Tourisme culturel en Tunisie

Bienvenue en Tunisie! Ken vous attend à la Thalasso de l'Hôtel Hasdrubal de Djerba...

TOURISME CULTUREL, MYTHE OU REALITE? Le tourisme culturel est-il un mythe ou une réalité en Tunisie ? Le nouveau magazine d’économie de la Tunisie, MagEco, consacre un Dossier exceptionnel au sujet. (1)

Voici les trois bonnes raisons qui ont guidé le  Magazine pour ce choix du Tourisme Culturel 1 – Faire un constat et des propositions pour l’après révolution2 Faire un portrait de la richesse culturelle, au moins de celle du Patrimoine, des musées, des sites archéologiques et de l’artisanat. La culture tunisienne, ses 3000 ans d’histoire et son image –Carthage ! – sont   autant de symboles du pays et de sa diversité, et ils  le rassemblent.Donc des réponses  sont données, dans le Dossier, aux principales interrogations : Où en sommes-nous, comment sommes-nous organisés, qu’avons-nous réellement valorisé? Que reste-t-il à faire ? Avec qui ? 3 –Identifier les freins, les menaces qui pèsent sur le Tourisme culturel…Et, sur cette base solide, faire des projets pour les proposer à des investisseurs!

I – QUELLE REVALORISATION ?

Avant de présenter les articles, nous félicitons cette Revue pour la qualité de son dossier !  Ecomag est la toute première Revue d’économie du monde, à notre connaissance,  a avoir pris la responsabilité de faire le point sur le sujet, alors bravo! Comme sans doute pour toutes les autres activités du Tourisme, mais de façon plus radicale, la question de la stratégie du tourisme et du tourisme culturel en particulier est posée implicitement dans le dossier :

Faut-il remettre à jour l’ensemble du patrimoine, et zapper 50 ans de valorisation à l’ ancienne, ou entrer directement en l’an 2012 en se projetant vers l’avenir, sans une longue période de transition? – Car, lors d’une période de « transition », on assiste souvent à la lente reconstitution des forces qui s’opposent à l’innovation, celles des institutions, en particulier, celles des « prés-carrés » qui sont promptes à refuser le changement au nom d’un « Il faut y aller très doucement… », avec de bons arguments, en plus, du genre:   « Ces valorisations sont affaires de spécialistes, il faut y réfléchir longtemps, ne pas se tromper, etc… » !

Face à ces institutionnels, pas toujours prêts à négocier avec les plus jeunes ou à évaluer le vieillissement d’une offre, les demandes sont pourtant très fortes : celles de la jeunesse, des artistes, des artisans, des professionnels de la culture, des intellectuels qui sont lucides et souhaitent un changement, avec l’appui, en parallèle, de l’économie touristique qui doit repartir en modernisant l’offre et en développant un tourisme haut de gamme. Le web, l’accès libre aux données, le partage des contenus, la cocréation  des contenus, l’innovation sont les terrains qu’ils privilégient. Du coup, les hiérarchies habituelles sont bousculées.  Aux tunisiens de  décider de leur avenir et des stratégies pour y parvenir !

(1)Le MagEco, Le Maghreb Magazine Economique, mensuel, N°3, 15 mars 2012.

II – PRESENTATION DU DOSSIER D’ ECOMAG

1 – Le constat Une seule excellente carte suffit – à voir en fin de ce billet –  pour découvrir que l’ensemble du territoire tunisien est maillé, bien que l’activité touristique ne se soit  déployée, depuis les années 60,  que dans les grandes villes et principalement sur les côtes. Pourtant d’autres horizons, d’autres paysages, d’autres cultures locales n’auraient besoin que d’investissements  basiques pour accueillir les habitants, à commencer par les plus jeunes et de nouveaux visiteurs non résidents, les touristes et excursionnistes étrangers.Bien évidemment, comme celle de tous les pays européens, l’offre culturelle a besoin d’une « remise à niveau ». Les circuits, chantiers de fouille ou les musées  ne sont pas toujours en ordre de marche et les  présentations muséographiques ont souvent vieilli. Mais  ce qui bénéficierait aux touristes serait aussi une source de fierté pour les habitants. Pour le tourisme,  les hébergements alternatifs ont déjà commencé à s’organiser, et pourraient  remplacer, pour quelques années, des hôtels ou résidences classiques, s‘ils sont bien gérés. Le fait majeur, ce qui rend possible cette remise en ordre de marche, c’est d’une part :

Que toutes les compétences professionnelles existent, en Tunisie, en particulier pour l’ingénierie et la commercialisation des projets à réaliser : faire un bilan, des propositions et les mettre en oeuvre (Choisir des régions, avec des apples à projets; créer de nouveaux services (Librairies, boutiques culturelles, cafétérias ou petite restauration) ou pour renforcer les équipes scientifiques et de gestion des sites historiques et des musées. Et, évidemment les compétences pour le Tourisme sont aussi présentes et actives.  D’autre part,  d’autres formes, d’autres activités du tourisme ont « besoin » de la culture pour étoffer et enrichir le séjour: l’Ecotourisme, le tourisme urbain, d’Affaire  ou celui  de la Randonnée, par exemple, peuvent s’appuyer sur les atouts culturels du pays..

