Plurilinguisme et Visite Culturelle!

Nous sommes le premier pays touristique du monde, avec 88 millions d’arrivées internationales l’an dernier et surtout, vu la croissance du Tourisme dans le monde (+5% en moyenne), nous aurons bientôt près de 100 millions de visiteurs. Bien que nous ne soyons pas un pays plurilinguisme, puisque le français est notre langue nationale officielle , il y a beaucoup à apprendre de la démarche des Suisses, pays plurilinguisme, si nous voulons accueillir de nombreux étrangers.
Nous sommes aussi un pays qui compte sept pays étrangers parlant des langues différentes : allemand, néerlandais, anglais, italien, espagnol, seuls les suisses et les belges étant plurilingues. Si ces qui ont des profils différents (Voir les fiches du CRT Paris-Ile de France) , ils sont tous de potentiels visiteurs excursionnistes (à la journée) ou touristes, pour quelques jours, un week-end, ou plus. Comme pour tous les visiteurs étrangers, on peut avancer que presque 50% d’entre eux seront « motivés » par une approche culturelle.
Des sites de visite culturelle – monuments, centres historiques, musées… qui auront un accueil ou des explications, informations en langues étrangères afficheront un message de bienvenue : nous aimons les visiteurs, et la barrière de la langue ne doit pas être un frein à votre visite. Nous souhaitons mieux accueillir et nous faire mieux comprendre par de nouveaux visiteurs, et recueillir leurs avis ! par rapport à d’autres activités, cela peut- être un avantage « concurrentiel, comme dit le marketing.
• Pour ces trois raisons, au moins, se pencher sur le plurilinguisme sur les lieux de visite vaut bien un petit détour, aujourd’hui, du couple Tourisme et Culture ! Un détour par la Suisse !
I- LE PLURILINGUISME EN SUISSE ! Le plurilinguisme du pays lui-même contribue à attirer de nouveaux visiteurs et à proposer des actions interculturelles.
• Le plurilinguisme en Suisse, inscrit dans la constitution, compte parmi les piliers de sa société. « Les échanges entre les différents groupes sociaux et culturels peuvent et doivent être encouragés et développés également au sein des musées » pour les habitants en qautr langue, mais aussi pour les visiteurs étrangers!
• Nous vous résumerons donc, dans ce petit billet, la petite et très experte revue des musées suisses, VMS/AMS, qui publie régulièrement des normes, standards ou et des expériences de qualité et est d’ailleurs traduite dans les trois langues du pays (Français, allemand, italien) mais aussi en anglais.

Musée Tinguely, Suisse

Cette brochure, rédigée par Virginie Borel, directrice du Forum du bilinguisme, entend sensibiliser les professionnels de musées à la valeur ajoutée que sont les langues et permet de saisir comment le plurilinguisme peut insuffler un élan aux institutions. Elle montre que, dans un contexte muséal, les langues constituent un outil précieux aussi bien d’interprétation que de discussion sur le patrimoine culturel.
1- LES AVANTAGES DU PLURILINGUISME
La brochure suggère des bonnes pratiques dans différents secteurs des musées «Administration, organisation interne et ressources humaines ; «Médiation culturelle et tous les Service aux visiteurs» ; «marketing, communication et scénographie». Neuf exemples actuels de musées suisses illustrent comment le multilinguisme est d’ores et déjà une réalité vécue.
Pour information, le bon millier de musées suisses présente une grande diversité, avec comme partout des musées-phares dans ou proches des grandes villes ; un tiers des musées locaux ou régionaux et plus de 15% des musées qui sont des musées d’art. Au niveau de la fréquentation, environ 20 millions d’entrées sont comptabilisées chaque année.

  1. Un Lieu d’apprentissage pour des langues non-nationales Pour le plurilinguisme, en Suisse, en plus de ses langues quatre langues officielles, on parle aussi 190 idiomes sur son territoire. Les musées peuvent devenir des « lieux d’apprentissage extra-scolaire », pour les personnels, par exemple, ou plus ouverts, par exemple, en créant des programmes de Formation et en facilitant des échanges en langues étrangères dans le cadre d’un musée ! Bonne idée !
    2- Une richesse ! Le plurilinguisme représenterait, d’après une étude, une plus-value économique égale çà 10% du PIB, 47 milliards supplémentaires pour le pays.
    3- Un atout et un positionnement stratégique : les partenaires, les visiteurs principaux, mais aussi une réponse se à la question : « Quels visiteurs étrangers souhaitons-nous accueillir ? « Quelle mission d’éducation et de participation culturelle, en ce cas ?
    4- L’aspect dépense : les traductions sont globalement, pour les musées : les textes dans les expositions ; les catalogues d’expositions ; les brochures scientifiques, thématiques, de médiation… ; la signalétique ; site Internet ; audioguides, etc… sont coûteux, mais le fait d’employer d’autres compétences est toujours un avantage, car « le musée devient un lieu d’échange vivant ».
    II- COMMUNICATION et MARKETING
    1- Support de communications : brochures, dépliants, et communiqués de presse dans les langues –cibles (Langues correspondant aux visiteurs potentiels d’expos ou aux visiteurs étrangers du Tourisme, aux voisins de pays proches, etc…)
    2- Marketing : – usages des locutions propres à chaque langue et adaptées aux particularités culturelles
    3- Site Internet et réseaux sociaux : publications grand publics en différentes langues;
    III- SERVICES AUX VISITEURS

