TABAKALERA, RESOLUMENT INNOVANTE !

 

Ken, vous comprendrez pourquoi à la fin du billet, est fou d'Espagne en ce moment...

Ken, vous comprendrez pourquoi à la fin du billet, est fou d'Espagne en ce moment...

Tabakalera est  un  projet culturel tellement innovant en Europe que, par comparaison, 90% des lieux ou démarches culturelles, en France, semblent un peu convenus, bien-pensants, comme coincés dans les modèles pré-existants. Il y a en effet en France un format musée, un format Centre d’art, un format Opéra, etc…et très peu d’innovation pour les  schémas qui les déterminent. Les 20% restants , heureusement, sont là pour témoigner de la vitalité des projets et des capacités étonnantes des nouveaux acteurs, élus et professionnels en particulier. 

Il s’agit d’expérimentations réussies, de pépinières de projets artistiques, comme le fabuleux Lille 2004, de villes et département réellement contaminés par l’innovation et l’accueil de tous les publics, comme Nantes et les Pays de la Loire, ou bien d’évènements tellement bien gérés qu’ils ont inclus la possibilité d’un renouvellement, dès le départ (le travail de La Cellule pour les arts vivants, ou le Festival Interceltique de Lorient). 
Aujourd’hui nous évoquerons un projet européen, la Tabakalera, qui, avec quelques autres du Royaume Uni, de Berlin et des Pays bas, est tout de même en train de changer la donne. Une nouvelle ère a commencé, où :
– les publics peuvent enfin participer, et ne plus seulement contempler , « consommer » de l’action culturelle;
– l’exposition, ou le spectacle,  ne sont donc plus le seul moyen de communiquer, avec tous les rites qui lui sont associés ( production d’un catalogue ou livret, vernissage ou avant-première, tous réservés à une élite, offre intangible et choix artistiques relevant d’un « commissaire »omnipotent )
– une très forte ingénierie  est nécessaire pour renouveler la création de ces lieux et la maîtrise du projet, de son calendrier, de son budget, des compétences nécessaires de l’équipe ou de  la production : les directeurs de ces nouveaux sites culturels et de ces jeunes démarches créent  en effet non pas des spectacles de plus, dans la ville, mais des moyens d’organisation, de fonctionnement , et d’appropriation  de la culture.
II – LA FIN DES ANCIENS MODELES : on l’aura compris, ces jeunes projets sont très liés à de nouvelles générations, nées avec le Web. L’intelligence collective, les échanges communautaires ont un point commun : tout le monde peut y participer, à sa façon, dirons-nous, mais réellement. On ne contemplera plus passivement, car on prendra parti, on apportera sa part de connaissances ou de plaisir, on participera à la décision et à l’histoire culturelle. Et de cette façon on trouvera du sens, on ne sera pas mis en échec mais » immergé « dans l’action culturelle vue  comme un enjeu d’un pays et de son histoire, ancrée dans les projets locaux.
 Le web et les technologies de l’information et de la communication  ont  donc modifié en profondeur les pratiques culturelles, qui ne sauraient plus être  imposées   par en haut, la véritable valeur ajoutée de ces lieux formant  une chaîne de valeurs,  celle des apports formels et informels des habitants ou des visiteurs  occasionnels, qui souhaitent tous s’ approprier  un nouveau  lieu. Faute de quoi, ils le rejetteront ou y seront indifférents.
III – LA TABAKALERA, en Espagne, au Pays Basque, nous parait être le meilleur exemple de cette nouvelle génération de lieux culturels. C’est, en plein centre de  Saint Sébastien, une ancienne – et magnifique ! –  usine de tabac transformée  en un Centre International de Culture Contemporaine. Cet immense bâtiment  préfigure magistralement ce que seront les sites culturels de l’avenir :  des lieux de travail, de production, et de création, à la fois très bien insérés dans le contexte local en réseau avec l’international, avec des lieux de « convivialité »- même si le mot est tarte à la crème –  et de surprises !
Alors que le projet est en cours de développement et que les préparatifs sont en pleine avancée pour la rénovation du bâtiment, Tabakalera organise une préfiguration, exemplaire, depuis trois ans , de ce que sera le lieu après les travaux de rénovation. Ses activités cohabitent dans les espaces de l’usine avec des activités très différentes : enregistrements,  télévision,  vidéo et cinéma, linterventions d’artistes,  design , son, expositions, etc.. Tabakalera est déjà un lieu vivant de la ville!
IV – LES CARACTERISTIQUES URBAINES ET SOCIALES DE DONOSTIA/ SAINT SEBASTIEN représentent un potentiel considérable pour le projet de Tabakalera :
Rappelons que Donostia/Saint-Sébastien, la capitale de Gipuzkoa, est une charmante ville de 190 000 habitants,  sur la côte de la mer Cantabrique, avec  une importante activité touristique sur fond d’activités de services . Une ville culturelle qui comprend l’Auditorium du Kursaal, le théâtre Victoria Eugenia et les musées San Telmo et Chillida-Leku ; avec des événements reconnus à l’échelle internationale tels que le Festival du Cinéma, le Festival de Jazz, la Quinzaine Musicale, un ensemble de Centres Technologiques, des Universités et un Palais de Congrés, et qui a expérimenté récemment  la fameuse « Manifesta » européenne, en 2005.
V – ANALYSONS SON PROGRAMME DE PREFIGURATION ces mois-ci, pour voir en quoi il y a, en ce moment, une véritable révolution de l’offre en matière de projets culturels.
Parcourons pour faire cette analyse  le site Internet, à la recherche des indices de cette collaboration nouvellement possible entre les habitants et le centre culturel, pour mieux comprendre de quoi est fait un « nouveau  lieu » en  résumant  les propositions actuelles
1 -Premier indice , sur une page, on nous pose la question :  « QU’AIMERIEZ-VOUS TROUVER A TABAKALERA? Nous aimerions connaître votre opinion et avons conçu pour ce faire à Tabakalera un kiosque interactif où vous pourrez vous exprimer. Vous pourrez ici voir et écouter certaines des opinions que nous avons recueillies. »
http://www.tabakalera.eu/look-again/index.php?op=videomaton
2 – « Nous réalisons et enregistrons notre regard avec un travelling » ( C’est nous qui soulignons!)
Dans le cadre de l’exposition un atelier de tournage sera organisé. Avec la caméra en travelling, les participants à l’atelier seront chargés d’enregistrer leur regard, ce qu’ils observent dans le regard des artistes et dans les propositions qu’ils mettent en avant.  Il y aura également des visites animées par les artistes et les créateurs audiovisuels ayant participé à l’exposition. Une occasion unique de visiter l’exposition au travers l’expérience et l’approche des artistes.
3 – On s’interroge aussi sur ce qui fait œuvre artistique, ou pas, comme dans l’expo-action cinema ouverte il y a deux jours , «  Un chien andalou.  80 ans plus tard (17 septembre au 8 novembre)  » . En reprenant la présentation de cette exposition, on y lit notamment : Cette exposition est un projet qui démontre la pertinence d’une des œuvres les plus importantes dans l’histoire du cinéma et l’un des plus influents dans la culture visuelle contemporaine