2- LA RICHESSE CULTURELLE DE LA TUNISIE

« On peut rêver de grandes affluences de visiteurs à Dougga, Chemtou ( superbe musée et site splendide), Makthar, Thuburbo Majus…). Mais il faudrait des circuits de visite, des guides qualifiés », annonce l’Edito, avant que Abdelaziz Daoulatli, expert national et international en histoire et en archéologie (2), ne décrive magistralement cette offre culturelle (pp.52-57). Seulement « 13% des visiteurs  visitent les sites, nombreux et prestigieux, du Nord, de l’Ouest et du sud, tels que Dougga, Sbeïtla, Chemtou, Bulla Regia, Tozeur et Nefta, les cités berbères de Matmata, Tataouine, Douiret et autres ksours » . Le « potentiel » de l’offre et sa diversité sont donc immenses! A une seule condition, écrit justement l’auteur :  il faut commencer par les bassins qui n’ont pas été choisis car ils manquaient d’infrastructures ou d’accès (Choix très contestable de la Banque Mondiale, d’après la revue) et  ont donc été privés, depuis des années,  d’aides financières  et d’ingénierie. Et ensuite il faudrait  valider  les stratégies et les objectifs d’un tourisme durable. Soit  « Celui qui répond aux attentes des visiteurs, tout en garantissant le respect des modes de vie des populations locales et en veillant à la participation de ces populations, en particulier des femmes et des jeunes, dans la mise en valeur de leurs régions »(Définition de l’UNESCO, reprise par le Tourisme solidaire et Durable, cf. Le Tourisme Autrement).

(2)Abdelaziz Daoulatli est historien de l’art islamique, archéologue. Responsable de l’Association pour la Sauvegarde de la Medina de Tunis(1980-90), il dirigea aussi l’Institut national du Patrimoine de 1991 à1997. Secrétaire général du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) de 1980 à 1987, il est expert auprès de l’UNESCO et de l’Alesco.

– Les musées : L’article de Habib Ben Younès concerne la centaine de musées tunisiens, leur importance, leur qualité et leur rôle d’acteurs du développement du pays. Il fait aussi le constat des forces disponibles pour remédier au relatif abandon de nombre d’entre eux. Habib Ben Younes fait le vœu qu’une partie de ces retombées reviennent directement aux musées eux-mêmes! Un vœu universel, en quelque sorte, car tous les pays qui ont des musées souhaitent bénéficier directement du succès de leurs fréquentations. Un article du Directeur du musée du Bardo, Taher Ghalia, présente son histoire depuis 1888 et ses nouveaux aménagements, qui ouvrent ces jours-ci. (pp.64-67).

Enfin  un entrepreneur , ancien maire de Tozeur, Abderrasak Cheraït, fait part du roman de sa vie, de son acharnement à contourner les critères rigides des institutions afin  de proposer des visites et des évènements touristiques et culturels dans la région sud (pp.68 et 69).

Les chiffres de la fréquentation : les recettes des sites, monuments et musées ont bien diminué depuis 2010, dont voici quelques chiffres : 2 267 966 visites payantes ont généré 15 434 035 dinars,  plus de la moitié émanant des visites  du musée du Bardo, des sites de Carthage, El Jem et Kairouan. Il est donc raisonnable de prévoir le doublement des retombées économiques locales et nationales, constate l’auteur,  si ces musées sont remis en bon état de marche pour accueillir et informer les visiteurs.

