L’UNESCO aime le tourisme culturel!

Tourisme et Culture, une passion de l’UNESCO ? Mais oui ! L’UNESCO, a organisation des nations unies pour l’éducation la science et la culture , a toujours privilégié une belle entente entre Tourisme et Culture, et  une alliance de leur compétences, si complémentaires ! Des preuves? J’ai trouvé sur son site, ces petites phrases:
– Le tourisme culturel est l’un des marchés du tourisme mondial les plus importants et les plus dynamiques.
– Les industries culturelles et créatives sont de plus en plus utilisées pour la promotion des destinations et le renforcement de leur compétitivité et leur attractivité.
– Le tourisme culturel est également un pilier de l’emploi à l’échelle mondiale, considéré à ce titre par de nombreux pays à travers le monde comme un secteur d’intervention prioritaire pour stimuler la création d’emplois, notamment en direction des jeunes. D’après le World Travel and Tourism Council (WTTC), le secteur du tourisme dans son ensemble représente 330 millions d’emplois – soit un emploi sur dix à l’échelle mondiale! (PHOTO : copie-écran de ce beau rapport, dans lequel tout ce qui est dit  sur le tourisme culturel devra s’inclure!)

I- UN VRAI TRAVAIL DE RÉFLEXION SUR L’AVENIR a commencé, par des directives que je vous présente dans ce billet, mais aussi par une première rencontre en ligne des 130 ministres de la Culture dans le monde, pour « Remettre le tourisme culturel sur les rails ». Avec des preuves, à nouveau:
♦ UN BUDGET en HAUSSE DE 67% ! nous avons tous appris avec plaisir que le budget européen de Culture Créative augmenterait de 67% cette année, passant de 1,4 milliard d’euros (2014-2020) à 2 milliards d’Euros pour les 7 prochaines années, 2021-2027.
Le programme Europe Créative représente 0,14% du budget global de l’Europe (1800 milliards), plan de relance compris et pour cette période, mais contrairement aux contraintes qu’elle impose pour d’autres programmes (Ecologie ou transition numérique), elle laissera à chaque pays le libre- choix du de la part qu’ils consacreront consacré à la Culture.

II- DE NOUVELLES DIRECTIVES viennent d’être élaborées par l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT) en coopération avec l’UNESCO, qui décrivent comment les acteurs du tourisme et de la culture peuvent travailler ensemble pour soutenir la reprise inclusive du tourisme culturel, alors que les pays du monde entier réagissent à la pandémie du COVID-19.
_ La publication de ces recommandations, conseils et réflexions s’intitule UNWTO Inclusive Recovery Guide, Issue 2: Cultural Tourism et s’appuie sur les connaissances et l’expertise des deux institutions internationales pour analyser l’impact de la pandémie sur leurs secteurs respectifs et surtout les solutions à apporter !
L’impact de la perte des revenus du Tourisme concerne les populations, les sites du patrimoine ainsi que toutes les activités du tourisme ou de la culture locale.

Ces directives sur le tourisme culturel soulignent la nécessité d’obtenir le soutien des décideurs, et en particulier les décideurs politiques et ceux de l’économie, pour que la culture ait sa place dans les plans d’intervention en cas de situations d’urgence et imprévues au niveau des destinations touristiques.

Enfin, cette publication veut aussi redonner du courage aux acteurs des nombreuses filières du Tourisme et à de l’action culturelle et artistes d’aujourd’hui. Cette année 2021 est en effet , pour l’UNESCO, l’Année internationale de l’économie créative au service du développement durable 2021, destinée à montrer comment la culture et la créativité, y compris le tourisme culturel, peuvent contribuer à faire progresser les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. http://whc.unesco.org/fr/tourisme


