Penser le musée ”d’après”!

Aujourd’hui, je vous présente quelques les bonnes idées qui fleurissent depuis quelques semaines pour « repenser le musée » , c’est à dire  la place que les musées peuvent/doivent prendre dans la reconstruction post-covid pour y porter des valeurs de partage de la connaissance, de solidarité, de proximité, de soutenabilité.                                                                                                                                                                                                                    – De toute évidence, les professionnels français mais aussi du monde entier veulent changer beaucoup de choses, mais veulent aussi d’autres avis : partenaires et visiteurs seront sollicités pour reconstruire ce musée de demain !
J’ai donc pensé à vous, chers lecteurs, étudiants ou professionnels, amoureux de musées ou de experts en numérique ou en Tourisme : comment changer les musées, après ces longs mois de fermeture ? Quelles nouvelles idées pour le musée de l’après-crise, selon vous ? Je vous résume le beau compte-rendu de l’ICOM en pdf (90pages):  « Et maintenant, reconstruire… Penser le musée “d’après

I- LE MUSÉE NE POURRA PLUS ÊTRE COMME AVANT ?
-Quel rôle pour les musées, dans le monde de demain ? « Quels musées nous apprêtons-nous à rouvrir et quelle place la culture, dont les musées sont le symbole, prendra-t-elle dans la société déconfinée ? » Hélas, quelques musées fermeront, n’ayant pas pu, faute de fréquentation, résister au choc économique sans les revenus habituels (mécénat, billetteries, boutiques, librairies). C’est le cas pour quelques musées des pays où la culture a très peu de subventions publiques (USA, Royaume –Uni, Pays du Nord de l’Europe, Australie…) ou de musées privé. La chute des revenus des musées du monde atteint 75 à 80 %, comme nous l’avons déjà indiqué dans ce petit blog pour les musées américains .
Ce qu’il faut garder  des musées d’aujourd’hui! : les missions du musée semblent pour tous inamovibles car utiles, et les professionnels entendent privilégier leurs liens avec la société. Très vexés par la décision française de les fermer au motif qu’ils n’étaient pas « essentiel » », les musées ont protesté en se revendiquant comme des « acteurs-clés du lien social »,et leur rôle de conservateurs de l’histoire, des œuvres d’art ou d’histoire naturelle est extrêmement utile à la mémoire de toute nation. Tout comme leur appui aux artistes et à la création (musées de design ou d’art contemporain…) et leurs partenariats avec les relais des jeunes (Education nationale ou autres). Leur rôle de transmission, de médiation culturelle et d’éducation est important!
II-  L’ÉCORESPONSABILITÉ, avec RÉVEIL CULTURE, nom d’un jeune collectif d’étudiants qui travaille à rassembler les professionnels de la culture sur la transition écologique contre les risques sanitaires et climatiques, migratoires, alimentaires à venir. Dans un monde où les pratiques vertueuses pour protéger l’environnement et éviter à notre planète de s’enflammer, certaines pratiques ne seront plus souhaitables : limiter le réchauffement à 2°C, d’ici 2100 est aussi l’objectif des professionnels de la culture.
Le Manifeste pour un Réveil écologique de la culture, en ligne le 27 janvier. Extraits : » La culture et les loisirs sont la troisième cause de mobilité des français et la moitié des 87 millions de touristes internationaux que nous accueillons. Un festival qui sert 50 000 repas avec de la viande a la même empreinte carbone que 100 français en une année. Et pourtant la question environnementale est absente des budgets (écologie, énergie, climat). Il est temps de changer ! Mutualiser les moyens, réduire le temps de préparation des expositions, amorcer une sobriété numérique, nourrir autrement nos équipes, éco-concevoir les œuvres et réinventer nos modes de diffusion : rendez-vous le 15 février prochain pour imaginer la culture de demain! Retrouvez le Manifeste , pétition au ministère de la Culture, ICI! 

