Airbnb et le Tourisme Culturel

Après une expérience grandeur nature en Italie – photo ci-dessus- Airbnb vient s’installer dans nos campagnes françaises!
Airbnb, célèbre plateforme géante g de la location de particuliers-à-particuliers lance une plateforme dédiée au Patrimoine et Tourisme local en milieu rural, De quoi créer une dynamique pour ce  slow tourisme  qui plait à tout le monde ,  tout en revalorisant le  patrimoine culturel !                                                                                              ♥ AirBERNnb? Stéphane Bern va devenir jaloux, car, concrètement, Airbnb a annoncé il y a une dizaine de jours avoir fait  une donation de plus de 5,6M€ à La Fondation du Patrimoine. Dans les faits, Airbnb arrive aussi avec un plan d’action très au point, avec des partenaires et un objectif : renforcer le programme “Patrimoine et Tourisme Local” de la Fondation en participant à la revalorisation du petit patrimoine rural. Les retombées économiques du tourisme rural serviront à la préservation patrimoniale. La boucle est bouclée. La stratégie « durable », évidemment!
♦Mais ce projet porte un intéressant programme de formation des habitants à l’ingénierie culturelle et touristique, ce « Comment faire pour que les projets réussissent?Qui finance quoi ? Qui fait la promotion ? Quelles retombées économiques ? Quelles compétences pour tout cela ?”.  Comme Airbnb a réussi sa première expérience en 2016 en Italie, l’idée est donc d’attirer de rééditer l’expérience avec nouveaux visiteurs en milieu rural en France.                                                                                                                                                                                                    – En amont, il convient donc de restaurer d’anciens bâtiments de villages et de sites patrimoniaux en souffrance pour revitaliser les villages, «en créant de nouvelles opportunités économiques pour les habitants, commerces et entreprises des territoires ruraux de France qui ne bénéficient pas habituellement du tourisme ». Il est aussi indispensable de revoir les « accès » à ces sites de patrimoine rural. Par exemple, sur le plan financier, le Parlement italien avait voté en amont un budget de 100 millions d’euros pour :
– rénover et moderniser les infrastructures numériques et physiques (installer Internet, rénover les routes et écoles),
– et promouvoir les produits locaux de l’agriculture ou de l’artisanat

I- TOUT UN PROGRAMME… Le programme est donc bien ficelé et complet pour former les habitants à l’accueil des touristes et développer l’offre locale, hébérgement, produits locaux, art de vivre…Un accompagnement est donc prévu pour réussir cet accueil au sens large:
– aider les propriétaires privés à tirer le meilleur parti de leurs biens rénovés (programme de formation à l’hébergement patrimonial en milieu rural en partenariat avec l’Association des maires ruraux de France),
– mettre à profit des technologies innovantes de la plateforme pour faciliter la recherche et la réservation de séjours dans des demeures et édifices patrimoniaux
− apprendre à développer des « stratégies de contenu créatives pour inciter davantage de voyageurs à réserver des logements patrimoniaux et découvrir les richesses des territoires environnants ».
– mettre en œuvre d’une série de campagnes marketing et communication, dédiées à la promotion du tourisme patrimonial français auprès de publics nationaux et internationaux
…QUI TOMBE A PIC ! Tous les professionnels du tourisme en conviennent : la Ruralité , l’Espace, le Slow tourisme, le Tourisme Durable ont été les grands gagnants de ces derniers dix luit mois de pandémie, y compris pour le télétravail, plus agréable dans une joli moulin que dans une périphérie urbaine. Airbnb confirme ces comportements (Cf.Lien de l’étude ci-dessous) de leurs clients , pour lesquels
1- la ruralité devient la grande gagnante, y compris pour les familles, y compris au niveau mondial ! En 2015, les séjours en zones rurales représentaient moins de 10% des nuitées dans le monde sur Airbnb. En 2021, ils en représentent plus du double voire le triple dans certains pays comme le Canada (43%), la France (45%), le Royaume-Uni (48%), l’Australie (42%) et les Etats-Unis (28%)
2- Rester plus longtemps, allonger la durée des anciens « courts-séjours » compenserait éviter des vacances morcelées et les trajets à répétitions dans l’année, est aussi une tendance qui convient au départ à la campagne, même éphémère.
3- S’éloigner des grandes métropoles « Auparavant, les séjours estivaux sur Airbnb étaient majoritairement représentés par des petits groupes visitant des grandes villes. Mais pour cet été [2021], le type de séjour le plus populaire fut le voyage en famille, loin des grandes métropoles. En effet, les voyages en famille* ont connu un pic, passant, au niveau mondial, de 27% de l’ensemble des nuitées réservées à l’été 2019 à 33% à l’été 2021. Aux Etats-Unis – où ce chiffre s’élève à 31% – 42 % des nuitées ont été réservées dans des destinations rurales, contre 32 % à l’été 2019. Quelques exemples cités par Airnb dans sont étude ;
France : de Paris au Var
• Italie : de Rome à la Sardaigne
• Corée : de Séoul à Jeju
• Espagne : de Barcelone à la Costa Blanca
• Royaume-Uni : de Londres aux Cornouailles

