Internet, Culture et Tourisme



Ken devant le chantier d'Apple: leurs nouveaux bureaux de Cupertino (USA)

Bonjour, chers Internautes ! Je vous vois d’ici… Enfin, en vrai,  je vois la mer, mais je peux  vous imaginer.Vous êtes divisés en trois groupes :

1 – Les Geeks, ces fous du  web et du numérique en général, pros ou amateurs, que caractérise aussi un signe de ralliement, entre eux: ils affichent joyeusement leur   mauvais gôut, comme le fait le Geek  de Free-il-a-tout-compris dans la pub! (Mais il feraient bien, à mon avis, de  faire un petit tour chez  Zara cet été, avec leurs  sœurs ou leurs  copines, pour se relooker, car là ça devient grave…). Les Geeks vont lire mon billet par sympathie, mais surtout pour voir si je les cite, ou encore pour voir si,  des fois, on ne sait jamais, j’aurais trouvé une nouvelle « perle » . Car s’ils sont talentueux et  très intelligents, très inventifs,  les geeks  se donnent aussi de beaucoup de mal pour ne rater aucune info, l’avoir avant les autres, en faire leur  beurre, etc…

2 – Les anti-Internet , enfin ce qu’il en reste pour lire mon billet, vu son titre…Bonjour, donc, et merci d’être restés, car  je sais que vous préférez les  bonnes vieilles stratégies de communication de l’Office de Tourisme,   les dépliants « pour tout le monde » , les Journées du Patrimoine; je sais aussi  que parfois que vous avez des enfants difficiles, et que c’est, selon vous, « La-faute-d’Internet !». Bien pratique, Internet tout de même, pour vous….Voyez aussi en quoi Internet  peut vous aider pour augmenter qualitativement et quantitativement la fréquentation de votre OT ou de votre monument, musée ou  festival en lisant la suite!

3 – Enfin tous mes préférés, les geeks  gentils, les indécis du web, les nostalgiques d’ « avant » – j’aimais mieux l’odeur de l’encre et le crissement de ma plume me manque… Mais aussi les acteurs du Tourisme qui ont fait le projet d’un Office de Tourisme Parfait, ou encore  les cultureux éveillés, bref, tous ceux qui n’ont jamais peur de rien, qui ne hurlent pas quand on veut, même un peu,  un peu changer en profondeur le système qui fait  vivoter actuellement  la culture et le tourisme sur le terrain, dans les villes et les régions de notre pays. Pour résumer sa diversité, le troisième groupe  a deux point communs : très aimable, un peu impertinent, et adorant l’innovation.

I – POURQUOI J’ AI CHOISI INTERNET AUJOURD’HUI ?

Parce que c’est l’été, et que les trois groupes préparent  le budget 2012 dans la tourmente économique actuelle. Ils  doivent bien argumenter  pour convaincre un maire, un Président de CG ou de région, un directeur des affaires culturelles ou du CRT.

– Votre projet : refaire le site Internet du monument ou du musée, ou recruter  un assistant pour le webmaster,  » autrement il va craquer pour de bon en 2012! », comme vous le dites au chef si souvent….Et augmenter la fréquentation.

Et pour ces deux tâches vous avez besoin de….statistiques, pour votre introduction, lesquelles vanteraient les mérites d’Internet, et seraient à peu près fiables. Les voilà !

En lieu et place des 197 nouvelles applications du jour, ou des mille et une symbioses  vertueuses entre  les trois filières Internet/Tourisme/Culture, sujets abordés dans ce blog toute l’année, voici un résumé du Rapport Mac Kinsey, qui ravira le lecteur de votre demande budgétaire. Le rapport élaboré par Coe-Rexcode constate que l’industrie productrice de matériels et d’équipements numériques disparaît en France, et préconise d’investir dans les infrastructures de réseaux à très haut débit : fibre optique pour l’Internet fixe, LTE pour l’Internet mobile. Les retombées économiques s’élèveraient à 0,2 points de croissance par an en France.
– Le cabinet McKinsey, qui  a publié ce Rapport à l’occasion du forum e-G8 en mars 2011,  fournit les chiffres nécessaires à « mesurer Internet » aujourd’hui.