III- DIMINUER le nombre d’EXPOSITIONS TEMPORAIRES qui consomment des budget considérables (Transports/assurances), avec des œuvres que l’on va chercher au bout du monde par avion (une œuvre par avion si c’est un Picasso ou un Rembrandt…) , œuvres accompagnées dans leurs voyages de personnels techniques et des conservateurs, restaurateurs, administrateurs ou directeurs de musées. « Il n’y a pas de recette miracle. Il y a sans doute quelques idées clefs. La première est qu’un musée doit raconter une histoire. Cela se traduit par l’opposition régulièrement faite entre expositions temporaires et expositions permanentes, les secondes consommant l’essentiel des moyens des musées et attirant les fréquentations les plus considérables. » Hervé Barbaret –
IV- LE NUMÉRIQUE ET DE NOUVEAUX PUBLICS , que les réseaux sociaux mobilisent les visiteurs sur tous les sujets, et en particulier l’offre muséale, œuvres ou objets de collections complètes qui défilent sur nos portables, , « Au point que certains s’interrogent sur le retour des visiteurs dans des salles qu’ils ont pris l’habitude de fréquenter depuis leurs canapés ».
La fréquentation des musées  a été paralysée par les confinements et mesures sanitaires ou interdictions d’ouvrir, depuis un an, avec des résultats catastrophiques : – 82 % de visiteurs pour Versailles,- 77 % à Orsay, 72 % pour le Centre Pompidou, – 60 % au Grand Palais, – 66 % au château de Fontainebleau… – 54 % pour les musées de la Ville de Paris.

  • Par contre les filières du  Numérique ont  accompli des merveilles ! Des stratégies digitales ont vu le jour, pour mieux communiquer avec les publics – coucou, Cyril Leclerc! –  et les publics sont venus en ligne! ⇒Collections en ligne, expositions virtuelles, ambassadeurs, conférences ZOOM, blogueurs, collections en 3D, en HD, gaming, Visite virtuelles 3D, jeux en ligne, podcasts, réseaux sociaux, tutos, vente aux enchères en ligne… Les résultats sont au rendez-vous, selon le Quotidien de l’art : 22 000 écoutes de podcast (Musées de la Ville de Paris) ; 100 000 visites virtuelles cumulées des expositions ; 2,5 millions de téléchargements d’images d’œuvres en haute définition ; + 250 % de vues sur les chaînes YouTube et Dailymotion… Les vidéos du Centre Pompidou en 2020 ont eu plus de 3 millions de vues, + 500 % d’abonnés sur YouTube. Au Grand Palais, la visite virtuelle de l’exposition « Pompéi » a comblé 1,3 million de personnes. Le site du Louvre cumule 21 millions de visites » « Les musées fermés partent à la chasse de nouveaux publics », dit l’excellent article du 25 janvier de Sarah Hugonenq (Le Quotidien de l’art), article à lire ICI .
    V- MOINS DE DÉPENSE, MOINS DE PUBLIC : de MEILLEURS MUSÉES ?
    Quel musée sommes-nous en train de reconstruire ? Ce modèle de circulation intensive d’œuvres ou d’ expositions et le renouvellement permanent des expositions temporaires est considéré comme un modèle « productiviste »qui a sans doute atteint ses limites :voyages en avion et empreinte carbone et coûts importants ne sont plus souhaitables.
  • -Dans Le Journal des Arts, Jean-Christophe Castelain a fait des propositions pour réinventer le musée. dont celle de renouveler périodiquement et en profondeur l’accrochage des collections
  • Revoir les modèles économiques : François Quéré, directeur du développement des publics et de la communication chez Universciences considère que les publics sont déjà disposés à payer pour un contenu numérique comme un podcast.
  •  la place que les musées peuvent / doivent prendre pour porter des valeurs de partage de la connaissance, de solidarité, de proximité, de soutenabilité. A nous, professionnels de musées, de dessiner et proposer cette place des musées.( https://icom.museum/fr/nos-actions/role-social-des-musees/developpement-durable-et-local/)

VI- ASSOCIER LES PUBLICS A LA RÉFLEXION et aux Démarche de Demain !

