Pas de tourisme culturel sans Evènementiel
Comme le Beaujolais Nouveau, le grand jour est arrivé, ce bilan des festivals que vous devez placer au plus vite dans votre documentation pour pouvoir travailler toute l’année sur le sujet! Et comme tous les ans, nous déplorerons que seulement de pâles études existent sur le sujet, petites sommes universitaires ou bilans artistiques, ne renseignant pas le Tourisme, et encore moins la culture, sur les vraies questions :
– Combien a-t-on dépensé , au plus juste, pour chacun d’eux? Au plus juste : pour chaque poste, pour les cachets, les séjours des artistes ; pour l’investissement ou pour la communication? Quel est le profil de l’équipe qui l’a organisé? Quelle ingéniérie pour l’avenir? Quels financements? Sur quelles bases les mobiliser?
– Qui étaient les publics qui s’y sont rendus? Quelle est la part des habitués, des jeunes , des touristes étrangers ( et par nationalité, svp., merci merci!)?Par rapport au bassin de population, évidemment.
– Comment fidéliser les publics, sur quelles bases, et avec quelles stratégies, quelles actions?Place des TIC pour le buzz, des VIP pour assurer le retour, l’an prochain, des afficionados?
– Quelles sont les retombées économiques pour le territoire du Festival? ( Directes et indirectes, évidemment aussi ?)
Tous les pays développés ont ce type de statistiques « à jour », à disposition des professionnels. Les anglais, les canadiens, les américains ou les espagnols ont des statistiques, étudient les évolutions, et surtout font faire ce travail par de vrais professionnels du secteur, qui étudient et conseillent réellement les organisateurs de l’Evènementiel. Car, dans tous les autres pays, chacun est dans son rôle : la part artistique, le choix des artistes aux fins connaisseurs, et la part organisationnelle et études des retombées et des publics aux pros.
Bref, gardez donc bien ce post, car vous ne verrez rien de tout cela encore cette année, en France, et c’est bien dommage : l’Evènementiel est l’offre la plus séduisante, la plus vivante de la culture, à la fois fête et découverte, moment d’exception et fabrique de souvenirs.
Priez aussi pour qu’un tel Observatoire existe, et ne soit pas confié à d’autres que ceux dont c’est le travail, au quotidien : des experts! Cela nous évitera de voir nos Festivals achetés par de gros et gentils organisateurs US, qui débarquent de plus en plus en France avec leur hotte pleine de dollars, se faufilant dans notre ignorance et notre certitude d’être, encore et pour toujours, les leaders de la culture du monde.
NOTRE PROPOSITION: que Lorient soit choisi comme opérateur, Lorient qui a tout fait bien depuis sa création. Et que Lorient et son équipe du festival Interceltique devienne l’outil d’ingéniérie de l’observation, des études! Epaulé par un tout petit lieu mais qui a le génie de l’innovation, qui sent mieux que quiconque, en France, des évolutions, et peut proposer des stratégies d’avenir : La Cellule! Comment financer de cet observatoire de l’Evènementiel culturel? Sur abonnement, pour l’accès aux stats et des petits conseils. Pour les études de faisabilité, nous avons par bonheur de bonnes très agences, comme Abcd ou FIGESMA. Que le Tourisme régional et plus local choisisse, quant à lui, le périmètre à étudier, sur place, pour chaque festival existant ou en préparation. Pour conforter ou renouveler ses stratégies en matière de tourisme culturel. Et que ATOUT France, l’agence nationale, ne vende pas les résultats, pour une fois, mais les diffuse librement, juste pour faire sa Com’, cela suffira amplement. Même chose pour l’Etat culturel central, ses directions pariseinnes et régionales : entre deux sommets de réorganisation et autres « Rencontres Collectivités locales Etat, Je-finance-moi-non-plus… », merci par avance de bien vouloir diffuser les outils du changement, vous serez épatés par les résultats et pourrez redorer les bilans des régions, chaque année, grâce à eux!
Les premiers chiffres de fréquentation communiqués par les festivals montrent un cru 2010 qui s’annonce très bon. En effet, plusieurs records d’affluence ont été battus, et la tendance générale semble se dessiner à la hausse.
Crise, mauvais temps au mois d’août, autant d’éléments qui auraient pu faire baisser la fréquentation des festivals. Les programmations ambitieuses ont en définitive attiré un grand nombre de spectateurs. Les organisateurs avaient visé haut, en proposant de nombreuses têtes d’affiche (Prince, Pearl Jam, Black Eyed Peas, au Main Square à Arras, Muse et Indochine aux Vieilles Charrues à Carhaix, Massive Attack, Cypress Hill et Arcade Fire à Rock en Seine à Saint-Cloud…).
