Le Jeu, meilleure expérience des visiteurs?

I- Le jeu pour FAIRE DÉCOUVRIR un patrimoine, une ville, une région !
Et voici ma belle pépite, cette semaine, avec l’équipe fantastique de la petite entreprise Ma Langue au Chat, l’Agence du Jeu, qui, une fois de plus mais on ne peut s’en plaindre, place le jeu au centre de la découverte du patrimoine et de la visite touristique ou de proximité! Nous aimons ces approches qui évitent la hiérarchie « maitre/élève » de conférences érudites et ce petit blog collectionne ces bons exemples (Muséomix, ClicMuse ,Mômart, etc…) de découvertes plus ludiques pour vous les faire connaître.
♦ L’entreprise Ma Langue au Chat s’appuie sur le jeu qui sera son vecteur d’émotion, de participation, de mise en commun et d’engagement, bref, de plaisir. Elle s’est donc spécialisée dans la réalisation d’aventures ludiques et énigmatiques pour la visite culturelle de tous les publics : adultes, familles, enfants.
« Que ce soit pour communiquer, fédérer, mobiliser, le jeu est un media souple, engageant et… intelligent! »Et puis on peut choisir son univers : enquête policière, énigme historique, espionnage, trésors culturels… ». Voir les exemples de communication institutionnelle, ICI.  

I- QUELS JEUX pour la visite culturelle ? Chasses aux trésors, murder party, escape game et autres aventures ludiques : Ma Langue au Chat est née il y a quinze ans et compte dans son « bilan » environ 1 million de joueurs et la conception /réalisation de plus de 2.000 événements, avec 80 mécaniques de jeux différents, adaptés à chaque lieu et à chaque demande.
On fait vite le tour des avantages du jeu comme « médiation culturelle et touristique », qui peut se résumer à la notion de plaisir de la visite (découvrir, être surpris, étonné, apprendre). Tous ces sentiments donneront sans doute l’idée de revenir voir le site, la ville ou l’île et son patrimoine. La fidélisation, ce sera de retourner voir les lieux et d’avoir envie de faire connaitre le même plaisir à des proches, famille ou amis.

II- VOICI QUELQUES EXEMPLES de « commandes » faites à la jeune entreprise, qui en disent aussi long sur les avantages des jeux par rapport à d’autres moyens ou méthodes pédagogiques.
1- Attirer de nouveaux publics et fidéliser les publics habituels était l’objectif du Centre des Monuments nationaux a fait cette demande pour le Panthéon(Paris) , et le Château de Champs sur Marne;
2- Désengorger les sites touristiques traditionnels
Le Château de Versailles voulait offrir, sur smartphone et en libre accès, un parcours alternatif aux visites traditionnelles et aux audioguides. Ombres sur Versailles, un jeu smartphone, gratuit, pour parents et enfants, a été conçu pour mêler une « Histoire Dont Vous Êtes le Héros, des images augmentées et des jeux d’observation ». Le Château de Versailles souhaitait aussi ne pas vulgariser cette approche en simplifiant les contenus, et demanda « une intrigue exigeante qui entremêle réalité et fiction, avec le souci de la vraisemblance historique ». Le défi était donc que le visiteur puisse « passer aisément d’un univers (réel, historique) à la fantaisie fictionnelle » sur l’écran de son smartphone. Ce qui fut réalisé! (Voir la suite ICI).

