La Gratuité des musées

 

Ken à l'hôtel Palm de Dubai

Voici la suite du résumé du dispositif MUSEOSTAT du billet de la semaine dernière concernant les musées du service public. La gratuité, nous le verrons, sert la Communication des villes ou des régions, mais peu la qualité musées et la satisfaction de leurs  publics.
I – BILAN DE L’EXPERIMENTATION DE LA GRATUITE
Les sept musées nationaux du MCC qui avaient expérimenté la gratuité complète des
collections permanentes pendant le 1er semestre 2008 avec de très fortes hausses
enregistrées par rapport à 2007, ont connu des baisses plus ou moins substantielles dès que cette  gratuité a pris fin en 2009 :
– musé Magnin à Dijon (-11 %),
– musée de la Renaissance à Ecouen (-12%)
– musée  du Moyen-Age à Paris(-13%),
– musée du château de Pau (-15%),
– musée de l’Archéologie nationale à Saint Germain en Laye (-17%),
– musée Adrien Dubouché à Limoges  et musée Guimet (-31% chacun).
En revanche, la baisse de fréquentation dans quelques musées parisiens, franciliens et de la Côte d’Azur s’explique d’abord par une moindre présence des touristes étrangers :

– musée Rodin (avec son annexe de Meudon) :  -8%,
– château de Fontainebleau : -10%,
– Malmaison : -8%
– musée des Arts décoratifs : -7%    ou  musée Picasso à Vallauris : -16%.
Cependant, à Nice, la baisse de -8% au musée Chagall s’inscrit dans un contexte où les musées de la Ville sont gratuits.

a)  Musées nationaux : désormais, toute catégorie d’exonération confondue, la part des entrées gratuites représente 50 % de la fréquentation des collections permanentes des musées nationaux du MCC. En 2009, c’est la mesure de gratuité mise en place à destination des jeunes de 18 à 25 ans et des enseignants du Primaire et du Secondaire dans l’ensemble des musées nationaux qui en constitue l’une des raisons. Ainsi, entre le début avril et la fin décembre, le nombre total de visites gratuites imputables aux mesures de gratuité du 4 avril est établie à 1 523 156 visites dans les musées nationaux qui sont sous tutelle du ministère de la culture
b) Musées de France : traduisant l’impact cumulé de ces diverses formules de gratuité offertes par les collectivités publiques, le nombre d’entrées gratuites dans les musées de France en 2009 s’établit à 23 848 668, et représente un peu plus de 42% de la fréquentation totale.
Sur une échelle de cinq ans, le volume des entrées gratuites a ainsi progressé de pratiquement 60%, tandis que celui des entrées payantes ne l’aura fait que de 7%. C’est la part grandissante des entrées gratuites qui explique le mieux l’augmentation globale de la fréquentation sur la même période.
II – LA GRATUITE ATTIRE DE NOUVEAUX VISITEURS, MAIS L’EFFET EST PROVISOIRE
Nous le voyons ci-dessus que « C’est la part grandissante des entrées gratuites qui explique le mieux l’augmentation globale de la fréquentation sur la même période ».
Disposant des objectifs et des résultats de plusieurs tentatives de «musées gratuits »depuis 30 ans, nous sommes convaincue depuis longtemps que la gratuité, qui revient  tout de même cher (subvention publique pour « compenser « le déficit de billetterie), est inefficace pour trois raisons :
1 – Si le musée est gratuit, pourquoi et comment chercher de nouveaux publics ?

La première raison est que la grande majorité des directeurs de musées, dès l’annonce de cette « gratuité », font beaucoup moins effort pour améliorer la fréquentation de leurs musées si celle-ci ne « compte » plus, n’est plus un indicateur de la bonne santé du musée dont ils ont la responsabilité ;
les études des publics ont moins de raison d’exister, d’ailleurs, et la conséquence du suivi de la connaissance des visiteurs est  redoutable: ne connaissant plus les profils de ceux qui viennent, comment attirer ceux qui ne viennent pas ou peu, et que l’on ne peut  repérer que grâce à leur absence dans les études d’observation ?
– Même forme de « laisser-aller » des tutelles, en général, qui décident de la gratuité surtout pour communiquer sur leur politique culturelle, mais ne sont pas pour autant partantes pour investir sur de grands projets s’ils n’ont pas la certitude que de « nouveaux publics » les fréquenteront.
2 – La gratuité appauvrit la qualité et le rayonnement des musées 
Les musées privés (France, étranger) ou les jeunes Etablissements Publics du Louvre, du Musée Picasso de Paris ou d’Orsay, qui ont gagné leur autonomie, ont une sorte d’obligation de résultats. Ils doivent en effet  créer des fonds propres ( Billetterie, notamment) ou chercher du mécénat ou  des partenariats ;  comment  convaincre des partenaires  si l’on n’a pas de bons résultats en terme d’évolution de la fréquentation ? En effet la qualité des expositions, mais aussi des travaux ou extensions du bâtiment,  la restauration des œuvres et des objets, le recrutement de personnels très qualifiés, bref, toute la vie du musée dépend de sommes de plus en plus importantes, chaque année,  qu’il faut donc savoir mobiliser.
Loin de se limiter à un critère quantitatif, la question de la gratuité engage donc, à notre avis, toute la qualité de la conservation et de la production des musées, sur le long terme. Le travail de fond (Collections, recherche, restauration…) sera le premier à en pâtir.
3 –. Place de la gratuité dans le plaisir de la visite
– La seconde raison est que tout un arsenal de programmes spécifiques, de dispositifs ou de projets interministériels existent, très  variés,  pour accueillir l’ensemble des les visiteurs potentiels (Politique de la Ville ; milieu ruraux ; différents handicaps physiques; jeunes…) et que ces programmes font beaucoup mieux, qualitativement, que la seule gratuité de l’entrée, qui ne peut être qu’incitative. La gratuité fait d’ailleurs partie, si nécessaire, de l’accueil de ces visiteurs peu habitués. Et elle fait partie d’un tout, qui est la modulation tarifaire et horaire, très intéressante à mettre en œuvre.  
– Mais un musée gratuit, si l’on est mal accueilli, si aucun service n’existe, et surtout si n’y comprend pas ce que l’on veut nous montrer (Présentation faite par des chercheurs, non évaluée ; ou textes et descriptions en jargons de scientifiques, d’archéologues, de spécialistes d’’art contemporain, etc. ), quel intérêt ?
– Mieux vaut donc renouveler la présentation des œuvres et des objets, pour que le plaisir, première porte de la compréhension, soit au rendez-vous  musées/ comportements de leurs publics.
– Une preuve ? Tous les musées, et heureusement ils sont très nombreux, qui font des efforts, accueillent avec convivialité leurs visiteurs, les font participer aux contenus (Interactivité, co-création…) connaissent une amélioration de leur fréquentation. 

– En conclusion, la gratuité  des musées fait très plaisir à ceux qui les fréquentent déjà, ils en profiteront pour y aller plus souvent. Mais elle ne peut fabriquer pas des « musées pour tous » (démocratisation) , ou seulement à la marge, si l’on considère l’ensemble des habitants d’une ville, d’un département et d’une région.

4 –  La hausse de fréquentation pour les touristes  :  les touristes profiteront de cet effet d’aubaine, grâce à leurs relais d’information ( de l’Hôtel local aux Tour Opérateurs) alors qu’ils sont prêts à payer 5 ou 10€, comme pour le reste de leurs loisirs culturels (Cinéma ou théâtre, spectacle de danse ou musiques actuelles, beaucoup plus chers, d’ailleurs!) ou non culturels, des matchs de foot à Disneyland.
Notons au passage que les touristes étrangers, qui payent presque partout dans les musées du monde, s’attendent donc à payer en France. De plus, la somme à débourser ne représente qu’epsilon par rapport au coût de leur  transport et de leur séjour (hébergement, restauration, autres activités).

