Culture et Développement Durable

La Culture au cœur du Développement durable

Cette semaine je vous propose quelques pistes qui vous seront très utiles pour mieux comprendre et mettre en œuvre des objectifs de développement durable pour la Culture, ses établissements, ses process et ses pratiques, y compris l’accueil des visiteurs ou spectateurs.
Je suis en effet souvent surprise par l’avance prise par les acteurs du Tourisme sur ces questions, sans doute parce que de nombreuses activités de ses filières sont très risquées : transport et sur-tourisme guettent les lieux de visite et le tourisme de masse éloignent les touristes plus discrets ou ceux qui veulent « vivre comme les habitants ».
Enfin, comme j’ai la chance de parler cette langue, je vous transmets et résume les textes d’une très bonne revue culturelle italienne, AGCultura, qui fait régulièrement le point sur les rencontres et les avancées du couple « Culture et Développement durable ».L’Italie, comme nous l’avons vu dans ce petit blog avec le « Slow Tourism » et pour sa première place culturelle dans le monde, est aussi en avance sur la réflexion à conduire pour les ODD (Objectif du développement durable). Le fait que Dario Franceschini, le ministre de la Culture soit aussi ministre du tourisme doit aider à ces rapprochements, à mon avis.

I- DÉVELOPPEMENT ET MUSÉES : POUR UNE DURABILITÉ INTEGRÉE

Cet ouvrage vous donne d’emblée une petite idée de l’avance des professionnels italiens sur le sujet des actions à conduire pour que la Culture intègre les objectifs du développement durable.
Michela Rota, son auteure, est architecte, spécialisée en muséologie et en développement durable
POURQUOI UNE DURABILITÉ INTÉGRÉE?
Museums for Integrated Sustainability L’union entre les musées et la durabilité est la grande affaire du Conseil de l’Union européenne, l’UNESCO, de l’ICOM (Conseil international des musées) et de nombreux autres organismes mondiaux qui, nous le verrons ci-dessous, veulent relever le défit des changements climatiques et des désordres qui menacent le patrimoine ou tout autre secteur culturel.
« L’ouvrage entend contribuer au débat et proposer un ensemble d’approches possibles, soulignant comment les musées et les organisations culturelles peuvent contribuer à la construction d’une écologie culturelle ». Le livre a été écrit après quelques années de recherche au Département de l’énergie du Politecnico di Torino et fait partie de la série Cultural Geography (Place et rôle de la culture dans une société et son économie)
Les Principes et critères et quelques outils pour l’évaluation sont présentés pour s’adapter aux contextes et aux particularités des musées et de leur territoire et accompagner les professionnels et « propriétaires » des musées (Villes, propriétaires privées…)

  • La première partie propose des méthodologies, avec  des « scénarios de référence » pour différents contextes organisationnels, processus de gestion, ressources et bâtiments des musées. Par exemple pour :
    – Une gestion globale de l’institution avec la participation du personnel.
    – Etablir un plan stratégique par étapes successives, avec ses ressources et outils.
    – Définir le budget social (ou de durabilité), moyen de communiquer les résultats obtenus à toutes les parties prenantes, y compris les visiteurs et les communautés.
    – Puis différents chapitres évoquent les thèmes et actions possibles pour le bâtiment et l’efficacité énergétique; des espaces de confort et de bien-être pour les personnes qui les habitent; directives pour la conservation préventive; collections et installations, en utilisant des critères pour réduire leur impact et la possibilité de raconter de nouveaux récits; les relations du musée avec le territoire dans lequel il se trouve et le patrimoine culturel et naturel répandu.
    – L’impact culturel, informatif et de sensibilisation sur les utilisateurs est mis en évidence, avec lequel le lancement de projets participatifs est souhaité. Dans le livre, l’analyse approfondie est consacrée à la question de
    – La durabilité environnementale et  les façons dont le musée peut mettre en œuvre des stratégies d’efficacité énergétique pour réduire l’utilisation des ressources, la consommation et en général son impact sur l’environnement l’empreinte écologique, des émissions de gaz à effet de serre qui changent le climat, favorisant ainsi une décarbonisation progressive du patrimoine historique bâti.
    – Les ODD : sont rappelés les 17 objectifs de développement durable (ODD) pour le Programme des Nations Unies à l’horizon 2030 liés aux principaux défis auxquels la société contemporaine est confrontée. Le secteur de la culture et des musées peut contribuer à de nombreux ODD et cibles connexes, comme par exemple à commencer par la cible 11.4, dans le cadre de l’objectif 11 « Villes et communautés durables », qui concerne le renforcement des efforts de sauvegarde du patrimoine culturel et naturel.
    LE MUSÉE COMME « ZONES DE CONTACT » AVEC LE TERRITOIRE ET LES COMMUNAUTÉS, une partie plus classique, prend soin de rappeler l’ouverture des musées aux autres politiques locales, et donc « la possibilité pour les musées d’interagir avec les instances chargées de définir les politiques de développement durable »
    Dans sa conclusion, Michela Rota insiste sur notre rôle de faire connaitre et de bien diffuser tous les débats, outils, ressources, « pour entamer un processus vers la participation des musées de manière plus diffuse » et créer un réseau élargi. Il est vrai que les politiques de développement durable en faveur des communautés et des territoires » ne tiennent pas toutes compte des dynamiques culturelles, pour l’avenir. (Article complet d’AGCultura sur ce livre, ici!).
  • POUR LES MUSÉES en lien avec le développement durable, un  Groupe de travail de l’ICOM travaille aussi sur la durabilité (ICOM WGS – groupe dédié à la durabilité) établi à l’échelle internationale à partir de 2018, avec la participation de 14 experts de différents pays. La mission principale du WGS est d’aider l’ICOM à intégrer les ODD et l’Accord de Paris et à soutenir ses membres (environ 40 000) à contribuer au maintien des activités en faveur des ODD.
    Enfin voici  deux  pistes de Michela Rota pour « Développement durable et Culture » conseillées  dans son livre :
    A Berlin, l’atelier pilote Museum Facing Extinction organisé par We Are Museum et Climate-KIC s’est tenu dans le nouveau musée Futurium en nov. 2019, et a réuni une équipe d’experts du secteur muséal pour quatre jours de travail sur le développement durable et l’urgence climatique et
    – la conférence COP25 sur le climat de décembre 2019 à Madrid, avec l’américaine Sarah Sutton qui a organisé une session « Institutions culturelles et engagement public » au US Climate Action Center, (etc…).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II- –CULTURE & CLIMATE CHANGE, Ce rapport s’appuie sur le Manuel de la culture et du changement climatique – le premier rapport de recherche publié par le World Cities Culture Forum, Julie’s Bicycle et C40, qui relate les réponses créatives et culturelles au changement climatique et à la durabilité environnementale. En juillet 2019, le WWCF, World Cities Culture Forum, en partenariat avec BOP Consulting et Julie’s Bicycle, a publié le « Culture and Climate Change Report », visant à mettre en évidence les tendances et actions urbaines face aux défis climatiques et environnementaux à travers des initiatives culturelles. Le rapport contient une introduction, la description de six tendances générales émergeant de l’analyse, cinq suggestions de villes ayant des ambitions environnementales et de bonnes pratiques de 14 villes à travers le monde: Londres, Amsterdam, New York, San Francisco, Le Cap, Melbourne, Taipei , Oslo, Toronto, Dublin, Sydney, Édimbourg, Austin et Lagos. Chaque profil de ville décrit les pratiques dans quatre domaines thématiques différents: programmes et campagnes créatifs; ressources et soutien; partenariats et innovation; politique et stratégie. Le rapport fait suite à une première publication sur le sujet,
• Voir l’excellente analyse d’AGcultura sur ce Climate Change, ici
• Voir le Rapport de WCCF : ICI

