L’évènement de l’été…

Ken devant Forest of DOB, 1995-Installation at SCAI The Bathhouse, Tokyo

L’Evènement de cet été c’est l’annonce, pour la rentrée du Tourisme culturel, de votre prochaine rencontre avec une nouvelle star de l’art contemporain à Versailles, Takashi MURAKAMI ! Du 14 septembre au 12 décembre. Comme vous aurez beaucoup de choses à faire à la rentrée, et peut-être un voyage en région parisienne cet automne, nous vous prévenons dès maintenant, car la presse n’en parlera que lorsque cela aura lieu, et peut-être sera-t-il trop tard pour vous « retourner ».
Pourquoi il faut aller voir cette exposition, de préférence à une autre :
1)
Parce que Versailles est toujours une belle rencontre, même si vous y allez 10 fois, construction complètement atypique au XVII éme siècle, qui invente un style architectural nouveau ( nouveau= pas italien, à l’époque). D’accord, si vous aimez aujourd’hui Versailles, c’est que, pour vous, Versailles, son château, son parc, tout cela est classique,  bien ordonné, grandiose, rutilant d’or et de jets d’eaux ; en un mot, tout cela est : « beau ». Mais à l’époque, Versailles dérangeait les habitudes, les goûts. Versailles innovait.
2) Parce que Murakami est un immense artiste, sorte de Warhol  japonais, qui fait des tableaux géants avec des sortes mangas faussement joyeux,  des sculptures  parfaitement réalisées, comme vous aimez, et pourtant sur des sujets que je n’ose raconter ici…Horribles! Comme Damien Hirst, Jeff Koons ou Cai  Guo-Quang, c’est un perfectionniste et  un artisan de rêve : fabrication des sculptures  en fibre de carbone,  terriblement précise et minutieuse, dans la lignée des « artisans de Versailles ». Près de 500 couleurs disponibles, posées comme des laques, poncées plusieurs fois entre les différents passages des couleurs,  jusqu’à ce que le résultat soit techniquement parfait
3) Parce que le Japon est un pays que vous devez évidemment connaitre. Pourquoi pas en fréquentant les œuvres d’un artiste contemporain (Takashi Murakami est né en 1962 à Tokyo). Et Vous pouvez aussi aller le voir  travailler, à Tokyo, dans son atelier-bureau-logement sur trois étages dans le quartier de Roppongi. L’équipe de Tokyo compte environ 70 personnes, celle de New-York emploie 35 personnes, et un autre bureau est situé à Los Angeles.

4) Parce que c’est un homme hors du commun, et qu’il vaut mieux  le prendre pour Héros que Superman (qui n’existe pas): Murakami est multi-cartes, excellent en tout, ou presque : artiste, artisan, manager de son œuvre, d’équipes, logisticien du montage de ses expositions.  Sa vie ? Murakami, fils d’un chauffeur de taxi, veut devenir réalisateur de dessins animés, mais il s’inscrit en 1986 à un cours de peinture traditionnelle nihon-ga, entre tradition japonaise de l’époque Edo (1650-1868) et références occidentales. Il fait ses études à l’Université des Beaux Arts et de Musique de Tokyo (département peinture, 1986-1993). Depuis 1989, date de sa première expo, il revendique la pratique d’un « nouveau japonisme » qui n’imiterait pas l’art occidental.
5) Parce que la dernière grande expo de Murakami, en France,  fut  réalisée par la Fondation Cartier, mais il y a longtemps, en 2002.  Et ses expositions seront sans doute de plus en plus rares, car Murakami est très demandé  par les collectionneurs du monde entier, donc très cher. Un exemple de prix (aux enchères) en 2008  : 15,2 millions en 2008 pour « My Lonesome cowboy » montrant une figurine manga au sexe démesuré. Il y a déjà une polémique, d’ailleurs, à ce sujet : si Versailles expose Murakami, sa côte montera encore…Mais à ce compte-là, on ne devrait exposer que des petits nouveaux, voir jouer des débutants au théâtre ou au cinéma. Serait-ce raisonnable ?