CONCLUSION

MUSEOSTAT , enquête statistique  « donne une idée » de la fréquentation « en général », ce qui était sa mission lors de sa création (années 90).C’est un meilleur baromètre pour les musées qui appartiennent à l’Etat, mais ceux-ci sont si différents que des études complémentaires, notamment au niveau local, seront nécessaires pour « comprendre » les chiffres données par le baromètre Museostat.
Pour connaitre les visiteurs, et surtout pour renouveler la fréquentation ou la développer, d’autres outils sont évidemment nécessaires. D’autres études, d’autres process  existent  pour obtenir de bonnes réponses aux questions essentielles que sont : Qu’est-ce qu’une « bonne politique des publics ? »;« Comment évaluer les comportements des visiteurs ? Comment renforcer l’attractivité touristique de notre musée? Comment faire réseau entre établissements culturels ou avec les organismes du Tourisme? Pourquoi seulement 30% des conservateurs s’intéressent-ils  réellement la fréquentation ? Quelle formation pour les 70% restants ?
Nous souhaiterons enfinn  pour notre part,  quelques améliorations pour ce baromètre, comme par exemple :
1 – Pour que les pros et les élus puissent mieux  apprécier leur fréquentation, il vaudrait mieux compter le nombre de  visiteurs et non celui des  visites. Le même visiteur fidèle peut retourner plusieurs fois dans un même musée mais ne devrait être compté qu’une seule fois ; le nombre de visiteurs n’est donc jamais le même que celui des visites;

2 – Rapprocher, dans certains tableaux statistiques, le nombre de visiteurs par rapport au potentiel de la ville ou de  la région  (nombre d’habitants ; nombre de scolaires ou d’enfants ;  flux touristique, ou  nombre et provenance des  arrivées touristiques).
3 – Cette enquête pourrait aussi, à titre de « comparaison incitative », indiquer la fréquentation du site public ou privé le « plus visité » de la région ou de la ville ; pour que les décideurs puissent comparer son attractivité, les moyens qu’il met en œuvre pour « garder son rang », avec le site culturel  dont ils ont  la responsabilité, même tout petit.

POUR EN SAVOIR PLUS
L’enquête au complet de MUSEOSTAT : http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/MUSEOSTAT_2009.pdf
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NEWS
– Qui est le Touriste Culturel ? Quelle peut –être sa contribution à la  reprise économique ? Quel est son profil ? Si les principaux acteurs de  l’économie touristique, en France considère le sujet du tourisme culturel comme mineur, les canadiens et les américains eux, font des études et  se bougent sur le sujet ! American Express a analysé les profils de la clientèle du tourisme culturel avec précision. Madame Beverly Anderson, vice-présidente d’AE, est intervenue de façon très pertinente à Pasadena en Californie du 16 au 18 janvier 2011, lors d’une conférence du ONE Travel Conference.Evènement relaté en ligne par le Réseau de  veille en Tourisme de l’Université de Québec à Montréal(UQUAM)  Voir l’article de la très savante Maithé Levasseur :   http://veilletourisme.ca/2011/02/16/la-reprise-economique-et-le-touriste-culturel-compte-rendu-de-conference/
Comment fabriquer un bon évènement culturel en milieu urbain ?
Un ouvrage à lire absolument : un grand classique sur les évènements urbains et culturels et mleruis relations avec le tissu urbain, économique, organisationnel :  : Eventful Cities, Cultural management and urban revitalisation- 534 pages-  Greg Richards et Robert Palmer – Copyright 2007 Butterworth-Heinemann Title – ISBN: 978-0-7506-6987-0 – Mots –clés Analyses the process of cultural event development, management and marketing and links these processes to their wider cultural, social and economic context Provides a unique blend of practical and academic analysis, with a selection of major festivals and cities where ‘the event’ has had an important element of development strategy- Examines the reasons why different stakeholders should collaborate, as well as the reasons why partnerships succeed or fail

– Les Européens passent plus d’une journée par mois sur le Web : en moyenne, les Européens passent l’équivalent d’une journée par mois sur le Web. Néerlandais et Britanniques sont les plus gros consommateurs, avec respectivement 31 h 39 min et 30 h 38 min en ligne. A l’opposé, Italiens et surtout Autrichiens ne consacrent que 16 et 13 heures de leur temps en moyenne au Web. La France se situe très près de la moyenne européenne, avec un peu plus de 25 heures passées chaque mois en ligne.
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/internet-europe/temps-passe-sur-internet.shtml
 

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken était dans son jet privé avec  un cadeau pour  son ex, Barbie, dans son sac, et souriait aux anges ( Notre photo)…En fait, il s’amusait beaucoup avec ses amis français, au téléphone ou sur Facebook, et là, on venait de lui prédire un score exceptionnel s’il se présentait aux présidentielles de 2012. C’est simple, d’après leur sondage Twitter,  99% de français à ce jour voteraient pour lui et le voyaient déjà Président, pas trop cool? Il but son jus de tomate tranquillement, Abu-Dhabi était à l’horizon, et il apercevait déjà, sous l’ aile de l’avion, la piscine de son hôtel. En bon touriste parfait, il allait encore faire de belles affaires avec ses amis des Emirats. Mais cette proposition de diriger la France le taraudait…  Irait, irait-pas ?

Légende photo du haut:  

Redémarrage au Moyen-Orient : Le Luxe français réalise déjà 8% de son chiffre d’affaire dans la région. Les marques, fédérées par le Comité Colbert, tablent sur une croissance, en 2011, de 5 à 6%, avec les 2500 points de vente du Moyen Orient. La faïencerie de Gien va  installer une boutique, pour compenser le recul de son CA en France et en Europe.  Le Dubaï mail ; ¼ de la surface commerciale des Emirates et 5 millions de visiteurs/an,  est un lieu de rendez-vous et donc le shopping y a un rôle social..Van Cleef § Arpels, le bijoutier des princes de ce monde, va doubler son réseau. Le Qatar prend aussi la route du luxe, avec ses 78600 $/habitant, l’un des plus riches pays de la planète, avec ses réserves de gaz. (Infos : D.Chapuis les Echos 3 nov.2010, p.20.)