III POUR LE PATRIMOINE ET le DÉVELOPPEMET DURABLE trois excellents liens 
1- Indicateurs pour la culture à l’horizon 2030 (9 décembre 2019)

2- Tisser la licorne du [Développement durable] Passionnante histoire récente du développement durable et de la culture au niveau international : Lancement d’un premier réseau ; engagement de l’Europe ; engagement d’autres institutions internationales ; rôle de l’ICOMOS, etc…

3- Economie circulaire et patrimoine culturel, outils de réutilisation générative , ou comment  
appliquer les principes de l’économie circulaire à la réutilisation fonctionnelle du patrimoine culturel, tel est l’objectif du projet de recherche européen « CLIC »
4-Et quelques ouvrages récents : Daldanise Gaia, Gravagnuolo Antonia, Oppido Stefania, Ragozino Stefania, Cerreta Maria, Esposito De Vita Gabriella (2019),  » Économies circulaires pour le patrimoine culturel: processus synergiques de réutilisation adaptative pour la régénération urbaine « , Actes de la XXI Conférence nationale de l’UES | Limites, Mouvements, Lieux. Politiques et projets pour les villes et territoires en transition, pp. 1348-1361
– Foster Gillian (2020),  » Stratégies d’économie circulaire pour la réutilisation adaptative des bâtiments du patrimoine culturel afin de réduire les impacts environnementaux « . Ressources, conservation et recyclage 152, 104507
– Gravagnuolo Antonia, Fusco Girard Luigi, Ost Christian, Saleh Ruba (2017),  » Critères d’évaluation pour une réutilisation adaptative circulaire du patrimoine culturel « . BDC. Bulletin du Département de la conservation du patrimoine architectural et environnemental de l’Université de Naples, 2/2017
– Toutes les publications scientifiques produites dans le cadre du projet CLIC sont disponibles sur le lien suivant: https://www.clicproject.eu/scientific-publications/
Safeguarding Cultural Heritage from Natural and Man-Made Disasters : en ligne (207 pages !) ICI!
Cultural Heritage Partnership to enable ambitious climate action

Future of Our Pasts: Engaging Cultural Heritage in Climate Action

 

 