6) Parce que vous pourrez aussi aller en ville, à Versailles après la visite, faire un peu de shopping, si vous souhaitez vous changer les idées ou boire un petit café pour vous reposer.
EN SAVOIR PLUS : les meilleurs sites Internet pour une courte présentation de Murakami :
– D’autres infos, des photos de ses oeuvres  dans le billet du blog de  Judith Benhamou ( 12 juillet dernier) , qui a  rencontré Takashi dans son atelier de Tokyo : http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=4264
– Sa vie, ses expos :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Takashi_Murakami#Son_.C5.92uvre
– Des images : http://www.google.fr/images?hl=fr&q=oeuvres%20de%20Murakami&rlz=1R2ADFA_frFR349&um=1&ie=UTF-8&source=og&sa=N&tab=wi
– Où revoir Murakami, après versailles?
– Au Qatar, dans le cadre de son programme « Doha Capitale Culturelle 2010 », piloté par la Qatar Museums Authority. L’artiste japonais présentera une exposition à Doha, à la suite de celle de Versailles. L’exposition Murakami Versailles, qui sera présentée au Château de Versailles du 14 septembre au 12 décembre 2010, bénéficie d’un très important mécénat de l’État du Qatar.

Notre Service-Conseil, gratuit : comment  accéder à l’art contemporain, en général, et se faire une petite idée?
Ce n’est pas par paresse que nous donnons Wikipedia et Google images comme références, c’est que ce sont les deux sources les mieux faites, les moins jargonneuses pour tous les débutants ou pros du tourisme pressés, pour tous ceux qui cherchent un maximum d’images et une info juste et simple pour découvrir  un artiste d’aujourd’hui. Dans la presse culturelle spécialisée, il ya a toujours trop de points de vue, d’analyses, comme si l’information  était conçue uniquement pour ceux qui connaissent déjà bien l’art contemporain. Et pas assez de photos, de vidéos, d’images pour que vous vous fassiez une idée (à cause des droits d’auteurs, des droits des galeries, des droits des photographes, des interdictions de photographier dans les expositions, etc… ). En plus,  on ne vous dit jamais pourquoi il faut aller là, et pas ailleurs.

NEWS : une entreprise, Scentys, propose de créer, à votre demande, des   sensations olfactives pour vos visiteurs ( musées, monuments, expositions…).Pourquoi pas pour un Office de Tourisme ou une fac d’histoire?
Site Internet et contact :   http://www.scentys.com. Edouard Clere, Sales Manager M. : + 33 (0) 6 66 58 77 37 ; T.  : + 33 (0) 1 79 35 02 07. SCENTYS    40 ter, avenue de Suffren 75015 Paris – France
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Ken a un réel problème, c’es jours-ci. Il hésite entre la White Party de la plage très select  Beau Rivage, à Nice, et le Festival Pantiero, de Cannes…Un problème ? Eh oui ! Car  il sait se débrouiller pour lever 1 à 2 millions par jour pour ses affaires,  il connait tous les aéroports du monde entier, les hôtels et resorts n’ont aucun secret pour lui, et il dépense sans compter, pour le bonheur des entreprises et du PIB  des pays qu’il visite… Bref, Ken est vraiment LE Touriste Parfait. Par contre, lorsqu’il veut un peu s’amuser, écouter de la musique, partout dans le monde, c’est la cata : où aller ? C’est quoi le « mieux ? ». La presse encense tout- et rate , en plus, des petits trucs sympas- et  les hôtels n’osent choisir pour lui. Alors, en général, il tire à pile ou face, comme le lui a appris son ex, Barbie Chérie. Mais ce soir il n’a pas envie de tirer sa soirée au hasard, quoique…C’est décidé, il ira au Casino de Monaco, au moins, il est certain de bien s’y amuser. Et puis c’est plus simple pour se préparer : smoking, clefs de Ferrari et billet pour le voiturier.
LES PROCHAINES NEWS DE L’ETE SUR CE BLOG :
La semaine prochaine : Tourisme urbain et culture
Les semaines suivantes :
Tourisme culturel à la campagne.
Tourisme culturel, hôtels  et restaurants !

