Le Street art comme nouvelle destination?

Destination Street art? Oui, car le Street art est partout dans le monde! De grand format, les œuvres ne sont pas exposées « dans » un lieu fermé (musée, galerie, centre culturel…) mais en milieu ouvert, dans la rue, sur un mur, sous un pont… Ces grandes fresques murales sortent donc de l’art contemporain habituel, souvent difficile à comprendre quand on ne dispose pas des codes.

  • De plus, le Street art a choisi depuis sa naissance non pas l’abstraction mais un retour au réalisme. Pour plaire à tout le monde? Pas vraiment. Surtout pour envoyer un message à tout le monde ! International, il est toujours cet art de protestations ou de témoignage et de rêves à partager,  au premier regard. Cela dit, comme toute expression artistique, chaque artiste exprime sa vérité et sous des formes aussi diverses, depuis la naissance  du mouvement dans les années 80-90 aux USA et en Europe. (Photo : atelier-graffiti-et-calligraphie-urbaine-avec-la-manufacture-111.jpg,  Seine-Saint Denis Tourisme)
    Bref, faisons aujourd’hui un petit tour de l’actualité, car un guide du Street art en France et cinq ou six nouveaux lieux d’expositions  ont ouvert leurs portes depuis janvier,   dont un bateau!

J’espère, car là est l’ambition de ce petit blog, que les   acteurs du Tourisme pourront s’en inspirer pour créer de nouvelles visites et activités localement ou même de véritables destinations.
Enfin ce petit blog compte 50 articles ou citations sur le  Street art, m’a dit le moteur de recherche du blog avant de me les présenter un par un, cela fera cinquante et un, Pastis !

I- UN GUIDE DU STREET ART EN FRANCE ! Qui dit nouvelle destination dit « Guide »? Voilà qui est fait depuis mars 2019. Au fil de parcours établis dans 10 villes (Lille, Rouen, Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Sète, Marseille, Lyon et Strasbourg), partez explorer des quartiers hauts en couleur, vivant au rythme du street art! Le Guide de Paris a eu son succès et il était temps que l’on puisse choisir sa destination ! Si chaque voyageur ne peut l’acheter, On conseillera donc aux relais des visiteurs, les Tour-Opérateurs, Agences de Voyages et conseillers pour les destinations d’acquérir ce petit guide, pas ruineux, pour ajouter cette offre innovante et en général passionnante aux offres traditionnelles. Les jeunes publics mais aussi les fans sont de bons prescripteurs (Voyages en famille, entre amis), et comme ces arts urbains sont souvent hors des sentiers battus, ils ont l’avantage d’être « au plus près des habitants » (authenticité) et de ne jamais être en situation de surtourisme !Et de conjuguer « passé et présent », comme nous l’aimons dans un tourisme culturel qui ne devrait pas se figer dans les siècles passés. (https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2015/02/19/visites-culturelles-conjuguer-passe-present/)

II- UN BON GUIDE DE STREET ART, C’EST QUOI ? Les plus belles scènes d’art urbain en France sont présentées dans ce Guide du Street art avec, à notre avis, tout ce qu’il faut pour ce type de parcours :
• une carte indiquant l’itinéraire à suivre, les sites à voir et les bonnes adresses
• un parcours fléché («Suivez leguide»)
• des rubriques détaillées pour en savoir plus sur certaines haltes de la balade
• des focus («À ne pas manquer!» et «L’artiste à la une») sur des œuvres, des lieux ou des artistes incontournables
• des «Bon à savoir», infos pratiques pour signaler festivals et lieux de culture urbaine
• un «carnet d’adresses» (bars, restos, galeries, librairies… et suggestions de visites)
• un «zoom » pour en savoir plus sur les associations qui font bouger les lignes ou les manifestations autour de l’art urbain

