiques françaises en matière de diffusion d’images d’œuvres d’art ne répondent pas aux attentes des divers communautés des utilisateurs, notamment (mais pas seulement) celle des professionnels de l’histoire de l’art et du patrimoine.
Vis-à-vis de son rôle d’acteur dans la sphère culturelle et scientifique européenne :
La situation est incompatible avec les exigences de l’Union européenne qui stipule que tout contenu issu d’un projet soutenu par l’UE doit être publié en Open Access.
Et vis-à-vis de son rôle d’acteur culturel et scientifique à l’international :
Les collections françaises et les connaissances associées sont peu visibles sur le web ; on constate une prééminence des collections anglo-saxonnes et nord-européennes ;
La recherche et les institutions françaises ne sont pas en mesure de participer à des projets numériques nationaux et internationaux (portails, méta-catalogues, ANR, ERC etc.). »

III- DES DÉFINITIONS !
Comme le précisait Camille Domange dans son rapport Ouverture et partage des données publiques culturelles (2013): « La problématique de l’ouverture des contenus culturels ou open content doit être dissociée de la démarche d’ouverture et de partage des données publiques culturelles, bien qu’elles soient complémentaires. Comment distinguer entre ces notions dans le cadre d’une étude sur les images d’oeuvres d’art?
L’OPEN CONTENT (les contenus ouverts) est la mise à disposition gratuite sur Internet des reproductions numériques des oeuvres sous une licence garantissant leur libre accès et leur réutilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière.
L’OPEN DATA (les données ouvertes), intimement lié, est la mise à disposition gratuite sur
Internet des données (comme les métadonnées qui accompagnent une image par exemple).
– L’OPEN ACCESS (le libre accès) est la mise à disposition en ligne de contenus numériques,
soit sous licences libres (Creative commons, etc.), soit sous un des régimes de propriété
intellectuelle. L’Open Access est principalement utilisé pour les articles de revues de recherche
universitaires.
– L’OPEN KNOWLEDGE (la culture libre) est un mouvement social qui promeut la liberté de
distribuer et de modifier des oeuvres de l’esprit sous la forme d’oeuvres libres. Il puise sa
philosophie dans celle du logiciel libre en l’appliquant à la culture et à l’information.

  • QUE SIGNIFIE “OPEN” DANS UN CONTEXTE CULTUREL ? Articulation entre Open Content et contenus sous licences Creative Commons- Les oeuvres placées sous licences Creative Commons ne sont pas pour autant libres de droit, ni gratuites. Le titulaire des droits détermine les conditions précises dans lesquelles l’oeuvre peut être partagée et réutilisée (voir tableaux des Licences Creative Commons en annexe). Seuls les contenus mis à disposition sous licence CC0 ou Public Domain peuvent être considérés comme
    ouverts dans le sens de la culture libre.

  • IV – UNE STRATÉGIE NUMÉRIQUE, VITE ! Voici une petite perle, un vrai chef d’oeuvre pour construire une stratégie, sur un pdf repéré au Luxembourg ! On vous dit comment faire, organiser la recherche, recruter des compétences et les différentes étapes sont très bien expliquées.
    Document : Vers une stratégie numérique du patrimoine culturel national 26 juin 2018
  • V- SAUVEGARDE NUMÉRIQUE : quand les images témoignent d’une collection
    Le terrible incendie du dimanche 2 septembre qui a totalement détruit le Museu Nacional brésilien à Rio a été un choc. Choc émotionnel mais aussi désespoir de reconstituer un jour la collection. Le milieu professionnel a déploré, partout dans le monde, que le musée n’ait pas sauvegardé numériquement sa collection. Cet incendie renforce, à l’avenir, l’urgence et l’impérieuse nécessité d’une telle numérisation, quels qu’en soient les coûts et la durée. Faire appel aux équipes et aux visiteurs de ce musée pour reconstituer la collection perdue est une maigre consolation car, au total, ce serait 20 millions d’artéfacts (Objets, enregistrements sonores, films, documents…) qui auraient disparu.Il faudra donc des années, faute de copies et surtout de photos, pour réaliser cet  inventaire après l’ incendie tragique.
    CONCLUSION : Répétons aussi, une fois encore, que « Les collections numériques offrent un accès à des millions de personnes qui ne peuvent pas ou ne voudront jamais se rendre dans les grandes villes dans lesquelles se trouvent les beaux-arts et offrent à des millions d’érudits, d’enseignants et d’étudiants des ressources qui n’étaient auparavant disponibles que pour une poignée de privilégiés« . Même chose pour les Sciences, l’histoire, le Design ou l’architecture, le Spectacle vivant, les Métiers d’art, le patrimoine et les arts visuels,  et tous  les autres domaines de la Culture !

