1 – PRESENTATION DES 14 PRINCIPAUX LABELS DU PATRIMOINE
2 – LES 3 LABELS DE L’UNESCO
3 – LABEL VAL DE LOIRE
4 – LES SITES REMARQUABLES DU GOUT
5 – JARDINS REMARQUABLES
6 – LABEL GRANDS SITES DE FRANCE
7 – PETITES CITES DE CARACTERE
8 – LABEL FONDATION DU PATRIMOINE
9 – PATRIMOINE DU XX SIECLE
10- ROUTES HISTORIQUES
11 – LES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE
12- VILLES ET PAYS D’ART ET D’HISTOIRE
13 – LE LABEL DU PATRIMOINE EUROPEEN
14 – ON PEUT PERDRE UN LABEL….
15 – …ET EN GAGNER UN, ou PLUSIEURS !
LE BILLET DE KEN!
1 – PRESENTATION DES 11 PRINCIPAUX LABELS
Nous présentons ici les 11 principaux Labels du Patrimoine en France, avec, pour chacun d’eux :
– L’organisme fédérateur
– Les conditions d’attribution
– Le Site Internet
Les labels sont sans aucun doute la source d’une excellente attractivité pour les sites et villes concernés, et Bordeaux comptait, en juin 2008, attirer entre 20% et 30% de touristes supplémentaires grâce à son inscription au patrimoine mondial.
Cependant, on voit que les labels sont nombreux, se recoupent entre eux (critères souvent similaires), et force est de constater que faire un « tableau » comparatif est carrément impossible. Car, faut-il le dire, il y a une différence , souvent importante, en plus, entre ce qui est annoncé dans le label et la réalité. De plus, d’autres labels existent, par dizaines, labels ou « marques » qui recouvrent :
– une tutelle administrative, ( CMN, centre des monuments nationaux ou « Musées de France »);
– ou un intérêt économique (« Villes et métiers d’art », « Entreprises du patrimoine vivant »…);
– Enfin, plus confidentielles, des entreprises privées ont su développé leur marque comme un label de qualité, comme Cultures Espaces, dont l’excellente gestion ( sites , monuments, musées, etc…) assure aux visiteurs un accueil parfait;
– D’’autres labels sont en permanence en préparation;
Penser le patrimoine et l’architecture dans leur environnement
Ces labels du patrimoine en croisent d’autres, comme ceux de l’environnement, de la protection des paysages (Natura 2000), alors que tout nous incite, aujourd’hui, à penser globalement, et non « objet » par « objet ». Ce foisonnement ne conduit-il pas à une relative illisibilité et à une grande difficulté, si l’on pense au tourisme étranger, à choisir ce qui est le meilleur ?
Hélas, notre organisation administrative, juridique et politique est ainsi faite que valoriser deux ou trois labels seulement semble une proposition irréaliste, voir indécente. Car les organismes porteurs, les élus, les chambres parlementaires ou l’Europe font vivre des centaines de personnes, grâce à ces labels ; tous ont édicté des règles, se sont battus pour les faire appliquer, donc il semble difficile de renoncer à cette profusion. Analyser les labels, c’est aussi y lire l’évolution de la France du Patrimoine, avec les entrées des « Jardins » ou du « Goût» assez tardives. Et avec de nouveaux labels qui englobent une démarche qualité exceptionnelle, comme le label Val de Loire, forgé par des équipes très au fait de l’ingénierie culturelle et touristique. Où celui des Grands Sites de France, dont les réflexions sur le Patrimoine et le développement durable sont très intéressantes.
Valoriser la marque France?
Par contre, l’effet de « marque » est relativement peu développé par les professionnels de la Culture, avec toutes ses composantes, marketing oblige. Le Louvre a connu une polémique à ce sujet, en exportant la « marque Louvre » vers Abou Dhabi, au Moyen Orient. Pei, l’architecte de la Pyramide du Louvre, avait aussi fait un petit essai « perso », dirons-nous, en demandant un pourcentage sur chaque vente de carte postale de la Pyramide dont il était l’architecte. ..