II- REMETTRE LE TOURISME CULTUREL SUR LES RAILS ! Le constat, en résumé: “La pandémie de COVID-19 a freiné le tourisme culturel dans sa lancée. Tout au long de l’année 2020, les arrivées internationales ont chuté de 74 % dans le monde entier. Frappé de plein fouet, le secteur est désormais confronté à une précarité et une volatilité qui s’installent dans le temps. En raison des mesures de restriction imposées aux voyages internationaux, de la fermeture de nombreuses frontières et des mesures de distanciation physique, les pays ont été contraints d’imposer l’interruption massive des visites des sites du patrimoine, des lieux culturels, des festivals et des musées, dont certains pourraient ne jamais rouvrir. Des sites du patrimoine mondial vides, des événements culturels annulés, des institutions culturelles aux portes closes, des pratiques culturelles interrompues, un risque accru de pillage des sites culturels et de braconnage des sites naturels, des artistes en situation de précarité économique et un secteur du tourisme culturel gravement affecté. L’impact du COVID-19 sur le secteur culturel est ressenti à l’échelle mondiale. Les répercussions sont sociales, économiques et politiques ; elles affectent le droit fondamental”

Le rapport de la réunion en ligne, le 22 avril 2020, des 130 ministres de la culture évoque toutes ces difficultés. Lire ICI. Il cite les mesures de restriction prises par de nombreux pays ont, en supprimant l’accès à la culture, bouleversé le secteur culturel dans son ensemble. La question, aujourd’hui, est la même pour tous les pays : face à la nature et l’ampleur inédites de cette crise, quelle est la réponse des politiques publiques ?
– LE PLAN du  document (35 pages, très intéressant) :
1- UN IMPACT GLOBAL ET SYSTÉMIQUE sur le secteur de la culture Les États membres témoignent de l’impact profond et multiforme de la crise sanitaire sur le secteur culturel national.
2- CONSTRUIRE LA RÉPONSE: enjeux et priorités
– Repenser les modèles économiques et de financement de la culture
– Réaffirmer une approche transversale de la culture(S).
3- PRÉPARER L’AVENIR DU SECTEUR (opportunités et risques) : réinvestir et renouveler la coopération interne pour construire une réponse partagée. L’Espagne réitère ainsi les principes de solidarité et de fraternité qui doivent guider l’action de la communauté internationale en faveur du secteur culturel. Une solidarité particulière doit être déployée vis-à-vis des pays du Sud, parmi lesquels plusieurs sollicitent la mise en place de fonds d’appui, notamment le Soudan.
SOLIDARITE ! Les initiatives à engager doivent dépasser les frontières des États et être animées par la solidarité et le soutien mutuel, a dit Dario Francheschini, Minsitre des Biens et Activités culturelles de l’Italie .
4- PENSER LEMONDE D’APRÈS :la culture au service du développement durable (page 25)
– Les États mettent en avant le rôle essentiel de l’UNESCO, pour offrir une plateforme d’échange.
– l’UNESCO devrait produire des recommandations et élargir les fonds d’urgence aux artistes et organisations culturelles des pays en voie de développement.

CONCLUSION / les États membres de l ’UNESCO réaffirment le rôle moteur et transformateur de la culture dans les politiques publiques. Le risque d’un approfondissement des inégalités économiques et sociales à la faveur de la crise sanitaire, et d’un recul des droits fondamentaux, exhorte à réitérer l’engagement en faveur de la diversité culturelle, en tant que droit humain fondamental et composante essentielle d’un monde plus juste et plus durable

POUR EN SAVOIR PLUS
Quelques petites phrases des ministres lors de leur réunion!
• M. ZHANG XU, Vice-ministre de la culture et du tourisme en Chine en Chine :”La culture peut et doit nous rassembler, stimuler l’engagement international et restaurer l’espoir et la confiance pour nous permettre de faire face à cette crise”.  (Le terme危机 désignant la notion de crise en langue chinoise rassemble deux caractères évoquant le danger et l’opportunité.) (Photo :Le Marae fr Taputapuatea, Polynésie française).
ERNESTO OTTONE, Sous Directeur Général pour la Culture de l’UNESCO : “Un monde sans culture est un monde privé d’avenir”.
AUDREY AZOULAY,  Directrice Générale de l’UNESCO : “Cette réunion illustre concrètement la vocation du multilatéralisme et de l’UNESCO–mettre en commun les capacités des États au service de l’intérêt universel. Nous prolongeons ainsi le dialogue initié lors du Forum des Ministres de la Culture, en novembre dernier”. ©EUROPOL©UNESCO