3- PROLONGER LA VISITE D’UNE EXPOSITION PAR D’AUTRES VISITES
Le Musée de la vie romantique (Paris) a aussi voulu créer une nouvelle expérience visiteurs, en prolongeant une visite par une enquête ludique hors-les-murs. L’ exposition du Petit Palais proposait un vaste panorama de la capitale, à la avec les quartiers emblématiques de la période : les Tuileries, le Palais-Royal, la Nouvelle-Athènes, la cathédrale Notre-Dame-de-Paris de Victor Hugo, ou les Grands Boulevards des théâtres. L’expérience des visiteurs se prolongea dans ces quartiers de Paris, grâce à un jeu digital en plusieurs étapes et différentes mécaniques de jeu qui faisaient référence aux œuvres présentées dans l’exposition.
4- FAVORISER L’ESPRIT D’ÉQUIPE ! Les jeux énigmatiques, enquêtes, Escape Game, chasses au trésor et rallyes développent le sens de l’observation ; ce sont tous des expériences immersives qui favorisent la cohésion et la rencontre des autres. Répartis en équipes, les participants plongent dans un scénario dont ils deviennent les acteurs. Enigmes, défis créatifs, casse-tête et accessoires ponctuent leur parcours pour rythmer ce scenario» . Voir sur ce lien :www.malangueauchat.com/nos-realisations
5 – ANIMER UNE SAISON TOURISTIQUE : l’Office de Tourisme de l’île de Noirmoutier a confié à Ma Langue Au Chat la création de sa grande chasse au trésor, de mai à septembre, pour animer sa destination grâce à un jeu (adultes et enfants), pour « visiter autrement » les 4 coins de l’île. Autres chasses au trésor en France, sur ce lien : Découvrez toutes nos chasses aux trésors

6- CRÉER UN TEMPS FORT, FESTIF, ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE Pour la 1ere fois, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la ville d’Evry-Courcouronnes a organisé un jeu de piste grandeur nature pour faire découvrir le patrimoine les curiosités, les équipements et les ressources de la ville de manière ludique et créer du lien entre les participants et le territoire. L’agence a donc rencontre des partenaires locaux implantés sur les parcours. A l’issue de leur chasse au trésor il y avait un tirage au sort avec des cadeaux à gagner. L’un des objectifs était de toucher, au-delà des habitants de la ville, les étudiants et salariés qui n’y vivent pas.
Dans le même esprit, à l’approche des Jeux Olympiques de 2024, Plaine Commune a organisé un Grand Jeu de Piste pour valoriser l’ensemble du territoire, durant deux jours, les liens les liens existants entre le sport et les villes de Saint Ouen, Saint Denis, Pierrefitte et Stains mais pour aussi découvrir les futurs équipements prévus pour accueillir les prochains J.O!

III- COMMENT FONT-ILS ?

L’équipe de Ma Langue Au Chat, si vous les contactez pour  faire appel à leur compétences, imaginera les jeux et aventures « sur mesure », pour chaque site ou événement que vous aurez choisi. L’équipe, qui se déplacera pour visiter, comprend des auteurs qui écrivent les énigmes avec des metteurs en scènes et des comédiens professionnels, tous expérimentés (mimes, magiciens, musiciens, contorsionnistes…) pour les réaliser. C’est vous qui choisissez les grandes lignes et scénarios proposés, avec des solutions « clefs en main » ou sur mesure, à votre convenance.

Bonne idée, non? Et vous, mes amis lecteurs, connaissez-vous d’autres expériences  ou des évaluations autour de ce thème, le jeu et les expériences ludiques, en France ou ailleurs? Merci de nous les faire connaître et belle fin de semaine à tous!

