Destination Culture!

Aujourd’hui nous vous présentons de nouvelles ressources pour enrichir votre ingénierie d’une destination culturelle. Nous avons choisi trois sources d’informations précieuses : TOM Travel, qui fait toujours un tri judicieux pour nos usages numériques d’avenir ; un nouvel ouvrage coordonné par Marie- laure Desmet qui est un vrai Guide Pratique pour situer et développer votre destination ; et la plateforme Data Tourisme, encore un peu jeune et incomplète mais il y en a d’autres, localement !

I- TOM TRAVEL et l’Innovation touristique
Lors du très récent Campus Européen de l’Innovation Touristique (CEIT), Guillaume Poulain, Rédacteur en Chef de TOM, a animé une table ronde consacrée aux technologies qui permettent aux destinations de se promouvoir et de fidéliser leur clientèle touristique. Le  compte-rendu de cette rencontre est ici,et voici la petite liste des applications qu’ils ont retenues. Un article d’Hugo Pellegrin, novembre 2018.
SUR QUELLES TECHNOLOGIES  MISER POUR LES DESTINATIONS ?

– AIVE, pour créer des contenus vidéo en une heure » Armelle Solelhac, CEO de Switch, a expliqué que les acteurs du Tourisme ne savent pa toujours monter des vidéo, malgré de très nombreuses données qu’ils possèdent en interne. Bien les présenter avant de les poster sur Instagram ou Facebook est important, évidemment.
 MY TRIP TAYLOR , pour démocratiser le tourisme d itinérance, selon Pascal Cotte, COO de  s’est fixé l’objectif de 60 000 km de parcours sur le sol français d’ici fin 2018.MyTripTailor, ce sont  92 itinéraires et 500 étapes qui ont été construits en collaboration avec les territoires, les labels et les fédérations les châteaux de la Loire à vélo, l’œnotourisme en Bourgogne, l’Auvergne en moto! Un article d’Hugo Pellegrin,11.05.2018)

PAYINTECH, pour fidéliser les visiteurs et promouvoir les activités que le territoire organise ; /Promouvoir son territoire et les activités qu’il organise. Conseillé par Christian Delom, COO de Boobuz et qui la mis en œuvre Payintech avec le le Pass Pyrénées2Vallées (Article Hugo Pellegrin, 07.18, en photo à gauche)

ULYSSE, pour tirer parti de vos données (data), grâce à °Guillem Salles, co-fondateur et data strategist chez Ulysse ,  start up lancée il y a deux ans, qui vous aidera à valoriser et gérer les données de votre destination. A mon avis c’est une tâche tout à fait prioritaire, à ne pas confondre avec d’autres, dès lors que vous avez envie de vous faire reconnaitre ou reconnaître.(Notre photo : Guillem Salles.)
– La data est sans doute le chemin le plus court pour « développer une stratégie offline, online, interne et externe », comme l’écrit Guillem Salles dans cet article de Yael David , 15 mai 2018.

