Pascaline, jeune guide conférencière !

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Pascaline Andrey, jeune Guide touristique-conférencière, et de lui poser quelques questions, car j’aime, comme vous le savez, les entrées par métiers ! Les métiers nous révèlent des choix, mais aussi des  évolutions, des projets possibles, pour aujourd’hui  et demain!
Voici son portrait, avec son parcours, ses attentes et ses projets. Pascaline nous présente des pistes pour renouveler ce métier, dont le tourisme ne peut se passer, et elle parle très bien  des solutions durables dans les grands désordres actuels. Accompagner, guider, faire comprendre, donner à voir : toute cette médiation enrichit le voyage évolue, et Pascaline nous dit aussi pourquoi.

I- PASCALINE, SON PORTRAIT !
Pascaline est guide-conférencière depuis 8 ans, après une  formation de guide interprète à Clermont Ferrand (2009/2010), puis un Master Tourisme à l’université de Lille (2010-2012). Ses deux stages l’ont amenée d’abord chez Travel Europe, tour opérateur au milieu des montagnes du Tyrol autrichien ; puis en Californie, à Los Angeles, chez un tour opérateur français. Elle s’est ensuite installée à Londres pour y travaillé cinq ans comme guide Freelance,  pour une entreprise où elle accompagnait un tour pour des excursionnistes en groupes (35 à 63 personnes/groupe).
Après 5 ans à gérer le même tour, Pascaline a décidé de créer ses propres visites et donc une petite entreprise! Ce fut Culture & Adventure, en décembre 2018.(Photos de Pascaline pour Londres)
Entre la crise des gilets jaunes et les manifestations hebdomadaires de l’hiver 2018/2019 puis les grèves généralisées de la SNCF,  ma première année a été très mouvementée. Passer de guide freelance à gérante d’EURL/ SARL a été un choc : j’ai eu l’impression d’être jetée à la mer sans bouée pendant 6 mois mais l’expérience a été très enrichissante” Bref, Pascaline a passé ce cap difficile car, dit-elle, elle  “adorait son métier, cela lui donné la motivation de continuer, de créer les valeurs pour Culture & Adventure, de recruter des guides, de créer des partenariats et de commencer à démarcher ! 

II- AUJOURD’HUI : Des visites variées et du tourisme en petits comités
Aujourd’hui, dit Pascaline, je propose des visites axées sur la découverte de l’architecture et du patrimoine. A Paris je propose des visites du Louvre, de Versailles et du musée d’Orsay. A Lille je propose une visite du Vieux -Lille, et j‘ai lancé une visite du Palais des Beaux- Arts, qui abrite l’une des plus grandes collections d’art de France en dehors de Paris.
Je propose aussi des visites insolites à Londres sur les thèmes de la Littérature (je suis une grande fan de Dickens), celui des femmes d’exception et aussi une balade sur Monet à Londres pour découvrir les lieux qui l’ont inspirés.
Mes groupes ne dépassent jamais 15 personnes pour mes visites en extérieur et 6 personnes pour les visites de musée.

III- LA TÊTE PLEINE DE PROJETS
1- Cette année je souhaite continuer de développer mon entreprise en ayant le moins d’impact possible sur l’environnement. Je vais donc créer des excursions pour les locaux autour de Lille et Paris, avec un mode de déplacement le moins polluant possible. Dans cette démarche j’aimerai entamer la démarche de labellisation pour être reconnue comme une entreprise de tourisme responsable (ATR).
2- Création d’un livre d’activités pour enfants
Je viens aussi de terminer la maquette d’un livre d’activités qui permettra aux enfants d’être au cœur de leurs visites culturelles et d’avoir du contenu adapté à leur âge. J’ai commencé par mon musée préféré, le Louvre, mais le concept peut être repris par n’importe quel musée ou monument. Le but est de créer un outil pédagogique et fun qui donne envie aux enfants de s’intéresser à la culture.
On connait bien les défauts des musées pour les enfants : les cartels et informations placés trop haut pour que les enfants puissent les lire; pas de jeux dans les salles ; pas de piste pour les guider dans leurs choix des œuvres, alors ils ne savent pas quoi regarder. Bref, en général, les petits décrochent après 15 minutes. Mon livre permettrait de changer l’expérience des enfants.
3- Mon prochain challenge est donc de lancer une campagne de financement participatif (crowdfunding) sur Ulule début juin pour lancer les premières commandes du livre!
Rendez-vous, mes amis,  sur ce petit blog, sur les réseaux sociaux et sur Ulule, je vous préviendrai de la mise en route du projet de Pascaline ! Voici le lien, sur Ulule, où vous pouvez participer au projet si le coeur vous en dit : https://fr.ulule.com/decouvrir-les-tresors-du-louvre-pour-les-enfants