POUR EN SAVOIR PLUS
LIEN DU SITE ET CONTACTS / Ma Langue Au Chat : présentation de leur travail et équipe ‘Marseille, Lyon, Avignon, Aix en Provence, Arles, Montpellier, Saint-Tropez, Deauville…) Leurs solutions sur leur site Internet : https://malangueauchat.com/qui-sommes-nous/le-jeu-selon-ma-langue-au-chat/
https://malangueauchat.com
RESSOURCES HUMAINES Bien au-delà de la visite culturelle, la jeune agence fait aussi un travail très important de communication sur mesure à l’intérieur des entreprises ou de collectivités ; le jeu comme fil conducteur pour la cohésion de l’entreprise et ses salariés, dans tous les secteurs d’activité et d’événements Les objectifs sont alors bien différents : créer un esprit d’équipe des collaborateurs(team building ) Ou motiver une force de vente ; former de nouveaux collaborateurs ; faire découvrir de nouveaux locaux, un nouveau produit ; créer du trafic dans vos points de vente
PLAISIR ET APPRENTISSAGE : Au début du siècle, des penseurs intéressés par la pédagogie _ Dewey, Maria Montessori, Decroly, Ferrière, etc. _ crurent découvrir une nouvelle loi de l’apprentissage, qui avait été déjà entrevue par Rousseau, Pestalozzi et d’autres, à savoir qu’un sujet apprenant ne peut faire des acquisitions, développer des capacités et des savoirs que dans le plaisir, c’est à dire dans un contexte de libre choix et d’autonomie.
Alain Sotto est l’auteur de très nombreux livres sur la pédagogie, l’apprentissage et l’épanouissement des enfants L’IMPORTANCE DU « PLAISIR » DANS L’APPRENTISSAGE(Lien ici).
« Évidemment, il ne s’agit pas d’éviter absolument les difficultés ou les contraintes dans l’apprentissage (c’est impossible) », dit Alain Sotto,  » mais de placer l’apprenant dans une position de confiance qui lui permettra de trouver du sens dans ce qu’il apprend et de cultiver la force suffisante pour se lancer des défis et progresser ».

Autres photos: prises sur le site de Ma Langue au Chat, que je remercie et félicite de leur beau travail!

Ken et Barbie à Singapour

KEN LE TOURISTE PARFAIT    était un peu fatigué, car faire ces Aller-Retour vers Londres, Rome ou Amsterdam l’épuisaient tant les familles et enfants  étaient contents de voir un étranger arriver et lui faisaient la fête! Mais il avait un doute : le monde entier revenait à la vie,  mais n’était-ce pas « Barbie » , qui lui tenait le bras, qui concentrait tous leurs regards?

 

 

Nouvelle étude : Culture, Patrimoine et Tourisme!

Le tourisme et la culture, un enjeu majeur pour la relance? C’est un oui pour les auteurs de  cette nouvelle étude : « Culture Patrimoine Tourisme Nouveaux usages, nouvelles opportunités ».   Les deux organismes officiels qui signent l’étude, la Scet et France Museum)  ont confiance : dans un contexte actuel encore instable, la France reste toujours la première destination touristique du monde, et « le tourisme culturel est un des premiers atouts de la destination France ».(Photo ci-dessus dans l’étude).
I – CE QUE PROPOSE L’ ÉTUDE
1- DES TOURISTES ET DES HABITANTS visitant tous ensemble des sites culturels ! C’est très bien et cela existe déjà, mais surtout dans les lieux touristiques habituels  du patrimoine comme les Châteaux, musées, cœurs de villes historiques…. Et le constat est vite fait: les habitants ne se mélangent pas avec les touristes, n’engagent que rarement le dialogue avec eux, ou bien, au pire, les habitants ne supportent plus ces touristes (« Surtourisme » des lieux très ou trop fréquentés).
2- Portés par ce fort courant  de rassembler «Touristes et Habitants » dans d’autres lieux que les lieux déjà touristiquesles auteurs de l’étude* proposent donc d’inventer  « nouveaux lieux hybrides », croisant différentes pratiques culturelles ou non, comme le font les nouveaux tiers-lieux. Mais si les tiers-lieux   revendiquent leurs missions d’accueil des publics de « proximité », ils  n’ont pas de projets ou de programmes  pour la grande diversité des visiteurs touristiques. Et donc pas de programme « commun » à partager entre habitants et touristes.
3- Nouvelles maisons de la Culture ? Malraux avait aussi inventé en 1960 des sites hybrides, rassemblant Théâtre, Cinéma, Expositions d’arts, Conférences, Rencontres…, pour renouveler les propositions culturelles de l’avant-guerre, qui ne correspondaient plus aux jeunes générations, et mélanger les arts et l’innovation ; mélanger aussi les publics était aussi son pari, avec un souci d’économies car un seul équipement est bien moins cher que plusieurs. Par contre , Malraux n’a jamais évoqué un public touristique, sauf sous l’angle « Culture Universelle destinée à un public universel, le plus large possible, qui y accèdera »lé, ce qui est un peu vague.
* Julie D’Enfert, Responsable du développement – France Muséums
  Thomas Lamand SCET, Directeur Tourisme, Culture, Patrimoine
  Stéphane Roisin Directeur Général Adjoint – France Muséums

