Chasseur de Châteaux !


Un coup de cœur, aujourd’hui, pour ce Chasseur de Châteaux, qui propose de réinventer le travail de conservation du patrimoine et des châteaux ! Ce Chasseur, Julien Marquis, insiste sur les forces vives à développer pour chacune de ces grandes missions de la protection. Voici son parti-pris : « Pour conserver un monument, il faut le faire vivre ! ». Et, parmi les acteurs de ces missions, il n’oublie jamais le Tourisme, ce qui aussi assez rare.
♦Il existe 30 000 châteaux en France dont un grand nombre est considéré être en péril ou pouvant le devenir rapidement ; dans dix ans ce chiffre aura augménté.Le sauvetage d’un monument en péril dépasse le million d’euros. Comment faire ?

I- MES TROIS BONNES RAISONS  pour ce coup de cœur :
1- Le discours et le travail traditionnels (“avant l’ére Marquis”),   consistaient plutôt, depuis deux siècles, à retaper ce qui s’écroulait ou « allait s’écrouler » et disparaître, avec une intervention d’urgence d’architectes, de maçons ou de ferronniers, de spécialistes de la pierre locale ou d’escaliers délabrés, coordonnés par un chef du chantier et une ingénierie classique et très « normée ». – Penser à la lassitude de propriétaires qui, aimeraient vendre mais n’osent pas, malgré de bonnes raisons ; penser à « faire vivre « le monument », voilà qui change aussi la donne habituelle.
2- Mon autre étonnement : l’absence de projet concret est neuf fois sur dix la raison du déclin d’un monument ancien. Le site Internet de Chasseur de château propose des annonces de châteaux à vendre. Et toute l’ingénierie mise en œuvre consiste à garder l’esprit du lieu et à reprendre un modèle économique dynamique qui mette à l’abri les nouveaux propriétaires de château d’une « absence de projets ». Qu’il soit à vendre ou à restaurer, un château sans projet périclitera.Et un ou deux mariages par ans ou du miel local en vente ne sont pas de vrais projets, ajouerai-je…
Ayant bien connu de nombreux propriétaires de château au ministère de la culture ou en direction régionale de ce ministère, ces « projets » sont en général « en cours de définition”, ou “ pour bientôt”, voire « on verra plus tard »», alors que, Julien Marquis a raison, la vraie urgence est celle-là : la vie du monument c’est un projet existant, réalisé  !
Julien Marquis, qui a fondé Chasseur de Châteaux, et Adopte un Château sont devenus partenaires et, à mon avis, incontournables, tant ils ont évalué les résultats de leur base de données. Cette base leur sert, à chaque nouvelle aventure, à s’adapter complétement au cas d’un nouveau château et à aider le propriétaire à bien comprendre de nouveaux modèles économiques qui assureront la vie du projet.

3- Enfin, Julien Marquis est drôle,et drôlement compétent ! Excellent historien, son travail est très présent sur les réseaux sociaux, et il sait aussi parler « normalement », sansce  jargon trop compliqué qui exclue (et rase…) les auditeurs ou les chantiers de bénévoles. Merci aussi, Julien, de m’avoir répondu si vite !

