Les vacances 2019 et le tourisme culturel

Les vacances 2019, c’est parti ! Où partent les français? Que font-ils en vacances ? Combien sont-ils prêts à dépenser ? Chaque été,  quelques études précieuses suivent ces changements, et, pour le Tourisme culturel, l’été est au beau fixe : musée climatisés, où il fait bon prendre le frais la journée, Festivals de Jazz ou de chansons et Spectacles nocturnes : les soirées seront chaudes ! Voici mon petit billet qui résume toutes les études et articles parus sur ces vacances d’été 2019, du CREDOC à  Europ Assistance/ IPSOS en passant par les Cabinets spécialisés, comme notre incontournable Guy Raffour. (Pour ne pas alourdir le texte, je vous mets juste la source de mes infos et le lien au bas de chaque thème).

I- LA CULTURE CET ÉTÉ ? Une chose est certaine : la culture attire de plus en plus les visiteurs français et étrangers, car elle donne du sens à une ville, à son histoire, mais aussi à un paysage façonné depuis des siècles ou des millénaires. Grottes ou mégalithes, petit patrimoine vernaculaire ou grands monuments : depuis quelques années nous arrivons à ce 50% de désir de Culture dans les activités et événements à ne pas manquer, un record ! On ne compte plus les villes qui copient le modèle de Nantes, avec des œuvres de plasticiens dans la rue, sur les bords des fleuves ou encore en milieu rural. Et, dans la périphérie des villes, les Street artistes vous souhaitent la bienvenue car, après les bons « modèles » de la Seine-Saint-Denis ou de la Tunisie, l’ensemble des pays du monde honorent les nouveaux styles et formats qu’ils proposent. Le Street art devient un art majeur, dont on ne souligne pas assez la vraie qualité : en plein air, on peut le partager facilement, le voir depuis le ciel ou le diffuser sur les réseaux sans avoir à entrer dans un bâtiment (Musée, Galerie..).Bref, si les formats classiques continuent pour les amateurs traditionnels (Concerts classiques et Opéra), l’offre culturelle se diversifie, mixée et remixée façon Pop Culture (Toulouse et Antiquipop au Musée d’archéologie classique, le Musée Saint Raymond.). Lien pour ce schéma ci-dessous : Mémento du Tourisme page 123

Club Med, Affiche de Bernard Kagane

II- LES VACANCES DES FRANÇAIS cet été
L’étude d’Europ Assistance publie pour la 19ème année consécutive les projets de vacances estivales à travers le monde, via son baromètre IPSOS et se penche sur plusieurs pays (Voir  ci-dessous en III) et sur la France de2019 :
1- Les français, champions de vacances ! « Cette année, les Français partiront plus longtemps que leurs voisins européens et enregistrent la plus forte hausse du budget alloué aux vacances d’été . En 2019, les intentions de départ en vacances d’été des Européens (63 % soit -1 pt vs 2018) sont assez stables, avec très peu de variations, à l’exception de l’Autriche, grande championne avec 70 % des intentions de départ (soit +4 pts vs 2018), et de la Suisse (62 % soit -4 pts vs 2018). La France arrive toujours dans le trio de tête, 69 % des Français envisageant de partir cet été (stable par rapport à 2018).
Durée des vacances : en moyenne de 2 semaines (1,8 semaine en Europe) .A l’échelle du baromètre, les Français sont devancés par les seuls  Brésiliens qui comptent partir 2,2 semaines ».
3- Où vont-ils ? Plus d’un sur deux restera en France, sur les 69% qui souhaitent prendre des vacances. Ils préfèrent le bord de mer (62%) et prendront leur voiture (70%), l’avion ne concernant que 9% d’entre eux. Comme depuis des années, on note aussi que la campagne et la montagne attireront un peu plus de visiteurs. gagnent du terrain et accueilleront plus de vacanciers cet été que les années précédentes.
Leurs destinations préférées sont sans surprise la moitié sud du pays mais la Bretagne gagne du terrain (Top 5 : Provence-Alpes-Côte-D’azur, Bretagne, Corse, Occitanie et Aquitaine).
Pour l’étranger, les destinations diffèrent u peu selon les études, mais on trouve à peu près les mêmes en choix prioritaires : l’Espagne, la Grèce et l’Égypte selon (baromètre Orchestra-Amadeus-Les entreprises du voyage), avec les États-Unis, le Canada ou l’île Maurice.
4- Avec qui ? Principalement, en Europe on part avec des membres proches de la famille (conjoint et enfant) conjoint 71% ; enfant 34 % ; amis 17% ; parents 9% ; seul 9% ; Frère et soeur 6% et famille élargie 4%
5- Combien vont-ils dépenser ? Cet été, les Français prévoient de dépenser 2200 euros par foyer pour leurs vacances, un chiffre en hausse de 10% sur un an, devant les espagnols (1798 euros, +8%) et derrière les allemands (2467 euros, +4%).
6- Où logeront-ils ? 44% d’entre eux loueront un appartement ou une maison, quand la moyenne européenne s’établit à 34%. Pour ceux qui souhaitent s’aventurer à l’étranger,. À noter également la très forte progression des réservations vers la Tanzanie, +135% de hausse sur un an. Durant les vacances, s’ils ont des destinations et des envies différentes, les Français s’accordent majoritairement sur un point: ils souhaitent se déconnecter totalement de leur travail, apprend-on aussi du baromètre Ipsos.
7- Connectés au travail, ou non ?
Pour les européens, les anglais sont les plus déconnectés (76%), et les français arrivent seconds (71%) alors que les Suisses déconnectés du travail ne seront que 61% …et les Belges encore moins (50%)
• 69%Déconnecteront complètement du travail
• 19%Continueront à consulter leurs e-mails, mais sans forcément y répondre
• 4%Continueront à travailler, ne serait-ce que de temps en temps
• 9% Répondront aux e-mails et/ou appels