Voilà la vraie question et ce pourquoi je voulais vous prévenir si vous voulez participer. Une vraie bonne nouvelle, cette question, car depuis les fameux éco-musées, qui profitaient des compétences des habitants pour avancer, on a peu vu les musées s’engager vraiment sur un travail collaboratif, participatif. Redonner la parole aux publics, comme le fait le directeur des musées métropolitains de Rouen Normandie, Sylvain Amic, est vraiment intéressant car les défis sont nombreux :
Comment associer le public sans démagogie ? Entre Musée et habitants, comment recréer du lien ?                         – Comment inclure dans le travail des musée la notion de « Communs » à partager ?
Comment poursuivre les régénérations qui avaient commencé avant le COVID : la question du genre et de la diversité dans les musées (collections , expositions..équipes des musées et directions) ; la question de la restitution des oeuvres d’art prises à nos anciennes colonies (Cf. Le rapport Sarr-Savoy et ses recommandations sur les restitutions des biens culturels de l’époque coloniale provenant d’Afrique subsaharienne)?
Comment éviter le danger du repli local : Francoise Benahmou, notre grande économiste de la culture, Professeur des universités et membre du Cercle des économistes, évoque aussi le danger du « repli sur le local ». (A voir ICI, page 38) :
« Le terme « local » est séduisant, mais il faut prendre garde au repli national, voire nationaliste, qu’il peut impliquer. Ce qui fait la force de la culture, c’est aussi la capacité d’accueil. […]Le local, cela signifie aussi des retombées économiques plus circonscrites, moins générales, car, comme on le sait, plus le visiteur vient de loin, plus il dépense. On évoque de même un repli sur du « plus modeste », moins coûteux et plus vertueux pour l’environnement. Mais si l’on s’engage dans cette voie, il faut être attentif à ne pas dégrader la qualité, la circulation des œuvres, la variété de l’offre muséale. Les musées doivent relever des défis sans précédents à partir des nouvelles attentes des publics, de la promotion de la diversité, du changement climatique, du développement durable, de la protection du patrimoine. La crise sanitaire rend plus complexe encore ce qui l’était déjà. »

Claude Monet Etretat

POUR EN SAVOIR PLUS /
1- Les musées français fermés à la chasse de nouveaux publics Par Sarah Hugounenq dans le  Quotidien de l’art- Édition N°2092 – 25 janvier 2021 2- ICOM, LE RAPPORT Et maintenant… Reconstruire. Penser le musée ”d’après” PDF
Programme complet de la journée de réflexion du 25 septembre 2020
3-La présentation du Rapport de cette journée,    ICI.
– CHIFFRES MONDIAUX du Rapport : « Près de 95 % des musées au monde ont dû fermer leurs portes. Des milliers de professionnels ont été licenciés ou mis au chômage technique et les consultants indépendants, en grande partie des jeunes compétents et motivés, sont les plus vulnérables. Plus alarmant encore, 13 % des directeurs ont déclaré que leur institution pourrait ne pas survivre au confinement et fermer définitivement (page 23 du  pdf) Globalement, avec des différences régionales, au moins 85,3 % des musées dans le monde ont fermé leurs portes à cause de la pandémie. En fonction du stade d’évolution de la crise, ce pourcentage a été moins fort en Asie, Afrique et dans les pays arabes. S’agissant des personnels, 82 % des établissements ont déclaré que 75 % d’entre eux ne travaillaient pas au musée au moment de l’enquête. Dans 13 % des cas, en raison du confinement, les employés avaient été mis au chômage partiel et dans 6 % des cas licenciés, ou non renouvelés pour ceux qui étaient sous contrat »
4-  ICOM France Le comité national français d’ICOM – ICOM France –rassemble plus de 5300 membres institutionnels et individuels venant de toutes les disciplines : beaux-arts, sciences et techniques, histoire naturelle, écomusées ou musées de société. Les musées rapprochent les cultures et les générations, nourrissent les émotions et le plaisir d’apprendre. Ils doivent aussi repérer, ce qui demain, fera trace de notre culture d’aujourd’hui. ICOM France est résolument au service de ses membres pour accomplir ces missions et les accompagne dans l’exercice de leurs métiers. ICOM France 13 rue Molière – 75001 Paris – Tel. : 01 42 61 32 02 icomfrance@wanadoo.fr – www.icom-musees.fr

AUTRES SOURCES : Revues internationales d’art , interviews, Revue ICOM Suisse, Art News, beaux-Arts Magazine, Le Journal des Arts, etc…Et, pour la France,   l’ICOM (Conseil International des musées , le réseau des musées du monde créé en 1946,  qui compte 50 000 membres aujourd’hui répartis dans 135 pays, dont la France. ICOM France a donc fait en septembre dernier une première séance professionnelle de réflexion (25 septembre de 9h à 13h ! “Et maintenant, reconstruire… Penser le musée d’après”, la matinée du 25 septembre fut consacrée dont voici le pdf de compte-rendu, très clair.