Aujourd’hui, lorsque l’on parle du sujet de la numérisation des œuvres du patrimoine ou de villes entières, on a comme oublié que la « marque » France est ce qu’ils ont tous en commun, c’est à dire la qualité de l’offre. Vendre très cher les droits de numérisation n’est toujours pas à l’ordre du jour, alors que notre patrimoine est tout à fait exceptionnel. Seule l’Italie peut rivaliser avec nous, au niveau mondial. Google peut donc numériser pour le seul coût du travail réalisé, mais qui ne comprend pas la valeur exceptionnelle de ce qu’il numérise…On pourrait évoquer une nouvelle marque « France », qui garantirait, pour notre pays, l’exceptionnalité des patrimoines entretenus, restaurés, valorisés.
Cela a un coût, comme ceux de nos savoirs faire, qui savent valoriser cette exception, d’ Hermes aux grands vins de Bordeaux. Valoriser cette valeur, cette qualité incroyablement exceptionnelle dans le monde pourrait apporter des subsides, à l’avenir, pour que puisse continuer la protection et la valorisation de nos patrimoines, à l’avenir.
2 – LES 3 LABELS DE L’UNESCO
3 -1 Patrimoine oral et immatériel de l’humanité:
La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adoptée en 1972 par l’UNESCO, concernait exclusivement la préservation du patrimoine matériel.
Il est ensuite apparu un intérêt important pour la sauvegarde des traditions orales, en tant que patrimoine culturel immatériel, tel que : traditions à sauvegarder, langues et cultures menacées, savoir faire artisanal à transmettre ou expression artistique vivante.
En 2003 les États membres de l’UNESCO ont adopté la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Elle est entrée en vigueur au mois d’avril 2006, et la première Assemblée générale s’est tenue au mois de juin 2006. Les directives opérationnelles de cette convention sont données par le Comité intergouvernemental.
Site: Patrimoine immatériel http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=FR
3-2 – Patrimoine mondial :le plus connu du visiteur français et étranger!
La liste du patrimoine mondial est établie par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Au 16 juillet 2005, 812 sites y étaient inscrits (628 dits culturels, 160 dits naturels, et 24 dits mixtes), répartis dans 137 États.
La France compte plus de 30 sites classés:
Basilique et colline de Vézelay (1979),Cathédrale de Chartres (1979), Mont-Saint-Michel et sa baie (1979), Palais et parc de Versailles (1979), Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979), Abbaye cistercienne de Fontenay (1981), Arles, monuments romains et romans (1981), Cathédrale d’Amiens (1981), Palais et parc de Fontainebleau (1981), Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange (1981), Saline royale d’Arc-et-Senans (1982), Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe (1983), Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola (1983), Places Stanislas, de la Carrière et d’Alliance à Nancy (1983), Pont du Gard (1985), Strasbourg – Grande île (1988), Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais de Tau, Reims (1991), Paris, rives de la Seine (1991), Cathédrale de Bourges (1992), Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon (1995), Canal du Midi (1996), Pyrénées – Mont Perdu (1997, 1999), Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997), Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998), Site historique de Lyon (1998), Beffrois de Belgique et de France (1999, 2005), Juridiction de Saint-Émilion (1999), Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000), Provins, ville de foire médiévale (2001), Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret (2005), Bordeaux (2008)…
Site: page de la liste du patrimoine mondial : http://whc.unesco.org/fr/list
3 – 3 – Mémoire du monde:
« Mémoire du monde » est un programme créé en 1992, sous l’égide de l’ Unesco, visant à sensibiliser la communauté internationale à la richesse du patrimoine documentaire, à la nécessité d’assurer sa conservation pour les générations futures et à le rendre accessible à un large public.
Reconnaissant qu’une action urgente est requise pour lutter contre la disparition de vastes parties de la mémoire documentaire mondiale, l’Unesco a lancé le Programme Mémoire du monde destiné à sauvegarder et à promouvoir ce patrimoine, « afin d’éviter l’amnésie collective et de promouvoir la conservation des collections d’archives et de bibliothèque partout dans le monde et d’en assurer la plus large diffusion ». Au 30 juin 2005, elle comprenait 120 éléments du patrimoine documentaire, appartenant à 56 pays.