Fouilles archéologiques  : l’article est sévère : « la dérive d’un secteur », résume en titre Saloua Dargouth, Chercheur à l’Institut national du Patrimoine de Tunis. Stagnation, régression,  vide juridique, constructions illégales, absence de dialogue entre institutions : l’auteur de l’article nomme avec précision les freins à surmonter dès aujourd’hui, et les actions prioritaires à engager. (Notons que cette  situation, ces dérives  ne sont pas propres à la Tunisie, et existent hélas ailleurs dans le monde). Re-naissance, re-nouveau : la révolution est à notre avis une chance, une opportunité, qui met les projecteurs là où il le faut, là où cela coince!
III – NOS RECOMMANDATIONS  : voici quatre recommandations que nous ferions pour ce projet de redémarrage du tourisme culturel,  libre à vous, chers lectrice et lecteur, de compléter cet article avec vos idées, vos réflexions, vos propositions : vos commentaires sont toujours les bienvenus s’ils sont constructifs!
a) Le tourisme culturel, faut-il le rappeler pour introduire ces propositions, a une vraie valeur ajoutée par rapport au tourisme balnéaire des années 60-2010 . La filière de la culture (celle du Passé mais aussi du Présent, de la culture actuelle, qu’il faudrait ajouter au patrimoine ancien!) est très directement celle que recherchent des visiteurs haut de gamme, avides d’apprendre et de découvrir, ou encore de retrouver les traces de l’histoire ou des mythes et d’apprécier les réalités de la Tunisie. Ces clients sont exigeants, aiment la grande qualité, mais d’autres « butinent «  aussi la culture lorsqu’ils en ont l’occasion, comme le montrent toutes les statistiques à notre disposition depuis des années. Enfin, si les habitants étaient d’accord pour faire et participer à ce choix du tourisme culturel, il pourrait devenir une source de partage, de rencontres, de vie. La Culture  peut engendrer autant d’emplois que l’industrie, si on l’élargit à  l’artisanat, l’architecture, le design, les industries créatives… Le Patrimoine immatériel  – les coutumes, les croyances et les façons de vivre ..- et les pratiques culturelles (Fabriquer de l’artisanat; apprendre à cuisiner, à jouer d’un ancien instrument de musique …) du Tourisme créatif proposent enfin  d’autres pistes à explorer pour le  secteur du Tourisme ( Hébergement/Transport/Restauration et autres Activités). En savoir plus sur le tourisme créatif: ici .)
b) Le lien et le travail entre Tourisme et Culture doit aussi s’accompagner par un lien à créer entre les touristes et les habitants, car le Tourisme culturel doit prioritairement relever de la décision des habitants, de leur appropriation des contenus des projets, et de leur participation s’ils le souhaitent ; nombre d’exemples ,dans ce blog, illustrent cette démarche:  « Nous ne ferons pas ce musée sans vous ! » disait le directeur et les équipes du musée national des Droits de l’Homme au Canada lors de sa conception, en 2008 ! Les nouvelles technologies sont aujourd’hui des pratiques qui créent  du lien : à quand le Musée du Bardo sur Facebook, pour y raconter sa visite, la partager avec ses proches, devenir un lieu de vie en dehors des heures d’ouverture, solliciter des suggestions d’accueil, d’expositions? Bref, il faut peut-être  s’éloigner d’ une conception classique d’un musée qui serait dirigé et géré seulement par des scientifiques, et créer d’autres réseaux et partenariats fructueux.
La Culture aujourd’hui !La revue EcoMag fait la part belle aux monuments, musées et fouilles archéologiques, ce qui est bien normal, mais il me semble qu’ il serait indispensable d’introduire la culture actuelle, celle  des  très nombreux artistes et professionnels tunisiens : musique, écriture, contes, arts plastiques, théâtre et Spectacle vivant, Danse…L’énergie de ces domaines artistiques, la rencontre qu’ils permettent est la grande tendance des années à venir, comme de nombreux territoires l’ont montré dans d’autres pays.  Le Tourisme culturel  est un tourisme d’avenir, éminemment durable et non délocalisable, mis en œuvre par et pour les habitants et leurs visiteurs. Enfin  il faut aussi pouvoir mieux communiquer et partager sur le web ! Les sites Internet et les réseaux sociaux font gravement défaut, pour l’instant, pour proposer le  tourisme culturel en Tunisie.

c) L’Artisanat fait partie de l’offre culturelle, partie visible et promotionnelle de la Tunisie. Dans la revue,  l’excellent constat d’Abdelaziz Daoulatli  présente les atouts pour l’économie tunisienne :  300 000 emplois ont été recensés, soit 10,91% des personnes en âge de travailler ! Les projets de réorganisation  du secteur sont aussi tout à fait remarquables. L’importance économique, sociale et culturelle de l’artisanat en Tunisie doit permettre de renoncer très vite à un artisanat bas de gamme, « kitch  and cheap »qui fait place à la concurrence déloyale des produits manufacturés importés et fait sombrer dans l’oubli les réels savoir-faire et des pans entiers du patrimoine immatériel tunisien (pp.70-72).
d) Croiser enfin les activités  du tourisme entre elles : tourisme culturel et gastronomie, shopping, artisanat ou tourisme urbain ;Thalassothérapie ou Tourisme d’Affaire et Tourisme médical… Le Tourisme culturel peut être un complément d’activités et « se marie » très bien à ces différentes formes de tourisme.  L’exemple de Tozeur le démontre amplement, (Abderrazak Cheraït, pp.68-69). Et croiser les compétences des artistes , des designers pour leurs équipements, toutes les expériences fonctionnent à merveille.

En conclusion, nous donnerons un exemple, celui  de HI Hôtel de Nefta même s’il n’est qu’un exemple, (18 chambres,  très haut de gamme) car il propose d’ excellentes pistes  d’inspiration à suivre, à notre avis! Cet hôtel  a marié l’écologie et l’avant-garde, le Bien-Etre et la richesse culturelle et naturelle de la région et du pays. Et, à notre avis, il peut exister des « Hi » pour toutes les bourses! Car dans  cet exemple,  c’est la méthode de travail qui est intéressante, celle qui ne sacrifie:

– ni les intérêts du Tourisme , car les directeurs sont tout de même des commerciaux et doivent faire des bénéfices;

– ni le patrimoine et la culture du passé, car l’équipement a été construit avec ce double respect de la culture et de la nature environnante;

– ni la création actuelle ( architecture; design de Matali crasset; propositions artisitques..);

– ni la Haute Qualité Environnementale, l’écologie, le Durable (Et des repas bio!).

En conclusion,  les intérêts des Tour-Opérateurs, des gros hôtels qui ont fait de la Tunisie une destination de masse,  pour groupes et familles en bord de mer, sont  urgents et prioritaires, à cause des nombreuses fermetures, suite à la baisse catastrophique du Tourisme en 2011, et à cause de l’Emploi et de la stabilité politique. Mais il serait souhaitable de revoir la Destination dans son ensemble, sans se priver de ses véritables atouts – car  il y a des bords de mer un peu partout! – de sa spécificité, face aux pays concurrents. La Culture, en ce sens,  est bien une entrée nouvelle, car presque tout est à revoir, et tout y est possible pour les investisseurs.  De nouvelles clientèles émergent : que la Tunisie en profite! Voilà notre souhait.