  • Climate Heritage Network Launch
    Pour adhérer, Climate Heritage Network, approuver ou signer le protocole ! il protocollo d’intesa sulla rete del patrimonio climatico (MOU) http://climateheritage.org/join/
    POUR EN SAVOIR PLUS
    À FLORENCE la semaine prochaine ! TurismA, 21-23 febbraio 2020 : Tourisme et Archéologie : un petit Salon de Tourisme Culturel bientôt à Florence, au Palais des Congrès. (Ministère des Biens et Activités culturelles et du Tourisme). https://www.tourisma.it/home/
    – A MILAN en 2020! Filippo del Corno, maire adjoint de la culture de la ville de Milan, a déclaré:
    «Accueillir le Sommet mondial de la culture des villes 2020 est pour Milan la plus grande reconnaissance d’un processus à long terme pour devenir une capitale de la culture. Grâce à l’impulsion donnée par l’Expo 2015, Milan a placé la culture et la créativité au cœur de son développement. Au cours du sommet, Milan deviendra le centre d’un débat politique sur le rôle clé que la culture peut jouer pour faire face aux plus grands défis de notre temps: changement climatique, inclusion sociale, main-d’œuvre créative, centre vs banlieues dans nos villes. Toutes ces questions seront abordées par des dirigeants de villes du monde entier réunis à Milan les 28 et 30 octobre 2020. Nous sommes vraiment impatients de les accueillir à Milan. »(Source WWCF)
  • ITALIE ET CHINE Presse du MIBACT, 21 janvier : en 2020, un jumelage Chine et Italie sur leTourisme Culturel (signé par les ministres, voir la conférence de presse, ici).
    Ufficio Stampa MiBACT:
    L’Année 2020 sera l’année du tourisme culturel en…Chine et en Italie. Voici le logo, les deux pays s’était jumelés pour un partenariat à long terme sur la culture des deux pays, qui devrait apporter une forte croissance du tourisme et de beaux échanges internationaux .Logo de l’année 2020 de la culture et du tourisme Chine-Italie.Il faut dire que le Ministère chinois de la Culture et du Tourisme préparent cela Zheng Hao (troisième à gauche), chef adjoint du Bureau des échanges internationaux et de la coopération du ministère chinois de la Culture et du Tourisme, et Luca Ferrari , ambassadeur d’Italie en Chine, Conférence de presse à Pékin ,quand fut prise la décision d’échanges culturels et touristiques Chine/Italie le 15 janvier 2019.Espérons que le virus ne polluera pas ces relations.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT devait choisir une nouvelle destination : Chine ou Italie, Australie ou Afrique du Sud : toutes ses réunions d’affaire, ses jets privés, ses Palaces et ses dîners fins attendraient. Il n’avait d’yeux que pour Barbie, car demain, c’était la Saint Ken!

Quatre nouvelles très Numériques!

Cette semaine, quelques nouvelles pépites du Numérique pour la Culture et le Tourisme : la Ville de Paris met toutes ses collections en ligne, en haute définition et en open source. DATA Tourisme  fête ses deux ans et sa collecte continue. La première étude sur les catalogues numériques va vous épater ! L’ Association des Musées suisses nous apprend (enfin!) à créer une stratégie digitale « globale », et enfin Commmunicant.info et Ronan Guern nous proposent le  Guide de Ronan : Comment mieux piloter son projet digital dans un établissement culturel ?                                                          – Méthodes, stratégies et usages, voilà notre cueillette numérique pour le Nouveau Tourisme Culturel aujourd’hui . Avec l’ Open Culture, les  usages numériques et la professionnalisation, qui sont  LE grand secret!(La Descente en Parachute par Spencer- Photo en Open source sur le site des musées de la ville Ville de Paris).

 

I- OPEN CULTURE 

1- LES MUSÉES DE LA VILLE DE PARIS passent à l’Open source !
Paris-Musées : 150 000 œuvres des collections des 154 musées de la Ville de Paris en accès libre sur le web depuis début janvier, en haute défintion, en open content, gratuitement et sans restriction technique, juridique ou financière, pour un usage commercial ou non » ; les images appartiennent au domaine public et sont enregistrées sous la licence CCØ (Creative Commons Zero). Elles sont mises à disposition de tous les internautes », explique Paris Musée. Dans les mois et années à venir, 321  111œuvres devraient être accessibles en ligne !
– Parmi les 14 musées figurent les plus célèbres collections : Musée d’Art Moderne de Paris- Maison de Balzac-Maison de Victor Hugo – Musée Bourdelle-Musée Carnavalet (Histoire de Paris)-Musée Cernuschi (musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris)- Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe- Musée de la Vie romantique- ou le Petit Palais, qui est le musée des Beaux-arts de la Ville de Paris. Lien de cette annonce,  ici 
« Ce lancement de l’Open Content, dit encore Paris Musées, contribue à l’accroissement et à l’amélioration de la diffusion des collections et vient renforcer les actions en faveur d’un meilleur accès à l’art et à la culture. Il favorise également l’augmentation de la visibilité des œuvres et la connaissance des collections municipales en France et à l’étranger ». Saluons cette nouvelle étape, très attendue, du développement de la politique numérique de Paris Musées, qui fut un peu compliquée pour les raisons habituelles (Contrats antérieurs et droits de propriété antérieurs).
– ACCÈS : Via le Portail des collections  : les images des œuvres sous licence CCØ sont téléchargeables soit directement depuis la fiche de l’œuvre en question, soit depuis une page dédiée aux images libres de droits accessible via la page d’accueil ou encore Via l’API (Application Programming Interface, ou application des collections). j’y ai fait un petit tour et, franchement, ne suis pas très convaincue par l’ergonomie. Laissons-leur un peu de temps, tout en rappelant que le fabuleux site du Rijksmuseum d’Amsterdam fut créé en 2011, a 400 000 oeuvres en ligne, que vous pouvez y naviguer très facilement mais aussi y jouer, participer,détourner ou découper, comme il vous plaira.Bref, un bonheur!

2- LE DISPOSITIF DATA TOURISME FÊTE SES 2 ANS ! Avis à nos amis de la Culture qui n’auraient pas encore apporté leur contribution :
En France 300.000 « points d’intérêts » (POI), lieux, itinéraires ou événements touristiques ont été mis dans la base. Ces POI couvrent la quasi-totalité du territoire français avec 12 régions et 90 départements participant à la démarche. Sur son site, Data Tourisme annonce 11 million de téléchargements de POI sur les 30 derniers jours https://info.datatourisme.gouv.fr/

Vidéo  (Et voici le lien au cas où…:  https://youtu.be/qmMgwpr_2_0)

