Le beau “Plan Villages” des italiens!

 

  • REVITALISER UNE PETITE VILLE et des villages! J’aime bien suivre la naissance et le développement urbain, la revitalisation de villes par la culture ou toute autre solution qui promet un développement harmonieux, emporte l’adhésion des habitants, et s’accompagne d’une nouvelle forme de tourisme, plus lent, durable et acceptable par les habitants.
    ♦Mon petit blog vous propose, à travers des stratégie différentes, toute une collection de d’exemples qui varient selon les pays, mais que ce sont surtout des villes importantes ou des villes moyennes qui ont conduit ces changements, comme Liverpool, Bilbao ou Nantes et Arles. En France, malheureusement, à part quelques régions très expertes en urbanisme comme l’Ile-de-France et son Institut Paris -Région, , nous pensons trop souvent que « créer un musée » suffit à rénover un village ou une petite ville. Sauf que l’effet Bilbao n’a jamais existé ! La Ville, ses élus, ses Services techniques, accompagnés par des agences anglaises, ont travaillé plus de dix ans à la restructuration /revitalisation de Bilbao. Le musée Guggenheim, superbe œuvre de l’architecte américano-canadien Frank Gehry ne fut construit qu’à la toute fin de ce travail de revitalisation et n’en fut pas le «moteur» mais une invitation à venir ou revenir à Bilbao.
    ♦CHANGER D’ÉCHELLE ! Nous suivons ce plan des Villages en Italie depuis 2017  avec intérêt, car la ruralité a bien sûr d’autres contraintes et d’autres solutions que les grandes villes pour refaire vivre ses villages. Le Plan des Villages italien est donc riche, avec des objectifs simple (Re-peupler, recréer de l’activité ; s’appuyer sur la culture ; ne pas dénaturer leur « âme » et leur patrimoine immatériel). Ce très vaste projet est conduit par un ministre qui fut plusieurs années ministre du tourisme et de la culture et de nombreux participants qui organisent des centaines de table rondes pour prendre les décisions.
    Pour résumer, voici les deux grands programmes et des moyens financiers mobilisés par les collectivités territoriales pour subventionner ce travail :
    La Ligne A : 21 projets –pilotes retenus cette semaine sur 1 791 candidatures,  est doté de 20 millions d’euros par projet.
    – La ligne B concerne 229 projets d’investissements choisis sur 1800 projets de villages-candidats qui pourront recevoir jusqu’à 1,65 million d’euros par commune.

I- L’OBJECTIF COMMUN à tous les programmes : CRÉER UNE CROISSANCE DURABLE ET DE QUALITÉ
« L’objectif est de créer une croissance durable et de qualité sur l’ensemble du territoire national. Nous avons de beaux endroits en Italie, en particulier dans les zones intérieures, qui sont abandonnées et dépeuplées.
C’est le point de départ de cette idée qui s’est ensuite développée à travers une discussion avec tous les acteurs du secteur et des territoires » résume le ministre de la Culture, Dario Franceschini. “Si ce mécanisme fonctionne et que ces lieux fleurissent et se repeuplent, je crois que cela ne s’arrêtera jamais”.