POUR EN SAVOIR PLUS
1)RAPPORT DROITS DES IMAGES, HISTOIRE DE L’ART ET SOCIÉTÉ : le Rapport résume et prolonge la réflexion du Programme « Images/Usages : droit des images, Histoire de l’art et société » lancé par L’INHA a lancé en juillet 2017, avec le soutien de la Fondation de France, un nouveau programme d’une durée de quinze mois dédié à la question de l’accès aux images pour les professionnels des arts visuels.
– Ce Rapport sur les régimes de diffusion des images patrimoniales et leur impact sur la recherche, l’enseignement et la mise en valeur des collections publiques est à l’initiative de  la Fondation de France et de l’Institut national d’histoire de l’art qui l’a réalisé en  Octobre 2018 (ICI, à nouveau).
2)Open access : les musées français à la traîne, LE MONDE IDÉES | 23.06.2018  |Par Laurent Carpentier. Et Pixan.com (droit des images) ainsi que tous les bons sites des bibliothèques en France (Calimaq, avec Lionel Maurel – S.I.Lex/Scinfolex, et les amis des Communs ).
3) Iconautes.inha.fr. La Fondation de France et l’Institut national d’histoire de l’art ont créé ce site d’information, à la fois vitrine et carnet de bord du projet Images/Usages des informations, avec des ressources sur  l’accès aux images et leur réutilisation en Histoire de l’art.

4) NOUVELLES ŒUVRES ET IMAGES à L’ÉTRANGER :
– 25 MILLIONS D’IMAGES ANNONCÉES pour un nouveau projet de plate forme agrégeant 14 institutions culturelles, le Projet PHAROS , qui commence très bien!
– 44 000 nouvelles œuvres cette semaine ! L’Art Institute  de Chicago a mis en ligne et en Open Access 44 000 nouvelles photos des œuvres (et leurs notices !) de ses collections : ICI!Merci à cette grande et magnifique collection, dont   nous mettons en ligne quelques uns des  chefs d’oeuvre dans ce billet.

– Rappel : hommage au pionnier,  open glam(né en 2011), une initiative américaine d’open knowledge qui promeut un accès libre et ouvert au patrimoine culturel numérique détenu par les galeries, les bibliothèques, les archives et les musées (GLAM : Gallery, Librairies, Archives, Museums…) . Open Glam s’appuie sur un réseau mondial de personnes et d’organisations qui s’emploient à ouvrir du contenu et des données détenus par les institutions.
-Exemple de  musées  en ligne et oeuvres en open access sur « Open Culture « .

⇒LÉGENDES DES PHOTOS Toutes les photos de ce billet font partie de la collection de l’Art Institute of Chicago et viennent d’être mises sous licence Creative Commons Zero . Pour voir les 44 000 autres œuvres, aller sur ce lien ou sur ceux, très nombreux, de la collection en ajoutant le filtre « Public Domain ».

– Edward Hopper (1882-1967)Nighthawks, (Les Noctambules),1942;                                                                                          – Vincent van Gogh ( 1853-1890) La Chambre ,1889
– Georges Seurat, Un dimanche après-midi sur l’île de La Grande Jatte, 1884
– Grant Wood (1891-1942) Gothique américain, 1930 ;  pour voir un exemple de fiche et notice de chaque oeuvre, c’est ICI 
– Gustave Caillebotte ( 1848-1894)Rue de Paris un jour de pluie,1877

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était tout à fait content ! Non seulement Môssieur avait fait ses 12 000 km en une semaine, avec un ou deux pays d’Amérique, d’Asie et d’Europe pour ses réunions d’Affaires, mais il avait encore gagné des millions et ça, c’était très très bien pour préparer Noël ! Barbie marchait avec nonchalance le long de la piscine de leur fameuse villa de L.A, mais Ken était gêné : elle parlait toute seule en marchant… « Ca va bien ? », lui demanda-t-il d’un ton (forcé mais ) léger? »
Oui, depuis ce matin j’apprends ma liste de mes désirs pour les cadeaux de Noël, j’en ai plus de 231, ça ira ?  « Amen! », répondit Ken, en latin dans le texte!