II- POURQUOI CETTE NOUVELLE FAÇON DE REPENSER LE PATRIMOINE ?
♦Parce que le patrimoine a du sens, n’est pas qu’une chose à découvrir, regarder ou à sauver. Il est si précieux, si magnifiquement intéressant (Histoire et architecture ; paysages et environnement ; habitants et visiteurs…) que, très longtemps, même les très petites communes se ruinaient pour conserver leur château ;
Après l’immense travail pour empêcher, du moins en France et en Europe, leur destruction, c’est la puissance publique qui les a entretenus, souvent sauvés ou carrément « nationalisés »(Monuments nationaux) pour les prendre en charge à cent pour cent pour cent. L’Etat, mais aussi les communes, Intercos et les Départements, ont tous participé de près ou de loin à la bonne marche de ces 30 000 châteaux, les Régions les aidant par de la promotion touristique ou des aides pour adopter les usages numériques.
♦A mon avis, l’un des effets collatéraux de cette main-mise du secteur public sur la Législation (Inventorier, Préserver, protéger, classer, surveiller et financer…mais aussi interdire les nuisibles aux abords, imposer des inspections… ) est que les châteaux privés étaient souvent diabolisés dans l’imaginaire d’une minorité de français, qui auraient voulu que tous les châteaux soient publics ! Privatiser les châteaux privait le peuple du « partage » de « son » patrimoine ; les propriétaires étaient forcément « riches », « royalistes » et descendant de familles de la noblesse.
Aujourd’hui, Chasseur de Châteaux fait face à de nouvelles demandes : comment mobiliser les bénévoles pour sauver un château (Monfaucon) :« Ici, il ne s’agit pas de racheter le bien, mais de le faire revivre par une mobilisation citoyenne locale mais aussi grâce à notre réseau, nationale !Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues et surtout nous comptons sur des mécènes et entreprises locales pour nous aider à faire de la ruine de Montfaucon, un acteur du territoire ! »N’hésitez pas nous contacter : montfaucon@adopteunchateau.fr(A lire sur Facebook : www.facebook.com/chateaudemontfaucon86 )

III- LA SOCIÉTÉ A CHANGÉ
Historienne de l’art, je n’avais jamais vu un texte sur les châeaux qui corresponde à ces changements en cours dans notre société :
garder de la bienveillance pour tout travail réfléchi, toute personne exerçant plusieurs métiers, avec un idéal de « sauvetage » ou de continuité de biens patrimoniaux, qu’ils soient publics ou privés ;
aider de façon très professionnelle, avec différentes étapes bien connues mais souvent incomplètement réalisées, tout patrimoine et lui redonner sa chance ; pour les questions culturelles, les élus ou les propriétaires privés font, hélas, trop souvent appel à de connaisseurs, des grand amateurs, alors que, à mon avis, comme pour tous les biens immobiliers, le marketing est un atout sérieux pour écarter les fausses bonnes idées. De plus, les questions juridiques, techniques ou financières sont au cœur de tout projet , et il faut des experts de ces domaines qui aient une bonne expérience pour mener à bien des projets pour le patrimoine. Chasseur de châteaux travaille avec Denniel Immobilier pour faire de « la haute couture ,du sûr-mesure de l’immobilier historique ». Une nouvelle approche, qui sauvera beaucoup de vieilles pierres !
EN CONCUSION : je vous conseille une balade sur ce site Internet, et d’inviter Julien Marquis, que j ’espère aussi rencontrer un jour, à des débats sur la préservation du patrimoine ; ce serait bien qu’il vous explique aussi certains montages complexes qu’il mis au point avec ADOPTE un CHÂTEAU et l’Agence immobilière, avec, à eux trois, les compétences et exemples nécessaires pour une bonne durabilité des projets.
– Bravo pour ce travail exemplaire et, encore une fois, qui enlève beaucoup de freins inutiles à la valorisation et à la réutilisation de nos châteaux, meilleurs « Tiers-lieux » possibles, avec leurs immenses surfaces, qu’elles soient bâties ou naturelles !

– POUR EN SAVOIR PLUS
– LE SITE INTERNET DE CHASSEUR DE CHATEAU  ICI Voir aussi les autres entrées :  Nos métiers,et 
Qui sommes-nous ?
Et un contact !Car, dit Julien Marquis, “Je déplace sur demande, dans toute la France, plus le bien est beau, plus j’arrive vite”.

♥A l’accueil , sur le site,  vous trouverez un excellent article de la Nouvelle république : Pour conserver un monument il faut le faire vivre ! A lire, ICI !

