Internet, tendances 2019, par Mary Meeker

Parfois, dans un blog comme dans la vie, il est difficile d’intéresser à un sujet quelqu’un qui ne l’est pas « déjà ». On préfèrera toujours conforter ses connaissances plutôt que de défricher du neuf! En espérant que ce petit billet, dédié aux nouvelles tendances et évolutions du web, convaincra au delà des seuls fans du sujet, voici un Rapport absolument indispensable « pour tout le monde », rédigé par Mary Meeker, une américaine rédige chaque année un « Internet Trends Report ».
– En tous cas, le nouveau Tourisme Culturel ne peut se passer des usages qui le nourrissent, dont ceux du Numérique dans le monde entier, terrain de jeu d’Internet.

– Ce nouveau Rapport des tendances 2019, daté du 11 juin, compte 334 pages et je tente l’impossible :   extraire d’un riche sommaire quelques enseignements pour les synergies entre Culture, Tourisme et Numérique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec un grand merci à Philippe Fabry, père de ce petit blog en 2009 et qui m’a signalé l’article de Frenchweb, très inspirant pour faire un résumé du Rapport de Mary Meeker en quelques points clés, qui vous aideront à vous situer dans le web et à en comprendre quelques évolutions.

I- LES 6 INCONTOURNABLES lus dans le Rapport de Mary Meeker
-1- Plus de la moitié des habitants du monde sont des internautes : 3,8 milliards de personnes! Et les voici dans les régions du monde (Photo Bond  Internet Trend Report 2019- Internet et les régions du monde : Asie 48% d’utilisateurs;  Europe: 78%; Afrique: 32%; Amérique latine : 62%; Amérique du Nord : 89%). )

 

-2-Vous croyez que les américains sont les plus nombreux à surfer? Eh non, ils ne représentent que 8% des internautes, ce sont les chinois qui sont les internautes les plus nombreusx (21% de l’ensemble des utilisateurs d’Internet dans le monde. (Photo Bond  Internet Trend Report 2019- Nombre d’utilisateurs/pays)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-3- Les Américains ont passé en moyenne 6,3 heures par jour sur internet (3,6 sur mobile, 2 sur ordinateur et 0,7 via d’autres appareils) en 2018, contre 5,9 heures en 2017.(Photo Bond  Internet Trend Report 2019- Nombre heures : 2 heures en 2008, Plus de 6 heures en 2018; mobiles en vert, ordinateur desktop  en gris, autres mopyens en bleu  )

 

 

 

 

 

 

 

 

-4- L’image est le mode de communication privilégié sur Internet. Plus les plateformes en utilisent, plus elles sont fréquentées: » YouTube et Instagram qui ont le plus progressé en termes de temps passé sur leurs plateformes ». Une autre donnée illustre ce fait: Plus de 50% de tous les tweets, par exemple, incluent désormais des images », précise le Rapport de Mary Meeker.
(Photo Bond  Internet Trend Report 2019 – 5 plateformes sociales)

 

 

 

 

 

 

 

-5- Les jeux interactifs sont une excellente façon de communiquer. Le nombre de joueurs interactifs dans le monde a augmenté de 6% pour atteindre 2,4 milliards de personnes.(Fortnite et Discord ont chacun a 250 millions de joueurs).
– 6-Deux pratiques qui ont doublé en 4 ans : les Podcasts (70 millions de personnes aux USA) et les « wearables », technologies portables( montres ou bracelets connectés), utilisées par 52 millions de gens aux USA. montres connectées – aux Etats-Unis, une proportion qui a doublé en quatre ans.

II- UN ÉTAT DES LIEUX Au delà des tendances et des évolutions, le Rapport a aussi l’avantage de préciser l’environnement d’Internet et les outils de sa production. On est un peu noyés, cette année, par les « marques » et la multiplicité d’outils et d’applications cités, majoritairement américains, comme dans un inventaire qui ne voudrait oublier personne (Mais sans benchmarking, toutefois, car les outils qui ne sont que rarement qualifiés et comparés). Cette accumulation qui alourdit aussi le Rapport et explique sans doute les 334 pages de cette année.
Voici cependant, en exemple, trois points de l’état des lieux, dont on peut disposer grâce à d’autres sources,mais il est intéressant de voir converger les différents rapports sur :
– Le classement des grandes entreprises, presque toutes des « tech »! : parmi les 10 grosses entreprises du monde (Selon la Bourse) , 7 sont des entreprises Tech : 1) Microsoft, 2)Amazon, 3)Apple, 4)Alphabet, 5)Berkshire Hathaway, 6)Facebook, 7)Alibaba, 8)Tencent, 9)Visa et 10)Johnson & Johnson.
– Le E-commerce : il représente 15% des ventes au détail aux USA; la croissance des ventes en ligne a été de 12,4% aux États-Unis en 2018, contre 12,1% en 2017. Les ventes en magasins, c’est seulement +2%.
– La Publicité en ligne : Google et Facebook dominent mais Amazon, Twitter, Snapchat et Pinterest accélèrent. Mary Meeker prédit une décélération de la croissance à cause de la protection de la vie privée (RGPD)