III- ACTUALITÉ DU STREET ART EN FRANCE / DERNIÈRES EXPÉRIENCES
1- PARIS : Le Boulevard Paris 13, sorte de musée à ciel ouvert,  est né en juin dernier, à Paris, dans le 13éme arrondissement, De nombreuses fresques ont été peintes dès 2015, 26 œuvres d’artistes de huit nationalités différentes, qui ont pour objectif d’atteindre 50 fresques d’ici 2020., Jérôme Coumet, maire du 13e et Mehdi Ben Cheikh (Galerie Itinerrance) ont ensemble, avec leurs partenaires artistes, le projet de sensibiliser les riverains aux pratiques artistiques situées en intégrant les œuvres dans des parcours, balades et dans leur vie quotidienne. Pour des événements, l’organisation propose un lieu d’accueil, des tables installées pour les pique-niques et des foot-trucks ou encore des animations musicales (DJ Afshin pour l’inauguration) sont prévues en soirée !  Voir la carte du parcours  sur le lien du site :  http://www.boulevardparis13.com
HOMMAGE AUX PIONNIERS ! Comme nous vous l’ avions présenté en 2016, le Comité départemental du tourisme de la Seine-Saint-Denis fut précurseur dans le recensement, les relations avec les artistes et les balades touristiques du Street art en France  : https://www.tourisme93.com.
2 – La STREET AVENUE, le long du Canal Saint-Denis (Photo précédente)
Lancé en 2016 à l’occasion de l’Euro de football, la Street Art Avenue est un parcours d’art urbain qui n’a aucun secret pour Nicolas Obadia, pochoiriste et médiateur du MUR 93. Il vous guidera depuis le parc de la Villette pour une balade haute en couleurs le long du canal Saint-Denis.  « Découvrez l’univers poétique de Seth sur le pignon d’une maison d’écluse, les arabesques calligraphiques dorées et argentées de Tarek Benaoum, la créativité quasi surréaliste du duo d’artistes hollandais Telmo Miel ou encore les couleurs acidulées de l’artiste montpelliérain Zest.Le 7 juillet dernier, le parcours a été enrichi d’une fresque de 1000m2 réalisée par une vingtaine de graffeur.euse.s lors du Auber Graffiti Show. Différentes disciplines ou techniques sont présentées sur le parcours : graffiti, rouleau, pinceau acrylique et aérosol, pochoir, collage, volume et photographie sont utilisés le long du canal et transforment les berges ».(Explore Paris).
3-ATELIER GRAFFITI  et Calligraphie urbaine avec la Manufacture 111, sur le Port de loisirs de Bobigny (accessible en bus, en métro, en vélo et en navette fluviale à 2€) , organisé par le Centre de créations urbaines, qui propose expositions, projections, live performances et fooding. A voir ICI!
« Vous aurez la possibilité d’assister à la création de plusieurs oeuvres sur des palissades et vous serez également invités à participer à la réalisation de ces oeuvres : l’occasion d’en apprendre plus sur le graffiti et la calligraphie et de manier bombes aérosol, pochoirs et pinceaux. Encadré par des artistes, chacun pourra laisser parler son imagination et participer à cette grande œuvre collective ».Renseignements : Eté du Canal.

4 – THE WORLD OF BANKSY !A L’Espace Lafayette-Drouot à Paris accueille une installation inédite : « The World of Banksy : The Immersive Experience ». Prolongé jusqu’au 29 septembre 2019, cette exposition présente près de 100 œuvres sur 1200 m².  De Londres à New York en passant par Paris !
Du 13 juin au 29 septembre 2019, filez donc découvrir l’oeuvre abondante du street-artiste à travers « The World of Banksy – The Immersive Experience »;avec les classiques:  le « Gangsta Rat » , le « Consumer Jesus » ou encore le « Toxic Mary » ou « Kissing Coppers »des deux policiers enlacés;  « Turf War » avec Winston Churchill.  Des reproductions des œuvres de Banksy par une dizaine de street-artistes graffeurs venus du monde entier, à voir sur EXPLORE PARIS , que je remercie de ses bons articles,comme celui-ci ,sur Banksy.

5 – FLUCTUART, PREMIER CENTRE D’ART URBAIN FLOTTANT ! Une nouvelle péniche, qui veut aussi devenir un lieu-ressource du Street art, a ouvert le 4 juillet dernier. C’est un lieu convivial où trouver des repères, pour les fans ou les novices, gratuit et ouvert de midi à minuit.
Le lieu a vu le jour grâce à une équipe triplement compétente : : Nicolas Laugero Lasserre, directeur artistique ; Géraud Boursin, entrepreneur et Eric Philippon aux finances .