Si certains rendez-vous ont été annulés (Furia Sound Festival à Cergy-Pontoise, Garden Nef Party à Angoulême), la tendance du début de saison semble s’être maintenue. Un premier sondage réalisé à la fin de l’été par France Festivals auprès d’une vingtaine d’adhérents faisait état d’une hausse de fréquentation de 5,76%. Au palmarès des réussites, Les Vieilles Charrues, Solidays ou encore Jazz à Juan ont battu leur record d’affluence. Seuls bémols, les Eurockéennes, les Francofolies et Nice – Jazz festival, qui enregistrent des baisses sensibles de fréquentation.
– Les fréquentations de plusieurs festivals de musiques actuelles en France
3 Eléphants (Laval) : 20 000 festivaliers (17 000 en 2009)
Astropolis (Brest) : 14 853 entrées payantes pour une fréquentation totale en hausse, de 35705 personnes
– Les Eurockéennes (Belfort) : 80 000 festivaliers, contre 95 000 en 2009
– Les Escales de Saint Nazaire : avec 35 000 entrées payantes, soit près de 50 000 avec les enfants et les invitations, les Escales de Saint-Nazaire ont battu ce week-end leur record de fréquentation. (30 000 entrées dont 26 000 payantes en 2009)
– Francofolies (La Rochelle) : 77 000 entrées (3000 de moins qu’en 2009). Gérard Pont, l’organisateur, annonce un bilan équilibré à 4,2 millions d’euros
– Interceltique de Lorient : 115 000 billets vendus (contre 80 000 en 2009), avec une forte hausse de fréquentation pour les spectacles gratuits
– Jazz à Juan : record d’affluence avec plus de 30.000 spectateurs, en hausse de 11,9% par rapport à 2009.
– Jazz à la Villette : 25 800 spectateurs (3 000 spectateurs de plus par rapport à 2009, pour un taux de remplissage de 95 %).
– Jazz à Vienne : 95 000 spectateurs (+5%) (90 000 en 2009)
– Jazz in Marciac : 225 000 spectateurs (gratuits et payants) (6000 de plus qu’en 2009)
– Main Square Festival (Arras) : plus de 100 000 festivaliers (85 000 en 2009)
– Musilac (Aix-les-Bains, Savoie) : 70 000 spectateurs payants (47 300 en 2009)
– Nice Jazz Festival : 25 000 entrées payantes (31 000 en 2009)
– Reggae Sun Ska en Gironde : 46 000 spectateurs (30 000 en 2009)
– Rock en Seine (Saint-Cloud) : 105 000 spectateurs (97 000 en 2009). Le festival affichait complet. Un tel succès qu’il est envisagé un jour supplémentaire en 2011.
– La Route du Rock (Saint Malo) : 20 000 spectateurs payants (16 000 l’année dernière)
– Solidays : 168 276 entrées (record de 2008 de 162 000 battu), contre 152 000 en 2009
Les Suds (Arles) : 56 600 festivaliers dont 15 600 entrées aux concerts payants (19 000 entrées payantes et 60 000 en tout en 2009)
– Les Tombées de la Nuit (Rennes) : 17 000 spectateurs (96% de taux de remplissage) pour les spectacles payants. 150 000 participants environ.
– Les Vieilles Charrues (Carhaix) : 242 000 entrées, dont 198 000 payantes (8000 de plus qu’en 2009).
Sources : La Lettre du spectacle (n°257), sites des festivals
Egalement disponibles sur le site de l’IRMA : Les chiffres des années précédentes, 2009, 2008 et 2007.
KEN, VOTRE TOURISTE PARFAIT!
Ken avait rendez-vous l’autre jour avec son ami PR2, le Robot. Il a donc pris un pot avec les boss de Willow Garage, la start up californienne qui a décidé de tout apprendre à PR2, mais ne sait par où commencer. Donc, appel au peuple via les TIC, comme d’ab. Son idée perso : que PR2 s’occuppe du Petit quand Barbie lui en confie la garde. Il sait déjà jouer au billard, servir une bière fraîche, son ami le Robot, mais s’occuper d’un ado, ce qu’il adorerait, il faut lui entrer les données et un petit logiciel de mise à jour, car l’ado évolue vite, ces temps-ci…Il appellera le français, M.RUFO, à la rescousse, pour ces mises à jour. Ce type est génial et toujours prêt à éviter des catas annoncées. Là, avec sa nouvelle Girlie, pas le temps de surveiller le Petit, donc cata annoncée, il doit prendre les devants.
Et Merci à Lorient, à La Cellule, à Marcel Rufo, à Abcd, à FIGESMA, au Monde Magazine pour sa photo et son article, tous organsimes et personnes sans qui la vie ne vaudrait pas le coup d’être vécue; NDLR 🙂