MES SOURCES : ♦Le Rapport de la réunion des ministres en ligne :  Rapport de réunion en ligne : Écho aux voix de 130 ministres unis pour l’avenir de la culture (Publié le 11/06/2020) Collectivité auteur : UNESCO [60184] Code du document : CLT/CPD/2020/RP/H/1
Collation :35 pages Langue :Français et English 2020
Type de licence :CC BY-SA 3.0 IGO [8707]
Remettre le tourisme culturel sur les rails !, sur le site de l’UNESCO, ici !  – Photo : Colline et Basilique de Vezelay

RAPPEL :  LE TOURISME AVANT,  avec un extrait du document « Remettre sur les rails le tourisme culturel:  “Avant la propagation de la pandémie de COVID-19, le tourisme mondial connaissait une forte progression depuis plusieurs décennies. Témoignant de cet essor, les destinations générant un milliard de dollars ou plus grâce au tourisme international ont presque doublé depuis la fin des années 1990. Le tourisme est devenu un secteur clé du commerce international, avec un taux de croissance devançant celui de l’économie mondiale. En 2019, le secteur a injecté 8,9 billions de dollars des États-Unis dans l’économie mondiale, soit 10,3 % du produit intérieur brut (PIB) mondial.

Le secteur culturel dans son ensemble est fortement dépendant à l’égard de l’industrie du tourisme, comme le démontre l’interaction entre le secteur du tourisme culturel et de nombreuses filières économiques” .                          Sont évoqués, comme exemples de cette dépendance,  les services ou l’industrie  dans le domaine des transports,  l’hébergement, la restauration et les loisirs, ou encore le secteur de la construction, tous particulièrement liés à la fréquentation et à la maintenance des sites culturels.

Bien au-delà de cette dépendance  économique, soulignons aussi l’apport  non-marchand de la Culture et de ses acteurs et événements, sur un territoire qu’elle enrichit pat l’accueil aux lieux du patrimoine ou aux spectacles, mais aussi grâce aux liens que la culture sait créer “entre les habitants”, mais aussi  et entre les habitants et les touristes! Communs de la connaissance ou rencontres amicales, apports  de la culture à un territoire sont toujours en mouvement!

♦CONTACT  UNESCO : site Internet et réseaux sociaux:  Unesco.org
UNESCO Creative Cities Network
Culture Sector, Division of Creativity
7 Place de Fontenoy
75007 Paris, France

MES PHOTOS  : quelques  sites culturels du patrimoine mondial de l’UNESCO en France, qui  compte 45 biens inscrits au patrimoine mondial : 39 biens culturels, 5 biens naturels et un bien mixte (Voir la liste, ici).  :   – •Colline et Basilique de Vezelay  Auteur : 18 SeptemberAmarant at Dutch Wikipedi- aCC BY-SA 3.0 – Wikipedia 2004 (original upload date)  – •Le Marae  Taputapuatea , commune de de l’île de Raiatea ( Polynésie française) Elle Auteur de la photo Michel-georges bernard — Travail personnel Création : 1 janvier 2000- CC BY-SA 3.0 File:Marae, Raiatea 2.jpghttps://fr.wikipedia.org/wiki/Marae_de_Taputapu%C4%81tea . – Et les trois autres photos sont des copies écrans des documents cités (Remettre le tourisme culturel sur les Rails; Réunion des ministres de la Culture et , pour le “bandeau” sur le développement durable au début du billet, la copie/écran  provient du  site de l’Unesco, UNESCO.ORG).

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KEN LE TOURISTE PARFAIT avait regardé hier un match de foot qui avait lieu en Europe, en ne comprenant toujours pas pourquoi les européens n’avaient pas encore adopté le Football américain, qu’il trouvait plus viril ! Barbie arriva dans une très jolie robe couleur fuchsia : « Ken, nous devons partir pour l’UNESCO, demain, car je suis la mascotte de leur résilience post Covid! ». Tu peux emporter ma tenue de Football, s’il te plait, j’ai un truc à leur montrer…

Vous avez dit “Stories” ?

Comment va l’un de nos musées préféré ? J’aime bien suivre, à travers les années, quelques très bons exemples d’un  tourisme culturel qui innove. Cela permet de voir les évolutions dans la durée, et, aujourd’hui, comment ils renouent le fil avec leurs leurs visiteurs. Aujourd’hui, ce sera “Stories et Playmobil®” à Amsterdam!
Depuis dix ans, nous avons toujours raconté les innovations du  Rijksmuseum d’Amsterdam, ville qui a une étonnante  stratégie touristique pour rapprocher “habitants et touristes”,  et qui demande leur avis aux habitants sur les stratégies touristiques à venir! (Voir notre article  Marie-toi et marche ! ). Ville, aussi, qui dès 2012 avait mis en ligne plus de 400 000 œuvres en HD et en accès libre.