Ensemble, ils ont imaginé cette péniche insolite – toute en transparence – dont voici le programme : expo permanente au premier étage ( Keith Haring, du Britannique Banksy ou encore du Français JR.) et galerie d’art urbain, pop-up ateliers des artistes en résidence visitables et , assister à des conférences, participer à des ateliers initiatiques…». Trois expos temporaires par an dans les 300 mètres carrés du sous sol (Swoon depuis le 15 mai). En voir plus sur notre source, un article de CNEWS, accompagné d’une vidéo ci-dessous vidéo avec l’interview, sur la péniche de Fluctuart, de Nicolas Laugero Lassere,  directeur artistique FLUCTUART / CNEWS

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KEN LE TOURISTE PARFAIT n’avait d’yeux que pour…vous ! De quoi sont faites vos vacances, comment choisissez-vous votre destination, partez-vous au bout du monde ou préférez-vous buller chez vous? En bon Touriste Parfait, il tenait ses statistiques à jour, et au fond c’était pour son ex, Barbie Chérie, que ce travail devenait fastidieux : Piscine, Copines, Shopping et Bien-Être, voilà le quatre–quart de Barbie, qui variait peu, vacances ou pas !

Notre photo : Ken se ballade dans un paysage Street-art en Appart’, une nouvelle tendance….

 

Rapport sur le Tourisme français!

Encore un nouveau Rapport ? Certes, l’été est plutôt studieux car les Rapports d’Information sont nombreux. Pourtant, peu seront lus en vacances, surtout s’ils dépassent les 2 pages… (117 pages pour celui-là, Rapport sur le Tourisme en France, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 juillet 2019 et présenté par Mme Marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, Députés .A voir ici en pdf.
Alors, amis de ce petit blog, vous pouvez compter sur moi pour vous en extraire les nouveautés pour le tourisme culturel. Car ce Rapport sur le Tourisme évoque la place de la Culture et propose des pistes intéressantes. Comme l’exprime justement l’Institut français du tourisme, il s’agit, de manière générale, de « Passer du tourisme de cueillette à un tourisme de culture ». En jouant sur les mots, bien sûr!

I- PLACE DE LA CULTURE DANS LE TOURISME EN FRANCE (TROISIÈME PARTIE du Rapport) :
– LE TOURISME DES SENS : miser sur les atouts français pour différencier notre offre
L’ART DE VIVRE À LA FRANÇAISE doit être valorisé dans l’offre touristique.
DES EXEMPLES : l’œnotourisme et du tourisme de gastronomie, vecteurs de rayonnement économique et culturel
1- L’art de vivre et le patrimoine esthétique et culturel ne sont par définition pas reproductibles dans d’autres destinations. Ils se déclinent avec selon des particularités dans chaque territoire et peuvent contribuer à leur développement .(Page 55 du Rapport). L’idée des professionnels qui ont rédigé le Rapport est de proposer ce qui nous différencie de nos voisins Ce que font d’ailleurs très bien nos concurrents italiens avec le Slow Tourisme, invention italienne, ou les espagnols avec le Tourisme durable et les destinations plus confidentielles, après leur grande période « Movida » de Barcelone, victime aujourd’hui de son succès. « Oubliez les activités conventionnelles et partez à la découverte de superbes endroits en Espagne moins connus du grand public ». https://www.spain.info/fr/top-10/planes-diferentes-vacaciones-espana.html;
2- Quelques rappels sont fait sur la place importante du Tourisme Culturel :
– 49 % des touristes étrangers ont visité des sites culturels en 2018 « La visite de sites culturels est très prisée par les touristes de provenances lointaines, notamment ceux venant des Amériques (78 %) ainsi que d’Asie et d’Océanie (72 %) » (étude DGE) , comme nous vous le démontrons, via d’autres sources, très régulièrement dans ce petit blog.
Exemple de retombées économiques du Louvre de Lens : « La dépense moyenne de référence par visiteur est en progression constante, estimée en 2017 à 119 € par personne contre 95 € en 2015 et 91 € en 2013, soit des retombées économiques cumulées depuis l’ouverture du musée estimées à 134,6 millions d’euros. Au total, il est fait état de 20 millions d’euros de retombées économiques directes par an par les visiteurs extrarégionaux du musée.[…] L’étude recense 1 million de nuitées d’hôtels en 2016, soit 30 % de plus qu’en 2010. (1»(P.56)