♥TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT DE PRÉSENTATION DE CHASSEURS DE CHATEAU , ICI

Julien Marquis, Fondateur
Passionné de monuments depuis son enfance, Julien Marquis, travaille depuis 20 ans autour de la sauvegarde et la réhabilitation du patrimoine. Conscient que chaque château est un acteur de développement économique à part entière, il est le fondateur de l’association Adopte un château. Cet organisme œuvre pour le sauvetage de monuments en leur retrouvant une fonction. Sur le terrain, il a accompagné de nombreux monuments dans leur développement touristique, aussi bien pour des grandes que pour de petites structures. Fort de cette expertise, il connait de A à Z les étapes à ne pas louper pour réussir son projet d’achat ou de reprise d’un monument.Julien Marquis qui est en charge de la partie immobilière est également agent commercial en immobilier (numéro RSAC 2021AC00042) pour l’agence DENNIEL IMMOBILIER.
——————–

KEN LE TOURISTE PARFAIT  avait enfin obtenu son rendez-vous avec Julien Marquis ! “Tu as ta liste,Barbie?”, demanda-il à sa chérie, une femme si intelligente! “Bien sûr!”, lui répondit-elle! Alors? “Bon, Ken ‘ai changé mesplans.Je ne veux plus de piscine et de Jacuzzi, mais un vrai Pont-Levis, donc une douve et de l’eau, et des habitants qui viendraient nous voir! Et un peu d’huile bouillante au cas où, à verse par dessus les remparts…”

 

Patrimoine et tourisme : vivre une expérience !

 VOUS AVEZ UN PATRIMOINE  A FAIRE VISITER, et aimeriez, évidemment, que sa visite devienne  une expérience  inoubliable ?  Comment faire? Voici le compte-rendu de la formidable Rencontre sur ce sujet, organisée par l’agence Correspondance et le Département du Val d’Oise à l’abbaye de Maubuisson, le 20 octobre dernier.
Un grand merci à Antoine Roland de nous avoir prêté, pour ce  petit blog, le compte-rendu rédigé par Baudouin Duchange, car à mon avis le programme d’Antoine et les intervenants est  un excellent travail, que vous retrouverez in extenso sur le site de Correspondances digitales !
Je vous en propose aujourd’hui un extrait, celui des quatre approches expérientielles et immersives, qui faciliteront la visite touristique et culturelle et  feront vivre aux visiteurs une expérience de visite mémorable: 
• 1- Expériences olfactives (Iris & Morphée) ;
• 2- Spectacles immersifs de grande envergure (Polaris Production) ;
• 3- Résidence artistique et d’une programmation numérique et immersive inédite (Château de Beaugency) ;
•4- Nouvelles approches par l’intermédiaire de la réalité virtuelle (Lucid Realities / Unframed Collection).

1. EXPÉRIENCE SENSORIELLE : Comment renforcer la polysensorialité d’un parcours de visite ? Les retours d’expériences olfactives d’Iris & Morphée.
« Il est important de penser l’intégration d’un dispositif olfactif en amont de la conception scénographique » défend Carole Calvez, créatrice-parfumeuse et directrice d’Iris & Morphée . Ce studio de design olfactif contribue à créer des expériences sensorielles entre scénographie, médiations et expérience de visite.

Différents dispositifs sensoriels développés par Carole Calvez pour Pressoria, un Centre d’Interprétation Sensorielle dédié aux Vins de Champagne et  son parcours de visite de l’agence de scénographie Casson Mann. Carole Calvez aintégré plusieurs dispositifs dans ce parcours de visite pour mobiliser les cinq sens du visiteur. Parmi ces dispositifs, la reconstitution d’un pressoir à vin favorise l’immersion des publics tant d’un point de vue gestuel, qu’olfactif ou visuel. Un autre dispositif permet de représenter l’évolution des odeurs de différents vins associées à un code couleur rappelant la scénographie environnante.