⇒Un exemple concret avec le descriptif d’une professionnelle du Tourisme, dans l’Oise, Marie BREUT Responsable qualité et gère la DATA chez Agence Oise Tourisme, qui précise sur LinkedIn: « Depuis 2 ans, L’Agence Aisne Tourisme , L’Agence « Somme Tourisme » et les offices de tourisme des trois  départements partagent leurs données touristiques en les mettant en open data via la plateforme datatourisme.fr C’est plus de 6800 POI disponibles pour mettre en valeur notre région et son potentiel touristique. »

II- QUELS USAGES POUR LE NUMÉRIQUE ? (Ci- dessus : quand les images étaient exposées, en vrai et en vrac, au XVIIIéme siècle- Christian Stöcklin, peintre allemand (1741–1795- Légende complète  ci-dessous, PeSP) 
1- PREMIÈRE ÉTUDE SUR LES CATALOGUES NUMÉRIQUES des expositions , qui
a) dépassent largement les limites de l’impression en termes d’interactivité et de navigation ;
b) sont évolutifs, avec la possibilité d’ajouter de nouvelles informations et interprétations ;
c) peuvent atteindre un public plus large que les catalogues /papier et permettent aux utilisateurs d’ajouter leurs propres informations
d) Leur avenir serait d’associer d’autres institutions ou données pour accroître la convivialité en incorporant des conventions normalisées
⇒Dans cette étude, on voit enfin comment « mesurer l’engagement » des internautes, et comment les catalogues ont réussi à attirer un public plus large que leurs publics-cibles (Chercheurs, Pros des musées, Profs, bibilothécaires…).
– On y apprend aussi que L’INTÉRÊT POUR DES ŒUVRES D’ART et pour les  images de haute qualité sont de puissants moteurs du trafic de catalogue, avec lexemple du Philadelphia Museum of Art  montre comment les outils numériques peuvent grandement améliorer l’expérience utilisateur, à condition qu’ils soient faciles à localiser.Les participants ont salué les outils qui élargissent le contenu mis à leur disposition (par exemple, l’accès aux documents d’archives ou aux images infrarouges), organisent les informations de nouvelles façons (cartes interactives, comparaisons d’images côte à côte) et fournissent des conseils de citation. Les observations montrent aussi que les utilisateurs veulent toutes les informations, mais pas toutes en même temps. Ou que les fichiers PDF et les images téléchargeables sont essentiels pour les utilisateurs.

2- L’ASSOCIATION DES MUSÉES SUISSES et les usages numériques 

  • Un formidable numéro spécial de l’AMS/ICOM, (Association des musées suisses et International Council of Museums) est consacré aux usages numériques des musées. Pour la première fois, l’approche est globale et l’approche stratégique, avec des exemples et des évaluations.
    « La culture du numérique offre aux musées quantité d’occasions de remplir leur mission en tant que lieux de connaissance, de préservation et de communication, et ce d’une manière large et diversifiée, inclusive et participative, en réseau et à l’échelon international.
    La numérisation touche tous les secteurs des musées: administration, développement et entretien des collections, gestion des expositions et médiation, communication et marketing. Par conséquent, il convient d’aborder cette mission transversale depuis tous les secteurs à la fois. Cette brochure fournit des outils et pistes de réflexion pour l’élaboration et la révision d’une stratégie numérique globale, ainsi que pour son éventuelle mise en œuvre dans sa propre institution; elle entend aider les professionnels des musées à développer leurs compétences numériques et à prendre des décisions stratégiques.
    L’objectif est d’amorcer ou de reprendre un échange avec les utilisateurs et utilisatrices, en fonction de l’image que chaque institution a d’elle-même, et, ce faisant, d’établir des rencontres réussies, sur place et en ligne. »

Contact : Association des musées suisses AMS c/o Musée national Zurich Case postale 8021 Zurich Tél. 044 218 65 88 –  info@museums.ch www.museums.ch

III- GUIDE PROFESSIONNEL : Comment mieux piloter son projet digital dans un établissement culturel
Grace au toujours très performant Communicant.info de Cyril Leclerc, voici en ligne un excellent Guide,  parfait exemple de la de transmission des savoirs !
Ce guide sera très utile aux professionnels de la culture mais aussi à leurs partenaires, dont ceux du tourisme tout comme le riche interview de Ronan Le Guern!On vous rassure tout de suite : son guide  n’est pas une longue thèse ou un ouvrage universitaire un peu cryptique. Au contraire, dans celui-ci, Ronan Le Guern parle d’un projet des plus pragmatiques (la refonte d’un site internet), tout en passant au crible différentes méthodes pour piloter un projet digital, grâce à sa grande expérience au 104 à Paris depuis 2007.
Avec pédagogie et humour, il propose un retour d’expérience qui pourrait s’avérer précieux à des acteurs culturels s’intéressant à la transformation digitale de leur projet ou établissement.
– « Centrer la conception sur l’utilisateur » (Cf. le développement récent de postes de responsable de l’expérience visiteur dans les musées; ou encore  les démarches de management de l’innovation (et notamment le design thinking)[…]. « Au delà de la compréhension de termes techniques, la gestion d’un projet digital implique de travailler avec de l’humain : parcours des publics visés, implication de l’équipe du 104… Finalement travailler sur le digital est tout une aventure… humaine ? »