III- AVEC DES PARTENAIRES en OR ! Airbnb s’associe donc avec la Fondation du Patrimoine, (la plus grande asso cf ci-dessous) avec l’association des Maires ruraux de France,pour la mise en oeuvre au plus près des propriétaires, et sera sans doute accompagnée par les directives du ministère de la culture (Paris et directions régionales) et les Intercommunalités et départements, tous ayant compétence pour le patrimoine culturel.
APRÈS LES VILLES, LES CAMPAGNES ? Nate Blecharczyk, cofondateur et directeur de la stratégie d’Airbnb, a déclaré : « Avec ce nouveau plan, Airbnb entend soutenir le développement d’un tourisme durable qui contribue à renforcer l’attractivité et la vie économique des territoires. Avec plus de 20 000 sites patrimoniaux répertoriés en France sur notre plateforme, Airbnb est devenu au fil des ans un atout essentiel pour les propriétaires cherchant à financer la préservation ou la rénovation de lieux patrimoniaux en France.. »
IV – UNE COPIE DU PARTENARIAT ITALIE/AIRBNB POUR REVITALISER LES VILLAGES EN 2017 ? Bien sûr ! Le rapport suivant , qui contient l’analyse des résultats d’Airbnb dans les zones rurales italiennes, met également en évidence un séjour moyen particulièrement longue, confirmant que la relance du patrimoine italien est une belle opportunité pour .pdf Airbnb reprend , pour ce projet français, les mots du rapport intitulé «Partager l’Italie rurale», quand, en 2016 l’entreprise affichait pour l’Italie « 5.000 villages à préserver où résidaient 10.000 millions de personnes » et affirmait que « 30.000 annonces avaient permis d’ accueillir plus de 500.000 voyageurs pour un chiffre d’affaires de presque 80 millions d’euros ».( Le gouvernement italien main dans la main avec Airbnb pour sauver les bourgs ruraux italiens –référence :  Article des Echos  d’ Olivier Tosseri, publié le 17 octobre 2017– . Le Gouvernement italien avait alors décrété 2017 comme «année des Borghi» que nous vous avions présentée dans ce billet sur ce petit blog. («année des villages»). Alors, 2022, l’Année des Villages, en France?
BILAN des RETOMBÉES ÉCONOMIQUES en ITALIE !
Airbnb, quant à lui, avait lancé le site « Borghi italiani – Italian villages » en collaboration avec le ministère de la Culture italien (Dario Franceschini) et l’ANCI (association des communes italiennes). La plateforme recensait des bourgs d’exception afin de « valoriser les routes moins connues des voyageurs du monde et soutenir les communautés locales. »Une façon de redonner de la notoriété à ces villages, qui présentent un intérêt patrimonial, culturel, ou paysager, tout en s’emparant d’une opportunité économique. Dans ce rapport intitulé « Partager l’Italie rurale », la plateforme communautaire estimait que les hôtes ruraux avaient réalisé 80 millions d’euros de chiffre d’affaires en accueillant 542 000 visiteurs via Airbnb en 2016.