II- DES VILLAGES EN RECONVERSION : quels projets ?
Plutôt que de mourir doucement en perdant leurs habitants, de nombreux villages ont adhéré au projet de revitalisation en répondant à l’appel à projet.de faire de nouveaux projets ont été sollicités par un appel à projet.
Toutefois, il y a des risques, et l’avenir dira si les résultats les ont évité :
– « Prendre le risque de changer ! ». Dans l’appel aux maires des villages qui voulaient tenter l’expérience, les choses étaient dites : les habitants s’engageaient à avoir de nouveaux horizons, à faire venir et habiter des jeunes professionnels ou à développer quelques « résidences d’artistes», avec d’autres exemples de ce qui leur était possible de faire et qui serait financé par l’Etat et les Régions!Nous sommes bien loin d’une simple promotion touristique (Ma Photo:  pour les sites archéologiques, le Tourisme fera une édition spéciale en septembre prochain, qui sera le thème de Turisma.) 
VOICI quelques exemples des RÉPONSES 21projets –pilotes qui ont répondu en proposant, effectivement, ces nouveaux horizons :
1) Créer dans notre village des Activités d’enseignement et de recherche ; prendre des initiatives d’échanges internationaux ; créer des laboratoires et espaces de co-working ; créer une d’incubation de start-up innovantes, stimulées par les phénomènes récents de south-smartworking et du nomadisme numérique. L’attractivité sera également renforcée par des micro-infrastructures de loisirs.( BasilicateLe village de Monticchio Bagni, dans la municipalité de Rionero in Vulture)
2) La municipalité de Gerace, dans la province de Reggio Calabria, sera un projet de restauration de son patrimoine culturel pour améliorer son utilisation et son accessibilité, en veillant à ce que la culture du lieu devienne une richesse partagée, et grâce à la construction de structures et de services capables de rendre le village attractif, attentif aux besoins de la communauté et du visiteur.
3) A Sanza, en Campanie, le projet est un village de l’hospitalité”. Hébergements dans des lieux historiques aménagés pour le coworking social créatif, avec le développement de projets entrepreneuriaux qui accueillent des professionnels dans un environnement non seulement de travail mais aussi communautaire.
4) Émilie-Romagne : « Au village de Campolo, l’art fait école »(Province de Bologne) . Leur projet est axé sur accueil des jeunes générations, avec de nouvelles fonctions dans le domaine culturel et secteur du tourisme ; des start-ups culturelles seront lancées, dont l’École d’enseignement supérieur et de restauration de Campolo, la Maison des arts du compendium du Palagio et les Studios d’activités cinématographiques et audiovisuelles.
5) Lombardie”Borgo Cre_active”. Le village de Livemmo, dans la municipalité de Pertica Alta dans la province de Brescia, veut renforcer son tissu productif et l’offre de services aux citoyens, qui seront associés à la démarche pour en choisir les priorités.
6) Latium Le village de Treviniano, dans la province de Viterbe, entend tracer une voie possible vers un développement économique qui préserve et valorise le capital social et culturel actuel. L’accélérateur de ces processus est une Coopérative communautaire, partagée et créée par les habitants du village eux-mêmes, qui vise un nouveau modèle d’agrégation sociale, pour répondre aux besoins émergents en termes de bien-être, de développement durable, d’amélioration de la qualité de la vie et le contexte naturaliste, paysager et environnemental.
7) Enfin dans le Piémont à Elva, (province de Cuneo) : les interventions incluses dans le projet comprennent la création d’un centre d’études apicoles et d’une école pastorale, ainsi qu’un observatoire astronomique et un centre de connaissances traditionnelles des traditions alpines et une maison d’hôtes. Un Musée immersif sera également construit, un abri rénové, un réseau de chauffage à la biomasse installé et le réseau de chemins et sentiers amélioré.
Voir tous les projets en détail, sur ce lien (article du de l’agence culturelle du ministère de la culture italienne) : www.agenziacult.it/homepage/dalla-luce-dabruzzo-alla-porta-del-sole-ecco-i-21-progetti-pilota-del-piano-borghi/