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KEN LE TOURISTE PARFAIT   était un peu inquiet… En télé-travail depuis ses mois, Ken prenait souvent un petit café au bord de sa piscine intérieure de leur villa de de Los Angeles. Il entendit des rires près du bar  et se rapprocha,  et là, sa tasse lui tomba des mains! Il  se figea comme une statue : devant lui, Barbie Chérie et son amie, habillées de rouge, chantaient …l’Internationale à tue-tête! « Voilà, pensa-t-il, les désordres de ce fichu virus : les femmes deviennent folles…Dès qu’il fut parti les filles se regardèrent  « On lui dit ou pas? » En fait elles étaient était devenues de vraies FFM,  Fans frustrées de Musées, et allaient manifester ce jour devant celui d’art, fermé…Cette chanson était parfaite, et elles espéraient que les flics seraient chous…    

NOS PHOTOS
— Paul Gauguin — Nave nave mahana-Œuvre de 1896- appartenant au musée des Beaux-Arts de Lyon – Avec l’aimable autorisation du musée des Beaux-Arts de Lyon Hauteur : 95 cm ; Largeur : 130 cm
– Domaine public
– Claude Monet, Mer agitée à Étretat (1883). Domaine public : 100 cm ; X 81 cm

 

Tiers-Lieux et Tourisme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I- PRÉSENTATION, ou comment est né une idée géniale : marier le Tourisme et les Tiers-Lieux!
Le “Petit Précis Tiers-Lieux et Tourisme” , que je vous résumerai aujourd’hui, est un petit guide en ligne , en open source, qui est le résultat d’un accompagnement de 18 tiers-lieux par la MONA ,réseau des offices de tourisme de la Nouvelle-Aquitaine.  Pour compléter le billet de la semaine dernière,  qui  définissait  les Tiers-lieux et leur pluridisciplinarité en milieu rural, rien de mieux que ce travail commun entre la MONA et la Coopérative des tiers-lieux qui  ont travaillé ensemble d’avril à octobre 2020 et produit cet excellent petit guide du « Comment travailler ensemble? « pour le Tourisme et la Culture. (Ci dessus, détail de la belle couverture de la Revue Espaces, 2016, réf. en annexe).

Produit par La MONA et la Coopérative Tiers-Lieux, le Précis vous présente les documents supports pour vous aiguiller pas à pas dans la création d’une offre touristique dans votre tiers-lieu en coopération avec votre office de tourisme. Et la MONA a aussi un onglet spécial sur son site, dédié aux tiers-lieux, où l’on peut dialoguer en permanence, Wahou !

⇒ LE LIEN DU PRÉCIS TOURISME et TIERS LIEUX  (complet)  est ICI!

II- LE RAPROCHEMENT DES ACTEURS 
1- La MONA et la Coopérative Tiers-Lieux travaillent le sujet depuis 2015 et, en dialoguant souvent, se sont trouvés beaucoup de points communs, comme, par exemple :
l’accueil de visiteurs et de travailleurs nomades,
– l’accompagnement et la fédération des acteurs locaux,
– les modes de gouvernance
Et sans doute l’idée de régénérer les sites d’accueil et leurs missions. Pour la culture, les Tiers Lieux régénèrent les contenus, car ils mixent le découpage classique de la culture (théâtre/Ciné/Musées/Musique, etc..) avec le travail, la vie quotidienne ou d’autres activités, comme dans la vraie vie. Pour le tourisme, il me semble que régénérer l’offre et ne pas laisser des compétences et talents à l’écart à dû aussi guider les acteurs de la MONA, organisme qui a toujours été très inventif et a toujours cherché à innover en proposant des offres de très grande qualité et en développant précocement une stratégie numérique.

2- Des rencontres entre Tourisme et Culture !
« Régulièrement, nous organisons des rencontres entre les membres de nos réseaux respectifs afin de comprendre la mission et la démarche de chacun, de favoriser l’interconnaissance, d’échanger sur les pratiques et travailler ensemble sur l’animation de réseaux locaux : acteurs économiques, institutionnels, visiteurs, habitants ». Cette rencontre est extrêmement bien organisée, et cela est encore rare, en France, au niveau local ou national,  voilà pourquoi nous avions envie aussi de faire ce billet !