LES NEWS!
1 – Fan d’Andrea! André-Yves Pornoff a écrit  un long article publié hier dans Le Monde daté du 25 avril. « La clé de la compétitivité est à l’intérieur des entreprises. Le bien-être des salariés doit cesser d’être négligé. »Le sujet est grave, au vu des suicides d’employés harcelés et des dérives nombreuses en France, et intéressera tous les employés de ces patrons imbéciles qui font régner, grâce à une hiérarchie rigide,  une sorte de terreur dans leur entreprise. Pourquoi plaira-t-il aussi aux patrons ? Parce que, en plus de faire régner une sale ambiance, ces patrons se trompent : mieux vaut, pour la compétitivité d’une entreprise, chiffres  et exemple à l’appui, savoir ce que gouverner veut dire : orienter, prendre des décisions, certes. ais aussi coordonner, faire émerger les bonnes idées, ne pas trop brider ou terroriser les troupes, qui  ne valent rien en ce cas, car elles ne peuvent donner que le « moins bon » d’elles-mêmes, pas le meilleur! Donc si vous changez de boulot en ce moment, portez le livre bien en vue lors de l’entretien. Si le patron a le hoquet, basta, passez votre chemin. Si, par contre, il sourit, tout content, en voyant le livre et vous demande de l’emprunter, signez de suite, ce sera un patron formidable! Lire aussi :  André-Yves Portnoff et Hervé Sérieyx , Aux actes, citoyens ! De l’indignation à l’action, éditions Maxima, 2011, et Futuribles n° 374 .Voir aussi la page dédiée sur Facebook, ici!

2 – Fan de Nantes! Vous savez comme j’admire la politique de cette ville, le sens inné de l’équipe municipale pour  l’innovation, la créativité, eh bien le feu d’artifice de leur travail c’est pour bientôt, avec le lancement de la saison « le Voyage à Nantes », que m’a envoyé Laurent Kilani – Merci Laurent ! – Ou comment une ville sans monument, comme nous le disait Jean Blaise lorsque nous l’avions interviewé , a réussi tout de même à focaliser le monde entier sur elle, grâce à la culture! 30 ans de préparation, certes, comme l’a expliqué Jean Blaise, Directeur du Tourisme et de la Culture, aux Assises de la Culture du Havre en 2011. Et, ces dernières années,  remettre l’Histoire à l’endroit, celle « un passé esclavagiste, n’et pas le moindre de ses hauts faits : voir le Mémorial de l’abolition de esclavage, inauguré www.nantesmetropole.fr/la-communaute-urbaine/projets/ le dimanche 25 mars 2012 sur le quai de la Fosse. Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est l’un des monuments les plus importants au monde consacré à la traite négrière, à l’esclavage et à son abolition.  Le Voyage à Nantes   va tout d’un coup démoder les politiques traditionnelles du tourisme culturel.  Nous reviendrons en détail sur l’évènement dans un futur billet.

3 – Fan de Formation : cette semaine, nous avons trouvé des petites perles ! Une formation : « Comment recevoir les clientèles indiennes », par le CRT Rhône-Alpes, qui fait toujours de très bonnes formations. Voir ici le programme. Celle-ci aura lieu à Annecy,  le 09 juillet 2012 – Durée : 1 jour (7 heures) . A noter : Annecy est  une excellente ville pour l’ingénierie touristique, grâce à Daniel Cavalli, génial directeur de l’OT. Infos :  Bruno JAN – 04 26 73 31 99 et Stéphane ORSINI- 04 26 73 31 44.

Et un Congrès de l’AMCSTI, (Association des musées de la culture scientifique, technique et industrielle), à Toulouse, au Muséum, les 29 et 30 mai, dont le contenu est alléchant. La très sérieuse Association l’a baptisé :  « CSTI et Humour: Quand les sciences se prêtent au rire » . Quand on sait que, en plus, le Muséum de Toulouse est devenu le repaire de l’avant-garde de l’innovation culturelle, tout va bien!

4 – Fan d’innovation : pour prendre le pouls de l’innovation culturelle, voir les 60 projets retenus par le ministère de la culture en 2012, à voir ici. . Contact :  Département de l’information et de la communication 01 40 15 74 71 Sylvie Perruchon :service-presse@culture.gouv.frMission de la communication interne : communication-sg@culture.gouv.fr

Bienvenue en Tunisie! Ken vous attend dans le nouveau hall d'accueil du Musée du Bardo, à Tunis!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était tout fiérot d’être américain, aujourd’hui. Il appela son ex, Barbie chérie, pour fêter la nouvelle : son pays allait détrôner la France ( et plus vite que ça !) de la première place du Tourisme mondial . Enfin, se dit–il,  tous mes efforts de Touriste Parfait récompensés, je vais filer des tuyaux à Barack! Car, au fond, Ken avait tout bon, il était le modèle absolu du touriste : surémetteur de CO2 à force de faire le tour du monde chaque semaine ; surconsommateur d’hôtels***** et de Palaces ;  acheteur compulsif entre deux rendez-vous d’affaires,  de cadeaux Hyper Luxe pour Barbie, histoire de laisser des retombées économiques aux pays qu’il visitait… Ce petit challenge lui convenait. Il allait redoubler d’efforts ! Yes ! We’ll do it! Lire par-dessus son épaule le texte de l’annonce menaçante de Barack Obama.