III- BILAN pour L’INTERVENTION POUR L’ATTRACTIVITÉ DES VILLAGES HISTORIQUES
La Première forme d’intervention , (Ligne A) allouera 420 millions d’euros pour soutenir les 21projets pilotes de régénération culturelle, sociale et économique de villages menacés d’abandon ou abandonnés. Le nombre est limité mais chaque Région ou Province aura un projet pilote (20 millions d’euros par projet) qui sera évalué.
Les projets doivent prévoir la mise en place de nouvelles fonctions, infrastructures et services dans le domaine de la culture, du tourisme, du social ou de la recherche, tels que des écoles ou académies des arts et métiers de la culture, des hôtels généralistes, des résidences d’artistes, des centres de recherche et des campus universitaires.
Ligne B, La deuxième stratégie (Linea B) vise la réalisation de projets locaux de régénération culturelle d’au moins 229 villages historiques. L’investissement sera de 380 millions qui iront soutenir les propositions présentées par les Communes et 200 millions d’euros seront adressés en tant que régime d’aide aux micro, petites et moyennes entreprises situées ou ayant l’intention de s’installer dans les villages qui seront sélectionnés. […]
Dans le prochain appel d’offres, les 200 millions d’euros du deuxième volet seront attribués aux entreprises qui exercent des activités culturelles, touristiques, commerciales, agroalimentaires et artisanales situées dans les communes sélectionnées pour la réalisation de projets de régénération culturelle, jusqu’à un total entre les deux composants d’environ 2, 53 millions d’euros par village. Conformément aux dispositions du PNRR, 40% des ressources totales seront allouées aux 8 régions du Sud et les interventions devront être achevées d’ici juin 2026.(Sources : dossier de Presse des ministères et Agence Culturelle).
CONCLUSION
Cette semaine n’est certes que le début d’un long processus , pour ces villages italiens, qui engage engage pour quelques années les collectivités territoriales (Etat, Communes et Régions qui se sont engagées sur des projets)et qui va mobiliser les acteurs, principalement les habitants de proximité..
Pour Massimiliano Fedriga, président de la Conférence des régions et provinces autonomes, « Le pari des villages a un attrait économique profond pour le système paysan. Pendant de nombreuses années, malheureusement, la mise en valeur du territoire, de la nature, de l’architecture et des spécificités a été perçue comme quelque chose de superflu par rapport aux objectifs de développement économique. » Aujourd’hui, ce n’est plus le cas !

POUR EN SAVOIR PLUS
Plan Villages, voici la présentation : les 21 projets pilotes sont sur le site de l’agence culturelle  www.agenziacult.it et surplusieurs liens: www.agenziacult.it/homepage/piano-borghi-ecco-i-21-progetti-pilota-franceschini-inizio-di-un-percorso/nea-b-del-bando/
Avec les 21 projets pilotes en détail !
• Voir l’article de l’Agence de la Culture en Italie du 18 mars 2022 15:35 – https://www.agenziacult.it/homepage/dalla-luce-dabruzzo-alla-porta-del-sole-ecco-i-21-progetti-pilota-del-piano-borghi/

MES PHOTOS ont été enregistrées à partir du  site Internet de l’Agence culturelle en Italie mais je n’ai pas le nom des auteurs, alors merci si vous pouvez les envoyer!  https://www.agenziacult.it . En bandeau, le beau village de Fontainemore (Aoste, Nord de l’Italie, Vallée du Lys).
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Ken et la Madonna Litta, de Leonardo Da Vinci, enfin ce n’est pas sûr…

KEN LE TOURISTE PARFAIT se demandait pourquoi on pouvait s’occuper d’autre chose, dans le monde, que de de quelques capitales, cette petite cinquantaine,  toutes en concurrence ? Il faut dire qu’en bon gestionnaire touristique, il avait plutôt choisi des villes riches, car Barbie ,comme vous le savez, renouvelait sa garde-robe et ses bijoux chaque semaine…. »Mais elle était tellement merveilleuse », pensa Ken qui prenait un avion pour Chicago, puis irait à Pékin et retournerait à Melbourne, cette semaine…

Recentrer les missions du Ministère de la Culture

 

Vous croyez que c’est un faux sujet, ce recentrage, un simple effet d’annonce en veille d’élection ? Eh bien non, car c’est une photographie des politiques publiques de la Culture aujourd’hui, au Ministère ou dans les collectivités territoriales.
Et, bonne nouvelle, si vous voulez modifier cette note ou proposer d’autres sujets, la Cour des Comptes vient de monter un dispositif participatif.
Alors, aujourd’hui, je vous résume la Note sur le recentrage, et je vous invite à participer à tout sujet auprès de la cour des Comptes, qui ne fait donc pas que compter, et ça aussi c’est une super bonne nouvelle !
Je n’ai rien vu sur le Tourisme, dans les Notes de la Cour, alors si quelqu’un a des idées, n’hésitez pas.Il y a certainement des propositions à faire, des changements à imaginer, des process un peu vieillots à supprimer  Voici la nouvelle plateforme !
La Cour des comptes lance sa première plateforme de participation citoyenne. Proposez-nous vos sujets d’enquêtes, dans tous les domaines de l’action publique. Comment cela fonctionne-t-il ? Toutes les explications en vidéo !
Désormais vous pouvez participer au choix des sujets d’enquêtes. Vous avez jusqu’au 20 mai (Lien pour faire vos suggestions de contrôleou donner votre avis sur les propositions déjà déposées.
Les publications de la Cour des comptes sont accessibles en ligne  : www.ccomptes.fr
La Plateforme citoyenne de la Cour des comptes 1er mars 2022, voici son lien, ICI.