3- Chercher ce qui peut nous rapprocher plutôt que ce qui divise !
« Parallèlement, nous constatons qu’il existe de nombreuses relations entre les tiers-lieux et les acteurs touristiques locaux. Dans le cadre de la « Photographie des tiers-lieux » réalisée par la Coopérative Tiers-Lieux en 2016, 32% des tiers-lieux déclarent recevoir des touristes ou vacanciers et 56% accueillent des travailleurs nomades. Ainsi, une dizaine de tiers-lieux développe des partenariats avec les offices de tourisme de leurs communes ou agglomérations. Majoritairement, les projets sont orientés tourisme d’affaires, mais pas seulement. Côté offices de tourisme, les nouveaux modes de consommation et la configuration des organisations imposent de se poser les bonnes questions : quelle stratégie d’accueil, quel accompagnement pour les acteurs touristiques du territoire, quel mode d’organisation ? »
4- Les points communs commencent par le fait que l’on travaille sur le même territoire, que l’on a envie d’ne faire le meilleur récit possible pour les visiteurs de passage, ou de partager ses bons-plans !
Activer les complémentarités des professions créée aussi une belle puissance et de quoi faire des projets durables : la relation et la connaissance du territoire, cette façon de raconter le local, est une démarche partagée. L’ancienne appellation « Syndicats d’initiative » des Offices de Tourisme rencontre la gestion « collective » des Tiers lieux qui sont des coopératives. On parle bien le même langage, pour créer ensemble de nouvelles « dynamiques citoyennes portées par les tiers-lieux et les offices de tourisme.”

II- PLAN DE L’OUVRAGE
SOMMAIRE
• Présentation succincte du Précis (p2)
• Tiers-lieux et tourisme (p3)
• Les 5 bonnes raisons (p4)
• A propos de la Coopérative Tiers-Lieux (p6)
• Charte du tourisme dans les tiers-lieux (p8)
• Les différentes étapes de la mise en place d’une offre touristique (P10) et dessin  ci-dessous
1. Analyser mon contexte (p11)
2. Concevoir mon produit (p13)
3. Définir mes habitant.e.s cibles (p14)
4. Définir le modèle économique et commercialiser mon produit (p18)
5. Promouvoir mon produit (p23)
6. Analyser le cycle de vie de mon produit (p24)
• Organisation institutionnelle du tourisme (p25) •
Photo ci-dessous:  : Petit ramdam des tiers-lieux & des offices de tourisme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                       III- DES PROJETS EN COMMUN !
Office de tourisme et tiers-lieu peuvent être amenés à co-construire des projets dont les valeurs et les intérêts sont communs.
Dans le cadre de la « Photographie des tiers-lieux » https://coop.tierslieux.net/wp-content/uploads/2017/04/Infographies-tiers-lieux-Nouvelle-Aquitaine-2016.pdf réalisée par la Coopérative en 2018, 32% des tiers-lieux déclaraient recevoir des touristes ou vacanciers et 56% accueillaient des travailleurs nomades. Ainsi, une dizaine de tiers-lieux développait des partenariats avec les offices de tourisme de leurs communes ou agglomérations. Majoritairement, les projets sont orientés tourisme d’affaires, mais pas seulement.
De nombreuses idées ont émergé entre les tiers lieux et la Mona et le Précis en donne de bons exemples : développer le tourisme de proximité en imaginant de nouvelles expériences de (re)découverte de son propre territoire (Balades en pleine nature, découverte d’un savoir-faire (argile, bois…)etc.. Ou visites de la région accompagnées par des « raconteurs de pays »/greeters en complément d’offres de visites déjà proposées sur le territoire…Complément du tourisme d’affaire (  Découvertes et de rencontres proposées autour de la nature, de la faune, de la flore, du patrimoine local…. Mais aussi la création d’un « tourisme itinérant au travers d’un festival ou le développement du tourisme social avec des cartes ambassadeurs et des tarifs préférentiels pour la population locale… Le partenariat incite à développer un Tourisme à visées conviviale, éducative et professionnelle, celui qui donne du sens à la visite pout des individus, des familles ou un tourisme entre amis.

