La période qui vient « après l’investissement » d’une capitale culturelle de la Culture est généralement observée de très près. Ce qui ressort des bilans des 45 capitales précédentes (1) c’est surtout qu’investir est relativement plus facile que d’assurer, par la suite, le fonctionnement des nouveaux équipements et tout simplement la vie culturelle et touristique d’une région. L’effet « Capitale européenne «, qui amène une forte notoriété, peut aussi se transformer en « effet gueule de bois », dirons-nous, car la dynamique qui avait porté l’événement disparaît (Par exemple le désir de « bien faire », avant et pendant l’événement, ou encore la Communication vers l’étranger, qui diminuent fortement).
– Les conséquences de cette nouvelle vie « après » l’opération sont surtout d’ordre financier : de nouveaux fonds privés, en particulier – mécénat, sponsoring, supports de toutes sortes…- deviennent introuvables après l’événement, car les entreprises n’ont plus l’opportunité de communiquer grâce à la manifestation lorsque celle –ci est terminée.
– La vie reprend donc son cours ordinaire, avec de nouvelles forces – notoriété ; investissements ; nouvelles équipes… mais aussi son lot d’angoisses : qui va payer ces nouvelles dépenses, si ce n’est l’Etat ou les collectivités territoriales? Pour l’Etat, la ministre de la culture a déjà prévenu en août dernier: » Et pour l’après 2013, le privé devra prendre le relais, » en ajoutant que l’Etat fera tout son possible pour encourager les mécènes et les entreprise à développer et à continuer leurs efforts.
Les questions les plus importantes, pour les habitants et les milieux touristiques et culturels, sont, au delà de ces constats : quelles nouvelles directions, quels nouveaux projets pour continuer à alimenter les bénéfices réalisés lors de cette année capitale?
LA NOTORIÉTÉ AU RENDEZ VOUS
Si l’image de Marseille a peu changé, car la ville semble surtout fasciner les journalistes pour sa criminalité, sa notoriété a fait des pas de géants, avec une fierté de ses habitants d’avoir été si « visitée » en mettant la Culture comme priorité de ces visites. Le bilan de la fréquentation est bon-6,3 millions de visiteurs à Marseille, 8 millions pour le département- , à l’image d’une campagne de communication qui, au moins au niveau national, fut exceptionnelle pour l’ensemble du territoire concerné, même si la métropole de« Marseille a très largement tiré la couverture à elle. » « Nous sommes restés un peu à l’écart de la publicité et de la médiatisation. Lors de l’émission Des Racines et des Ailes sur MP2013, nous avons été un peu surpris et meurtris qu’il n’y ait pas eu une seule référence sur Istres ». »
43% des manifestations ont eu lieu hors Marseille sur le territoire de Marseille-Provence-2013 (Notre photo) Les 18 Maires des communes membres de Marseille Provence Métropole (MPM), Pays de Martigues (CAPM), Arles Crau Camargue Montagnette, Pays d’Aubagne et de l’Etoile, Pays d’Aix (CPA). Les communes associées étaient les villes de Marseille, d’Aix-en-Provence, d’Arles, de Salon-de-Provence, d’Istres et de Gardanne.
CRÉATION ET ACCÉLÉRATION DE TOUS LES PROJETS
Une dizaine d’équipements culturels ont vu le jour dans une région qui vivotait, pour la Culture, par rapport à d’autres régions : le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, le MuCEM (investissement de plus de 160 millions € de l’État) est la vedette de l’année-Capitale.
Mais le label « Marseille 2013, capitale européenne de la culture » a surtout « permis d’accélérer tous les grands projets de travaux dans la ville« , selon le maire et ses adjoints , avec un montant des investissements consentis par le public et le privé de 700 millions d’euros consacrés aux infrastructures ou gros travaux indispensables mais qui, jusque là, étaient en attente : le Parc des Expositions(50 millions € en 10 ans par la SAFIM, acteur privé) ; la rénovation de la cathédrale de la Major (28 millions € investis par un acteur privé) ; la construction des Terrasses du Port (en cours, avec 290 millions d’euros investis par des acteurs privés) ou encore la rénovation du quai du port et du Palais du Pharo (investissement de la municipalité).