– Le bon chiffre : deux milliards d’Internautes

Il en ressort que deux milliards de personnes dans le monde utilisent Internet. Ils ont généré plus de 8000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010. Dans l’ensemble des pays qui ont été étudiés pour l’occasion, Internet représente en moyenne 3,5 % du Produit national brut (PNB). Ce chiffre atteint même plus de 6 % en Suède, ou au Royaume-Uni.
– Il n’est plus contestable que nous avons affaire à une rupture technologique majeure : l’émergence des réseaux sociaux et de la visiophonie via internet transforme le monde en village, et   ce n’est qu’un début. En 2008, l’économie numérique aurait ainsi produit 7,3 % du PIB américain, contre 4,7 % du PIB français. L’étude du cabinet Mc Kinsey évalue à 15 % les gains de rentabilité générés pour les entreprises par l’intégration d’Internet dans leurs pratiques.  En Europe, seule l’Allemagne serait compétitive. (Cf. Les Echos). Selon Laure de la Raudière, chargée des médias et du numérique, « l’économie numérique, c’est 25% de la croissance; Internet  a créé 700 000 emplois depuis quinze ans et va en créer 450 000 d’ici 2015. On a tous les atouts en France pour être un leader mondial dans ce domaine. On est en avance par rapport à l’utilisation des nouveaux outils. » Les projets seraient de déployer le très haut débit, et d’étendre la licence 4G à tout le territoire. (Cf.France Culture). Lire : l’Impact d’Internet sur l’économie Française- Comment Internet transforme notre Pays, Mac Kinsey, mars 2011. (Autre lien possible!– si le précédent fonctionnait mal….)

II – APPLIQUE AU TOURISME CULTUREL, les résultats de ce Rapport donnent à peu près ce schéma, selon moi, que je propose au débat en vous invitant à laisser des commentaires pour l’améliorer!



 

 

 

 

 

 

 

 


III-Six EXEMPLES de ce qui peut être proposé en ligne pour CE TROISIEME PUBLIC: des centaines de musées, de monuments, de Galeries, couplés parfois à des  sites universitaires, scolaires…  existent, aux USA, RU,dans Pays du Nord de l’Europe, au Japon, en  Australie…qui prennent ces publics en compte et leur proposent  des « contenus » créés pour ce troisième public. Les internautes ont donc un « accès culturel » permanent et  en ligne. Le site culturel, quant à lui, y gagne en notoriété, et sans aucun doute en démocratisation de « ses » publics. Le rôle social, la fonction éducative  des sites culturels sont  ainsi considérablement accrus.

1 – LES COLLECTIONS EN LIGNE ! Toutes les collections sont présentées en ligne  au Victoria §Albert Museum ( Londres, R.U)° – chaque oeuvre  a sa photo accompagnée d’une  fiche complète -Toutes les collections des musées de la Fondation Guggenheim en ligne (Bilbao ; Berlin ; New York, etc…).Les expositions virtuelles de monuments, d’ensembles urbains ou d’art contemporain se multiplient. En France, de nombreux exemples émergnet un peu partout. On leur reproche parfois d’être un peu statiques, ( pas d’interactivité possible) ou de donner le « tournis » ( les panoramas accélérés de l’intérieur d’un monument, par exemple), mais nous sommes sur le bon chemin, car ces expositions virtuelles font aujourd’hui l’objet d’une bonne communication, ce qui n’était pas le cas il y a encore cinq ans. Voir la dernière née des exppos virutelles, avec la Chapelle du château de Versailles.

2- VOIR DES FILMS, DES VIDEOS, DES INTERVIEWS D’ARTISTES sur le site Internet du musée londonien V§A,   et même écouter un concert de musique de l’Abbaye de Saint –Denis, en France :Music from a missal from the abbey of Saint Denis. Aujourd’hui, il tait aussi possible de voir 5 autres vidéos: A fibre optic video microscope• The National Video Archive of Performance• Videos: Islamic architecture of the Middle East• Textiles videos: Techniques• Oriental carpet videos by Jennifer Wearden• Enamelling a brooch – video;

3 – FAIRE OU SE FAIRE UN PETIT CADEAU EN LIGNE , ou voir des interviews d’artistes, des travaux multimedia en ligne. Télécharger des fichiers audio, des  expositions virtuelles;

4- ENVOYER UNE CARTE POSTALE Images de l’édifice du Musée Guggenheim Bilbao en cartes postales dans notre section Le Musée.Ou, plus traditionnel,  choisir un fond d’écran pour  votre ordinateur (Images de l’édifice du Musée Guggenheim Bilbao).