CONCLUSION
POURQUOI N’AVONS PAS SU FAIRE NOUS-MÊMES, sans l’intervention d’Airbnb ? Pas assez forts en aménagement du territoire, les Français ? Pas assez envie de former les habitants à l’ingénierie culturelle et touristique, alors que els Communs fleurissent un peu partout ? ( Le Hérons, en métropole Nantaise, que nous vous avons présenté sur ce blog ,(“Billet “touristes et Habitants: les Hérons de Nantes”, commencés en 2013 par Mathias Mary et l’équipe ;  ou encore les Oiseaux de Passage, l’Hôtel du Nord et la coopérative  Fairbnb.coop ( Prosper Wanner (Marseille/Italie)  et ses amis) ? D’autant que nous sommes tous très méfiants devant ces offres venues d’ailleurs, et en particulier de grosses plateformes comme Airbnb. à cause de la concurrence de ce type de projets aux Gîtes ruraux ou petites auberges et hôtels de nos campagnes. Et puis il y a les nuisances sonores (Fêtes ou valises à roulettes, tard dans la nuit…).Et le risque est un “faire -semblant” pour la formation des habitants.
♦ Cependant, rassurons-nous :  les 200 projets d’interventions prévues (sur 36000 communes, en France..), ne se feront pas sans un protocole d’associer les élus et habitants aux projets, qui a commencé avec les maires ruraux et les propriétaires du patrimoine local, via la Fondation. Pour ne pas « envahir » de très petits sites, des seuils de fréquentation et de flux peuvent être fixés ; des chartes de bonne conduite co-réalisées ente habitants et Airbnb. Et un seuil du nombre de propriétés proposées à Airbnb par habitant peut éviter aussi des dérapages ( Surtourisme de Barcelone, Paris…Bruits des roulettes de valises, fêtes de nuit..).
♥Par contre il serait intéressant , car le grand mérite de ce projet est la formation à l’ingénierie culturelle et touristique, de ne s’adresser qu’à des sites ruraux ayant un patrimoine à découvrir, des habitations pour accueillir, mais pas  d’hébergements type Hôtels ou Gîtes ruraux, pour ne pas concurrencer ces derniers. Peut- être est-ce le projet prévu ?Espérons !
Enfin c’est amusant de voir que, après avoir recopié le Pass Culture italien pour les Jeunes, nous voilà en train de recopier l’expérience des Borghi, ces villages ravissants mais un peu à l’écart des routes touristiques que l’Italie redynamisa en 2017, comme je vous l’avais raconté dans un billet de ce petit blog.http://ww.nouveautoursmeculturel.com/blog/2018/03/10/italie-bilan-tourisme-culturel/2017-anno-dei-borghi-2


POUR EN SAVOIR PLUS
1- La Fondation du patrimoine (Bandeau de son site, ci dessus)aide les propriétaires qu’ils soient des collectivités, des particuliers ou des associations, qui s’investissent pour rendre la France plus belle. Nous accompagnons chaque projet pour trouver des financements publics et privés afin que notre patrimoine culturel devienne opportunité d’emploi, de découverte, d’éducation et de lien. Dons, mécénats, aides fiscales, subventions des collectivités, jeux Mission Patrimoine portés par Stéphane Bern et la FDJ et aides de la Fondation sont autant de soutiens mobilisés pour la sauvegarde du patrimoine français. Sauver le patrimoine en devenant mécène? C’est par ici ! https://www.fondation-patrimoine.org/
MES LECTURES POUR CE BILLET  :
Et Le tournant d’Airbnb en 2021( www.airbnb.com/2021), qui est une petite étude Airbnb sur les nouveaux comportements. ♥Selon l’étude Astarès-Airbnb , l’impact économique du tourisme rural serait de 6,5 milliards d’euros. Au total, 19.000 communes – dont plus de 70% ont moins de 2.000 habitants – compteraient au moins une location Airbnb). https://news.airbnb.com/fr/une-nouvelle-etude-sur-les-tendances-marquantes-de-lete-2021/
Italie et Airbnb : https://www.decisionsdurables.com/slow-tourism-en-italie-rurale-avec-airbnb/
Le Rapport « Partager l’Italie rurale »de 2017
https://press.airbnb.com/wp-content/uploads/sites/4/2017/10/Condividere_Italia_Rurale_2017