IV- LES ÉVOLUTIONS DU TOURISME CULTUREL?
“Je suis une « vieille millenial » et je remarque que nos centres d’intérêts sont très différents de ceux de nos aînés. L’idée n’est pas de faire du jeunisme mais les jeunes générations sont toutes plus intéressées par l’idée de faire plutôt que de voir. Elles recherchent l’insolite, le local, des ateliers qui leurs permettent de s’initier à quelque chose pendant leurs voyages sans avoir besoin d’être membre d’un club puisqu’ils ne font que passer.
Les visiteurs veulent un tourisme culturel qui soit dynamique et notre offre doit être le reflet des gens qu’elle souhaite rencontrer pour qu’ils aient envie d’y participer !”

IV- DEMAIN, L’ÉCOLOGIE DANS LE TOURISME?
“Je pense que le tourisme deviendra de plus en plus respectueux de l’environnement par nécessité car les gros acteurs du Tourisme dans les destinations « Nature» commencent à réaliser qu’il faut protéger la Nature s’ils veulent garder leurs touristes ! Ils ne viendront plus si la destination n’est pas à la hauteur…
J’ai assisté au WTM (World Travel Market) à Londres l’an passé et les directeurs de l’Office de tourisme irlandais et Fjord Norway ont décidé de prendre des mesures drastiques pour limiter l’accès aux sites et pousser les gens à rester plus longtemps. Ils sont certains que le tourisme n’a d’intérêt que s’il booste le dynamisme, la vie et l’économie des villes ou des régions qui en bénéficient. Ce qui n’est pas toujours le cas à l’heure actuelle, car les habitants subissent le tourisme sous prétexte que cela les fait vivre. Je pense que l’on peut concilier écologie et économie. Et qu’il le faut !”

V- QUELQUES IDÉES POUR UN TOURISME PLUS VERT?
“Je crois que le premier combat concernera surtout le transport. Il y a ceux qui sont contre l’avion mais je n’en fait pas partie: Si un avion est plein, la consommation individuelle de chacun n’est plus si choquante que cela….Mais cela veut dire qu’il faudrait supprimer les vols qui ne seraient pas pleins et que nous soyons capables de proposer une alternative ?
Peut-être en revalorisant le voyage en train et l’utilisation massive du vélo (électrique le cas échéant) et des transports en commun dès  l’arrivée à la destination.
Pourquoi ne pas ajouter, comme le font les allemands, un wagon dédié aux vélos sur chaque train ? Ou encore, nos bus et car pourraient installer des portes vélos à l’avant, comme en Californie, et autoriser les vélos dans les rames de métro (peut -être en ajoutant une rame spéciale) ? Voilà quelques petites idées pour aller dans la bonne direction.

Le challenge est de proposer une alternative respectueuse de l’environnement mais qui ne soit pas trop coûteuse et qui soit bénéfique à tous les publics et pas seulement aux gens en bonne santé.”

CONTACTS pour joindre Pascaline Andrey :
Pascaline Andrey, Tour guide & Managing Director
wwww.cultureandadventure.com
Twitter@CultureAndAdventure
Tel: 07 69 88 75 56

————————————————————

Ken et ses amis de L.A… La bande à Disney, quoi….