III- CONCLUSION : INTERNET SE PORTE BIEN, même si des inégalités persistent , en aprticulier pour l’accès dans les pays plus contôlés politiquement ou les plus pauvres. Mais la croissance est continue et les investissements publics et privés se seraient élevés à 200 milliards de dollars l’année dernière, soit le chiffre le plus élevé depuis 20 ans, rapporte Mary Meeker.
– Mention spéciale, enfin, dans ce rapport, pour les stratégies « data-driven » et « consumer-to-manufacturer » pour mieux comprendre les besoins et désirs des utilisateurs, comme le fait aussi le Tourisme et pas du tout la Culture, sauf pour de rares groupes « ciblés » (les petits enfants et les personnes souffrant de Handidap). L’heure est donc à la compréhension des « besoins des utilisateurs puis à pousser les fournisseurs, fabricants, etc. à produire les marchandises appropriées. L’innovation est également forte dans d’autres domaines comme les technologies autour de la livraison ou encore des services financiers ».

POUR EN SAVOIR PLUS, lire le Rapport ou s’en servir comme d’un Wiki toute l’année!
MARY MEEKER est devenue une experte du Web et elle intervient dans les plus grandes conférences mondiales (Code, TES, etc…). D’abord professionnelle de l’investissement dans le capital risque chez Kleiner Perkins Caufield & Byers, elle a lancé son propre fonds, Bond Capital : https://www.frenchweb.fr/mary-meeker-devoile-les-grandes-tendances-internet-2019/362741
https://www.bondcap.com/report/itr19/1
Adresse du rapport , pour terminer, une nouvelle fois, ICI!
Belle semaine, mes amis!

Ken devant son canapé fait avec des animaux…

KEN LE TOURISTE PARFAIT était toujours étonné : après de longs et copieux séjours dans le monde entier – la vie d’un touriste, s’il aspire à la perfection, n’est pas de tout repos…- il ne comptait jamais dans la maison de L.A (Los Angeles, pour les nouveaux de ce petit blog). l’industrie touristique comptait TOUT : ses pas et ses sourires, le hot-dog avalé à 11 heures, et bien sûr ses luxueuses chambres de palaces ou la location d’une petite décapotable. Barbie entra avec un plateau de somptueux gâteaux libanais : »C’est William qui vient dîner ce soir et nous régale! », dit Barbie qui, elle, ne comptait jamais les plaisirs! (Ken Design, devant son superbe canapé des frères Campana!)

 

Big Data : de Venise à Notre-Dame

POURQUOI UN BILLET SUR NOTRE-DAME DE PARIS ET VENISE, AUJOURD’HUI? Parce que, après l’incendie du 15 avril dernier, la restauration de la cathédrale Notre-Dame devrait être réalisée de façon extraordinaire, grâce à l’ensemble des documents disponibles. En résumé : toutes les peintures, gravures, dessins, photos et tous les films, documents ou plans dont nous disposons sur Notre-Dame seront collectés, « jusqu’aux millions d’images de touristes et de Parisiens de notre siècle » ». Avec ces innombrables documents, numérisés, nous obtiendrons des Big Data qu’il va falloir trier, organiser, qualifier, documenter de manière fiable afin de pouvoir les utiliser.Ce que fait Venise, en ce moment !

I- MICROSOFT ET ICONEM ASSOCIENT LEURS COMPÉTENCES pour restaurer la voûte effondrée de la cathédrale pour qu’elle redevienne « comme avant». grâce à ce formidable projet, qui s’appelle Open Notre-Dame. Microsoft a donc présenté son partenaire, ICONEM, comme une entreprise spécialisée et hautement qualifiée pour le sauvetage de monuments en péril danger depuis sa création en 2013. Et, en attendant que le projet grandisse, je vous propose aujourd’hui de regarder « Comment on fait », pour restaurer un monument avec les Big Data, soit aujourd’hui une restauration qui assurera le maximum de données et de fiabilité.