Ronan Le Guern _Crédit Photo Quentin Chevrier nov. 2019

Ronan Le Guern passe au crible 15 méthodes, outils ou techniques qui lui ont permis de faire avancer le projet digital (la refonte du site 104 factory). Il présente aussi ses cinq outils préférés et pourquoi ?( Les 5 « why », l’entretien utilisateur, le « crazy eight »,les  zonings et des wireframes, l’AttrakDiff, utilisés pour les différentes phases (Planification, exploration, idéation, génération et évaluation).
– En conclusion, laissons la parole à Ronan pour un résumé : « Le site Web d’un lieu et sa présence sur les réseaux sociaux constituent de formidables vecteurs de transmission. Ce sont également des leviers promotionnels dont on ne saurait se passer aujourd’hui. Mais quand on en vient à l’épineuse question de la création (ou de la refonte) du site, de l’application mobile, ou de tout autre produit digital représentant l’institution et ses valeurs, les difficultés s’amoncellent. Tantôt décisionnelles, budgétaires, techniques, elles peuvent être le signe d’un manque de préparation, d’expérience, de temps… Comment faire alors pour mieux piloter son projet, dans un contexte où l’émotion, l’urgence et l’imprévu influent fortement sur la prise de décision ? »

Pour lire cette publication, qui est aussi un mémoire de Ronan Le Guern c’est ici ! Et merci Cyril et Ronan de ce partage !

POUR EN SAVOIR PLUS
1- OPEN CULTURE : PRINCIPAUX MUSÉES ET BIBLIOTHÈQUES QUI ONT MIS EN LIGNE MASSIVEMENT LEURS COLLECTIONS DEPUIS 2011Lien 2016  d’Open Culture, Collection SFMoMA Rauschenberg -Centre d’art Cantor de l’Université de Stanford -La British Library Le British Museum Le Getty The Met Le Musée d’Art Moderne / MoMA Le Rijksmuseum (210,00)Le Smithsonian La Tate
2- CATALOGUES NUMÉRIQUES Référence « Quimby, Claire. Étude des catalogues numériques : Une étude  inter/établissements  Collection Catalogues . Chicago, Art Institute Institute of Chicago, novembre 2019. » / .Contributions : Rockman ;l’Art Institute of Chicago ; J. Paul Getty Museum ; National Gallery of Art ;Philadelphia Museum of Etude Droits d’auteur © 2019 Art Institute of Chicago Ce travail est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International License- Liens : L’édition en ligne est hébergée sur GitHub à https://digpublishing.github.io/catalogues-study , et le référentiel de code et de contenu peut être trouvé à https://github.com/digpublishing/catalogues-study
3- COMMUNIQUANT.INFO Merci,  Cyril et Ronan ! Voir aussi d’autres articles récents sur Communiquant.info, passionnnants :
-février 2020 : Participation, coopération, communautés (18e rencontre du TMNLab)                                               — janvier 2020 Les outils numérique au service d’une stratégie de développement ja                                                    — Janvier 2020  Exposition et immersion : vers une mutation des modes d’appropriation de l’exposition ? 

4. PHOTOS : Le cabinet de peintures du marchand de vins et banquier de Francfort, 1776 – Collection de Johann Noë (Noah) Gogel d.Ä. (1715-1781)- Oeuvre de Christian Stöcklin, peintre allemand (1741–1795) Huile sur panneau. Source/Photographer: Moderne Offsetwiedergabe, gescanntPublic domain-This work is in the public domain in its country of origin and other countries and areas where the copyright term is the author’s life plus 100 years or fewer. et .La descente en parachute Anonyme, dessinateur- Dates: Entre 1880 et 1900 Institution :Musée Carnavalet, Histoire de Paris. (Open Source).

—————————————————————————————BONNE SEMAINE, MES AMIS!

Ken à la FIAC, se sent tout nul dans les expos Arty

KEN LE TOURISTE PARFAIT  était extrêment satisfait de voir que les hivers étaient devenus aussi chauds que les étés. Cela lui permettait d’éviter le ski en Europe, ou Barbie voulait toujours le traîner… Tiens, justement, Barbie Chérie entra toute réjouie « Ca y est! J’ai pris nos places cet été pour le Bassin d’Arcachon, en France!« , dit-elle d’un ton triomphant. « Tu comprends, Ken, comme on ne peut pas aller en Suisse, vu le peu de neige, nous irons skier sur les aiguilles de pins, en juillet prochain!« .  Comment ferais-je sans cette femme vraiment géniale, pensa Ken, fatigué de sa semaine de Palaces, Gastronomie, Champagne, Rendez-vous d’Affaires et Investissements Financiers… » Elle pensait à tout! ».

Révolution dans le Tourisme

Après notre  Révolution dans les musées américains,  en novembre dernier, voici une vraie, une grande, une belle révolution du tourisme social qui a lieu en France, grâce à une nouvelle pépite, Les Oiseaux de Passage. Cette plateforme rassemble le meilleur des stratégies et objectifs touristiques en quelques actions exemplaires. Les voici et, comme à mon habitude, ce billet ne visera pas à l’exhaustivité mais contribuera à re-situer le tourisme dans les sociétés avec son rôle « culturel » : donner envie d’ailleurs et de voyage, envie de rencontrer l’autre, son environnement et ses façons de vivre. Grâce à une interview de Prosper Wanner, ingénieur qui a fortement participé à leur envol et continue à les suivre en participant activement à leur développement, vous allez tout savoir, ou presque ! Un grand merci à vous pour notre entretien sur les Oiseaux, Cher Prosper!