II- L’EXEMPLE DE L’ŒNOTOURISME ET DU TOURISME DE GASTRONOMIE : 31 % des touristes étrangers pratiquent des activités gastronomiques et œnologiques qui créent des emplois non délocalisables, intimement liés à l’histoire d’une région et de ses ressources.
1- LA GASTRONOMIE, un vecteur de rayonnement économique et culturel reconnu par l’UNESCO En effet, depuis le 16 novembre 2010, « le repas gastronomique des Français » est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce classement est à l’origine du projet des quatre cités de la gastronomie » : Paris-Rungis, Dijon, Tours et Lyon, projets qui devraientt voir le jour à l’horizon 2021. Quatre villes ont été retenues et Lyon semble être la ville la plus avancée.
– Lyon, Cité Internationale de la Gastronomie fut présentée en février 2019 dans le Grand Hôtel-Dieu. Voir le très bon pdf de 2019, ICI! Elle s’étendra sur 4  000 m² et 4 niveaux, avec une thématique « nutrition et santé ». 300 000 visiteurs/an sont attendus pour découvrir les plaisirs culinaires du monde.Elle sera un centre culturel, musée du patrimoine et de l’histoire mais aussi lieu de vie et de création pour les amateurs, les passionnés et les professionnels de notre territoire, un lieu où se mijotent les innovations, un lieu de rencontres et d’expérimentations.
2- DÉVELOPPER L’ŒNOTOURISME(p. 59) Plusieurs exemples de structuration de l’offre oenotouristique sont présentés :
– les « climats de Bourgogne » classés au patrimoine mondial de l’Unesco comme « parcelles de vignes précisément délimitées sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon. Elles se distinguent les unes des autres par leurs conditions naturelles spécifiques (géologie, exposition, cépage…), façonnées par le travail humain et peu à peu identifiées par rapport au vin qu’elles produisent;