I- LE RIJKSMUSEUM en quelques mots ! Pour les nouveaux lecteurs, le Rijksmuseum, situé à Amsterdam, est un musée national néerlandais , le plus grand du pays consacré consacré aux arts – 8000 objets exposés avec une collection d’un million d’objets et d’œuvres (1200-2000) depuis sa création en 1798 – et des chefs-d’œuvre de Veermer, Rembrandt  et  Frans Hals.
– Ce musée est aussi le plus étonnant d’Europe car dès 2011 il innovait avec un site de création numérique intégré, le génial RijksStudio . Bien avant Paris (2020), il a mis ses 700 000 œuvres en ligne et en haute définition ; vous pouvez emprunter ces images et les utiliser pour toute création privée ou commerciale, comme il vous plaira : les transposez sur votre fond de chambre, un mur de salon ou votre vélo sans aucun problème !Un grand prix annuel (10000 euros) récompensait la création la plus originale.

II- DE 1798 AUX… PLAYMOBILS !
Aujourd’hui, ce musée et son Rijksstudio, proposent des Stories , (cliquez pour y accéder directement).
LES STORIES Depuis quelques années, c’est évidemment le musée virtuel qui s’est agrandi , avec une riche collection d’histoires sur les objets et le musée lui-même. Le but est de découvrir des histoires derrière les chefs-d’œuvre, et les Rijksmuseum Stories  mobilisent les équipes, les visiteurs, les chercheurs et tous ceux qui ont envie de participer. Voilà la grande nouveauté !
UN BEL EXEMPLE, avec LE COLLIER DE L’ ESCLAVE, récit d’ une histoire exemplaire ! En ce moment, le musée propose une exposition réflexion sur le sujet si difficile de l’Esclavage, avec une exposition jusqu’à al fin du mois d’Août. Une story  décrypte l’histoire du Collier d’un esclave, Paulus : “Le collier est entré dans la collection du musée en 1881 en tant que collier de chien. Cependant, il est hélas apparu que le collier était celui d’un esclave noir dans une maison hollandaise”. La chercheuse Annemieke van der Vegt vous raconte toute l’histoire de Paulus, à partir des œuvres. A voir et écouter ICI, et Là.

VOUS VOULEZ PARTICIPER AUX STORIES ? une réflexion sur les histoires de l’exposition Slavery a commencé. Après avoir vu et entendu les histoires, vous pouvez partager vos impressions. Vous pouvez partager une pensée ou une contribution physique. Nous les intégrerons dans les installations. Curieux de savoir comment vous pouvez participer ? Tous les détails sont ici !
– VOUS VOULEZ PROLONGER VOTRE STORY ? 
Evidement le musée renvoie le visiteur expert ou curieux à des catalogues. Pour l’Esclavage, on nous propose : « Voulez-vous en savoir plus sur Paulus ? Avec le catalogue de l’expo !

III- LES PLAYMOBILS SE DECHAÎNENT !
Enfin je ne résiste pas à vous présenter les amis Playmobils ®, adoptés par le Rijksmuseum pour représenter les héros de chaque chef-d’œuvre du musée, sorte de petits doubles sautillants qui accompagnent les visiteurs, miment les toiles et vous promettent une visite heureuse ! Comme la Laitière, qui me plait beaucoup, peinte par Vermeer vers 1660 mais qui caracole depuis deux ans en Playmobil. Peu à peu se sont ajoutés Vincent van Gogh et Rembrandt à la famille Playmobil du musée :
Lien de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=V7jyX6hfcdo (au cas où…) Van Gogh & Rembrandt: A Rijksmuseum Story