FREQUENTATION DES MUSEES, MUSEOSTAT

I – MUSEOSTAT, le dispositif officiel de la fréquentation des musées en 2009

Ken a Rome, sortant du nouveau musée d'art contemporain ! (Voir légende en fin de billet)

Voici des extraits de la présentation des résultats 2009 du dispositif MUSEOSTAT (Ministère de la Culture) que nous commenterons la semaine prochaine avec la présentation de la question de la « gratuité » pour  les musées.  Les références de MUSEOSTAT sont dans le « Pour en savoir plus » si vous voulez lire l’ensemble  de la présentation et  l’ étudier! Auparavant, une petite précaution : ces résultats  statistiques pour la fréquentation des musées du secteur public comportent trois catégories de musées,  mais leurs dénomination est si proche que seuls les intimes du ministère de la culture s’y retrouvent. Donc voici de l’aide pour bien repérer les trois catégories( A, B, C ) si vous lisez le document:
A – Les plus nombreux (1213 musées) sont appelés  les « Musées de France », labellisés selon les critères établis par la Loi sur les musées de 2002;  ces musées de France musées sont généralement sous tutelles des collectivités territoriales (Communes et leurs groupements, départements..),tutelles qui financent la grande majorité de leur fonctionnement.
B – Les « Musées nationaux » ne sont qu’une quarantaine, dont la tutelle est l’Etat ( Ministère de la Culture) et parmi eux figurent les musées –phares comme Orsay, le Louvre, Versailles et le Quai Branly ou le musée d’art moderne du Centre Pompidou. Une dizaine a le statut établissement Public,  et cette autonomie leur permet en particulier de faire appel à des financements privés (le Louvre, Orsay, Versailles..). Ceux qui n’on pas encore franchi le cap de l’autonomie, pour diverses raison,  sont appelés SCN, services à compétence nationale.
C- Enfin un petit nombre de musées nationaux relève de la tutelle administrative et financière d’autres ministères que de celui de la Culture. Leur  la fréquentation globale est de 3 369 425 visites en 2009.
Deux ministères concentrent l’essentiel de ces  établissements et donc de l’audience :
les musées de  ministère de l’Education nationale  duquel relèvent le Muséum national d’histoire naturelle sur les sites du Jardin des Plantes et du Trocadéro (musée de l’Homme), le musée national des Arts et métiers, le musée de d’Education : cet ensemble a reçu
1 225 499 visites, soit 36,4% du groupe.
les musées du  ministère de la Défense avec notamment le musée de l’Armée aux Invalides, le musée de l’Air et l’Espace au Bourget, ainsi que le réseau des musées de la Marine : ce sont 10 musées ouverts qui ont reçu 1 942 578 visites, soit 57,5% du groupe.
Quatre autres ministères se partagent la tutelle d’une dizaine de musées, qui ont reçu ensemble 201 348 visites et contribué à moins de 6% à la fréquentation de cet ensemble spécifique de musées nationaux.
 Quant au modeste ensemble de musées relevant des ministères de l’Economie, de la Justice, de l’Agriculture, de la Santé et des Sports, sa fréquentation s’inscrit en hausse avec une progression moyenne de 32% qui s’explique par le succès de la programmation aux musées de la Poste (+27%) et de la Monnaie et des médailles (+68%), ainsi que la réouverture des musées du Sport, de la Légion d’Honneur, Fragonard (Maison-Alfort). Le musée de l’Assistance publique et des hôpitaux de Paris a en revanche reçu nettement moins de visiteurs que l’année précédente (-17%).
A- LES MUSEES DE FRANCE
Sur les 1 213 musées labellisés fin 2009,
1 179 (soit 97%) ont répondu à l’enquête annuelle Muséostat. Parmi eux, 145 musées sont demeurés entièrement fermés pendant toute l’année. Ainsi, en 2009, 1 034 Musées de France ouverts au public ont généré ensemble 56 197 040 visites:
– 73 musées ont enregistré une fréquentation annuelle supérieure à 100 000 visites et représentent ensemble 38 962 058visites, c’est-à-dire 69% de la fréquentation totale.
B – LES MUSEES NATIONAUX
En 2009, la fréquentation des 40  musées nationaux de la Culture représente 48% de la fréquentation globale des Musées de France. Cinq établissements ont attiré chacun plus d’un million de visiteurs : Le Louvre, le domaine de Versailles, le MNAM-Centre G. Pompidou, le musée d’Orsay, le musée du quai Branly. Ensemble, ils concentrent plus de 22 millions de visites soit 82% de la fréquentation de l’ensemble des musées nationaux du MCC.
Quant aux Galeries nationales du Grand Palais, qui reçoivent  de grandes expositions temporaires elles ont reçu 1 577 539 visites, soit 29% de plus qu’en 2008.
C- FREQUENTATION DES REGIONS : MUSEES DE FRANCE + MUSEES NATIONAUX
1 – L’Ile de France est évidemment nettement en tête pour l’offre, pour le nombre de musées mais aussi celui des   établissements les plus importants( Louvre, plus grand musée d’art du monde, Orsay, Art Moderne et contemporain, Muséum national d’Histoire naturelle, Cité de l’architecture et du patrimoine …) donc voici des résultats généraux par région pour la fréquentation : 
a)  L’Ile de France concentre pratiquement 60% de la fréquentation avec 33 061 582 visites. Dans le reste du pays, deux régions s’illustrent : Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 725 312 visites) et Rhône-Alpes (2 538 164 visites). Ensuite, on distinguera neuf régions dont le nombre de visites est compris entre 1 et 2 millions, cinq pour lesquels il se situe entre 500 000 et 1 million, dix où il est inférieur à 500 000 dont quatre où il n’atteint pas 100 000.
b) Les autres régions : 40% de la fréquentation nationale
D- LES MUSEES QUI ONT RECU PLUS DE 100 000 VISITES EN 2009
Musée du Louvre- PARIS  : 8 388 000
Etablissement Public du Musée et du Domaine National de Versailles-VERSAILLES :  5 659 606
Musée National d’Art Moderne (Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou-PARIS : 3 533 858
Etablissement Public du Musée d’Orsay- PARIS : 3 022 012
Musée du Quai Branly-PARIS : 1 496 439
Musée de l’Armée- PARIS : 1 221 796
Musée Carnavalet-Histoire de Paris + Catacombes et Crypte Notre Dame- PARIS     1 002 809
Musée d’Art Moderne de la ville de Paris- PARIS          708 720
Musée National Auguste Rodin- PARIS:  692 581
Grande Galerie de l’Evolution (Muséum National d’Histoire Naturelle)- PARIS : 595 680
Musée National de L’Orangerie des Tuileries- PARIS :568 586
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris- PARIS : 475 934
Musée Granet- AIX-EN-PROVENCE : 434 871

 De manière complémentaire, les 961 établissements recevant moins de 100 000 visites
dans l’année représentent, ensemble, 17 234 122 visites.