4 – On repond aux « trous dans les lacunes «  des professionnels ou etudiants, en favorisant l’apprentissage de la gestion de l’information numérique ou les questions juridiques et commerciales des nouveaux medias : du 13 au 17 septembre 2009  aura lieu   Digital content distribution, un atelier-conférence sur le droit , la régulation et le développement dans les nouveaux médias, en partenariat avec  beActive (Creator of Sophia’s Diary and Flatmates), PortugalFilmotech.com (streaming VoD platform), SpainNOWTILUS (Solutions for on demand film entertainment), Germany.Experts: Nuno Bernardo (beActive), Portugal ,Wendy Bernfeld (Rights Stuff), The Netherlands ,Dr. Frank Brauner (Brauner Rechtsanwälte), GermanyLeander Carell (NOWTILUS), Germany, Francesco d’Orazio (Face Group), UKMario Pena (SafeCreative), SpainDorieke van Helden (Fortissimo Films), The Netherlands, etc…
5 – TABAKALERA RESONNE, exposition-parcours dans le bâtiment ( 11 juillet au 27 septembre), présente   plusieurs œuvres de douze artistes qui travaillent à partir du son. Par des installations sonores, des sculptures ou des travaux audiovisuels interactifs, l’exposition propose une nouvelle manière de découvrir Tabakalera . Des œuvres spécifiquement créées pour l’exposition conversent avec d’autres qui se sont adaptées aux imposants espaces du bâtiment. C’est pourquoi, et dans ce but, nous avons créé un parcours guidé dans le son qui tout en composant une exposition consacrée à l’art sonore nous invite à connaître un bâtiment emblématique comme Tabakalera. (Avec Achim Wollscheid, Pe Lang, Will Schrimshaw, Marcello Liberato, Leerraum , Christophe Havard, Hughes Germain, Yannick Dauby, Juan Jose Aranguren, Patxi Araujo, Mikel Arce, Edwin Van der Heide. Et des concerts et preformances de Francisco López, Charlemagne Palestine. 