Ken et son Murakami de poche, qu'il emmène partout avec lui, un petit arbre de liberté qui pousse dans des billes rouges.

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Mes news d’été!

Ken entre au Gouvernement en octobre...

Bonnes pratiques, nouveautés : faire une bonne veille est réellement indispensable pour moi qui suis consultante et dois réaliser des expertises et faire des propositions pour le tourisme culturel.
Bien sur on peut toujours faire des propositions plan-plan, ou prendre des références surannées mais très « connues », pour que les commanditaires s’y retrouvent. Ou s’approcher du sujet sans vraiment y mettre les pieds, pour « repenser » telle ou telle entrée du Tourisme culturel. On peut aussi aller dans le sens du poil, flatter le client. Mais en ce cas  on renonce à montrer toute la palette  des offres possibles. Rester au diapason de ce qui existe et fonctionne très bien en France et ailleurs, de tout ce qui innove et  correspond le mieux aux pratiques réelles et non  pas à ce que l’on en imagine – les représentations officielles ou nos propres désirs –   telle est notre devise. Avec, comme  périmètre, la prise en compte de l’avant-visite, le moment le plus important aujourd’hui – comment faire repérer son site culturel, à quelles conditions les visiteurs viendraient-ils, ou non ? Comment s’ancrer dans les stratégies du tourisme local ? – et de l’après-visite – comment fidéliser les visiteurs, maintenir le contact avec eux, en prospecter de nouveaux ? La visite elle même s’organisera en fonction de ce qu’elle propose (ville, monument, musée, spectacle) offre, mais revisité par les réponses aux questions précédentes.   
Nous avons voulu prendre des chemins, plus difficiles, il est vrai, que ceux du tourisme culturel  traditionnel puisque dans le même temps nous avons à réviser beaucoup des idées-reçues, de « représentations » anciennes, et à sans cesse réaffirmer que:
– le tourisme culturel ne doit pas concerner les seuls fans de la culture ; l’offre jargonneuse – ah ! les cartels de la majorité des  musées ! –  ou « conçue  » par et pour ceux qui s’y connaissent est donc très insuffisante ;
– la Culture doit en particulier sortir de son ghetto, prendre un peu l’air, acquérir des compétences nouvelles. D’autres partenariats, d’autres mariages sont possibles que ceux qui sont labellisés par la puissance publique (Hôpitaux/Education nationale/Défense/Jeunesse et sport) ; d’autres réseaux ou parcours sont possibles que les seuls réseaux et parcours 100% culturels ;
– Au profit de nouvelles clientèles, des nouveaux comportements des habitants et des visiteurs d’aujourd’hui, et grâce aux TIC qui font totalement partie des outils disponibles pour mettre en œuvre de bonnes stratégies.
Et, en conclusion, réaffirmer sans relâche que la prise en compte des diverses demandes des visiteurs ne nuit aucunement à l’offre culturelle et à son « intégrité », comme disent les…intégristes ! Davantage de confort et de plaisir, c’est la certitude que les visiteurs seront  sera de bonne humeur pour mieux comprendre, mieux apprécier, mieux s’exprimer, entre eux ou à la suite de leur visite,  sur la culture et  le patrimoine. Et de nouveaux crédits, moyens, partenaires, c’est aussi  l’assurance que les fondamentaux de la culture locale – la conservation, la restauration des monuments, les expositions ou les  festivals, les concerts-   seront préservés, voire  développés.