III- PLAN DU RAPPORT

PREMIÈRE PARTIE : LE CONSTAT (pp10-32) : la France ne peut se contenter de son titre de « première destination mondiale ». Les atouts du tourisme sont une chance pour l’économie 15et ‘industrie touristique créée des d’emplois et des richesses dans les territoires
Ces bons résultats masquent des difficultés nombreuses ( troisième en termes de recettes économiques tirées du tourisme, qui déçoivent, la France ne serait qu’une destination de transit et n’offre pas aux touristes toutes les opportunités de consommation, qui perd des parts de marché surtout au vu de la croissance mondiale, qui, chaque année, produit de nouveaux pays émergents et experts en tourisme : les destinations touristiques du monde toujours plus nombreuses; et les flux touristiques vont croître. « Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme, la France, qui représentait 8 % du tourisme en 1978, n’en représenterait plus que 3,5 % aujourd’hui » (Page 25).
Les usages numériques rendent aussi plus intense cette concurrence.
– LA DEUXIÈME PARTIE (33- 50) est consacrée aux stratégies à construire pour un tourisme durable, celui qui aurait un sens , contrairement au tourisme de masse qui est un risque pour l’écologie. Le Tourisme durable est né de nouvelles aspirations : l’authenticité, l’expérience à vivre et doit apporter des réponses et des solutions au défi climatique , dont :
– encourager une répartition équilibrée des flux sur les territoires
– reconquérir la clientèle de proximité et la clientèle française
– développer une politique des transports adaptée, avec une desserte par le train des destinations touristiques
– encourager le développement des aéroports régionaux( pour ne pas passer systématiquement)
QUATRIÈME PARTIE INSUFFLER DU BON SENS DANS LES POLITIQUES TOURISTIQUES Construire une culture de l’accueil, (pp 63-75) ce qui suppose que l’on sorte des préjugés et de la sortir la défiance française pour le tourisme.(Consommation, détaxe, ouverture des commerces, cadre législatif) Puis tout un développement est fait sur l’hébergement, avec la composante des réservations en ligne et des plateformes type Airbnb ou la révision des normes…).
REPENSER LA GOUVERNANCE, à la fin de cette dernière partie, est la réflexion la plus intéressante, qui propose de construire une vision commune, en toute priorité. Les plus gros retards et donc les plus grosses urgences sont là (pp84-98) ; avec, après des analyses très factuelles,des solutions vraiment intéressantes proposées par les auteurs du Rapport !
1- À l’échelle nationale, donner une nouvelle impulsion publique et politique au tourisme
renforcer le portage politique et administratif de la politique du tourisme : un ministre serait-il de trop, pour plus de 7% du PIB et des millions de professionnels, d’usagers ou de citoyens impliqués dans les très nombreuses filières du Tourisme (Transport, Hébergement, Activités, dont l’activité culturelle…) ?
2- À L’ECHELLE LOCALE, clarifier les responsabilités de chacun car l’organisation territoriale du tourisme est trop complexe et éclatée et de nombreux doublons existent à tous les étages (Ex : depuis 20 ans, malgré tous les Rapports qui tous ont constaté ces doublons dénonçant le coût en personnels, chaque échelon fait de la promotion : l’Etat, les régions les communes et leurs groupements ; mais aussi les activités, les châteaux et autres monuments…).
3- Coordonner les politiques locales : les «Offices de Tourisme » prennent souvent le pouls de tout ce qu’il se passe sur leur territoire ; si des différends – historiques, politiques… existe entre les communes, leurs groupements, le Département et la Région, la collaboration n’est pas toujours parfaite. Vu les enjeux (Retombées économiques, commerces et transports locaux ; notoriété…) chacun de ces échelons territoriaux tient trop souvent à avoir la mainmise sur les politiques touristiques, donc à se doter de toutes les compétences nécessaires, même si la formation des agents a du mal à suivre ce désir de maîtrise politique .
4- AMÉLIORER LA CONNAISSANCE et la PROFESSIONALISATION, un préalable indispensable pour l’économie touristique de demain.
Ce dont nous nous plaignons tous en ingénierie touristique est détaillé dans le Rapport : des statistiques insuffisantes (p96) ne permettent pas aux professionnels de progresser ; il faut « améliorer la qualité et la pertinence des statistiques sur le tourisme » et diffuser les données auprès des entreprises en approfondissant la politique d’open data. Au passage : nous souhaitons tous que l’Agence nationale, ATOUT France, cesse de vendre des données indispensables aux professionnels, alors que cette agence bénéficie d’une forte subvention publique (plusieurs dizaines de millions €) et que les données pourraient servir à former et renseigner les professionnels, soit tous les acteurs du tourisme et de ses activités!
CONCLUSION Ce Rapport del’assemblée nationale a vocation, selon l’introduction, à présenter plusieurs leviers pour que la France puisse sortir de son affaiblissement actuel. Comme nous venons de l’évoquer, certains de nos défauts, très anciens, deveinnent une véritable urgence : même si la croissance des flux touristiques est en pleine progression au niveau mondial, la France peine à se positionner face aux destinations concurrentes, et elle perd des parts de marché. Ensuite, elle n’est que troisième pour les recettes du tourisme, alors qu’elle affiche la plus forte fréquentation des clientèles étrangères (89 millions/an). Enfin, on sait depuis longtemps que ce dernier chiffre est largement surestimé (On y compte, par exemple, des touristes qui ne font que passer, du nord de l’Europe vers l’Espagne, l’Italie ou autres pays méditerranéens.).

Pour le Tourisme culturel, on peut regretter que les formes les plus innovantes en soient absentes : le Tourisme Créatif, les nouveaux itinéraires ( ex. des Street artistes); les rapports « habitants et touristes »;  la longue et extraordinaire expérience de la Ville de Nantes et du voyage à Nantes, ou encore tous les nouveaux exemples étrangers de tourisme culturel auraient pu être exploités ou présentés car ils représentent non seulement l’avenir du tourisme culturel et numérique, mais ils sont bien plus actuels que la gastronomie e ou l’oenologie,  activités millénaires assez traditionnelles et sélectives.