AIRBNB EN QUELQUES CHIFFRES ET OBJECTIFS (Extraits de leur texte officiel,sur leur site Internet ) Avec Airbnb, les retombées économiques du tourisme bénéficient directement aux personnes et aux lieux qui le rendent possible. Créée en 2007 lorsque deux hôtes accueillent trois voyageurs dans leur logement de San Francisco, la communauté Airbnb compte désormais 4 millions d’hôtes, qui ont accueilli plus de 1 milliard de voyageurs dans plus de 220 pays et régions du monde. . Airbnb a généré des milliards de dollars de revenus pour les hôtes, dont 90 % sont des particuliers louant leur propre logement[…]. En 2019, Airbnb a directement soutenu 300 000 emplois dans tout juste 30 destinations, soit en moyenne neuf emplois pour 1 000 arrivées de voyageurs. Les voyages avec Airbnb ont également généré plus de 3,4 milliards de $ US de recettes fiscales dans 29 000 territoires à travers le monde

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KEN LE TOURISTE PARFAIT ÉTAIT À NOUVEAU RAVI… Il sirotait un Américano avec son pote Brian Chesky, le PDG d’Airbnb, qui lui payait des fortunes quelques entretiens par an. Il venait donc souvent le voir en voisin, à L.A, puisqu’il habitait San Francisco. Leur projet était très simple : « airbnbiser » toute la terre, pour que les gens se rencontrent au lieu de faire la guerre.

Barbie, rose de plaisir (car Brian était très mignon), vint prendre son prix. « Voilà, Chère Barbie », dit Brian, pour m’avoir soufflé l’idée d’aider les français à restaurer leur vieux patrimoine en France. Ca marche super bien ! », ajouta-t-il en lui offrant le diamant jonquille de 224 carat qu’il avait acheté à Beyoncé hier!

 

 

 

 

 

 

 

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Jour de marché!

Une petite faim ? « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. » écrivait le gastronome Jean Anthelme Brillat-Savarin en 1825. Collectivement, cela fonctionne tout aussi bien : un pays c’est souvent ce  que les habitants y mangent  et y boivent; quelles nourritures rassemblent les gens? Quelles cultures locales, ancestrales ou récentes participent aux repas? Des réponses à ces questions brossent déjà un portrait d’une ville ou d’une région, et peuvent rapprocher Habitants et Touristes pour en parler et goûter ensemble.
Comment mieux cerner une région qu’à travers des produits, des saveurs, et une ambiance qui composent son univers, sa signature?   En week-end, en vacances, ou parfois même à deux pas de chez soi, aller au marché permet en effet d’en apprendre beaucoup sur la culture locale en échangeant avec les marchands et les habitants du coin.
Ces apprentissages  des “classiques” d’une région sont fertiles :  les touristes les adoptent et tentent de le reproduire les « goûts d’ailleurs », en revenant chez eux, comme nous l’avons fait  en France avec la Pizza  de Naples ou la Paella de Valence. Parfois plusieurs pays se disputent une création, comme pour le Hamburger, revendiqué par  l’Allemagne et les USA sans qu’aujourd’hui encore la question soit tranchée : « L’un des problèmes pour attribuer la création d’un nouveau plat est qu’il y a peu d’histoire écrite. possible que plus d’une personne ait eu l’idée en même temps dans différentes parties du pays.” est la conclusion d’un article en wiki  (wikipedia) sur le sujet
CE QUI EST CERTAIN, c’est qu’il existe un moment-clé de ces milliards de recettes de cuisines locales  : tout commence par les produits, les courses et la visite des marchés locaux : légumes ou poissons, charcuteries ou épices, ces marchés sont des vitrines des productions de prédilection!