Nos prochains billets sur ce blog! L’Italie culturelle sombre-t-elle? l’Allemagne créative (Nouvelle campagne de communication de touristique de l’Allemagne) ; les chiffres-clés du Tourisme Culturel.

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CARTE DE LA TUNISIE CULTURELLE : Patrimoine, musées et sites archéologiques

Légende de la Carte ci-dessous  : seule une cinquantaine de sites , musées, monuments sont ouverts au public actuellement ! Même chose pour les Evènements culturels : peu profitent des compétences présentes, les jeunes artistes sont souvent obligés d’exporter leurs talents . Et merci à EcoMag de nous avoir donné l’autorisation de publier cette carte sur notre blog !


 

Le Tourisme culturel, demain

Penser à l'avenir...

Nous ne parlerons pas ce soir…du dernier Rapport du ministère de la culture (sur la Culture à l’horizon 2020), du nouveau centre de création à Paris ou des futurs chefs d’oeuvre du Louvre-Lens. Nous ne comparerons pas non plus des différentes propositions des candidats pour l’élection de dimanche prochain, où le Tourisme comme la Culture sont si peu présents. Rien d’étonnant, d’ailleurs, car ils font du sur-place. Le débat électoral, hélas, a aussi  abordé en mode mineur l’innovation, et cela, c’est juste tragique.A croire que ne s’en sortent que les candidats les plus conservateurs, ceux qui se battent le mieux, dans chaque formation politique, pour que rien ne change et n’avance réellement. Ni pour leur Parti, de ce fait, ni surtout l’avenir de notre pays, ce qui est plus gênant.

I– L’ESPOIR !Une lueur fulgurante, cette semaine, et voilà l’espoir! Avec la parution en ligne du Rapport de Jean-Michel Fourgous pour l’Education nationale, rapport passionnant qui, partant de constats courageux de la Cour des Comptes, fait une sorte de « coming out », d’une part, sur les inégalités constatées (notre photo ci-dessous) et démontre pourquoi et comment d’autres compétences sont nécessaires pour changer notre système ankylosé de nostalgies, soit

– de nouvelles compétences pour les enseignants,;

– d’autres contenus et méthodes pédagogiques,

– d’autres modes d’organisation à réaliser, au plus vite, pour l’ensemble de l’administration de l’Education Nationale.  Les contributeurs de ce Rapport  souhaitent apporter des solutions à l’inégalité d’un système qui profite surtout aux jeunes qui sont « privilégiés ».Les propositions (12 priorités et 70 mesures) ne sont pas des réajustements « à la marge »  de l’existant,  « Services par Service ». Les propositions du Rapport partent, de façon globale, des questions à résoudre et de ce qu’un élève mobile et interconnecté change à la donne. Enfin ils ne partent pas des  outils pour l’innovation. L’innovation est avant tout leur état d’esprit. Un exemple, avec cette question : Pourquoi continuer à construire de grands auditorium dans les universités si les échanges auront lieu dans cinq ans, pour les  aux 3/ 4 d’entre eux, sur le web ? Et ces déclinaisons : 1 – Quels types d’ « espaces », virtuels ou non, construire, en ce cas ? 2 – Si le professeur ne sait plus « tout », comme il en avait au moins l’image, quel sera son rôle ? Modérer, coordonner, bien sûr, mais quoi, comment, et  avec quelles compétences?

II – NOUS COMPARER, DE TEMPS EN TEMPS, AUX AUTRES PAYS ? Il faut préparer les élèves à la société de demain, affirme le Rapport car notre exception culturelle n’a pas lieu d’être lorsque la France est 24éme sur 28 dans les classements  de l’OCDE quant à l’utilisation du numérique à l’école, là où le Danemark est en tête car on y passe son bac avec son ordinateur. La Corée a aussi prévu la suppression totale des manuels papier pour 2012. La province de Shanghaï, le Canada ou la Nouvelle-Zélande occupent les premières places.Pour la méthode,  enfin, un site web dédié avait été ouvert par la mission Fourgous et 12.000 connexions ont été comptabilisées, apportant contributions, débats et participation à ce Rapport. Donc, bravo en quelque sorte à l’Education nationale, prévenue en 2009  ( Classement Pisa) que le nombre d’élèves de niveau 0 avait  presque doublé depuis 2000. Le nombre d’excellents élèves (niveau 5) avait certes un petit peu augmenté, mais le nombre d’élèves moyens baissait inexorablement. Bref, à part pour quelques privilégiés, dont les familles pouvaient compenser les manques de l’école française, celle-ci  fonctionnait  mal. Le rapport fait, à partir de ce constat, de vraies propositions.