UNE CHARTE pour l’alliance TOURISME et TIERS LIEUX !
Cette charte est un cadre commun pour tous les tiers-lieux, qui peuvent l’adapter à leurs objectifs, et territoires et partenaires locaux. Retenons dans  les grandes lignes, fédératrices :                                                                 – Les offres touristiques prennent en compte les aspirations, rythmes et dispositions des habitants.                       – « Lieu d’accueil, d’information et d’orientation, de valorisation et de transmission, le tiers-lieu propose un tourisme de proximité pour un développement touristique territorial 4 saisons ».                                                                                                  – Il contribue aussi à la transformation sociale, peut « inspirer, faire bouger les lignes » .                                                  –  Les tiers-lieux et les offices de tourisme se nourrissent mutuellement, et se renforcent dans cette coopération.
– Les tiers-lieux ne se substituent en aucun cas aux offices de tourisme, qui ont des missions précises et légitimes mais coopèrent avec eux et peuvent partager des projets communs et des ressources

L’équipe de la Coopérative des tiers-lieux en Nouvelle Aquitaine

POUR EN SAVOIR PLUS !LE PETIT PRÉCIS TOURISME ET TIERS LIEUX : en accès libre sur ce   lien, à nouveau, ICI  ou encore .
⇒CONTACTS avec le tiers-lieu Coopérative Tiers-Lieux 29 chemin Richelieu 33270 Floirac tierslieux.net facebook.com/tierslieux twitter.com/tierslieux
CONTACTS à la MONA :  Mona 60-64 rue Joseph Abria 33000 Bordeaux 05 57 57 03 88 mona@monatourisme.fr Accompagnement technique réalisé par Fabien Raimbaud 06 30 35 35 28 fabien.raimbaud@monatourisme.fr Hélène Nermord 06 10 36 41 11 helene.nermord@monatourisme.fr
LES PARTENAIRES DU PROJET / Le  Projet est soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Union Européenne dans le cadre du « Programme Opérationnel FEDER / FSE 2014-2020 »
OÙ SONT LES TIERS-LIEUX en région Nouvelle Aquitaine? photo ci-dessus,   et  retrouvez les tiers-lieux  sur le lien de la coopérative des Tiers- lieux : https://coop.tierslieux.net/ Carte : https://coop.tierslieux.net/le-reseau/carte/
RÉSEAUX SOCIAUX Visitez aussi l’excellent compte sur Facebook :Tiers Lieux Libres et Open Source Francophones https://www.facebook.com/groups/tilios/
ET LES TIERS LIEUX EN VILLE? Un excellent article sur les Tiers lieux en Ville, pour en savoir plus, et tous nos liens ici sur le billet de la semaine dernière, : les tiers lieux à la campagne
NOS PHOTOS photo Revue Espaces ? UN article de  Chloe Rivolet  !
https://www.monatourisme.fr/ et                                                                                                                                                                        Ci-dessous : le nuage des Tiers-Lieux  : http://tierslieunomade.net/territoire/recherche-action/2018/04/les-tiers-lieux-espaces-demergence-et-de-creativite/ – Un article rédigé par Christine Balaï, dans le cadre de l’étude réalisée par le Laboratoire LISE du CNAM pour la ville de Paris, « Pratiques culturelles à l’horizon 2030 », 2012.

 

 

 

 

 

 

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KEN LE TOURISTE PARFAIT   attendait sa Chérie, Barbie, qui revenait de Washington, où elle avait fait un saut avec des copines.  Ken  avait décidé de leur offrir ce voyage  parce qu’elles supportaient mal de ne plus prendre l’avion pour aller faire du shopping à Paris. Barbie arriva dans leur salon au bord de la piscine en criant de joie « Viens vite, Joe, que je te présente Ken!  » et  elle présenta son invité : « Voilà mon nouveau Bibi! », dit-elle en parlant de J. Biden qui venait juste d’être élu Président et avait tenu à accompagner Barbie jusque chez elle, à Los Angeles. « Hum…Hum… », pensa Ken.

Des tiers-lieux à la campagne !

Cette semaine, partons la campagne, pour un grand bol d’air ! Nous apprendrons à y créer un tiers-lieu, avec un Guide pratique ; et nous y rencontrerons un nouveau métier : le Garde champêtre culturel. Cette semaine, j’avais trouvé d’autres nouvelles à vous raconter sur ce petit blog : Cannes qui annonçait sa candidature pour devenir Capitale française de la culture.  Et à Abbeville, 92 artistes avaient investi un immeuble avant sa démolition. Un fait absolument remarquable : chaque jour apporte une part de surprise culturelle, en France. Mais aujourd’hui, ce sera  Nature, Culture et Tous au Vert!  (En haut:  Paysage italien avec pins parasols, Hendrik Voogd, 1807 huile sur toile, h 101,5 cm × l 138,5 cm).
I- LES TIERS LIEUX à la campagne ! Les tiers lieux sont un peu comme les anciennes friches des années 70 : Chaque « tiers-lieu »a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, mais tous favorisent la créativité, l’initiative et le partage et un gout pour le « vivre libre et travailler ou créer ensemble », à partir d’initiatives locales publiques ou privées, venant de différents univers .
1- DÉFINITION DES TIERS –LIEUX : ce sont des espaces culturels et créatifs, mais aussi des lieux de travail partagé (coworking ») ou d’ateliers partagés, de fablab (laboratoire de fabrication) et peuvent aussi accueillir des services hybrides : des salles de réunions, jardins partagés, boutiques, cafés, épiceries ; ou des ressourceries, des espaces de médiation culturelle et bien d’autres, dit l’un de leurs sites, La Coopérative Tiers lieux.