6 – RENCONTRE INTERNATIONALE AVEC LES ECOLES DE CINEMA
Les Écoles de Cinéma et d’autres professionnels ont été invités au Festival de Donostia/Saint Sébastien  pour participer à l’atelier organisé par Panavision lors duquel  pour permettre de découvrir les derniers progrès technologiques en matière de caméras et équipements de tournage. Un jury déterminera le travail qui recevra le Prix Panavision qui consiste en un équipement complet comprenant une caméra Sony EX III pour quatre semaines de tournage, ou un crédit de 10.000 euros en matériel Panavision loué, pour le réalisateur du film primé. Le jury déterminera également les noms des trois réalisateurs qui pourront participer avec leurs travaux au Short Film Corner du prochain Festival de Cannes.
Et, comme les années précédentes, quatre travaux produits par les jeunes producteurs de L’Atelier / Masterclass seront programmés hors-concours.(La Fémis – Filmakademie Baden – Wüttemberg), deux du côté français, et deux du côté allemand.

VI –  – METHODE UTILISEE PENDANT LA PERIODE DE PREFIGURATION, 2006-2009, avant fermeture pour rénovation du bâtiment :

Ouverture et partenariats internationaux : la programmation technique et les futurs contenus se sont construits avec des hypohèses confrontées à toute l’expertise internationale et européenne.
Un cycle d’auditions a été organisé par la direction et l’équipe-projet, dont nous avons  eu l’honneur de faire partie.  Les auditions  se sont déroulées  très régulièrement pour confronter les idéesprémices de l’équipe, des responsables des projets de la ville,  aux avis de cette expertise, pour les enrichir, les adapter et…en créer de nouveaux ! C’est comme cela qu’est né le projet, et c’est sans doute grâce à cette démarche progressive, de confrontations, de réflexion, du local à l’international, qu’il correspond aujourd’hui à un projet d’actualité.
Quelques exemples de pays sollicités :  
 Le Royaume Uni, avec le directeur de la Tate Modern, qui fut aussi   soumis aux questions, puis la venue de  Julian Schnabel pour une exposition ; l’Allemagne, avec Orna Cohen, directrice des projets internationaux « Dialog in the Dark, Silence in the Dark, le Casino de la Communication, etc, établie à Hambourg. Les Rencontres Internationale des Écoles de Cinéma -70 écoles, de 27 pays du monde entier, (voir plus haut). La France,  avec le  Palais de Tokyo, le Studio du Fresnoy de Tourcoing, Ars Industrialis, ou le Festival du Court-Métrage Clermont-Ferrand. (Projections à Tabakalera  des films de la Section Expérimentale, soit 42 courts-métrages de 17 pays.)
VII – LES GRANDS AXES DE LA PROGRAMMATION  RETENUE : L’AUDIOVISUEL,    choisi comme le domaine le plus actif de Tabakalera , où la télévision occupera une place de choix.  L’audiovisuel avec le maximum d’innovations en formats et contenus, une rencontre entre les professionnels et les projets d’autres disciplines de la connaissance. Le centre misera par ailleurs sur la créativité des citoyens, à  travers une plateforme destinée aux télévisions libres et communautaires.
LES ARTS VISUELS, LA MEDIATHEQUE, avec des espaces dédiés :
-Espaces de production
–  Lieux de travail
– Équipement audiovisuel (Salles techniques, plateaux)
– Zones auxiliaires (vestiaires, loges, entrepôts)
– Espaces  d’exposition
– Espaces d’intervention
– Salles d’exposition
– Salles de cinéma
– TBkafe
Espaces de  relations