– La vidéo :www.youtube.com/watch?v=0tqUt0cLyk4

I- RECENTRER LES MISSIONS DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ! Tel est le titre de la dernière note de la Cour des Comptes, en décembre 2021, qui, tente de nous expliquer, chiffres à l’appui, les enjeux structurels d’une nouvelle politique culturelle, en France. J’aime bien le format, très court (22 pages) et le fait de pouvoir répondre avec ce site collaboratif ci-dessus. Lien de la Note :www.ccomptes.fr/sites/default/files/2021-12/20211214-NS-Culture.pdf
POURQUOI CETTE NOTE ?
. L’ÉLABORATION D’UNE POLITIQUE CULTURELLE nationale répondant aux enjeux de l’époque, ou en phase avec elle, n’est plus perçue comme la mission prioritaire du ministère, d’où découleraient toutes les autres (page 13).
Malgré les efforts du Gouvernement pour venir en aide aux acteurs de la culture et à ses institutions depuis deux ans, constat est fait par la Cour des Comptes qu’il y a trop de déperdition dans ce ministère.
Voir le Texte Complet, ici, en PDF – Et bravo aux graphistes et à la petite vidéo! Je n’ai pas vos noms mais c’est super bien!
II- LE PLAN DE la NOTE annonce la couleur : les politiques culturelles de l’Etat doivent retrouver un nouveau souffle, retrouver leur rôle d’incitation à l’innovation, donner des clefs pour achever la déconcentration (crédits en régions) et les transferts aux collectivités territoriales. Pour cela, il faudra revoir entièrement revoir l’organisation du ministère, de façon urgente pour accomplir ces tâches, urgentes.
LA POLITIQUE CULTURELLE DE L’ÉTAT EN QUÊTE D’UN NOUVEAU SOUFFLE
– La structuration du paysage culturel et la relativisation de la place du ministère, dont le pilotage est problématique
– Un ministère de plus en plus gestionnaire et une administration de moins en moins bien outillé
POUR UN MINISTÈRE RETROUVANT SON ÉLAN D’ADMINISTRATION STRATÈGE
– La redéfinition des objectifs stratégiques de l’État et l’achèvement du mouvement de déconcentration et de transferts aux collectivités territoriales 17 C – La réorganisation du ministère sur son cœur de métier
CE QUI POURRAIT INTÉRESSER LE TOURISME ET LE NUMÉRIQUE DANS CE PROJET !
Restons fidèles aux objectifs de ce petit blog, qui tente chaque semaine de chercher des solutions pour qu’un travail conjoint des acteurs du « Tourisme, Culture et Numérique » soit croisé pour réussir !