II – – LES CAUSES DE LA HAUSSE  OU DE LA BAISSE DE LA FREQUENTATION
A l’échelle de chaque région, la baisse et hausse moyenne de fréquentation 2009 tiennent à différentes catégorie de causes, parmi lesquelles :
des causes mécaniques : principalement d’une part l’ouverture (ou la fermeture d’un ou plusieurs « musée de France », d’autre part l’accès d’établissements déjà existants à la catégorie « musée de France ». La liste des musées de France recevant des visiteurs peut ainsi variée d’une année sur l’autre, et le volume global de la fréquentation avoir évolué mécaniquement (à la hausse ou à la baisse) ;
des causes factuelles : les deux années de références n’expriment pas nécessairement la tendance d’évolution et un évènement prend une importance indue ;
des causes de fond : une politique de développement culturel en coïncidence ou au contraire en porte-à-faux avec le bassin des visiteurs potentiels. Il peut s’agir d’une question de moyens (financier, matériel ou humain), comme de la faculté à concevoir une politique des publics qui tienne dans la durée et fidélise l’audience.
Des exemples pour les résultats 2009:
Les hausses peuvent aussi bien s’expliquer par un évènement exceptionnel (la venue du Président des Etats-Unis dans la région de Basse-Normandie pour l’anniversaire du Débarquement), l’ouverture ou la réouverture d’un établissement, le succès d’une exposition temporaire ou d’un programme d’action culturelle.
A l’inverse, la fermeture d’un musée important est la principale explication d’un revers de la fréquentation à l’échelle d’une région. Aussi bien le contexte socioéconomique semble-t-il avoir eu une incidence surtout limitée au premier semestre : pendant l’été, les Français plus souvent restés sur le territoire national ont été plus nombreux qu’en 2008 à découvrir et visiter les lieux patrimoniaux et l’intensification de cette pratique a permis de compenser l’absence de certaines catégories de touristes étrangers. La performance annuelle s’en est trouvée en quelque sorte lissée.
III – EVOLUTION 2005-2009 DE LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS EN FRANCE.
Sur cinq ans, le solde est positif pour toutes les régions sauf quatre d’entre elles. La progression est supérieure à 30% en Pays de Loire, PACA et Ile de France, située entre 20 et 30% en Languedoc Roussillon, Midi-Pyrénées, Auvergne, entre 10 et 20% en Corse, Poitou-Charentes, Picardie, Champagne-Ardenne, entre 5 et 10 % en Aquitaine, Lorraine,Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie et Bretagne.
La baisse de fréquentation est faible pour la Basse-Normandie et la Franche-Comté (respectivement -1 % et -3%). En revanche, elle est singulièrement importante pour le Limousin (-18 %) et l’Alsace (-11%). La fourchette de l’évolution outre-mer est comprise entre -15% (Saint Pierre et Miquelon) et +37% (La Réunion). L’écart de 608% à la Guadeloupe est essentiellement mécanique : un seul musée avait répondu à l’enquête Muséostat en 2005, ce sont cinq musées qui y contribuent en 2009
.
IV – EVOLUTION 2008-2009 DE LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS  EN FRANCE  .
Sur un an, l’ensemble des musées des différentes régions ont connu des hausses ou des baisses de fréquentation plus ou moins conséquentes :
une augmentation de la fréquentation des musées caractérise 13 régions : plus de 10% en Champagne Ardenne, Auvergne et Lorraine ; entre 5 à 10% dans le Nord Pas de Calais, Corse, PACA ; entre 1 à 5% en Basse Normandie, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes et Centre ;
la stabilité est la marque de 2 régions : l’Ile de France, et à une autre échelle, la région Bretagne ;
une baisse est à noter dans 7 régions : elle est faible, de l’ordre de 3 %, en Picardie, Limousin, Aquitaine; elle est forte, entre 6 et 9%, en Languedoc-Roussillon, Midi- Pyrénées, Alsace, Haute-Normandie ;
Outre-mer, deux DROM sont en progression avec surtout la Réunion (+61%) mais également la Guyane (+7%), quand deux autres connaissent un sort moins faste (-15% en Martinique et -7% en Guadeloupe). La collectivité territoriale d’outre-mer (COM) Saint-Pierre-et-Miquelon progresse de 1%.
1 – Tout d’abord, le bilan d’un grand quart Sud Est de l’hexagone s’avère totalement positif.
L’Auvergne (+18%) profite de l’avènement d’un nouveau musée de France : le centre national costume de scène de Moulins. En Rhône-Alpes, l’augmentation moyenne de 5% est due pour l’essentiel aux musées de Lyon (848 397 visites contre 770 115 en 2008) avec un musée Gadagne rouvert, et qui contrebalancent la baisse qui touche les musées de Saint- Etienne. En PACA, la progression moyenne de 8% est due, tout à la fois, à une première année pleine de fréquentation après réouverture courant 2008 pour les musées de la Parfumerie de Grasse, Picasso d’Antibes et d’archéologie de Toulon, au succès de l’exposition « Picasso-Cézanne » au musée Granet (371 000 visites environ du 25 mai au 27 septembre), et à une progression de l’ordre de 12% des musées de Nice (866 232 au lieu de 775 431 en 2008) qui continuent de pratiquer la gratuité des collections permanentes. Une exposition couplée consacrée à Napoléon procure une augmentation de 29 % au musée de la Corse à Corte et de 6% au musée national Bonaparte à Ajaccio.
2 – La baisse qui, au contraire, caractérise quatre régions d’un grand quart Sud-Ouest
(Aquitaine, Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, Limousin) peut trouver son explication dans plusieurs fermetures pour travaux (Muséum de Bordeaux, musée de l’Archevêché à Limoges), une fin d’effet de réouverture (Muséum de Toulouse : 322 399 visites en 2008 et 199 532 en 2009), le retour à la tarification après l’expérimentation de gratuité 2008 (château de Pau et musée de la porcelaine Adrien Dubouché à Limoges), la plus ou moins grande réussite du programme d’expositions temporaires (au musée Fabre, par exemple, qui termine l’année avec une baisse de 16%). Un nouveau Musée de France à Périgueux (le musée Vésuna) ou l’augmentation d’audience du musée d’Albi (+5%) n’ont pas suffi à compenser ces déficits.
3 – Le grand Est connait un sort plus mitigé. D’un côté, l’Alsace est en baisse moyenne de 6% consécutive d’une part à la fermeture des musées de Strasbourg durant le 21ème sommet de l’Otan au début avril et de celle, pendant un mois, du musée Tomi Ungerer ; d’autre part, de l’absence d’exposition temporaire au musée de l’OEuvre Notre Dame et du succès mitigé de celles présentées au musée d’Unterlinden. Deux régions affichent un bilan légèrement
positif : la Bourgogne avec 2% d’augmentation dus d’abord aux musées de Dijon, la Franche-Comté, etc…
5 – Même situation contrastée pour un dernier ensemble formé des régions de l’Ouest et du Nord. Fréquentation moyenne des musées de Bretagne pratiquement étale. Homogénéité de tendance de part et d’autre de la Loire : augmentation de 3% en Poitou-Charentes due pour l’essentiel aux musées d’Angoulême (91 905 contre 84 511 en 2008) ; de 4% en Pays de la Loire avec un musée de la Mayenne totalement rouvert (+16%) et des musées à Nantes (434 781 contre 417 931 en 2008) comme à Angers (178 694 contre 155 795 en 2008) de plus en plus fréquentés ; de 1% dans le Centre. Contraste entre Basse-Normandie (+1%) grâce au musée du Débarquement qui gagne 6% et Haute-Normandie (-7%) où 25 musées ont subi des baisses plus ou moins substantielles en particulier à Rouen. Contraste encore plus net entre Picardie (-3%) et Nord-Pas de Calais (+7%), avec d’un côté la fermeture du musée de Picardie d’Amiens jusqu’en novembre 2009 entraînant une fréquentation diminuée de 72% par rapport à 2008, et avec de l’autre, une importante exposition consacrée à Bonaparte et l’Egypte au musée d’Arras qui, du 16 mai au 19 octobre, qui a reçu 55 247 visites et fait progresser la fréquentation du musée de 143%.
POUR EN SAVOIR PLUS
Consulter le document complet de MUSEOSTAT : http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/MUSEOSTAT_2009.pdf

La Suite et la fin des extraits,  avec nos conclusions générales dans le prochain billet et une réflexion sur la gratuité dans les musées :
l’IMPACT DES MESURES DE GRATUITE 2009 SUR LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS

NEWS
1
– De la part de notre cher André-Yves Portnoff, cette nouvelle étude sur les médias sociaux à lire d’urgence (gratuite), en attendant l’ouvrage d’André-Yves qui ne paraitra qu’ en mai : « Aux actes, citoyens! De l’indignation à l’action », A-Y Portnoff et Hervé Serieyx. Le 12 mai en librairie, Editons Maxima Laurent du Mesnil Editeur