2- « C’est la ville idéale !», disait une participante lors de la préfiguration du un tiers –lieu à Arles . En fait, la densité des projets assure à ces lieux culturels ou créatifs un vivier de compétences et de talents qui pourront se croiser. Des « communautés se forment et se rassemblent, des réseaux se tissent et grandissent autour des usages qu’en font les individus qui les animent, occupent et visitent. »

3- Les Tiers lieux ont un site Internet bien fait, , avec de belles ressources, tel ce Movilab, encyclopédie libre et vivante des Tiers Lieux (plus 8000 pages de Ressources sur l’univers des Tiers-lieux, à explorer ici!

II- UN GUIDE POUR CRÉER UN TIERS-LIEU À LA CAMPAGNE !
Ce guide vient de paraitre, gratuit et libre d’accès, et voici le pdf complet. Il est très pragmatique, et très méthodique et il fait a synthèse d’u travail très collectif , depuis trois ans.
1- L’objectif était de capitaliser autour des bonnes pratiques de 25 expérimentations en milieu rural ayant déjà eu lieu, accompagnées par Familles Rurales sur 12 départements, 4 régions et d’autres expériences locales au MRJC et à la Croix Rouge. Familles Rurales avait réuni en janvier 2018 des acteurs d’horizons variés (La Ruche, MRJC, Croix Rouge française, CNAF, MSA, AMF, AdCF, RTES, Nouvelles ruralités, Régions Grand Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire…) intéressés par le phénomène des tiers-lieux, les territoires, la ruralité et l’innovation.Puis un l’appel à projets fut lancé « Mobilisation collective pour le développement rural » dans le cadre du Réseau Rural français (Financements européens du FEADER, du ministère de l’Agriculture, du et le CGET (devenu ANCT) qui a permis de lancer le projet Port@il ) et une étude d’impact fut réalisée en 2019. Tout cela très bien décrit dans le guide.
2- Voici  les 10 bonnes pratiques pour générer une démarche tiers-lieu en milieu rural (Page 19) comprend quelques repères pour conduire la démarche : Quelques repères méthodologiques pour conduire 
1. Comprendre et s’inspirer
2. Tester et faire l’expérience
3. Regarder et écouter
4. Trouver des complices
5. Tisser les liens 6. Fédérer : s’organiser et fonctionner
7. Se donner un cap commun
8. Héberger le projet
9. Créer de la valeur
10. Animer
https://www.avise.org/sites/default/files/atoms/files/20201217/guide_portil_methodo_tierslieux-ruraux.pdf
2- Résumons ce guide en vous donnant la vision, la mission et les objectifs d’un « tiers lieu en milieu rural :
Vision : Pour un milieu rural plus dynamique, coopératif et innovant où chacun pourra, individuellement ou en famille, devenir acteur de son territoire au travers de projets personnels, professionnels ou collectifs
Mission : Offrir des lieux ouverts et fédérateurs afin de créer des liens et des solidarités entre les acteurs du territoire et répondre aux nouveaux défis : révolution numérique, organisation du travail, animation du territoire, cohésion sociale
♦Objectifs : Constituer et animer des communautés de confiance ; Proposer des espaces d’activité et de rencontre ; Mettre à disposition des équipements mutualisés ;Organiser des services, des animations et des événements ; Accompagner les personnes dans leurs projets ou leurs démarches Principes d’action Proximité et d’accessibilité à tous (partenaires, activités, publics, financements) Esprit d’engagement, d’initiative et d’entreprise ; Participation, responsabilité et valorisation des personnes ; Ecoute, confiance et convivialité ; Entraide, solidarité et intergénération ;Dialogue et coopération. Tout un programme !

III- LE GARDE-CHAMPÊTRE, CULTUREL, un nouveau métier pour demain ?