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Aujourd’hui, Barbie était ravie ! Elle allait retrouver son immense amie Chérie, Pascaline, qui faisait un petit come-back à L.A et avait promis de passer lui faire une bise… Mais elle déchanta vie : «Tu sais, Barbie, quand tu étais à la piscine ton amie Pascaline a appelé. Elle voulait venir TE voir tout à l’heure mais je lui ai dit que je rêvais d’une petite conférence au LACMA à 13 heures ! Elle a dit OK ! Tu viens avec moi ou tu attends NOTRE retour ?

 

Réinventer la Culture!

•Comment réinventer la culture, ou plutôt les rapports entre les citoyens et la culture ? Quelles leçons tirer de cette grande panne de sécurité sanitaire ? Que réinventer, et comment ?
Ces dernières semaines sont apparues des réflexions vraiment très intéressantes, qui réinterrogent nos « modèles dominants », et aujourd’hui nous donnons la parole à de Sylvain Amic, que je remercie de son autorisation pour diffuser son beau texte ! Sylvain Amic dirige la Réunion des Musées métropolitains Rouen-Normandie, et nous vous avions présenté ses projets dans ce billet du blog, l’an dernier: Rouen et sa chambre des Visiteurs .
– Dans ce texte, ci-dessous,  sont évoqués les sujets de « demain », à commencer par la fréquentation qu’il faudra diviser par trois, si on veut respecter la distanciation dans la visite des groupes, par exemple. Faudra-t-il exposer jour et nuit pour que l’exposition soit rentable? Sans doute, que non, mais les expositions de chefs d’œuvre venus d’ailleurs sont aussi compromises : les prix des assurances vont augmenter et les préteurs hésiteront à prendre des risques.
Si par hasard, enfin, il y avait un plan de relance pour les musées, quelles priorités retenir? Selon Sylvain, n’oublions pas à la prévention (catastrophes climatiques ou sanitaires). Et interrogeons-nous pour que demain revive ce désir de musées qu’ont les visiteurs, car ces lieux ne sont jamais des lieux d’échec (contrairement à l’école, pour certains…), ils peuvent aider à vivre !
Et même à soigner, à guérir, comme l’a démontré Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du Musée des Beaux-Arts de Montréal (Canada), avec son expérience d’Art Thérapie, l’an dernier.(Photo: sculpture de Joan Miro (1893-1983), Jeune fille s’évadant, 1967)