III- DESTINATIONS ÉTRANGÈRES : où iront les étrangers cet été? 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV- CRITÉRES DE CHOIX d’une destination : la possibilité d’activités culturelles ou de loisirs en belle position! 


  • V- POUR EN SAVOIR PLUS
    Principale étude : Baromètre des vacances IPSOS/Europe Assistance , Étude réalisée par l’institut Ipsos, à la demande d’Europ Assistance, sur un échantillon représentatif de 12.000 personnes en Europe (France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Autriche, Royaume-Uni, Suisse, Pologne et Portugal), aux États-Unis et au Brésil du 18 mars au 10 avril 2019- Voir le résumé de l’étude sur cet article du Figaro (Le figaro.fr du 06/06/2019).
  • 40 % de la population française ne part pas en vacances : étude CREDOC .
    – Départs en vacance 2018, bilan 
    Projets des Français pour 2019 ?Par Jean-Baptiste Bernardeau, le 23/01/2019
    Améliorer son habitat, acheter des biens d’équipements et partir en voyage (28%) sont les trois envies prioritaires des Français en 2019
  • —————————————–

    Ken et Barbie, souvenir de vacances en France à l’expo TEENAGERS ARE ALWAYS RIGHT, Rueil Malmaison, 15 fév.18 avril 2010

    KEN LE TOURISTE PARFAIT avait-il le choix ? Bien sûr ! Il partirait avec son ex, Barbie Chérie, pour le Festival Lollapalooza, à Paris, les 20 et 21 juillet ! Pourquoi ce Festival ? Parce que Barbie adorait prononcer son nom et que c’était une marque légendaire : les couples de touristes parfaits ne devaient jamais s’écarter de la « moyenne », et voilà tout!

Hôtel et Art, au Japon!

Into the Foreign BnA Hôel Koenji 2016

Hôtel et art , voilà ce que propose  BNA, BED & ART, au Japon, avec un projet ambitieux  :  » Dormez avec une œuvre d’art et aidez un artiste ! » , mais leur souhait est aussi de laisser un impact positif sur la société japonaise et de construire un nouveau réseau du XXIéme siècle pour les voyageurs, les artistes et leurs communautés.