Quatre objectifs ont été définis :
-assurer la préservation du patrimoine documentaire d’intérêt universel et encourager celui d’intérêt national et régional.
-le rendre accessible au plus grand nombre, en faisant appel aux technologies les plus appropriées.
-faire prendre davantage conscience aux États membres de l’Unesco de leur patrimoine documentaire et, en particulier, de ceux de ses aspects qui ont un intérêt du point de vue de la mémoire collective mondiale.
-élaborer des produits dérivés basés sur ce patrimoine documentaire et à les distribuer à l’échelle internationale, tout en veillant à ce que les originaux bénéficient des meilleures conditions possibles de conservation et de sécurité.
La France compte quatre évènements classés:
La Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (1789-1791), L’appel du 18 juin(1940), Les films des frères Lumières (1896-1900), l’instauration du système métrique décimal (1790-1835).
– Site Internet, liste Mémoire du Monde : http://www.unesco.org/webworld/mdm/fr/index_mdm.html
3 – LABEL VAL DE LOIRE
– Organisme Fédérateur:
Dans le cadre de la délégation de l’Etat, la Mission Val de Loire décide de l’octroi du label après instruction de la demande d’autorisation et avis éventuel du comité d’éthique.
– Les conditions d’attribution:
Pour être labellisable, le projet doit:
-présenter un rapport direct avec le Val de Loire – patrimoine mondial
-s’inscrire dans la volonté de préserver l’authenticité et l’intégrité du site inscrit et de ses éléments constitutifs
-justifier d’un niveau de qualité en rapport avec le prestige et le rayonnement associés à l’UNESCO
-présente une réelle valeur éducative, scientifique, culturelle et/ou artistique
-assurer une promotion et une valorisation du paysage culturel correspondant au site inscrit et de ses éléments constitutifs
-être respectueux des lieux et des espaces concernés.
D’autre part, les projets labellisables doivent adhérer à la philosophie et aux valeurs portées par la Convention du patrimoine mondial ( 1972) et des activités de l’UNESCO : action éducative, scientifique, culturelle et artistique.
Typologie des projets labellisables :
-les manifestations culturelles telles que des manifestations et des animations en bords de Loire ayant une dimension culturelle;
-les opérations de sensibilisation ou de développement de la connaissance telles que des actions éducatives liées au patrimoine mondial en Val de Loire : classes UNESCO, classes patrimoine, chantier de découvertes;
-les opérations de valorisation du patrimoine ligérien telles que des actions visant la découverte de savoir-faire, métiers et traditions locaux;
-des actions de valorisation touristiques telles que la promotion de l’offre touristique en Val de Loire;
-des actions d’information liées au périmètre inscrit telles que l’édition de supports périodiques ou ponctuels d’information liés à la valorisation et à la diffusion de la connaissance sur le Val de Loire.
– Le réseau: Le Label a désigné une dizaine de sites appelés à assurer un rôle d’ambasssadeur du Val de Loire – patrimoine mondial en particulier à l’échelle internationale.Ses sites sont avant tout des pôles touristiques majeurs au sein du périmètre défini par le label et jouissent d’une forte notoriété.D’autre part, ils impulsent des actions de valorisation du patrimoine dans les domaines éducatif, scientifique et culturel. Tous les sites n’ont pas encore été désignés, Villandry et Fontevraud sont aujourd’hui les deux ambassadeurs phares du Label.
– Site Internet: http://www.valdeloire.org
4 – LES SITES REMARQUABLES DU GOUT
Un site remarquable du goût est considéré comme un monument du goût. Il doit s’articuler autour d’un produit agro-alimentaire vivant, avec une historicité et une notoriété reconnues.
– Organisme fédérateur:
L’association nationale des Sites Remarquables du Goût créée en 2001.
– Condition d’attribution du label:
Le site doit se caractériser par:
-un produit de marque ou produit générique qui doit avoir une antériorité, voire une reconnaissance par des signes de qualité. Il doit être un élément symbolique du site.