 » Les métiers de Demain », avec,  pourquoi pas,  ce Garde-Champêtre Culturel, qui veillerait sur les offres, les réactualiserait, apporterait de la poésie aux habitants?
– Différent d’un Garde-Champêtre chargé de mission de police, il créerait des actions artistiques, étudierait les comportements des habitants, et évaluerait l’attractivité culturelle au quotidien.
Nicolas Turon, l’a inventé sur Facebook cette semaine, sur Demain…Le tourisme. Voici quelques traits de ce futur métier, extraits du texte complet, à voir ici, sur Demain…Le Tourisme ! Merci, Nicolas, pour cete invention poétique et futuriste!

« J’aimerais inventer le métier de GARDE CHAMPÊTRE CULTUREL :.
Il devrait aussi créer une action artistique forte en lien avec les habitants, qui parvienne à mailler le territoire de tolérance et de solidarité, une action qui « distorde » les problématiques du réel pour les mettre en lumière de poésie.
Exemple : créer un tant de % de logements sociaux pour les oiseaux. 10% au moins des maisons de la ville / du village doivent accrocher sur leur façade / leur balcon / leur fenêtre une maison à oiseaux qui ressemble à la leur en mini.
> Ça met en jeu la notion d' »habiter » qui est la plus universelle et la plus partagée par l’humanité.
> Ça pose des marqueurs de temps affectifs et artistiques.
> Ça induit un partage des matériaux, des outils et des savoirs faire.
Le GARDE CHAMPÊTRE CULTUREL aurait comme obligation de se déplacer à pieds, et de prendre le temps.
Il serait capable d’accueillir les artistes de passages, de grands chemins.
Chaque année, il aurait le devoir de se former à une nouvelle discipline (le chant, la marionnette, la menuiserie, l’art de la confiture, l’apiculture) ; de rencontrer ses collègues.
Après quelques années, il changerait d’endroit.
Il serait le complice malicieux de la population, lointain descendant du troubadour et du bouffon, payé par l’état pour ça. »

CONCLUSION
Sur ce petit blog, nous cherchons des pistes nouvelles, celles qui correspondent à des évolutions des comportements. Toutes ces nouvelles attitudes peuvent servir de repères, du moins nous apprennent à explorer de nouveaux mondes habitables en communs , comme disait Silvère Mercier, et  » injecter de l’inattendu dans l’action publique ». (A Lire : Six manières d’injecter de inattendu dans l’action publique )

C’est peut-être dans ces rapprochements entre habitants, ou entre nature et habitants, habitants et touristes, et en effaçant les frontières entre culture et vie quotidienne, que pourrait naître le futur du tourisme culturel, après la crise ? A suivre!

IV- POUR EN SAVOIR PLUS
♦Poursuivre la création des Tiers Lieux les Communs de la connaissance, en vous abonnant à Symbioses- citoyennes, le nouveau blog de Silvère Mercier , Chargé des programmes d’incubation d’actions publiques de la Métropole Européenne de Lille (MEL)Hauts-de-France, France. Sylvère Mercier est un grand expert de l’urbanisme transitoire pour la mobilité ,de l’innovation ouverte mais aussi du Management de projets .Relire aussi « Médiation Numérique des savoirs » livre, gratuit car mis à disposition sous les termes de la licence Creative Commons CC BY-SA (Photo ci-contre)
♦Et suivre, si le cœur vous en dit,  sur le groupe Facebook « Gouvernance contributive  ou  le collectif des Communs francophones.
♦La Photo du haut : Paysage italien avec pins parasols, Hendrik Voogd, 1807- huile sur toile, h 101,5 cm × l 138,5 cm Plus de détails – Voogd était connu sous le nom de «Claude hollandais», du nom du peintre français Claude Lorrain, célèbre pour ses paysages historiques baignés de lumière dorée. Voogd a peint les jardins de la Villa Borghèse à Rome en fin d’après-midi. (Tableau conservé et exposé  au Rijksmuseum d’Amsterdam).

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KEN LE TOURISTE PARFAIT voyait que le monde changeait, autour de lui, et il n’avait pas toujours les clefs pour décrypter ces mutations. Mais il était ravi de ce moment de grand calme, sans Tourisme et sans Culture, qui avait permis de remettre les pendules à l’heure sans ces mille barrières et freins habituels qui empêchaient, coûte que coûte, les nouvelles idées de passer.