Nov 20, 2020- Durée : 2.09 minutes

La vidéo a déjà un second épisode sur Twitter, donc voici le lien et dès que j’aurai l’adresse « embed frame  » je la mettrai en ligne ). « Après des mois d’ennui, nos héros sont enfin là…. pour retourner au travail. C’est vrai, nous sommes à nouveau ouverts! (Back to worjk est le titre de cette dernière vidéo, sur Tweeter (Durée de la vidéo Vidéo : 1, 35 mn) Adresse de la vidéo sur tweeter https://twitter.com/i/status/1401162639808548875 et sur LinkedIn :  https://www.linkedin.com/posts/rijksmuseum_back-to-work-activity-6806929338106187776-BPwx/

POUR EN SAVOIR PLUS
1- ANAÏS COUTEAU
En France, nous n’avons pas le Rijksmuseum, mais nous avons Anaïs Couteau !  Son site Internet explore la créativité, l’innovation et le Digital dans les domaines de l’art, du patrimoine et du tourisme culturel !Pour les stories Instagram. Anaïs vous propose pas moins de 101 idées ludiques et interactives ! De quoi vous inspirer ! Son site présente des brèves d’actu, des analyses et des interviews de pro sur tous les sujets qui gravitent autour de la communication, du marketing et de la médiation numérique.

J’ai hâte d’interviewer Anaïs , dès qu’elle aura un peu de temps, pour nous raconter cette aventure et comment elle voit l’avenir
2- LE RIJKSMUSEUM ! un peu d’histoire ? Comme je vous le rappelle en introduction, ce musée national néerlandais est donc le plus le plus grand du pays consacré aux arts – 8000 objets exposés avec une collection d’un million d’objets et d’œuvres (1200-2000) depuis sa création en 1798, dont ceux de Rembrandt , Frans Hals et Johannes Vermeer. Mais il présente aussi l’histoire d’Amsterdam et une petite collection asiatique.  Le musée est situé au sud de la ville, dans le quartier des musées, proche du musée Van Gogh , du musée Stedelijk d’ Amsterdam et de la grande Salle Royale pour les concerts (Concertgebouw) . Il a donc intégré dans son site Internet un  Rikskstudio dès 2010, avec toute l’innovation numérique en ligne, accessible.
3- Martijn Pronk (Rijksmuseum), fut le très grand professionnel responsable du site Internet et des stratégies numériques Les trois premières années le site web, créé en 2012, a attiré environ 15 millions de personnes et 200 000 comptes ont été ouverts pour « jouer avec les oeuvres » du Rijksstudio ; plus d’1,3 million d’images ont été téléchargées soit environ 1.400 par jour en moyenne. Qui dit mieux ? (la Ville de Paris a attendu  jusqu’à 2020, voir notre article, ici , mais n’a pas créé l’équivalent).

4- TOURISME et stratégie touristique : Amsterdam, c’est le tourisme avec l’avis des   habitants, qui se rapprocheront ainsi des touristes. Leur publication (40 pages) : Perspectives 2030 : Destination Les Pays-Bas, une nouvelle vision de la destination qui profite aux habitants !
5- Les PLAYMOBIL® :« Depuis 1974, le concept de jeu PLAYMOBIL® conçu par Hans Beck est devenu un incontournable dans les chambres des enfants avec ses multiples univers – du bateau des pirates à l’hôpital pédiatrique.
Depuis leur création, plus de 3 milliards de personnages au sourire mythique ont été fabriqués. Avec près de 40 thèmes différents et distribués dans près de 100 pays, ces personnages ont conquis le cœur des enfants des cinq continents. La marque représente un concept de jeux offrant un haut niveau de qualité et sécurité aux yeux des parents et des éducateurs. »


Le Bonheur

KEN LE TOURISTE PARFAIT  faisait un peu la grimace, ce matin. Barbie Chérie arriva en trombe, et vit son regard perdu :                                                                                                                                                                                            – Que se passe-t-il, Ken , on dirait que tu viens de recevoir une fessée!”                                                                                                                                          –   Mais non, ne plaisante pas, Barbie,  c’est simplement tous ces Playmobil®, qui inondent ce billet… On voudrait me ringardiser que l’on ne s’y prendrait pas mieux.