D’autres sites patrimoniaux ont confié la réalisation d’expériences sensorielles à Iris & Morphée tant dans les murs qu’hors les murs. C’est le cas du Prieuré St Cosme, ancienne demeure du poète Ronsard. Si des visites sensorielles avaient été auparavant organisées dans le prieuré, différentes difficultés avaient empêché le développement d’une offre structurée (ex. réglementations sur les parfums et les allergies, technologie de diffusion adaptée pour le grand public…).Ce dispositif de médiation a pris la forme d’un cabinet de curiosités capable de mobiliser les 5 sens. Pouvant être déplacé aisément, le dispositif a permis d’enrichir l’offre in situ ainsi que de compléter l’offre hors les murs à destination des scolaires ou des publics empêchés (prisons, écoles, EHPAD…).Les reconstitutions olfactives favorisent l’immersion sensible et sensorielle des visiteurs, dans un contact direct avec les collections et les œuvres. D’autres approches plus événementielles et reconstitutives peuvent aussi contribuer à cette immersion. C’est le cas par exemple des spectacles proposés par Polaris Production, comme ce “Secret -Défense!

2. SPECTACLE EN IMMERSION! Comment créer des spectacles immersifs pour faire revivre l’histoire d’un lieu ? L’exemple de Polaris Production.
« L’engagement des bénévoles lors de nos spectacles crée un engouement en faveur des lieux ». C’est par ces mots que Mathilde Gadeyne, chargée de communication de Polaris Production, met en avant la capacité à mobiliser de sa société de production. Spécialisée dans la création et l’exploitation de spectacles-événements sur-mesure pour les sites culturels et patrimoniaux, Polaris productions favorise l’engagement des publics locaux (plusieurs centaines de volontaires-bénévoles partie prenante sur chacun des spectacles). Cet investissement crée un puissant ancrage local et fidélise les publics, tant participants que spectateurs de tels événements. Ainsi, selon des études menées sur les différents spectacles de Polaris, 30% des spectateurs reviendraient voir le spectacle l’année suivante et 70% disent vouloir visiter le lieu après le spectacle.

Secret Défense, sur cette photo,   spectacle immersif et historique au château de Rambouillet par Polaris Production.

C’est dans cette démarche participative que le spectacle Secret Défense  a été lancé par Polaris Productions au château de Rambouillet (Centre des monuments nationaux). Plus de 600 bénévoles ont ainsi été réunis durant 4 week-ends pour faire revivre la rencontre entre Eisenhower et De Gaulle à plus de 20 000 visiteurs. Une fréquentation importante pour ce lieu qui accueille en moyenne 40 000 visiteurs par an (46 753 en 2019). « Le spectacle a donné un véritable coup de projecteur sur l’ancienne résidence présidentielle. Il a aussi permis d’affirmer l’identité du château » confiait l’administratrice du lieu Isabelle de Gourcuff dans un entretien à retrouver ici. En termes de modèle économique, ces différents spectacles sont entièrement financés par la billetterie (8€ tarif enfant et 17€ tarif adulte pour Secret Défense) et ne bénéficient pas de subventions publiques. Chaque spectacle est conçu pour être exploité dans le même lieu plusieurs années de suite.
Pour renouveler les expériences de visite in situ, certains sites patrimoniaux et culturels proposent des événements immersifs tels que ceux proposés par Polaris Production. D’autres lieux réinventent totalement leur parcours de visite en les dédiant à l’art numérique et au mapping. C’est le cas du Château de Beaugency avec son centre d’art numérique.

3. PROGAMMATION IMMERSIVE! Comment créer une programmation immersive attractive et inédite dans un lieu dédié ? Focus sur le centre d’art numérique du Château de Beaugency.

