Le Tourisme culturel au top cet été !

1 – La fréquentation  touristique, cet été, est  contrastée selon les régions, ou par  l’absence de clientèles étrangères ou bien  à cause du  temps qu’il y a fait. Le Sud-Est a connu
Ken part se changer pour aller avec Laurence et Marie sur son yacht!

Ken part se changer pour aller avec Laurence et Marie sur son yacht!

connu une forte affluence de touristes français qui ont renoncé à partir loin de chez eux.Mais  la fréquentation est partout forte « là où les villes françaises ont développé «une offre culturelle originale,  dont le rayonnement est national. Il faut saluer leur imagination et leur énergie« , assure Philippe Gauguier, associé au sein du cabinet Deloitte, qui  commente le sondage  IFOP-JDD (Edition du 22 août, Vacances: Les villes préférées des Français).On peut aussi ajouter que les séjours auront été plus courts, les décisions prises au dernier moment, les pourboires plus minces…
« Le recul de la clientèle étrangère, notamment britannique, allemande et espagnole, a été  compensé par la présence des Français. Et les cités les plus innovantes sont récompensées de leurs efforts « , poursuit Philippe Gauguier. Saluons, donc, avec une analyse, les villes citées:

Nantes: la ville-qui-fait-tout-bien ( voir notre billet sur Nantes) a accueilli 890 000 vacanciers à la Biennale d’art contemporain ! Les machines de l’île Beaulieu, avec l’éléphant géant, ont aussi fait le plein de surprises et …de visiteurs.
En juillet, la fréquentation de l’office de tourisme a bondi de 12 % (+16 % pour la clientèle française et +40 % pour les Espagnols). Pour Jean-Marc Devanne, directeur de l’office du tourisme, Nantes était l’endroit où il fallait passer cet été. La biennale d’art contemporain Estuaire 2009 de Nantes à Saint-Nazaire, qui s’est achevée dimanche dernier, a attiré près de 890.000 vacanciers en deux mois, 15 % de plus que lors de son édition 2007. Les machines de l’île Beaulieu dynamisent aussi  le tourisme urbain avec l’éléphant géant qui transporte des touristes dans son ventre.
Aix en Provence : l’exposition des Maîtres.
Le musée Granet, à  Aix-en-Provence présentait plus de 100 œuvres de Picasso et de Cézanne. (jusqu’au 27 septembre), garantissant une fréquentation record.  L’exposition a pu fêter, avant le 15 août, son 200 000e visiteur (le 12 août 2009), et l’exposition est prolongée jusqu’au 27 septembre. La ville a donc réussi l’ouverture du château de Vauvenargues, situé au pied de la montagne Sainte-Victoire, où résidait le maître espagnol. Selon le cabinet Deloitte, la fréquentation des établissements hôteliers a bondi de 5 % en juillet, alors qu’elle a baissé, en France, de 8%.
Bordeaux: l’effet  du classement du patrimoine à Unesco
« Depuis 2007, année où l’Unesco a inscrit la moitié de la capitale girondine au patrimoine mondial. nous accueillons 3 millions de visiteurs par an contre 2,5 millions en 2007. Cela correspond à un bond de 30%, explique Philippe Prévot, directeur adjoint de l’office du tourisme. En juillet dernier, nous avons enregistré une hausse du nombre de touristes de 10%. »
Avignon: festival en forme !
Le Festival a connu le même taux de fréquentation très élevé que l’édition 2008, soit 94% sur un total de 133 000 places: « Nous n’avons pas ressenti la crise », explique Sylvie Joly, de l’office du tourisme. Comme partout en France, la ville a accueilli cette année plus de Français que l’année dernière. Christian Etienne, adjoint au tourisme, constate également un nombre croissant de Brésiliens, qui « aiment la culture et la gastronomie ». Le cabinet Deloitte confirme une augmentation de 4% de l’activité hôtelière.
Lyon: arrivée des Les Espagnols !
L’office du tourisme a accueilli 12% de touristes en plus. La capitale des Gaules profite de la nouvelle ligne low cost EasyJet avec l’Espagne. Et du City Pass ! Conséquence: malgré la crise qui sévit dans leur pays, les Espagnols sont les premiers clients. Pendant tout l’été et jusqu’au 19 septembre, 250 animations gratuites (danse, théâtre, musique, cinéma…) sont organisées dans toute la ville, qui a de plus un City Pass.