BnA est un projet dhospitalité artistique né en 2015,  pour recevoir des visiteurs, leur faire vivre une expérience unique et inoubliable et soutenir les artistes japonais. En effet, une partie des frais de séjour des touristes sont versés à l’artiste qui a conçu la chambre de l’Hôtel.
Mais, nous le verrons, BnA va donc bien plus loin en connectant à la communauté artistique du quartier à tous les voyageurs ! Un studio, un musée et un projet de Street art ont aussi vu le jour ces dernières années et les services se sont multipliés, comme ces « Pics », ou idées pour sortir et voir ce qui est vraiment sympa et innovant. BnA sert donc de Guide pour visiter le quartier, la ville et le pays. Nous sommes au Japon, à Tokyo, dans le quartier de Koenji, à Tokyo (Japon)
I- LE PROJET et l’histoire de BnA : ARTISTES, AMATEURS D’ART étaient les premiers ciblés par le projet, pour leur faciliter une rencontre « Parmi les artistes contemporains les plus talentueux du Japon, nombreux sont ceux qui ne peuvent vivre de leur art car acheter et exposer des œuvres d’art chez soi n’est pas une pratique courante et il n’y a que très peu de petites galeries au Japon, souvent bien cachées ! »
BnA a donc conçu un écosystème qui bénéficie aux artistes et amateurs, leur permet d’ interagir, « sous la forme de chambres d’hôtel indépendantes, où les artistes reçoivent une part des bénéfices générés par chaque réservation de chambre » et qui permettent aux visiteurs de vivre avec une œuvre d’art.
LES PREMIERS TESTS positifs ! Tout d’abord, des espaces de préfiguration/démonstration ont été créés, avec une deux Galeries d’art, à Kyoto et Ikebukuro, accompagnés d’une diffusion assurée par Airbnb. Ce fut un vrai succès qui donna aux organisateurs le feu vert pour installer définitivement un Hôtel, un Studio et même un musée !

81 BASTARDS -Photo : Ryo Yamamoto

 

L’équipe (Photo ci dessus) : BnA est un « collectif qui explore les relations entre les arts et la communauté pour développer un réseau d’artistes et professionnels de la création, d’acteurs sociaux et de chercheurs indépendants pour faire des choses différemment ».
BnA HOTEL de Koenji est un ensemble (Hôtel, Bar, Galerie d’art, Terrasse sur le toit) et chaque chambre est conçue et construite par un artiste japonais local et une équipe d’architectes, de designers textiles et de menuisiers. Le principe : toute personne qui se connecte à BnA est immédiatement connectée à une communauté étendue à Koenji et peut vivre une expérience culturelle créative impensable (http://www.bna-koenji.com/rooms) avec des logements traditionnels
A ses débuts, BnA hôtel fut donc un tout petit hôtel avec les deux premières chambres, au cœur du quartier underground de Tokyo, il doit devenir un « hub » international et local pour se rencontrer et créer un réseau . l’objectif est de « transformer l’ensemble du quartier en hôtel d’art ! »

BnA Bar du BnA Hôtel, 2016.

II- LES ARTISTES sont indépendants mais aussi des collectifs, qui collaborent avec le directeur artistique Taku Sato, comme les  81 bastards, un collectif de 10 artistes : six peintres, un tatoueur, un photographe, un vidéaste et un DJ, très engagés sur la scène underground de Tokyo . Un autre collectif, 51 3G-Wave, avec les artistes Nanook, Kazima Ogata et Mitsuko Shimae.

IV- UN GUIDE ! BnA PICKS, comme une grande famille !  de la métropole avec les bons spots (Shopping avec une librairie etun papetier, un magasin de cadeaux (Perfect Gift) et beaucoup d’adresses dans la rubrique Art et Culture ! J’aime beaucoup aussi l’idée, reprise par les expériences d’Airbnb, de favoriser des rencontres avec des artistes, qui ont tous leur nom et sites web, adresses Instagram emntionnés par les nA sur leur site dont le site Web montrer des œuvres (Ryohei Murakami, et d’autres)

Photo de Clara Mathiesen

V- UN MUSÉE A KYOTO !
Le musée BnA Alter Museum est maintenant ouvert à Kyoto, réservez maintenant pour un prix d’ouverture spécial!
Il s’agit de 31 chambres avec 10 espaces d’expositions permanente d’installations où vous pourriez dormir, avec le « meilleur de l’art contemporain japonais , un bar et une atmosphère inoubliables. » A voir absolument, c’est magnifique : https://bnaaltermuseum.com

VI – STREET ART, avec depuis octobre 2016, le MURAL CITY PROJECT initiative d’art public qui présente aussi des artistes locaux sans leurs quartiers faisant de Tokyo une destination phare du street art international. Au Japon le Street art est une «dégradation de la propriété publique» et les autorisations sont difficiles à obtenir. Le MCP, Mural City Project collabore avec En collaboration les gouvernements locaux et les propriétaires d’immeubles ( 4 peintures murales permanentes à Koenji, et beaucoup de lieux en projet, ailleurs). .