II- QUELLES DONNÉES pour travailler ? Le projet de plateforme Datatourisme avance , projet qui a pour vocation de faciliter l’accès aux données publiques d’information touristique dans une démarche d’open data. A terme il servira à la  création de nouveau services, comme le dit TOM Travel dans cet article. En attendant,  il y a de plus en plus de start up qui peuvent vous aider, directement, à utiliser les données locales, comme Ulysse, ci-dessus , ou des services internes des collectivités territoriales.
Tourisme et data : une association gagnante ? A l’occasion du 4è Forum numérique des collectivités locales, organisé par la Gazette des communes, qui s’est tenu le 15 novembre 2018 à Paris, un focus a été présenté par Pascale Vinot (Tourisme & Territoire) sur le thème : « Tourisme et data : une association gagnante ? » /
• Retrouvez les éléments présentés lors de ce Forum du 15 novembre :
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III- UN OUVRAGE SUR L’INGÉNIERIE DES DESTINATIONS TOURISTIQUES :  Le Développement touristique et l’internationalisation des destinations, vient de paraître. J’ai donc extrait de cet excellent guide pratique les données les plus « culturellement » compatibles, pour vous faciliter la vie et parce qu’il n’y a aucune raison que les visiteurs étrangers n’aillent qu’à Paris ou au Mont-Saint-Michel! Ce livre est un véritable guide pratique pour vous expliquer comment bien décider de votre « destination », en mesurer les atouts, les faiblesses, et mieux valoriser ce à quoi vous tenez. Donc des outils, de très bons conseils et un petit prix pour un livre professionnel (24,95 euros) . Voilà de quoi vous donner envie :
Liste , parmi les fiches pratiques, de celles intéressant plus particulièrement l’ensemble des trois acteurs (Tourisme, Culture et Numérique):
– Courbe de vie d’une destination touristique (Eh oui ! ça va, ça vient !)
– Analyse classique d’une votre destination (Atout, faiblesses, menaces, opportunités)
– Elaboration d’une stratégie de destination
– Principes d’un schéma d’accueil et de diffusion de l’information
– Tableau de bord d’une destination touristique
Enfin je vous conseille aussi cet ouvrage pour trois raisons :*
1- Ce terme de « destination » prévaut, aujourd’hui, bien pratique pour renforcer la tables des acteurs du développement territorial! (Notre schéma , ci-dessous, extrait de l’ouvrage) et pour avoir une idée du positionnement de votre offre culturelle ou pour gagner en visibilité, vous avez tout intérêt à vous rapprocher des professionnels dont c’est le vrai métier, ceux du tourisme !
2- Le tourisme est aune activité transversale qui doit associer un grand nombre d’acteurs, explique très bien l’excellente auteure, Marie-Laure Desmet, qui a coordonné l’ouvrage : en construisant une stratégie avec tous les acteurs du tourisme, vous gagnerez donc de nouveaux partenaires, c’est-à-dire des  compétences, et  autant d’ambassadeurs locaux pour parler, au mieux, de votre site culturel !L’ouvrage , à acheter neuf ou d’occasion, ICI!  (Coll. Ingénierie et développement touristique; Octobre 2018 – 118 pages -Atout France – 24.95€ – ISBN : 978-2367110646)

 

3- Parce que, grâce à ce livre, vous en relirez un autre ! Pour introduire ou compléter le Guide Pratique et pour les stratégies particulières de la Culture et du Numérique, notre  livre-Culte  reste cependant l’excellent Piloter l’Attractivité touristique des destinations urbaines, de Marie-Laure Desmet, livre très expert sur les deux thématiques qui manquent tout de même à ce livre récent sur Le Développement touristique et l’internationalisation des destinations ,surtout quand on connait les très bonnes stratégies de centaines d’excellentes destinations 100 % culturelles, en France et à l’Etranger. Nous avions rédigé un billet lors de sa parution en 2012 , La Bible du Tourisme en Ville , que je vous propose e relire ou de découvrir! et j’ai relu en vitesse l’ouvrage qui date de 2012 mais est encore tout à fait  adapté pour les professionnels de la Culture et du Tourisme Créatif ou Expérientiel qui souhaiteraient construire des stratégies « numériques et culturelles » avec les acteurs du Tourisme !
Pour commander l’ouvrage neuf ou d’occasion : Piloter l’attractivité touristique des destinations urbaines Broché – 2 mars 2012, de Marie-Laure Desmet, Ed. Atout France , c’est ici !
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KEN LE TOURISTE PARFAIT  aimait beaucoup, en France, la tournure que prenaient les choses : à Paris, tous les samedis étaient  un peu risqués, depuis quelques jours, mais cela lui avait permis de visiter toutes les autres villes et campagnes de France! Autrefois, son ex, Barbie Chérie, classait toujours les villes  du monde par le nombre de Marques pour son Shopping mais, depuis qu’elle les trouvait en Californie, Barbie avait décidé de visiter l’art contemporain où ancien, où encore les lieux d’histoire et de ceux de Sciences ! Ken,  toujours animé par d’autres motivations (Le nombre de réunions d’Affaires qu’il pourrait tenir dans chaque site et les sommes astronomiques qu’il pourrait y  gagner…) était ravi de ces « récréations » qui lui changeaient les idées!

#SouvenirsDeParis, la vidéo !

Aujourd’hui je vous dis tout sur #SouvenirsDeParis, titre de la vidéo produite par le Centre Pompidou à Paris pour y attirer des touristes! Nous voilà, avec cette nouvelle campagne de communication, en plein Tourisme culturel et réjouissant, car la vidéo a déjà fait sourire près d’un million de personnes sur Youtube (958,484 à 18 h ce 21 nov.) depuis sa mise en ligne le 15 nov. 2018! Scoop : je vous dirai aussi pourquoi, à mon avis, cette vidéo n’a pas été faite pour attirer les touristes, mais plutôt pour fidéliser les visiteurs du musée d’art moderne qui se trouve dans le Centre Georges Pompidou. Enfin je vous présenterai rapidement l’Agence Marcel qui a réalisé cette vidéo, avec, pources pros un dernier mot : Chapeau !