5 – DES JEUX POUR VOUS OU VOS ENFANTS AU MUSEUM OF LONDON

6 – Une innovation majeure est aussi, comme nous l’avons présentée sur ce blog à plusieurs reprises, cette possibilité d’inviter ces 2 milliards d’internautes  à participer à la création d’une exposition temporaire ou permanente pour un musée, un monument : c’est la co-création des contenus.Quel directeur de musée d’hitoire, de Centre d’Interprétation, d’éco-musée n’a pas rêver de pouvoir un jour  associer les populations à la création d’une histoire, à la recréation du Passé, ou de leurs incidences sur le temps présent? Il semble que l’on doive attendre, en France, l’Association des musées n’évoquant même pas, dans son Livre Blanc de 2010,  cette nouvelle orientation, qui fut prise, rappelons-le, il y a plus de dix ans par d’autres musées du monde entier. Pourquoi attendre? Pourquoi ne pas « partager » les contenus, pourquoi se priver des compétences d’autres intervenants? Nous l’ignorons…Heureusement il y a des exceptions : UNIVERSCIENCES et le MUSEUM de TOULOUSE, par exemple,   ont emprunté ces nouveaux chemins, et nous leur souhaitons Bonne Chance pour la suite de leurs travaux!

Ken sortant de son nouveau bureau de Cupertino, chez Apple : Super! Magic!

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken avait vite écrit à son ex, Barbie : son nouveau bureau chez Apple était magique, à Cupertino, et Steve lui avait  aussi proposé  de lui fournir ad vitam aeternam un petit studio, un chauffeur et son propre hélico quand il était trop pressé pour rejoindre ses rendez-vous extérieurs… Ken avait hésité. Apple ou Google à Paris, dans le IXéme arrondissement? Comme il était Le Touriste Parfait, sa notoriété lui permettait de choisir. Son réseau était infini, et plaisait à Steve Jobs, : des 30 000 multi-milliardaires de la planète aux meilleurs hôtels et palaces, en passant par toutes les Affaires à conclure à chaque seconde…Et  Ken avait un autre avantage: il plaisait. Steve savait bien que si Ken avait choisi  Cupertino plutôt que Paris, c’était surtout pour éviter le harcèlement de ses jeunes fans françaises…

POUR EN SAVOIR PLUS : voir tout le projet d’Apple à Cupertino : un portfolio du projet, ses plans ses objectifs…Le Moniteur du 16 août 2011, en ligne.

Côte à Côte…

Côte à côte, Ken et Barbie, son ex..(Photo volée, un peu floue, du coup!)

Côte à Côte est une nouvelle proposition : un itinéraire en bord de mer, entre Belgique et France, avec un pass interfrontalier. Ce qui est intéressant c’est que le tourisme culturel y est très présent, mais pas de façon « isolée ». La visite culturelle est une possibilité parmi d’autres activités, sans doute la meilleure façon de ne pas couper le Tourisme Culturel du continuum du séjour.

Une dizaine d’offices de tourisme ont fait le travail, et quand on lit le très joli petit livre qui sert de guide sur place, on se dit que, comme pour le Pass de Nice – Côte d’Azur, cela représente un travail très compliqué, tant sont nombreux et variés les partenaires, mais que cela valait le coup ! Le séjour est tout à fait facilité, car votre menu déjà prêt, il ne vous reste que le choix, et cela, c’est un vrai luxe! Autre qualité : l’offre culturelle ne se limite pas à la visite du Passé (l’histoire,les musées, les fortifications de Vauban…) mais va jusqu’à Aujourd’hui, avec l’architecture, l’art contemporain  ou les futurs aménagements du port de Dunkerque et de son urbanisme.