« Grâce au projet Mural City, nous espérons non seulement inspirer la prochaine génération de créateurs et d’artistes, mais également donner aux résidents locaux les moyens de devenir des agents de changement social pour leurs communautés », disent les décideurs de BnA(Voir ICI).
Enfin une Newsletter est à votre disposition, si vous voulez vous tenir au courant des événements à venir !

VIDÉO : PRENDRE L’ AIR DE L’HÔTEL A TOKYO , avec un petit tour dans le quartier et l’hôtel BnA , Bed and art (https://www.youtube.com/watch?v=K8EZKTyicrw au cas où le lien changerait;..)  Publiée le 9 mai 2017
https://youtu.be/9qZrM7J4jrs LES ARTISTES ici – https://youtu.be/XOm0nSPktcQ
Voir l’équipe de créateurs, très sympas, et le quartier (2 minutes et 31 secondes) BnA Hotel Koenji, en collaboration avec powered by.tokyo, est fier de présenter une courte série en trois parties qui présente et découvre l’histoire de BnA et de l’un des quartiers les plus artistiques de Tokyo – Koenji. La vidéo THE CREATORS présente les gars derrière BnA. Rencontrez les !

POUR EN SAVOIR PLUS
– Le site de l’ Hôtel, ici : http://www.bna-hotel.com
La société: BnA Ltd est représentée par Satoshi Tazawa et a été fondée en août 2015 (Capital 15 millions de yens). Adresse :2-3-4 bâtiment Koenji, Koenji Kita, Suginami-ku, Tokyo Contact: info@bna-hotel.
Photos : KMCP par KMCP # 4 – par WHOLE9 bar Photo 1 (meute de Loups) Chambre 1: « À L’ÉTRANGER ».de Yohei Takahashi.Le critique le répsente ainsi « Yohei utilise le mouvement fluide de la brosse et les lignes accidentelles qui en résultent pour représenter des animaux vifs et vivants. C’est un peintre expérimenté et le gagnant du premier Live Paint Dojo ».
– Chambre 2 « DIX ». SALLE 2: « DIX ». artiste Ryuichi « OGI » Ogino
APPEL aux étrangers ! « N’hésitez pas à prendre contact avec vos idées, email info (at) bna-hotel.com – Photo :» et au partenariat . https://www.bna-corp.com/works de très nombreux partenariats
Autre vidéos sur le collectifs, les artistes, la fabrication du projet

————————————

KEN LE TOURISTE PARFAIT restait zen…Après tant d’avions, d’hôtels et de réunions de travail en Chine et en Amérique du Sud, cette semaine, notre Touriste parfait se posait une question : comment prendre le frais, ce soir, à Tokyo ? Il eut cette idée folle d’aller là où il ne s’ennuirait pas, au BnA Hôtel ! Il posa ses bagages et fila au bar mais, soudain, comme dans les romans tradis, son sang se glaça : là, au fond, qui dînait avec un très joli japonais ? B – – – – e, mes amis ! Oui ! Vous avez bien lu ! Mais comment connaissait-elle cet hôtel ? Lisaient-ils tous deux le même blog ?

LE MARKETING CULTUREL!

Pour vous réconcilier avec le marketing culturel, que vous soyez pros du tourisme ou pros de la culture, rien de mieux qu’un jeune consultant comme Cyril Leclerc, qui en a fait son métier depuis quatre ans ; Cyril a accepté de rédiger cet article pour le blog et je le remercie!
Nous savons tous que le Marketing est encore une sorte de porte-drapeau de l’ensemble des  désaccords entre les filières de la Culture, qui disent « Nous n’avons rien à vendre! » et celles du Tourisme qui s’interrogent: « Peut-on raisonnablement proposer la même chose pour tout le monde? », comme le fait la Culture qui, pourtant, personnalise déjà ses offres pour quelques « cibles »  de la population comme les enfants, les personnes souffrant d’un handicap ou les jeunes des quartiers périphériques. (Photo du Festival d’Avignon, où le Théâtre OFF affiche sur tous les murs chaque année).