Nouvelle offre de culture en France!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ouverture de nouveaux sites culturels : avec les réouvertures mais aussi de nouveaux lieux ouverts au public, la vie culturelle recommence ! En France, mais aussi à l’étranger, les lieux culturels retrouvent leurs publics, ravis après tant de mois de privation. Avec les cinémas, théâtres, galeries, musées ou monuments, la réouverture s’est aussi accompagnée de nouvelles offres, qui avaient différé leur ouverture. En voici les principales, qui furent parfois l’objet de longs travaux, avec les liens si vous voulez en savoir plus! Je sais que les professionnels du Tourisme sont friands de nouvelles offres, alors voici une première petite liste à compléter au fil des jours à venir.
Ce qu’il faut retenir de ce premier inventaire, c’est la part importante de lieux transformés en centres d’art (Couvent des Sœurs franciscaines à Deauville ou Bourse de Paris) mais aussi l’effort de repenser complètement la muséographie ancienne de l’Histoire de Paris (Musée Carnavalet à Paris ou Muséoparc d’Alesia) ou d’affecter de nouvelles fonctions à tout un ensemble monumental (Le Grand Palais, Paris).
Mais un ton est donné, celui de construire ou reconstruire « durablement » et de ne plus créer des événements trop somptueux, en allant chercher des collections ou des musiciens à l’autre bout du monde, par exemple. Trop d’avions, de pollution, de coûts faramineux. Pas de blockbuster à l’horizon, d’ailleurs, ces grandes expositions capables d’attirer plus d’un million de visiteurs. Et un retour vers les « collections permanentes » des centres d’art comme des musées d’archéologie, avec de nouvelles façons de les montrer ou de les parcourir.
I- TOUT POUR PARIS, toujours et encore ?
Toutes ces offres semblent très réussies et je suis très admirative! Nous allons découvrir ces nouveaux lieux avec un immense plaisir, et les quelques photos ou vidéos promettent le meilleur. On regrettera seulement que Paris capte la majorité des nouvelles offres, avec sept nouveaux remodelages ou créations de musées, et que le déséquilibre Paris/Province continue. On aurait pu penser que la crise permettrait d’inventer de nouvelles politiques (au sens de “choix”) culturelles, au niveau national, eh bien ce n’est pas le cas. La ministre Françoise Nyssen s’était pourtant indignée en 2018, dans son discours à la Villette sur la « Culture près de chez vous » : « Nous dépensons dix fois plus en Ile-de-France que dans le reste du pays, les chiffres sont criants : 139 euros par an pour un francilien ; 15 euros en moyenne pour les autres citoyens». Alors qu’il faudrait rétablir un équilibre, on accroit l’inégalité d’accès, mollement rattrapée par une petite application, très chère et poussive, le Pass Culture.

II- LES J.O à L’HORIZON 2024…
1) L’accueil des Jeux Olympiques est sans aucun doute l’une des causes de cette priorité «nationale» de créer de nouveaux lieux culturels, en aménageant, restaurant ou en reconvertissant d’anciens bâtiments à Paris. Par exemple la restauration, maintes fois différée, de la verrière du Grand Palais, qui sera, pendant quelques années, totalement réaménagé. Pour remplacer ce bâtiment en travaux et continuer à recevoir de grandes manifestations, défilés de mode ou autres événements que les J.0 , un Grand Palais éphémère est donc réalisé , avec Jean-Michel Wilmotte comme architecte (Le premier qui dit « encore !?! » a gagné ! :-)))) et sera inauguré le 9 juin devant devant l’Ecole Militaire, avec vue sur la Tour Eiffel et le  Trocadéro. Sa superficie sera de plus de 10 000 m2 – soit 2 000 m2 de moins que l’original –  et le dossier de presse annonce  son  insonorisation parfaite, une énergie à 100% renouvelable et une conception pour l’itinérance. Il sera donc à la disposition du COJOP, Comité des J.0)   pendant trois ans.
Les J.O sont l’occasion, mais n’oublions pas le vivier que constitue l’ensemble des visiteurs parisiens et franciliens,  le plus important bassin de visiteurs de notre pays (Parisiens+ touristes) qui semble attirer prioritairement tous les investissements culturels.
2) Pourquoi ce choix permanent de Paris? Parce qu’on n’imagine pas, aujourd’hui qu’un site culturel soit en déficit de visiteurs (et donc de financements).  Sans doute l’une des raisons pour laquelle l’exposition de la collection privée de la Fondation Pinault a été installée à Paris. Inaugurée le 22 mai, au centre de Paris, elle prend place dans  dans l’ancienne halle aux blés transformée en Bourse de Paris au XIXé siècle et qui aujourd’hui sera un lieu de visite de l’une des plus grandes collections privées d’art contemporain(10 000 œuvres). François Pinault a commencé cette collection depuis plus de cinquante ans, et a prévu à un programme d’expositions et d’événements pour le public, détaillé sur le site Internet , où vous pouvez aussi réserver votre visite.
III- LA PLUS GRANDE RESTAURATION/RESTRUCTURATION D’UN LIEU CULTUREL en France est aussi située à Paris, cette année, avec l’ouverture nouveau Musée Carnavalet ; les travaux ont duré quatre ans. Ce musée est le plus vieux musée géré par la ville, où s’expose l’histoire de Paris depuis 1880. Ce musée « revisité » ( 3 900 mètres carrés, et découvrir 4 000 œuvres sur les 625 000 que compte la collection du musée) est dédié à un nouveau récit de l’histoire de Paris et il deviendra vite un incontournable, ce que ne pouvait pas être le précédent musée, plutôt réservée à des visiteurs déjà très érudits en « histoire de Paris ».
Ouvert au public le 29 mai, la visite est accessible à 95% aux personnes à mobilité réduite et près de 10% des oeuvres sont exposées à hauteur d’enfant. Pour la première fois, la Renaissance fait son apparition dans le parcours du musée, qui retracera aussi l’histoire de la ville au Moyen Âge et aux XXe et XXIe siècles.