    1) Accueil et surveillance :

    – au téléphone : répondeur automatique avec messages en langues étrangères ; petit lexique de phrases-clefs pour els personnes ; adaptation automatique à la langue de l’interlocuteur ou proposition d’un appel plus tard dans sa langue ; logiciel digital avec option de langue par pression de touche ;
    2) Sur le site culturel : traduction des documents écrits et des audioguides, badges « compétences de langue(s) étrangère(s) pour les personnels (médiation, guides, surveillance, etc…) qui ont aussi des cartes de visite à remettre ;
Wearable Translator
  • Scénographie : signalétique principale ; code couleur (plusieurs langues) ; poste à écrans tactiles plurilingues ; écrans rotatifs sur les parois ; Supports vidéos ;
  • Evénements et conférences : invitations en différentes langues ; traduction simultanée ;
    3) Les audioguides : selon la stratégie linguistique (par ex. zones frontalières développant plus les langues des pays étrangers qui leur sont proches) mais aussi selon les thèmes des expositions ;
    4) Visites guidées classiques en plusieurs langues, selon les compétences des guides et les publics-cibles du site culturel. Recrutement des guides selon ces critères ; visites guidées pour des migrants par des migrants avec des liens vers leurs langues locales
    5) Lieux extra scolaires : considérer les visites sous l’angle de la valorisation des biens culturels mais aussi comme un espace d’échanges linguistiques possibles
    IV- PLUSIEURS OBJECTIFS COMMUNS , une dizaine, sont les mêmes pour toutes les actions, comme, par exemple :
    • « La connaissance des us et coutumes des cultures-cibles fait partie des objectifs afin d’adapter certains messages »
    • Les compétences linguistiques du personnel sont identifiées, avec des badges à l’intention des visiteurs
    • Les outils de communication et le site Internet sont plurilingues et offre une navigation aisée et
    V- LES BONNES PRATIQUES concernent surtout l’organisation interne et les ressources humaines à mobiliser. Neuf exemples sont donnés qui sont des lieux réussis du point de vue de la traduction, du plurilinguisme de ce que l’on visite mais aussi pour la formation de leurs équipes ou certaines particularités ou défis relevés !
    Le Centre Dürrenmatt de Neufchâtel ; Le Nouveau Musée de Biel ; le Museo Vincenzo Vela, qui s’est spécialisé dans la traduction de ses publications scientifiques ; le Château de Chillon, qui dispose d’un guide de visite en huit langues pour les visiteurs étrangers ;Le musée Tinguely de Basel ; Le musée prussien d’art et d’histoire , qui a créé, pour les enfants, un imagier bilingue. Le musée des fossiles à Monte San Giogio ; (plus de 70% de visiteurs ne parlant pas l’italien !) ; Rätisches Museum , Chur ; Museumnacht, Basel.
    POUR LA FRANCE, qui n’a pas du tout ces pratiques automatiques de traduction et d’accueil pour les étrangers, je vous propose un petit texte très enrichissant : POURQUOI ET JUSQU’OÙ TRADUIRE LES TEXTES DANS UN MUSÉE ET UNE EXPOSITION ?, par Françoise Bigot, publié par l’OCIM, Observation, coopération, information muséales en 2010, mais sur le fond, ce texte est toujours savoureux. “À partir d’un constat sévère de l’état tant quantitatif que qualitatif de la traduction des documents d’accompagnement à la visite dans les musées français, l’auteur montre comment une traduction réalisée à partir d’un regard critique sur le texte original et en étroite collaboration entre le « traducteur et le médiateur culturel ne peut, en définitive, que contribuer au rayonnement de l’institution muséale. »
    Voir ce texte ici !
    POUR EN SAVOIR PLUS ! Le lien pour la Revue : ICI!
    Plurilinguisme et Visite Culturelle!
  • L’adressse de la Revue VMS AMS , Association des Musées Suisses, à laquelle vous pouvez vous abonner (5 CH) : http://www.museum.ch Association des musées suisses AMS c/o Musée national Zurich Case postale, CH-8021 Zürich Tél. +41 (0)58 466 65 88 Fax +41 (0)58 466 65 89 info@museums.ch www.museums.ch
    PLURILINGUISME » ou « MULTILINGUISME ? La confusion entre les deux mots est courante : selon la Division des Politiques linguistiques du Conseil de l’Europe1 (47 États membres), la différence est la suivante, d’après Wikipedia : Multilinguisme réfère à la présence, dans une aire géographique donnée, grande ou petite, de plusieurs variétés linguistiques (formes de la communication verbale, quel qu’en soit le statut) ; Plurilinguisme réfère au répertoire de variétés linguistiques que peuvent utiliser les locuteurs – incluant la langue maternelle et toutes celles acquises ultérieurement, là encore, quel que soit leur statut à l’école et dans la société et à quelque niveau que ce soit.
    PHOTOS
    La fontaine de Jean Tinguely devant son musée à Bâle. – Auteur: Flups (un wikipédiste de langue allemande) Cette œuvre a été placée dans le domaine public par son auteur, Flups sur Wikipedia allemand . Cela s’applique dans le monde entier.