I – CARTE DE VISITE
Durée du projet : Du 1er juin 2009 au 31 décembre 2012 Coût total du projet (en EUR) : 1 418 893€ Subventions européennes (en EUR) : 728 000€ Financé à hauteur de 50% par le FEDER (Fond Européen de Développement Régional) et à 50% par les partenaires Acteurs mobilisés « côté français » : Chef de file – L’AGUR (Président Michel Delebarre)Agence d’Urbanisme et de développement de la région Flandre – Dunkerque Les partenaires : Office de tourisme de Dunkerque Dunes de Flandre Office de tourisme Gravelines Les Rives de l’Aa Communauté urbaine de Dunkerque CCID – Chambre de Commerce et d’Industrie de Dunkerque CDT – Comité départemental du Tourisme du Nord Musée Portuaire de Dunkerque APF – Association des Paralysés de France
Acteurs mobilisés « côté belge » : Coordinateur – WESTTOER Entreprise autonome pour le tourisme et les loisirs de la Province de Flandre Occidentale Les partenaires : Office de Tourisme De Panne Office de tourisme de Middelkerke – Westende Office de tourisme de Koksijde – Oostduinkerke Office de Tourisme de Nieuwpoort Westkans, Office flamand de l’Ouest l’égalité des chances et l’accessibilité.
II – LANCEMENT DU PASS TOURISTIQUE TRANSFRONTALIER « COTE A COTE EN POCHE » 2 pays, 1 destination, 25 offres sur les équipements culturels de la côte franco-belge : le pass Côte à Côte en poche, est une véritable invitation à découvrir, seul ou en famille, la richesse de la culture du littoral Nord. Lancé par l’AGUR – agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque, et par son homologue flamand, le WESTTOER, le pass Côte à Côte en poche présente 25 équipements culturels qui se font échos de part et d’autre de la frontière. – 16 côté français et 9 côté belge, de Gravelines à Middelkerke, en passant par Dunkerque, De Panne, Koksijde et Nieuwpoort -. Le pass est gratuit et mis à disposition de tous, dans l’ensemble des hébergements du territoire Côte à Côte – hôtels, chambres d’hôtes et gites -. Une seule condition pour en bénéficier : passer une nuit sur place. Un petit guide de 26 pages, bilingue – néerlandais et français -, offre, pour chacun des équipements, une page dédiée : photos, anecdotes liées aux lieux, contacts, horaires d’ouverture et, surtout, avantages offerts par le pass.

1 – Les sites culturels à découvrir ! Beffroi de Saint-Eloi – Dunkerque Le LAAC – Lieu d’Art et d’Action Contemporaine – Dunkerque Mémorial du souvenir – Dunkerque Musée des Beaux-Arts – Dunkerque Musée portuaire – Dunkerque, l’ Ecomusée du Bommelaers , le Musée de la Côte – le Musée abbatial des Dunes Musée Le Clos du grillon – Koksijde Musée national de la pêche – Oostduinkerke, et le phare et les fortifications de Vauban à  (Gravelines), les musées de cette ville, etc..
– Et, évidemment, le pass sert aussi à d’autres activités, un parc zoologique (Fort Mardyck), une initiation à la voile,  Initiation à la voile avec voilier de luxe –( Nieuwpoort), les cinémas, , brocantes et marchés aux puces le shopping les magasins sont ouverts le dimanche en Belgique..

2 – Un magazine ‘Côte à Côte’ (16 pag) présente les évènements, où la mer et les sports ont la part belle (kite-surf  du char à voile Eqyuitation, régates  Randonnée équestre.

3-Pour la visite culturelle, le passé, mais aussi aujourd’hui !

Ce qui est intéressant, c’est que la culture, dans ce pass, va jusqu’à « aujourd’hui », avec deux thèmes qui sont rarement mis en valeur dans d’autres circuits touristiques, et qui pourtant donnent du sens et produite des surprises : l’architecture contemporaine et l’art actuel.