Voici les deux points forts retenus  pour un État qui redeviendrait stratège::
A- La redéfinition des objectifs stratégiques de l’État
B- L’achèvement du mouvement de déconcentration et de transferts aux collectivités territoriales – La réorganisation du ministère sur son cœur de métier
A – POUR REDÉFINIR LA STRATÉGIE, SES OBJECTIFS ET SES ACTIONS du ministère de la Culture,, la note insiste sur une relecture des actuelles pratiques du ministère, pour supprimer ce qui ne sert plus à grand-chose et au contraire renforcer ou combler des manques dans l’organisation du ministère et ses Ressources Humaines.
« Combiné à l’élargissement continu de son périmètre d’intervention et l’atomisation croissante de son action, l’affaiblissement des services centraux du ministère de la culture et l’inadaptation des moyens de ses services déconcentrés contrarient l’exercice de sa fonction stratégique (pages 11 et 12 Le ministère doit être, dans son domaine, constamment à la pointe de la prise en compte des mutations technologiques, économiques et sociétales
De très nombreux conseils sont donnés, comme, par exemple :
Travailler sur un meilleur équilibre entre Offre et Diffusion : « Avec la multiplication des acteurs culturels émargeant aux subventions le ministère de la culture en distribue de plus. « On constate aussi un saupoudrage des aides publiques. On aboutit à une politique de guichet et de droits acquis difficile à remettre en cause, ce qui rend de moins en moins lisibles les priorités de la politique culturelle de l’État ». Et à une offre surabondante, donc à un déséquilibre entre création et diffusion »
Depuis 2007, huit ministres en moins de quatorze ans se sont succédé rue de Valois et autant, sinon plus, de directeurs de cabinet et de secrétaires généraux, ce qui a affecté la continuité de la direction et le pilotage stratégique de la politique culturelle de l’État. Il devient urgent, entre autres priorités, de :
Revoir tous les modes de relations entre le ministère et ses établissements publics : Lettres de missions inexistantes ou signées très en aval de la nomination des dirigeants ;[…] contrats d’objectifs et objectifs stratégiques flous, indicateurs trop nombreux et souvent peu pertinents pour assurer un suivi approprié de l’activité et des performances des établissements, dialogue de gestion peu structuré où, lorsqu’il existe… La co-construction d’une réflexion stratégique ou le pilotage du ministère sont pratiquement impossible dans ces conditions ()page 13)
Politiques interministérielles : revoir les missions actuelles en fonction des mutations et pratiques culturelles. »Les grands enjeux qui relèvent de la mondialisation sont autant de facteurs qui plaident en faveur d’une revue globale des missions qu’il va incomber à l’État de devoir assumer dans les décennies à venir ».

B- LES COLLECTIVITÉS, CHAMPIONNES DU FINANCEMENT POUR LA CULTURE ! les collectivités territoriales investissent trois fois plus de moyens financiers que l’Etat. Jack Lang, on s’en souvient, avait doublé le budget du ministère. Aujourd’hui, l’Etat annonce 3 Md€ (2019), soit 1,3 fois le budget des années 80, alors que les des collectivités territoriales ont presque doublé les moyens qu’elles y consacraient à la culture depuis quarante ans, pour atteindre 10 Md€ en 2019. Soit plus de trois fois le budget de la mission « Culture » de l’État.


Quelques une des suggestions de la Cour des Comptes :
Décentraliser des activités qui pourraient être assurées plus efficacement par une autre collectivité publique ou à un autre échelon, et de réorienter l’action publique vers les territoires fragilisés
Réaffirmer les actions en direction de la Jeunesse ! La participation du ministère à la mission générale d’éducation poursuivie par l’État est considérée comme un vecteur privilégié du lien collectif. Cela implique un renforcement de l’action en direction de la jeunesse et contribuera à :
– l’élargissement des profils des publics de la culture
-l’invention de formes nouvelles pour développer l’éducation artistique et culturelle, ainsi que la promotion d’initiatives inclusives, ce qui passe par une stratégie de ciblage des actions et des aides en direction des territoires et publics défavorisés
Renforcer les actions du développement digital, afin d’en faire un levier majeur de son action, (conservation ;valorisation et de diffusion de la culture…)
Achever le mouvement de déconcentration et de transferts aux collectivités territoriales Pour que le ministère puisse effectivement se recentrer sur ses missions d’impulsion et de pilotage de la politique culturelle. il apparaît nécessaire de pousser jusqu’à son terme le mouvement consistant à
– Concrètement, il faudrait transférer à des opérateurs relevant de sa tutelle ou aux collectivités territoriales les activités opérationnelles qu’il exerçait directement et que soit ainsi fixé sans ambiguïté le périmètre restant de son ressort (Musées ; Mobilier national ;Monuments qui seraient mieux gérés « au plus près » de leurs visiteurs…Cf la commission présidée par René Rémond en 2003)
CONCLUSION
La Cour des Comptes est donc sévère avec ce ministère de la Culture (Sa gouvernance ; son organisation et ses projets) mais elle s’appuie sur des arguments incontestables en citant les points faibles et les progrès possibles. «Le rôle central d’initiateur longtemps joué par le ministère de la culture a perdu de son importance, d’autant que celui-ci semble s’être insuffisamment adapté, dans son organisation et ses modes de fonctionnement, à la nouvelle donne dont il a été l’instigateur ».(Page 4). « Au point que certains en sont venus à poser la question de savoir si, avec l’importance et l’autonomie des grands opérateurs et une grande des politiques qui ont décentralisée, il avait encore une réelle utilité ». (Texte in extenso Page 7)
Bravo à la Cour des Comptes de cette note qui donne, effectivement, très envie de changer de système!