2 – Les City Pass bien conçus sont efficaces

La culture et le Tourisme urbain cet été – Nice et la Riviera : le FRENCH Riviera PASS.

Conçu comme un véritable sésame, le Pass réalisé  par l’Office du Tourisme de Nice Côte d’Azur, que nous avons présenté dans notre billet sur les PASS,  facilite tout séjour sur la Côte d’Azur : Nice,   Antibes-Juan-Les-Pins, Biot, Cagnes-sur-mer, Eze et Monaco sont les villes concernées.
Avec une seule carte, que l’on peut acheter en ligne et donc obtenir à l’avance pour improviser ou préparer un voyage, le parcours des villes et leurs activités deviennent simples. Sites majeurs, ,shopping, musées, visites guidées, dégustation des crus régionaux , best off familiaux, comme  les parcs aquatiques Aquasplash et Marineland, marchés aux fleurs, et plages ! A Nice, la fréquentation devrait croître de 3% cet été. La saison est sauvée malgré la baisse des clientèles anglaise et des américaine.

Angers et les bords de Loire
Angers, la fréquentation des hôtels a augmenté de 6% en juillet, selon l’étude du cabinet Deloitte. Le CityPass qui donne accès à une quinzaine de sites et un tour de train de 45 minutes pour 12 euros a connu un vrai succès. Même succès pour le parcours Loire à vélo, comme la ville vient d’ouvrir un nouveau tronçon qui traverse les ardoiseries de Trélazé.
Strasbourg
le centre historique à la découverte de la cathédrale, du musée d’Art contemporain et du palais des Rohan et les visites –guidées de la ville via les bateaux-mouches(Batorama a transporté 102.000 touristes au mois de juillet). « L’attraction a battu des records: plus 10 % depuis le début de l’année. Le mois de juillet est historique », se réjouit Jean-Jacques Gsell, le président de l’office du tourisme. En 2008, 740.000 touristes avaient emprunté les vedettes de l’Ill, un chiffre qui devrait être dépassé cette année. Le TGV Est a apporté une nouvelle clientèle parisienne.

3 – La bonne tenue d’un tourisme culturel innovant dans un contexte de crise
Selon Philippe Gauguier, associé chez Deloitte, « la fréquentation hôtelière des agglomérations françaises a chuté de 8 % en juillet 2009 par rapport à la même période, l’année dernière ». Dans un contexte difficile, puisque de nombreux étrangers ne sont pas venus en France cet été ( Chute des fréquentation des américains, des anglais, des allemands…) et que les français on moins dépensé  particulier pour les français (une famille de quatre personnes a dépensé environ 1900 euros, soit 150 euros de moins que l’été dernier. ). Il est vrai que les amis, la famille ont été sollicités pour les nuitées, et que l’échange des logements ou la nuit sous la tente deviennet t une quasi tendance pour l’hébergement.
« Certains citadins sont même restés sur place. Cette nouvelle tendance se nomme staycation, néologisme né des mots anglais stay (rester) et vacation (vacances). Le farniente maison est le plus sûr moyen de dépenser moins et d’être écolo. Pratiquer le staycation évite de rejeter du CO2. Un bon geste pour la planète », souligne le JDD du 22 août, auquel nous nous référons pour les données de ce billet.
4 – Le JDD du 22 août note aussi des « flops » dans son palmarès, à cause du temps ou de l’absence de clientèles étrangères . Marseille, qui se positionne pour la culture mais en 2013 : selon  Philippe Gauguier, associé au sein du cabinet Deloitte, « la fréquentation hôtelière abaissé de 8% en juillet par rapport au même mois de l’année dernière ». Marseille mise sur une évolution de son image culturelle grâce au titre de capitale européenne de la culture en 2013.Ou Rennes, où le temps fut vraiment mauvais cet été, malgré des  entrées libres aux musées de Bretagne et des Beaux-Arts, malgré le  CityPass, et  une seconde nuit d’hôtel offerte dans le cadre du Coup de cœur à Rennes. L’activité des hôtels a baissé de 15% en juillet. Rennes a sans doute souffert de la chute du tourisme d’affaires au début de l’été. Lille, dont l’année 2008 avait été exceptionnelle,  grâce à l’effet Ch’tis, a connu  cet été, une baisse de sa fréquentation hôtelière de 16% en juillet. Il a manqué les Britanniques, pénalisés par la faiblesse de leur monnaie. Lille pourrait se rattraper avec sa célèbre braderie le week-end du 5 au 6 septembre. Paris, où l’activité hôtelière a décliné de 16% par rapport à l’été 2008, selon l’office de Tourisme car les  Américains, les Britanniques et les Japonais ont été particulièrement rares. Seuls les touristes des pays peu touchés par la crise (Brésil, Chine, Inde…) ont fait un détour par la Ville lumière. Même la tour Eiffel ne joue plus les stars. Au premier semestre, la fréquentation a chuté de 10% par rapport à l’année dernière. Plus conjoncturelle, la baisse de la fréquentation de Lourdes est liée au succès de l’année 2008, historique pour Lourdes avec la célébration du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge et la visite d’Ingrid Betancourt. Forcément, cet été est plus calme avec tout de même la visite de 432 000 pèlerins dans les sanctuaires. En juillet, il manquait notamment des fidèles irlandais (– 14%) et anglais (– 13%).

