Tiers-lieux et Tourisme, un séminaire éblouissant !

Cette semaine avait lieu, dans la Brie, à l’est du bassin parisien, un formidable séminaire avec les participants d’une démarche citoyenne qui est portée par un collectif de bonnes volontés locales, Brie’Nov. Les voici en train de profiter d’une guinguette locale, dessinés et peints par Renoir en 1881
Merci à mon amie Florence Bruaux pour avoir si bien diffusé le fantastique programme du séminaire, qui pose les très bonnes questions, comme vous le verrez en fin de ce billet !
♦ Enfin Brie’Nov, qui organisait cette rencontre, est une assemblée d’acteurs de la société civile et de tous ceux qui ont envie d’agir pour améliorer leur quotidien d'” habitants de la Brie ” : des universitaires, entrepreneurs, élus, institutions animent aussi ce Collectif  qui est sur tous les fronts de la vie locale, et leur philosophie est claire :
«Partir des besoins exprimés localement et prendre le pari que l’innovation sociale et numérique est un moyen de développement global pouvant à la fois répondre à des problématiques de développement durable et proposer des pistes concrètes de solutions aux crises économique et sociétale». Et  avec une Fabrique des territoire, la “Fabrique 77“, c’est encore plus simple!

I- POURQUOI CETTE DÉMARCHE EST-ELLE RÉELLEMENT INNOVANTE ? Parce qu’elle est l’émanation des habitants ; elle peut écouter débattre et réconcilier des points de vue très divers, des désirs des locaux , et mixer les offres individuelles et propositions d’actions ou de  de moyens et décider  des agendas.
Ensuite, cette concertation entre habitants est devenue une « Fabrique de Territoire » familière, un lieu de débats ou sont recueillis les désirs des habitants pour modifier leur paysage social, économique et  culturel. S’y développent des bonnes pratiques et l’espoir de pouvoir  faire disparaitre les freins ou menaces sur des projets.
C’est ce qui m’a intéressée aujourd’hui, car si le tourisme s’appuie sur des professionnels compétents (Aménagement de leur territoire ; Accueil ; Ressources d’exemples innovants, dont les modèles économiques alternatifs comme l’ESS, l’économie sociale et solidaire.. ) ces professionnels n’ont pas toujours voix au chapitre de l’aménagement territorial!
♦En conclusion, et à mon avis, de tels collectifs pourraient se former un peu partout en France, car il n’y a pas que les élus qui peuvent réfléchir à l’avenir de leur territoires, avec leurs Services. Profiter des compétences de tous les autres citoyens devrait être, un peu partout, la norme, y compris sur le plan politique : aux dernières élections municipales, l’exemple du Printemps de Marseille, Collectif, « au plus près des habitants »  a su, bien mieux que chacun des partis « en solo »ne l’aurait fait, représenter la diversité des souhaits de changements des marseillais.
Brie’Nov : Le lien de la fabrique des territoires, c’est  ICI .

II- L’ÉQUIPE ! Une démarche citoyenne : Brie’Nov (Présentation) est donc un collectif bénévole composé de  tous ceux qui ont envie d’agir pour améliorer leur quotidien et celui des habitants. La plupart des membres fondateurs de Brie’Nov ont eu l’occasion de participer à des projets européens et on emmagasiné tout l’intérêt de ces collaborations multiculturelles et souvent joyeuses. Voir  l’équipe, avec les portraits et et compétences de chacun, ! (Ma photo à gauche: Florence Bruaux)
Ce réseau, né en 2012, a participé progressivement à un fabuleux réseau en perpétuelle expansion, qui a reçu de nombreuses récompenses pour sa façon de penser et d’aménager le territoire (« Design Ambassador ») collectivement.

♦ Ce qui anime les acteurs du réseau , en plus de ce «Partir des besoins exprimés localement et  de l’innovation” , c’est aussi de rapprocher tourisme et habitants et  mettre en œuvre de nouveaux modèles, plus souples mais sans ravager l’environnement. Par exemple en pariant sur les nouvelles formes, plus éco-compatibles,  du  Slow Tourism, de la workation et de la mobilité durable, dit Florence Bruaux.