– Les médias sociaux nouveau levier promotionnel

Afin de fournir une photographie représentative de l’état des usages  actuel, USEO a audité l’action dans ce domaine des 100 comités
départementaux du tourisme. L’étude décrypte leur usage de Twitter et de  Facebook, fait ressortir les meilleures pratiques constatées et propose
 une analyse de l’évolution en cours. Cette étude met en perspective le  potentiel d’animation des territoires pour les institutionnels qu’il  s’agisse du tourisme ou d’autres domaines économiques et culturels. Plan de l’étude :
on remarquera des parties intéressantes sur les pratiques, ainsi que le point pour les départements sur    :
– Opportunités et enjeux pour les CDT / Comment démarrer ?/ Quels usages pour un CDT ?
– Atouts et limites de Twitter et de Facebook / Etat des lieux des usages de Twitter et Facebook
– Présence des CDT sur Twitter et Facebook / Activité des CDT sur Twitter et Facebook
– Evolution du nombre de fans/abonnés/ Analyse : Matrice des usages de Twitter et Facebook
– Effet de la synergie Twitter-Facebook sur le succès d’une approche réseaux sociaux/ Exemple de 5 CDT/ Bonnes pratiques vue à l’étranger
– Les éléments à retenir pour bâtir une stratégie Médias sociaux

l’Etude peut être demandée à l’adresse suivante : http://www.useo.fr/e-tourisme-les-medias-sociaux-nouveau-levier-promotionnel.html
2 Un excellent article sur la e-visite culturelle et touristique de notre ami Philippe Fabry : « Pensez aux usages et oubliez les outils ! »
http://www.etourisme.info/article/1323/visite-touristique-et-culturelle-pensez-aux-usages-et-oubliez-les-outils

3 – Ouverture de la Gaité Lyrique
Les inscriptions pour l’inauguration sont complètes, mais demandez pour patienter le Dossier de presse du nouvel équipement , la Gaité lyrique de Paris : soit l’équipement le plus intéressant par son projet, son programme et sesambitions (art et numérique)  qui est né en France depuis des lustres! Au lieu de répéter le énième Centre culturel « polyvalent », le énième musée soi-disant « pas comme les autres », la Gaité Lyrique s’adresse (enfin) aux jeunes, aux adolescents et à tous les adultes  en proposant un site qui correspond à leurs pratiques, à leurs désirs et à leur imaginaire. L’aménagement est inoui, magnifique, et les studios de création et de consultation ainsi qu’un centre de ressources  attendent les visiteurs. Ce n’est pas un lieu à consommer, à voir, mais un lieu pour y faire des choses, pour y rencontrer des artistes ou des amis par affinités des goûts, enfin ! la culture «  de proximité » actuelle-hélmas,  aucun projet ne concerne les « touristes », dommage, surtout à Paris…- la Culture comme on l’aime, collaborative et tournée vers la création et vers les autres. 
Pour le dossier de presse, demander à Julien Diers – Chargé des relations Presse (Courriel :  julien.diers@gaite-lyrique.net)
Et le site Internet pour butiner les programmes et vous renseigner avant d’y aller : www.gaite-lyrique.net . On peut y déjeuner!
-4 – Comité de modernisation de l’hôtellerie communique :  – Un sondage auprès de 529 hôteliers indépendants représentatifs de l’offre nationale a été réalisé début 2011 par la société d’études marketing et économiques Coach Omnium. Le cabinet a enquêté sur divers sujets, parmi lesquels celui du nouveau classement hôtelier. La question a été posée sur les intentions des hôteliers de se faire classer selon les nouvelles normes de 2009-  classement que nous avons présenté dans ce blog-. Le résultat est patent et montre que si 47 % des professionnels ont déjà obtenu, demandé ou envisagent de se faire classer, 53 % des professionnels déjà homologués selon les normes de 1986 veulent bien abandonner leurs étoiles, ce qui va immanquablement faire chuter le parc d’hôtels français étoilés. Février 2011- En savoir plus : http://www.comitemodernisation.org/points-de-vue-comite

  

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken et Michel à L.A, Californie.

Michel Serres, le plus démocrate de tous les philosophes, a raconté une bonne blague à Ken, en Californie :  » Chaque fois que je fais une conférence dans une entreprise, je commence toujours par « Messieurs les talibans ». On me demande pourquoi. Je réponds « Que les femmes se lèvent ». Elles sont trois sur quatre cents. »
Ken adorait son ami Michel, le seul qui comprenait vraiment la jeunesse d’aujourd’hui « Il n’y a rien de plus intéressant aujourd’hui que la jeunesse : elle prend de plein fouet toutes les transformations et est complètement décalée par rapport aux institutions vieillissantes que nous connaissons. Elle a une charge très lourde sur les épaules : elle doit inventer à peu près tout ».  » J’aimerais bien avoir 18 ans » , avait ajouté Michel…C’était leur seul désaccord, car Ken n’aimait que le présent ou le futur. Normal, il était devenu riche, hyper fort en affaires, grand voyageur et fou de flux financiers,  d’hôtels et d’avions de Luxe. Michel, non, il aimait tout simplement réfléchir…. 
( Le dialogue Ken/Michel a été volé dans l’Entretien, Le Monde Magazine, 6 nov. 2010). M.Serres a enseigné la philosophie en Californie à partir de 1984. Docteur en lettres, né en 1930à Agen, Lot-et-Garonne, le philosophe est depuis 20 ans à l’Académie française.. 

LEGENDE DE LA PHOTO DU HAUT : KEN LE TOURISTE AU MACRO A ROME : Ken dans la Salle de conférence du MACRO, le nouveau musée d’art contemporain de Rome. Odile Decq a entièrement rénové le MACRO, musée datant de 1999, en y intégrant une oeuvre de Daniel Buren. L’éditeur Poltrona Frau signe le mobilier. Collection : artistes des années 60 à 2000. www.macro.roma.museum

Le poids économique et social du tourisme

 
 
 
 
 

Ken devra faire son Rapport à Barbie. Ca craint....

« Le poids économique et social du tourisme » est le titre d’un tout récent  Rapport  du Conseil national du tourisme

(Section de l’économie touristique. Session 2010) .  Président du groupe de travail  : Michel MESSAGER, Directeur associé de Consul’Tours – Rapporteurs : Gérard RUIZ, Inspecteur général de l’Équipement, et Claude WARNET , Contrôleur général économique et financier.

En préface de ce Rapport, en  voici l’objectif : 
« Et si demain le tourisme n’existait plus…..
C’est à partir de cette réflexion que nous avons souhaité réaliser ce rapport sur ‘’le poids économique et social du tourisme’’.
Au travers de ces travaux, nous avons voulu montrer combien le tourisme constituait un secteur essentiel, de et pour l’économie française, alors qu’il est souvent considéré comme accessoire par une partie encore trop importante de notre administration et de nos élus ».
– Vu le titre et la qualité des Rapporteurs, on s’attendait à une évaluation de l’efficacité des 3 milliards dédiés à  la filière de la restauration, en France,   par le  via la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5%..Baisse  décidée apr le Gouvernement. Mais non, il s’agit d’un Rapport sur tous les thèmes de l’industrie touristique, qui veut attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’importance du secteur. La somme, pourtant d »‘importance »,  a-t-elle été jugée insuffisante? le Rapport ne le dit pas non plus. 
En voici des extraits choisis, dont , évidemment, celui qui concerne le Tourisme Culturel. Car si nous regrettons infiniment que Claude Origet du Cluzeau,  notre experte nationale férue d’économie , n’ ai pas rédigé le contenu des quelques pages sur le sujet , réjouissons-nous que, pour une fois, le tourisme culturel figure, nous le verrons, dans ce Rapport. En voici le résumé, et pour l’ouvrage complet voyez le pdf suivant:
http://www.economie.gouv.fr/services/rap11/110214rap-poids-eco-social-tourisme.pdf