En conclusion, le Tourisme culturel a pris une grande part dans la bonne tenue de la fréquentation! Les premiers bilans de la saison estivale arrivent ces jours-ci. Crucial, pour une industrie touristique fragilisée par la crise.Les villes les plus innovantes sont récompensées de leurs efforts !
Le recul de la clientèle étrangère, notamment britannique, allemande et espagnole, a été  est compensé par la présence des Français.

Rappelons, pour nos amis de la Culture, car les acteurs du Tourisme connaissent l’information,  que le tourisme est l’un des premiers secteurs créateurs d’emplois depuis 2004, donc un secteur économique de  première importance pour la France.les entreprises touristiques (plus de 230 000), emploient plus de 900 000 personnes. Le poids du tourisme dans le produit intérieur brut (PIB) est estimé à 6,2 % en 2007. Il s’agit d’un chiffre basé sur l’estimation de la consommation touristique en France. Un tiers de cette consommation est effectué par les touristes étrangers. Le tourisme est le premier secteur contributeur dans les échanges extérieurs de la France, avec un excédent de 12,8 milliards d’euros en 2007.

5KEN A  INVITE  LAURENCE  ET MARIE  SUR  SON  YACHT!

Ken attend Laurence et Marie devant son Wally
Ken attend Laurence et Marie devant son Wally

 

Les bateaux Wally sont , depuis de 15 ans, le top du design et ont révolutionné le monde du yachting. Merci à Luca Bassani, bel italien champion, autodidacte et industriel inspiré. Evidemment, Ken, notre Touriste Parfait, a piloté son  118 Wally Power la semaine dernière sur la riviera italienne. Il y a deux ans, Barbie avait fait un gros caprice : elle ne voulait pas des sièges Hermès orange, parce que « Ca n’allait pas avec ses robes roses et pas non plus avec  son rouge à lèvre rose. « Mais cette année, Ken est ravi ! Ses nouvelles amies, Laurence et Marie, des petites frenchies adorables, lui ont fait promettre que l’an prochain il aurait un Wally Island, un mega-yacht de 99 mètres de long, avec terrain de tennis, cinéma, discothèque, piscine et vraie forêt sur le pont. Parce que « déjeuner avec Nadal, Di Caprio et David Guetta ce n’était plus possible, parait-il…Sans ces nouveaux trucs, ont-elle dit, on fera quoi, avec eux, après le déjeuner ???Du shopping?La sieste? On ne fait que ça toute l’année…Please, Ken !! » Ken a dit oui.
Voir,
très vite,  le prochain yacht de Ken sur le site : http://www.wally.com
Et merci à Gilles Raget et à la revue IDEAT pour leur photo !