POUR EN SAVOIR PLUS
– LE LIEN DU RAPPORT, ici , en pdf ou , si cela ne marchait pas, directement ICI.
– Rapport sur le Tourisme présenté par Mme marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, Députés. Ce Rapport a été déposé par la commission des affaires économiques sur le tourisme.
Liste des membres de la Mission d’Information sur le tourisme: M. Vincent Rolland, président ; Mme Marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, co-rapporteurs ; Mmes Anne Blanc, Marie-Noëlle Battistel, Annaig Le Meur, Monique Limon, Graziella Melchior, Valérie Oppelt et Anne-Laurence Petel, MM. Dino Cinieri, Roland Lescure, Richard Lioger, Éric Pauget, François Ruffin et Jean-Bernard Sempastous, membres.

Ken aux Colloques Patrimoine du Massif Pyrénées

KEN LE TOURISTE PARFAIT se demandait comment se portait les projets des Grands sites de France?  Un appel à nouvelles,  pour leurs directions et équipes : qui veut bien écrire ces news dans le  petit blog, s’ils vous plait?  Immédiatement, Barbie Chérie, son ex, ajouta : Et comment vont les  Grands sites de l’Occitanie? En attendant , le couple magique vous souhaite une très belle semaine!  

 

 

 

 

 

PHOTOS

-Livres de jean-Didier Urbain, notre immense savant socilogue du Tourisme, et affiches de Gallica ( https://gallica.bnf.fr/html/images/affiches-acces-par-sujet?mode=desktop
Affiche A travers le monde : panorama sur verre. Premier voyage, les stations d’hiver de la France, Nice , Cannes, pau, Menton, Monaco… etc. etc… Panorama Marigny, Champs-Elysées – BNF, Gallica / [Auteur non identifié].Bains de mer de Paramé (Bretagne), Grand Hôtel, ouverture de la saison le 20 juin … : [affiche] / [non signée]
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53024026q?rk=836914;0
A. Chaix imprimerie et librairie centrales des chemins de fer… Publications spéciales pour les voyageurs… : [affiche] (Variante de coul. : bleu) / [G. Poteau del.] ; [Blaise sc.]
Compagnie Générale Transatlantique lignes postales de l’Atlantique… lignes postales de la Méditerranée…, Paris, Direction 6 rue Auber : [affiche] / [non identifié]

Innovation culturelle et transformation des villes

L’interaction de l’art et de la technologie dans l’espace public peut nous engager de différentes façons, et voici aujourd’hui trois expériences à vivre, partager et raconter : des murs animés, des balançoires musicales et les escaliers en forme de piano magique!

– Rapprocher les habitants et les touristes est l’un des paris du Tourisme durable, et la Culture y répond souvent de façon positive : partager une création artistique, jouer, expérimenter le monde « autrement » est toujours une surprise et un plaisir à goûter seul, entre amis ou en famille mais aussi plus collectivement, entre voyageurs, pour faire connaissance.
– Les artistes, vous pourrez le constater sur ces très courtes vidéos, nous proposent une nouvelle relation avec l’espace public, une nouvelle utilisation d’un mobilier urbain car eux-mêmes ont déjà trouvé quelques réponses de transformation de l’espace urbain.
Merci à Hugh McElveen et bravo pour son très bel article « Transformation : numérique et art dans un environnement urbain ». Merci à Fabrice Thuriot, Biljana Mickov et Jean-Michel Tobelem pour leur bel ouvrage (276 pages) : Innovation culturelle et transformation des villes, dont je reprends le titre pour ce billet. (Ouvrage paru en mars 2019 aux éditions de l’Harmattan , édité aussi en ligne).

1- REGARDER SWEATSHOPPE: Faites-vous même votre œuvre d’art sur les murs ! Des graffitis de lumière, donc éphémères, ou comment l’ordi et la lumière ont remplacé les pinceaux ou les bombes, et les couleurs !

SWEATSHOPPE Kollage Kiosk from SWEATSHOPPE on Vimeo.