  • POUR EN SAVOIR PLUS
    ♦Lien de la Cour des Comptes : www.ccomptes.fr
    LE CONTEXTE DE L’ÉTUDE « La présente note fait partie d’un ensemble de travaux destinés à présenter, sur plusieurs grandes politiques publiques, les principaux défis auxquels seront confrontés les décideurs publics au cours des prochaines années et les leviers qui pourraient permettre de les relever. Cette série de publications s’inscrit dans le prolongement du rapport remis en juin 2021 au Président de la République, une stratégie des finances publiques pour la sortie de crise »

⇒Chiffres clés (dans la Note!) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et Nombre d’institutions  appartenant à l’Etat ou subventionnées( Il manque les musées (1300 environ, sur un total de 8000 musées dont une grande majorité est de statut privé, mais l’appellation “musée” n’est pas déposée.) :


Suite au billet sur Nice, j’ai reçu ça! Bizarre, non?

 

 

 

 

 

 

 

KEN LE TOURISTE PARFAIT avait une petite baisse de moral! “A quoi je sers, au fond, dans ce blog?” Heureusement Barbie arriva toute pimpante, et elle , qui lisait dans les pensées de Ken, lui répondit illico : “Mais tu es indispensable, Ken! Tu éloignes les grincheux, les académiques, les trop-sérieux, les jaloux, les envieux!”. Imagine tes anciens profs de fac, qui te voient, là, sur un sujet sérieux, toi, le Play-Boy, gauchiste, en plus. Ils partent en courant!” Rassuré, Ken fit un baiser à son Aimée!  

L’UNESCO et la diversité culturelle

Repenser les politiques en faveur de la créativité, pour mieux protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles!  Ce nouveau  Rapport public est  passionnant,  publié en ce mois-ci par l’UNESCO.  La culture y est définie comme un bien public mondial et l’UNESCO y fait une belle place belle place aux pratiques et usages digitaux,  tout comme à la participation active des habitants pour les offres culturelles.

Au fond, tout ce que l’on aime !

 

 

 

I- REVOIR NOS POLITIQUES CULTURELLES ? L’objectif du Rapport est de faire un rapide état des lieux, après la pandémie, de tous les écosystèmes créatifs qui fonctionnent bien, c’est à dire dans l’intérêt de tous, publics ou artistes, afin d’ ouvrir le chemin vers un monde durable à l’horizon 2030 et au-delà. Favoriser, aujourd’hui, de tels écosystèmes est, à mon avis, la meilleure façon de repartir.
Le grand intérêt de ce Rapport est qu’il nous apporte de nouvelles données, en soulignant de grandes tendances , au niveau mondial. L’Etat des lieux est rapide, mais chaque solution proposée comme  action  de nouvelle politique  peut nous aider, comme on le voit pour le Digital et une participation plus forte de la société civile . 
1-  LA NUMÉRISATION DE PLUS EN PLUS RAPIDE DE LA CULTURE 