KEN LE TOURISTE PARFAIT devait répéter chaque mot que disait Barbie Chérie, son ex : “Uno, due, tre, quattro…” Ils partaient à Napoli, en Italie, et il était important, pour Barbie, qu’il sache (au moins) compter! Mais, ma Chérie, pourquoi n’apprends-tu pas toi-même? En fait, Ken était un peu fatigué après ses réunions d’investissement touristique cette semaine au Grand Lac de l’Ours (Canada), au Népal et en Mongolie. « Mais Ken, parce que c’est toi qui paye ! ». C’était vrai. Barbie était vraiment une femme exceptionnelle : elle avait toujours raison…

Ken devant un Paul Signac de 1891…

Sérious Game et médiation culturelle !

Bravo, smARTAPPS!


Cette semaine, on joue! Avec une carte blanche donnée à Claire Teillet pour présenter son approche la médiation culturelle et touristique par le jeu, au sein du Creativarium qu’elle a fondé.
Un nouveau métier ! Déjà auteure, comédienne et conteuse, Claire Teillet, Membre de la Société des Auteurs de Jeux a opté pour l’univers de la création d’histoires et de scénarios interactifs. Elle se passionne pour les multiples possibilités offertes par les jeux de rôles et a acquis une expérience de près de dix années dans les serious games. Son métier est aussi de former et d’imaginer de nouveaux outils d’apprentissage par le jeu, pour impliquer, par exemple, des participants en formation professionnelle. Comment concevoir une médiation avec des scénarios ludiques? Voici ses conseils !


LA MÉDIATION LUDIQUE POUR LES NULS : POURQUOI ET COMMENT PLAIRE AUX VISITEURS ?
De nos jours, on connaît bien les visiteurs par les statistiques qu’on produit sur leurs moindres faits et gestes. Mais connaît-on l’humain derrière le numéro ?
Nées avec le numérique, les nouvelles générations de visiteurs Y, Z et « alpha » baignent dans l’interactivité. Loisirs, travail, vie pratique : les nouvelles technologies tournent autour d’outils qui nous rendent acteurs de notre quotidien et s’adaptent à nos préférences.
Pour ces jeunes générations, la culture se vit.
Or ces jeunes sont les futurs visiteurs de nos musées, sites patrimoniaux, etc. S’adapter à leurs usages, c’est renouveler son public et fidéliser rapidement une clientèle qui, plus tard, viendra avec ses enfants.

Le billet de cette semaine s’intéresse aux visiteurs du point de vue des attentes et cherche à proposer une galerie de bonnes pratiques ludiques pour attirer – et retenir – leur attention.

Clic Muse, partagez vos émotions et vos photos!

NIVEAU 0 : UN SITE PHOTOGÉNIQUE
Partager ses photos sur les réseaux sociaux est devenu un incontournable. Pas besoin d’outils numériques complexes : avec la montée en puissance d’Instagram, les arrière-plans stylisées sont de plus en plus recherchés par les visiteurs.
Le Museum of Ice Cream de San Francisco a ainsi décidé d’accueillir les photos à bras ouverts en composant toute sa scénographie pour Instagram : couleurs vives, décoration interactive (des suspensions de bananes colorées, des glaces fondues sur les murs…). Mais attention au message qui doit rester présent et compréhensible !
Par exemple, ce musée annonce le sien clairement :
Nous encourageons les qualités suivantes :
– La curiosité
– La créativité
– La connexion entre les participants
– L’imagination
– Le rire
– Jouer

I-NIVEAU 1 : L’INTÉRACTION
Finis les objets derrière leurs vitrines ! La scénographie et les outils de visite doivent permettre aux visiteurs d’entrer en contact avec les collections ou les détenteurs du savoir. Les outils numériques sont ici d’une grande aide.
Le centre international d’art pariétal (Lascaux IV) en Dordogne propose ainsi à ses visiteurs de sélectionner leurs œuvres préférées sur un écran et d’afficher leur sélection sur les écrans qui couvrent la pièce. L’expérience de l’art : Avec les mêmes outils et techniques que ceux employés par les hommes du paléolithique, il est possible de créer par soi-même virtuellement ses propres œuvres d’art. Cet espace vous permet de tout savoir et de tout comprendre sur les techniques, les outils et les choix réalisés par ces artistes.
A Bordeaux, à la Cité du Vin, le fait de s’asseoir à une table déclenche une vidéo projetée sur le siège vide face au visiteur. Un chef commence à lui parler des arts de la table et des mets défilent dans les assiettes au fur et à mesure des explications.