 

III- TIERS LIEUX TOURISME ET LOISIRS :  un SÉMINAIRE et TOUT UN PROGRAMME !
Objectif : Réfléchir ensemble :
au tourisme de demain en ciblant les nouvelles attentes des touristes ;
• aux actions et aux initiatives des habitants au sein des tiers-lieux;
• aux interactions entre les acteurs du territoire et les tiers-lieux.
Evidemment, le Séminaire fut vite au complet, surtout avec les jauges actuelles, mais Florence Bruaux , nous tiendra au courant et je vous mets des liens de “contacts”.

Les réponses  apportées par les participants du séminaire  seront ensuite traduites en actions sur le terrain.

UN PROGRAMME EXTRAORDINAIRE !       Je pense que si toutes les intercommunalités, régions, départements et mêmes communes et Intercos organisaient un séminaire en reprenant les mêmes questions que celles du séminaire, nous aurions une grande diversité et de grandes possibilité de réactualiser notre tourisme en France et en Europe ! Cette diversité est introuvable dans les « stratégies nationales » qui manquent de connaissances sur l’innovation locale, ou ne peuvent prendre en   en compte les demandes des habitants, ou ne pourront s’adapter à quelques territoires affaiblis,  qui ont moins de ressources  que d’autres !

PROGRAMME
MARDI 18 MAI 9H – 12H : 2 tables rondes complémentaires
• 1. Les attentes des habitants vis-à-vis des tiers-lieux ;
• 2. Les habitants ambassadeurs et acteurs de leur territoire au sein des tiers-lieux.
JEUDI 20 MAI 14H00 En présence de : Daniel Nalis Maire de Guérard Bernard Carouge Maire de Crécy-la-Chapelle Eric Gobard Vice-président en charge du tourisme de la Communauté d’agglomération Coulommiers Pays de Brie : Présentation de la Fabrique de Territoire 77 par son Président Didier Galet Mot de bienvenue des élus suivi de la présentation touristique du territoire par Samuel Coquin, Directeur de l’Office du Tourisme Coulommiers Pays de Brie Présentation du tiers-lieu Ô Bout du Monde par Jean-François Bricout.

• 1. Quelles interactions entre les acteurs touristiques et producteurs locaux ?
• 2. Quelles interactions entre les acteurs touristiques et culturels ?
• 3. Les nouvelles attentes des touristes Synthèse des ateliers

CONCLUSIONTiers lieux, tourisme et loisirs, pour résumer  est donc une réflexion collaborative, en Seine et Marne, à l’initiative de la Fabrique de Territoire. Elle rassemble des professionnels du tourisme, des animateurs de tiers lieux et des habitants intéressés par la valorisation de leur territoire.
•  Cette réflexion n’aurait pu avoir lieu si la pandémie n’était passée par là. Elle rebat toutes les cartes de notre vie d’avant, notre rapport à la mobilité, au travail, à l’art de vivre, aux vacances… et donc à nos consommations du tourisme et des loisirs.
Il nous semblait pertinent d’y réfléchir ensemble, dit  Florence Bruaux, qui, avec son expertise et par conviction, a proposé  d’interroger de nouveaux concepts comme le slow tourisme, la workation, la mobilité durable, proximité…A “faire ensemble“! Bonne chance à Brie’Nov, et longue vie!