– L’inscription des projets culturels sur le territoire  
Il faut donc  agir –la concurrence devient très forte –  en faisant l’effort de croiser ce qui est neuf dans la culture ou dans le tourisme, en actualisant l’offre de tourisme culturel afin  qu’elle participe aux Créative Cities ou régions créatives. Agir avec les acteurs et les compétences locales. La fameuse « inscription sur le territoire «  se fera à ce prix,  Et seuls ces objectifs peuvent transformer cette expression-valise, omniprésente et chère à toutes les circulaires,  en expression- réalité, dans le « vrai monde adulte», avec les « vrais acteurs » :  tous les habitants sont  concernés,   ceux qui sont fléchés traditionnellement par les moyens et les personnels de la culture (scolaires/associations de proximité, autres sites culturels, ou les Téléramas, passionnés de culture classique..) sans oublier les autres adultes  (commerçants,  entreprises,  résidents secondaires) et les voyageurs .
Les réseaux culturels peuvent aussi se diversifier, en de nouveaux réseaux qui ne seront pas du Tout Culturel ( Les musées entre eux, les parcours du patrimoine  qui sont 100% constitués de visites patrimoniales) ; les réseaux culturels et les parcours, les itinéraires,  doivent  oser se marier avec  le monde de l’économie locale, affronter des acteurs que l’on ne peut pas forcément enseigner – la passion de la médiation –car qui ne font que passer. Que leur dire ? Comment les prendre par la main ? Quels services leur apporter ? Quelles surprises leur préparer ? Et, pendant les vacances, alors que les visites scolaires n’ont pas lieu, quels types de visite proposer aux familles, aux habitants qui se sont déplacés pour visiter une région ou une ville et sont donc, par la magie de ce  voyage, devenus des Touristes ?
Alors, comme je vois venir le « Mais-on-n’a-pas-les-sous-pour-faire-des-choses-en-plus ! », ou les  » On-a déjà-trop –à-faire ! » et « On-a-le-droit-de-prendre-des-vacances ! », je me permets de prendre les devants : si tous les préfets du monde voulaient bien se donner la main pour se prononcer sur toutes les circulaires actuelles, faire leur deuil de celles qui fonctionnent pas ou peu –ce qui s’appelle l’évaluation – et en créer de nouvelles, ce serait super ! Sur quelles bases ? Eh bien, évaluer par exemple les fréquentations : voir qui est reçu dans  l’ensemble des habitants d’une ville, d’un pays ou d’un village ; à qui s’adresse l’offre ? Qui laisse-t-on de côté et pourquoi? Et évaluer aussi les projets des collectivités : comment la culture, et avec quels partenaires,  participe-t-elle réellement au développement local, aux stratégies de l’économie locale, au devenir de la cité ou de la région ?
Le CMN, Centre des monument nationaux, a adopté cette démarche depuis plus d’une décennie, et s’est entouré pour ce faire d’une excellente expertise, localement et au niveau national. D’autres opérateurs, comme le MAC Val de Vitry sur Seine, Royaumont ou les Villes de Nantes et de Lyon, des réseaux comme Terre Catalane ou  les itinéraires européens du patrimoine, ont réellement réalisé une démarche –qualité pour l’accueil de tous les  visiteurs. Certains sites culturels, dont nous donnons régulièrement des nouvelles dans ce blog, se sont engagés dans la prise en compte de ce que souhaitent les plus jeunes, comme Venise ou la jeune entreprise Curiocités. Enfin les plus courageux, les plus visionnaires, aussi, ne délèguent pas l’action touristique aux seuls acteurs du Tourisme, qui ont déjà beaucoup à faire. Ils participent pleinement à   réaliser la meilleure présentation possible de leur site, selon les stratégies touristiques locales,  pour le faire connaître en France et  l’Etranger. Telle Albi, aujourd’hui inscrite au Patrimoine mondial.