-la présence d’un patrimoine exceptionnel de par son esthétique et son lien avec le produit. Le site, l’architecture ou les machines d’une entreprise peuvent avoir un caractère exceptionnel légitimant une présentation au public. A l’échelle d’un village ou d’un pays, un site de production peut créer l’émotion, donner les clés de lecture de l’économie, voire de la vie locale.
-des possibilités d’accueil amenant le visiteur à interpréter les liens entre le site et le produit. Il ne s’agit pas seulement de proposer des visites d’entreprises, du village, voire du pays, mais bien de mettre en scène le lien entre le territoire et son produit, de donner au visiteur les clés, le mode d’emploi du site, du ou des produits.
-la traduction de la synergie entre le produit, le patrimoine et l’accueil par un nom et une organisation locale.
– Site Internet:
http://www.sitesremarquablesdugout.com/
5 – JARDINS REMARQUABLES
Label créé en 2004, par le ministère de la culture avec le concours du Conseil national des parcs et jardins.
– Organisme fédérateur:
Le Conseil national des parcs et jardins est au coeur de ce label. Il attribue le label sous proposition des commissions régionales.
– Conditions d’attribution:
Ce label d’État, attribué pour 5 ans, est renouvelable et révisable. Les critères pris en compte pour l’attribution sont:
– la composition
– l’intégration dans le site et la qualité des abords
– la présence d’éléments remarquables
– l’intérêt botanique
– l’intérêt historique (pour les jardins anciens seulement)
– la qualité de l’entretien
– Exigences et avantages du label:
-mention dans les documents diffusés par le ministère de la culture et de la communication
-possibilité d’obtenir une signalisation routière
-possibilité de prise en compte dans les plans locaux d’urbanisme
– possibilité d’obtenir un agrément fiscal
-appui du Conseil national des parcs et jardins, du Comité des parcs et jardins de France et de l’association régionale.
Le label engage en contrepartie les propriétaires à:
-assurer un entretien régulier de leur jardin,
-ouvrir au public au moins 40 jours dans l’année et participer à une opération nationale (Rendez-vous aux jardins ou Journées du patrimoine)
-mettre une information à disposition du public
-apposer la plaque reprenant le logotype du label.
– Site Internet:
http://www.parcsetjardins.fr/
6 – LABEL GRANDS SITES DE FRANCE
Le Label « Grand Site de France » garantit que le site est préservé et géré suivant les principes du développement durable, conciliant préservation du paysage et de l’esprit des lieux, qualité de l’accueil du public, participation des habitants et des partenaires à la vie du Grand Site.
– Organisme Fédérateur:
Ce Label appartient à l’Etat, qui l’a déposé à l’Institut national de la propriété industrielle en 2003. Il est géré par le Ministère de l’écologie et du développement durable.
– Conditions d’attribution:
Il est attribué par le ministre en charge des sites, à l’organisme qui gère le Grand Site, après avis de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages, et du Réseau des Grands Sites de France. Attribué pour 6 ans, le label peut être retiré en cas de manquement aux engagements du gestionnaire. Un règlement d’usage de la marque a été établi par le MEDD en lien avec le Réseau des Grands Sites de France.
Le Label est attribué aux espaces naturels ou bâtis, monuments naturels ou des espaces emblématiques qui ont une forte notoriété et font déjà l’objet d’une mesure de protection au titre des sités classés. Les critères d’accueil, d’aménagement respectueux de l’identité propre à chaque site, de concertation et de respect de la vie des populations locales par les visiteurs, font partie des obligations sur lesquelles le gestionnaires devra s’engager pour obtenir le label.
– Le réseau:
Plus de 30 sites adhèrent au réseau Grands Sites de France.