II – PRÉSENTATION DE LA VIDÉO « Venise Time Machine » est une très bonne vidéo Suisse qui explique comment les Big data appliquées à l’histoire sont réellement un beau cadeau des sciences et du numérique. : on le verra dans cette vidéo.
Faire revivre ou restaurer un monument , avec un ensemble de données est devenu chose courante depuis 2010, et revivifier un quartier historique ou un monument détruit profite aussi de ces masses de données ( big datas). C’est ce qui a fondé le travail de la très remarquable ICONEM, entreprise spécialisée dans les monuments ou le bâti ancien sinistrés, notamment après les guerres. Une sorte de  banque mondiale du Patrimoine historique est en cours de constitution pour restaurer les monuments détruits : merci Iconem !
Alors écoutons Daniel Kaplan, professeur en humanités digitales à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) , qui coordonne du projet Time Machine, et regardons comment on fait pour remonter le temps avec les Big Data ! Et rendez-vous sur ce site Suisse pour tout savoir ! https://www.rts.ch/info/sciences-tech/technologies/10259238-l-europe-a-selectionne-la-machine-a-remonter-le-temps-de-l-epfl.html
TIME MACHINE, un projet Venice Time Machine : Le passé à l’ère numérique
Durée de la vidéo : 3 :14
Quels sont les grands principes de fonctionnement de la Venice Time Machine ? Comment s’articule cet outil qui pourrait à terme nous permettre de modéliser notre passé en quatre dimensions en le connectant aux grandes infrastructures de l’information ?

– Voici le lien de la Vidéo  » au cas où… »
Et lien du diffuseur , RTS (RadioTéléSuisse) :ici  et ici! 

 

Tristesse… Pour oublier, la restaurer !

CONCLUSION Nous avions déjà vu, dans ce petit blog, comment les Big Data et l’IA (Intelligence artificielle) interpellent le Tourisme (Etudes prédictives des flux de visiteurs ; moteurs pour toutes les grandes activités commerciales ; appui des investissements, du marketing ou de la création de nouvelles destinations, etc…). En 2014 j’avais d’ailleurs présenté, à Arles, les exemples culturels utilisant les Big data et leur avenir, à l’Ecole nationale de la Photographie. Mais, aujourd’hui encore, je pense que les Big Data sont le sujet majeur, un  travail prioritaire, à rapprocher des « Communs de la connaissance » pour la Culture.  Hélas, le travail est souvent reporté  à plus tard  par les organismes culturels, qui leur préfèrent, évidemment, des projets moins coûteux, avec une visibilité immédiate, et qui ne demande pas la coopération et mobilisation de l’ensemble des personnes! Pour l’innovation, il est clair que la Culture , ses élus et ses acteurs, favorisent  des projets pour commniquer,  comme, par exemple,  inviter les dernières startups, participer aux dernières innovations ou favoriser des événements et pratiques qui feront du buzz (Gaming, Hackathons,Design Thinking, etc…).
– Les grands piliers du Tourisme (Hébergement, transports et certaines activités) sont eux passés en mode « data », d’où l’intérêt, au passage, d’un partenariat Tourisme et Culture car on apprend beaucoup au contact des filières touristiques sur les visiteurs – profils et comportements – ou les nouveaux usages numériques et el travail de la collecte et l’analyse des Data.  .

UN SOUHAIT, POUR TERMINER : QUE LES DATA DEVIENNENT DES CETTE ANNÉE, LE SUJET ESSENTIEL, qui occupera les organismes de Tutelle ou d’Accompagnement, tous les acteurs professionnels et, bien sûr, les élus ! Car, pour les Data comme pour les autres domaines de l’innovation, la concurrence des autres pays est assez terrifiante dans ce domaine (USA vs Chine…) , alors que toute innovation appartient aujourd’hui à celui qui trouve des solutions. Soyons-en !