III- QUESTIONS AU TOURISME CULTUREL On aurait pu faire de même dans le Tourisme et la Culture, mais, pour différentes raisons, aucune des deux filières n’a pris le risque d’un vrai Rapport pour l’avenir. La Culture et le Tourisme semblent faire l’impasse de l’innovation et des  remises en cause, alors que les plans de réorganisation du passé ont porté leurs fruits mais connaissent  aujourd’hui des limites. Par exemple, on  ne peut plus « penser » la transversalité sans « penser numérique ». Même chose pour la démocratisation : ce n’est pas parce que le territoire sera couvert par le très haut débit, que l’accès au web sera « garanti » qu’elle aura lieu. La HD n’est qu’un outil, ce sont les contenus de l’offre qu’il faut revisiter, et le fait qu’elle ait un potentiel inoui de partage, d’interrogations, d’avis ou de comparaison et de co-construction avec les usagers .Redéfinir les nouveaux modes de compréhension du monde nés avec le numérique, en décliner des stratégies à jour, avec de nouveaux modes d’organisation, de gestion, de Ressources humaines, de Formation et de gouvernance, tout cela ne se fera pas en un jour, et il est bien dommage qu’à l’occasion de projets politiques, les deux filières n’en ai pas profité pour changer leur disque dur.Le numérique ne sera plus « un service  à part » avec une petite armada de professionnels doués, mais il sera partout. Non pas avec ses outils, mais surtout avec la nouvelle façon dont on peut repenser chaque éléments des programmes, avec un vrai mode collaboratif, et pas seulement des réunions de collaboration en présentiel, avec le Chef au centre et les directives du haut vers le bas des troupes.

Question simples à se poser pour l’avenir de la culture

1- Comment aménager les futurs musées, et même « Ce sera quoi, un musée dans 20 ans ? ». Si la place du numérique va croissante dans l’exposition des œuvres et des objets?- comment faire parler les réserves et mettre les objets qui y sont conservés en relation directe avec ceux qui sont exposés ? Comment faire comprendre un chantier archéologique sans étiquettes (cartels) de type  apprentissage scolaire?

– Si les muséographies deviennent « parlantes », si les objets peuvent communiquer entre eux,  et expliquer au visiteur ce qu’il veut savoir, quel rôle pour les médiateurs, qui ne s’occuperaient, du coup, que d’une toute partie des visiteurs?

– Quels contenus pour les ateliers des enfants, et quelles place de choix pour le numérique dans ces ateliers créatifs? Que deviennent, aussi les formats actuels documentations, centres de ressources ?

– Comment s’organiser pour aller au delà des constats, pour faire son deuil des anciennes politiques, représentations, et créer  des groupes de travail et de recherche-action sur ces thèmes?
2- Quelle communication multicanal pour les sites et les évènements culturels ? A part la Biennale de Lyon, le Grand Lyon, peu d’évènements profitent aujourd’hui de l’innovation et correspondent aux nouveaux comportements des visiteurs, à commencer par ceux des plus jeunes, qu’ils soient français ou étrangers.

3- Quelles formations, quelles nouvelles compétences, enfin, enfin,  pour les futurs conservateurs de monuments et de musées, pour les autres métiers, comme ceux des administrateurs de l’Etat ou des collectivités, des élus, avec de nouvelles compétences indispensables aujourd’hui? 4- Comment, d’ailleurs, ont fait les autres pays (R.U, USA et pays du nord de l’Europe) pour intégrer les habitants et les internautes dans leur projet d’établissement?

5- Quelles nouvelles hiérarchies, et quelles « fin des hiérarchies actuelles », dont leformat général de l’appareil législatif date du siècle dernier,sinon de Napoléon,  faut-il organiser? Qui, « dirigera »  l’équipement culturel, le monument, le centre d’art?  En clair, quelles sont les compétences qui seront indispensables à l’heure de l’intelligence collective et de l’échange de données ? Quels nouveaux partenariats avec d’autres pays?
6- Pourquoi depuis 2007  aucune urgence n’a-t-elle été réglée, comme l’intermittence du spectacle, système bancal qui n’a  fait l’objet d’aucune réforme sérieuse? Plutôt que d’oser demander des coopérations Etat /collectivités – qui-vont-très-bien-merci ! – pourquoi aucune décentralisation de la décision depuis 2007?

III -L’INFORMATION DONNEE AUX VISITEURS TOURISTIQUES? Il faut passer de : quel  Office de Tourisme pour demain ? » à : « Quelle formation, quelles compétences pour l’information la réservation et la promotion/commercialisation du voyage, demain ?»Et redonner à la culture, plutôt qu’aux golfs, aux spas, au shopping ou au ski, (l’ or blanc…), sa véritable première place, eh oui, celle de l’attractivité de la France auprès des pays étrangers (60 à 80% des motivations !).Des réponses à ces interrogations existent, mais la mise en œuvre d’un réel programme pour l’avenir ne se feront  pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre, à moins que « sombrer » ne soit l’objectif clair de nos décideurs politiques, pour des raisons que nous ignorons.

IV LE TOURISME CULTUREL EN FRANCE EST EXCELLENT ! Car il a des « perles », souvent en avance de 10 ou 20 ans par rapport à d’autres acteurs, englués et en retard, hélas, dans des institutions viellottes.