VIDÉO #SOUVENIRSDEPARIS du Centre Pompidou, 15 novembre 2018 – Durée 2:40

Adresse de la vidéo au cas où…: https://youtu.be/AP5GoR6e_EQ
I- UNE CAMPAGNE POUR FAIRE VENIR LES TOURISTES? On aurait pu mettre des affiches dans tout Paris, mais on s’est dit qu’il y avait mieux pour faire venir les touristes au Centre Pompidou, dit l’Agence Marcel qui a réalisé la Vidéo #SouvenirsDeParis
Cette vidéo présente donc la nouvelle stratégie du Centre pour attirer des touristes, grâce à une voix off qui parle en anglais avec un très fort accent français et, surtout, cette vidéo est très drôle.
L’objectif de la vidéo : expliquer la démarche pour devenir l’un des cinq lieux culturels les plus visités de Paris!
1- Commencer par créer un objet- souvenir représentant le Centre, car les autres sites du Top5 en ont un (Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, Sacré Cœur et Arc de Triomphe) (Notre photo) Il n’y a pas d’objet “souvenir” pour le Centre Pompidou ? Créons-en un et on aura des touristes ! L’objet est, évidemment «augmenté » d’un code QR qui, au dos de l’objet, guidera les touristes jusqu’au musée ! .
2- Recruter une Team pour aller chercher les touristes là où ils sont !(Notre copie/écran de la vidéo, ci dessous)  Et, dans la vidéo, C’est très simple : les Touristes sont là où il y a des marchands de souvenir!
3- Convaincre ! Ce passage est savoureux, avec le “Come ! Come ! Come To The Centre Pomme Pidou!” et des touristes hilares qui jurent/promettent d’y aller !

II- NON, CETTE PUBLICITÉ N’EST PAS DESTINÉE AUX TOURISTES!
la vidéo, très bien rythmée, est faite pour devenir virale, et elle a donc réussi, avec un million de vues en six jours. Pourtant, elle n’est pas, selon nous, destinée aux Touristes mais plutôt aux visiteurs français qui connaissent déjà le Centre, pour de nombreuses raisons. Par exemple, on ne voit son contenu que quelques secondes au début et à la fin de la vidéo. Et puis elle est incompréhensible pour des pros du Tourisme comme pour des étrangers et peu prioritaire pour les professionnels du Centre Pompidou, dont la fréquentation du Centre va très bien, merci !
A- POUR DES PROS DU TOURISME, attirer des touristes étrangers commence par :
– cibler des clientèles ou mieux, réserver un stand et un séjour au Salon du Tourisme de Berlin ou d’ailleurs! Lors de ces salons professionnels, les pros feront de la Communication et du Marketing en cinq ou six langues étrangères pour convaincre tous les visiteurs que cette offre est incontournable ;
– Distribuer des flyers, affiches, petits catalogues ou dépliants en plusieurs langues;
– Provoquer des réservations de visites de groupes;
– Etudier un petit forfait de voyage « Destination Art à Paris », all inclusive;
– Se renseigner sur la concurrence en analysant des offres similaires à Paris et dans le monde…
Impossible de diffuser cette vidéo à des relais du tourisme étranger avec un tel accent français en voix off, car si tout le monde peut comprendre l’anglais ou le français, un mix anglais avec un fort accent français est trop difficile à comprendre.
B- POUR LES ÉTRANGERS : difficile aussi de croire que la vidéo plaira à des touristes potentiels qui la regarderont en ligne. L’image des Touristes étrangers n’est pas assez valorisante dans la vidéo : ils sont un peu ridicules, s’exécutent en souriant, dociles. Mais surtout, il faudrait des contenus, une vraie visite du Centre, avec tous ses atouts (Musée, musique, hall, Boutique, etc…) et ses chefs d’oeuvres que l’on ne voit que quelques secondes au début et à la toute fin de la vidéo.
– Notons aussi que Le Centre Pompidou est confondu, pendant toute la vidéo, avec le Musée national d’Art Moderne, qui est situé dans ses étages supérieurs et expose depuis trente ans des trésors d’art moderne et contemporain. Pas un mot sur la BPI, bibliothèque publique ou les autres espaces d’exposition du Centre : espaces d’expositions, grands halls du rez-de-chaussée, Auditorium, , Boutique, etc…
C- POUR LE CENTRE POMPIDOU : le Centre fait partie du TOP 10 de la visite à Paris, juste après la Tour Eiffel, ce qui n’est pas rien, et compte un grand nombre de visiteurs. Ses expositions font aussi un tabac (voir nos deux tableaux  ci-dessous, empruntés aux Chiffres-clés de ParisInfo). Donc, même si sa fréquentation n’a pas augmenté entre 2016 et 2017, il est peut-être plus important de choyer des visiteurs habituels, parisiens, très « humour et glamour“, tout comme cette vidéo bien dans l’air du temps! Enfin le Centre Pompidou, sur son sit Internet, a déjà beaucoup d’objets souvenirs  à vendre! Des mugs, des trousses, sacs, assiettes, plateaux, pochettes…Et même un tablier!(Nos photos, prises sur le site de la Boutique du Centre Pompidou !).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III – L’AGENCE MARCEL ! L’Agence de Publicité et de communication Marcel a réalisé la vidéo, produite par des « Artisans du Film ». Ses compétences : Stratégie de communication, Radio, Presse, Affichage, Cinéma, Hors-média. A l’origine de Marcel on trouve Pascal Nessim et Philippe Simonet et Institutionnel Design, puis Publicis que Marcel rejoint en 2001.  La force de cette Agence de 220 personnes est sans doute ses convictions « Les idées doivent avoir un sens sociétal, économique » : «Avec un ADN digital fort, nous déployons des stratégies de communication intégrées et transmedia qui mêlent culture de marque et exigence user. Notre objectif : faire émerger les marques et leur donner du sens dans l’époque. »
Marcel est présent sur Twitter, Facebook, Vimeo, Pinterest, Instagram, LinkedIn et Google+ et l’Agence a reçu 45 récompenses aux Cannes Lions et fut l’agence française la plus primée en 2015 et 2016 – Pour en savoir plus sur l’entreprise Marcel, voir ICI et et sur l’ADN 
. Nombre de réalisations : 101. Nombre de clients : 62.Parmi ses clients, Intermarché et ses Légumes moches, une campagne que j’avais trouvée très réussie! Quelques Employés : 220. Groupe / réseau : Publicis Groupe . Prix obtenus : 45.