A- DE L’ARCHITECTURE, avec des visites  de villas la Belle Epoque,  des années 30, 50,  et des nouveaux quartiers du XXIéme siécle – Malo-les-Bains, qui a conservé intacte ses premières architectures balnéaires – Excentric, à Dunkerque, petit quartier dunkerquois né dans les années 20 grâce à François Reynaert. L’architecture portuaire à Dunkerque, en pleine transformation, mêlant architecture de la reconstruction, reconquête des sites de construction navale par le très surprenant quartier maritime HQE du Grand Large et projets à venir. Aujourd’hui, les anciennes friches portuaires ont laissé la place à l’université, à un centre commercial (Centre Marine), à un cinéma et des restaurants (Pôle Marine), au musée portuaire, à l’hôtel communautaire. Demain, le môle 1 et sa Halle aux Sucres seront réhabilités, constituant ainsi un trait d’union entre l’entrée du port et le cœur de la ville.  La visite se fait à bord du bateau Le Texel.

B – DE L’ART CONTEMPORAIN, DANS UNE BONNE AMBIANCE !

Sur la plage de Nieuwpoort, une oeuvre de Jan Fabre,  “À la recherche d’Utopia une tortue géante, chevauchée par un  homme, trône sur la plage. Au Laac (Lieu d’Art et  d’Action contemporaine) à Dunkerque :le jardin des sculptures et des oeuvres d’Andy Warhol, Eugène Leroy, Karel Appel et Pierre Soulages… Le FRAC, fond régional d’ art contemporain, en attendant sa nouvelle halle du port de Dunkerque qui ouvrira en 2013, fait des expositions un peu partout; celle de cet été a lieu à  Maastricht,  à la Timmerfabrick, avec  un choix des collections du FRAC ( Arte Povera, Art Minimal, Art Conceptuel, Nouveau Réalisme, Pop Art ou encore Fluxus, qui invite le public à sujets de société contemporains.)

4 – VOIR LE FUTUR PROJET DU FRAC

Calendrier des travaux : Janvier à mai 2011 > procédure d’attribution des travaux ; Août 2011 à février 2013 > travaux Octobre 2012 ; pose de la 1ère pierre Mars 2013 ; livraison du bâtiment Septembre 2013 ; inauguration officielle.

Toutes les collections du FRAC (512 artistes et 1272 oeuvres) sont en ligne!

Côte à Côte

ADRESSE POUR « COTE A COTE »

– NB : Un autre projet interfrontalier,  le Portail culturel de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, est en gestation. Par contre il n’a pas encore abouti à une proposition de réseau « tourisme culturel » aussi bien structuré que le projet Côte à Côte.

Avec un grand MERCI  à Sophie Robert-Beys qui nous a envoyé toute l’information que nous souhaitions transmettre pour cet article sur Côte à Côte.  Contact presse : EURO RSCG/ MFA sophie.robert-beys@eurorscg.fr 03 59 57 08 02


Ken est allé au FRAC du Nord-Pas-de-Calais, avec son ami Michel Blazy...

KEN LE TOURISTE PARFAIT regardait La maison de Mucor*, une installation faite avec de la purée de brocolis, de pomme de terre, du coton, du fer, de la purée de carotte, de la cire à modeler, du plastique. Ken était juste dégoûté : « Ca, de l’aaaart ??? » Ken n’aimait que la Joconde, enfin tout ce qui lui ressemblait : des gens, des choses bien peintes, reconnaissables, jolies… Michel était désolé. Ken n’aimait pas, zut alors… Ecoute, Ken, lui dit-il, toi, tu es un Touriste Parfait : tu voyages en classe sup’, tu dépenses sans compter, tu fais des Affaires et  dors dans des palaces…Mais tu  n’es pas un Touriste parfait du 16éme siècle, et moi, c’est pareil, je vis et travaille aujourd’hui..

*La maison de Mucor (1998/2000) est une oeuvre de  Michel Blazy,  né en 1966 , qui  vit et travaille en Seine-Saint-Denis aujourd’hui.

 

Guides-Conférenciers, une seule profession!

Alerte!

Un décret très attendu par la profession!

Nous avions déploré il y a quelques semaines l’absence de visibilité des 4  professions de guides (guide-interprète régional, guide-interprète national, guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire, conférencier national), et voici que le décret les rassemblant en une seule profession  vient de paraître! Entrée en vigueur : 31 mars 2012

Merci à Marie L.Palicot Regus, Guide Interprète nationale, pour la transmission de l’information.

Ci-dessous, pour information, le texte intégral du décret du 1er août 2011, publié au JORF le 4 août 2011.