En 2020, 62,1 % du total des revenus mondiaux de la musique enregistrée provenaient du streaming, et les abonnements aux services de vidéo à la demande continuent d’augmenter. Quelques œuvres d’art musicales et visuelles de haut niveau ont été générées par l’intelligence artificielle. Ces tendances ont été amplifiées pendant la pandémie et ses s confinement. Néanmoins, le passage au numérique risque aussi d’exacerber les inégalités existantes en raison du fossé en matière d’accès à Internet et de maîtrise du numérique, de la concentration des plateformes dans quelques pays et régions, de modèles de rémunération non viables pour les créateurs et de modèles économiques qui enterrent de trop nombreux contenus qui n’ont pas les moyens d’être visibles par tous.
Critique est faite, aussi, du fait que dans l’économie numérique, les plateformes et autres gros distributeurs de contenus sont aussi des financeurs qui produisent et ont un impact sur  la créativité culturelle, sans avoir les inconvénients de nos petites entreprises (Réglementation ou obligation de diversité culturelle).
(Voir les préconisations de l’UNESCO sur ces questions,  page 7 et chapitre 3  “Nouvelles opportunités et nouveaux défis pour des industries culturelles et créatives inclusives dans l’environnement numérique”, par  Ojoma Ochai )


2- PARTICIPATION DE LA SOCIÉTE  CIVILE  à la gouvernance culturelle !Les organisations de la société civile gèrent et contribuent à de nombreuses activités dans les secteurs culturels et créatifs.
Toutefois, ces organisations sont rarement  impliquées dans la prise de décisions, le suivi et l’évaluation pour  (re)penser les politiques en faveur de la créativité, d’où la nécessité d’établir des processus plus inclusifs et transparents.
Les  principes et pratiques de données ouvertes dans les secteurs culturels et créatifs sont aussi très limités, alors que leur collecte et leur diffusion favoriserait l’engagement civique et l’innovation des citoyens.
Les  partenariats entre organismes culturels et des autorités locales ont souvent d’excellents résultats en matière de gouvernance culturelle participative,  mais ne sont pas très nombreuses. (Mauricio Delfin,Expert pour le chapitre 4, page 21)

II- L’UNESCO et nos libertés et droits culturels !
Parmi les droits des Etats, celui de  mettre en œuvre des politiques pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles est l’un de ceux que  les habitants, les artistes et tous acteurs de la culture apprécient le plus, afin de protéger le patrimoine, les arts,  toute la créativité et les métiers liés.
LE FAIT NOUVEAU, depuis quelques années, est ce besoin de liberté, de systèmes de gouvernance moins hiérarchiques, plus transparents et surtout participatifs.

Le Rapport aborde donc quatre thèmes qui profiteraient le mieux de cette liberté, et propose des recommandations pour chacun de ces quatre thèmes et objectifs :
1 )Soutenir des systèmes de gouvernance durable pour la culture cette gouvernance doit impliquer de nombreux agents différents d’une manière inclusive et participative, et être étayée par des données. les politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation.; l’efficacité, la responsabilité et la transparence des institutions culturelles ;
2)Parvenir à un échange équilibré des biens et services, et accroître la mobilité des artistes et des professionnels de la culture   
3) Intégrer la culture dans les stratégies de développement durable et  reconnaître la complémentarité des aspects économiques et culturels du développement durable
4) Promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales  d’expression, d’information et de communication comme condition préalable à la création et à la distribution d’expressions culturelles diverses

III- UN APPEL A LA CULTURE ! La volonté du Rapport d’appeler les secteurs culturels et créatifs à faire face aux grands défis mondiaux, notamment la pauvreté, les disparités de genre, le changement climatique et les inégalités entre les pays, tout en mettant en avant le potentiel de ces secteurs, qui est souvent sous-estimé voire ignoré.
Dans les pays où des données existent, l’impact de la pandémie Covid19 a encore aggravé les inégalités, les revenus des industries culturelles et créatives ayant diminué de 20 % à 40 % en 2020,[…]. En 2020, la perte de 10 millions d’emplois dans le monde d’emplois devient le chiffre-clef des études UNESCO , avec des dommages « plus importants que lors de n’importe quelle crise antérieure »selon BOP Consulting, 2021).