KEN LE TOURISTE PARFAIT  avait mis son Gilet Jaune, cette semaine,mais c’était juste pour faire sourire les filles!  C’est vrai qu’avec les Bonnets rouges des Bretons et les jupes roses pro-féministes, il avait tout essayé, sachant que ces déguisements  amuseraient ses lectrices du milieu culturel. Par contre, les pros du  Tourisme ne riaient pas trop mais bon, ils avaient l’esprit large, et ces petites escapades ne les impressionnaient pas! Seuls comptaient, pour eux,  les résultats de Ken qui, ils le savaient, était excellents : encore huit hôtels, cette semaine, sept cocktails, quinze repas et treize rendez-vous d’Affaire dans des Palaces. Et ça, ça leur allait! 

2018, Année de la Gastronomie italienne !

POURQUOI  L’ITALIE ? Aujourd’hui, partons en Italie pour sa Gastronomie et son œnologie. Pourquoi avoir choisi l’Italie ? Parce que, cette année, l’Italie a décidé d’un nouveau grand rendez-vous touristique et culturel, cette année, sur le thème : 2018, Année de la Gastronomie. Après l’Année des Itinéraires culturels (2016) et l’Année des villages historiques (2017) que nous vous avions présentées sur ce blog, c’est l’année du Bien manger!  Et puis j’aime aussi choisir l’Italie pour une raison de fond : elle nous permet de “nous” comparer! Car l’Italie est le pays qui ressemble le plus au nôtre pour ses paysages, mais aussi pour ses offres culturelles, leur diversité et leur nombre!