Bravo à tous, et bonnes vacances aux  Guides des monuments et des musées et aux Greeters!

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Le 4 août 2011  JORF n°0179 du 4 août 2011

Texte n°18

DECRET

Décret n° 2011-930 du 1er août 2011 relatif aux personnes qualifiées pour la conduite de visites commentées dans les musées et monuments historiques

NOR: EFII1108330D

Publics concernés : guides-conférenciers.

Objet : création d’une profession réglementée de guide-conférencier dans les musées et monuments historiques. Entrée en vigueur : 31 mars 2012.

Notice : le décret remplace les quatre professions existantes assurant la conduite des visites commentées dans les musées et monuments historiques (guide-interprète régional, guide-interprète national, guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire, conférencier national) par une seule, celle de guide-conférencier. Ce faisant, il simplifie et uniformise les modalités et conditions d’accès à la profession. L’examen national de conférencier national et les examens régionaux de guide-interprète régional et de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire sont supprimés au profit de la mise en place d’une formation supérieure assurée par des établissements d’enseignement supérieur.

Une carte professionnelle est délivrée aux personnes titulaires d’une certification que sanctionne une formation au moins de niveau licence. Références : le présent décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr). Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, Vu la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles ; Vu le code du tourisme ; Vu l’avis de la Commission nationale des guides-interprètes et conférenciers en date du 13 avril 2011 ; Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu, Décrète :

Article 1   La section 1 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’article R. 221-1 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 221-1. – Les personnes qualifiées mentionnées à l’article L. 221-1 sont les personnes titulaires de la carte professionnelle de guide-conférencier délivrée dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires des sections 2 et 3 du présent chapitre. « Les musées et les monuments historiques mentionnés à l’article L. 221-1 sont les musées de France définis au titre IV du livre IV du code du patrimoine et les monuments historiques définis au titre II du livre VI du même code. »

II. ― L’article R. 221-2 est ainsi modifié : 1° Au premier alinéa, les mots : « Les cartes professionnelles mentionnées à l’article R. 221-1 sont délivrées » sont remplacés par les mots : « La carte professionnelle mentionnée à l’article R. 221-1 est délivrée » et les mots : « Elles sont délivrées » sont remplacés par les mots : « Elle est délivrée » ; 2° Au dernier alinéa, les mots : « Les cartes professionnelles sont conformes à un modèle » sont remplacés par les mots : « La carte professionnelle est conforme » et les mots : « arrêté conjoint du ministre chargé du tourisme, du ministre de l’intérieur et du ministre chargé de la culture » sont remplacés par les mots : « arrêté conjoint des ministres respectivement chargés du tourisme et de la culture ».

III. ― A l’article R. 221-2-1, les mots : « d’une carte professionnelle » sont remplacés par les mots : « de la carte professionnelle de guide-conférencier ».

IV. ― L’article R. 221-3 est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, les mots : « au 1° de l’article R. 221-1 sans être titulaire d’une carte professionnelle » sont remplacés par les mots : « à l’article L. 221-1 sans être titulaire de la carte professionnelle de guide-conférencier » ;

2° Le dernier alinéa est remplacé par un alinéa ainsi rédigé : « b) Le fait, pour une personne physique ou morale immatriculée au registre prévu au a de l’article L. 141-3, d’utiliser les services d’une personne non détentrice de la carte professionnelle de guide-conférencier mentionnée à l’article R. 221-1, en vue d’assurer la conduite des visites dans les musées et les monuments historiques. »

V. ― L’article R. 221-4 est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « Commission nationale des guides-interprètes et conférenciers » sont remplacés par les mots : « Commission nationale des guides-conférenciers » ;

2° Au deuxième alinéa, les mots : « et connaissances requises » sont remplacés par les mots : « , des connaissances et des certifications requises » ;

3° Au dernier alinéa, les mots : « aux articles R. 221-15, R. 221-16 et R. 221-17 » sont remplacés par les mots : « à l’article R. 221-12 ».

Article 2 La section 2 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’intitulé de la section est remplacé par un intitulé ainsi rédigé : « Section 2 ― De la profession de guide-conférencier ».