Créer un centre d’art contemporain

Ken emballé par Christo433 lieux  d’art contemporain en France
Le dernier essai de recensement des lieux de l’art contemporain en France, Belgique, Suisse et Luxembourg  en compte 655 ! Dont 433 pour la France. Et encore ne s’agit-il que des seuls  lieux permanents, lieux relativement officiels et installés,  qui ont une programmation régulière. Centres d’art, galeries, mais aussi salles d’expositions d’écoles d’art ou de théâtres, rien n’échappe  au sérieux du choix de l’ouvrage (Marc Sautereau, Ed. Archibooks, 2009, 14,90€).  Ce guide  est d’ailleurs très bien fait, car on y présente les lieux (Historique, architecture…)  mais aussi leurs objectifs ( Missions/programmation/collections), les modalités de l’accueil des publics( Services éducatifs, accueil des personnes handicapées…) leurs activités ( conférences, publications, visites guidées, ateliers pour les enfants…)ainsi que d’autres « Services », comme une librairie, une cafétéria ou un centre de documentation.

Ken rêve de préserver  

le monde, comme

Christo!

Premier constat : l’offre est tout à fait abondante, en France, pour diffuser l’art contemporain. Et elle concerne, en grande majorité, les arts plastiques, et très peu les autres formes d’art vivant. Seul le groupe  des arts visuels, Peinture/sculpture/photos/videos/installations/dessin/graphisme/architecture/ est concerné….Et les centres d’art se « spécialisent » depuis 10 ans : certains sur le dessin (FRAC Picardie) ou d’autres sur l’architecture (FRAC Centre). Les musées, quant à eux,  profitent de l’art contemporain pour « aller jusqu’à aujourd’hui » et dépasser la chronologie de  leurs collections habituelles (collections d’art moderne et  l’archéologie en passant par les musées de sciences naturelles).
Deuxième constat : l’accueil des publics est surtout orienté vers les publics des enfants et des scolaires, en particulier. Et cela grâce  aux professionnels qui accompagnent le public (médiateurs). Pour les adultes, l’offre  concerne surtout ceux qui connaissent déjà bien l’art contemporain (conférences, rencontres d’artistes, vidéos…), même si la « diffusion pour tous » est toujours affirmée dans les objectifs.
Troisième constat : l’offre de services est très réduite, et n’a guère évolué depuis 20 ans : cafétéria ou bar, au mieux, et un centre de documentation sur rendez-vous, a minima. Un site Internet, la plupart du temps, mais pas de réservation en ligne possible et pas d’approche Web2.0, signalée (collaboration avec des artistes, réflexion de critiques, accès de tous, participation, invitations, etc…). Très peu de boutiques, alors qu’elles fonctionnent bien là où elles existent, du Palais de Tokyo au MACVAL de Vitry/s/Seine.
Remarquons aussi l’absence de  normes pour les politiques tarifaires et horaires, sans doute calquées sur les autres établissements culturels locaux, qui, après tout, font ce que bon leur semble, diversité des situations locales obligent ! Le petit guide, décidément excellent,  donne donc tous les renseignements sur les horaires et tarifs.
Quatrième constat : si l’on s’en doutait un peu, une chose devient certaine, grâce au guide :  en lisant attentivement  l’ouvrage, on y « lit » que  le grand écart entre « Maisons de la culture » et « Centres d’arts vivants »  a aujourd’hui abouti à la rupture. Le divorce « Education populaire » et « Culture » a bien eu lieu. Par exemple, les objectifs sont bien de présenter des artistes, le mieux possible, mais les relations avec les habitants, les adultes, en particulier, les relations avec les amateurs, les artistes locaux, les élus, ainsi que les  projets territoriaux à venir, tout cela  ne transparait dans aucun projet.  D’où une étrange impression : le « meilleur » sera très certainement choisi, présenté, et pour le reste une sorte de routine s’est installée : on fait des expositions; on fait de l’accueil de scolaires de façon systématique, parce que cela, on sait bien le faire, depuis de nombreuses années. Bien sur il faut continuer, mais, comme on ne peut pas tout faire, évaluer les actions, les moyens, devrait sans doute être une obligation lorsque les financements sont publics. Evaluer pour évoluer. 