En marchant dans leurs pas, nous présenterons toute une série de « brèves », dans les deux prochains billets,  qui concerneront  les nouveautés de l’été  2010  dans les domaines croisés de la culture et du tourisme, pour :
– Le Tourisme Urbain,  
– Le tourisme rural et son développement avec des TIC
–  Quoi de neuf pour la Culture dans l’Hébergement et la Restauration ?
Avec des exemples,  des références, des sites Internet et des lieux –ressources… ou les Rapports les plus récents !
NEWS 
I WAS IN®, LE nouveau concept  qui dépoussière les boutiques «cadeaux-souvenir» !
Partant du fait que l’objet souvenir est avant tout une référence à un lieu, un voyage, et sans doute que sa vente rapporte beaucoup d’argent, a fait un constat simple : alors que les capitales du monde rivalisent de créativité et d’esthétisme pour séduire le voyageur, l’offre des marchands de souvenirs reste vieillotte, déstructurée et peu attractive.
L’entreprise propose donc de tout faire : elle invente, fabrique, package et distribue des nouveaux  objets.
Les 2 premières boutiques ont ouverts au Carrousel du Louvre et Hôtel de Ville,puis de’autres ont été ouvertes à l’Arc de triomphe, tours de Notre Dame,  Conciergerie,Panthéon, Saint Chapelle(CMN), les  Galeries Lafayette , et sur les aéroports de Roissy CDG et Orly Sud en mai. Une dizaine de nouvelles boutiques sont prévues pour 2011. D’ici 2013, une cinquantaine de points de vente devraient voir le jour sur les 5 continents .
Attention toutefois : l’entreprise est née de véritables pros du marketing, qui ne s’encombreront sans doute pas de vos petits sites culturels, s’ils n’ont pas assez de passage (voir ci-dessous leur profil*). Mais pourquoi ne pas vous y mettre, réactualiser votre offre, faire appel à des artistes, que vous connaissez sans doute mieux que ces deux pros de la gestion et du  marketing? Une toute petite et ravissante boutique que nous avions visitée à Ajaccio il ya a 4 ou 5 ans avait fait ce pari ! Un régal ! Et ne faisait aucune concurrence à la principale boutique de la ville, qui était dans la même rue et presqu’ en vis-à-vis, en plus. Pour votre gestion, pas de problème : vous ferez juste l’emplette du livre coordonné par Christophe de Chassey sur la gestion des boutiques de musées, à ATOUT France, un collector !  
 Le profil des dirigeants : Philippe Issaly, entrepreneur et François Leclerc, manager développeur. Le premier, expert de la dynamique des marques, est à la tête de l’agence de marketing opérationnel Créature, qui intervient en particulier pour Coca-Cola, Nike, Ferrero, Bic, La Française des Jeux… Le second, expert des partenariats entre les marques et les enseignes, d’abord chez Disney puis au Printemps, en tant que directeur de clientèle internationale, pour redéfinir la stratégie de l’enseigne sur les marchés clés du tourisme. L’entreprise est aussi forte d’une importante levée de fonds réalisée grâce à l’entrée au capital d’investisseurs privés.