Le Livre Blanc du Marketing Culturel !

Cyril Leclerc a initié puis coordonné cet exceptionnel Livre Blanc sur le marketing culturel qui, à notre avis, devrait vite devenir incontournable pour les professionnels du Tourisme, de la Culture et du Numérique lorsqu’ils souhaitent partager des projets. Exceptionnel car le sujet fâche encore et peu d’experts osent tout mettre à plat et faire des propositions publiquement. Rare aussi car non seulement on apprend beaucoup, dans ce Marketing Culturel, grâce aux différents regards des auteurs, mais une approche par l’évolution actuelle des métiers nous permet de préparer l’avenir sur des bases solides! Et, cerise sur le gâteau, cet ouvrage très complet fait le tour de vos stratégies et tâches en… 60 pages !
– CYRIL LECLERC connait tellement bien les professionnels, artistes et tous les autres acteurs de la Culture et leurs partenaires, que sa mise à jour du marketing culturel est à la fois très experte et  facile à lire. Cyril est un professionnel du Conseil et de l’Accompagnement en communication dans les domaines culturels et artistiques qui a une passion : transmettre! Il anime très régulièrement son  blog,  communicant.info,  sans compter sa présence active et toujours enrichissante sur les réseaux sociaux. Voilà pourquoi je suis aussi  très heureuse d’avoir rédigé  un article pour ce Livre Blanc, dont voici la présentation, pour vous donner envie de le lire après l’avoir téléchargé…gratuitement! Merci pour ces cadeaux, Cyril!
– Le LIVRE BLANC en résumé, que vous pouvez lire ICI  en entier!
Un début provocateur donne le ton : Ne faites pas de marketing culturel! Après tout, vous n’avez pas choisi ce métier pour passer des heures à convaincre autrui de votre démarche artistique.
– Non, ne faites pas de marketing culturel. Inventez-le ! « Alors qu’il y a encore quelques années toute visibilité dépendait d’un communiqué de presse, désormais vous pouvez entrer directement en contact avec votre public » .    La préface est d’ailleurs signée par  Jérôme Ramackere, auteur belge de l’excellent « Communiquer son projet artistique« ,  qui a bien défriché le sujet du marketing culturel! (EdiPro, photo de la couverture ci-contre).
– La grande qualité du Livre Blanc est de vous proposer une réflexion de ce qui compose  et accompagne très concrètement un  plan d’action ou de développement  pour votre site ou événement cultuel. .
En voici quelques exemples,  tous proposés par des consultants, conseillers, professionnels et rédacteurs venant d’horizons différents, car le marketing culturel recouvre de nombreux sujets : modèles économiques, mécénat, communication, marques ou transformation digitale. Ce livre blanc a été réalisé parcommunicant.info et Cyril Leclerc en partenariat avec  ces entreprises :  L’ Agence CAPAC- Culture Com- Esprit Mécénat- Le Nouveau Tourisme Culturel- Osez le Marketing culturel et Philologos.