Construit au XIème siècle, le château de Beaugency  est situé sur la Loire à 30 km d’Orléans. Depuis 2021, un centre d’art numérique occupe les lieux à l’initiative d’AV Extended, une agence spécialisée dans les vidéo-mapping architecturaux monumentaux, la création de contenus multimédias, la conception lumière et l’intégration de dispositifs digitaux. Associé chez AV Extended, Nicolas Tochet a contribué à lancer cette offre plurielle et attractive qui a déjà accueilli de nombreux visiteurs en un an d’exploitation (13 000 visiteurs en 2021). Parmi les nombreux formats immersifs créés, des expositions immersives temporaires vidéo-projetées en intérieur sont proposées au château (ex. Van Gogh La tête dans les étoiles), des œuvres et installations numériques in situ (ex. Rêves Chromatiques par l’artiste Jérémie Bellot) ou encore des spectacles de sons et lumières sur les façades… La quasi-totalité des salles de ce lieu classé Monument Historique depuis 1926 sont ainsi dédiées à l’art numérique sous toutes ses formes.

♦Beaugency est également un projet expérimental pour l’agence strasbourgeoise pour déterminer si, à terme, ce modèle est reproductible dans d’autres sites patrimoniaux. Beaugency propose donc des résidences d’artistes (invités à exposer ensuite dans le château) et des chambres d’hôtes. A ces offres s’ajoute l’accueil d’une micro-folie et la création d’une programmation hors-les-murs. De tels projets font écho aux rôles des lieux culturels dans l’attractivité des territoires (voir notre premier article sur ce sujet abordé lors de la matinée Patrimoine & Tourisme).

 

Photo: 13 000 visiteurs ont découvert en 2021 la riche programmation immersive du château de Beaugency.

Site patrimonial dédié à l’immersion numérique, le château de Beaugency développe une programmation ambitieuse en capitalisant sur la valorisation des savoir-faire d’AV Extended. D’autres solutions existent pour les lieux culturels souhaitant accueillir des œuvres immersives pour enrichir leur expérience de visite, à l’image du catalogue d’œuvres VR mis à disposition par Unframed Collection.

4. RÉALITE VIRTUELLE Comment développer des expériences immersives dans les lieux culturels ? Retour sur le catalogue d’œuvres VR d’Unframed Collection.

Spécialisé dans le secteur culturel, la société de production et de distribution de contenus dédiée aux écritures immersives et interactives Lucid Realities a créé de nombreuses œuvres en réalité virtuelle telles que Lady Sapiens avec le MNHN, The Enemy à l’IMA ou encore Claude Monet – L’obsession des Nymphéas avec le Musée d’Orsay. Adrien Pflug, project manager chez Lucid Realities, est venu nous présenter leur future solution pour faciliter l’exploitation d’œuvres VR dans les lieux culturels : Unframed Collection.

POUR EN SAVOIR PLUS :
♦Les Intervenants de la Rencontre : Comment renforcer la polysensorialité d’un parcours de visite ? Carole Calvez (Iris & Morphée). Comment créer des spectacles immersifs pour faire revivre l’histoire d’un lieu ? Mathilde Gadeyne (Polaris Productions / Parc du Château de Rambouillet). Comment créer une programmation immersive attractive et inédite dans un lieu dédié ? Nicolas Tochet (Château de Beaugency) Comment développer des expériences immersives dans les lieux culturels ? Adrien Pflug (Lucid Realities).
Un grand merci aux intervenants, à Emeline Parizel pour sa restitution graphique, à Baudouin Duchange pour la rédaction de l’article résumant les principales interventions et , évidemment, Antoine Roland (Nov, 2022).
EN CONCLUSION? Un très beau  travail et  partage, inspirants !
L’agence Correspondances , dirigée par Antoine Roland, s’est spécialisée, pour les musées, monuments et fondations, dans la conception de médiations culturelles innovantes pour :
> définir des stratégies en lien avec les publics.
> développer des partenariats innovants.
> proposer des expériences inédites.
> développer les publics.
Voir les partenaires, exemples de réalisations de l’Agence  ici !
Et suivre les réalisations et Antoine Roland sur sa Newsletter, vous pouvez vous abonner sur LinkedIn, ICI  !