Qu’est-ce que le marketing culturel? Une mise en bouche, avant le joli petit essai de Cyril? Oui, avec cette petite vidéo qui résume son travail

La morale de cette petite histoire : comme un capitaine sur son bateau, qui dispose de différents instruments de navigation, le marketing permet de prendre en compte différents paramètres … Dévoiler son projet culturel plutôt que de dévoyer!                                                                                                                                                              Créer une stratégie de marketing culturel , c’est donc mettre en place un projet de sens :                                               – qui va rendre le projet culturel attractif,
– qui va proposer une promesse aux publics, comme un contrat passé avec ses derniers,
– qui permet aux équipes de donner un sens à leur action au quotidien

Cannes: la Communication envahit la Ville pendant le Festival (The Happening, en 2008, film de M.Night  Shyamalan)

LE MARKETING CULTUREL : du mal aimé à l’allié des structures culturelles ? par Cyril LECLERC

Souvent associé à un mode de gestion froide et commerciale, le marketing continue à être vu d’un mauvais oeil. Mais les choses évoluent et les structures culturelles reconsidèrent leur vision du marketing.

Pourquoi ? Parce que les choses ont évolués : le comportement des publics, l’accroissement de la concurrence, la nécessité de trouver des sources d’autofinancement…
Pour autant, le marketing culturel ne date pas d’hier. Dans les années 70, le marketing général s’est spécialisé : dans les PME d’abord, puis dans le milieu des services et des organismes à but non lucratifs. A la fin des années 70 et 80, des premières tentatives ont vues le jour pour intégrer le concept du marketing au monde des arts. Il s’est progressivement imposé via les programmes de gestion des arts / de management culturel.

  • LE PRINCIPAL PROCÈS FAIT AU MARKETING CULTUREL ? Son inadaptation au monde culturel, parce que l’on y voit quelque chose de commercial (il “crée des besoins”), d’agressif, voire issu d’un monde libéral, intéressé… Et donc non compatible avec le monde culturel, désintéressé et non lucratif
    Le marketing, ce sont pourtant des outils qui permettent à une organisation de susciter de la part de ses publics une attitude favorable. Par là même, il permet à cette même organisation de réaliser ses objectifs (pérénité, équilibre…).
    Faire du marketing culturel, cela revient à mettre en place une stratégie (une utilisation optimale des outils de communication, distribution…) afin de pérenniser son projet culturel et artistique. “Osez le marketing culturel” (comme le dit Jérôme Ramackere http://www.artisancommunicateur.be ), c’est réinventer le marketing, faire preuve de créativité pour l’adapter à un projet ou une organisation culturelle, que ce soit un théâtre, un musée ou site historique…
    Le marketing culturel propose est d’ailleurs spécifique. Le marketing classique considère la demande (les clients) pour formuler une offre (le produit). Les choses sont inversées dans le marketing culturel : ou l’offre est préalable à la demande. Autrement dit, on met en place les éléments pour organiser la rencontre entre le projet culturel (du musée, du lieu culturel…) avec ses publics.

Une stratégie de marketing culturel n’a qu’un objectif. Cet objectif est relationnel : mettre en contact un projet culturel avec ses publics. Mettre les publics au centre de ses préoccupations, n’est ce pas la mission d’une structure culturelle, quelle qu’elle soit ? Le marketing culturel propose, ainsi, des outils de connaissance, d’analyse et de compréhension des publics. De précieuses données au moment de mettre en place une politique de développement des publics…

  • LES STRUCTURES CULTURELLES RÉCUSENT les pratiques commerciales, mais, bien souvent, leur communication “pousse”, met en avant les offres culturelles : une visite, un abonnement, un spectacle, des concerts… Le marketing peut permettre de dépasser cette vision transactionnelle. Qu’est ce que cela veut-dire ? Au lieu de, par exemple, “vendre une visite”, il rend possible la création d’une véritable expérience, d’une histoire avec le lieu de visite.

