Bonjour, chers Internautes ! Je vous vois d’ici… Enfin, en vrai, je vois la mer, mais je peux vous imaginer.Vous êtes divisés en trois groupes :
1 – Les Geeks, ces fous du web et du numérique en général, pros ou amateurs, que caractérise aussi un signe de ralliement, entre eux: ils affichent joyeusement leur mauvais gôut, comme le fait le Geek de Free-il-a-tout-compris dans la pub! (Mais il feraient bien, à mon avis, de faire un petit tour chez Zara cet été, avec leurs sœurs ou leurs copines, pour se relooker, car là ça devient grave…). Les Geeks vont lire mon billet par sympathie, mais surtout pour voir si je les cite, ou encore pour voir si, des fois, on ne sait jamais, j’aurais trouvé une nouvelle « perle » . Car s’ils sont talentueux et très intelligents, très inventifs, les geeks se donnent aussi de beaucoup de mal pour ne rater aucune info, l’avoir avant les autres, en faire leur beurre, etc…
2 – Les anti-Internet , enfin ce qu’il en reste pour lire mon billet, vu son titre…Bonjour, donc, et merci d’être restés, car je sais que vous préférez les bonnes vieilles stratégies de communication de l’Office de Tourisme, les dépliants « pour tout le monde » , les Journées du Patrimoine; je sais aussi que parfois que vous avez des enfants difficiles, et que c’est, selon vous, « La-faute-d’Internet !». Bien pratique, Internet tout de même, pour vous….Voyez aussi en quoi Internet peut vous aider pour augmenter qualitativement et quantitativement la fréquentation de votre OT ou de votre monument, musée ou festival en lisant la suite!
3 – Enfin tous mes préférés, les geeks gentils, les indécis du web, les nostalgiques d’ « avant » – j’aimais mieux l’odeur de l’encre et le crissement de ma plume me manque… Mais aussi les acteurs du Tourisme qui ont fait le projet d’un Office de Tourisme Parfait, ou encore les cultureux éveillés, bref, tous ceux qui n’ont jamais peur de rien, qui ne hurlent pas quand on veut, même un peu, un peu changer en profondeur le système qui fait vivoter actuellement la culture et le tourisme sur le terrain, dans les villes et les régions de notre pays. Pour résumer sa diversité, le troisième groupe a deux point communs : très aimable, un peu impertinent, et adorant l’innovation.
I – POURQUOI J’ AI CHOISI INTERNET AUJOURD’HUI ?
Parce que c’est l’été, et que les trois groupes préparent le budget 2012 dans la tourmente économique actuelle. Ils doivent bien argumenter pour convaincre un maire, un Président de CG ou de région, un directeur des affaires culturelles ou du CRT.
– Votre projet : refaire le site Internet du monument ou du musée, ou recruter un assistant pour le webmaster, » autrement il va craquer pour de bon en 2012! », comme vous le dites au chef si souvent….Et augmenter la fréquentation.
Et pour ces deux tâches vous avez besoin de….statistiques, pour votre introduction, lesquelles vanteraient les mérites d’Internet, et seraient à peu près fiables. Les voilà !
En lieu et place des 197 nouvelles applications du jour, ou des mille et une symbioses vertueuses entre les trois filières Internet/Tourisme/Culture, sujets abordés dans ce blog toute l’année, voici un résumé du Rapport Mac Kinsey, qui ravira le lecteur de votre demande budgétaire. Le rapport élaboré par Coe-Rexcode constate que l’industrie productrice de matériels et d’équipements numériques disparaît en France, et préconise d’investir dans les infrastructures de réseaux à très haut débit : fibre optique pour l’Internet fixe, LTE pour l’Internet mobile. Les retombées économiques s’élèveraient à 0,2 points de croissance par an en France.
– Le cabinet McKinsey, qui a publié ce Rapport à l’occasion du forum e-G8 en mars 2011, fournit les chiffres nécessaires à « mesurer Internet » aujourd’hui.
– Le bon chiffre : deux milliards d’Internautes
Il en ressort que deux milliards de personnes dans le monde utilisent Internet. Ils ont généré plus de 8000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010. Dans l’ensemble des pays qui ont été étudiés pour l’occasion, Internet représente en moyenne 3,5 % du Produit national brut (PNB). Ce chiffre atteint même plus de 6 % en Suède, ou au Royaume-Uni.
– Il n’est plus contestable que nous avons affaire à une rupture technologique majeure : l’émergence des réseaux sociaux et de la visiophonie via internet transforme le monde en village, et ce n’est qu’un début. En 2008, l’économie numérique aurait ainsi produit 7,3 % du PIB américain, contre 4,7 % du PIB français. L’étude du cabinet Mc Kinsey évalue à 15 % les gains de rentabilité générés pour les entreprises par l’intégration d’Internet dans leurs pratiques. En Europe, seule l’Allemagne serait compétitive. (Cf. Les Echos). Selon Laure de la Raudière, chargée des médias et du numérique, « l’économie numérique, c’est 25% de la croissance; Internet a créé 700 000 emplois depuis quinze ans et va en créer 450 000 d’ici 2015. On a tous les atouts en France pour être un leader mondial dans ce domaine. On est en avance par rapport à l’utilisation des nouveaux outils. » Les projets seraient de déployer le très haut débit, et d’étendre la licence 4G à tout le territoire. (Cf.France Culture). Lire : l’Impact d’Internet sur l’économie Française- Comment Internet transforme notre Pays, Mac Kinsey, mars 2011. (Autre lien possible!– si le précédent fonctionnait mal….)