I- LES TEMPS CHANGENT, LES USAGES AUSSI…
Alors qu’il y a encore quelques années, le public assistait à une représentation, désormais il assiste l’artiste lors de la représentation. Il est sollicité pour tout : du choix des costumes de scène à la chute d’une planche de BD, des paroles d’une chanson à la place d’une œuvre dans l’espace public. Les professionnels ne font plus qu’appliquer la vox populi. A ce rythme, il n’y aura même plus de professionnels de la culture. Alors à quoi bon expliquer à autrui ce qu’il pense déjà savoir?, poursuit Jérôme Ramackere pour introduire l’ouvrage.
Dans cette nouvelle expérience culturelle (visite, concert, spectacle…), le public a le sentiment d’être acteur. Il n’est pas uniquement là pour « consommer », il est à la recherche de sens. Son expérience va s’accompagner de réactions émotionnelles (avant, pendant et après l’expérience). Ce sont elles qui vont orienter la satisfaction. Ces caractéristiques influençant l’expérience vécue sont, de fait, propres à chaque consommateur culturel (intra personnelles). Ce qui permet d’expliquer les différences de comportement et d’appréciation au niveau du public.
Puis sont résumés les principaux bouleversements : conception de la culture et de ses contours ; hiérarchie (ce qui est culturel ? ce qui ne l’est pas ?) ; frontière entre culture et divertissement ; circulation sans contraintes des idées, de la musique, des textes, des œuvres visuelles ; murs en voie de disparition entre publics, artistes, médiateurs ; ou entre amateurs et professionnels. Enfin le lieu culturel est devenu un lieu média, véritable écosystème en ligne. L’un des sujets-phares de communicant.info, le blog de Cyril : comment pouvez-vous créer et consolider votre «identité numérique » par rapport aux projets culturels que vous développez ?

II – …Mais Les IDÉES-REÇUES SUR LE MARKETING ont la vie dure !
Le marketing est incompatible avec la culture ?
– Le marketing c’est « vendre à tout prix » ?
– Le marketing c’est perdre son âme ?
Pour répondre à ces représentations du marketing, le livre reprécise les rôles du marketing culturel qui doit surtout répondre à une question : Comment se développer en appuyant son organisation et son action sur les fondements même du projet : vision, valeurs, projet artistique et culturel ? Le marketing est bien au service de cette organisation, de ses objectifs, qu’ils soient économiques ou culturels , ou les deux! – (Pp. 10-12).
La stratégie de marketing culturelle sera donc relationnelle avant d’être transactionnelle. Elle visera à maintenir et privilégier les réseaux, interagir avec les publics et les partenaires
Son objectif ? développer un projet et atteindre ses objectifs sans dévoyer l’essence artistique, culturelle de celui-ci..
– Un FOCUS sur les stratégies de marques (pages 14-17) et une très bonne présentation de la fidélisation des visiteurs (pp34-36) complètent toute une série d’approches et de conditions du dialogue entre  le site culturel et ses publics (Qualité, Satisfaction, Confiance, facilitation des interactions sociales , (pp.34-36).

III – UN BON SCHÉMA DE SYNTHÈSE  (Copie/Ecran du Livre en ligne):

IV- NOUVEAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES, NOUVELLE PLACE POUR LES ARTS DANS NOTRE SOCIÉTÉ Par Cécile Haeffelé, Consultante / Associée fondatrice de l’Agence CAPAC (Strasbourg) / agence-capac.fr
Une courte histoire de l’exception culturelle française nous éclaire sur la méfiance des acteurs culturels par rapport au Marketing.(Notre Photo: André Malraux, 1974. Photo Roger Pic)
« Depuis 1959, avec la création d’un Ministère de la culture alors confié à André Malraux, l’État français a mis en place un certain nombre de dispositifs pour soutenir la création artistique. Alors que dans la plupart des autres pays, les artistes exercent en tant que profession libérale, l’État français prend en compte la réalité des artistes qui travaillent pour de multiples employeurs et soutient ainsi les artistes pendant les périodes de création ; c’est le régime de l’intermittence du spectacle.
Ces mesures reposent sur l’idée que la création culturelle ne constitue pas un bien marchand comme les autres et, par conséquent, que son commerce ne peut être régulé uniquement par les règles de l’offre et de la demande. Le système repose ainsi sur un dispositif de reversement interne (les citoyens contribuent par le biais de l’impôt) pour aider à la création artistique et pour permettre à tous d’accéder à la culture.
Cette « exception culturelle française » explique la richesse des projets et le nombre des acteurs artistiques en France. En 2011, le nombre d’entreprises artistiques recensées en France est supérieur au nombre des entreprises en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Italie1. Le secteur artistique non marchand représenté en majorité par des associations est lui aussi très développé en France (268 000 associations actives dans le domaine culturel en 2018)
Cet article est riche d’exemples de nouvelles démarches et pratiques, comme la démarche HQAC – Haute Qualité Artistique et Culturelle- qui  illustre l’émergence de nouveaux dialogues entre acteurs artistiques,
culturels et acteurs de l’aménagement des territoires.[…] Les Machines de l’Île de Nantes et leur concepteur François Delarozière sont ainsi partie prenante de la transformation de ce territoire. A Ivry-sur-Seine, la ZAC du Plateau, investie par l’artiste Stefan Shankland allie création, concertation citoyenne et urbanisme Notre voisin allemand, pour favoriser les échanges entre la culture et le secteur privé, a créé le Kreative Bund, une initiative des Ministères de la culture et de l’économie visant à favoriser l’émulation entre ces —   deux secteurs.