I- APRÈS LE COVID, RÉINVENTER LES MUSÉES
Un beau texte de texte Sylvain Amic, Directeur de la Réunion des Musées Métropolitains – Rouen Normandie . Ce texte a été publié le 10 mai 2020 sur LinkedIn
“Avec la crise du Covid-19, le secteur des musées est soumis à un stress-test qui invite à reconsidérer les modèles dominants. L’économie culturelle qui a fait florès ces dernières décennies est-elle toujours de mise ?
L’intervention du premier ministre le 28 avril dernier aura au moins fait quelques heureux : le critique d’art Didier Rykner, qui dans la Tribune de l’Art le 15 avril avait appelé à la réouverture des «petits musées parisiens ou [des] musées de province qui ont souvent peu de visiteurs » , et les universitaires Stéphanie Vergnaud et Jean-Michel Tobelem qui militaient pour la même cause dans Libération du 16 avril, auront apprécié d’apprendre que les « petits musées, si importants pour la vie culturelle de nos territoires, pourront rouvrir leurs portes dès le 11 mai ».(Mais non ce n’est pas Sylvain Amic, cest “Paul Alexandre devant un miroir, de Modigliani, voir réf. en bas du billet).
Les professionnels des musées étaient-ils demandeurs ? Ils ne se sont en tous cas pas exprimés collectivement sur le sujet et répondront à cet appel à la réouverture en ordre dispersé. Mobilisés depuis des semaines pour gérer les conséquences d’un freinage d’urgence qui a coupé net la montée de sève des expositions printanières, les musées sont bien en peine d’imaginer une reprise d’activité tant leurs fondamentaux sont bouleversés. K.O. debout, ils se seraient sans doute bien passés de voir installée dans le débat une dichotomie entre « petits » et « grands », entre le local et le national, voire entre le « repli sur soi » et « l’ouverture » tant ces catégories correspondent peu à la réalité du terrain : l’exposition Delacroix qui a battu des records au Louvre aurait-elle pu se passer de la soixantaine d’œuvres issues des petits cousins de province, et la récente floraison des expositions Picasso ne montre-elle pas comment les collections des grands musées nationaux circulent dans les territoires ?
Beaucoup plus profondes sont les fractures qui menacent l’activité des musées dans un proche avenir. Le modèle sur lequel leur attractivité reposait depuis plusieurs décennies, « l’exposition événement » était déjà en crise : il est désormais en passe de devenir obsolète. On frémit à la pensée que le coronavirus se soit déclaré un an plus tôt : le naufrage de l’exposition Toutankhamon aurait probablement entraîné celui de la Grande Halle de la Villette. Comment rentabiliser de semblables investissements au temps de la distanciation sociale ? Avec des jauges réduites des deux tiers, il faudrait ouvrir ces expositions nuit et jour pour atteindre ne serait-ce que le point d’équilibre. Demain, si la réouverture des frontières permet d’imaginer à nouveau ce type de grande manifestation, la forte hausse annoncée des taux d’assurance en aura encore renchéri le coût. Et que dire des expositions « chefs-d’œuvre contre dollars » si utiles à l’équilibre des comptes des grands musées ? Il est probable que la demande accuse une forte baisse et que la location des collections apparaisse désormais un âge d’or bien lointain.
Alors que la France connaît sa pire récession depuis 1949, un gouffre s’ouvre dans les trésoreries des établissements public à caractère culturel dont le fonctionnement est gagé sur de fortes recettes de billetterie. L’équilibre des comptes ne pourra être rétabli qu’en puisant dans les fonds de roulement, ceux-là même qui garantissent les investissements de demain, comme les projets d’agrandissement, ou la simple maintenance de bâtiments souvent coûteux. Cette économie de rente liée à d’importants flux, en particulier touristiques, est-elle encore viable ? Les musées qui ont pris le virage de la gratuité apparaissent en meilleure posture pour résister à cette crise. Certes, leur budget de fonctionnement et d’expositions sera sans doute affecté ; mais en rééquilibrant leur activité vers des collections offertes en accès libre, ils ont su permettre non seulement la réappropriation par chacun d’un bien commun, mais encore se mettre à l’abri des fluctuations de fréquentation.
Car combien de crises les musées ont-ils déjà dû affronter ? En cinq ans, se sont succédé les attentats, les grèves massives, les émeutes urbaines, et maintenant une pandémie. Il faudra bientôt compter avec les phénomènes climatiques exceptionnels, chaleur extrême, pluies torrentielles, auxquels les musées avec leurs belles verrières sont si peu préparés. Si de l’argent public peut être mobilisé en faveur des musées dans les plans de relance, n’est-ce pas à la prévention de ces risques qu’il devrait être affecté ? Combien de musées de France sont à ce jour équipés de portiques de sécurité, de salles d’accueil pour les groupes ? Combien pourront réaliser les travaux nécessaires pour adapter leurs services et leurs espaces aux nouvelles dispositions sanitaires ? L’après Covid-19 si « après » il y a, suppose pour les musées de réduire leur exposition aux risques et d’offrir aux visiteurs toutes les garanties nécessaires à leur sécurité.
Encore faudrait-il que le désir de musées ne sorte pas émoussé de cet épisode de confinement. Les sympathiques tableaux vivants qui ont fleuri sur les réseaux sociaux ne doivent pas faire illusion : les musées ne sont comptés ni dans les besoins de première nécessité, ni parmi les instruments de la reprise économique. Pourtant, si les musées ont traversé deux guerres mondiales, ce n’est pas pour le supplément d’âme qu’ils procurent, ou parce qu’ils sont une distraction d’oisifs érudits, ou comme faire valoir du marketing territorial. Les générations qui nous ont précédés ne connaissaient pas le concept d’économie culturelle, mais elles étaient convaincues de l’utilité des musées, grands et petits, pour la reconstruction de la Nation. Oui, les musées sont des lieux politiques sur lesquels nos sociétés peuvent s’appuyer pour surmonter leurs difficultés, des lieux où la complexité du monde se dénoue, des lieux où chacun peut trouver tout au long de la vie ce que la famille ou l’école ne lui ont pas donné. Sachons réorienter notre action en ce sens, maintenant. Car aucun masque, aucun gel hydroalcoolique, aucun geste barrière ne suffiront seuls à motiver le retour des visiteurs.”
Sylvain Amic
Directeur de la Réunion des Musées Métropolitains – Rouen Normandie