POUR EN SAVOIR PLUS :
1) NOTRE-DAME de PARIS, MICROSOFT et ICONEM ! Lien ici de l’excellent article du 17/05/2019 de Juliette de Francaix, sur les News de Microsoft, article qui a inspiré notre billet.
-MICROSOFT ET SON « GO TO AI »(Partons pour l’Intelligence artificielle) propose ses services sur la plateforme Azure.  Son Laboratoire d’Intelligence artificielle AI Lab vous explique les différents outils de base pour faire du « knowledge mining », c’est à dire de l’analyse de grands volumes de données non-structurées (ex : éparpillées dans différentes documents). Sa participation au projet est détaillée ici  (en mai 2019) :  ICONEM sera son principal partenaire, car l’entreprise développe depuis 2013 des technologies pour conserver les sites historiques les plus menacés. Actif en Syrie, Irak, Afghanistan, Lybie, Soudan, Yemen, Iconem travaille actuellement dans plus de trente pays, pour constituer une mémoire numérique du patrimoine culturel le plus fragile, grâce aux technologies les plus récentes (drones, intelligence et vision artificielle). Iconem travaille régulièrement pour l’Unesco, pour des fondations internationales (AKTC) ainsi que de grandes institutions culturelles (Le Grand Palais, le British Museum, l’IMA…).
1) TIME MACHINE sélectionné par LA COMMISSION EUROPÉENNE ! (Extraits RTS, RadioTéléSuisse)
Embryon de ce projet européen, l’EPFL avait lancé en 2012 le projet « Venice Time Machine« , piloté par Frédéric Kaplan, professeur en humanités digitales à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et coordinateur du projet Time Machine.
Autres vidéos sur Time Machine, ICI
2) Les BIG DATA : comprendre les Big Data pour le Tourisme Culturel

♥ SUIVRE LES BIG DATA ET LE TOURISME CULTUREL 2014-19                                                                                                                         1- Sur nos anciens billets sur le sujet

-2017 : mon intervention à la Région Occitanie (NOUVELLES TENDANCES Toulouse, Cité de l’Espace, 25 septembre 2017 )
– 2016 : Les Data, Tendances 2016 
– 2015 : Les Data, la création et la personnalisation 
– 2014 : C’est quoi les Big data? La Datafication du monde (en clair, expliquer les Big data).
– Le PPT de ma Ma Conférence à Arles, Journée d’étude OPEN DATA, Arles, 16 octobre 2014. (Le PPTest ici, diffusé par la Région Occitanie : ).

-2 –Histoire : en  2010, début de la communication « grand public » sur les Big Data avec ce célèbre  « L’humanité a produit environ 1,3 milliard de Go de données numériques en 2010, soit plus que la totalité des informations produites par l’Homme entre la préhistoire et 2003. » de  Jeff Jonas, directeur scientifique à IBM en 2011. Ces Big Data augmenteraient aussi de 40% entre 2011 et 2020, prévoyaient les Mc Kinsey.
3- Replacer le travail des Big Data dans un contexte culturel et patrimonial  : « Renforcer les Synergies entre patrimoine, culture, tourisme » – PPT de la Conférence Toulouse, Cité de l’Espace, 25 septembre 2017 Evelyne Lehalle, Directrice Nouveau Tourisme Culturel. (PPT sur demande en commentaire de ce blog ).

-4- Enfin,  Histoire et Big data : voir aussi la bonne émission d’Arte sur YouTube ou l’article de Wikipedia.

-5- Le big data au service de la connaissance des touristes | Etourisme.info

1.Les datas dans le tourisme | Direction Générale des Entreprises (DGE)

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Qu’on est bien, dans les bras…Matisse, La Blouse Roumaine, 1939-1940

KEN LE TOURISTE PARFAIT avait fait un rêve ! Le monde entier soldait ses datas, avait organisé d’immenses  marchés aux Puces vintage de Data, et il pouvait chercher, dans ce  fouillis géant, toute sa vie et celle de son ex, Barbie! Car il faut en convenir, la qausi totalité de ces datas mondiales était américaine…Le problème est qu’en fait, dans dans sa vraie vie, Ken devait, fournir les Emirates et tous les pays émergents : où retrouveraient–ils leur passé, eux ? Barbie Chérie, son ex, à qui il confiait cette angoisse, ne tergiversa même pas une seconde : « Leur Passé c’est nous ! Et voilà »….

VivaTech : Tourisme, Culture et Numérique!