  • Les tiers –lieux, comme leurs ancêtres « les friches industrielles », expriment  les désirs et les pratiques des habitants. Les « locaux » y proposent des lieux d’accueil et d’échanges et savent, en principe, utiliser les compétences locales. La Culture y est très présente, la plupart du temps et sous toutes ses formes (Musique, théâtre, cinéma, vidéo, photos.. », des résidences d’artistes et activités culturelles à pratiquer.
  • Et enfin, ce que je trouve intéressant, c’est un croisement des publics, avec beaucoup d’habitants qui viennent y chercher d’autres ressources (librairies ou magasin de légumes bio ; cours de yoga ou garderie pour les plus petits…) . Ce croisement est plus rare dans les autres lieux de la culture (Musées, théâtres, bibliothèques ou cinémas…) qui  décident souvent dans l’entre-soi, et ont des visiteurs et amateurs dont les profils évoluent peu  car l’offre leur correspond.

    Où est la Brie? Pour mes amis du Canada! :-)))

    POUR EN SAVOIR PLUS
    Voici donc notre troisième voyage au pays des tiers-lieux, dans la Brie, et leur définition officielle sur le site de la Coopérative des Tiers-Lieux. après un billet où je les définissais () présentais des tiers- lieux à la campagne, le 14 janvier dernier, et le Petit précis des Tiers-lieux de la MONA en Aquitaine, qui aidé (Comment créer un Tiers-lieu à la campagne ?)) puis des exemples de Tiers-lieux et Tourisme, (21 janvier dernier )

  • CONTACTS :  COORDONNÉES : Mairie de Doue, 1 Bis Rue Champenois77510 Doue-BUREAU : 10 rue du général d’Harville 77510 Doue
  • CONTACTS POUR RECEVOIR LES NOUVELLES : Florence BRUAUX, Présidente de FB Synergies, membre de la Fabrique de Territoire: 06 86 70 71 55 Jean-François BRICOUT, Gérant du tiers-lieu Ô bout du Monde: 06 70 62 01 18
    • Marianne GAUTIER, Etudiante à l’IREST, stagiaire pour la Fabrique de Territoire : 07 81 53 32 82
  • Mes Illustrations  : Ambiance guinguette  de la belle toile du  “Déjeuner de Canotiers” d’ Auguste Renoir-1881actuellement à la Phillips Collections de Washington – Hauteur: 130 cm Largeur: 173 cm et                         – CARTE DE LA BRIE en France : image Domaine Public de l’ imagerie radar de la navette de la NASA;Source: (carte) Observatoire de la Terre de la NASA (modifié);Image originale sur Wikipedia: Image: France_radar_2.jpg par Sting.

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KEN LE TOURISTE PARFAIT cherchait la Brie, sur une carte de  la Californie! Barbie Chérie lui avait dit «Terre d’Innovation », alors, il n’avait même pas pensé à la France, un petit peu restée à l’époque de Versailles, selon lui.  BarBrie(!) était avec son amie Florence Bruaux qui était morte de rire « Mais Ken, nous vous attendons quand vous voulez, à Doue! », dit Florence  en reposant son cocktail. Ils plongèrent tous les trois dans la piscine, car l’été était déjà là…

 

Balades artistiques !


– Chemins de traverses, c’est un immense projet qui aura lieu très bientôt, du 30 mai au 17 octobre 2021! Ce sont des balades artistiques organisées par des artistes dans des paysages. Là, c’est autour de Nîmes, (Gard), à pied, mais aussi en vélo ou…en chaises longues !
A chaque étape des surprises vous attendent, avec des spectacles, des chansons, des danses : « La vie n’a pas dit son dernier mot » !, comme dit la Compagnie Mesdemoiselles, qui participe à ces chemins et vous donne le premier rendez-vous, dimanche.