L’Aven d’Orgnac, La Baie de Somme, La Baie du Mont Saint Michel, Bibracte-Mont Beubray, Camargue gardoise, Caps d’Erquy-Fréhel, Cirque de Gavarnie, Cirque de Navacelles, Cirque Sixt Fer à Cheval, Cité de Carcassonne, Domaine du Rayol, Le Jardin des Méditerranées, Dune du Pilat, Gorges du Gardon, Gorges du Tarn de la Jonte, Gorges du Verdon, Les Deux Caps, Blanc-Nez, Gris-Nez, Marrais et Place Forte de Brouage, Marais Poitevin, Marais salants de Guérande, Massif du Canigou, Massif dunaire de Gâvres-Quiberon, Mont Ventoux, Pointe des Châteaux, Pointe du Raz, Pont du Gard, Puy de Dôme, Puy Mary – Volcan du Cantal, Rocamadour, Roches de Solutré, Pouilly Vergisson, Saint-Guilhem le Désert et Gorges de l’Hérault, Sainte-Victoire, Vallé de la Clarée(…)
– Site Internet:
http://www.grandsitedefrance.com/
7 – PETITES CITES DE CARACTERE
Le concept d’un label des Petites cités de caractère est né en Bretagne, crée en 1975 par Jean-Bernard Vighetti. Il a été adopté ensuite dans les Pays de la Loire. Il vise à mettre en valeur l’authenticité et la diversité du patrimoine de certaines petites communes (moins de 3.000 habitants) dotées d’un bâti architectural de qualité et cohérent.
8 – LABEL FONDATION DU PATRIMOINE
Créée en France par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du Patrimoine est un organisme privé indépendant à but non lucratif, dont la vocation est de défendre et de valoriser un patrimoine en voie de disparition non protégé par l’État, le « patrimoine de proximité », qui est un patrimoine non classé ou inscrit.
– Conditions d’attribution:
Sont concernés:
-les immeubles non habitables situés tant en zone rurale qu’en zone urbanisée constituant « le petit patrimoine de proximité » (pigeonniers, lavoirs, fours à pain, locaux artisanaux…),
-les immeubles habitables et non habitables particulièrement représentatifs du patrimoine rural (fermettes, granges), même en zone urbaine et les immeubles habitables ou non habitables, situés dans les « zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) »Les travaux doivent concerner les parties des bâtiments visibles de la voie publique (toitures, façades, pignons…). C’est le délégué départemental de la Fondation qui instruit les demandes d’attribution de label et les soumet au SDAP (Service départemental d’architecture et du patrimoine)
– Objectif du Label:
Le dispositif prévu par la loi du 2 juillet 1996, permet à un propriétaire privé de bénéficier de déductions fiscales et de subventions à l’occasion de travaux de sauvegarde ou de restauration, sur un bien immobilier particulièrement représentatif en matière de patrimoine non protégé au titre des monuments historiques (ni classé, ni inscrit). La Fondation mène régulièrement des actions de sauvegarde afin de créer, en organisant des concours à l’échelle régionale, un nouvel élan populaire en faveur de ce patrimoine de proximité : sont ainsi en cours une opération Trésors bretons et une opération Sauvons les merveilles du patrimoine normand.
– Site Internet:
http://www.fondation-patrimoine.com/
9 – PATRIMOINE DU XXEME SIECLE
Institué en 1999 par le ministère de la Culture et de la Communication, le label du Patrimoine du XXème siècle a pour objet d’identifier et de signaler à l’attention du public, les constructifs et ensemble urbains dont l’intérêt architectural justifie de les transmettre aux générations futures comme des éléments à part entière du patrimoine du XXème siècle.
– Organisme fédérateur:
Le ministère de la Culture et de la Communication.
– Conditions d’attribution:
Mise en place de groupes de travail chargés d’élaborer et de valider les listes. Ils associent notamment les chercheurs de l’Inventaire, les chargés d’études documentaires des monuments historiques, les architectes des bâtiments de France et les enseignants chercheurs des écoles d’architecture et des universités. Ces listes ont été présentées aux Commissions régionales du patrimoine et des sites (CRPS) et approuvées ensuite par le Préfet de Région.
10- FEDERATION DES ROUTES HISTORIQUES.
La Fédération regroupe 500 monuments, privés ou publics répartis à travers la France en 23 Routes Historiques.
– Organisme fédérateur:
La Fédération nationale des routes historiques, créée en octobre 2000 regroupe les 23 associations de Routes historiques de France. Elle a pour objectifs de sensibiliser le public français et international aux richesses culturelles françaises tout en aidant ses membres, publics ou privés à sauvegarder et promouvoir leur patrimoine.