LES OISEAUX DE PASSAGE,  présentation
Les Oiseaux de passage proposent une autre manière de voyager en privilégiant l’échange et la rencontre entre habitants, professionnels et voyageurs, d‘humain à humain.
Les Oiseaux de passage est le nom d’une plateforme coopérative de voyage, dont le but est de répondre à la forte demande des acteurs de terrain, en France et à l’étranger, qui peuvent disposer d’un outil permettant de lier leurs offres, entre eux,  et de mettre en récit leur destination pour développer son attractivité.
C’est aussi une coopérative , qui rassemble et grossit à vue d’oeil, si j’ose dire, avec une ou deux collectivités qui les « rejoignent chaque semaine dans cette aventure coopérative » (Voir ici les participants!), précise Prosper Wanner. Car le voyage peut être une formidable fabrique de liens en proposant un tourisme alternatif au Tourisme industriel grâce à un  nouvel écosystème entre les acteurs et partenaires locaux : hébergeurs touristiques, collectif d‘habitants,  hôtels, gîte ruraux,  prestataires de loisirs, producteurs locaux, artistes, parc naturel, sites de visite… Tous sont des « Passeurs de voyages » issus du tourisme, de la culture et de l’économie sociale et solidaire, qui proposent :
Des offres qu’ils produisent en ayant fait le choix de la coopération pour faire découvrir leur destination et conseiller les voyageurs > devenez passeur de voyage 
Un outil pour co-construire et partager les voyages avec sa famille, ses amis, sa classe… > pourquoi voyager avec nous? 
Des histoires, des destinations et des itinéraires à suivre racontés par les Passeurs > la fabrique d’histoires et de voyage 
La plateforme repose sur trois piliers :
+ Mettre en commun : grâce à un réseaux de voyageurs, Les Oiseaux de Passage font le choix de la communauté et de la coopération.
+ Retrouver le « plaisir de voyager » le plaisir de l’échange lors d’un séjour
+ Être en phase avec son temps : avec une réponse collective à l’évolution des modes de voyage et des usages du web.
UNE VIDÉO pour voir tout cela ?

Pour un autre voyage, LesOiseauxDepassage.coop from SCIC Les oiseaux de passage on Vimeo.Lien de la vidéo en clair, au cas où… https://vimeo.com/363263437

I- COMMENT LES OISEAUX DE PASSAGE SONT-ILS NÉS ?
Les Oiseaux de Passage sont la suite, élargie aux territoires français et étrangers, d’une expérience similaire, le fameux Hôtel du Nord à Marseille, qui inspira aussi les Hérons que nous vous avions présenté le 31 octobre dernier (Contacts : Mathias Mary et Sylvie Huron).                                                                        Depuis 2010, Prosper Wanner est un peu l’âme des Oiseaux,  puisqu’il était Sociétaire gérant de la coopérative d’habitants du projet Hôtel du Nord (tourisme culturel dans les quartiers nord de Marseille).

– Soulignons son parcours et son expérience pour le tourisme social, l’économie alternative et solidaire et l’éducation populaire depuis 1995. Aujourd’hui Prosper est Expert auprès du Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (convention de Faro ) et Consultant indépendant auprès de villes et européennes (Venise, Forlì, Pilsen ; Citiz, Associazione aree urbane dismess ou la SA coopérative France Auto Partage).J’ai eu la chance de lui poser plein de questions et ai donc résumé ses réponsees dans ce billet.(Ci-contre, les Oiseaux de Passages ont été le coup de coeur des prix de l’économie sociale et solidaire, en 2019)

Quelles compétences demande le Tourisme social, aujourd’hui ? 
A des connaissances du Tourisme social et solidaire et des Coopératives, il est indispensable de bien connaître le « terrain » où l’on veut fédérer des centaines de bonnes volontés. Bien connaître les habitants car on ne peut pas « faire semblant », dans l’économie sociale et solidaire, et encore moins imposer un choix puisque tout le monde est partie prenante. Il faudra savoir regarder, écouter, apprendre les « Communs » à tous pour produire des offres, qui seront mutualisées en ligne, sur une plateforme.
Quelle plateforme ?
Une plateforme en ligne, en open access, sans barrière, où l’on pourrait faire se rencontrer une offre et les internautes en quête d’authenticité, de ces récits qui racontent le paysage et l’histoire des lieux.
• Ce « Sans barrière » est très confortable : contrairement aux plateformes du tourisme classique, on vous donne tous les contacts dont vous avez besoin, directement, et vous n’avez donc pas à les chercher « ailleurs » ou à changer de page, ou à revenir sur vos pas (car vous avez l’impression  que vous avez zappé les contacts!), au risque de vous perdre sur le web… Disposer de contacts directs est toujours plus rassurant (hébergements, activités, services…). Allez visiter la plateforme, vous testerez vous-même !

  • Peu à peu, le projet s’est enrichi par des voyages et des rencontres, avec la profession d’agent touristique, avec (SCOP Ekitour, une agence de tourisme social) ou avec les valeurs du directeur de l’Auberge de jeunesse de La Rochelle et ses expériences de Tourisme Social et Solidaire (Dont les expériences à La Rochelle qui, fait en ce moment 28 et 29 janvier –  un colloque sur le sujet de l’Economie sociale et solidaire avec l’ UNAT et la région Nouvelle Aquitaine.
    – Puis il fallut choisir des solutions numériques, qui ne sont pas neutres, et investir plus de 300 000 euros pour la réalisation de la plateforme. La réalisation pouvait commencer !