II – APPLIQUE AU TOURISME CULTUREL, les résultats de ce Rapport donnent à peu près ce schéma, selon moi, que je propose au débat en vous invitant à laisser des commentaires pour l’améliorer!
III-Six EXEMPLES de ce qui peut être proposé en ligne pour CE TROISIEME PUBLIC: des centaines de musées, de monuments, de Galeries, couplés parfois à des sites universitaires, scolaires… existent, aux USA, RU,dans Pays du Nord de l’Europe, au Japon, en Australie…qui prennent ces publics en compte et leur proposent des « contenus » créés pour ce troisième public. Les internautes ont donc un « accès culturel » permanent et en ligne. Le site culturel, quant à lui, y gagne en notoriété, et sans aucun doute en démocratisation de « ses » publics. Le rôle social, la fonction éducative des sites culturels sont ainsi considérablement accrus.
1 – LES COLLECTIONS EN LIGNE ! Toutes les collections sont présentées en ligne au Victoria §Albert Museum ( Londres, R.U)° – chaque oeuvre a sa photo accompagnée d’une fiche complète -Toutes les collections des musées de la Fondation Guggenheim en ligne (Bilbao ; Berlin ; New York, etc…).Les expositions virtuelles de monuments, d’ensembles urbains ou d’art contemporain se multiplient. En France, de nombreux exemples émergnet un peu partout. On leur reproche parfois d’être un peu statiques, ( pas d’interactivité possible) ou de donner le « tournis » ( les panoramas accélérés de l’intérieur d’un monument, par exemple), mais nous sommes sur le bon chemin, car ces expositions virtuelles font aujourd’hui l’objet d’une bonne communication, ce qui n’était pas le cas il y a encore cinq ans. Voir la dernière née des exppos virutelles, avec la Chapelle du château de Versailles.
2- VOIR DES FILMS, DES VIDEOS, DES INTERVIEWS D’ARTISTES sur le site Internet du musée londonien V§A, et même écouter un concert de musique de l’Abbaye de Saint –Denis, en France :Music from a missal from the abbey of Saint Denis. Aujourd’hui, il tait aussi possible de voir 5 autres vidéos: A fibre optic video microscope• The National Video Archive of Performance• Videos: Islamic architecture of the Middle East• Textiles videos: Techniques• Oriental carpet videos by Jennifer Wearden• Enamelling a brooch – video;
3 – FAIRE OU SE FAIRE UN PETIT CADEAU EN LIGNE , ou voir des interviews d’artistes, des travaux multimedia en ligne. Télécharger des fichiers audio, des expositions virtuelles;
4- ENVOYER UNE CARTE POSTALE Images de l’édifice du Musée Guggenheim Bilbao en cartes postales dans notre section Le Musée.Ou, plus traditionnel, choisir un fond d’écran pour votre ordinateur (Images de l’édifice du Musée Guggenheim Bilbao).
5 – DES JEUX POUR VOUS OU VOS ENFANTS AU MUSEUM OF LONDON
6 – Une innovation majeure est aussi, comme nous l’avons présentée sur ce blog à plusieurs reprises, cette possibilité d’inviter ces 2 milliards d’internautes à participer à la création d’une exposition temporaire ou permanente pour un musée, un monument : c’est la co-création des contenus.Quel directeur de musée d’hitoire, de Centre d’Interprétation, d’éco-musée n’a pas rêver de pouvoir un jour associer les populations à la création d’une histoire, à la recréation du Passé, ou de leurs incidences sur le temps présent? Il semble que l’on doive attendre, en France, l’Association des musées n’évoquant même pas, dans son Livre Blanc de 2010, cette nouvelle orientation, qui fut prise, rappelons-le, il y a plus de dix ans par d’autres musées du monde entier. Pourquoi attendre? Pourquoi ne pas « partager » les contenus, pourquoi se priver des compétences d’autres intervenants? Nous l’ignorons…Heureusement il y a des exceptions : UNIVERSCIENCES et le MUSEUM de TOULOUSE, par exemple, ont emprunté ces nouveaux chemins, et nous leur souhaitons Bonne Chance pour la suite de leurs travaux!
KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken avait vite écrit à son ex, Barbie : son nouveau bureau chez Apple était magique, à Cupertino, et Steve lui avait aussi proposé de lui fournir ad vitam aeternam un petit studio, un chauffeur et son propre hélico quand il était trop pressé pour rejoindre ses rendez-vous extérieurs… Ken avait hésité. Apple ou Google à Paris, dans le IXéme arrondissement? Comme il était Le Touriste Parfait, sa notoriété lui permettait de choisir. Son réseau était infini, et plaisait à Steve Jobs, : des 30 000 multi-milliardaires de la planète aux meilleurs hôtels et palaces, en passant par toutes les Affaires à conclure à chaque seconde…Et Ken avait un autre avantage: il plaisait. Steve savait bien que si Ken avait choisi Cupertino plutôt que Paris, c’était surtout pour éviter le harcèlement de ses jeunes fans françaises…
POUR EN SAVOIR PLUS : voir tout le projet d’Apple à Cupertino : un portfolio du projet, ses plans ses objectifs…Le Moniteur du 16 août 2011, en ligne.