Aujourd’hui nous ferons un petit tour au  plus grand Salon de l’innovation numérique en France, VivaTechnology, qui a reçu il y a quelques jours 124 000 visiteurs, 13 000 startups, 3 300 investisseurs et 2 500 journalistes, avec 125 pays représentés, et tout ce beau monde en trois jours, du 16 au 18 mai.
Viva Tech est donc un Forum qui prend le pouls des relations entre l’Economie, les entreprises et les filières du Numérique et de l’Innovation, depuis 2016.(Photo: Dossier de Presse Viva Technology)
Et voici trois bilans de VivaTech :  celui de Sophie Lacour, DG d’Advanced Tourism et spécialiste de la prospective touristique ; puis, pour la Culture, le bilan d’Elisa Gravil, CEO de Museovation ; enfin Fred Cavazza, qui lui a aussi rédigé un brillant petit article  sur « VivaTech »,  sur son blog, replacera, pour conclure, les innovations actuelles  dans le grand flux permanent mondial du  web et de l’innovation.

I- VIVA TECH et le TOURISME, ou le Salon VivaTech comme source d’inspiration pour SOPHIE LACOUR
Sophie est une magicienne qui convertit tout ce qu’elle voit dans un Salon en source d’inspiration! Inspiration pour de nouvelles solutions qui seraient, par exemple, utiles au Tourisme (Ingénierie ou visiteur) ou à la Culture (Institutions ou visiteurs).
Voici son bilan de VivaTech, en une vidéo partagée par Tourmag dans l’article « les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence… »  qui suit un savoureux « Cachez cette startup que je ne saurais voir! »(Photo: Dossier de Presse VivaTechnology : Thalès- Première table à Hologram multi joueurs; Euclideon Unlimited-)

  • VOIR LA VIDEO Viva Tech :
    Le bilan de VivaTech par Sophie Lacour, DG d’Advanced Tourism-Un article rédigé par Romain POMMIER le Dimanche 19 Mai 2019. Qu’ elle parle des « bouts » du robot Pepper, ou de ce qui nous attend à l’avenir, Sophie est toujours très encourageante! Adresse de la vidéo : ICI.
    Durée : 5:11 minutes

    En résumé, Sophie nous dit:
    1- « les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence et il n’y avait, nous dit Sophie, que très peu de start ups qui faisaient des propositions pour le tourisme – 50 sur les 3000 sociétés présentes- : Malgré des incubateurs, des accélérateurs ou autres lieux qui hébergent des startups, « elles se se retrouvent parfois dans l’incapacité à développer leur solution en phase industrielle par manque de soutien« , dit l’article de Romain PommierJournaliste – TourMaG.com – Et puis il n’y a pas que le Tourisme ou leur nombre décroit!
    2- Des milliers de stands sur la data, l’intelligence artificielle, la 5G et les services de mobilité. « Internet a totalement révolutionné la distribution et les nouvelles technologies, nos façons de vivre, mais nous sommes arrivés à un point de bascule« .
    3- La Région Centre-Val-de-Loire fut la meilleure pour la Culture, ce que confirmera aussi  Elisa Gravil;
    4- « La présence à foison des casques de réalités virtuelles. « Cette technologie est aboutie, mais sans réel usage professionnel. » C’est vrai que ces technologies ont envahi tout Salon qui se respecte.Par contre il n’y a que très peu d’évaluation, en France, donc difficile de savoir quelle sera la meilleure.

En conclusion, Sophie  nous rassure : « Viva Tech est très intéressant… Et inspirant. La technologie ne remplacera pas l’humain, car le tourisme est un monde profondément humain. »