IV- L’HÔTEL DE LA MARINE , propriété du Centre des monuments nationaux, ouvrira au grand public le 12 juin 2021, véritable chef d’œuvre sur la place de la Concorde – et jumeau de l’Hotel Crillon rénové en 2017- ♦Différents travaux de rénovation des différents bâtiments sont terminés. La visite est juste somptueuse, et vous pouvez réserver votre billet d’entrée dès le 3 juin sur la billetterie en ligne, ICI! . Rappelons que les travaux avaient commencé en 2017 , deux ans après le départ de l’État-major de la Marine qui occupait le monument. Et que l’ ensemble architectural vit le jour au XVIIIe siècle (Architecte : Ange-Jacques Gabriel, Premier architecte du Roi) pour abriter jusqu’en 1798 le Garde-Meuble de la Couronne.
Par contre, nombreux sont les sites qui doivent, pour poursuivre leur rénovation, consolider leur financement (Notre –Dame de Paris) ou trouver de nouvelles ressources, alternatives aux recettes des billetteries (Pour le Château de Versailles- lire l’article « Versailles, les chantiers à l’épreuve du COVID », par Lorraine Lebrun, Journal des arts, 28 mai-10 juin).

V- ET LA DÉCENTRALISATION ?
1) UN MINISTÈRE TRÈS Parisien et …très urbain ! Mais les collectivités dépensent plus pour la culture !
Citons à nouveau Françoise Nyssen en mars 2018 : « Le ministère de la Culture reste, malgré tout, ce qu’on pourrait appeler un ministère urbain . Notre cartographie des lieux culturels publics laisse apparaître que dans 86 bassins de vie, il y a moins d’un équipement culturel public pour 10 000 habitants », sans qu’elle n’ait eu le temps de travailler le sujet, et ses successeurs, Franck Riester ou Roselyne Bachelot,  ont visiblement refermé le dossier de la décentralisation culturelle et toujours pas réussi à obtenir que le budget de la culture soit égal à 1% du budget global (Voir ici le budget pour 2020, largement consacré aux établissements de statut national). « La barre symbolique du 1 % n’est pas atteinte dans le projet de loi de finances pour 2020 . Á méthode de calcul constante, le niveau atteint par les crédits budgétaires en faveur de la culture s’élève à 0,97 % du budget de l’État, comme dans la loi de finances pour 2019 ».Les crédits de l’ensemble des ministères dédiés à la culture représentaient  8,1 milliards d’euros  en 2020.

VI- DES COLLECTIVITÉS LOCALES TRÈS CULTURELLES,
Pour les collectivités territoriales(Régions départements, communes et leur groupements),  les dépenses culturelles étaient globalement de 9,3 milliards d’euros (Ce chiffre pour  2014, hélas, mais qui a augmenté). .