II-PRODUIRE EN COMMUN : faire ce que ne font pas les autres !
Entre le Voyage « All inclusive (tout compris) et le voyage entièrement fait main, seul sur Internet, il y avait une place, nous a dit Prosper Wanner au cours de notre entretien. L’idée fut donc d’abord concrétisée sur les territoires des quartiers au nord de Marseille, en dégageant un intérêt commun lors de rencontres avec les habitants pour définir les différentes étapes de leur éventuelle participation : accueillir les visiteurs ; échanger ; quel récit leur proposer ? Pourquoi il ne faut pas distinguer les touristes des autres voyageurs, etc… Certains habitants acceptaient d’héberger gratuitement, d’autres non, mais tous furent sensibilisés à des modes de production en commun. Une forme de collectif, de communauté « oiseaux » s’inventa, loin, une fois encore, des rites et pratiques du tourisme classique. (Notre photo : Prosper Wanner).
200 personnes participèrent pendant un an à ces ateliers en France et en Italie. Des exemples : sur la plateforme, (lien et copie/écran) faire ce que les autres ne font pas, c’est ne pas plonger le voyageur dans l’angoisse dès son arrivée en affichant « 3 personnes sont en train de regarder cette offre », comme le font, pour vous mettre la pression, les Tours Opérateurs ou commerciaux du voyage.
La plateforme, aujourd’hui, est le résultat de ces recherches et de l’invention des « récits » qui racontent les quartiers, en évoluant de façon collective avec ses participants, associés.

III- L’EXIGENCE DE QUALITÉ, enfin, est le  socle commun pour qui veut adhérer au projet : la professionnalisation – avoir un métier, être déclaré, payer ses impôts.. ; l’adhésion aux principaux axes du Tourisme social et solidaire (Hospitalité ; accueil et partage ; récits et Droits de l’homme ( Dignité ; rémunération du travail, protection sociale, libre circulation…). Avec les récents Droits culturels (Dignité, accès, diversité), toutes ces chartes sont le cadre éthique et organisationnel des Oiseaux de Passage.

IV – LES MODÈLES ÉCONOMIQUES sont ceux des modèles et principes coopératifs et se réfèrent aussi à l’éthique de la fameuse Convention de Faro et aux droits culturels ou au travail de l’Europe sur la diversité.
À Marseille, la coopérative a pris un abonnement collectif. Ses membres décident ensuite de comment répartir le coût entre eux.
Certains participants , comme la Vallée de la Roya, prennent chacun un abonnement mais proposent aussi des activités gratuites ; les « rémunérations » du collectif sont donc à la carte, selon votre degré d’investissement et de contribution : 9 euros par mois si vous savez chercher et proposer des idées de sorties, de concerts ou autres événements ; un peu plus si vous vous occupez de chercher des hébergements ; et 50 euros par moins pour des hôtels, par exemple, qui ont des frais importants.

V- UNE SCIC ! L’organisation interne reflète l’ensemble des tâches de mutualisation et une vocation à être un peu une « coopérative de coopératives extérieures ». Par exemple un comité réfléchit et produit des idées sur le Voyage de Groupe, au-delà du marketing territorial ou des questions environnementales. La SCI comporte trois collèges, celui des Producteurs qui est majoritaire (Réseaux locaux et nationaux) ; celui de la Diffusion (Agences et Comités d’entreprises, par exemple) et celui de la Recherche, très actif sur les sujets–clés (enjeux numériques ; Droits de l’Homme; Data et droits de propriété ; libre circulation…) ; un avocat apporte son expertise juridique à la SCIC, pour les montages d’entreprises comme au quotidien. Par contre, et cela est étonnant, l’équipe ne compte que deux salariés pour la coordination, toutes les tâches étant réalisées au plus près des lieux où elles sont exécutées, et non centralisées vers une direction « par en haut ». Normal, me direz-vous, pour un projet qui respecte les Communs !

VI – LES OISEAUX de PASSAGE, concurrents de l’économie traditionnelle du tourisme ? L’expérience doit « grossir, en France », mais aussi à l’étranger. Chaque semaine, nous l’avons dit dans la présentation, de nouvelles collectivités ou pays, à voir ici, rejoignent les Oiseaux de passage. (Liste, ci-contre, de celles  qui peuvent raconter leur adhésion)Et se développer pour que chacun puisse créer son propre voyage, payer en ligne ou encore bénéficier d’énergies douces pendant tune promenade…Mais on peut imaginer que les partenaires vont se multiplier, et divers mouvements du tourisme collaboratif se fédérer. Aujourd’hui, changer les projets venus d’en haut en prenant le parti du récit, de ce que les gens ont à dire, à raconter, et offrir l’hospitalité à tous est un désir partagé, en particulier par le vaste mouvement des communs.
Enfin, même si ces Oiseaux de Passage sont éblouissants, on sait bien, aussi, qu’ils ne sont pas une « concurrence du tourisme industriel qui a et aura toujours ses adeptes : primo-visiteurs étrangers, dont la seule motivation est de visiter rapidement (7 jours pour toute l’Europe !) les « phares » culturels (Mont-Saint-Michel ou Statue de la Liberté) ; ou Tourisme d’Affaire, qui se concentre sur des Palais des Congrès ou des visites de terrain, des réunions financières ou autres « obligations » qui ne laissent aucun « loisir », ou presque, comme vous le, démontre Ken le Touriste parfait depuis 550 billets de ce petit blog…