– Conditions d’attribution:-
La création d’une Route Historique est initiée par une association de propriétaires. Le budget de cette association est constitué de cotisations, de subventions de la Région, du Département et du mécénat public et privé. Certains de ces monuments proposent des hébergements ou des locations pour des séminaires ou des réceptions. Chaque association édite une brochure gratuite de présentation de la Route Historique. Pour être membre de la Fédération, chaque Route doit se conformer à une Charte qui définit plusieurs exigences.
– Le réseau:
Plus de 16 régions et 50 départements sont représentés. Villes, villages, châteaux, abbayes, églises, musées, parcs et jardins constituent les principales étapes des Routes Historiques. Route Historique des Abbayes de Haute-Normandie, des Abbayes et Monuments du Haut Poitou, des Châteaux d’Auvergne, des Châteaux et Cités au Coeur d’Aquitaine, Circuit Sud Vendéen, des Dames de Touraine, des Dauphins, des Ducs de Bourgogne, des Ducs de Savoie, de l’Ivoire et des Epices, Historique Jacques Coeur, Languedoc-Roussillon, du Lys de France et de la Rose de Picardie, des Marches de Lorraine, des Monts et Merveilles de Franche-Comté, Normandie -Vexin, du Pastel au Pays de Cocagne, des Rois d’Angleterre, Sur les pas des seigneurs du Béarn et du Pays Basque, en Terre Catalane, des Trésors de Saintonge, de la Vallée des Rois, des Vaudois en Luberon(…).
11 – LES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE
Créée en 1982, l’association « Les Plus Beaux Villages de France » s’est donné pour mission de promouvoir les arguments touristiques de petites communes rurales riches d’un patrimoine de qualité. Afin d’asseoir la crédibilité et la légitimité du label qu’elle décerne sur la foi d’une enquête rigoureuse, cette association s’est imposé des critères de sélection draconiens.
– Conditions d’attribution:
Les critères d’adhésion fixés par l’association sont nombreux et sévères :
-trois critères de base:
*population inférieure à 2000 habitants
*adhésion collective de la municipalité
*possession de deux sites classés au minimum
-le choix d’une politique de préservation du paysage qui doit se concrétiser dans le plan d’occupation des sols.
*limiter les constructions
*empêcher toute installation portant atteinte à l’esthétique d’ensemble du village
– Site Internet:
http://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org/
12 – VILLES ET PAYS D’ART ET D’HISTOIRE
Suivant les préconisations très précises du Conseil national des Villes et Pays d’art et d’histoire, le ministère de la culture et de la communication développe, dans le cadre des conventions, les orientations suivantes :
– Conditions d’attribution:
-Prise en compte de l’ensemble des actions de connaissance, de conservation, de protection et de valorisation de l’architecture et du patrimoine. Parmi lesquelles :
* la mise en place d’un secteur sauvegardé ou de la définition contractuelle de servitudes d’utilité publique
* la protection des monuments historiques, les opérations d’archéologie et d’ethnologie
* les encouragements à la restauration du patrimoine (périmètres de restauration immobilière), à la création et à la qualité architecturale, urbaine et paysagère.
-Inscription du projet » Ville ou Pays d’art et d’histoire » au sein de la politique publique locale
– Objectif du Label:
-Sensibiliser les habitants à leur cadre de vie et « inciter » à un tourisme de qualité
-Initier le jeune public à l’architecture, au patrimoine et à l’urbanisme
-Présenter la ville ou le pays
– Le réseau:
Réseau regroupant plus de 115 villes et pays d’art et d’histoire attachés à la valorisation et à l’animation du patrimoine et de l’architecture.
– Site Internet:
http://www.vpah.culture.fr/
13 – EN COURS… LE LABEL DU PATRIMOINE EUROPEEN
Le Label du patrimoine européen a été lancé en 2007 par différents Etats européens sous
la forme d’une initiative intergouvernementale. Son objectif est de « renforcer le sentiment
d’adhésion des citoyens de l’Europe à une identité européenne commune et de favoriser
leur sentiment d’appartenance à un espace culturel commun ». Pour se voir attribuer ce
Label, les sites patrimoniaux doivent mettre en valeur leur dimension européenne, et une
plaque portant le logo du Label est apposée à leur entrée.