Sweatshoppe (Blake Shaw et Bruno Levy)Lien de la vidéo au cas où…
Analyse de d’ Hugh McElveen (extrait) : « Le duo multimédia utilise des performances vidéo interactives pour projeter des images en évolution rapide « peintes » sur les murs et les unes sur les autres en temps réel. Leur travail, axé sur la technologie, est une relation symbiotique entre l’art et la technologie. Ils font valoir que les façades architecturales augmentées deviennent une plateforme sociale interactive. »Chacun pourra s’exprimer et répondre à un message…
2- INTERAGIR : « 21 BALANÇOIRES est une installation de balançoires dans l’espace public, et plus il y a du monde sur les balançoires , plus le son devient fort, prenant, , et, parait-il, plus les personnes qui participent passe du rôle d’observateur passif à celui de un collaborateur actif. « Un sentiment de communauté et de propriété de l’espace » voit le jour (cf le journal « Tous Les Jours »,
Durée : 0 :37mn-Lien de la vidéo ICI sur Youtube.

– Vivez une expérience de collaboration musicale : le balancement produit une note et la participation de tous fait naître une mélodie ! » Les 21 Balançoires ont été conçues sur mesure pour la promenade des Artistes du Quartier des spectacles. Cette œuvre a été créée par Daily  en collaboration avec Luc-Alain Giraldeau, professeur de l’UQAM, spécialiste du comportement animal, et Radwan Ghazi Moumneh pour la mise en musique de cette installation ludique.
Les oscillations sont reliées aux capteurs et, lorsque la balançoire déplace chaque capteur, une note musicale unique est jouée. Pour faire des mélodies, les participants doivent coopérer avec leurs mouvements. Les collaborations se produisent à travers les âges et les cultures, créant des interactions sociales qui ne se produiraient pas normalement. Plus les gens se balancent, plus les mélodies deviennent complexes et plus la coopération devient l’un des objectifs de l’espace public. »

3- UN  ESCALIER -PIANO ! « Piano Stairs » de Fun Factory, le public devient le compositeur.(1 :47 mn)

L’objectif était d’encourager l’utilisation des escaliers: pari réussi, d’après la vidéo (Lien YouTube au cas où).  ! L’escalier à côté de l’escalator de la station de métro d’Odenplan, à Stockholm, fut transformé en un clavier géant avec pour chaque marche, un capteur placé sous un revêtement noir ou blanc qui ressemble à un piano. On peut donc influencer les passants et surtout les « faire jouer » sans risques et les arts audiovisuels contribuent à transformer l’utilisation de l’espace public. Se pose la question, comme le dit Hugh McElveen,  de transformations qui deviendraient durables et créeraient du lien. Politiquement, « en créant des communautés plus fortes et de nouvelles relations entre les citoyens, quels sont les problèmes sociaux qui pourraient en résulter ? ». De quoi réfléchir pour l’été! Lien  pour The Fun Theory sur Facebook.

L ‘ARTICLE DE HUGH MC ELVEEN Sans doute parce que l’auteur de l’article est lui –même un artiste qui a beaucoup travaillé comme éducateur sur l’exclusion sociale et connait les limites de l’espace « public », j’ai bien aimé ce qu’il a retenu qui fédère plutôt que d’exclure. Non seulement ces dispositifs rassemblent, mais, au-delà des habitants « entre eux », ils peuvent aussi relier des habitants avec et ceux du monde entier, un peu partout, à la ville comme à la campagne.
– Et puis l’article ne se limite pas à des exemples d’intervention de l’ art et de la technologie dans l’espace publiccar il analyse aussi ADVENTURE 1, de La Coney Theatre Company de Londres, qui explore la place du citoyen dans la société contemporaine et les sources de pouvoir et de surveillance ; « Fally Like Ash » (Cartographie- fusion de la lecture virtuelle et physique de l’espace et de la relation en une seule expérience pour explorer le chevauchement entre les deux mondes). 3- Les « Soundcities » de Stanza l (Le public apporte des sons à un site Web de base de données open source). 4- « A Fork In The Road » de Pan Studios, qui demande aux participants d’effectuer des choix en réutilisant le réseau routier urbain existant. 5- « Fallenfruit.org »qui « encourage tout le monde à récolter, cartographier, planter et échantillonner des fruits publics. »