CONCLUSION :  Marier « Tourisme » et « Communs » est à mon avis la piste la plus séduisante aujourd’hui car elle inclut les notions de développement durable et s’enrichit des forces et compétences de toutes les collectivités, de tous les habitants ou travailleurs qui ont envie de participer. Par rapport à l’industrie touristique classique, avide de marketing ciblé, de gains rapides et de retombées économiques, ce tourisme social ne pourra connaître le risque d’ubérisation, ni celui d’un tourisme trop standardisé, formaté. Il peut aussi, par la personnalisation des « récits » qui composent son offre, faire de chaque destination un moment intime, d’émotion et de rencontre.
– Pour arriver à ce résultat « idéal », les acteurs des OISEAUX DE PASSAGE ont tout observé à la loupe, très sérieusement, avant de prendre leur envol. Ils ont décidé d’éviter au touriste social un parcours du combattant : réservation compliquées ; trop d’intermédiaires…Ou le contraire, ce « Je fais tout seul mais je risque de rater un truc ». Leur crédo, « altérité et réciprocité » ,  leur a aussi servi à éviter toute déconvenue en matière d’hospitalité. Ils ont à cœur de qualifier les offres et que leurs hôtes s’y retrouvent financièrement. -Comment ? Grâce aux nouveaux usages numériques et au choix de ce qu’il y a de mieux dans l’expérience touristique, mais grâce au talent de se acteurs, qui savent fédérer, mobiliser, faire travailler ensemble des forces différentes (habitants ou experts ; trois ans de co-construction ; 33 communautés d’hospitalité déjà présentes sur la plateforme en six mois ; 600 lieux d’hospitalité, 1000 chambres (hôtels, AJ, gîtes, chambres d’hôtes).
Cette révolution est donc passionnante, née avec les Greeters (Visite faite par des habitants « volontaires » dès 1995 aux Etats –Unis) et initiée en France il y a plus de dix ans,  et dont ce petit blog avait témoigné grâce à mon amie Sylvie Huron, pionnière avec Les Greeters de Nantes!
Aujourd’hui cette révolution fait à nouveau un pas de géant, car le tourisme social et solidaire propose le meilleur du Tourisme, de la Culture et du Numérique!

POUR EN SAVOIR PLUS
– Le lien de la plateforme : https://lesoiseauxdepassage.coop
-L’ Actualité des Oiseaux de passage, sur la plateforme .
CONTACTS :Contacts : Siège social : 6 bis rue Albin Haller – ZI République 2 – 86000 POITIERS- Tél. : + 33 (0)6 28 51 49 63 Skype : csimonneau@lesoiseauxdepassage.coop
Deux acteurs importants, tous deux Co-gérants de la SCIC Les oiseaux de passage, que je remercie très sincèrement pour leur accueil et leur participation à cet article !
Prosper Wanner, Co-gérant de la <pwanner@lesoiseauxdepassage.coop> – SCIC Les oiseaux de passage & SCIC Hôtel du Nord- +33 6 48 96 65 98
Clément Simonneau <csimonneau@lesoiseauxdepassage.coop> Clément SIMONNEAU,Co-gérant de la SCIC Les oiseaux de passage- 319 Chemin des côtes, 38380 Saint-Laurent-du-Pont
Voir Clément sur cette chouette vidéo ! Vidéo : https://youtu.be/HzPHNhusFos                                                                      ♥ Et notre photo, à gauche, c’est Clément!
Les oiseaux de passage & FairBnB
En janvier, notre coopérative est mise en avant par les revues Alternative Économique dans l’article « Le tourisme peut devenir collaboratif et responsable », WeDemain « Fairbnb, une riposte éthique à Airbnb » et Géo « Des alternatives éthiques à la plateforme de location Airbnb » … FairBnB est une plateforme coopérative de voyage qui propose une alternative éthique à AirBnB. Depuis plusieurs mois maintenant, nous étudions les coopérations possibles entre nos deux plateformes de voyage : interopérabilité, communication, communautés, modules de développement, etc…

– Télécharger le livret « Passeur de voyage » 2019
– Télécharger le dépliant « Voyageur« 2019, excellent !

– Des images pour vous inspirer ou faire un article ? Ici!

-Bon article de Presse , sur France Active.

  • TOUS LES TEXTES DES DROITS  : Droits culturels, Convention de Faro, Convention sur la protection et la promotion de la diversité culturelle ; Droits sur la Liberté de création, et Droits de l’Homme : la Ligue de l’Enseignement de la région Nouvelle Aquitaine a fait un petit dossier hyper bien, le voir ICI!

– Une rencontre en ce moment , à La Rochelle : le COLLOQUE UNAT – « TOURISME SOCIAL ET SOLIDAIRE : ACTEURS ENGAGÉS DU 21E SIÈCLE ». Voir le programme . Et voici l’affichette:

  • LE MOUVEMENT DES COMMUNS en France,  porté par des acteurs culturels de premier plan : Michel Briand à Brest (Brest en communs) et, que vous pourrez mieux connaitre ici car il fait part de son expérience ( Forum des usages coopératifs et de réseaux associatifs comme Vecam, Savoirscom1, la Coop des communs ou plus informels comme les Assemblées des communs, l’archipel des formations Animacoop ou la la P2P Foundation) . Silvère Mercier, avec son travail sur les savoirs communs et les bibliothèques, est aussi passionnant (L’avenir en communs)/ et le blog de  Calimaq,S.I.Lex, un grand classique, avec un article de sa dernière intervention au CNAM : « Les Communs, source de nouveaux usages? » 
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Ken et sa nouvelle Bugatti à pédales

Ken a décidé d’arrêter la moto, trop polluante. Môssieur roulera désormais en voiture à pédales…Une Bugatti, tout de même 🙂

KEN LE TOURISTE PARFAIT  revenait de l’un de ses tours du monde hebdomadaire. Tout en sirotant un cocktail que venait de lui apporter Barbie Chérie, il regardait, ravi, ses photos : ses palaces de Hong Kong, , ses dîners  sur les Roof top d’Abu Dhabi, ses jets privés pour le retour, avec un saut à Londres. Il avait aussi gagné tant d’argent et laissé de telles retombées économiques, partout sur son passage, qu’il se sentait l’âme d’un bienfaiteur, souffla-t-il à Barbie. Et si tu mettais tout ton argent en communs,Ken? Lis le billet du jour, sur les Oiseaux de passage! lui répondit-elle. « Pas question : ces deux garçons, le Prosper et le Clément,  c’était qui, ces deux-là?«