–  Rue
– Restaurants
– Boutiques
– Accés
– Hall
– Et tout les terrains extérieurs, plusieurs dizaines de milliers de M2….
EN CONCLUSION, Tabakalera a une obsession : faciliter l’accès de la culture et  l’art contemporain des publics les plus divers. Vaste ambition qui, pour une fois et preuves à l’appui, est une réussite.

POUR EN SAVOIR PLUS :
Présentation du projet par le directeur, Joxean Munoz http://www.tabakalera.eu/?seccion=2&subseccion=4&subsubseccion=7
L’architecture su site : http://www.tabakalera.eu/Architecture/menu/projets-darchitecture/seccion,4/subseccion,7/
Le site Internet : http://www.tabakalera.eu

Hello Maïté!

Hello Maïté!

KEN LE TOURISTE PARFAIT !

Depuis que j’écris ce billet Ken est d’un collant ! Il fait  le Beau devant mon éventail de Barcelone, pathétique …  Voilà, Ken  aime une fille de la Tabakalera. Ouiiii ! Il l’aime d’amour, comme il me l’a expliqué. Elle s’appelle Maïté, et il est vrai, elle est ravissante. Mais pas idiote. Alors là, je ne comprends pas. Ken, vous l’avez vu, n’a rien à faire de l’intelligence :  il voyage en classe affaires, lève des millions de dollars chaque jour et termine ses journées dans les palaces du monde entier. Il dépense en haut de gamme. Ken est  Le produit parfait du Tourisme. Alors, je ne veux pas le décourager, mais avec Maïté, je pense que cela ne le fera pas…

CHANTIER 109, Nice voit grand!

 
Ken à la Monaco Classic Week

Ken à la Monaco Classic Week

I –  Le contexte

D’abord un quartier comme on les aime, entre passé et résurrection imminente. On y cherche des traces du siècle précédent et  on en imagine les lendemains. Autrefois, donc, un  quartier central qui nourrissait la ville et vivait intensément, avec ses abattoirs et cent petits métiers qui faisaient chaîne, au pied d’un cirque collinaire, pas loin de la mer. Le bâtiment des abattoirs, 40 000 M2 abandonnés depuis un quart de siècle, fut récemment sauvé par Jean Nouvel qui conseilla au nouveau maire de ne pas le détruire.
Comme à Bilbao, une restructuration complète de l’urbanisme est en cours, pour retisser du lien, récupérer d’anciens terrains sur l’emprise de la SNCF, délocaliser la prison, établir de nouvelles transversalités (est-ouest), construire des passerelles au dessus du lit du fleuve, et repenser des objectifs, des stratégies pour tout cela.
Trois chantiers, en fait : l’urbanisme, l’écologie et la culture, avec toutes ses formes, qui doivent aussi faire écho à la future éco vallée du Var, à l’ouest, grand projet intercommunal du département (Projet d’agglomération en cours pour Nice et les communes voisines, voir notre billet sur la réforme territoriale et la décentralisation). Culture sans frontières :  sciences, – l’observatoire est proche et l’université de Nice féconde – , présence des artistes actuels, actualité des nouvelles technologies, mais aussi histoire, architecture, urbanisme.
II – Le Chantier 109
Le  nom du projet culturel fait référence au 104 de la rue d’Aubervilliers de Paris, mais cela n’est peut-être pas une si bonne idée  : le 104 est « très parisien », et nous le verrons, à l’opposé, côté objectifs et gestion du projet, du 109. Le 104 semble s’être accommodé de son atout « belle architecture du 19éme et rénovation très smart », c’est un objet architectural, qui  ne prend  pas place dans un projet plus vaste. Cause ou conséquence, la programmation du 104, dont la grande qualité n’est pas à remettre en cause, est toutefois ultra classique, bien formatée du haut vers les  « Publics de proximité» mais ne réussit pas à franchir la barre invisible qui la sépare des habitants du quartier (horsmis les scolaires,évidemment, ce public captif qui fait ce qu’on lui demande, surtout lorsqu’il s’agit d’une « sortie » de l’établissement,  a priori forcément plus drôle que quelques heures en classe…)