Quelles sont les causes de cette relative stagnation des habitudes?  Nous pensons, comme de nombreux sociologues, que  les intangibles des centres d’art ne sont pas remis en question par les 1000 personnes qui constituent, en France, le « milieu professionnel » de l’art contemporain. Le milieu ( Presse, instutions publiques, inspecteurs, critiques, directeurs de lieux, commissaires d’expositions, enseignants d’écoles d’art, etc…)  a une part importante de responsabilité du « format » des centres d’art.  Il y a beaucoup de non-dits, dans leurs décisions, d’ailleurs : qui choisit les artistes ? Sur quelles bases ? Après quelles négociations ?  Qui décide de ce qui sera présenté, des expositions, des publics visés…Sur ce sujet, ces interrogations, lire l’excellent essai de Nathalie Heinich « Faire voir ,l’art à l’épreuves de ses médiations », Ed. Les impressions nouvelles, 2009.
AUJOURD’HUI on aimerait que, pour les centres d’art à venir, soient  posées des questions simples, qui nous paraissent évidentes, en tous cas, pour sortir de ce « On sait faire,  alors on répète ce que l’on sait faire »! Des questions comme :
– Quel projet pour quels habitants ? Pour une implication réelle du lieu dans le tissu local ?
– Comment le projet s’inscrit-il dans les stratégies locales, les priorités, les projets à venir, (tous les grands proejts, et pas seulement  les projets artistiques et culturels) et comment y participera-t-il?
– Quels nouveaux services pour mieux correspondre à la réalité (Notamment à la diversité des groupes formés par le public le plus large possible, qui, tout le monde le sait, n’existe pas, sauf qu’il fait plus d’1,80m…)
– Quelles relations, bien organisées,  avec les entreprises locales,  les collectionneurs ou les différents acteurs locaux ? Leur a-t-on demandé leurs avis?
– Faut-il une  créer une collection  ? Parmi les objectifs, quel type d’aide aux artistes ? (Artistes en Résidences, choix/durée/ types et rythme des expositions, publications) et avec qui ?  
– Quelle ouverture aux autres formes d’art, d’activités ou de diffusion  (Spectacle vivant, ou musiques actuelles, télévision…) ?
– Quel format pour les activités sur le Net, quelles complémentarités entre visite et e-visite, e-connaissance, toutes deux virtuelles ?( Voir, sur ce blog, la présentation de  Maxwell Anderson lors de la journée des musées et du Web , en 2009, Indiana, USA).
– Quel accueil pour le visiteur occasionnel, venu en touriste, souvent étranger, et qui peut être un bon ambassadeur de la qualité du lieu, ou un futur partenaire du lieu ?
– Quel statut juridique, quel  nouveau modèle économique ?
Car dans ces questions,  sont tout de même contenus les réels enjeux de la création de tout centre d’art, lorsque le service public de la culture en est à l’origine, que l’on peut résumer comme une nouvelle forme de correspondance et d’évaluation entre demande et offre.
La création d’un nouveau centre, avec ces questions nouvelles, peut éviter le côté « hors sol » assez dominant dans les institutions actuelles, et créer de nouvelles relations entre acteurs de la culture  et  élus, administrations,  différents pouvoirs locaux. Des relations plus claires, dans la mesure ou les élus et les administrations souhaitent aussi produire de nouveaux lieux, pour que la population locale et leurs projets prioritaires puissent en profiter pleinement, et que ces lieux soient productifs , porteurs de sens pour la ville, le département et/ou la région. 
Conclusion
Un nouveau centre d’art, assez gigantesque, a posé ces questions avant d’exister, pour prendre de nouvelles directions que les chemins des centres d’art traditionnels. Et il a réussi! Il s’agit de Tabakalera, une ancienne fabrique de tabac, en Espagne (Pays, basque, San Sebastian), qui va bientôt passer à la phase « travaux ».Leurs équipes, leur directeur, leur programme, le lieu, la ville : tout est magnifique !
Nous reparlerons de Tabakalera dans un autre billet, mais vous pouvez vous « rendre »sur son site , analyser ses choix, sa démarche sous-jacente, dès maintenant  : http://www.tabakalera.eu, soit sur Facebook.
Tous les liens de la Tabakalera sur Facebook, des interviews, des savoirs- faire  : 
http://www.facebook.com/tabakalera#/tabakalera?ref=mf– Interviews with the artists that take part in « Sounds to Tabakalera ».
– Tabakalera résonne » Un regard dans le noir.
– Regardez le processus de montage de l’exposition
– Tabakalera Centro Cultura-Contemporánea Tabakalera Tabakaleraren eraikina 3 dimentsiotan ikus daiteke Google Earth-en. Gozatu! / El edificio actual de Tabakalera modelado ya está colocado en Google Earth. ¡Pasen y disfruten!