4- Ce qui est donc très nouveau, dans cette petite étude, c’est son courage, avec le souhait d’inclure, comme futurs visiteurs, les touristes de passage, tout en sachant que, ne connaissant pas bien leurs profils, (Provenance, voyage seul ou en groupe, revenus, niveau d’études, âge, envies…) le risque est fort que les touristes préfèrent les lieux « sûrs » à ces nouveaux lieux hybrides qu’ils proposent. Sauf, peut-être, pour les jeunes, qui trouveront là un alibi pour ne pas visiter en famille TOUS les châteaux et musées célèbres du coin – projet pas trop fun…- et plutôt rencontrer d’autres jeunes ?

II- UN PARI DIFFICILE, très courageux et innovant !
Les auteurs expriment ainsi leurs risques : « Comment repenser les convergences et les divergences entre les attentes des touristes, nationaux et étrangers, et le public local, pour construire différemment les offres culturelles et touristiques de demain ? Un véritable jeu d’équilibriste se joue entre une programmation culturelle à forte notoriété (de type « blockbuster ») visant à attirer largement, des propositions portant sur des thématiques de niche à destination d’un public d’avertis et d’experts, et des évènements fréquents et diversifiés pour séduire le public local. » (Page 7)
Et VOICI QUELQUES-UNS de leurs  PARTI-PRIS pour réussir :
1- Des concepts renouvelés sont à imaginer, avec une offre multiple agrégeant des espaces d’expositions, la mise en valeur d’un patrimoine, un agenda événementiel, des espaces de coworking, des offres de restauration, des espaces commerciaux éphémères ou pérennes, et des initiatives issues du tissu associatif local.
2- Cette approche permet de s’ouvrir à de plus larges publics, notamment grâce à des expériences immersives et numériques, ludiques, qui désacralisent le rapport au patrimoine, à l’art et aux œuvres. La richesse de l’expérience dépend désormais non seulement de la qualité des contenus, mais aussi, et surtout, de la créativité avec laquelle ces contenus sont présentés aux publics »
3- S’appuyer sur d’autres modèles, comme les stades 
Ce qui est intéressant, aussi, dans l’étude, ce sont des constats que l’on ne fait que rarement de façon officielle : la multiplication des équipements culturels coûte cher ; leur « rentabilité » est souvent très difficile ; les mécènes ne se mobilisent que pour des « gros » événements ou équipements .J’ajouterai aussi : le cycle de vie du nouveau lieu, avec un fort public au démarrage, mais qui s’étiolera si on ne rajoute pas des événements, donc des financements imprévus.
La référence à la diversification/Hybridation des stades de foot pour s’autofinancer est citée dans l’étude : « Le montage des grands équipements sportifs de type aréna est parlant : ils sont aujourd’hui conçus comme des lieux de loisirs et de spectacles capables d’accueillir des événements majeurs de toute nature (matchs sportifs mais aussi concerts ou productions de spectacle vivant ». Cela m’a fait penser à cette phrase » La culture n’a pas de prix, mais elle a un coût »,
4- « Construire des modèles économiques plus diversifiés, résilients face aux crises et moins dépendants des subventions publiques ». Les auteurs proposent le modèle des « tiers-lieux » culturels, qui « permetde développer une offre multiple agrégeant des espaces d’expositions, la mise en valeur d’un patrimoine, un agenda événementiel, des espaces de coworking, des offres de restauration, des espaces commerciaux éphémères ou pérennes, et des initiatives issues du tissu associatif local » . Ces lieux peuvent donc « diversifier leurs sources de revenus par le biais de la fidélisation, de la location d’espaces, d’une offre de boutique et de restauration, d’une programmation évènementielle dynamique, et d’autres offres de loisirs.
CONCLUSION
Les limites de l’étude, à mon avis, ne sont pas très nombreuses, et je n’en ai trouvé que deux :
1- Proposer quelques  modèles qui existent et ont été évalués depuis longtemps . Par exemple, dire qu’il ne faut plus considérer le lieu culturel comme un objet isolé mais le réinsérer dans un contexte urbain, quartier ou ville , est une stratégie adoptée en 2007 par « Nantes , ville culturelle », ou le Museums Quartier de Vienne et toute les Creative Cities de l’Europe depuis le succès de Liverpool. (Cf. les « Quartiers créatifs et Culturels : le nouveau Museumsquartier, de Vienne, en Autriche, inauguré en 2009avait attiré 3,5 millions de visiteurs en 2010 sur ses 90 000 m2 de musées, galeries, restaurants, boutiques.