II. ― L’article R. 221-11 est remplacé par les dispositions suivantes : « Art. R. 221-11. – La carte professionnelle de guide-conférencier est délivrée aux personnes titulaires d’une certification précisée par arrêté des ministres respectivement chargés du tourisme, de la culture et de l’enseignement supérieur. Cette certification, inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), sanctionne une formation au moins de niveau de licence. »

III. ― Les articles R. 221-12, R. 221-13 et R. 221-14 sont abrogés.

Article 3 La section 3 du chapitre unique du titre II du livre II (partie réglementaire) du code du tourisme est modifiée comme suit :

I. ― L’article R. 221-15 devient l’article R. 221-12 et est modifié comme suit :

1° Le premier alinéa est remplacé par les dispositions suivantes : « Obtiennent la carte professionnelle de guide-conférencier mentionnée à l’article R. 221-1, sans posséder une certification mentionnée à l’article R. 221-11 les ressortissants français ou d’un autre Etat membre de l’Union européenne ou d’un Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen qui ont suivi avec succès un cycle d’études d’une durée minimale d’un an, ou d’une durée équivalente à temps partiel, les préparant à l’exercice de la profession, dans une université ou un établissement d’enseignement supérieur ou dans un autre établissement d’un niveau équivalent de formation et qui justifient : » ;

2° A l’avant-dernier alinéa, les mots : « Toutefois, lorsque le préfet a constaté que la formation détenue par le demandeur porte sur des matières substantiellement différentes de celles qui figurent au programme du diplôme national de guide-interprète national ou de celles de l’examen de conférencier national ou lorsque la durée de la formation est inférieure d’au moins un an à celle requise pour se présenter à l’examen de guide-interprète national ou de conférencier national » sont remplacés par les mots : « Toutefois, lorsque le préfet a constaté que la formation détenue par le demandeur porte sur des matières substantiellement différentes de celles qui figurent au programme d’une certification prévue à l’article R. 221-11 ou si la durée de la formation est inférieure d’au moins un an à celle requise pour l’obtention d’une certification prévue à l’article R. 221-11. »

II. ― Les articles R. 221-16 et R. 221-17 sont abrogés.

III. ― Les articles R. 221-18 et R. 221-18-1 deviennent respectivement les articles R. 221-13 et R. 221-14.

IV. ― L’article R. 221-18 devenu R. 221-13 est modifié comme suit :

1° Au premier alinéa, les mots : « par les articles R. 221-15, R. 221-16 et R. 221-17 » sont remplacés par les mots : « par l’article R. 221-12 » ;

2° Au dernier alinéa, les mots : « du ministre de l’intérieur et des ministres chargés de l’enseignement supérieur, » sont remplacés par les mots : « des ministres chargés de la culture et du tourisme ».

V. ― Au premier alinéa de l’article R. 221-18-1 devenu R. 221-14, les mots : « guide-interprète ou conférencier » sont remplacés par les mots : « guide-conférencier ».

Article 4 Les cartes professionnelles de guide-interprète national, de guide-interprète régional, de conférencier national et de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire délivrées antérieurement à la date d’entrée en vigueur du présent décret cessent de produire leurs effets au plus tard le 31 mars 2013. Les personnes titulaires d’une carte professionnelle de guide-interprète national, de guide-interprète régional, de conférencier national ou de guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire mentionnées au premier alinéa obtiennent la carte professionnelle de guide-conférencier sur demande formulée dans le délai d’un an à compter du 31 mars 2012 à l’autorité administrative mentionnée à l’article R. 221-2 du code du tourisme par lettre simple accompagnée de la copie de leur carte professionnelle. La carte de guide-conférencier est attribuée à toute personne inscrite au plus tard au 31 mars 2012 dans une formation au brevet de technicien supérieur animation et gestion touristiques locales ou dans une formation au diplôme national de guide-interprète national et admise au plus tard le 31 décembre 2013 aux examens correspondant à ces formations.

Article 5 Les dispositions du présent décret entrent en vigueur le 31 mars 2012.  Article 6   Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, le ministre de la culture et de la communication, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 1er août 2011.

François Fillon

Par le Premier ministre :

– Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, François Baroin

– Le ministre de la culture et de la communication, Frédéric Mitterrand

– Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Laurent Wauquiez

– Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, Frédéric Lefebvre