  • J’ai choisi cette expérience, aujourd’hui, car je crois que toute offre culturelle devrait être accessible, renouvelée, dynamique, étonnante, et que nous avons là un parfait exemple d’une explosion des modèles anciens, hélas trop souvent incompréhensibles, ou ennuyeux, répétitifs.
    – Ensuite, l’un des objectifs de ce petit blog est de ne parler que des bonnes expériences, pour les faire connaitre et partager les pépites et les bonnes adresses !Merci immense à mon ami Laurent Kilani qui m’a fait rencontrer cette pépite, qui travaille en Occitanie dans les départements de l’Aude, du Tarn, de l’Hérault, du Gard et la Haute Garonne.
    – Enfin, parce que, à mon avis, les organisateurs, Eurek’Art Label de rue, pour les Chemins de traverses et pour Pierre Insolite – une découverte du patrimoine qui revisite les classiques-  frôlent la perfection extrême, qui seule peut garantir le succès d’une offre culturelle.
    Cette perfection d’une offre culturelle est rarissime, car elle exige de multiples qualités au cours des trois étapes de sa réalisation et de sa promotion, étapes et qualités de l’ingénierie culturelle, que je résumerais comme suit :
    – La recherche des meilleurs acteurs locaux (Artistes, élus, relais institutionnels ou en marge…), mais aussi des meilleurs sites, lieux, villes et villages d’accueil, ce qui suppose une vraie connaissance d’un territoire, de ses élus, habitants, de ses talents et compétences ;
    L’excellence de ce qui sera mis à disposition des visiteurs, publics locaux ou venus de plus loin : les programmes et la Communication, avec toutes les informations pratiques très détaillées, et de quoi vous donner envie (Lieux, horaires, thème, pourquoi il faut y aller, etc..…). Vos visiteurs sont des bourgeois, des paysans, des aristocrates ou des ouvriers? Ils sont des femmes, ou des hommes et des enfants? Ils sont divers mais ont tous en commun ce premier bouquet de questions : « Où c’est ? A quelle heure c’est? C’est quoi, au juste?
    Des qualités exceptionnelles d’organisation, cela va de soi, pour tout spectacle, mais aussi une passion de convaincre et une immense patience! Les élus, en particulier, préfèreront toujours le simple au compliqué ; ils n’aiment pas trop l’improvisation, les risques, surtout ces temps-ci. Ils ne sont aps fans, non plus, des artistes, dont le profil est rarement « Logique, Cartésien, Docile », car ils exercent leur art en changeant le monde ordinaire. Convaincre les élus est donc toujours un peu difficile, sans compter, le fait que leur ville ou village devra partager la réussite de l’expérience avec partie d’un parcours. Bref, Eurek’art connait sans doute tout cela, depuis leurs 25 ans d’expérience, et est devenue sans doute très patiente, avec la passion de convaincre !
    ♦ Voici donc quelques exemples de leur beau travail, avec le programme des Chemins de Traverses et celui de Pierres insolites, qui propose une nouvelle approche de la visite du patrimoine, ou « Comment valoriser le patrimoine, auprès d’un public familial en mêlant des connaissances historiques et une approche sensible et humoristique. Comment dépoussiérer nos vielles pierres avec un regard ludique et décalé, qui facilitera l’appropriation du patrimoine ? Onze villes et Pays d’Art et d’Histoire et d’autres associations ont proposé à 7 compagnies des arts de la rue de créer in des visites sensibles (Centre-ville ou sites historiques) ou des visites théâtralisées” .Ce projet nous a rappelé le projet Bewegtes Land, organisé  en Allemagne sur l’itinéraire reliant Iena et Naumbourg : 500 habitants s’étaient synchronisés tout au long d’une voie ferrée pour offrir aux voyageurs une représentation théâtrale qui avait lieu la nature,et qu’ils voyaient en passant devant en train. Voir mon article l’an dernier sur Beweges Land.

I – CHEMIN DE TRAVERSES / UNE BELLE AFFICHE,  MAIS PAS QUE…2 images pour comprendre!

L’ itinéraire proposé et les dates des événements proposés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Programme des Chemins de Traverses :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II- PIERRES  INSOLITES !