Ken recopiant en douce les bonnes infos de Benoît de Sagazan!

VOTRE AMI KEN LE TOURISTE PARFAIT ! Ken n’est pas à prendre avec des pincettes, en ce moment. Il recopie. Des lettres d’amour à son ex, pour les envoyer à une petite nouvelle Love Affair ? Que nenni ! Des adresses d’hôtels et de restaurants ultra branchés ou hors de prix,  pour ses prochains voyages d’affaire de Touriste Parfait ? Que nenni. Ken, en fait,  recopie les infos du formidable Patrimoine en Blog de Benoît de Sagazan pour voir ce qui doit être vu en France.  Sainte Rita, la patronne des causes désespérées, doit être toute  contente. Ken, au fond, aime la culture, mais en grand secret. Regardez-le, il « cache » son œuvre car, à la différence d’un copiste du Moyen-Age, il ne veut pas la partager….

Un petit coup de jeune?

 
 
 

Ken, à l'expo universelle de Shanghai, fête les 5000 ans de la civilisation chinoise.

I – Mettre les pratiques artistiques et culturelles au service de l’autonomie des jeunes
Marc-Philippe Daubresse, Ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, a lancé en juillet le premier appel à projet dédié à la culture et financé dans le cadre du fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ) . Doté de 2.5 millions d’euros, cet appel à projets culturels part du constat que les pratiques artistiques et culturelles des jeunes constituent un des leviers de l’accès à l’autonomie. Vaste programme! Cette nouvelle expérimentation est née sur un terreau fertile,  née du travail, depuis 2007, du ministère de la Jeunesse. En effet , en juillet 2009 un débat avait été organisé par l’INJEP en collaboration avec le Festival d’Avignon, les collectivités territoriales, les associations et fédérations d’éducation populaire, les professionnels de la culture et de la jeunesse. L’INJEP avait alors conduit, avec les mêmes acteurs, un groupe de travail qui avait abouti à une contribution sur les politiques culturelles de jeunesse, et une étude passionnante avait été réalisée sur les pratiques des jeunes soit  7 433 jeunes de 13 à 30 ans interrogés en France. Etude de Pascal Verbèke (Cahiers de l’Atelier) / mars 2009 disponible et gratuite sur le line suivant  :  http://www.joc.asso.fr/stockage/presse/Resultats%20complets-%20enquete%20culture%20loisirs.pdf

II – Il est tout à fait important et réjouissant  que ce ministère ait repris la main sur le sujet. En effet un « jeune », ce n’est pas simplement un scolaire, et le partenariat avec l’Education Nationale, central dans les mileiux culturels, ne fait, hélas,  que très rarement part au « plaisir » de la visite. Pour la visite scolaire des lieux culturels , les jeunes  sont considérés comme des  élèves ou étudiants à « enseigner ». On fait peu appel à leur autonomie car  l’objectif n’est pas, pour la visite culturelle, de passer un très bon moment. Les jeunes doivent y apprendre quelque chose,  et  si possible retenir ce qu’on leur propose de découvrir.
Les objectifs d’un ministère de la jeunesse ne sont pas du tout  limités l’enseignement, car ils concernent  les jeunes dans leur globalité, avec toutes leurs activités (Les temps de la vie : temps scolaire, tâches ordinaires et  temps de loisirs). Les animateurs Jeunesse s’adressent donc à un enfant, à un adolescent, à un jeune adulte et ne font donc  jamais d’interrogation écrite au lendemain d’une visite d’un musée ou d’un monument. A l’éducation « formelle » de l’école , du lycée ou de l’université ( Un maitre, un temps donné, un espace précis, des outils comme le livre, l’écrit, etc…ils préfèrent la  « non formal »éducation , comme disent les américains. C’est  -à-dire  l’éducation  qui prend en compte les possibilités de choix du jeune, sa vie, ses capacités ludiques, physiques, etc…Le secteur des animateurs Jeunesse  ne dispose donc pas de programme normé d’enseignement  pour les jeunes , mais plutôt  un menu, une palette d’ activités qui peuvent , ensemble, contribuer à leur  développement. Leurs évaluations  rendent d’ailleurs plus  lisibles les blocages, les inégalités, les particularités rencontréées par les enfants ou les jeunes adultes.. Ces menus « interrogent » la culture, ce qu’elle propose, et tiennent compte de la richesse des objets  culturels (monument, musique, musées…)  et pas seulement leurs compléments éducatifs pour l’Ecole ou l’Université. Enfin une excellente connaissance des comportements et souhaits des jeunes caractérise les professionnels de  ce ministère, puisqu’il ne coupe pas le jeune en deux (profil scolaire et …tout le reste : profil social ; conditions et lieux de travail et d’apprentissage, sa famille, son lieu de vie, ses « différences », ses  échecs, ses, réussites et leurs causes… ) et surtout tient compte de ce qu’il fait aujourd’hui , de ce qui l’intéresse (ou non, et pourquoi ?),  et de ce qu’il voudrait mais ne peut pas toujours faire. Enfin  ce ministère ne fait pas la part belle aux institutions. Et pense au futur, aux marges, à ce qui est moins normé.  Dans l’appel à projets, on peut lire,  par exemple  : « Une attention particulière sera portée aux pratiques artistiques « non instituées » dans leur diversité et aux pratiques de création numérique » .
 Le partenariat Jeunesse et ministère de la Culture (ce dernier co-pilote le projet )-  très puissant pendant des décennies ( ah ! les années  Leo Lagrange  ! Et L’INEP , devenu INJ, de Marly-Le-Roi!)) s’était malheureusement  resserré à partir des années 90 , car celui de l’Education nationale avait repris le leadership.
Nous ne pouvons donc  que nous réjouir de  cette nouvelle donne et souhaitons bonne chance au projet, qui sera ce qu’en feront les  candidats.
L’appel à projets : http://www.injep.fr/L-Injep-se-felicite-du-lancement.html