II- LE MUSÉE SOIGNE-T-IL ?
L’art sur ordonnance ? Une visite de musée prescrite par votre médecin pour votre santé ?

Directrice générale et conservatrice en chef du Musée des Beaux-Arts de Montréal (Canada),  Nathalie Bondil a conduit un projet en 2019 qui a permis à des médecins d’envoyer leurs patients au musée. Ce projet pilote de l’année 2019 fut conduit par le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) et l’Association des médecins francophones du Canada (MdFC). Des  patients ont donc  bénéficié  de “prescriptions muséales!

Nous faisons déjà beaucoup d’art thérapie au musée : un art-thérapeute est présent à plein temps – une première dans un musée – et nous proposons des ateliers spécialisés, un espace de création (baptisé la Ruche d’art), qui met gratuitement à disposition du matériel artistique. Nous avons des projets pilotes, parfois très complexes, autour de l’autisme, de la maladie d’Alzheimer ou encore de santé mentale.
Ce qui est intéressant avec ce dispositif, c’est que ce sont des médecins qui vont expliquer au patient les avantages de ce type d’immersion esthétique, indiquer en quoi elle génère des phénomènes physico-chimiques et libère des hormones liées au bien-être”! En savoir plus, ici , et voir la page sur l’art Thérapie du  Musée des Beaux-Arts de Montréal, là! 

III- Le MUSÉE , lien local entre les citoyens ?
Nathalie Bondil,  quand on lui demande la différence entre les musées du Canada et ceux de la France, répond : « La différence est celle de la gouvernance – et de la place des citoyens dans les musées. En France, le système même des musées est encore très lié à l’administration ; à l’inverse, en Amérique, les musées sont des institutions qui ont été créées non pas pour recevoir et conserver des trésors d’un passé glorieux mais pour enrichir un patrimoine local.
Le rapport au public et la représentation citoyenne y sont très différents. De plus, le public fait partie de notre quotidien sous la forme des bénévoles – 30% des Canadiens font du bénévolat et ils sont très présents dans les musées. Ainsi, le MBAM est une association à but non lucratif et le conseil d’administration est incarné par des bénévoles. Mes patrons sont des bénévoles et les propriétaires du musée, ce sont les membres !

Affichette de la Programmation 2020 du Musée des Beaux-arts de Rouen, voir le lien ci-dessous.

 

POUR EN SAVOIR PLUS
Après le Covid, réinventer les musées , de Sylvain Amic | 10 mai 2020- Retrouver cet article sur LinkedIn, voici le lien, ICI , ou sur son compte  Sylvain Amic . Et la Programmation du Musées des Beaux-arts de Rouen,  Là! 