Ce sera notre billet aujourd’hui, inspiré par un petit post sur les réseaux sociaux, du Voyage’ à Nantes pour « un JOUR de MARCHÉ à copier sans modération si vous préparer vos offres de printemps !

 

A- Le MARCHÉ DE TALENSAC de Nantes 
Inauguré le 8 janvier 1937, ce marché, Place de Talensac, est le plus ancien et le plus important de Nantes.
La description est très alléchante, car le marché, devenu une véritable institution, fait partie du très culturel « Voyage à Nantes », plus connu pour son itinéraire d’oeuvres d’art contemporaines que pour des visites insolites. Voir ou revoir les œuvres d’art dans ce défilé d’images: https://www.levoyageanantes.fr/parcours-images/
« Ses étals de poissons et fruits de mer sont particulièrement réputés. On y trouve également les meilleurs artisans de la ville (boulangers – dont un Meilleur Ouvrier de France –, pâtissiers, chocolatiers, charcutiers, bouchers…). Les Américains s’en conseillent la visite, à l’égal des monuments historiques, tant il leur paraît original : c’est en effet le mélange des genres qui en fait toute la renommée », est-il écrit sur le site du Tourisme.
– Il y a donc plusieurs visites accompagnées , des visites rapides à la visite la visite-guidée “Balade gourmande”. Informations et réservations : www.nantes-tourisme.com

B- LE MARCHE DE RUNGIS , à 7 km au sud de Paris, proche d’Orly, est le plus spectaculaire et se visite de nuit. C’est le plus grand marché (234 hectares) de produits frais du monde. Une sorte de Tour Eiffel, unique,  des Marchés du monde ! Les clients sont des commerçants, restaurateurs, moyennes et grandes surfaces : 1,5 millions de tonnes de produits alimentaires est vendue chaque année et plus de 50 millions de bottes de fleurs et de plantes ! Cafés et restaurants et rues et avenues lui donnent l’allure d’une petite ville, et Rungis dit aussi recevoir 24 000 passages journaliers, du producteur à l’acheteur final.

Les visites guidées, comme à Nantes,  font donc partie des incontournables du tourisme du département du Val de Marne…. A voir ici!

C- CONCLUSION : VISITER LES MARCHÉS, UN INCONTOURNABLE! Aller visiter les marchés, petits ou grands, c’est souvent une bonne entrée pour connaitre une ville ou une région, et rencontrer ses habitants, des professionnels, leurs productions et leurs récits ! Ces rencontres, par exemple, sont beaucoup plus difficiles lorsque l’on visite un musée, une église, un monument ou lors d’un circuit de Patrimoine local.
Le marché comme lieu de rencontres :
C’est l’un des rares lieux où l’on a le droit de parler, d’échanger quand on est à l’étranger ;
– Marchés couverts ou en plein air, ils sont souvent situés au cœur des villages, quartiers ou villes !
– On « a le droit de goûter », de donner un avis ; et on peut aussi se faire expliquer et plus savant que soi !
– L’origine des produits, des cultures, ou la vie des producteurs (pêcheurs, paysans , cultivateurs, bergers…) sont, en effet, considérées comme des questions légitimes et généralement évoquées dans une ambiance conviviale .
♦Comme je pense que la rencontre entre Touristes et Habitants fait partie des visites de demain, où l’échange, le partage seront des incontournables, je veillerai à ces nouvelles formes de visites, où le virtuel n’a pas trop sa place : vraies couleurs, vrais parfums et vrais échanges : une authenticité qui, généralement, fait très plaisir aux visiteurs et aidera à revenir à ces petites expériences essentielles auxquelles nous avions dû renoncer depuis dix-huit mois : de joyeuses découvertes, des parfums de vie et de l’amitié !
POUR EN SAVOIR PLUS
Dis-moi ce que tu manges… Anne-Lucie Raoult-Rack « Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es » – Ouvrage écrit avec la collaboration de Guy Paillotin- Collection Découvertes Gallimard (n° 406), Serie Culture et société, Gallimard- Publication date: 16-05-2001 – 128 pages, ill., sous couverture illustrée, 125 x 178 mm