III – L’appel à projets 
Intitulé « mettre les pratiques artistiques et culturelles au service de l’autonomie des jeunes», cet appel à projet est ouvert à tout porteur de projet public ou privé (hors Etat).On peut déplorer, à sa lecture, la « langue de bois » administrative des rédacteurs, cette obsession d’ « ancrage territorial » ou de « mise en cohérence «  des politiques ; ou les mots-valises, qui trahissent leur  croyance que les jeunes sont « défavorisés »s’ils n’accèdent pas à la culture institutionnelle, des jeunes   qu’il faut à tout prix « insérer » par ce type de fréquentation ;  pour notre part nous pensons plutôt que ce sont les lieux institutionnels de culture qui sont défavorisés, en dehors des clous, hors-sol,  pas le non -renouvellement de leurs publics, et l’absence de désir des jeunes urbains de les visiter, d’y laisser la trace de leurs créativités, de leurs collaboration, de leurs projets…On peut surtout  regretter , dans l’appel d’offre, l’absence d’un volet de « Formation » des acteurs, pourtant toujours très riche pour assurer la pérennité et la professionnalisation.  Limites de la « cohérence » des auteurs de l’appel d’offre ? Ou le triomphalisme du « C’est la première fois qu’un Gouvernement… !», alors que les projets se succèdent (des PCQ à « Imaginez maintenant »….).   Mais bon, ne boudons pas notre plaisir !
–  Le principe du projet :
Des jurys indépendants procèderont à une phase d’analyse des dossiers reçus. Leur analyse porte à la fois sur le contenu, la méthodologie et les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation, mais aussi sur une analyse sur la qualité du protocole d’évaluation.
 – Les critères
Concernant le projet d’expérimentation, trois critères fondamentaux président à l’analyse des projets :
• l’originalité et la valeur ajoutée des réponses apportées ; l’appel à projet intégrera notamment plusieurs concours pour encourager la réalisation par les jeunes de films courts ou clips vidéos visant à revaloriser l’image des jeunes
• la capacité à produire des enseignements généralisables,
• la qualité de la construction du projet (la méthodologie rigoureuse, des modalités opérationnelles explicites, l’ancrage territorial, les partenariats institutionnels, la viabilité financière, etc.)
Ce projet permettra non seulement de garantir aux jeunes un accès à la culture sur tout le territoire, en sortant des dispositifs classiques d’avantages tarifaires, mais aussi de faire de leurs pratiques et engagements artistiques un vecteur d’insertion sociale et professionnelle.
 