  • Nos visiteurs touristiques étrangers ressemblent aussi beaucoup à ceux de l’Italie, avec une grande majorité de visiteurs européens et le même projet du Tourisme national de séduire les clientèles lointaines qui devraient remplacer peu à peu celles de l’Europe, vieillissantes.L’Italie, pour ces raisons, est notre premier concurrent pour les voyageurs lointains.
  • Bref, la Gastronomie, qui est une tradition, une pratique et  un savoir-faire « immatériel » est un bon exemple de cette « concurrence” entre France et Italie. Par exemple nous préférons, en France, pour promouvoir notre Gastronomie, mettre nos Chefs en avant, alors que  l’Italie met plutôt ses produits et sa « Slow Food » ou ses produits en priorités.
  • Voici donc l’actualité de l’enogastronomia italienne, aujourd’hui, avec cette Année de  l’Oenogastronomie et plus de 150 événements officiels dans tout le pays. (Toutes les légendes des photos, qui proviennent d’oeuvres des musées italiens, sont en bas de ce billet!). 

I- DESTINATION GASTRONOMIE !
LA FORTE CROISSANCE DU VOYAGE GASTRONOMIQUE associé à l’œnotourisme: +10% en 2017, la Toscane faisant partie des destinations les plus recherchées. Cette destination Gastronomie rapporte 40 milliards au pays chaque année, d’après le Ministère de la Culture et du Tourisme italien.

Roberta Garibaldi, Experte italienne qui vient de publier un Rapport sur cette croissance (voir ci-dessous) , avait déjà constaté en 2017 sur son blog que Booking.com avait enquêté sur 50 000 voyageurs les résultats donnaient, entre autres , ces résultats :
Plus de 6 voyageurs sur 10 ont déclaré choisir leur destination de vacances 2018 pour l’excellence de son offre d’oenogastronomie ; plus d’un tiers (34%) pouvait en faire la principale motivation de son séjour, avec un pourcentage montant à 40% chez les plus jeunes(Millenial).
Plus de la moitié des touristes internationaux (51%) envisageaient de visiter un petit marché pendant leurs vacances 2018
Pour le Tourisme intérieur, un Italien sur trois a effectué au moins un voyage motivé par la gastronomie et le vin au cours des trois dernières années. Les 30% des de touristes concernés en 2017 n’étaient donc que 21 % en 2016 (selon le Food Travel Monitor) – Lire aussi l’article de La Stampa, ICI.
Presque tous les opérateurs interrogés ont bénéficié de cette croissance cet été, avec, par exemple des chiffres de fréquentation en hausse pour 90% des pays étrangers (+10% pour les pays européens et +20% pour les autres pays du monde ).
•Dans le détail et par rapport à l’été 2018, on notera : la Suisse (+ 40%) ; les Pays-Bas +10 à 30%selon les régions) ; le Brésil (+ 32%), les États-Unis et au Canada (+ 10%).
Pour environ 60% des visiteurs étrangers,l’œnogastronomie n’est pas considérée comme une pratique de « niche » mais comme l’un des principaux types de produits qui doivent figurer dans des forfaits touristiques à destination de l’Italie (Demandes les plus fortes : l’Allemagne, l’Espagne, la Russie, le Canada et le Brésil).Les forfaits touristiques dédiés à la gastronomie et au vin ont, en Italie, une durée moyenne de 6 jours. .
Enfin le tourisme œnogastronomique concerne, comme en France, à peu près toutes les régions italiennes, en particulier les principales indiquées par la TO contactée: la Toscane (principalement le Chianti et Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne Vénétie, l’Ombrie et les Pouilles.
Sources : Voir l’article qui présente l’ouvrage Il turismo enogastronomico, un settore in crescita?