 

2- L’AVENIR DU TOURISME CULTUREL se jouera surtout, en France, grâce à l’énergie des acteurs : ce qui sera moteur, à mon avis, c’est un fort désir d’horizontalité (prise de décision) et de participation à toute nouvelle idée de changer nos « mode de vie ».. Ces énergies sont essentielles et activées pour défendre des offres culturelles libres, au plus près des habitants et des touristes dont la rencontre mutuelle est souvent la seule façon de connaître bien un territoire.
La « mise en Communs » des bonnes expériences est aussi une forme aboutie de l’intelligence collective, et permet de demander leurs avis à tous, avant de décider.
Toutes ces nouvelles formes de réflexion sur la « culture et le tourisme demain » sont absolument passionnantes, et à intégrer dans le moindre projet. Cela se passe à Marseille ou en Bretagne, à Venise ou au Portugal! Je salue donc ici leur immense travail collectif, mis en Open Source un peu partout sur leurs plateformes sur la Gouvernance contributive, les réseaux coopératifs et les communs ! Merci Michel Briand, merci Prosper Wanner ou Saskia Cousin et tous leur amis.

POUR EN SAVOIR PLUS
LES AUTEURS DE L’ÉTUDE « Culture Patrimoine Tourisme Nouveaux usages, nouvelles opportunités « :
Julie D’Enfert, Responsable du développement – France Muséums
Thomas Lamand SCET, Directeur Tourisme, Culture, Patrimoine
Stéphane Roisin Directeur Général Adjoint – France Muséums
Adresse du lien de l’étude  complète, en pdf ,  ICI!
Résumé :ICI  https://www.caissedesdepots.fr/blog/article/repenser-une-nouvelle-generation-de-lieux-culturels-hybrides
VOS CONTACTS  et leurs coordonnées! 
A la SCET, le  Directeur Tourisme, Culture & Patrimoine,  Thomas LAMAND :  thomas.lamand@scet.fr et tél. :  06 45 80 22 31 . Pour  France Muséums, le Directeur Général Adjoint Stéphane-Arnaud ROISIN stephane.roisin@francemuseums.fr –  Tél. : 06 07 63 29 89
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Ken et Matisse, La Blouse Roumaine, 1939-1940

KEN LE TOURISTE PARFAIT était  en train de travailler les futures « Routes de la Soie » avec son ami pilote, car leurs tours du monde reprenaient, fructueux, avec un business qui avait repris dans le monde entier ou presque! Barbie entra avec un grand sourire, un casque sur les yeux pour préparer leurs futurs voyages. Ken lui fit la bise, dans le cou, mais quand elle  enleva son  casque, elle  devint rouge comme un homard (Voir la photo ci-contre.) : cette fille n’était pas sa Barbie, mais la jeune femme du billet du blog… Aïe!

Un chien-robot à Pompéi!