Lors de sa réunion du 20 novembre 2008, le Conseil de l’Union Européenne a adopté des
conclusions invitant la Commission Européenne à lui présenter « une proposition
appropriée portant création par l’Union Européenne d’un Label du patrimoine européen et
précisant les modalités pratiques de mise en oeuvre de ce projet ». En d’autres termes,
suivant l’exemple des Capitales Européennes de la Culture, le Conseil souhaite
transformer l’actuel Label du patrimoine européen intergouvernemental en une initiative
formelle de l’Union Européenne. L’objectif de cette « communautarisation » du Label est
d’améliorer son fonctionnement, de renforcer son impact, et ainsi de lui permettre de
prendre une nouvelle dimension.
Les principaux objectifs du nouveau Label du patrimoine européen seraient de
contribuer:
– à un renforcement de la connaissance et de l’attachement des citoyens européens,
tout particulièrement les jeunes, à leur histoire commune et à leur patrimoine
culturel commun dans sa diversité;
– à la promotion des valeurs de démocratie et de droits de l’homme sur lesquelles
repose la construction européenne;
– à renforcer un sentiment d’appartenance à l’Union Européenne qui complète
l’appartenance nationale, et ainsi à stimuler la participation active des citoyens au
processus démocratique européen;
– à l’attractivité économique et au développement durable des territoires,
notamment à travers le tourisme culturel.
D’autres initiatives internationales existent dans le domaine du patrimoine culturel, telles
que la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dont l’objectif est centré sur la
protection de monuments et de sites eu égard à leur valeur universelle, ou les itinéraires
culturels du Conseil de l’Europe qui mettent en valeur les influences et le partage de
valeurs communes. Il serait donc particulièrement important que le nouveau Label du
patrimoine européen marque bien son originalité et sa complémentarité par rapport à ces
initiatives. Sa valeur ajoutée reposerait notamment sur la dimension européenne des sites
sélectionnés, sur la mise en œuvre par les sites d’un programme pédagogique et culturel
ambitieux, et sur la mise en réseau des sites afin de partager les bonnes pratiques et de
monter des projets communs.
Suite aux conclusions du Conseil, et conformément à ses procédures, la Commission
Européenne a lancé une analyse d’impact incluant une consultation publique. Le but de
cette analyse d’impact est de déterminer si une intervention de l’Union Européenne est
effectivement justifiée dans ce domaine et si elle peut apporter une réelle valeur ajoutée
au Label du patrimoine européen. Si tel est le cas, l’analyse d’impact permettra également
de déterminer quelle forme devrait prendre cette intervention.
La consultation publique consistera en une consultation en ligne, une réunion publique
avec les organisations actives dans le domaine du patrimoine qui aura lieu à Bruxelles le
10 juin 2009 et une réunion avec les experts désignés par les Etats Membres le 24 juin
2009. La Commission Européenne a également commandé une étude indépendante sur
les impacts potentiels sociaux, économiques et environnementaux du Label européen du
patrimoine.
Les résultats de la consultation publique et de l’étude seront intégrés au rapport final de
l’analyse d’impact en automne 2009 et serviront de base à une éventuelle proposition de
la Commission Européenne concernant le Label européen du patrimoine. Le cas échéant,
cette proposition pourrait être adoptée par le Collège des Commissaires au début 2010. Si
cette proposition nécessite l’adoption d’une base juridique, une procédure de co-décision
entre le Conseil et le Parlement Européen s’engagera ensuite.
Note d’information sur le Label du Patrimoine Européen,
EUROPEAN COMMISSION, Directorate-General for Education and Culture. Culture, Multilingualism and Communication. « Culture » programme and actions. 04 mars 2009
– Site Internet : http://ec.europa.eu/culture/our-programmes-and– actions/doc/consultation_fr.pdf
14 – ON PEUT PERDRE UN LABEL….