http://earth.google.es/download-earth.html
– Tabakalera Centro Cultura-Contemporánea Tabakalera Guztiok zaudete gonbidatuta / Estáis tod@s invitad@s/ Everyone is invited / Vous êtes invités

Ken au Club Med  KEN AU CLUB MED!!

Ken a récupéré le « petit »- dont il doit aussi assurer la rentrée scolaire-au Club Med!

 Ken est donc venu chercher le Petit à la garderie du Club, avant de prendre son avion retour vers Paris. Ken s’amuse toujours dans ces moments-là. Il constate que les décors pour les enfants font toujours allusion – ici les mille et une nuit – à des représentations d’adultes! Les enfants n’ont aucune « représentation » a priori. Les lieux décorés pour les enfants, avec trop de standards, voir de niaiseries,  sont, en fait, très et trop souvent, des lieux-pour-les-parents!

Les Greeters

 
 
 
 
 
 

 

ken-cet-ete-a-la-garde-du-petit4

 – La saison d’été sera-t-elle bonne,  malgré la crise? Quelle incidence aura la baisse de la TVA sur le CA des restaurateurs en 2009 ? Combien auront « joué le jeu », baissé leurs prix et/ou  embauché ? Les nouveaux hôtels 5 étoiles auront-ils bien été bien remplis cet été ? Le panier moyen des visiteurs et  leurs façons de dépenser  auront-t-ils varié? Qui va acheter le Crillon ?, etc…etc…
–  Faut-il un aéroport international à Nantes ? Et tous les autres aéroports, très nombreux et souvent de petite ou moyenne capacité, en France, vont-ils aussi disparaître dans certaines régions , au profit de plus gros, plus « hub »?
La  future  loi sur une nouvelle organisation territoriale et  la décentralisation va-t-elle mieux définir et répartir, pour le tourisme, les compétences entre OT, CDT, CRT ?  Et les métropoles, que vont-elle mutualiser, pour le tourisme ? Les compétences des départements et celles des communes ? Mais quelles compétences, de façon précise, et  comment? A quand la liste des zones touristiques et  la règlementation, pour les territoires concernés, du  travail du dimanche?
Voilà les questions de l’automne, les vraies, les sérieuses, de l’économie touristique.
Mais comme nous avons pris le parti, dans ce blog, d’encourager toutes les nouvelles pratiques du tourisme culturel, parce que la culture agit à 80% sur les motivations des touristes, nous allons nous occuper aujourd’hui d’un « must » : comment faire visiter une ville aux touristes ?
1 – Les nouvelles tendances du tourisme culturel urbain
D’après les toutes dernières études sérieuses, dont celle d’ODIT France en 2008  sur le Tourisme urbain, l’offre culturelle de tourisme urbain est un peu….conventionnelle, dirons-nous. Beaucoup de patrimoine religieux, de monuments, de rues principales avec shopping. Le tourisme urbain est conçu pour les primo- visiteurs, en France, et l’offre classique est abondante. Peu de « contemporain », que ce soit l’architecture ou les arts plastiques, ou une fabrique de théâtre ou de cinéma, de musique. Peu d’entrées thématiques, innovantes…Pratiquement pas d’entrée sur la vie des habitants, leurs ce qu’ils jugent importants, eux, dans leur ville…Pas d’entrées ludiques, surtout des entrées « On va apprendre la Culture en écoutant un guide, au moins on ne se perdra pas ».
2 – Les NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication, vont, pour de simples raisons économiques, coller le mieux possible aux nouvelles pratiques des visiteurs : Wi Fi, visites sur MP3 ou sur téléphones portable, GPS pour ne pas se  perdre, informations  qui vous suivent avant et pendant la visite! Pour la culture,  on peut attendre le meilleur des TIC, et en particulier de pouvoir choisir, avant la visite, une destination .  En plus, l’ouvrage, qui va vite devenir un best seller et un incontournable, sur la e-visite culturelle et touristique, paraîtra très bientôt ! ( Etude réalisée par Xavier Dalloz Consultants).Nous vous informerons dès que possible de la parution de cette Bible!