•QUI EST SYLVAIN AMIC ? Après de solides études scientifiques (Bac E puis DEUG de Physique), Sylvain Amic se tourne vers l’Education Nationale.Pendant huit années d’enseignement, il poursuit en parallèle d’autres études, Langue et Civilisation Chinoise, puis Histoire de l’Art. Lauréat du concours de l’Ecole Nationale du Patrimoine en 1998, il se voit confier à sa sortie la charge de ‘Conservateur XIXe, Art moderne et contemporain’ au Musée Fabre de Montpellier. Il est, depuis septembre 2011, Directeur des Musées de Rouen. (ci-contre Sylvain .Amic)(CV d’un interview de Sylvain Amic par les amis de l’Ecole de Rouen (2015, à voir ici ! )

Photos
Amedeo Modigliani —Paul Alexandre devant un vitrage (voir la fiche ) 1913- Huile sur toile, 80X45 cm. Source : Le projet Yorck (2002) 10 000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distribué par DIRECTMEDIA Publishing GmbH. L’œuvre d’art représentée sur cette image et sa reproduction sont du domaine public dans le monde entier. La reproduction fait partie d’une collection de reproductions compilée par The Yorck Project . Le droit d’auteur de la compilation est détenu par Zenodot Verlagsgesellschaft mbH et sous licence GNU Free Documentation License Musée des Beaux Arts Rouen.

Alfred Sisley, La Place du Chenil à Marly, effet de neige (1876) huile sur toile. 50 cm X61,5 cm Auteur: Mazanto voir la fiche complète, ici.  Musée des Beaux Arts de Rouen -Cette œuvre est dans le domaine public dans son pays d’origine et dans d’autres pays et régions où la durée du droit d’auteur est la vie de l’auteur plus 100 ans ou moins .

Monet, La Rue Saint-Denis (1878).Huile sur toile 76X52 cm cm 4ème exposition impressionnistes); Largeur: 52- Le projet Yorck (2002) et Wikidata: WikiProject somme de toutes les peintures / Collection / Musée des Beaux-Arts de Rouen
L’œuvre d’art représentée sur cette image et sa reproduction sont du domaine public dans le monde entier, sous licence GNU Free Documentation License .

————————————————————
KEN LE TOURISTE PARFAIT se frottait les mains : les affaires reprenaient, déjà, et il allait retrouver sa forme après des semaines de télé-travail dans leur villa de L.A…Il apportait l’apéritif à son ex, Barbie Chérie, au bord de la piscine, mais il la trouva en larmes. Gros, gros, très gros sanglots ! Que se passe-t-il ? Entre deux hoquets, Barbie se confessa : « Ken, c’est le Covid ! J’ai terriblement grossi! Sur la balance, j’ai pris….223 grammes, en un mois ! ». Aïe, se dit Ken, éviter le pire…Vite, aller au musée, chez Nathalie, à Montréal !

Réouverture des musées du monde, c’est parti !

Voici un menu de choix  pour rouvrir son musée les semaines qui viennent ! J’ai en effet été très impressionnée, quand j’ai  lu  les premiers documents, ceux de la Suisse, par le sérieux de ces guides, très utiles en ces temps difficiles où, dès la semaine prochaine, quelques site culturels seront rouverts après plusieurs semaines de fermeture : quels process suivre ? Quels planning et délais ? Quelles tâches à accomplir? Par où commencer? Voici des exemples nationaux (Suisse), européens et du monde, avec les solutions et recommandations de l’ ICOM, Conseil International des Musées, qui renseigne aussi très bien sur les droits des personnels , et propose de nombreuses ressources !
♥«Le musée que nous avons fermé ne sera pas le musée que nous rouvrirons» dit l’AAM, association des musées américains, qui ont fait aussi un très beau travail et se sont organisés pour communiquer instantanément entre eux, échanger leurs questions et solutions. .

I- SUISSE : LE PETIT GUIDE PARFAIT ! les Musées de la Suisse  préparent la réouverture pour 11 mai ! Voici leur Guide méthodologique que L’AMS, Association des Musées Suisses, a élaboré et met à leur disposition. Il présente le plan de protection global spécifique à la branche des musées, qui établiront à partir des recommandations leur propre plan avec toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs collaborateurs et accueillir leur public. D’autres plan spécifiques aux Zoos, (Zoosuisse) aux Bibliothèques (Bibliosuisse) et aux Archives (Association des Archives) sont à disposition et téléchargeables par tous ! (Dans les trois langues locales : Allemand, Français et italiens).