Pour en savoir plus : Relire à temps perdu les 200 exemples choisis de ce blog, qui vous propose des analyses de villes, régions mais aussi d’actions, d’itinéraires, de monuments, de stratégies touristiques qui fonctionnent très bien. Le Louvre, les monuments nationaux, mais aussi le musée Gadagne, de Lyon, ou la FEMS, Fédération des écomuséees et musées de société, par exemple, vont très bien! La SNCF a son think tank sur ces sujets, « Un train d’avance », et les livres ou sites qui témoignent de cette réussite du Tourisme culturel sont trop nombreux pour témoigner chaque semaine de toute la production !

Les NEWS!

Un très bon exemple de Rapport à l’échéance 2020, celui de l’éducation nationale

Un très bon exemple de réorganisation administrative: Nantes

Un très bon exemple de site touristique ce mois-ci: le nouveau site de Lyon :

. Une très bonne petite équipe pour redéfinir les métiers de l’exposition et ceux des musées :Museomix et  et Knowtext

. Un très bon exemple de site sur la Formation (Collaboratif, intelligence collective, compétences…) :

The Art of Deceleration

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken ne comprenait pas pourquoi l’hippopotame l’avait attaqué. Il avait chargé le 4/4 avec rage. Dans ces cas-là, Ken, Touriste parfait qui dépense sans compter, emprunte et donc plait aux Banques de ce monde, voyage avec 4 jets privés plutôt qu’en long courrier, soigne Barbie, son ex, avec abnégation, fréquente les palaces du monde entier à 600 € la nuit, bref, dans ces cas-là, Ken était très légèrement abattu, et pour une fois,, vous priait de l’excuser de ne pas flamber, en plus, au-delà de toute décence….Ken, au fond, craquait…

Vidéo : voir ici la vidéo prise par Ken, lorsque l’hippopotame a chargé!!!!

Photo  : The Art of Deceleration_-Tullio Crali : Le forze della curva, 1930.Wolsbourg.Kunstmuseum 2012

 

Le Louvre et Nintendo : un nouvel audioguide

Le conseil de Ken : lisez les propositions des candidats sur Beaux-Arts Magazine avant d'aller voter le 22 avril !

NINTENDO ET LE MUSÉE DU LOUVRE S’ASSOCIENT POUR LANCER UN NOUVEL AUDIOGUIDE POUR LE LOUVRE : dès le 11 avril 2012, la console Nintendo 3DS deviendra l’audioguide du plus grand musée du monde! Les développeurs ont créé cet audio guide directement intégré dans la console, avec  des outils visuels et sonores, images en relief et les animations. Un plan interactif permet la localisation en temps réel dans le musée. Le visiteur peut donc  savoir à tout moment où il se situe sur le plan du musée. Sur le double écran de la Nintendo 3DS apparait l’étage où vous êtes et votre localisation précise.

I – Les formats proposés sont des visites libres ou sous forme d’itinéraires dans le musée, en sept langues disponibles : français, anglais, allemand, coréen, espagnol, français, italien, japonais (Prochainement disponible en langue des signes).La visite de l’exposition temporaire est également au programme .

II- Les contenus de la visite : plus de 700 commentaires audio (environ 35 heures…) et autant de photographies, dont beaucoup en haute définition. Les commentaires sont faits par les conservateurs et les conférenciers du musée. Les incontournables du musée est une sélection des œuvres majeures, mises en avant sur le plan interactif, pour ne pas manquer les incontournables du musée. Le visiteur peut créer son propre cheminement dans les espaces du musée, ou choisir le parcours « Chefs-d’œuvre » avec La Joconde de Léonard de Vinci, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace ou les Noces de Cana, etc…Les parcours de découverte durent  environ 45 minutes. A venir : un  parcours « L’Egypte en famille » :  la vie des hommes et celle de la nature autour du Nil, le travail des paysans et des artisans, le pouvoir des pharaons. L’objectif de la console est d’aider le visiteur à observer, à décrypter les objets,  à s’approprier des  connaissances. (Avec des jeux multimédia). Des parcours accessibles aux publics handicapés sont aussi en préparation  : les personnes sourdes auront accès à un parcours visioguidé en langue des signes française, autour des chefs-d’œuvre du Louvre. Les personnes déficientes visuelles bénéficieront d’une visite descriptive de la galerie tactile. En ce moment l’exposition « La Sainte Anne, dernier chef-d’œuvre de Léonard de Vinci » est présentée sur la console par Vincent Delieuvin, conservateur au département des Peintures du musée du Louvre et commissaire de l’exposition. (Jusqu’au 25 juin 2012).

III- Les + : la géolocalisation, la traduction en langues étrangères (Pourquoi pas le Chinois, alors que 100 millions de visiteurs de ce pays sont prévus d’ici 2020 en France, mystère…), quelques animations interactives, une bonne ergonomie ont transformé l’ancien audioguidage du Louvre, qui n’était pas très au point. La modélisation 3D des œuvres majeures, qui permet de voir la victoire de Samothrace « sous toutes les coutures » et de nombreuses  photos HD où l’on peut zoome pour obtenir chaque détail d’une œuvre (Sacre de Napoléon de David et Noces de Cana de Véronèse, par exemple) proposent de nouvelles richesses!  Accès aux audioguides :on loue l’audioguide aux caisses et distributeurs automatiques du musée, avec  coupon de retrait qui permet de le récupérer aux comptoirs de distribution de l’audioguide.Plein tarif : 5 € (contre 6 € pour le précédent audioguide) ; moins de 18 ans : 3 € ; Personnes handicapées, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux : 3 €- Offre spéciale pour les 18-25 ans le vendredi soir dès 18h : un guide offert pour un guide loué.
+ D’Infos : Le Louvre Tel. +33 (0)1 40 20 53 17