Mes photos :
Photos de Nantes : sites Internet et réseaux sociaux de la Ville et du VAN (Voyage à Nantes).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

KEN LE TOURISTE PARFAIT  avait fait son choix, sur le tableau : il avait une faim de loup e un petit marché lui ferait du bien. Melon et Choux, ça irait bien ensemble? Barbie arriva en courant : “Mais non, nous allons voir au Supermarché, Ken, car les fruits seront plus “frais”!  1630, cela fait trop, pour des légumes, aussi!”. Quel bonheur d’avoir épousé une femme aussi savante, pensa Ken, en la regardant avec admiration. Elle pensait à  tout!

Ken et Martijn  Pronk,  le premier créateur de la plus grande base de données en Europe pour un musée, le Rijksmuseum, avec toutes les photos en Open Data! !

Culture : bilan d’été et projets d’hiver !

I – VOILÀ UNE TRÈS BONNE ÉTUDE,  Les Français et les sorties culturelles post-crise , qui fait un bilan de ce que nous avons visité, cet été, en France et elle a sondé nos désirs de sortie, d’ici fin décembre prochain. Après notre billet sur le tourisme, voici les projets des acteurs de la Culture d’ici fin décembre.
♦ Quelques mois après la réouverture des lieux culturels, en juillet dernier, cette étude d’opinion a été conduite par l’entreprise Harris Interactive et le Département des Etudes de la Prospective et des Statistiques du Ministère de la Culture. L’étude est très claire, avec de bons schémas, et elle vous aidera à prendre des décisions, que vous soyez professionnels de la Culture, du Tourisme ou du Numérique, ou amateur de ces belles filières.
Sagement, l’étude a interrogé sur leurs pratiques culturelles ce qui peut vous aider  à apprécier ce qui a changé  et ce que vos publics fidèles ou potentiels  espèrent pouvoir visiter, écouter ou regarder (Théâtre, musée, Concert…) dès que l’épidémie serait terminée.
Avant/après : grâce à leurs réponses, on peut déceler quelques points de rupture avec le « monde d’avant » l’épidémie. Certaines ruptures seraient arrivées sans l’épidémie (Croissance de la fréquentation en ligne pour les jeunes …) mais elles ont été anticipées et, probablement, seront confortées non seulement en France mais un peu partout dans le monde.
Voici un résumé de l’étude, mais n’oubliez pas d’aller visiter l’étude elle-même, ICI ! Comme pour la culture, rien de mieux que la version originale ! Le lien des résultats de l’étude :

II- L’ÉTUDE COMPORTE TROIS PARTIES :
1- Les effets de la crise sanitaire sur les pratiques culturelles P.5
2- Les freins et leviers à la consommation culturelle P.12
3- La projection de la consommation culturelle pour les prochains mois et dans un monde post-covid
Etant donné l’intérêt de la troisième partie, nous résumons les deux premières pour développer la troisième, celle des projets à préparer!
1 et 2 : Les effets de la crise sanitaire sur les pratiques culturelles
Quelques chiffres-clés  et faits déclarés pour  la période  juillet-septembre, chiffres qui ont probablement dû s’améliorer en octobre:

  • Seulement la moitié (51%) des Français amateurs de cinéma ont déclaré y être retournés cet été (juillet/ septembre) et un peu moins (40%) de ceux qui déclaraient visiter des musées et des expositions y sont allés cet été .

Freins à la fréquentation culturelle  : la forte baisse des visiteurs est évidemment liée à la contrainte du Pass Sanitaire, à la crainte de lieux très fréquentés, à l’accès numérique facilité pour les films, expos, concerts. Ou encore à l’absence d’expositions ou de concerts et films «phares». De façon générale, préférer le « plein air » et attendre des jours meilleurs en faisant « autre chose » était une parade courante. On pourrait aussi évoquer peu les nombreuses contraintes propres aux vacances estivales (choix de dépense ; transports bondés ou difficulté de garde des enfants…).