II- NIVEAU 2 : L’ENGAGEMENT
Pour retenir l’attention du visiteur, il ne suffit pas de le faire interagir avec les œuvres. Il faut scénariser son expérience pour lui donner la motivation de poursuivre ces interactions. Un storytelling s’enclenche, qui peut être alimenté par un smartphone, un parcours numérique… mais aussi par un bon vieux livret papier.
C’est la méthode du musée d’histoire de Rouen : le visiteur est ainsi amené à se pencher sur un vieux livre de compte pour récolter les impayés d’un habitant. En menant l’enquête, on se plonge dans le vocabulaire fiscal médiéval, l’organisation de la ville à l’époque et le déchiffrage de documents d’archives. Pour toucher les jeunes, l’idéal est de cumuler histoire interactive et jeu à la mode : le succès de l’escape game de l’Opéra Garnier, un jeu de piste à énigmes qui permet de découvrir le bâtiment grâce à la narration, en est la preuve. INSIDE OPERA, un jeu grandeur nature entre escape game et parcours immersif sur les traces du Fantôme de l’Opéra.
Le but du jeu ? Tenter de résoudre la malédiction du Fantôme de l’Opéra et le libérer à jamais en déchiffrant une série d’énigmes au sein du Palais Garnier avec la participation des différents comédiens en costume d’époque qui animent ce jeu.

III- NIVEAU 3 : L’IMMERSION
Un parcours ludique, c’est bien, mais une aventure, c’est mieux : le jeu vidéo ayant pris une place majeure dans les loisirs d’aujourd’hui, les visiteurs prennent goût au dépaysement que procure le fait de « jouer à ». Entre visites théâtralisées, reconstitutions historiques comme au Puy du Fou et soirées enquêtes (les fameuses « murder party » qui se multiplient dans les châteaux notamment – 5 220 000 résultats en requête sur Google, ce jour- les visiteurs endossent un rôle et plongent dans l’Histoire.


IV – LES TROIS CONSEILS A RETENIR

  1. Ne faites pas un jeu vide de sens : posez-vous d’abord la question du message à transmettre !
  2. Le jeu, c’est sérieux : faites appel à un pro. Pour ma part, je suis basée à Toulouse mais j’interviens un peu partout en France. Vous pouvez aussi faire appel à des agences d’ingénierie culturelle, des escape games près de chez vous ou encore demander conseil à des associations locales de jeux.
  3. Le manque de budget n’est pas une excuse ! Faites un cahier des charges du projet et transformez-le en fiche de poste pour un stagiaire, puis guettez le BAFA (diplôme d’animation) et la passion des jeux de société dans les candidatures que vous recevrez.
    Auteure de cet article : Claire Teillet

CONCLUSION, NOUS REPARLERONS sur ce petit blog DE CES SUJETS EN 2019, avec deux orientations très importantes :
1- La place du numérique dans les projets culturels,
est une lecture précieuse, sur Facebook, par Cyril Leclerc, pour définir une stratégie, un planning, des budgets.Les jeunes ont en effet, avec les récentes mutations de leurs usages numériques, des projets qui correspondent à leurs comportements, comme dit Claire dans son article. A vous de décider de nouveaux projets culturels avec une médiation renouvelée, que ce soient en compagnie d’ applications, comme les très bons “pionniers” Clic Muse ou Culture Moov, qui poursuit ses développements. Ou avec d’autres pivots qui décideront de votre stratégie selon vos objectifs à atteindre. (Open Data; visiteurs étrangers; parcours de sites culturels et naturels; tourisme urbain…)
2- Des projets stratégiques comme Arts Mômes, dédié aux enfants et aux adolescents pour les engager, grâce à Pascale Irrmann-Ceccaldi (Marseille).
En attendant, faites-moi, part de vos projets de médiation culturelle et touristique, si vous en préparez pour l’été prochain ! L’important est en effet de partager des exemples et de trouver les meilleures réponses aux difficultés rencontrées: tous ensemble, nous devrions y arriver !

Cyril Leclerc: Place du Numérique dans les projets culturels!