Ken , prince du Tourisme Culturel  ( Photo volée, comme d’ab…)

KEN LE TOURISTE PARFAIT  était  tout à fait heureux! Barbie Chérie devait lui faire visiter un château, pour l’acheter, et  il avait vraiment hâte de le découvrir! Son métier  de “Touriste Parfait” était d’une mobilité folle, alors il avait souvent envie de ces repos du guerrier que l’on ne voit qu’au cinéma : une chambre immense, au calme, avec vue sur un parc centenaire et un lac. “Pardon, Ken, mais …tout sera virtuel!“, lui dit Barbie…

 

Les Jeux Olympiques 2024 sans Festivals!


Le 13 septembre 2017, les membres du CIO votent à l’unanimité et à main levée en faveur de l’attribution des Jeux d’été 2024 à Paris et de ceux de 2028 à Los Angeles1.Fête sur le pont de Seine! Photo Anne Jea _ Ccreative Commons BY_Licence Wikipedia.

SPORT OU CULTURE? Faut-il sacrifier la culture et ses grands Festivals aux Jeux Olympiques 2024 ?

« En 2019, sept millions et demi de Français se sont rendus dans un festival, dont plus de la moitié en été. C’est un phénomène massif, qu’on ne peut ignorer. », dit Jean- Paul Roland, qui dirige les Eurockéenes de Belfort (Voir nos « témoignages » , via Télérama).

♦ Pourtant, le ministre de l’Intérieur en France, a proposé le 25 octobre , au Sénat, de supprimer les grands événements culturels lors des J.O 2024. Histoire de bien énerver tout le milieu culturel ? Peut-être, car il aime provoquer. On se souvient de la « culture non essentielle » du Gouvernement Macron lors de la pandémie…alors que les librairies furent, au final, surfréquentées !
Cependant le ministre semble avoir déjà tout prévu, sans aucune concertation avec les acteurs ou élus des filières ou territoires concernés . Son argument-massue est qu’il n’y aura pas assez de forces de l’ordre en France pour s’occuper « à la fois » des J.O et des Festivals, a-t-il dit , en précisant que trente mille policiers et gendarmes sont nécessaires pour assurer quotidiennement la sécurité des Jeux olympiques. Il faudrait donc, selon lui,  les regrouper pour les Jeux Olympiques et paralympiques, qui se tiendront à Paris et dans plusieurs villes en France du 26 juillet au 8 septembre 2024, soit en été, LA saison privilégiée par les organisateurs et les spectateurs des grands festivals culturels.
• Ce petit billet ne s’étendra pas sur cette décision politique mais je l’écris juste pour éclairer le contexte et surtout vous donner les arguments des acteurs culturels ciblés, car on imagine mal le tourisme culturel en 2024 sans aucun Festival, avec des professionnels qui seront vite chômeurs ou partiront en exil (artistes, directeurs de lieux culturels…). Ces acteurs se sont exprimés à la demande de Télérama, et voici un résumé de chaque réponse !