De tout cela nous reparlerons, mais le sujet du jour, ce sont les Greeters, ces habitants qui sont d’accord pour faire visiter leur ville, gratuitement et avec passion !
3 – LES  HABITANTS  GUIDENT LES TOURISTES!
La meilleure façon de visiter un lieu, un site culturel !
Inventé en 1992 par Chicago (Illinois), le principe « les habitants font visiter aux touristes «  a de très grands atouts, et a produit les meilleurs effets.
Sur la base du volontariat, et du bénévolat, des habitants de tous âges peuvent donc s’inscrire pour faire visiter, expliquer, présenter un sujet qui les passionne.
Les avantages :
Pour la ville, ou le territoire concerné :
 Une évaluation, quasiment en temps réel, de son offre ! En effet les habitants sont des relais efficaces entre l’offre et sa réception, entre l’offre et la demande. Ils peuvent faire du reporting et la Commune ou le département seront prévenus de ce qui est bien (en bon état, facile d’accès) ou de ce qu’il faut améliorer ;
– Une étude des clientèles gratuite pour mieux investir et créer de nouvelles offres;
– La notoriété, un positionnement : la communication par les habitants, qui deviennent ses ambassadeurs,  est souveraine pour communiquer les atouts d’un territoire : retours de blogs, bouche-à-oreille, inofrmation et passion : les  guides-habitants  produisent tout cela. De retour chez eux, les touristes raconteront leur visite comme « une expérience » particulière, objectif permanent du  Tourisme. Le Tourisme sait informer, certes, mais  souvent par voie de dépliants, sites Internet ou Salons, et il y a de la concurrence sur les destinations culturelles ; ce nouveau principe positionne donc la ville qui met en place ce type de visite comme exceptionnelle.
– Une vraie synergie entre la visite culturelle et son environnement économique, les hôtels, la restauration, les autres activités ! Ne pas isoler la visite culturelle est, vous l’aurez compris, l’une de nos obsession. C’est à cette condition qu’elle sera moins élitiste, plus riche, plus ouverte sur les enjeux du monde actuel.  Grâce à la visite par les habitants, dont les directeurs des lieux de séjour, il sera plus facile à un « Touriste d’affaire », toujours pressé,   de faire une petite visite  après son séminaire, ou à un randonneur de découvrir les sites insolites avec un  fan de rando  local !
– Une fidélisation de la clientèle touristique, française ou étrangère, hors du commun, car les groupes d’intérêt se forment, et les visites entre tribus, qui partagent les mêmes intérêts, sont la meilleur façon de créer des groupes d’amis !
Certes, les visiteurs sont des visiteurs « de niche », moins nombreux que le tout-venant, qui vient avec des TO qui ont leurs  propres visites, guides, etc.… mais ce sont des visiteurs choyés, qui reviendront, en parleront, car rencontrer les habitants n’est, jusqu’à maintenant, que l’apanage des VIP ! 300  volontaires accueillent les touristes à  New-York, emmenant les visiteurs dans les environs proches, et 30 volontaires ont été recrutés dans un Bureau spécial du tourisme de la Ville! Certains se consacrent à l’évènementiel, comme ceux de Nantes, par exemple, qui font visiter la fabuleuse exposition d’art contemporain entre Nantes et Saint Nazaire cette année. 88000 touristes ont été ainsi pris en charge et accompagnés à New York, depuis la création des greeters, représentants de 50 Etats , 124 pays, en  22 langues