Vous le savez, ce petit blog ne fait pas la communication pour tel ou tel projet, mais il s’intéresse avant tout à l’ingénierie culturelle et touristique, ses bases, ses demandes, ses propositions, en France ou à l’étranger. Si le cœur vous en dit, en tous cas, le petit blog est donc à vous si vous souhaitez rédiger un article, comme Claire, qui a accepté mon invitation, et que je remercie très fort de cette participation!


POUR EN SAVOIR PLUS !
1- Le Créativarium de Claire Teillet : après des études de langues qui l’ont amenée, dit-elle, à découvrir les scénographies rocambolesques des sites touristiques britanniques, :-), Claire a suivi un cursus de tourisme et fait plusieurs stages autour de la création de jeu, dont celui d’un jeu de piste pour adultes à l’Abbaye de Fontdouce. Elle exerce aujourd’hui son activité comme indépendante et aime partager veille et conseils sur LinkedIn et sur son site internet, Creativarium.
Voir Son Interview sur Youtube : au cas où la vidéo ne fonctionnerait pas sur ce blog.

2) COMMENT SUSCITER L’INTÉRET DES ENFANTS avec smArtapps ! Smartapps aide tous les lieux culturels et touristiques à digitaliser et dynamiser l’expérience de leurs visiteurs #culturetech #app #mobile #tourisme (Voir aussi notre petite photo au tout début du billet!)

3) MOM’ ART ET LE MUSÉE JOYEUX ! Visites en famille, ludiques, avec des livrets-jeux, plein de conseils pour ne pas reproduire l’enseignement traditionnel de l’école ! L’association Môm’Art a décrété les dix droits du petit visiteur : ceux de visiter à son rythme ; choisir son œuvre ou objet préféré ; s’asseoir, ; imiter ; poser des questions ; partager ce que l’on pense ; ne regarder que les détails ; ne pas tout regarder, rêver à partir des collections ; collectionner ! A lire ici  en ligne  ou en pdf ici. .
4) My Dance Company, un serious game pour découvrir la danse ! Début décembre, la Maison de la Danse, en partenariat avec le CND, le Gymnase, LOOP, Erasme, Imaginove, l’Ensatt et le Ministère de la Culture, a lancé un serious game autour de la pratique de la danse développé par le studio de création Dowino. Le Principe du jeu : Crée ta compagnie de danse et fais la grandir en inventant tes propres spectacles. 4 styles de danse te sont proposés, plus de 100 vidéos t’accompagnent dans toutes les étapes de création. Sois curieux et créatif, car ce sont les scènes les plus prestigieuses du monde entier qui t’attendent !Rendez-vous sur le site qui comprend 3277 vidéo ! (Danse de tous les styles : Jazz Contemporain Classique Danses urbaines Danses traditionnelles Danses de société).
Exemple très intéressant, jouant sur le “défi” d’une direction artistique, A découvrir sur le très bon site tmnlab.com et sur Numeridanse et My Dance Company

5) Enfin, pour l’actualité, quoi de neuf au CES de Las Vegas
la semaine dernière (8 au 11 janvier 2019), Consumer Electronic Show qui reste LA grande scène mondiale de l’innovation et le lieu de rassemblement de tous les acteurs du secteur des technologies grand public? Un grand merci à notre amie Sophie Lacour, qui dirige Advanced Tourism, de nous avoir repéré ce nouveau jeu musical de Tinkamo, sorte de Lego que l’on peut numériser et qui, connecté, se mue en instrument pour apprendre la musique aux plus jeunes. Voir toutes les vidéos de ce jeu ici, sur Facebook ! Et notre petit copié/collé du post LinkedIn de sophie!
Un grand merci aussi à Nicolas Galiana, Responsable de la Boutique du pour cette photo, ci-dessous, de l’affiche de la future expositon du Musée Saint-Raymond, musée d’Archéologie de Toulouse, musée qui pratique le Gaming depuis …l’Antiquité!

Affiche de la prochaine exposition du musée d’archéologie Saint-Raymond à Toulouse ! Graphisme : Guillaume Lamarque

KEN LE TOURISTE PARFAIT était assez joyeux. Malgré une semaine bien remplie, de Shanghai à Brasilia et de Sydney à Dakar, il avait passé son week-end à Toulouse pour trois réunions d’affaires mais aussi pour rapporter des cadeaux à son ex, Barbie Chérie!Evidemment Barbie lui avait conseillé cette ville remplie de musées sensationnels! Il avait donc dévalisé la boutique d’un musée et assuré pour pouvoir entendre le OUAHOU! de Barbie ! Non seulement l’affiche était magnifique, mais l’expo n’avait même pas commencé! Donc, prochain voyage : Los Angeles – Toulouse!Pendant que Barbie irait dans les musées, il prendrait un petit café avec son pote Thomas, avant qu’il ne reprenne ses entrainements dans l’espace!