IV- NOTRE AVIS SUR CE NOUVEL AUDIOGUIDE

Plus les aides à la visite sont faciles d’accès, meilleure sera votre visite, donc il faut saluer ce nouvel outil! La traduction en de multiples langues, des visites « courtes » pour ceux qui n’ont pas la journée à consacrer au Louvre est aussi une demande majeure des 5 millions de primo-visiteurs étrangers  annuels, de loin les plus nombreux du Louvre. La géolocalisation est aussi indispensable dans tous les monuments et musées du monde, et une solution pour ne plus se perdre est une solution « anti-angoisse » incontournable. Ne plus se perdre, et ne plus perdre son ami, son groupe, car les visiteurs non accompagnés sont rares dans les musées. Voyager léger, sans Guides –papier, brochures, livres…est enfin d’un grand confort.

On peut regretter toutefois que la modélisation 3D n’existe pas pour toutes les œuvres, et surtout l’absence de souplesse qui correspondrait aux comportements actuels des voyageurs  du monde entier. Par exemple le téléchargement possible de ces visites avant d’aller au Louvre, car aujourd’hui les portables personnels et les tablettes sont tout de même LA solution magique. Avec des applications ou programmes payants ou gratuits téléchargeables. Avant la visite, que l’on soit à Paris ou en Australie, le web nous donne enfin la possibilité de préparer notre parcours, de le choisir, de le composer. Donc de télécharger tranquillement et de payer en ligne, plutôt que de faire la queue dans une file d’attente pour obtenir un coupon, sur place. De plus, il existe déjà une application sur iTunes, pour les iPad.

– On regrette surtout le total manque de personnalisation des informations :

1- Est-on parti, pour créer les visites,  des « questions prioritaires » que se posent les visiteurs ? De leurs différents comportements ? Pas du tout, car les premières questions que la grande majorité des visiteurs se posent, comme par exemple « Combien coûte la Joconde aujourd’hui? » ou encore « Comment ce tableau est-il arrivé là ? » n’ont pas de réponse. Pourquoi?  Parce que  ce ne sont pas des questions de conservateurs de musées. Ils veulent surtout apprendre, et ce type de question est un pur cauchemar!

2 – Le « menu » n’est pas si ouvert que cela, et il n’y a que très peu d’interactivité : vous écoutez ce que l’on vous dit, et cela devrait bien se passer! Appuyer successivement sur plusieurs commandes n’est pas de l’interactivité, juste de l’ergonomie pour arriver à l’info suivante.

3 – Pouvoir partager sa visite, envoyer une carte postale, garder un « souvenir » de son parcours, avec l’itinéraire parcouru, des photos, les œuvres, ou les deux ( « Moi devant Samothrace »…), tout cela est aussi devenu normal, en plus de l’accès » aux œuvres, mais la fonction « partage » et « moi devant… » ne font pas partie de cette visite audioguidée.4-Après la visite, on fait quoi ? La visite est certes un moment bien identifié de la journée, mais les londoniens proposent depuis 10 ans l’environnement de la visite « Que voir pas loin ? Où trouver un taxi à proximité? » pour ne pas isoler la visite de son contexte (Découverte touristique, hélas  toujours rapide car on a peu de temps et d’autres choses à voir.
En savoir plus sur le nouvel audioguide : Vincent Dufresne – La Boite Communication  8 rue de la Corderie – 75003 Paris- Tél : 01 42 78 48 38 / Fax : 01 42 78 48 68- vd@laboitecom.com / www.laboitecom.com

Ken et sa nouvelle amie, échappée d'un musée.Enfin plutôt celle de Rodin, qui l'a dessinée...

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken venait de demander un délai. Stop ! s’était-il dit pour la première fois de sa nouvelle carrière de Touriste parfait, celui qui ne fait QUE voyager, dormir dans des Palaces et prendre des jets comme vous le métro. Et celui qui est devenu homme d’affaires, car l’industrie touristique ne supporte, au fond, que les riches, et n’adore en fait que les très, mais alors très très riches. Ceux qui laissent des retombées économiques inouies après leur séjour . Pourquoi avait-il besoin de « 5 minutes bien à lui, ce matin ? C’est très simple : il devait appeler Barbie Chérie, son ex, pour lui faire partager son bonheur. Car sur sa tablette, il venait de passer une heure à regarder les chefs d’œuvres que lui proposait Google Art Project. Les plus belles œuvres du monde dans le creux de sa main! Tous les grands musées avaient accepté la bouche en coeur de se faire voler leurs images par Google. Déjà 32 470 oeuvres d’art en ligne. Et ce matin, Google lui proposait de devenir expert en histoire de l’art …Trop fort! Il avait besoin d’un délai.

Google Art Project, la page d’accueil, simplissime.

Devenir expert en histoire de l'art! N'ayez pas peur, seul le menu a une traduction en français horrible 🙂 !