II- AU RAPPORT !“le « Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie”, de Roberta Garibaldi, vient de paraître et voici un résumé des tendances fortes, grâce aussi à l’excellent site Internet dédié à 2018, ANNÉE DE LA GASTRONOMIE, réalisé par le Ministère de de la Culture italien en partenariat avec le ministère de l’Agriculture.
1) le profil du touriste gastronomique italien: “C’est un touriste cultivé, plus fortuné que la moyenne, qui cherche aussi, grâce à la gastronomie, à en savoir plus sur le territoire qu’il visite. ». Et « Il se sent plus impliqué, veut faire l’expérience de la dégustation et du vin à 360 degrés, qui pourra compléter d’autres activités ». Enfin, ce que l’on savait aussi mais qui est important : « Le touriste viticole recherche également d’excellentes expériences gastronomiques ».
2) L’offre italienne d’oenogastronomie :
– 821 indications géographiques gastronomie,
– 586 restaurants d’excellence,
– 11 329 sites agro-industriels,
– 18 632 sites d’agritourisme avec hébergement,
– 169 routes des vins et des saveurs,
– 12 446 sites d’ agritourisme qui proposent des visites (Ecuries,étables, chais ; visites guidées à pied ou en VTT et fermes pédagogiques, etc…).
– À cela il au ajouter d’autres expériences en matière d’alimentation et de boissons : musées du goût ou consacrés à un produit ; des expériences dans des vignobles ; événements thématiques et des écoles de cuisine.
3) Où vont-ils ? Que mangent-ils ?Qu’ils soient italiens ou non, la tendance générale des touristes est bien de déguster des plats authentiques dans des restaurants (indiqué par 73% des touristes), mais aussi de visiter un marché avec des produits locaux (70%) et, si c’est possible, de déjeuner dans un food truck (59%). D’autres demandes concernent la découverte de la gastronomie accompagnée par un expert en gastronomie et vin (40%) et de faire une visite gastronomique et viticole de plusieurs jours, organisée par une agence ou un voyagiste (36%).
4) Les touristes italiens privilégient la Toscane, pourla  Gastronomie, mais , même s’ils veulent découvrir les spécialités, ils continuent à déguster partout les incontournables de l’Italie : la Pizza, les pâtes, le vin et le café. Si le Rapport constate que d’autres régions ne sont pas encore perçues comme des destinations gastronomiques, ces dernières sont donc un « un potentiel inexprimé » et il faudra, à l’avenir rendre plus visible et attractive leur offre gastronomique(Lombardie, Piémont et Vénétie, par exemple).
5) Acheter sur place ! A l’heure du e-commerce le rapprochement producteurs/ Visiteurs est le grand projet retenu par le Gouvernement et les experts. « L’accueil du tourisme, notamment par l’ouverture des installations de production aux visiteurs, peut devenir un outil essentiel pour rapprocher les producteurs et les consommateurs ».
6) Et  l’avenir ? Selon l’ENIT, Agence nationale du Tourisme en Italie, une tendance remarquable est, comme chez nous, de « faire » plutôt que ne se limiter à consommer. Au delà des “applications” numériques,  de véritables expériences liées à la gastronomie et l’œnologie sont très prisées, particulièrement celles des régions telles que la Toscane (notamment les régions du Chianti et de Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne, l’Ombrie et les Pouilles. Connaître les secrets des chefs et des cuisiniers parmi les plus enviés du monde, apprendre à choisir ses produits et faire un essai de leurs “tours de main” : apprendre à préparer soi-même les plats  forment une  expérience très demandée en Italie, mais aussi dans tous les pays qui peuvent les organiser.

CONCLUSION les italiens ont bien de la chance : les acteurs du tourisme et de la culture, en Italie, disposent d’un ministère commun et de très nombreuses études, enquêtes et Rapports apportent une aide à la décision aux professionnels. Ces données aident aussi beaucoup leurs professionnels à s’améliorer ! Par exemple, rien que pour la gastronomie et l’œnologie (enogastronomia), j’ ai trouvé une dizaine d’études pour l’année 2018, au niveau national, dont une seule payante (celle de Roberta Garibaldi) mais très  bien résumée et présentée dans la presse. L’ENIT, l’Agence du tourisme national, communique aussi par des service de presse efficaces : en cinq minutes on y connait les clientèles et visiteurs étrangers avec des détails, les produits qui ont marché, leurs évolutions à la hausse ou en baisse. Parmi ces produits, le tourisme gastronomique est vraiment très attractif et fait l’objet d’un communiqué pour chaque saison touristique. Bref, là où nos institutions et les différents quotidiens du tourisme nous donnent plutôt des nouvelles de nos régions, car études et rapport sont très rarement gratuits, les italiens ont ce mérite, dès qu’il y a de l’argent public dans les tuyaux d’une agence, de donner l’information gratuitement. Enfin le MIBACT, ministère de la Culture et du Tourisme, a dédié un site très complet pour cet événement, 2018, Année de la Gastronomie.