Les résultats, exemples de bonnes pratiques et recommandations formulés dans cette troisième édition du Rapport mondial Re|penser les politiques en faveur de la créativité pourraient alimenter le dialogue politique et les débats précédant la Conférence mondiale de l’UNESCO sur les politiques culturelles et le développement durable – MONDIACULT 2022 – qui aura lieu à Mexico en septembre 2022.

CONCLUSION  Cette édition du troisième Rapport 2022, après ceux de 2015 et 2018, s’articule autour de deux grandes questions : quelle est la situation actuelle des secteurs culturels et créatifs ? Quels changements politiques visant à promouvoir des systèmes de gouvernance de la culture durables et fondés sur les droits de l’homme ainsi qu’un accès équitable aux opportunités et aux ressources culturelles ?
Ce Rapport mondial, qu’il faut lire en entier (40 pages, ce n’est pas trop long!)  présente les évolutions récentes des politiques destinées à soutenir la créativité. Il relève les défis actuels et futurs dans des domaines tels que l’environnement numérique, la diversité des médias, le développement durable, la mobilité des artistes et des professionnels de la culture, l’égalité des genres et la liberté artistique.

Ces thèmes, très présents dans d’autres pays, dans quelques villes et établissements ou expériences en France, sont des points de départ de nouvelles programmations artistique et culturelle, où chacun devrait trouver sa place. Culture haute et culture basse , qui ont mobilisé le débat pendant vingt ans, ne devraient peut-être plus y trouver une place! Remixer les extrêmes devraient, dans ces conditions,  profiter à tous!

POUR EN SAVOIR PLUS
Le Rapport de l’UNESCO, Re/penser les politiques en faveur de la créativité(40 pages), en ligne et gratuit, est la troisième édition d’une série destinée à suivre la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, par l’UNESCO.

Collectivité auteur: UNESCO [62201]_ Code du document:CLT-2022/WS/1- 40 pages : Langues:Français/ Anglais/Espagnol – Type de licence: CC BY-SA 3.0 IGO [10026]
Télécharger le Rapport , qui vaut vraiment le coup d’être lu dans son intégralité ! : https://www.unesco.org/reports/reshaping-creativity/2022/fr/telecharger-rapport
380475fre.pdf
MÉTHODOLOGIE DU RAPPORT Re|penser les politiques en faveur de la créativité repose principalement sur l’analyse des rapports périodiques quadriennaux soumis par 94 Parties  entre juillet 2017 et novembre 2020. L’analyse a été enrichie avec  les résultats de l’enquête mondiale de 2018 de l’UNESCO sur la mise en œuvre de la Recommandation de 1980 relative à la condition de l’artiste, une enquête auprès de la société civile spécialement conçue et mise en œuvre pour ce rapport et plusieurs ensembles de données mondiaux nouveaux ou actualisés. […] Chaque chapitre est rédigé par un expert, qui a collaboré étroitement avec l’Éditeur en chef, Burns Owens Partnership (BOP) Consulting (un cabinet de conseil en recherche et stratégie, spécialisé dans les industries culturelles et créatives) et le Secrétariat de l’UNESCO, pour en peaufiner l’analyse et aligner les points de réflexion sur le cadre de suivi de la Convention et le Programme 2030. (Lien du Rapport en pdf  :www.unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000380475_fre/PDF/380475fre.pdf.multi
380475fre.pdf).


KEN LE TOURISTE PARFAIT  n’ avait pas une envie folle de voyager “près de chez lui”, comme le lui conseillait la publicité de la Californie. Cette idée de découvrir le quartier voisin , pour lui qui assumait ses quatre-vingts Voyages d’Affaires annuels sur les cinq continents ne lui disaient rien de bon…Barbie entra sur la pointe des pieds : “J‘ai une surprise! Aujourd’hui, c’est nous qui invitons tous les habitants du  quartier voisin pour demander aux gens ce qu’ils aimeraient voir et faire en Europe ou en Chine, lors de leurs prochaines vacances!“.  Sauvé! pensa Ken…