III- Eurek’Art Label 
C’EST UNE ASSOCIATION qui soutient la culture, et en particulier la a création pour l’espace public et les projets de territoire en Occitanie depuis 25 ans. Elle accompagne les compagnies et artistes (spectacle, théâtre ) et participe au développement culturel des territoires ruraux ou péri-urbains de plusieurs départements (Résidences d’artistes, Festival Label Rue…) en accompagnant les élus et les collectivités locales dans la mise en place de leurs projets de territoire. Elle implique la participation des relais locaux et des habitants aux processus de création. Eurek’Art est missionnée pour « défricher » les territoires ruraux et assister notamment des Communautés de Communes souhaitant être accompagnées dans la structuration ou le renouvellement d’un projet culturel de territoire. Cette ingénierie culturelle est souvent nécessaire après une fusion de communautés de communes, une prise en charge nouvelle de la compétence culturelle, ou une volonté d’ouverture aux arts de la rue . L’association joue donc un rôle de conseil en conduite de projets culturels. Eurek’Art est adhérente de la Fédération Nationale des arts de la rue et du POLE SUD, Fédé des arts de la rue en Occitanie.
Enfin elle est membre d’Urbiscopie qui rassemble des acteurs de tous horizons (art et culture, éducation à l’environnement, urbanisme et paysage, éducation populaire, participation citoyenne, sociologie…) intéressés par les démarches sensibles impliquant citoyens, artistes, professionnels et élus dans des processus créatifs et participatifs, liés à la perception et transformation de l’espace public, de leur environnement et de leurs conditions de vie.

POUR EN SAVOIR PLUS : évidemment sur les réseaux sociaux, et avec un beau site Internet! 
À propos de Eurek’Art, du côté de l’ingénierie culturelle, c’est ici!

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KEN LE TOURISTE PARFAIT  était très content, il avait (enfin!) trouvé son nom, ou plutôt un surnom sympa, qui le sortirait de sa triste condition de “fantôme” de Barbie Chérie. Désormais, ce serait “Eurék’N!”  Barbie entra et lui dit qu’elle préfèrerait “Eurék’Art”… “Mais c’est déjà pris”, ma Puce, lui répondit Ken…

La Coopération culturelle fait sa révolution !


Voilà un Rapport d’étude extraordinaire sur la coopération culturelle dans les départements,  rédigé par le LUCAS*,  Laboratoire d’usages culture(s) art société. Ce travail redéfinit entièrement, à mon avis, la gouvernance actuelle de l’action culturelle sur tous notre territoire. Constitué de deux parties, le rapport dresse un état des lieux de la coopération entre départements et intercommunalités dans le domaine des politiques culturelles, puis il et rend compte de la démarche innovante de
recherche-action et fait des propositions d’actions innovantes. (Rapport publié en Avril 2021).

Comment la coopération culturelle se manifeste-t-elle dans les départements et les intercommunalités ? Quels sont ses effets sur les territoires ? Quelles sont les limites de la coopération culturelle ? Comment redéfinir une coopération culturelle mieux inscrite dans les autres politiques locales et, qui tienne compte des nouveaux usages (Numérique, Communs, UX Design, etc…). –
• Pour répondre à ces questionnements, l’équipe du LUCAS a réalisé dix études de cas auprès de territoires ayant manifesté leur intérêt pour le projet – Ardèche, Calvados, Finistère, Loire-Atlantique, Haute-Loire, Mayenne, Meuse, Nièvre, Haut-Rhin, Val d’Oise. « La culture est perçue comme un axe stratégique pour développer la transversalité entre les services, les territoires et les projets » est l’une des conclusions !

I- L’ÉTUDE DES COOPÉRATIONS ACTUELLES : le Rapport présente l’état de la coopération entre départements et intercommunalités en matière de politique culturelle autour des problématiques suivantes, dont je vous résume les questions et les réponses :
1- Pourquoi les intercommunalités et les départements coopèrent-ils en matière de politique culturelle ? Le regroupement des EPCI Établissements publics de coopération intercommunale) lors des dernières réformes territoriales ( NOTRe du 7 août 2015) a conduit les départements à repenser leurs modes d’intervention culturelle, d’accompagnement et de conventionnement auprès des intercommunalités. De leur côté́, les intercommunalités ont de plus en plus réussi à mutualiser leurs moyens autour de projets communs. La stagnation et la réduction de certains financements publics de la culture, dont ceux de l’Etat, ont incité des collectivités à mutualiser des emplois, des compétences et les moyens.