I- SEPT TEMOIGNAGES de directeurs d’événements culturels, en réponse!
Je vous présente aujourd’hui un résumé de ce que pensent les directeurs des grands festivals de cette annonce de report, voire d’annulation de nos grands événements. La Revue Télérama leur a donné la parole, etun grand merci aux journalistes, que je cite ci-dessous. Voici leurs avis, c’est-à-dire, pour vous, mes chers lecteurs, un choix immense d’arguments pour défendre ces grandes rencontres et événements culturels aujourd’hui!
1-Les Vieilles Charrues à Carhaix, en Bretagne, région qui n’aura aucune épreuve des JO, soit dit en passant.. Pour son directeur, Jérôme Tréhorel, « les festivals ont un rôle économique, social, sur les territoires qu’on ne peut balayer d’un revers de main ». Mais il rappelle aussi que tout s’était bien passé avec des solutions pour l’Euro 2016, et que les Vieilles Charrues organisent leur propre sécurité propre sécurité à la personne, avec sept cent cinquante agents professionnels privés. Le Préfet garde en retrait, deux cents gendarmes « au cas où ».
2-Les Eurockéennes de Belfort : Jean-Paul Roland, leur directeur,
« Quand Gérald Darmanin dit que les JO ne sont là qu’une fois par siècle, on peut lui répondre que ça ne doit pas se faire au prix de la panne culturelle du siècle ».
J.P Roland propose donc une concertation avec les pouvoirs publics, les préfets, pour choisir rapidement d’autres dates (fin juin, ou le deuxième week-end de juillet sont possibles pour les Eurockéennes) . Mais reporter à janvier-février est impossible.
3- Le Festival Les Suds, à Arles – Stéphane Krasniewski, son directeur, rappelle que « Le 3 octobre dernier, trois menaces étaient évoquées par les Festivals : la pénurie de matériel, le manque de personnel technique et la question de la sécurité. Nous avons insisté sur le fait qu’en 2024 ces problèmes risquaient d’être encore amplifiés du fait des jeux Olympiques ». […] « Après deux années de pandémie, le retour du public se fait progressivement. Nous avons besoin de temps pour reconstruire un lien durable avec lui. La perspective d’un été sans festival est inenvisageable. Il signifierait la fin de nombre de manifestations culturelles. Il nous reste un an et demi pour trouver des solutions, mettons-nous autour d’une table et trouvons-les. »
4- Festival Le Bon Air, à Marseille Cyril Tomas-Cimmino, codirecteur
On a passé deux ans avec le Centre national de la musique à monter des financements pour compenser les conséquences de l’épidémie de Covid, on ne va pas passer les dix-huit prochains mois à discuter d’un fonds de compensation des festivals du fait des JO . Le secteur des musiques actuelles a d’autres enjeux à faire valoir ». Culture et sport doivent pouvoir cohabiter, non ? »
5-Panoramas Festival, à Morlaix : Joran Le Corre, organisateur du Festival et producteur de spectacles au sein de l’agence Wart
« Arrêter les festivals, c’est mettre en danger tout un écosystème comprenant des techniciens, des artistes, des agents de sécurité et une filière qui génère des dizaines de millions d’euros par an. Sans parler des retombées indirectes au niveau local. Dans ma région, à Carhaix et à Morlaix, les boulangers, les cafetiers ou les propriétaires de gîtes font leurs meilleurs chiffres pendant le festival des Vieilles Charrues et le Panoramas Festival. Pourquoi un festival breton ou ariégeois devrait se mettre en arrêt pour une compétition de 110 mètres haies à Paris ?
6-Thierry Langlois, producteur de concerts, à la tête d’Uni-T, se demande aussi si les fêtes locales et celles du 14juillet seront supprimés…et suggère au ministre de l’Intérieur de faire un appel aux armées si nécessaire !
7-Marie Sabot, directrice du festival WeLoveGreen, à Paris rappelle le savoir-faire des équipes en matière de gestion des foules « cet été, l’évacuation en vingt minutes sous un orage diluvien des quarante mille personnes présentes sur le site, sans heurts ni forces de l’ordre, en témoigne »[…]« Mais le ministère de l’Intérieur semble vouloir fixer une ligne dure sur ces questions de sécurité. Il va donc nous falloir expliquer les implications financières, culturelles, sociales de telles décisions. Pour que les festivals ne soient pas sacrifiés sur l’autel des JO. »