1-  Le tourisme est inscrit dans le comportement social des Français, qui considèrent le temps des vacances comme un moment privilégié de leur vie et leur attachement à ce droit social que sont les congés payés depuis leur création en 1936.
2 – Le Tourisme dans les comptes internationaux et nationaux et les interrelations avec d’autres branches d’activités : le montant de la production de services touristiques était de 84,7 Milliards Euros en 2009, la part de la valeur ajouté dans le PIB comptait pour  41,6 Milliards Euros,  bien supérieure à celle d’autres secteurs tels l’énergie (30 €Mds), l’agriculture (30 €Mds), les industries agro-alimentaires (25,7 €Mds), ou l’automobile (11,2 €Mds) ; le nombre d’emplois (1Million d’emplois directs) et d’entreprises (235 000 PME ou TPE pour la plupart avec une croissance annuelle de 1,6% depuis 2000), l’investissement ( 4 €Mds et 1% de la Formation brute du capital fixe supérieur à celui de l’automobile –3,2 €Mds– ou comparables au bâtiment – 4,1 €Mds) ou encore le financement public de ce secteur.(Ces données figurent dans le compte satellite du tourisme national, (CST) qui est en cours de refonte pour intégrer les normes internationales recommandées par l’OMT)
 3 – Le tourisme un facteur structurant du territoire français.
Par l’extension du tourisme de masse, l’attrait de l’héliotropisme et du littoral, le développement des sports d’hiver, le tourisme a généré de nombreuses infrastructures et suscité de grands programmes d’aménagement, tant sur le littoral qu’à la montagne, au cours des décennies 1960 à 1980.
Les chiffres que les rapporteurs ont pu obtenir des diverses filières touristiques spécialisées sur ces différents espaces montrent que le tourisme tient une place primordiale dans la plupart des régions, variant pour les plus touristiques d’entre elles dans des fourchettes comprises entre 6 à 9% de leur PIB et de leurs emplois , grâce aux infrastructures et aux équipements d’accueil réalisés
4 – Le tourisme et des habitudes de consommation : le Tourisme est un facteur d’équilibre individuel (le temps des vacances, même si un quart des français ne part jamais en vacances) et d’équilibre social.(Cf le rôle des pouvoirs publics, du secteur associatif et les entreprises). Des dispositifs d’aide au départ ont été créés, comme le chèque vacances, qui assurent une certaine égalité face aux vacances y compris pour les faibles revenus, et font des congés un droit social auquel nos concitoyens sont très attachés. (19% des partants ont reçu une aide)
5 – Tous les auteurs constatent une modification profonde des comportements et modes de consommation pour le tourisme des français.
Tout d’abord, il semble que le taux des départs ait atteint un niveau difficile à dépasser, tenant soit au nombre de personnes à faible revenu qui ne peuvent plus partir, soit parce qu’il touche des catégories de population qui partent peu en vacance pour des raisons professionnelles ou personnelles.
Enfin, les nouveaux systèmes de distribution et plus précisément ceux liés à Internet favorisent la
comparaison, le touriste pouvant choisir les solutions les plus avantageuses ou les plus conformes à ses goûts personnels.
L’attractivité de notre territoire pousse les Français à donner la préférence à un tourisme national (85%), les Français partant à l’étranger ayant également tendance à se rapatrier sur le territoire national dès que les conditions économiques, de sécurité ou politiques, se dégradent au niveau international.
6 – L’Emploi 
 Au 1er janvier 2008 les activités caractéristiques du tourisme employaient directement plus de 1 million de personnes, se répartissant entre 842.000 salariés et 178.000 non salariés. (Moyenne annuelle de 27 000 emplois depuis 10 ans). Le secteur des hôtels, cafés et restaurants représentait presque 90 % des effectifs salariés des activités touristiques
Nationalement comme régionalement il est parmi les secteurs qui ont un des taux d’emploi les plus forts. Mais ces emplois sont caractérisés par une forte saisonnalité et un faible niveau de qualifi cation et de rémunération, qui les rendent peu attractifs auprès des jeunes. D’où un fort taux de rotation des personnels et une difficulté à stabiliser un personnel compétent.
7 – Les données de cadrage du tourisme international et intra–européen : voilà une partie plus floue de ce Rapport, avec peu de données factuelles, de prospective ou de stratégie pour les futures clientèles ( pays émergents…).Dommage, alros que le Rapport note la très forte évolution à venir :
« Les données sur l’évolution des fl ux touristiques internationaux rassemblées par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), font état d’une croissance constante et particulièrement forte de ce tourisme, avec une prévision de croissance annuelle moyenne de 4% sur la période comprise entre 1995 et 2020, ce qui devrait générer, à la f n de la période envisagée, une augmentation de 50% du nombre de touristes par rapport au milliard de touristes internationaux comptabilisés à ce jour. »
8 – Les caractéristiques des touristes français
Les évolutions dans le comportement des touristes français:
La crise ayant affecté le pouvoir d’achat des Français, ceux qui ont décidé de maintenir leurs vacances ont dû opérer des arbitrages. On voit donc émerger de nouvelles tendances dans le comportement des Français pour partir en vacances. Ainsi on constate chez les Français partis en vacances que :
– 29% d’entre eux sont partis hors saison.
– 24% ont réservé leurs vacances très longtemps à l’avance.
– 18% ont opté pour des formules « tout compris ».
– 15% ont pris des voyages à la dernière minute à prix cassés.
– 14% ont choisi des vols « low cost ».
9 – E-tourisme : partie très peu développée, à notre avis : les données de cadrage ne sont pas à jour, et surtout les enjeux et les stratégies possibles ne sont  pas mentionnés, analysés, mis en débat ; la concurrence fait dix fois mieux, du Canada à l’Australie.   On se rattrappera avec l’excellent ouvrage sur la Distribution, un ouvrage qui vient de paraître à la Revue Espaces ( voir nos NEWS ci-dessous) et l’article de Philippe Fabry, un régal !
10 – Le Tourisme Culturel
Par rapport au chapitre sur le Tourisme industriel, excellent, qui a dü demander beaucoup de travail sérieux ( Source : ACFCI, mai 2010),  les deux pages sur le tourisme culturel sont absolument désespérantes par leur manque de stratégie, par le fait qu’elles s’appuient sur des statistiques nationales non actualisées qui ne peuvent plus servir à personne ;  ou que les   solutions d’avenir passent par des conventions-cadres qui n’ont aucun moyen financier, ne sont relayées par aucune circulaire pour aider au développement de la filière . C’est simple : le plus petit échelon de l’administration, celui du « Bureau », n’existe toujours pas, pour le Tourisme Culturel,  au ministère de la culture, qui compte pourtant plus de 13000 agents d’après les statistiques officielles ! On notera aussi un tableau incroyable, celui des 30 premiers sites culturels, tableau qui aurait pu être revisité car il « oublie » tout simplement  les monuments les plus visités de Paris : la cathédrale Notre Dame de Paris,  la basilique du Sacré Coeur à Montmartre ( en 2ème position avec 10,5 millions de visiteurs) ou  la fameuse Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (2 millions de visiteurs).
– Enfin et surtout, dans cette présentation, les régions, les départements, les communes et leurs groupements  n’existent pas, ni leurs financements du Tourisme culturel par les collectivités locales ou le secteur privé ;  leurs fréquentations ne font l’objet d’aucune analuyse, comme les 3 millions di visiteurs du patrimoine de PACA, ou les plus de 3 millions d’entrées, en 2009 des sites culturels de Touraine (monuments, musées et autres sites ouverts au public) , ou le 1,3 million de visiteurs du Pont du Gard. Rien sur l’Evènementiel, non plus, comme les Capitales européennes de la culture, exemplaires depuis Lille 2004, qui conjuguent leur patrimoine, le Tourisme urbain avec des manifestations culturelles de premier plan. Rien non plus sur « Normandie Impressionnistes », qui fut pourtant un très grand évènement. 
Pas d’analyse et de chiffres de l’impact de la visite culturelle sur les territoires, alors que là est  le cœur du problème, pour l’économie touristique et que des études ont été réalisées, précises sur le sujet (Xavier Greffe ou FIGESMA).  Et que les enjeux sont bien là : comment la culture pourrait-elle  aussi profiter des retombées éconbomqiues qu’elle occasionne ? Enfin des affirmations devraient aussi être corrigées assez vite, pour ne pas enlever de crédibilité au Rapport : « La dépense moyenne d’un touriste culturel est présumée supérieure à celle d’un autre touriste du fait qu’il va acheter son ticket d’entrée et souvent des souvenirs ». Certes, mais pas seulement ! C’est surtout parce que les publics de la culture classique ( visite de musées, de patrimoine; concerts de musique classique ou de jazz; festivals de Cannes ou d’Avignon.. ) , ont un revenu très nettement supérieur à celui des autres visiteurs (Voir les études précises : toutes les enquêtes sur les Pratiques Culturelles des français ; cf. aussi  les travaux d’Olivier Donnat sur le profil des visiteurs ; cf. encore les résultats de l’observatoire permanent des publics des musées en France ; cf. les études sur la fréquentation culturelle  du CREDOC).
11 – Une bonne présentation générale sauve le Tourisme Culturel dans le Rapport
« La dimension culturelle ou patrimoniale d’une ville est un facteur fort d’attractivité touristique internationale mais, à l’inverse, sans cette fréquentation touristique internationale que les responsables des équipements culturels dénomment souvent avec une certaine pudeur « visiteurs internationaux » et non « touristes », ces équipements culturels, ces manifestations n’obtiendraient pas l’aura qu’ils sont susceptibles d’avoir à l’échelle internationale. Les deux aspects (culture et tourisme) sont liés et complémentaires. Les retombées économiques pour la ville détentrice en sont d’autant plus importantes que les responsables des deux secteurs acceptent de fusionner leurs potentialités dans un ensemble de « concentration » culturelle. Pour reprendre le cas de la ville de Nantes, une des rares à avoir réalisé cette fusion entre culture et tourisme au niveau de son organisation municipale, l’aménagement urbain du quartier de l’Ile de Nantes se double d’une concentration culturelle voulue par la ville qui accroît son attractivité au delà de sa population permanente.
Une véritable économie culturelle se met en place dans les villes,  qui n’a pas encore fait sa révolution idéologique  pour pleinement intégrer les publics touristiques » . Voilà le bon texte, celui de Maria Gravari Barbas, directrice de l’IREST ( Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme à l’Université Paris 1-  Panthéon Sorbonne (page 51du Rapport). On regrette évidemment que notre approche dynamique, qui relève que depuis 5 ans trois nouveautés vont changer la donne (TIC/ Nouvelles  clientèles, nouvelles cultures/  nouveaux comportements) n’aient pas voix à ce chapitre.