Pour les communes, saluons la magnifique réalisation de la Ville de Deauville, qui a reconverti l’ancien couvent des sœurs franciscaines en un lieu mixte très séduisant, ouvert au public le 19 mai dernier. La restructuration et reconversion concernaient un ensemble de bâtiments du XIXème  (6200m²) ; elles sont très abouties et comprennent : un lieu numérique et interactif comprenant des salles d’expositions ; une médiathèque ;un musée ;un auditorium ;un espace multimédia ;une boutique ;un atelier de restauration et des réserves muséales. Le maire, Philippe Augier, a expliqué ses choix « Très longtemps, les stations balnéaires n’avaient pas de politique culturelle municipale, elles ne vivaient que deux ou trois mois par an, et c’était les casinos qui organisaient cette vie culturelle.[..]Dès mon élection comme maire adjoint, j’ai pu donner libre cours à ma conviction que la culture doit être au cœur de la vie collective.” Le couvent est à voir ici! 
Le musée Champollion , nouveau musée du département de l’Isère
Le Département de l’Isère prépare pour juin 2021 l’ouverture du Musée Champollion aux origines de l’égyptologie à Vif, dédié à la naissance de l’égyptologie. Après un ambitieux projet de rénovation architectural, paysager et muséographique permettant de valoriser toutes les composantes du domaine ont été revalorisées et le fonds de la collection, en grande partie inédit, sera donc exposé.
Quelques liens pour les réouvertures !
1- Les musées de la Ville de Paris, c’est ICI ! Avec La maison Poincaré – Maison des Mathématiques, nouveau musée qui ouvrira cet été ; et les rénovations : le musée Carnavalet , la maison Victor Hugo , le musée des Egouts de Paris, etc…
https://www.timeout.fr/paris/art/7-musees-parisiens-qui-vont-rouvrir-en-2021-apres-de-tres-longs-travaux?fbclid=IwAR0quK89xMRKuSLb3chtN0sj-ne
2- La Fondation Pernod-Ricard a changé de lieu et ouvert un nouvel (petit) espace pour y accueillir les expos des jeunes artistes, avec une bibliothèque et un coffe-shop, le Café Mirette ! www.fondation-pernod-ricard.com

3- Le Projet du Grand Palais, (réouverture en 2025) : En 2024, la Nef du Grand Palais accueillera. L’ensemble du monument sera ouvert au public au printemps 2025que comprend sa restauration/rénovation ? https://www.grandpalais.fr/fr/le-projet-de-restauration

4- Le discours de Françoise Nyssen, ministre de la culture, à la Grande Halle de la Villette
29 mars 2018 : https://www.culture.gouv.fr/Presse/Archives-Presse/Archives-Discours-2012-2018/Annee-2018/Discours-de-Francoise-Nyssen-prononce-a-l-occasion-de-la-presentation-du-plan-Culture-pres-de-chez-vous-a-la-Grande-Halle-de-La-Villette-jeud
5- Les expos à voir à Paris! Un site que j’aime bien, « Do It In Paris https://www.doitinparis.com/fr/bourse-commerce-collection-pinault-25732

PHOTO de Monet avec sa palette : la Fondation Claude Monet et les jardins, ouvert depuis le 29 mai !
Suite aux dernières directives gouvernementales l’ouverture au public de la maison et des jardins de Claude Monet – Giverny se fera le 19 mai 2021 le port d’un masque (non fourni) est obligatoire pour la visite. Claude Monet vécut quarante-trois ans, de 1883 à 1926, dans sa maison de Giverny. Passionné de jardinage mais aussi de couleurs, il conçoit à la fois son jardin fleuri et son jardin d’eau comme de véritables œuvres d’art
LA FONDATION CLAUDE MONET, 84 rue Claude Monet 27620 Giverny

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était ravi que la pandémie se termine, il allait enfin faire son tour du monde! Culture, Tourisme étaient encore un peu  à l’arrêt, mais tout allait redémarrer.  Barbie Chérie arriva en trombe, toute habillée de vert, et annonça que pour les vacances, ils feraient un nouveau voyage, hyper local, hyper domestique, mais à l’indice carbone très satisfaisant : une grande semaine avec six déplacements DANS la maison. Premier jour, première virée, demain : « De la Cuisine au Salon ! ». Elle proposait de faire conférencière !