III – Le Projet culturel
Pour le 109 de Nice, trois grands principes très innovants, que nous et notre réseau de professionnels, en France et ailleurs,  défendons régulièrement dans ce blog :
– Ne pas refaire un ixième centre d’art, mais réinterroger les  fonctions d’un centre culturel – sa fonction sociale, par exemple -, intégrer le projet dans les grands projets urbains  et décider en toute connaissance des contenus ;
– Ne pas isoler la culture et les artistes des autres activités de la société et de son devenir ;
– Lancer, sur la base du volontariat, avec les acteurs de la ville, une forte expertise, une recherche-action pour définir les contenus, les modes de gestion et de communication à moyen terme.
Le lancement du projet, hier soir, fut brillant et poétique. La visite au pas rapide du chantier –il est énorme !-était pleine de surprises : évènements, danse, vidéos, improvisations, musique, commentaires…Au détour des escaliers de fer, des couloirs et des rampes qui menaient au toit, sur les murs et dans les anciennes salles de travail, ateliers, espaces de réparations des outils, la fête trouva son rythme, on découvrait le nouveau lieu et on l’aimait.
Une seule envie, aujourd’hui :  retourner sur le Chantier 109. Et en parler pour partager, voilà qui est fait !

IV – Les artistes de la soirée!

La participation des artistes est très importante, ce qui est réellement très bien et donnera, nous l’espérons, de nouvelles habitudes aux  professionnels de l’Evènementiel,  souvent un peu trop formaté. N’oublions pas les autres acteurs de la soirée,    la Responsable du projet, guide parfaite  et pilote de la soirée , un  directeur d’Observatoire et un gardien hisseur de drapeau, un maire tout content et un président de conseil général,  des  équipes du back office de l’opération dont a apprécié l’efficacité in situ.