– Les résultats de cet appel à projet seront connus début décembre, et les premières expérimentations lancées en janvier 2011.
– Financement et  objectifs : concrètement, une enveloppe de 2,5 millions d’euros est dédiée à cet appel à projets, dont 500 000 euros dans le cadre du FEJ, et 2 millions d’euros apportés par la Fondation Total.
 
IV – Le fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ) et la démarche d’expérimentation
 L’article 25 de la loi généralisant le RSA du 1er décembre 2008 a prévu la création d’un « Fonds d’Expérimentation pour la jeunesse ». Ce fonds est « doté de contributions de l’État et de toute personne morale de droit public ou privé qui s’associent pour définir, financer et piloter un ou plusieurs programmes expérimentaux visant à améliorer l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de seize à vingt-cinq ans ».
 Son budget a été porté à 150 millions euros sur deux ans (60M euros en 2009 / 90M euros en 2010) qui seront consacrés aux expérimentations sur la politique de la jeunesse. A cela s’ajoute la contribution de Total à hauteur de 50 millions d’euros et celle de l’UIMM à hauteur de 3 millions d’euros.
 
V – L’ETUDE SUR LES PRATIQUES DES JEUNES (disponible et gratuite sur le lien ci-dessous) :
 http://www.jeunesse-vie-associative.gouv.fr
ET LES AUTRES PUBLICATIONS DE L’INJEP sur les pratiques culturelles De 2002 à 2009, l’Injep organisait deux rendez-vous par an pour développer une réflexion commune à l’ensemble des acteurs de la jeunesse, de la culture, du social et de l’éducation autour de -l’éducation populaire et de l’action artistique. Certains de ces rendez-vous ont donné lieu à publication. les voici : .

– Identifier, accompagner et partager les actions artistiques en amateur

– Education populaire et action artistique
– Les artistes revisitent le social
– La culture à l’épreuve des territoires (1) : Comment travailler ensemble ?
– La culture à l’épreuve des territoires (2) : L’in-discipline culturelle et les collectivités territoriales

– Les pratiques artistiques et culturelles des jeunes : mieux connaître pour mieux accompagner (3) : Nouvelles formes artistiques, nouveaux modèles économiques ?
– Les pratiques artistiques et culturelles des jeunes : mieux connaître pour mieux accompagner (1) : Continuité et/ou ruptures ?
– La culture à l’épreuve des territoires (2) : L’in-discipline culturelle et les collectivités territoriales
POUR EN SAVOIR (encore) PLUS : ces publications sont disponibles et gratuites sur le lien
http://www.injep.fr/Sans-titre.html?var#form1)

 
 
 

Ken et sa copine Vanessa

LA RUBRIQUE DE KEN LE TOURISTE PARFAIT :  KEN EST-IL JEUNE?

Oui et non, pense-t-il…Le problème, vous avez deviné, est son éternelle jeunesse…Cinquante ans qu’il fait jeune, et parfois il pense qu’il va craquer, faire un procès à Mattel, sa maison-mère qui l’a lâchement abandonné au profit de ces Action Joe et autres combattants rutilants et  assez moches.  Barbie, son ex, ne vieillit pas non plus et ça c’est vraiment super.  Mais il y a mieux….Il a rendez-vous ce soir avec une petite française, Vanessa, la copine de son ami Johnny, et, elle non plus, pourtant une vraie humaine, ne prend pas une ride…Il va encore jouer au Touriste Parfait, coupettes au clair de lune et voyages avec ses deux amis, hôtels de luxe et gastronomie de rêve! Mais il sera  en vacances pour une journée, la seule qu’il s’accordera cette année.Ses affaires attendront… 

PROCHAIN BILLET :  DES NEWS! UNE VRAIE COLLECTION DE NOUVELLES!  

NOTRE JEU DE L’ETE : selon vous, quel âge à Ken? Les 10 premières bonnes réponses donneront  droit  à la photo-souvenir de la soirée-rencontre de  KEN et PRINCE! Autant dire un collector!