Ken dans le dédale des jeux dans la ville, vous souhaite une très belle fin de semaine! !
Serious Game! (Voir la description dans notre “Pour en savoir Plus, 4”)


Le champion du tourisme Culturel, Greg Richards!


Quelles politiques sont souhaitables, dans le monde, selon Greg Richards, Expert international en tourisme culturel?

« Le tourisme culturel représenterait près de 40% de l’ensemble du tourisme international et constitue une activité majeure dans des villes historiques et créatives telles que Barcelone. Aujourd’hui , le tourisme culturel se développe également dans de nouvelles directions , celles des industries créatives et du «tourisme créatif ». Telle est l’introduction du nouveau livre en ligne de Greg Richards, pape du Tourisme Culturel anglo-saxon, qui vient de rédiger avec Lénia Marques un excellent document que je vous résume aujourd’hui. Il s’agit d’une très importante réflexion, d’exemples et de bonnes pratiques sur les synergies entre Tourisme et Culture, et qui trace des pistes pour l’avenir. Le voici pour vous, mes amis, en ligne et gratuit , après sa publication en octobre dernier, soit 100 pages accessibles pour tout le monde ! Un grand Merci aux auteurs et à l’Agenda 21 qui ne nous déçoit jamais.

Le Titre de l’ouvrage en ligne : CRÉER DES SYNERGIES ENTRE LES POLITIQUES CULTURELLES ET TOURISTIQUES pour les habitants et les touristes – Titre anglais : “Creating synergies between cultural policy and tourism for permanent and temporary cityzen

I – LE PLAN

Rien de mieux qu’un plan pour connaître les chemins empruntés pour la réflexion, là où l’on veut vous emmener, les indicateurs pertinents et les meilleurs exemples ! Le voici : 

PARTIE 1. EXAMEN DES RELATIONS ENTRE LES POLITIQUES CULTURELLES ET CELLES DU TOURISME

1.1 | Contexte de l’étude

1.2 | Introduction: la dynamique changeante de la culture et du tourisme

1,3 | Facteurs d’intégration entre culture et tourisme

1,4 | Modification des formes urbaines et des structures de gouvernance

1,5 | Changer les pratiques de la culture et du tourisme

1,6 | La croissance du tourisme dans les villes

1,7 | Les impacts de la mobilité croissante sur les villes

1,8 | Partage de la ville 1,9 | Problèmes dans la ville partagée 1.10 | Se fondre dans? 1.11 | La durabilité de la culture et 1.12 | Conclusions

PARTIE 2. ÉTUDES DE CAS SUR LA CULTURE ET LE TOURISME EN VILLE

2.1 | introduction 2,2 | Les villes en contexte

 2.2.1 | Culture et créativité

 2.2.2 | Culture et qualité de vie

 2.2.3 | Relation avec les étrangers

2,3 | Bruit, sécurité et confiance

2,4 | Tourisme dans les villes étudiées

2,5 | Réactions à la croissance récente du tourisme

PARTIE 3. PROFILS DES VILLES DE L’ÉTUDE DE CAS

3.1 | à 3.5 : Amsterdam ;Copenhague ; Lisbonne ; | Montréal et Rome

PARTIE 4. RÉFLEXION SUR L’EXPERIENCE DE BARCELONE

5.1 | Approches des politiques culturelles et du développement durable

5,2 | Réflexion sur le modèle de la ville du point de vue de la culture

5.3 | Création d’espaces de réunion pour une participation active à la vie culturelle

5.4 | Influencer le tourisme par la médiation et la promotion

5,5 | Réinvestir les gains économiques tirés du tourisme dans un écosystème culturel durable

5.6 | Créer de nouveaux espaces pour la gouvernance de la culture et du tourisme

5.7 | Des voies à suivre?

Lisbonne

Voici quelques conclusions de cet ouvrage (II à VI, ci-dessous) – , très axé sur les « Creative Cities », la mondialisation et les nouvelles mobilités » et qui donne un excellent aperçu du tourisme urbain.

 Pour vous « professionnaliser plus concrètement” , je préfère vous conseiller, très immodestement, mon petit livre de 2018, « Le Tourisme Culturel » aux Editions Territorial, qui vous amènera, pas à pas, à réaliser des actions selon vos stratégies préférées, en ville, mais aussi à la campagne, dans des villages ou sur la cime des montagnes!(Revoir ou découvrir sa présentation sur ce blog) Et en tenant compte des grands changements récents comme cette insertion souhaitée dans le tissu local, ou la possibilité de modeler vos désirs avec des technologies qui répondront à vos comportements.  

II- ASSOCIER LES HABITANTS , y compris aux grands événements : Compte tenu des avantages supposés des stratégies événementielles, certains commentateurs considèrent désormais la « festivalisation » comme un développement positif. Wynn (2016) affirme que les festivals sont un moyen plus efficace de soutenir la production et la consommation culturelles locales que la construction de stades sportifs ou de musées emblématiques. Et Greg Richards cite Lille 2004 qui, il est vrai, a su emmener dans l’aventure tellement d’habitants que Lille 3000 a continué l’aventure  !