12 – En conclusion du Rapport  :

« Il est souvent courant de dire que le tourisme à l’inverse d’autres activités industrielles n’est pas délocalisable et on en tire (trop) rapidement la conclusion que notre pays est à l’abri d’une baisse d’activité, et que par conséquent il n’est pas utile d’y consacrer trop de temps ni de moyens.
Mais cette idée, si elle est en partie vraie pour ce qui est de la production touristique- on ne délocalisera pas les châteaux de Versailles ou de la Loire, ni le Mont Blanc,- est totalement erronée en ce qui concerne la consommation, car le touriste international peut aller consommer ailleurs un produit tout aussi attractif, mais plus compétitif ou plus conforme à ses attentes.(p.121) »

13- Et notre conclusion : d’une restauration…à l’autre!  Trois milliards pour la restauration…du patrimoine?  Pour paraphraser l’objectif du Rapport ( Et si le Tourisme n’existait pas ?), nous ferons une autre hypothèse : et si la Culture disparaissait ? Si on rasait la Tour Eiffel, le Louvre et le Mont Saint-Michel ? Si les Capitales culturelles n’existaient plus ? Si Avignon, Cannes ou Lorient s’évanouissaient à jamais, avec leurs  évènements?  Que croyez vous qu’il arriverait ? Eh bien les touristes  ne viendraient plus en  France, pour skier, golfer ou se faire thalassothérapier tranquillement . Car ils trouveraient certainement moins cher, ou plus ensoleillé, plus accueillant, plus exotique ou encore plus luxueux! 

Ma proposition : que les 3 milliards de la fiscalité pour les  restaurateurs ripent dès cette année  sur la restauration…du Patrimoine! Car d’une part l’absence totale d’évaluation, dans ce Rapport,  des résultats de la baisse de la TVA  nous conduisent à penser  que lcette réduction  n’a pas eu d’effets mirobolants. • Comme le démontrait un Rapport  publié par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), un organisme lié à la Cour des comptes, le dispositif est coûteux et peu efficace. Le Conseil des prélèvements obligatoires préconisait  un relèvement de la TVA de 5 à 12%, qui n’a pas eu lieu. Par contre  les grandes difficultés financières des régions, des départements et  des communes pour entretenir le patrimoine est tangible. A quoi il faut ajouter le désengagement de l’Etat et l’absence de grand dessein  du ministère de la Culture.

TROIS MILLIARDS pour la  restauration du patrimoine, en 2011,  ce serait bien pour toutes les filières  : la culture,  le tourisme et les TIC, sans oublier  les Evènements .  Le bilan est facile à prévoir :  des emplois, du  Développement touristique et économique assurés, et pour des années! Car le patrimoine, comme le Tourisme, est non délocalisable!
NEWS
1- Egypte : Nouveaux Continents offre des « petits plus » aux clients
Depuis 1994, Nouveaux Continents est producteur et réceptif spécialistes sur l’Egypte avec trois bateaux sur le Nil. A partir du 26 février, les clients du TO repartent et seront choyés. 
« Nous mettons en place des prix sympas mais pas bradés, car les Egyptiens ont besoin de nous pour financer leurs nouvelles aspirations« , précise Nouveaux Continents. « Mais surtout des petits plus sur les programmes, des surprises, des cadeaux et, un accueil des plus chaleureux attendent les clients individuels ou groupes ». La semaine de croisière sur le Nil en 5* sup. est commercialisée à partir de 680 € TTC.