  • UNE CONCUSION sur la veille et sur l’avenir :
    Une histoire accélérée du marketing : le marketing ne date pas d’hier. Certains de ces principes datent des trente glorieuses, voire des années 30. Prenons la règle des 4 P (marketing mix) pour établir de manière opérationnelle sa stratégie marketing : quelle est l’offre (Product) ? A quel prix (Price)? A qui vend-t-on ? (Place soit la diffusion) Comment communique-t-on ? (Promotion). Celle-ci a été conçue en 1964. Elle était déjà évoquée dans les années 40 et a perdu tout son sens aujourd’hui.

Car les mutations à l’oeuvre avec la transformation digitale et l’avènement des GAFAM (Google, Apple Facebook, Amazon et Microsoft) ou des NATU (Netflix, AirBnB, Tesla, Über), ont changé certaines méthodes jusqu’alors efficaces (matraquage publicitaire, mailing intensif…) et la règle des 4 P : . aujourd’hui le produit (c’est particulièrement vrai pour Facebook ou Amazon) est souvent le client qui génère de la donnée (data). . le prix est proche de la gratuité (on peut par exemple écouter de la musique gratuitement sur une plateforme de streaming) .La diffusion et la promotion passe par la production de contenu, la réputation sur les réseaux sociaux, le référencement via les algorithmes de Google.(IIlustration captée dans  la vidéo ci-dessous).

L’estimation hier, la mesure aujourd’hui! Dans les années 60, on mettait en place des études pour déterminer des profils types, standardisés (la fameuse «ménagère de moins de cinquante ans»). Aujourd’hui cette vision caricaturale du consommateur, cette propension à proposer des messages qui vont toucher « le plus grand nombre » sont rendus caduques par l’hyper choix auxquels doivent face les publics et donc par leur volatilité La citation de John Wanamaker « je sais que la moitié de mes dépenses de promotion sont injustifiées, mais le problème est que je ne sais pas quelle moitié ». prend tout son sens. Toute une série de conseils illustrent la conclusion :
– Du «grand public» aux «usagers2.0 »
– Le lieu culturel : un lieu média
– Des pratiques numériques « ambivalentes »
– Le marketing culturel à l’ère du numérique
Les algorithmes : des ennemis ? ,   L’utilisation des données  et Le pouvoir des communautés  terminent magnifiquement ce petit ouvrage.

⇒POUR EN SAVOIR PLUS  SUR LA RÉALISATION DU LIVRE BLANC
Conception et coordination : Cyril Leclerc Communication – Sauf mention contraire, les textes sont aussi rédigés par Cyril Leclerc (Cyril Leclerc Communication) et comprend les contributions  suivantes : L’Agence CAPAC – Culture Com – Esprit Mécénat – Le Nouveau Tourisme Culturel – Osez le Marketing culturel ! – Philologos.
LES CONTACTS, les AUTEURS ! 
♥Cyril Leclerc <contact@cyril-leclerc-communication.com,Sites web : communicant.info communication-culture.fr Facebook : /communicant.info/ /developpeurdesens/ Twitter : @com_leclerc Linkedin : /cyrilleclerccommunication.                                                                                                                                                                                         ♥ Avec les contributions des auteurs suivants:
Cécile Haeffele, cecile@agence-capac.fr, de l’Agence CAPAC;
Aude Mathey , avec un excellent article sur la Veille dans le Spectacle vivant »! Aude  anime le blog Culture Com – de  Culture et a fondé l’excellente entreprise « Culture et Communication »; Contact : <contact@culture-communication.fr>.                                                                                                                                                             – Evelyne Lehalle, Nouveau Tourisme Culturel, <evelyne.lehalle@gmail.com>.
Eric Lemaire, PhiloLogos <eric.lemaire@philo-logos.com>.
Lynda Lassal <lynda.lassal@gmail.com>.                                                                                                                                                      – Jérôme Ramacker <jramacker@hotmail.com>.                                                                                                                                        – Clémence Deback – Esprit Mécénat , <Clemence@espritmecenat.com>;