L’ETABLE:
– Côté Paillon: photo de la collection de José MARIA, Près les Abattoirs, dernières lampées !
– L’Etable: photo de Georges ROUSSE annonçant une création
de l’artiste en ce lieu fin 2009.
LA PORCHERIE:
l’animal/l’humain/la chair/la nourriture/les cris/le corps
– Cochon 1 et cochon 2 regardent un extrait du Voyage de
Chihiro de Hayao MIYEZAKI, l’intervention chirurgicale
d’une pose de valve de porc sur un humain, et écoutent un
cours de Gilles DELEUZE
LES VESTIAIRES, LA LINGERIE:
la femme/le pur et l’impur/le mouvement
– «La lingère»: Géraldine COLIN (psychologue, conseil du
quartier Turin Saint-Roch).
– Danseuse : Miss WATA.
LA SALLE DE DECOUPE:
les hommes/le geste/le bruit
– «Le boucher»: Joel CORNILLON
– Le percussionniste: Nicolas CASTAGNOLA
LES FRIGOS:
l’inhumain/l’inconscient collectif/la représentation
3 oeuvres prêtées par Bernard MASSINI (neurochirurgien,
président de l’association des amis du MAMAC) :
– Vincent CORPET: . 2582 P8,15,16 XI 93 h/t D 200
. 2757 P 21 X 97 h/t 100×100
– Dimitris TZAMOURANIS: . UMARMUNG ht 210-190, 2005
2 oeuvres d’Edmond VERNASSA prêtés par l’artiste:
– Cinéoptique
– Spirale prêtées par l’artiste
LES TERRASSES:
le paysage/le champ + contrechamp/l’aménagement urbain
– Le saxophoniste: Julien ALEONARD (musicien, ingénieur du
son du CIRM)
LE COULOIR:
L’administration/les portes/la réflexion/le processus de
recherche-action
– Bureau n°48:
Une question posée par : Sandy.
Caméra : Amélie TRAILIN.
– Bureau 41:
Géraldine COLIN (psychologue, président du comité de
quartier Turin/Saint-Roch).
– Bureau 29:
Pierre COULLET (physicien) et Edmond VERNASSA (plasticien)
Bureau 14:
Bernard MASSINI (neurochirurgien, président de
l’association des Amis du MAMAC).
– Bureau 8:
Au piano: Elodie VELIA.
Bureau 6:
Marianne K. ROMEO (Association L’Eclat).
– Bureau 5:
Maxime DENAIS et Amandine ALBRAND (étudiants en sociologie
urbaine à Saint-Jean d’Angely).
– Salle de réunion:
Film de Fabien LAMY-CHAPPUIS, Variations (2009), courtmétrage
de fin d’année de l’ESRA Nice Côte d’Azur.
LE PARVIS
Drapeau Chantier Sang Neuf hissé par Alexandre IVALDI
(gardien des Abattoirs).
Projections façade: Michael GUILLEMIN (No Stress People)(voir nos photos sur ce blog)
Palpitation de la Halle : Jean-Pierre LAPORTE
(scénographe).
Captation filmique du 10/09/09: Antoine et Tony (société
17 film).’astronome: Jean-Louis HEUDIER(Observatoire de Nice)
Un grand merci à Elodie Ching, qui m’a transmis ce document en urgence! ( Communication  de la Ville de Nice). Il est très important de toujours bien rendre compte de la présence d’artistes, à mon avis, avec leurs noms et ce qu’ils ont fait, là où ils l’on fait.
-IV – Des photos!

Ken et sa nouvelle petite chérieKEN LE TOURISTE PARFAIT  n’a, au fond, qu’une joie, une passion, celle des belles rencontres…Un beau terrain, un banquier affectueux – ça n’existe pas? Parlez pour vous…- ou un beau projet d’investissement, durable, si possible. Et là, cette nouvelle petite chérie, c’est qui? Une amie de Londres rencontrée par hasard à la Classic Week de Monaco. Elle a promis de l’accompagner à Nice, voir les Brea dans l’église du Monastère de Cimiez. La Pietà de 1475 est à tomber, il est sûr qu’elle aimera.

Des nouvelles du Tourisme !

 

Ken Le Touriste et son livre-miroir...Un polar, chic! Ken Le Touriste et son livre-miroir…Un polar, chic!

Le CAC 40 se porte mieux que prévu, les PME souffrent! Bien que l’on ait pris l’habitude de l’optimisme quasi permanente de nos gouvernants, en France, les professionnels du Tourisme font grise mine : les clignotants sont plutôt au rouge, ces temps-ci !
Jugeons sur pièces, en prenant connaissance des news du Quotidien du Tourisme :
1 –  Du 1er mai 2009 au 31 juillet 2009, les TO membres du Ceto (Association de 70 Tour-Operateurs ) ont enregistré une baisse de 6,7% en nombre de clients et une baisse de 11,4% en terme de volume d’affaires. Concrètement, les tour-opérateurs ont fait voyager un peu moins de 1,47 million de clients en voyages à forfait, ce qui correspond à une baisse de leur activité (-6,7%) par rapport à la même période de l’exercice précédent (à périmètre comparable). Mais, plus décevant encore, le volume d’affaires de 1,194 milliard d’euros qui est en baisse de 11,4%. La recette unitaire moyenne a fortement diminué au cours de la période (-5,0%) pour s’établir à 814 euros contre 857 euros pour la même période de l’exercice précédent. Ces résultats de l’activité des voyages à forfait se répartissent sur trois grandes zones. La France avec 258.491 clients (+0,9%) a réalisé un volume d’affaires de 112 millions d’euros en baisse de 2,5%.[…] « le sursaut des réservations observé au mois de juillet ne permettra pas de compenser les retards de trafic enregistrés préalablement ». Enfin, « le décalage existant entre les trafics et les volumes d’affaires risque de se poursuivre et les résultats du mois d’août risquent d’être en retrait au niveau du volume d’affaires ». Toutefois, en ce qui concerne le bilan global de la saison été 2009, « l’absence totale de visibilité sur les mois d’arrière saison ne permet pas le moindre pronostic ».