CONCLUSION :  ET DEMAIN ? demande Hugh McElveen, qui répond : « Des artistes comme « Sweatshoppe » sont à l’avant-garde des développements techniques en adaptant les techniques existantes pour créer de nouvelles formes d’expression. Dans d’autres domaines, de nouvelles technologies telles que la réalité augmentée et l’intelligence artificielle ont commencé à transformer notre relation avec l’espace public et avec autrui. » Et il nous met en garde sur un point peu évoqué hors milieu professionnel : quand on conçoit une expérience, un objet ou une application : penser au pire ! « Le jeu Pokemon Go montre que les développeurs n’ont pas envisagé ses utilisations antisociales […] Cependant il semble que ces développements commencent à aller plus rapidement que la société civile ne peut les intégrer. Or les développeurs doivent penser au-delà des paramètres d’utilisation légitime ».
ET VOUS, mes amis, COMMENT VOYEZ VOUS DEMAIN, pour les Transformations du numérique et de art dans leur environnement et leurs interactions sociales? Partageons de nouvelles expériences, de nouvellees analyses, nos espoirs ou nos craintes, ce peit blog est fait pour ça! 

POUR EN SAVOIR PLUS
1- « Transformations : numérique et art dans un environnement urbain »est le titre de l’article d’ Hugh McElveen auquel j’ai emprunté les trois exemples. Cet article est situé pp.203- 216 à la fin de l’ouvrage à la fin de l’ouvrage « Innovation culturelle et transformation des villes »

2- INNOVATION CULTURELLE ET TRANSFORMATION DES VILLES – par Fabrice Thuriot, Biljana Mickov – Collection Gestion de la culture dirigée par Jean-Michel TOBELEM.
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur : Chaque ville innove et se transforme selon son cycle de développement. En effet, toute ville possède des capacités et des ressources humaines, matérielles et symboliques qui lui permettent de devenir ou redevenir une ville innovante. Des innovations ne sont pas forcément des nouveautés mais avant tout de nouvelles façons de voir les problèmes et de les traiter. Elles peuvent être favorisées par des visions, des projets, des musées, des festivals, des centres (socio)culturels, des aménagements urbains, l’architecture, le patrimoine… De l’Europe au Québec, cet ouvrage croise les cultures slaves, latines et anglo-saxonnes dans des approches globales ou spécifiques de la créativité de la ville.
3- PRÉSENTATION DES DEUX AUTEURS DE L’OUVRAGE ET DE HUGH MCELVEEN : Biljana Mickov est chercheuse en politiques culturelles. Elle est rédactrice en chef à l’Institut de la culture de la province autonome de Voïvodine, en Serbie. Fabrice Thuriot est chercheur en politiques culturelles au Centre de recherche Droit et Territoire de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, en France. Hugh McElveen a été artiste visuel et éducateur pendant 20 ans Il enseigne les études critiques au Moyen-Orient et travaille sur un projet de film documentaire. Ses travaux portent sur les citoyens marginalisés et leur rôle dans leur propre représentation, tandis qu’avant tout Hugh travaille sur la calligraphie et le son asiatique.s
Broché – format : 13,5 x 21,5 cm ISBN : 978-2-343-16797-8 • 18 mars 2019 • 276 pages -EAN13 : 9782343167978 -EAN PDF : 9782140116988 –EAN ePUB : 9782336867755- Licence accordée à Evelyne LEHALLE ip:2.15.212.190
NOTRE PHOTO Illustration de couverture : © Kevin Abosch. Détail de “ManhattanProxy” (2018) de Kevin Abosch Maquette de collection :Rachel Dudouit Editions de L’Harmattan, 2019- ISBN : 978-2-343-16797-8

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était enchanté de ses vacances : balançoires musicales, escalier-piano, graffitis virtuels : il avait enfin de quoi rêver, penser, s’amuser. Il sirotait son jus de pamplemousse tout en élaborant divers scénarios pour contrer la future crise économique ( Ken est un  touriste Parfait donc il ne doit jamais perdre le nord…) quand son ex, Barbie Chérie, fit une superbe entrée dans son nouveau maillot de bain « Il te plait ? »… S’il répondait seulement OUI !, ça ne suffirait pas….