II- MUSÉES D’EUROPE
1- Pour suivre la réouverture des musée chaque jour : voici le lien d’une carte de réouverture des musées, interactive, et merci à l’association italienne AGCultura !

2-  NEMO, association regroupant quelque 30 000 musées européens, a publié les résultats de son enquête auprès de 650 musées sont alarmants : ceux implantés dans les capitales touristiques accusent des pertes de 75 % à 80 %. 1 % des musées interrogés perdent chaque semaine jusqu’à 30 000 euros, et 5 % affichent un trou hebdomadaire de 50 000 euros. L’étude présente une série d’exemples d’initiatives prises par les musées européens.
Voici les résultats de l’enquête, ici !
3- L’économie des musées est touchée de plein fouet, comme le constatait aussi un article du Journal Le Monde du 9 avril.
• Espagne, le Reina Sofia, qui fête son trentième anniversaire cette année, a vu ses recettes en billetterie fondre de 440 000 euros en mars. A Vienne, l’Albertina, qui devait inaugurer, le 12 mars, son extension moderne de 2 000 m2, subit une perte quotidienne de 70 000 euros. Ce musée veut rouvrir pour « transmettre la joie, dit cet article intéressant de La Presse (Canada)Quant au Centre Pompidou, à Paris, le manque à gagner mensuel de la billetterie se chiffre à 1,2 million d’euros.
Artnet évoque cette lettre de Madrid dans laquelle le directeur de la Reina Sofia s’interroge sur ce qu’il faudra pour que les musées se relèvent et ce qu’ils peuvent faire en attendant.
A lire également : David Vuillaume fait un article sur l’anticipation des musées européens pour  fin de la pandémie.

III- MUSÉES DU MONDE avec L’ICOM, (International Council of Museums) représente la communauté internationale des musées et a fait, très vite, un appel à tous les responsables politiques et les décideurs pour qu’ils allouent d’urgence des fonds de soutien pour sauver les musées et leurs professionnels. Dès que les fermetures et mesures de confinement seront terminées, que les musées doivent très vite reprendre et poursuivre leur missions de service public pour les visiteurs et pour les générations à venir
1- Voici le message de l’ICOM, en résumé : Tous les secteurs culturels et créatifs ont été très touchés par la crise du COVID-19 et les musées ne font pas exception. L’économie mondiale se trouve au bord d’une profonde récession et la fermeture des musées, des monuments, des bibliothèques, des cinémas, des théâtres, conservatoires, écoles d’art, Galeries, libraires et de tous les Festivals et autres événements (Expositions, concerts…) dévastent le paysage culturel de communautés et de pays entiers, même si quelques réouvertures ont déjà commencé et se multiplieront les prochaines semaines, en particulier en France. .
Pour répondre aux très nombreuses difficultés rencontrées par les musées et les professionnels des musées en cette période et prions instamment les responsables politiques et les décideurs d’allouer rapidement des fonds de soutien pour assurer la pérennité des musées. L’ICOM a à cet égard publié une déclaration disponible sur leur site Web ».Voir la Déclaration si vous avez besoin d’argumentaires , ici. (Musée des Sciences de Boston)