CONCLUSION
Faut-il choisir entre Sport et Culture? Bien sûr que non, car les Sports et expressions Culturelles sont fait pour s’entendre, se compléter, et le problème de la sécurité peut être réglé autrement, par exemple par les collectivités et les acteurs culturels, qui savent très bien organiser la sécurité, depuis longtemps, de leurs grands événements, comme en témoignent les professionnels, ci-dessus. Et puis la devise d’ « Un esprit sain dans un corps sain. », du poète latin Juvénal dans ses « satires »,”Mens sana in corpore sano au premier siècle après JC. Fait partie de nos valeurs ! On se souvient aussi de « La Tête et les Jambes », (1957-1978) qui attirait chaque semaine 3 ou 4 millions de téléspectateurs !
Plus sérieusement, que se passerait-il si Cannes renonçait à son Festival, l’un des plus connus du monde, si Avignon, pilier du Théâtre en Europe, fermait ? Ce serait, effectivement une catastrophe pour les différents secteurs et filières du Tourisme « Hébergements, Transport, Autres activités), qui connaissent très bien le rôle important de la Culture pour le Tourisme et l’attractivité de notre pays ; ces élus et professionnels savent aussi que les JO profiteront surtout aux villes organisatrices, une dizaine sur nos 36000 communes ! https://www.letemps.ch/culture/louvre-reste-musee-plus-visite-monde-bat-propre-record-frequentation
L’IMAGE CULTURELLE PORTE LE TOURISME EN FRANCE, avec non seulement des chiffres – le Louvre dépassa les 10 millions de visiteurs en 2019 – mais surtout une réelle demande des touristes pour des visites culturelles très variées, qui aujourd’hui sont entrées dans une nouvelle et double dynamique d’un « nouveau tourisme culturel » :
1- elles font la part belle à de nouveaux espaces où travaillent et vivent les artistes : collectifs, lieux mixtes (Tiers Lieux), galeries associatives, communautés artistiques, en villes (Visites du Street art) ou dans des zones rurales, d’une part ;
2- Ensuite tout le monde s’accorde, aujourd’hui, à ne plus réduire le patrimoine à la simple visite de monuments ou  musées. Le Patrimoine et les événements apprennent beaucoup aux visiteurs sur un pays, ses façons de vivre, de penser ; mais le paroimoine “immatériel ” compte de plus en plus , avec des savoir-faire (Gastronomie, Artisanat, Mode…) et toute une Histoire, des Récits, dans ou hors des frontières d’un pays ou d’une région.
Les J.O sont une formidable occasion d’expression et de rencontres (artistes ou directeurs ; professeurs, élèves, amateurs et des millions de spectateurs..) que permettent les grandes rencontres internationales et leur grands Festivals risquent bien de disparaître en 2024 mais pour certains, de disparaître à jamais !
——————————
MA SOURCE pour les Témoignages : Revue TÉLÉRAMA , « Les festivals disqualifiés par les JO 2024 ? Le monde de la culture en colère » Un article signé par les journalistes que nous remercions tous :Olivier Milot, Jean-Baptiste Roch, Erwan Perron, Sophie Rahal Publié le 27/10/22 et mis à jour le 28/10/22, et que vous retrouverez ici !
PHOTO DU HAUT DU BILLET / Anneaux olympiques géants, situés sur la place du Trocadéro à Paris le 15 septembre 2017.
AUTEURE /Anne Jea.
Camera location 48° 51′ 44.48″ N, 2° 17′ 17.71″ E
This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.


KEN LE TOURISTE PARFAIT  était en train de mettre le ballon dans le but! Leur Villa de Los Angeles lui  permettait ce luxe, avec des terrains d’entrainement à tous les sports! Barbie arriva en courant et… en larmes! Nooon! Ken, Nous n’irons pas aux JO de Paris! dit-elle entre deux sanglots .Mais pourquoi, ma Chérie, répondit Ken, tout triste . “Parce que moi j’y allais pour la Culture, et toi pour le Sport.  Leur Gouvernement  supprime la Culture, mais toi tu ne peux pas te passer de moi, si?