La Rencontre entre Habitants et Touristes 

A Copenhague, le quartier de Westergasfabriek et d’autres lieux proposent aux touristes une expérience de la “vie quotidienne” plutôt que des “incontournables” block busters des Guides touristiques.

Le contact entre la population et cultures locales est devenu une motivation plus importante pour voyager et « voyager entre touristes  »ou en ne rencontrant que des touristes est moins engageant, surtout pour les jeunes générations qui sont passées de 28% d’amateurs de rencontres locales en 2012 à  51% en 2017 ! ( Voir, page 12, le tableau de WYSE TRAVEL CONFEDERATION, 2017)

III- ATTENTION A LA MUSEÏFICATION et au surtourisme!  Dans ce contexte, le tourisme culturel est souvent considéré comme une activité positive du tourisme, car il apporte un soutien économique aux équipements et activités culturelles que les villes ont souvent envie de montrer aux visiteurs. Mais la « marchandisation » guette, et en particulier la simplification de ce qui est montré. G.Richards prend l’exemple de Rome, ou encore celle de musées : « Cherchant à attirer plus de revenus, les musées sont parfois accusés de proposer culture superficielle ou mondialisée qui plaira aux visiteurs. Cela tend à soutenir le développement des « marques culturelles » mondialisées se développent, parfois en séries” (Richards et Wilson, 2006)

En outre, même si le tourisme génère des revenus pour réaménager / régénérer les zones urbaines, un afflux de touristes peut aussi diminuer la qualité de vie des habitants locaux (niveaux de pollution et de congestion; ventes à la sauvette, augmentation des prix; du bruit, tous désagréments dont Venezia (Italie) et Barcelone (Espagne)sont victimes)(p.27).

Montréal

IV- DES SOLUTIONS pour l’overtourisme,  Greg Richards affiche clairement les principes et analyse de très bons exemples et solutions (Lisbonne et son  Tourbanisme Tours de l’entreprise qui s’appelle ‘We hate Tourists’ tour Company est savoureuse (P.24)..

L’objectif est double:

• rendre les activités touristiques plus durables, en augmentant leur impact positifet gérer les éventuels effets négatifs ;

• faciliter l’intégration des visiteurs en favorisant la coexistence nécessaire avec les résidents et préserver les valeurs d’identité et d’harmonie sociale.L’objectif est clairement de développer une vision de la ville partagée entre les différents groupes qui l’utilisent, principalement pour améliorer la qualité de vie des résidents (P 19)

V- BONJOUR LES DATAS !  Le travail le plus utile- et le plus spectaculaire, tant les données sont nombreuses et bien utilisées- est celui de l’étude de cas conduite sur les 5 villes Amsterdam, Lisbonne, Rome, Copenhague, Montréal, dont l’étude a tout particulièrement analysé et comparé les donnes suivantes :  :

Politique culturelle : politiques conduites, tendances en matière de consommation culturelle, équipements culturels, administration culturelle et financement (La politique de la culture et des loisirs de Copenhague pour la période 2016-2019, p.57).

Politique touristique – politiques en matière de tourisme, tendances actuelles de l’offre et de la demande, contexte, situation, structure administrative (Wonderful Copenhagen, organisme  responsable du développement de la destination et de l’organisation marketing) pour la stratégie du tourisme

Liens entre culture et tourisme, y compris les questions de gouvernance

• Stratégies pour l’avenirOn rêverait, en France, d’une telle puissance d’information et de son traitement, mais, malgré tout l’argent disponible, aucune étude sérieuse n’a encore vu le jour chez nous. Dommage! 

VI – L’AVENIR DU TOURISME CULTUREL :

  1. ÉTABLIR DE NOUVEAUX ESPACES POUR une gouvernance croisée entre Tourisme et Culture

Les relations complexes entre les acteurs publics et privés rendent souhaitable la création d’espaces de dialogue pour renforcer la place de la culture dans le dialogue sur le tourisme et fluidifier une réflexion partagée.

Il existe en effet  un certain nombre de possibilités de développement pour  favoriser les synergies entre les services des municipalités et entre les municipalités .Pour tirer parti de ces opportunités, il faut agir dans le domaine de l’accessibilité des offres et dans le développement de leurs  contenus.

  • UNE « CULTURE 3.0 », où l’on aura une culture qui sera à la source de source de nouvelles valeur (s). La diversification des goûts, le nombre et  la diversité des productions culturelle et l’accès à de nouvelles technologies et défis médiatiques feront disparaître la « production monolithique de la culture 2.0 ».