Pour l’heure, notons la fraicheur et l’intelligence du Off (notre photo) qui a permis l’émergence de talents et d’idées. Car pour les prévisions officielles, le calendrier fut improbable : tous les équipements culturels créés ou rénovés pour l’événement Capitale européenne de la Culture, ont ouvert relativement tardivement (second semestre). Ce retard est selon nous la cause principale du bilan en demi-teinte pour les retombées économiques- 600 millions de retombées avaient été prévus par les officiels.Où en sommes-nous aujourd’hui ? Car on se demande bien pourquoi, avec un programme arrêté quatre ans avant le lancement, la plupart des sites ont eu six mois de retard par rapport à janvier 2013. A cette date, les grands travaux n’étaient pas, et de loin, terminés. Comment en parler, dès lors, lors des grands salons touristiques, 12 à 18 mois avant l’événement? Même si le parc hôtelier est relativement décevant – en nombre, en qualité, en volumes d’accueil – comment « faire le plein » dans ces conditions? Bref, si le triomphalisme des premières évaluations est de mise, si la crise aura bon dos comme cause principale du moindre petit échec, reste que l’essentiel est préservé : les nouvelles constructions sont bel et bien là . Restent, selon nous, trois défis pour l’avenir des territoires de MP2013: pérenniser les ressources; mieux faire participer les habitants; regrouper les territoires.
I- PÉRENNISER LE FONCTIONNEMENT DES EQUIPEMENTS CRÉÉS. Et ce n’est pas gagné ! Malgré l’arrivée d’une nouvelle gouvernance (Laurent Théry, et son « dernier poste » pour bâtir la métropole avec le directeur du projet métropolitain Vincent Fouchier), les élus du tourisme et les puissantes vedettes de la CCI, dont l’omnipotent Monsieur Pfister, ont eu ce qu’ils souhaitaient : une image forte et redynamisée autour de Marseille pour doper le commerce et les flux financiers. Ces élus ont su utiliser parfaitement l’image de la culture à ces fins. Leur objectif était bien la croissance du business en général et l’optimisation financière en particulier ; il ne faut donc pas s’étonner, avec naïveté, qu’un grand silence soit fait sur la suite culturelle de l’opération. On ne reconduit pas, comme cela fut fait pour Lille, l’équipe de l’événement afin d’assurer la durabilité des projets dans le temps. On se dirige plutôt vers les incontournables du tourisme en France : Jean-Claude Gaudin s’appuie, pour ses projets post-Capitale, sur le triptyque boîte de nuit, casino et shopping de luxe, avec des centres commerciaux clairement positionnés sur un segment haut de gamme et situés sur la bande littorale vouée à devenir le complexe touristico-culturel. « Le shopping compte aussi beaucoup dans le choix de la destination », a relevé Dominique Vlasto, l’Adjointe au Tourisme de la Ville de Marseille. Un téléphérique est aussi proposé pour monter à Notre-Dame de la Garde.
II- FAIRE PARTICIPER LES HABITANTS
a) les frustrations de la population, des artistes, des plus jeunes ? Pour MP2013, on connait déjà les reproches « de fond » , alimentés par une population qui certes a « assisté » aux spectacles, mais y a-t-elle pu y participer, y parler « identité »,partager ses rêves, de façon active? « les compagnies indépendantes, les lieux qui existaient avant ont tous vu leurs financements diminuer, ou revenir au mieux au niveau de 2012. Tous ont été poussés à des investissements importants durant l’année capitale, pour «en être». » A Marseille, le BCD (Bureau des Compétences et des Désirs) et l’association Atelier de Visu Même ont fermé leurs portes, faute de trésorerie.,. Et que vont devenir les expériences alternatives, portées par le bénévolat, le sens de la débrouille et vivotant dans l’intermittence ?.
b) Evènement très « formaté », une Capitale européenne de la culture conforte davantage les institutions et les artistes extérieurs qu’elle n’ouvre des voies collaboratives, avec les artistes locaux, avec la participation des habitants ; le label Capitale européenne ne prend pas en compte, dans ses obligations, les aspirations de ces habitants. Pour la poursuite de la dynamique créée, Comment interroger les habitants? Comment tenir compte de leurs avis? Comment « récupérer » les talents et compétences locaux, un peu désabusés ?