III- LES SOURCES DE CET ARTICLE, pour en savoir plus !
1)Le MIBACT, ministère des Biens et des Activités culturelles et du Tourisme (nom officiel en italien : Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo) car en Italie  le Tourisme et la Culture sont réunis dans un même minsitère, comme dans d’autres pays, dont la  Chine ! Cette association des deux secteurs permet, comme elle le fait aussi à Nantes (avec le VAN,Voyage à Nantes) une gouvernance nationale commune au Tourisme et à la Culture. Il donc il est bien plus facile de rassembler et  croiser les atouts des deux secteurs et de leurs multiples filières , d’y former les professionnels et de réaliser des études qui profiteront à tous les acteurs  du tourisme et de la Culture.
2) La revue de presse en ligne Agcult.it  rend compte des actions du Tourisme et de la Culture et propose énormément d’études et résultats statistiques de l’ISTAT, l’équivalent de notre INSEE , ainsi que des orientations politiques : les italiens revisitent leur pays à nouveau ,avec une croissance pour l’activité culturelle /.
3) Présentation par la presse du Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie par Roberta Garibald (Université de Bergame et de l’Association mondiale de l’alimentation Voyage, sous le patronage du Touring Club, Ismea Qualivita, Federculture et la collaboration du Séminaire Veronelli et TripAdvisor) : une douzaine d’articles, sur une requête sur le moteur de recherche Google avec le titre de l’ouvrage.
4) L’ANNÉE DE LA GASTRONOMIE a été décidée par le Ministère de la Culture et du Tourisme en décembre 2017 associé au Ministère des politiques agricoles, alimentaires et forestières.Un énorme programme d’activités et de rendez-vous dans toute l’Italie a été mis en ligne sur le site du ministère de la Culture, et tous les professionnels ont décliné des sujets autour du thème, comme nos photos d’oeuvres d’art le montrent, pour les musées.Voir ce très bon Communiqué dePresse pour lancer l’événement .

5) Le blog de Roberta Garibaldi, experte internationale italienne!
6) NOS AUTRES ARTICLES DU BLOG SUR L’ITALIE, à lire ou à relire :en 2014, un seul ministère réunit le Tourisme et la Culture Italie : une révolution culturelle! Puis La Révolution continue, avec les premières mesures; Le plan stratégique du Tourisme en 2017 puis Les politiques pour les zones rurales et les villages historiques-le Bilan du Tourisme et de la culture par le ministre Dario Franceschini fut aussi un grand moment
– Enfin revoir ou voir l’artiste Christo en Italie, un chemin sur le lac : en seulement 16 jours, plus d’un million de nouveaux visiteurs dont la seule motivation serait de voir une oeuvre d’art contemporain ! Une œuvre financée l’artiste pour ses 19M€ de production.

NOS PHOTOS sont issues du site dédié du ministère de la culture et du tourisme, ART ET CULTURE ET GASTRONOMIE, un grand  merci aux responsables du site et aux photographes ! Voici le lien, ici! 420 musée, parcs archeologiques et autres lieux culturels ont partagé leurs photos, avec l’hashtag #annodelciboitaliano .50 photos d’oeuvres sur le compte Instagram @museitaliani. Légendes des photos de cet article  : Roma. Galleria Borghese Caravaggio Fanciullo con canestro di frutta 1593-1594 – Napoli. Museo archeologico nazionale: parete con nature mortedai praedia di giulia felice a pompei particolare 62-79 d.c. – Treviso. Museo nazionale Collezione Salce Mario Borgoni :Fattoria di vini Marsala 1900-1915– Torino. Musei reali Salleria Sabauda-Peter Binoit : natura morta con frutta, dolci, crostacei, un bicchiere e un topo — Torino. Museo Egizio,Dettaglio della Stele di Karo i (1539-1076 a.c.) –Firenze. Galleria d’arte moderna a Palazzo Pitti
Giorgio de Chirico: Natura morta con peperoni e uva 1930– Napoli. Certosa e Museo di San Martino Giuseppe de Nigris (1832-1903): Natura morta con gatto –Paestum. Parco archeologico: Piatto con dolci, formaggi e un favo di miele da agropoli metà del iv secolo a.c.
– Ces OEUVRES A VOIR ICI, avec beaucoup d’autres !


KEN LE TOURISTE PARFAIT  devait aller dans un restaurant italien, à Rome. Il avait rendez-vous avec son ex, Barbie  qui, vous le savez au bout du 514éme billet de ce petit  blog, était en fait toujours sa Chérie…Après une semaine de missions aux E.A.U puis en Chine; après  quatre voyages en avion, cinq hôtels et douze cafés, Ken avait une faim de loup. Ils s’attablèrent dans une magnifique Pizzeria, et Barbie poussa un petit cri joyeux : “Écoute bien, Ken,  je suis encore polyglotte :  “Viva  l’Italia!“. Le Pizzaiolo sourit, et Ken siffla d’admiration. Que faire d’autre?