2- Comment la coopération culturelle se manifeste-t-elle dans les départements et les intercommunalités (territorialisation de l’action culturelle, nouvelle fabrique culturelle territoriale) On observe la création d’effectifs, de projets, de dispositifs, de budgets ou encore de méthodes spécifiquement dédiées aux coopérations culturelles interterritoriales et intersectorielles. Au sein des départements, la coopération intersectorielle s’incarne principalement dans la lecture publique, l’Éducation artistique et culturelle (EAC), le spectacle vivant et le patrimoine. Au niveau des intercommunalités, les secteurs prioritairement investis par les coopérations intersectorielles concernent les politiques jeunesse et sports, les politiques éducatives, les politiques touristiques et les politiques d’action sociale.
3- Quels sont les effets de la coopération culturelle sur l’action culturelle et les territoires ?
Les départements se positionnent comme des «lieux ressources», des «développeurs», des «facilitateurs» et des «grands frères bienveillants», pendant que les intercommunalités gagnent en autonomie et en expertise culturelle.
⇒Des tiers acteurs se révèlent, grâce à des missions d’accompagnement et de coordination assurées par des agences culturelles, des Bibliothèques départementales (Nièvre, Finistère), des Tiers Lieux culturels, des établissements publics de coopération culturelle ou des SCIC culturelles
⇒Des schémas départementaux, des plans locaux, des conventions partenariales, des contrats territoriaux et des projets culturels de territoire affirment un processus de décloisonnement entre les territoires, entre les catégories de l’action culturelle et les secteurs de la culture, du social, de l’éducation, et de façon plus relative, de l’économie et de l’environnement.

II- LES LIMITES ACTUELLES DE LA COOPÉRATION :
La coopération culturelle est habituellement conçue du haut vers le bas. Le haut, c’est l’Etat, les élus des collectivités, les directions des établissements culturels ; Cela aboutit à une culture de l’offre, avec un modèle modèle de gouvernance vertical et descendant
Etre au plus près des habitants ou des publics, des nouvelles expériences ou de toutes ,les autres sphères que celles de la culture n’est pus possible dans cette coopération. Aujourd’hui, il faut ouvrir davantage toute les démarches culturelles et « investir tout l’ensemble du développement territorial, de l’économie, de l’architecture, de l’urbanisme pou des autres politiques publiques.

A lire aussi, la hausse des budgets culturels dans les collectivités locales, ces dernières années (2015_2020)IV – BÂTIR UNE NOUVELLE COOPÉRATION CULTURELLE !
La nouvelle culture de la coopération doit s’immerger au cœur des transformations qui travaillent nos sociétés et nos territoires. Elle n’est plus conçue comme une sphère « autonome !
Coopérer, ce serait multiplier les incursions dans d’autres milieux et opérer des échanges permanents avec d’autres cultures, d’autres savoirs, d’autres valeurs et valeurs et savoir-faire.
♦Point de départ : les Living Lab et des expérimentations bien concrètes !
Un Living Lab a été installé en 2021 dans chacun des départements de la Nièvre, de la Haute-Loire, du Val D’Oise et du Haut-Rhin. L’objectif de ce Laboratoire vivant est de coconstruire avec les citoyens, les acteurs culturels et associatifs, les agents publics, les élus et les scientifiques des territoires, des pistes d’action inédites dans le champ de la culture de la coopération. http://www.lucasrecherche.fr (A lire aussi : cette petite notice sur la hausse des budgets culturels es collectivités locales, 2018_2020).)