 

  • LA TRANSFORMATION DIGITALE a sans doute accéléré la prise de conscience. A l’image de ce qu’il se passe au sein du TMNLab . Ce réseau regroupe des théâtres qui s’interrogent sur les bouleversements induits par la révolution digitale : impacts sur la manière de concevoir le théâtre, le rapport au territoire, aux publics.
    Car le numérique a rebattu les cartes du marketing culturel et du marketing en général : il ne convient plus de considérer l’unique offre culturelle, mais les conditions d’accès à une expérience culturelle (qui bien souvent, commence en ligne). Il faut désormais travailler sur la transmission du sens global d’un projet, sa valeur ajoutée, plutôt que de proposer une simple grille d’abonnement. il ne suffit plus de promouvoir, il faut désormais dialoguer avec sa communauté, lui apporter un contenu stimulant, créatif et didactique.
    On pourrait continuer à énumérer les mutation du marketing liées au digital : utilisation des données (les fameuses datas), automatisation des actions de marketing, intelligence artificielle… Autant de problématiques dont les organisations culturelles vont devoir s’emparer ou, dans le meilleur des cas, commencent à s’emparer.

Dans cette optique, le marketing culturel, malgré toute la méfiance dont il fait encore l’objet, constitue un allié précieux. Un outil pour placer les publics au coeur de leurs actions. Un outil qui leur permet de développer leur auditoire sans pour autant renier le sens de leur projet culturel ou artistique.

POUR EN SAVOIR PLUS
Cyril LECLERC est rédacteur en chef de communicant.info, un magazine en ligne sur la communication et le marketing culturels. Il peut aussi vous proposer du Conseil et de l’accompagnement en communication dans les domaines culturels et artistiques depuis 4 ans. Diplômé en Histoire de l’Art et en Ingénierie culturelle, il s’est spécialisé dans la communication culturelle. Il notamment été pendant sept années, en charge de la communication à l’Abbaye aux Dames, la cité musicale (Saintes – France).Si vosu aviez besoin de lui, (Stratégie, coordination, animation…)voici ses coordonnées, sur l’excellent site Communicant.info sur Facebook, et d’autres réseaux.
– Relire notre billet sur le Livre Blanc du Marketing culturel de Cytil Leclerc en octobre 2018 https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2018/10/18/le-livre-blanc-du-marketing-culturel/

Abbaye de Noirlac

Quelques références des chantiers de Cyril Leclerc
France Festivals, fédération nationale des festivals (Paris) : Gallia Théâtre, scène conventionnée de Saintes (Charente-Maritime) : formation sur le plan de communication / le marketing culturel. – Abbaye de Noirlac, Centre Culturel de Rencontre (Cher) : animation d’un séminaire sur le développement des publics. – Alsace Destination Tourisme (Strasbourg) :Positionnement / stratégie de la marque “Alsace, Terre de Châteaux Forts” – Musée Unterlinden / stratégie digitale et réseaux sociaux. Profitons de ce petit tour en Alsace pour dire combien  l’Alsace est attentive aux visites et pratiques culturelles et à un tourisme de très grande qualité (La stratégie du Tourisme en Alsace, c’est ICI!).

  • Adresse de la vidéo : https://youtu.be/WhtREQ6Al6I

PHOTOS Abbaye de Noirlac, L’église et le dortoir des moines vus du cloître
– Photo du Festival de Cannes (The Happening) par G-Rome, mai 2008-Flickr–  Cette photo est sous licence Creative Commons Attribution 2.0 Generic .
– Cannes, Affiche de The Happening à Cannes,  film de M.Night Shyamalan- 2008,  Manfred Heyde — Travail personnel CC BY-SA 3.0 – Création : 31 août 2009
– Affiches du Festival Off 2010 à Avignon-Photo de Matthieu Riegler, CC BY 3.0- 16 juillet 2010
– Théâtre de la ville d’Avignon, Vaucluse, France 19 septembre 2010 (Ci-contre) Auteur:Véronique PAGNIER, photo mise par l’auteur dans le domaine public.

  • Ken Le Greeter

    KEN LE TOURISTE PARFAIT  réfléchissait au marketing, et il osait toujours une pointe de jalousie : pour Barbie, le travail était bien fait : une Barbie de Noël chaque année ou presque et des Barbie différentes enfin, des bien pulpeuses et des raivssantes africaines avaietn fait uen remarquable entrée, sans oublier sa grande expo à paris au Musée des Arts déco… Mais pour lui, Ken, c’était navrant. Il avait beau faire le tour du monde chaque semaine, travailler comme un fou et rapporter plein de « retombées économiques » partout où il passait, côté communication et marketing, c’était pas terrible/terrible….