Le 28 juin, la ville de Dresde a perdu son statut de site classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. La raison invoquée : « la vallée de l’Elbe à Dresde (Allemagne) n’a pas su conserver la valeur universelle exceptionnelle qui lui avait valu son inscription sur la Liste, suite à la construction d’un pont à quatre voies au cœur de ce paysage culturel. »
La ville de Dresde, elle, vient de perdre le précieux sésame acquis en 2004. En cause : un pont autoroutier à quatre voies dénaturant la Vallée de l’Elbe. En 2008, le comité avait averti Dresde que si ce projet ne prenait pas fin, elle risquait d’être retirer des sites classés. Dresde a préféré ne pas tenir compte de l’avertissement. C’est la seconde fois qu’un site est déclassé après le sanctuaire de l’oryx arabe (Oman) en 2007.
Avec ce déclassement, Dresde perd l’accès aux fonds d’aides de 150 millions d’euros accordés aux sites du patrimoine mondial allemand.
L’année dernière, la Ville de Bordeaux a elle aussi reçu un avertissement. Elle serait retirer de la liste si elle s’entêtait à vouloir détruire le dernier pont tournant à culasse français.
15 – ET en GAGNER UN, ou PLUSIEURS !
28 juin 2008, sont inscrits au patrimoine mondial : Le Palais Stoclet (Belgique), les Ruines de Loropéni (Burkina Faso), le Centre historique de Ribeira Grande (Cap-Vert), le Mont Wutai (Chine), la Tour d’Hercule (Espagne), le Système hydraulique historique de Shushtar (Iran), la Montagne sacrée de Sulamain-Too (Kirghizstan), la Ville sacrée de Caral-Supe (Pérou), les Tombes royales de la dynastie Joseon (République de Corée), le Pont-canal et le canal de Pontcysyllte (Royaume-Uni), La Chaux-de-Fonds / Le Locle (Suisse) et la Grande Saline de Salins-les-Bains (France) sont classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
BORDEAUX, exemple de classement en plusieurs temps :
Bordeaux compte près de 350 édifices classés ou inscrits aux Monuments Historiques, dont 3 édifices religieux déjà inscrits au Patrimoine Mondial depuis 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Près de la moitié de la superficie de la ville de Bordeaux a été inscrite jeudi 28 juin 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, pour la troisième candidature de la ville. La zone distinguée s’étend en effet sur 1.810 ha, soit près de la moitié de la superficie de Bordeaux. L’ensemble du territoire de la ville, à l’extérieur des boulevards, et 8 communes limitrophes sont également concernées par la zone dite de « sensibilité patrimoniale ».
Elément déclencheur : depuis 1995 le ravalement des façades du XVIIIe siècle en centre-ville, rénovation des quais en bord de Garonne et à l’arrivée du tramway, qui a redessiné l’espace urbain.
Effet attendu : hausse de « 20 à 30% » de la fréquentation touristique
Si l’inscription au Patrimoine mondial offre une reconnaissance internationale, elle imposera aussi à la capitale du vin de rendre compte à l’Unesco de la gestion de ce patrimoine.
K2, KEN ET KARMITZ !
Ken a découvert avec stupeur les méandres de la politique officielle de la France culturelle. Il savait que les fromages y étaient innombrables, que les labels du patrimoine foisonnaient mais, d’après ce qu’il a lu récemment, les politiques culturelles aussi. Des ministres, des Hommes du Président, des Cabinets, des directions techniques à Paris, en régions, directions de l’Etat, des départements, des régions, des villes des intercommunalités, et leurs Elus…On avait tenté de lui expliquer, avec des crobars, mais, rien à faire, cela sortait de son schéma mental.
Ken, sur les deux photos, est devant, puis dans la maison de l’architecte Gerrit Thomas Rietvield terminée en 1924 à Utrecht.Il en adore les couleurs primaires et le fonctionnalisme . La maison est tout en espaces libres, car sa propriétaire avait demandé à l’architecte de faire le moins de cloisons possibles, car elle élevait ses trois enfants avec ce type de principes. Quels petits veinards ! Cette maison est aussi un « manifeste » pour un mouvement d’architecture bien connu des architectes, le mouvement De Stijl.