 

Il vous plait, Spot, ce  jeune chien–robot qui sécurise les ruines de la cité antique de Pompéi, en étant à la fois un explorateur et un gardien du site? Grâce à l’IA, Intelligence artificielle, notre jeune chiot peut faire tout cela en mode « automatisation intelligente ».Pour l’instant en phase d’expérimentation depuis le 28 mars, il sillonne le site de Pompéi.
Aujourd’hui, Pompéi n’est plus seulement la petite ville ensevelie par l’éruption du Vésuve en 79 après JC,  mais un  site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1997, qui est devenu en 2016 Smart @POMPEI ! Car depuis cette date, la cité antique souhaite se doter d’une  « gestion durable et inclusive, grâce à une solution technologique intégrée qui fait de Pompéi un parc archéologique intelligent« , dit sa direction. En tous cas, on voit sur cette vidéo que son nouveau gardien, Spot, est très à son aise!

Vidéo YouTube du 28 mars 2022, « Spot, un Robot quadrupède au service de l’archéologie »,
Durée : une minute (Lien au cas où…: https://youtu.be/nYih4KB_V54)

♦Participer à la conservation et à la protection du site archéologique , l’inspecter et détecter le moindre désordre, telles sont les missions du chien-robot. De nouvelles solutions technologiques  sont testées  à Pompéi depuis deux ans (projet RePAIR) et aujourd’hui c’est le jeune SPOT, un chien-robot qui va avoir  le beau rôle : garder le chantier, mais aussi surveiller les visites, les modifications du site, grâce aux données qu’il saura conserver!
♦Gabriel Zuchtriegel, directeur du site de Pompéi, avait déjà fait usage de drones, de satellites et de logiciels et capteurs mobiles pour protéger le site (conservation préventive).  Avec son chien-spot, le directeur gagne des tâches entièrement automatisées , dans des zones   inaccessibles aux drones ( souterrains)pour collecter les données.
Avec Le chien-robot, Spot, il a aussi gagné un collaborateur précieux, donc voici les missions.

I- LE ROBOT INSPECTEUR !
Sa première qualité : Spot peut passer partout ! Il peut donc tout récolter, comme des données géolocalisées qu’il pourra  actualiser par la suite, lors de ses patrouilles !
– 1- Spot parcourt l’ensemble du chantier archéologique de Pompéi, selon des itinéraires programmés : le scanner-laser de Spot organise ses  itinéraires numérisés de routine, pour créer des jumeaux numériques de son chantier et identifier plus rapidement les désordres à remettre en état – mur écroulé, par exemple, après une intempérie.. « Spot peut fonctionner pratiquement partout où une personne peut monter et descendre des escaliers, à l’intérieur ou à l’extérieur, et dans des espaces exigus, confinés ou dangereux », dit sa maison mère, Bostondynamics !

-2-  Il enregistre, lors de ses passages, toutes les données utiles au travail d’étude archéologiques ; il peut effectuer et collecter des visuels en couleur pour des inspections détaillées avec une caméra pan-tilt-zoom (PTZ).
3-  Il donne l’alerte si ces données sont modifiées (Mur écroulé ; fresque détériorée ; visiteurs hors des heures d’ouvertures (voleurs, souvent…).
-4-  Il gère la sécurité du chantier, ainsi que celle de ceux qui y travaillent en permanence . Au cas où, le robot-chien de Boston Dynamics peut transporter jusqu’à 14 kilos sur son dos et supporter des températures comprises entre -20 et 45 degrés … Il identifie les obstacles et les évite et il est même capable d’ouvrir des portes, disent ses concepteurs..
POUR RÉSUMER, note chien-robot  COLLECTE, ENREGISTRE, COMPARE, DÉTECTE et PRÉVIENT! Il enregistre des données utiles à l’étude et à la planification des interventions nécessaires. Il détecte l’évolution de ces données et peut les signaler. (Sécurité, gestion du site, flux des visiteurs, pillage ou, plus graves, des désordres ou pillages possibles sur le chantier, l’un des plus renommé du monde).