Chaque Open Lab a conçu des projets, dans une perspective pragmatique, avec la volonté d’agir « ici et maintenant », grâce des actions concrètes et réalistes. Les solutions déployées ne sont pas nécessairement et prioritairement culturelles et on trouve, par exemple :
Des structures culturelles itinérantes (camion, caravane, stand…), pour aller à la rencontre des habitants ;
Des projets de tiers-lieux ou d’activation culturelle d’espaces commerciaux vacants de centres-bourgs ;
Des organisations et des plateformes d’échange de pair à pair ;
Des programmations culturelles participatives mobilisant la société civile, etc. Ces projets ont été co-conçus grâce à la mise à disposition d’un « KIT LUCAS », un ensemble d’outils méthodologiques utiles à la coopération et une première évaluation à chaud a pu être faite.
A lire, aussi : « Les huit piliers pour bâtir une culture de la coopération » la suite, page 7 de la synthèse. 

CONCLUSION : une culture transformée ? Si, amis du tourisme et de la Culture ou du numérique, vous voulez rejoindre ces expériences, vous aurez donc tous els contacts.

Rappelons enfin les différentes phases de l’action culturelle, en reprenant le fil de  Vincent Guillon qui en cite trois. Autrefois entièrement décidée par les Rois ou Reines du monde entier pendant des siècles, l’Etat tout-puissant s’en empara ; puis les décisions furent peu à peu décentralisée dans les régions (Années 1981-82) ; dans les années 90, elle s’épanouira dans de grandes métropoles (Quartiers créatifs de Vienne, en Autriche, ou de Nantes, en France) en s’ouvrant à des gouvernance plus larges, impliquant également les acteurs de l’économie et  du tourisme – le VAN, Voyage à Nantes »et de l’aménagement (Le Grand Lyon ; Lille 3000 ou Marseille 2013 et sa région proche).
⇒La nouvelle étape, selon Vincent Guillon,  correspondrait à un cycle qui prolongerait ces étapes dans le sillage de la montée en puissance des usages numériques, de nouveaux tiers lieux où la culture rencontre d’autres usages, et de la notion de biens communs culturels ou de design thinking.

POUR EN SAVOIR PLUS !

*Le LUCAS est un Laboratoire d’usages culture(s) art société, qui regroupe de trois la Fédération Arts Vivants & Départements, le Bureau des possibles (Yves-Armel Martin) et Villes Innovations (Raphael Besson). Son périmètre d’action est à la fois national, européen et francophone et des universités (Montpellier et Nanterre) y sont associées .
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LIRE LE RAPPORT  D’ÉTUDE– De la coopération culturelle à la culture de la coopération Laboratoire d’usages culture(s) – Arts – Société. Raphaël Besson (Villes Innovations / PACTE) Avec l’accompagnement scientifique de : Aurélien Djakouane (Sophiapol/Cepel) et Emmanuel Négrier (Cepel) Et les contributions de : Claudy Lebreton (Fédération Arts Vivants et Départements) Yves-Armel Martin (Bureau des possibles) Philippe Teillet (Institut d’études politiques de Grenoble) Emmanuel Wallon (Université Paris Nanterre)
> Lire le rapport https://www.arts-vivants-departements.fr/partage/LUCAS2021-WEB01.pdf
> Lire la synthèse : https://www.arts-vivants-departements.fr/partage/LUCAS2021-SYNTH.pdf
>En savoir plus sur le LUCAS : https://www.lucasrecherche.fr/

⇒ARTS VIVANTS § DÉPARTEMENTS: https://www.arts-vivants-departements.fr/actualite.html#Actu1131


Ken et son amie de Paris! KEN LE TOURISTE PARFAIT  faisait des recherches sur son ordi, au bord de la piscine, à LA, California, USA! Barbie  avait invité   des amis français, rencontrés sur sur Tweeter et  de passage à L.A , qui lui avaient promis de lui parler du “Millefeuille” des territoires français! Elle avait préparé de la limonade et des assiettes à gâteau pour mettre ce millefeuille… Ken préférait chercher cette entreprise, LUCAS, pour pouvoir leur parler Affaires et Tourisme. On sonna, c’était les “LUCAS”!