TÉLÉCHARGER le LIVRE BLANC ICI ! A nouveau, pour vous éviter de rechercher 🙂

UNE PETITE VIDÉO POUR VOUS DONNER ENVIE ! Durée : 2:33, précieuse petite synthèse!
« Comme un capitaine sur son bateau, qui dispose de différents instruments de navigation, le marketing permet de prendre en compte différents paramètres… Dévoiler son projet culturel plutôt que de le dévoyer » !Conception Cyril Leclerc avec un très bon  Designer, Romain Gautreau ( A Crab Step.com).

 

DU CÔTE DES FORMATIONS : Organiser une formation sur le marketing Culturel pour vos équipes !Soit à la carte, soit l’une de ces formations-clés :
• »10 étapes pour une communication culturelle efficace Déterminer son identité artistique (Logo, flyer, internet et réseaux sociaux..).
•Etablir une relation durable avec ses publics
•Projet culturel et identité numérique
RÉFÉRENCES de Cyril Leclerc si vous souhaitez être accompagnés pour votre Communication : Parmi ses nombreux chantiers figure La Cité Musicale, où Cyril a travaillé plus de sept ans, cette Abbaye aux Dame de Saintes dont  nous vantions l’excellence la semaine dernière dans notre billet  sur Une Abbaye en Folie! Preuve que le choix des « compétences  » est toujours fertile!   Une autre mission pour Alsace, Terre des Châteaux Forts, lui fut confiée par  l’excellent CDT Alsace Destination Tourisme (Logo ci-contre) . L’objectif était d’accompagner le CDT pour la définition puis la mise en place d’une stratégie de communication partagée pour l’ensemble des acteurs des châteaux et cités fortifiées d’Alsace autour de la marque « Alsace, terre de châteaux forts ». Résultat  : « Son travail, extrêmement solide et professionnel, a été salué par l’ensemble de nos partenaires. Nous serions donc très heureux de poursuivre notre collaboration sur de futures missions et nous le recommandons évidemment très chaleureusement ! » dit Monsieur Guillaume Maciel (CDT).
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KEN LE TOURISTE PARFAIT   Communiquer ?Oui ! Mais Comment ?, se demandait Ken qui revenait d’un de ces voyages absolument secrets en Chine, Arabie Saoudite et Russie. Voyages passionnants, car son job, je vous le rappelle, était celui d’un Voyageur d’Affaires, donc un éternel défilé de Réunions/Palaces, Restaurants étoilés des Capitales du monde. Mais rien ne devait filtrer, rien. Son ex, Barbie Chérie, lui proposa un Américano bien vintage, au bord de leur piscine à débordement. « Barbie, comment communiquez-vous, en art contemporain? »,  demanda Ken. Barbie s’étrangla avec une olive et fit la moue au mot « communiquer » : What ?, répondit Barbie, en américain dans le texte), on ne communique jamais, on fait seulement des happenings! «Eviter les happening», nota Ken sur son iPhone…

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  • PHOTO d’André Malraux : André Malraux , 1974 Cette œuvre a été placée dans le domaine public par son auteur, Roger Pic . Cela s’applique dans le monde entier.Dans certains pays, cela peut ne pas être légalement possible; dans ce cas:Roger Pic accorde à toute personne le droit d’utiliser cette œuvre pour n’importe quel but , sans aucune condition, à moins que de telles conditions ne soient requises par la loi.