II- LES ACTEURS et les MOYENS !
Les équipes du  Parc de Pompéi collabore avec de nombreuses entreprises de technologie de l’information en recherche et innovation, comme Leica Geosystems (Hexagon) ou Sprint Reply, pour la robotique et l’automatisation des processus.
La première phase d’expérimentation a utilisé le premier scanner laser volant capable d’effectuer des scans 3D de manière autonome, automatisée, en formant des nuages de point (Leica BLK2FLY). Le robot quadrupède se déplace sur différents types de terrain avec agilité et en toute autonomie (SPOT, de Boston Dynamics). Les inspections de routine sont elles-aussi automatisées, et la saisie des données est sécurisée. SPOT est a été équipé en deux modes respectivement du Leica BLKARC et du capteur Spot CAM+.
Le rôle des plateformes intelligentes d’analyse de données, comme celle créée par Sprint Reply, est indispensable pour que les données acquises lors des inspections robotisées soient utilisables et utiles pour les applications du Parc Archéologique de Pompéi.

III- LA CULTURE ET LE ROBOT-CHERCHEUR ?
Enfin il faut rappeler que les avancées technologiques dans le monde de la robotique, de l’intelligence artificielle et des systèmes dits autonomes ont surtout produit des solutions et des innovations dans les filières industrielles et le travail manufacturier.
Le chien-robot Spot de Pompéi est donc une « première fois » pour les sites archéologiques européens ! Toujours relativement hétérogènes et à l’extension variable, ces sites pourront bénéficier de l’expérimentation italienne en cours. Mais d’ores et déjà, il semble que la collecte et l’enregistrement des données utiles à l’étude et à la planification des interventions soit facile à actualiser, grâce à l’excellente mobilité du robot. Les activités d’inspection et la collecte de données se font en toute sécurité. Les avantages, dont l’aspect assez ludique de ce patrouilleur canin, semblent bien l’emporter sur les difficultés.
Espérons que Pompéi sera, comme souvent, un modèle pour l’archéologie en Italie mais aussi dans d’autres pays !

POUR EN SAVOIR PLUS
Voir les startups de l’archéologie en Italie ArcheoStartUp, qui travaillent en collaboration avec les 120 Start up du Tourisme .
Revoir les vidéos de la rencontre  « Pour un Tourisme Culturel plus expérientiel et durable » ‘PER UN TURISMO CULTURALE PIÙ ESPERIENZIALE E SOSTENIBILE) et le Salon  «Bourse méditérranéenne du Tourisme Archéologique avec 150 exposants, 18 régions, 100 conférences et 550 intervenants (Niveau local, national et international).

 

 

 

 

 

MES SOURCES/ la chaîne  YouTube du HuffPost : www.youtube.com/c/lehuffpost
et la vidéo sur le chien-robot : www.huffingtonpost.fr/entry/a-pompei-ce-robot-chien-va-aider-a-conserver-le-site-archeologique_fr_6245b4e0e4b007d38452d523
De très nombreux sites ont repris la nouvelle! Dont tous nos principaux  journaux, mais il est dommage que la France n’ait pas présenté plus en détail ce projet, comme sciencepost.fr/robot-chien-boston-dynamics-pompei.
LE PROJET Re PAIR, avec la robotique et la digitalisation au service de l’archéologie RePAIR, c’est Reconstruction the Past : Artificial Intelligence and Robotics meet Cultural Heritage, qui a démarré le 1er septembre 2021. Le lien de RePAIR est ICI! 
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KEN LE TOURISTE PARFAIT   était aux anges! Il avait fait le tour du monde cette semaine, et était un peu fatigué. L’Inde puis la Chine, l’Alaska puis l’Afrique, un petit tour au Portugal puis retour à L.A, avant son départ, demain, en Australie. Barbie arriva avec un drôle de chien mécanique, qui lui servit son Vin blanc d’Alsace. C’est un archéologue, lui dit Barbie, en souriant…Et je l’aime!