II- VIVATECH et la CULTURE PAR ELISA GRAVIL

Hey VivaTech ! Et la Culture alors ?!! Un drôle de titre pour un très bon retour d’expérience de  Vivatech 2019,  vu par le « Museovation »  d’Elisa  sur Twitter (le 23mai 2019):
« Cela fait trois sessions que j’arpente les allées et les conférences de VivaTech, et c’est avec tristesse que je vois se dissoudre année après année la place des musées et institutions culturelles, au sein du salon digital le plus influent de France« . Comme Sophie Lacour, Elisa Gravil, spécialiste de Culture et de Numérique, n’a pas « retrouvé ses petits » : le logo du Ministère de la Culture  est particulièrement absent de VivaTech cette année, et  le label French Tech Culture n’existe plus!
1- La Région Centre-Val-de-Loire aurait pourtant mérité un Label French Tech cette année, selon Elisa, avec
l’anniversaire des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci qui a présidé au choix d’innovations devenues des classiques : GuestViews , Archistoire, AGP – Art Graphique & Patrimoine qui avait scanné Notre-Dame de Paris  mais de gros acteurs ( Ubisoft ou Microsoft) lui raviront ce rôle pour restaurer Notre Dame.
2- Pour les nouveautés dans cette région et ailleurs :
Smart Tourism Lab de Tours, projet qui reliera “patrimoine et art de vivre ensemble
Le stand du CNRS présente la très bonne star up Mercurio, avec son scanner 3D permettant de générer de manière automatisée des modèles réalistes d’objets d’art.
Pepper, le petit Robot charmant, un peu boudé en 2018 à Paris, s’éclate au Smithonian Institute aux Etats-Unis, et ça marche ! « Plus de 15 robots accueillent, orientent et renseignent sur le contenus des œuvres. Les visiteurs adorent et ne cessent de faire des selfies avec ces gentils interlocuteurs qui ne se lassent jamais de leurs questions, même les plus incongrues, auxquelles il répond avec humour », dit l’article d’Arnet.
Retour en force d’ICONEM,portée par Microsoft, spécialisée depuis 2013 dans le patrimoine en danger qui va travailler sur Notre Dame de Paris pour  le projet  « Open Notre-Dame » : Microsoft et Iconem associent leurs compétences pour contribuer à la restauration de Notre Dame à travers un projet open data très brillant , que nous vous présenterons la semaine prochaine!Un Objectif « big data », avec une base de centaines de milliers d’images de Notre Dame à créer, base qui servira à sa restauration
3- Des tendances lourdes :
– Les incubateurs sont rares mais souvent en développement, comme celui du CMN, le Centre des monuments nationaux.
– Nombreuses aussi sont les startups qui avaient conçu des expériences pour les institutions culturelles publiques mais ont, faute d’une demande suffisante et pour survivre,  migré vers des clients privés (Guest View,  vers le tourisme du Luxe; ou Artify, galerie d’art numérisée qui se tourne vers des prestations pour les entreprises; Skyboy,expérience immersive à 360° qui croise art, audiovisuel, technologie et scénographie territoriale, etc…
Les très gros acteurs semblent absents, comme Google Art§Culture, brillant exemple et pionnier de la mise en ligne des oeuvres pour des milliards d’amateurs. Sans doute trop attaqué en Europe, Google Art boude. notre continent « A quand donc la disparition de Google Arts & Culture ? » demande Elisa.

CONCLUSION
Laissons donc le grand sage Fred Cavazza conclure, après sa propre visite du Salon, avec ce petit bilan malicieux car inattendu, comme toute promesse de bonheur : VivaTech 2019 : l’innovation au service de la quatrième révolution industrielle et du mieux vivre .Pour qui ne connaitraît pas Fred Cavazza, il se présente ici  comme un vieux travailleur dans les métiers de l’internet (depuis plus de 20 ans…) ayant publié deux livres: Social business et Internet mobile.Et moi, j’aime énormément son blog, parfait pour qui n’est pas « pro », justement. Le genre de blog qui, comme le fait aussi Philippe Fabry dès qu’il vous explique quelque chose,  vous rassure car tout devient limpide et vous pouvez (enfin) comprendre les évolutions numériques. Avec eux, la vie est belle!
Le bilan de Fred CAVAZZA:
« La 4e édition de VivaTech s’achève, et elle était encore plus impressionnante que les précédentes, portée par un marché et des acteurs en pleine transformation digitale. Nous sommes en effet au coeur de la quatrième révolution industrielle, une révolution initiée par le numérique et stimulée par l’innovation. Si les nombreux participants donnaient l’impression de ne pas savoir pourquoi ils étaient là dans les éditions précédentes, tout le monde semblait avoir les idées claires cette année : la révolution numérique est en marche, rien ne pourra l’arrêter ou la ralentir, autant donc en profiter pour essayer de mieux faire les choses« .[…]
« Si je devais résumer cette nouvelle édition de VivaTech : il faut arrêter de fantasmer sur un avenir meilleur en pratiquant la fuite en avant technologique, et mieux employer les technologies et innovations à notre disposition pour stabiliser notre société et pérenniser nos modes de vie.[…] Etude «Tech for Good»: utiliser la technologie pour atténuer les perturbations et améliorer le bien-être. »