3- Et pour l’avenir, quels projets ? Projection de la consommation culturelle pour les prochains mois et dans un monde post-covid :
a)De nouvelles habitudes !
– 26% disent s’être habitués à accéder aux contenus en ligne
– 20% ont déclaré avoir découvert d’autres activités de loisirs que la culture (31% pour les 18-24 ans)

b) Si le “Fréquenter  moins souvent qu’avant la pandémie, “, sur le tableau ci-dessous,  est actuellement d’un tiers, pour les personnes interrogées, c’est que les freins à la fréquentation sont encore très présent .

 

 

c) Mais l’envie “globale ” reste très forte! 
Pour les spectacles: près des deux tiers des spectateurs disent vouloir reprendre leurs pratiques habituelles, mais un tiers évoque un risque de devoir diminuer ses sorties d’ici la fin décembre
Spectacles, Danse, cirque, concerts ? : le spectacle vivant semble cependant le plus touché. Contrairement à d’autres pratiques ou loisirs culturels (Randonnées Nature/ Culture, grands sites du patrimoine en plein air…) ,  les lieux du spectacle vivant  sont souvent des lieux fermés. De plus,  les programmations doivent souvent être décidées très longtemps à l’avance, ce que n’a pas permis l’absence de visibilité d’une fin de crise sanitaire. Enfin, les pertes financières et endettements étant déjà forts par l’absence de billetterie lors de la crise, la plupart des lieux n’ont pas la  trésorerie nécessaire pour risquer un échec de fréquentation.

CONCLUSION 
Les français ont encore du mal à se projeter dans un avenir incertain, mais la plupart indiquent qu’ils espèrent reprendre leurs habitudes d’ avant la crise .  Les spectateurs les plus fidèles de  chaque type de sortie (Concert , Théâtre, Danse, Cirque)sont les plus pessimistes,  estimant que leurs sorties vont diminuer d’ici la fin de l’année. (Dont 42% pour les festivals, ne serait-ce que parce qu’ils n’ont plus beaucoup d’ offres, aujourd’hui, et peu de visibilité des offres d’ici décembre. puisque  la fin de l’épidémie n’a aucune  visibilité).

Pour ma part, je crois que les publics restent globalement  optimistes. Ayant vécu d’autres crises, les acteur culturels se souviennent aussi, sans doute, de la rapidité des reprises.  Après les  nombreux “Stop§Go” des décisions gouvernementales, l’envie de culture, sous toutes ses formes, n’a pas faibli.

Ce qui va mal, en ce début novembre, c’est plutôt de constater le lourd bilan de la crise, et parfois  une sorte de  perte de confiance des acteurs culturels dans les Annonces “officielles”.  Ce “Lorsque la pandémie sera finie”  parait parfois improbable, car le temps des privations fut long et les déceptions très fortes après les fermetures de lieux qui avaient réouvert.

Espérons une vraie fin,  et encourageons  tous ces acteurs culturels, en attendant!
” Lorsque la pandémie sera finie,  irez-vous dans ces lieux culturels (musées concerts spectacles, cinéma…) ?”

POUR EN SAVOIR PLUS
Etude de l’Institut Harris Interactive pour le ministère de la culture français, parue le 21 Septembre 2021
Enquête d’opinion auprès d’un échantillon représentatif de 3 025 personnes âgées de 18 ans et plus, du 31 août au 3 septembre 2021. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).Le lien, à nouveau : ICI!
Contact : Jean-Daniel Lévy – Directeur délégué – Stratégies politiques et d’opinion – 01 44 87 60 66 – jdlevy@harrisinteractive.f
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KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était à Dubaï, en plein travail avec les entreprises locales pour construire un nouvel hôtel. Il était ravi mais un peu intrigué : dans sa réunion en présentiel, des français voulaient absolument qu’il soit « tête nue », d’autres le préféraient en casquette anglaise, et il se demandait pourquoi toutes ces chamailleries ? Heureusement Barbie chérie, jointe en ligne, lui donna la réponse : « Tu es trop beau, et les français critiquent tout! ».
(Revoir, si vous voulez,  le billet de ce Ken et le Musée du Futur de Dubaï en 2016 (déjà !)