2-ÉTATS-UNIS

A) L’AMERICAN ALLIANCE OF MUSEUMS, L’AAM, a fait aussi un très beau travail, et ses conseils pour faire un dossier et rouvrir un musée sont très intéressants ;
– L’article expliquant comment utiliser les différents scénarios pour préparer la réponse de votre propre musée à la crise du COVID-19 est vraiment très bien fait et pourra vous aider ! .
Répertoire des ressources, comme, par exemple, de conseils éthiques et de management
Centrer la diversité, l’équité, l’accessibilité et l’inclusion
• Trouver un soutien financier et un soutien (pour les particuliers et les institutions)
• Diriger en temps de crise
• Préparation aux fermetures ou aux fermetures
• Se préparer à rouvrir
• Examen du personnel et des politiques administratives
• Rester connecté avec votre public
SE PRÉPARER A ROUVRIR L’ American Alliance of Museums recommande que les musées établissent des plans flexibles de réouverture qui sont régulièrement examinés et affinés en fonction des dernières connaissances scientifiques.(Voir le document, ici).
♥Téléchargez le guide de ressources d’AAM sur les réouvertures de musées De très nombreuses ressources additionnelles figurent aussi sur ce site ! Ressources additionnelles, pour mieux rouvrir votre établissement ; ici et .
• Cliquez ici pour voir des exemples de plans de réouverture
• Partagez les plans et les histoires de réouverture de votre musée!
Élaborer un calendrier progressif  etu ne approche graduelle permet à votre musée de prioriser la santé et la sécurité tout en prenant des mesures progressives pour restaurer les opérations régulières. Il offre également une flexibilité pour le suivi régulier et la révision de votre plan.
Conclusion
DES MUSÉES FERMERONT …Déjà très souvent sous-financés dans de très nombreux pays, souligne l’ICOM, les musées fermés aujourd’hui risquent de l’être définitivement demain. En Italie, le secteur culturel , aussi important que le nôtre, devrait perdre 3 milliards d’euros au cours du prochain semestre ; en Espagne, 980 millions d’euros rien qu’en avril. L’American Alliance of Museums (AAM) estime qu’un tiers des musées aux États-Unis ne rouvriront pas. 
POUR GARDER LE MORAL : LA RÉSILIENCE EN SEPT ÉTAPES, en commençant par vos cercles proches, à voir ICI ♥    Ou allez visiter en ligne Le musée néozélandais Te Papa a créé la page « Little Page of Calm » sur son site pour proposer à son public du contenu favorisant le bien-être: https://www.tepapa.govt.nz/discover-collections/read-watch-play/little-page-calm
Et ce conseil : PRIVILÉGIEZ CE QUE VOUS RÉUSSISSEZ LE MIEUX et cherchez de nouvelles façons de le faire, essayez de nouvelles actions, revisitez les modes de travail traditionnels!

MES PHOTOS
– musées de sciences de Boston Par Markus Poessel sur Wikipédia anglais, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6668819
– Escalier Bramanter au Musées du Vatican escalier en colimaçon double conçu par Giuseppe Momo, sculpté par Antonio Maraini et réalisé par la fonderie artistique Ferdinando Marinelli pour les musées du Vatican 1932. 11 avril 2012, 12:40:39 Auteur© ColinWikimedia Commons / CC BY-SA 3.0
• Le musée néozélandais Te Papa a créé la page « Little Page of Calm » sur son site pour proposer à son public du contenu favorisant le bien-être. https://www.tepapa.govt.nz/discover-collections/read-watch-play/little-page-calm

– Musée Guggenheim Bilbao.  14 janvier 2000- Photographie prise par Mykreeve
– Opération #CetÉtéJeVisiteLaFrance , un hashtag pour sauver le patrimoine- En raison du confinement, certains sites touristiques sont en difficulté. Une campagne a été lancée sur les réseaux sociaux portée par le Collectif Patrimoine 2.0. L’objectif est de favoriser et promouvoir le tourisme local et responsable. Plus que jamais, les artisans, les guides conférenciers et tous les autres métiers qui travaillent pour et avec le patrimoine ont besoin de vous ! #CetÉtéJeVisiteLaFrance .


KEN LE TOURISTE PARFAIT   était en Nouvelle Zélande sur la Little Page of Calm.  Il réfléchissait à ses projets, entre deux visioconférences et trois bains dans sa jolie piscine de L.A…Il faisait un temps magnifique, il était moins fatigué  car ses trois tours du monde par mois le harassaient bien souvent.Sa Barbie Chérie, “sur de talons de 12″ (disait-elle en français…), lui apportait  son apéro. Pourquoi faudrait-il qu’il raconte, plus tard, qu’il avait beaucoup souffert?