A l’avenir, il faudra donc  ajouter à la valeur économique de la culture ses apports pour créer une identité, stimuler la cohésion de la société cohésion et soutenir la créativité (Page 7)

Le meilleur exemple de gouvernance commune est celui de la ville de Copenhague,(Pages 54-64)  La ville a récemment publié une nouvelle politique de la culture et des loisirs, qui lie spécifiquement la culture les loisirs et le tourisme. Les objectifs sont les suivants:

  1. Rendre la ville plus attrayante pour les résidents et pour faire face à la concurrence d’autres villes.
  2. Devenir une ville plus internationale grâce à de nouvelles  orientations, à une nouvelle vision de la culture associant les résidents et les touristes.(p.56) »
Copenhague

EN SAVOIR PLUS :
1)CRÉER DES SYNERGIES ENTRE LES POLITIQUES CULTURELLES ET TOURISTIQUES
pour les habitants et les touristes “(Creating synergies between cultural policy and tourism for permanent and temporary citizens”) Greg Richards and Lénia Marques- Committee on Culture of UCLG info@genda21culture.net October 2018
2)Le PDF : de l’ouvrage, ICI!
Autre adresse du Rapport : Agenda 21 . Copyright du rapport : UCLG – United Cities and Local Governments
3) Greg Richards est professeur d’Université et Consultant, spécialisé dans le Tourisme, les Loisirs et l’Education et co-auteur de nombreux ouvrages (SAGE Handbook of New Urban Studies , avec John Hannigan ; Reinventing the Local in Tourism, avec Paolo Russo et Small Cities with Big Dreams: Creative Placemaking and Branding Strategies avec Lian Duif.
4) Lénia Marques est Professeur d’Université (ERASMUS à l’Université de Rotterdam. Elle a travaillé sur de nombreux projets (et particulièrement en Afrique et au Brésil)et développe des recherches sur l’Evénementiel culturel, le Tourisme Créatif et le Tourisme durable.
5) CONTACTS pour ce rapport : Institut culturel de la Ville de Barcelone Institute of Culture of the City of Barcelona (ICUB) Contact: Jaume Muñoz and Esteve Caramés Email: jmunozj@bcn.cat ecarames@bcn.cat Web: http://lameva.barcelona.cat/barcelonacultura/en/icub Tw: @bcncultura Committee on culture of United Cities and Local Governments (UCLG) Email: info@agenda21culture.net Web: www.agenda21culture.net Tw: @agenda21culture

KEN LE TOURISTE PARFAIT

était un peu perdu car son ex, Barbie Chérie, avait fondu en larmes! Le shutdown actuel, « fermeture » de l’administration fédérale, à cause du désaccord sur le budget de l’Etat entre le Congrès et le Président Trump, touchait les 850 000 fonctionnaires de l’état, la moitié devant travailler sans être payée pour l’instant, et 380 000 étant au chômage technique.Les services vitaux étaient épargnés (Sécurité, Hôpitaux, transport, Education…), avait expliqué Ken à sa Chérie, mais les services “non-essentiels” étaient fermés : les parcs nationaux et les musées nationaux.A entendre ces trois mots : «MuséesNon–essentiels », Barbie s’était effondrée…

LES PHOTOS
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Le Colisée en fin d’après midi : CC BY-SA 4.0voir les termes Créé: 2004-05-23.
http://fam-tille.de/italien/rom/2004_046.html
– Copenhague
: Par Dr. Blofeld — Based on File:Copenhagen Collage.jpg with the bottom image replaced with File:Nyhavn-panorama.jpg by Scythian, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29792048
Lisbonne Le château de Saint-Georges a joué un rôle important dans l’histoire de Lisbonne tout au long des années, par exemple, en protégeant ses citoyens ou en servant de résidence de la famille royale Auteur .Massimo Catarinella — Travail personnel CC BY 3.0afficher les conditions – Création : 30 juillet 2009

Montréal De haut en bas et de gauche à droite : le centre-ville de Montréal, la basilique Notre-Dame, le stade olympique, le Pavillon des Arts de l’université McGill, les feux d’artifice Loto Québec, le pont Jacques-Cartier et le Vieux-Montréal, l’oratoire Saint-Joseph. ¨Photo : Jolenine —Montage de différentes images de Montréal, exécuté depuis de multiples fichiers existants de Wiki Commons et Wikipédia. File:Montreal skyline September 2013.jpg (User:MTLskyline) File:Basilique Notre-Dame et Place d’Armes.jpg (Joanne Lévesque) File:Stade Olympique de Montréal mai 2011.jpg (Flickr user: abdallahh) File:Mcgill ArtsBuilding.jpg (Flickr user: Byron and Tamara)File:Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal – Montreal.jpg (User:Paolostefano1412) File:Montreal Clock Tower, Fireworks.jpg (Michael Vesia)- CC BY-SA 3.0 – File:Montreal Montage July 7 2014.jpg

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