2 – L’éclaircie constatée dans les chaînes hôtelières en France en juillet aura été de courte durée : en août, le secteur a renoué avec de fortes baisses des recettes, dans un contexte qui « reste déprimé », selon une étude du cabinet spécialisé MKG publiée lundi. Selon MKG, les hôtels haut de gamme, notamment les palaces à Paris et sur la Côte d’Azur qui avaient fait le plein en juillet, ont subi des chutes de près de 20% de leurs revenus par chambre disponible (RevPar) en août. En raison du début du ramadan le 22 août, la clientèle moyen-orientale est arrivée plus tôt, assurant une forte activité des palaces en juillet, mais est repartie dès la mi-août. Toutes catégories confondues, la chute des revenus atteint 9,1% en août. En juillet. Cet indicateur était en repli de 7,3%. Sur la période juillet-août, les taux d’occupation sont en retrait de plus de 5 points pour se situer à 67,1%. Face à une demande en berne, les prix moyens ont reculé de 1,2% et le revenu par chambre de 8,1%.

 3 – Ne pas se démoraliser, et filer au Salon TOP RESA devient, dans ces conditions, incontournable !
Présentation du salon : Le salon IFTM Top Resa est l’unique salon généraliste  et international qui mette la France à l’honneur en tant que marché émetteur comme réceptif avec un espace dédié à la destination France. Il a lieu cette année à La Porte de Versailles, à Paris, du 22 au 25 septembre .
Quelques chiffres :
■ 277 exposants
■ 26 000 participants
■ 900 journalistes accrédités
En bref, tous les acteurs du tourisme professionnel s’y retrouvent pour échanger et s’informer sur l’impressionnant panel de destinations présentes, sur les nouveaux produits des exposants et sur les dernières solutions technologiques du secteur.
Les agences de voyages
Les acheteurs, chefs de produits et chefs de marché Français et étrangers
Les chargés de voyages en entreprise
Les agences événementielles
Les détenteurs de budget voyages/incentive/événements en entreprise
Les meetings planners Les autocaristes
Enfin IFTM a lieu fin septembre, période propice à la construction des programmes à venir : tourisme et culture, tourisme et développement durable, tourisme et randonnée, d’Affaires, etc…Toutes les activités touristiques sont concernées par ces délais.  ;

Les sujets du moment aux conférences de TOP RESA :
– Lobbying des vins de France, avec un nouveau village sur l’Œnologie !
– Quels sont les nouveaux comportements de la clientèle « Loisirs » observés par les Agents de voyages ? Quelles adaptations engendrent-ils ?
– Les tendances du marché de la communication événementielle ( 23 sept).
– Tourisme-Loisirs : Comment orienter les nouveaux comportements des consommateurs pour qu’ils ne perdurent pas après la crise ?
– Technologie : Quelles évolutions et quels bénéfices pour les consommateurs?
– Régionalisation du Tourisme : Quels nouveaux espoirs porter sur les marchés voisins, émetteurs vers la France ?(24 sept.)
– Tourisme d’affaires : Quels choix les entreprises privilégieront-elles dans l’avenir ? Comment bien les conseiller ?
– Programme de TOP resa : http://www.iftm.fr/index.php?Lang=FR&argRedirect=FR|Evenements
Si aucune de ces actions ne vous concerne, soit, il n’est pas obligatoire que vous vous rendiez à TOP RESA

Rencontrer sur un même lieu l’ensemble des fournisseurs nécessaires pour composer une offre ;
Proposer des circuits innovants pour répondre à une demande des visiteurs toujours plus personnalisée ;
Faire son choix de lieux et rencontrer  des partenaires professionnels  pour organiser un événement/ incentive original,
Créer ou  retrouver ses contacts, créer ou  renforcer son réseau.
– Reste une bonne raison d’y aller, tout de même  : étoffer son expertise sur  le Tourisme grâce aux acteurs du marché touristique.