– Quatre grandes tendances à VivaTech, pour F.Cavazza :
-1- Une approche moins naïve de l’inclusion technologique ;trouver des solutions communes pour mieux nous comprendre, pour mieux nous parler, pour mieux cohabiter.
-2- Des solutions concrètes pour réduire la dette numérique des entreprises et faire face aux prochains défis technologiques ;l’innovation a atteint un palier d’efficacité, une innovation de plus ou de moins ne fera pas la différence
-3- Des applications commerciales pertinentes ; « J’ai été grandement impressionné par le discours d’ouverture de Ginni Rometty, la CEO d’IBM sur l’innovation positive. Personne ne peut nier l’impact positif du progrès technologiques : en 200 ans, la richesse globale a été multipliée par 23, tandis que l’espérance de vie a progressé de 245% et que la durée hebdomadaire moyenne du travail a baissé de 49% (statistiques issues de l’étude de McKinsey) ».
– 4- une réelle ambition de moderniser notre quotidien.l’émergence d’un nouveau modèle de productivité reposant sur la production combinée d’humains, de robots et d’IA (Power Jobs : Pourquoi l’intelligence artificielle ? Pour faire plus avec moins) ; la généralisation de l’exploitation des données et des IA pour stimuler la performance .

POUR EN SAVOIR PLUS
– Sophie LACOUR est Docteure en sciences de l’information et de la communication, spécialisée dans la prospective touristique et dirige Advanced Tourism et un article de TOURMAG sur le bilan de Viva Tech : cachez cette start-up du tourisme que je ne saurais voir », avec la vidéo ci-dessus . Publié par Romain Pommier Journaliste – TourMaG.com le Mercredi 22 Mai 2019
Elisa GRAVIL,major de promotion du MBA DMB 2018 a développé son expertise sur la transformation digitale du monde muséal et patrimonial.Elle a un double parcours Essec /Ecole du Louvre et a fait sa thèse sur « Les enjeux de l’open innovation dans les musées ».(Voir son profil ici  ). Et son Museovation (sur des sujets tels que les incubateurs au sein des musées ou encore la Blockchain et le marché de l’art) sur LinkedIn , Tweeter et Facebook. Voir aussi le  portrait d’Elisa Gravil, diplômée du MBA DMB.
-LIRE LE BILAN DE FRED CAVAZZA FredCavazza.net , blog passionnant sur les Usages numériques et la transformation digitale – Pour son bilan VivaTech 2019 : l’innovation au service de la quatrième révolution industrielle et du mieux vivre 21/05/2019.
– VIVA TECH, enfin,  a été créé en 2016 et le salon veut devenir un rendez-vous international qui compte, comme le CES de LasVegas, le Web Summit, SXSW ou le Mobile World Congress. Ce qui fait la particularité de cet évènement, la présence des grands acteurs de l’économie (La Poste, LVMH, EDF, Orange, BNP, Accor, SNCF, TF1, Sodexo, Thales, Valeo, Vinci…), les startups et les politiques autour d’enjeux technologiques et sociétaux. Par exemple, son Tribunal pour les Générations Futures posait la question, cette année : “Internet a-t-il tué la démocratie ?” et était organisé en partenariat avec Usbek & Rica (Avec jeux de rôles : Témoins, avocats, procureurs Venez prendre part au débat et donner votre verdict !). Une autre séquence sur l’Art Digital a présenté une vidéo d’Ange Leccia (Hommage aux premiers pas de l’homme sur la lune). Mais, pour les contenus culturels, c’est la musique qui, de très loin, l’a emporté pour l’innovation.(Photo : « Toiles du Futur, » par LVMH- Dossier de Presse Viva Technology).

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KEN LE TOURISTE PARFAIT « Ken, tu es à VivaTech? », lui demanda son ex, Barbie Chérie, au téléphone. Il n’osait pas trop lui dire qu’il attendait Elisa et Sophie pour qu’elles le guident.Après une semaine harassante, entre Beijing et Oslo, puis un retour à Los Angeles via un petit crochet en Australie, Ken avait donc sept palaces et douze repas gastronomiques au compteur, cette semaine.Mais il avait accompli sa mission : organiser une demi douzaine de réunions d’Affaire et laisser tout plein de retombées économiques derrière lui, comme un sillage. Les cadeaux rapportés à Barbie étaient à ce prix, exhorbitant, mais quand on aime…