Les petits plus, renseignements pris par messagerie, auprès d’un charmant interlocuteur,  sont « au coup par coup » : « Pour les dossiers annulés et qui se réinscrivent, nous offrons une promenade en montgolfière au dessus de la nécropole Thébaine, avec certificat de vol et le thé à l’atterrissage.
Pour d’autres, nous offrons l’eau minérale pendant tout le circuit. »
http://www.nouveauxcontinents.com
Le Quotidien du Tourisme , mercredi 23 février 2011 (10h13)

2 – Distribution touristique : un ouvrage incontournable!
L’irruption d’internet a fait exploser les modèles traditionnels de la distribution touristique. Chaque acteur doit désormais se repositionner sur une nouvelle chaîne de valeur, tandis que la course à l’audience est devenue un enjeu majeur pour tous.
– Où commence et où s’arrête la distribution ? C’est tout le processus d’information, de la recherche avant le départ à l’avis du voyageur à son retour, qui est aujourd’hui directement lié au processus de distribution stricto sensu. C’est ainsi que l’infomédiation (sites éditoriaux, comparateurs, avis de voyageurs…) fait désormais partie intégrante de la distribution touristique.
– Avec internet, les comportements des consommateurs ont changé. L’arrivée sur le marché de la génération des « natifs numériques » va bouleverser encore l’industrie du tourisme, obligeant les acteurs du web à poursuivre leur course aux investissements pour répondre à des enjeux toujours renouvelés (la mobilité et la réalité augmentée étant les derniers d’entre eux).
– Si bien que la distribution coûte de plus en cher, obligeant les producteurs à repenser en permanence leur politique. Elle est aussi de plus en plus complexe et requiert la mise en place de stratégies de plus en plus sophistiquées. Les politiques de distribution multicanal s’affirment aujourd’hui comme « le » modèle de distribution pour les opérateurs touristiques. En effet, internet ne peut être qu’un des outils complémentaires d’une politique de distribution touristique ; les agences physiques conserveront toujours, par leur expertise et leur réassurance, une clientèle ciblée.
Dans ce monde en mouvement, qui oblige à agir de toujours plus vite et à investir toujours plus lourdement, les organismes institutionnels peinent à définir leur stratégie. Nombre d’entre eux cherchent encore leur voie.
 Sommaire
–  Internet bouleverse la distribution touristique
–  Les opérateurs traditionnels s’emparent du multicanal
– Les nouveaux acteurs poursuivent leurs investissements
– Les institutionnels cherchent leur voie
Pour commander en ligne l’ouvrage papier ou son pdf : http://www.revue-espaces.com/librairie/7918/distribution-touristique.html
Cahier Espaces n°107- Editions Espaces tourisme & loisirs – Décembre 2010 – 135 pages
60.00 euros (format papier) – 60.00 euros (format pdf)
3 – Une étude : Secteur culturel :subventions  ou marchés publics ?(janv. 2011)
Les formes de partenariat entre associations et puissance publique évoluent depuis quelques années : d’une part, le recours à la commande publique, notamment dans le cadre du Code des marchés publics1, devient de plus en plus fréquent; d’autre part les modalités de subventionnement des associations sont impactées par la répercussion, en droit français, des nouvelles règles européennes encadrant les aides d’Etat.
Pour le secteur culturel notamment, la question se pose : la passation de marchés publics risque t-elle de devenir le principal mode de contractualisation entre associations et collectivités, reléguant ainsi les conventions de subvention au rang d’exception ? La transposition du droit communautaire qui s’impose à l’Etat français, doit-elle laisser craindre une généralisation et une multiplication des recours à la commande publique, ou une requalification de certaines subventions en marchés publics ?
http://www.horslesmurs.fr/plugins/fckeditor/userfiles/file/Conseil/Gestion%20et%20administration/Gestion%20associative/MarchesPublics%20Opale_HorsLesMurs.pdf
4- Une étude sur l’ offre culturelle du XXéme arrondissement
http://le75020.fr/paris-XXe-75020-20e-arrondissement/a-la-une/24114-etude-offre-culturelle-20e.paris-75020-info
l’Agence française d’ingénierie culturelle, ABCD, l’une des meilleures du monde,  a procédé entre avril et octobre 2010 à 160 entretiens qui lui ont permis de dresser un état des lieux de la culture dans le 20e. Montant de l’opération :  26 500 €. A travers  son étude, abcd note la richesse des pratiques amateurs dans l’arrondissement.  Celui-ci totalise 127 associations d’enseignement artistique (ci-contre), 44 ensembles et compagnies et 65 lieux de répétition et de diffusion Ce foisonnement de l’offre culturelle repose principalement sur le milieu associatif et très peu sur les grandes institutions publiques.L’agence constate toutefois un manque de lisibilité de cette offre. Elle souligne aussi la faible dynamique de réseau entre les acteurs des pratiques amateurs, malgré une population plutôt active dans ses pratiques culturelles.
Voir aussi l’interview, sur Le75020.fr, de Julien Bargeton, Conseiller de Paris, 1er adjoint à la Maire du 20e arrondissement en charge de la culture, des finances et de la démocratie locale. DR
5 – Un colloque bien comme il faut : les 21 et 22 avril 2011 aura lieu le prochain séminaire organisé dans le cadre des travaux du COREPS – Comité Régional des Professions du Spectacles Languedoc-Roussillon : » L’information et l’observation culturelles – Economie, production, diffusion, emploi, formation : mais comment font-ils ailleurs ? » – Théâtre des 13 vents, CDN Languedoc-Roussillon Montpellier . On va y « questionner les mutations », ce qui est un bon début.  « Après un point d’étape réalisé en 2009, s’ouvre maintenant l’Acte III de cette histoire collective. Le contexte est à la fois très semblable mais aussi fort différent. Evolutions technologiques, mutations structurelles, financières, réglementaires et territoriales, le secteur tout entier doit, sans cesse, réinventer sa trajectoire, son équilibre.»Tous nos voeux de réussite!
 http://www.reseauenscene.fr/rencontres-professionnelles.php?ArticleID=115
6 – Plus revigorant : Changer le système culturel : à voir sur Youtube, un OVNI, qui vous fera réfléchir ,Simon Pourret, directeur du Transfo( Agence régionale pour la diffusion du livre, du  disque et du  spectacle vivant ):
http://www.youtube.com/watch?v=2ZjlK9StxWI&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=GttwsTs8lqk&feature=related
7 –  MARSEILLE ACCELERE! Marseille va communiquer sur les évènements à venir, le Forum mondial de l’eau en 2012, Capitale de la Culture en 2013  (Conférence de presse ce jour, 24.02.11) et participante de l’Euro 2012. De plus, des dizaines de projets culturels aboutissent, aujourd’hui, après la Mama Shelter de Philippe Stark, la Tour CMA CGM de Zaha Hadid, les Terrasses du Port du Groupe Hammerson, tous de très grands professionnels qui ont « choisi Marseille »! Marseille et  son Maire, Jean-Claude Gaudin, lanceront très prochainement la démarche pour valoriser ses capacités touristiques  » Marseille Provence on the Move », en collaboration avec Euroméditerranée, la CCI Marseille Provence, le Comité départemental du Tourisme ainsi que Grand Port Maritime de Marseille.
 

Ken et Marc partent en croisière pour interroger les Pharaons sur la Révolution. Surréaliste!

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken était sidéré : il était venu en Europe avec ses amis du Yucatan (Mexique)  pour voir les expos en France, et bing ! Toutes étaient en passe de fermer. Conséquence fâcheue de la joute entre les dirigeants des deux pays, suite à l’affaire F.Cassez. Il devait, ce soir,  remonter le moral à son ami Marc Restellini, à la Madeleine, qui venait d’annuler la sienne. Ce type faisait tout bien, pensa-t-il en prenant un café à l’Opéra avant de le rejoindre : des expos, de l’histoire de l’art, de la gestion…Ken  qui n’aimait que ses voyages, son compte en banque replet et ses rendez-vous d’affaire, d’hôtel de luxe en jet privé, allait bien s’amuser avec Marc, car, à eux-deux, ils « faisaient la paire » , comme on disait à Paris! Il lui apportait aussi un cadeau, pour lui remonter le moral, une petite croisière sur le Nil pleine de surprises, avec http://www.nouveauxcontinents.com !