4 – Analyse des professionnels participants :  pas de  représentants pour l’action culturelle de la France  
Enfin, pas dout à fait, j’ai trouvé quatre châteaux! Et trois sites entre culture et loisirs, Le Puy du Fou, Micropolis et Vulcania. On remarquera tout particulièrement l’absence du Ministère des Affaires étrangères, et de son Agence Cultures France, chargée de la promotion de la France à l’Etranger, dommage…On remarquera aussi qu’aucun grand réseau institutionnel n’est présent, que ce soient les musées nationaux ou le Centre des monuments nationaux, ou encore la  Réunion des Musées nationaux ( sauf erreur de notre part ou inscription de dernière minute de ces opérateurs…).
Bien sur les comités régionaux, départementaux a ou Offices du tourisme « représentent » la culture, par leur offre toujours bien garnie en la matière.
Mais rien ne vaut la présence d’un lieu, de ses opérateurs, pour attirer les clients, forger des forfaits, des relations professionnelles directes, sur un Salon.
Conclusion : si tout allait bien, si la croissance de la France était à deux chiffres, je crois que je n’aurais  eput-être pas fait ce billet de promotion d’un salon touristique.
Mais voilà, la culture peine à trouver des financements pour ses projets, de la restauration du Patrimoine à la création des Festivals. Le seul maintien des monuments dans leur état actuel devient problématique, pour plus de la moitié d’entre-eux, selon les derniers rapports officiels du ministère ou des associations du patrimoine ancien ( DH, VMF, etc…).
Alors, pourquoi ne pas faire « projet commun », pour redynamiser l’économie locale, et quelle bonne raison pour ne pas travailler avec les pros du Tourisme ?
On reparlera des purs réseaux culturels, car ils sont tellement nombreux qu’ils se font de l’ombre ! Labels, Routes, Itinéraires, Villes et Pyas d’Art et d’Histoire,  patrimoine mondial, architecture militaire, Association des musées, de Festivals, des Maisons d’ecrivains…Iols se comptent par centaines, car, pour la culture, on réseaute surtout et en prioroité  « entre lieux de la culture ».
Nous proposerions volontiers un nouveau modèle : créer des réseaux Culture et autre chose, par exemple culture et entreprises innovantes de la région/ ou Culture et Opérateurs du tourisme. Plus difficile, certes, que de se regrouper entre soi, ou bien avec les partenaires habitués, Education nationale ou spécialistes du Handicap.Certes, il faut continuer à travailler ces terrains-là, avec leurs relais,encore et encore. Mais n’est-il pas aussi intéressant, plutôt que de se réchauffer dans un entre-soi rassurant et relativement coupé de l’économie locale,  d’apprendre de nouvelles stratégies, méthodes, en travaillant avec d’autres professionnels ? 

L’AMI  KEN

Ken et la Belle AngèleKen ne fréquente pas que des jolies filles…Il a eu le coup de foudre pour  la Belle Angèle, de Gauguin (1889-0,92X0,73m), et pourtant elle n’est pas si arty…Mais, que voulez-vous, il aime  l’innovation, Ken Le Touriste…Lorsque la peinture change ses règles, découvre d’autres mondes, comme la perspective, l’humanisme; ou d’autres continents, comme l’Orient,  ou d’autres façons de peindre.Par exemple il aime aussi les peintres abstraits, qui ont dû se dire « Allez, si on arrétait de tout représenter bien comme il faut, maintenant que la photographie existe, elle fait mieux que nous… ».C’est dommage que, pour changer, il faille toujours abandonner ce que l’on aimait, pense-t-il.