Nous nous réjouissons donc, personnellement,  que ce mode de visite existe déjà en France, et du principe  de ces visites « participatives », d’échange, de découvertes.
4 – Pourquoi les visites du type Greeters ne sont-ils pas plus nombreuses en France ?
Si ces visites tardent à se généraliser en France, c’est aussi parce que nous avons choisi d’autres systèmes, dont ces guides officiels, qui ont des diplômes et une connaissance « scientifique » validée par un ministère, mais rien ne garantit qu’ils vont communiquer au mieux, et il n’entre pas dans leurs missions de passionner les touristes par le biais de la connaissance e ou de la rencontre des habitants de la ville, du pays ou de la région. Comme ces systèmes (Ville et Pays d’art et d’Histoire, par exemple) sont en plus très coûteux et contraignants pour leurs territoires-adhérents, nous suggérons aux élus de passer directement à la case « Greeters »,  qui correspond,  sans aucun doute, à la visite culturelle et touristique d’aujourd’hui
5 – 10 ADRESSES POUR EN SAVOIR PLUS :
Tous les sites Internet que nous présentons expliquent leurs offres, leur méthode, comment devenir Greeter, etc…Que ce soit en France (Nord, Nantes, Paris…) ou à l’étranger, la méthode est toujours un peu la même, simple, évidente, et l’attractivité des visites proposées très forte ! Seuls les modèles économiques semblent différents, les anglo-saxons faisant appel, grâce un onglet, à des contributeurs qui feraient un don à l’organisme support, les français ne le faisant pas. A tort ?a qualité de la visite s’en ressentirait ? Nous somme  persuadés du contraire.
Alaska  http://www.explorefairbanks.com/
Argentine http://www.cicerones.org.ar/index_spa.php
Australie  Adelaïde, www.cityofadelaide.com.au et Melbourne www.melbourne.vic.gov.au
Canada : Toronto www.toronto.ca/tapto
Chine ( Lien souvent infructueux, hélas). Shen Zhen : www.shenzhengreeter.org
FRANCE
Nantes www.greeters-nantes.com ; Pas-de-Calais :  http://www.greeters62.com/, Paris http://www.parisgreeter.org/home/ et www.parisiendunjour.fr
Lyon www.lyoncitygreeter.com/EN/index.php, et  http://www.lyon-france.com/
Royaume Uni
www.visitthanet.co.uk/greeters/
Kent, England : www.visitkent.co.uk/greeters/
Pays Bas: www.denhaaggreeters.nl  The Hague GreetersCity of The Hague, www.denhaaggreeters.nl
USA : Chicago, www.chicagogreeter.com,  Houston www.houstongreeter.org, New York : www.bigapplegreeter.org

KEN, Greeter, accueille une touriste!

KEN, Greeter, accueille une touriste!

KEN A VOTRE SERVICE !

Cette semaine du 15 aôut Ken vous fait un petit cadeau! Car vous n’avez pas le moral. Comment  le sait-il ? Parce que lire ce Blog la semaine du 15 août, celle où, exception française, tout le monde, même les patrons, sont  en vacances :  soit vous êtes au bureau et vous vous ennuyez ferme, soit vous êtes en vacances et n’avez pas de Love Affair cet été …Triste. Je vous plains. Mais voici, avec toutes ces jolies adresses des Greeters du monde entier, de quoi vous régaler  et trouver une amoureuse, quelqu’un qui a les mêmes goûts que vous, par desssus le marché!  Partez vite à New York, rencontre la « Greeter » de vos rêves, ou en Alaska!