III- LA MÉTROPOLE INTROUVABLE. Boris Grésillon (2) décrit régulièrement l’ambiance politico -affairiste de ce territoire : « Au-delà de la façade unie présentée pour l’emporter, les vieilles rivalités et concurrences locales sont plus que jamais présentes, entre Aix-la-bourgeoise et Marseille-la-populaire, entre Arles tournée vers le Rhône et surtout Toulon, préfecture du Var ». Le projet du gouvernement actuel de créer une métropole, de façon relativement autoritaire, suscite donc de très fortes résistances, d’autant que les élections municipales approchent…Pour assez bien connaître ce territoire, (où j’ai vécu 20 ans), j’imagine que la « priorité culture » sera utilisée comme une grosse ficelle – ça a déjà commencé, d’ailleurs, avec l’invitation des nantais! – sans pour autant tenir compte de l’avis des habitants, étape essentielle d’une poursuite de MP2013. Que fait-on maintenant ? Que continuer, modifier ou arrêter ? Avec quels moyens, quels partenaires ?
Notons enfin que, ne serait-ce que du point de vue financier, l’Europe aux abonnés absents pour ses « Après-Capitales ». Si le programme des Capitales est très attractif et que la lutte est féroce pour obtenir le Label ; même si l’Europe n’affecte qu’une somme dérisoire pour la manifestation (1,5 million d’euros par ville et par année), l’Europe n’assure pas le suivi des projets et l’ »après ». Gilles Defacque, directeur du Prato (pôle national des arts du cirque, Lille), dénonçait récemment les politiques du Label Capitales européennes, qui créent une «paupérisation de l’émergence artistique», en préférant aider les structures plus institutionnelles, les événements les plus spectaculaires ; Hugo de Greef, directeur de Bruges 2002, déplorait aussi que «Les financements européens favorisent-ils une culture déjà établie, mais que cela n’était pas le plus importants, car l’Europe, «Avec 55 millions d’euros par an pour le programme culture, ne peut clairement pas être la solution : une capitale européenne de la culture peut permettre de déclencher des envies qui n’existaient pas avant. Mais la culture reste une compétence nationale».
– PORTRAIT DE LA MÉTROPOLE selon L’INSEE: un portrait assez catastrophique des inégalités entre les différents territoires de la future Métropole vient d’être réalisé par l’organisme producteur de des statistiques. Inscrite au mois d’août dans la loi de décentralisation, la future métropole devra dès janvier 2016 regrouper les six intercommunalités existantes , mais il s’agit un « territoire fragmenté » présentant de fortes disparités sociales, selon l’organisme. Avec deux millions d’habitants en 2040, la future entité, qui représente un territoire de 3.149 km2 et compte aujourd’hui 1,83 millions d’habitants (2010) et atteindra les deux millions d’habitants à l’horizon 2040. Les fortes disparités constatées par l’INSEE sont le taux d’emploi (59% (nombre d’emplois rapporté à la population des 15-64 ans), estimant qu’il y a un déficit de 62.000 emplois par rapport à des zones métropolitaines comparables (Lille, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux). Les « Poches de pauvreté » avec de fortes difficultés sociales liées au chômage des jeunes ou installées dans certains quartiers ». Cette pauvreté contraste avec la richesse de communes résidentielles notamment dans l’intercommunalité du Pays d’Aix.« Les 735.500 emplois de la métropole sont surtout concentrés sur les cinq pôles principaux, Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne, Vitrolles, Marignane » générant « de nombreux déplacements domicile-travail ». Enfin le « tout automobile », avec pas moins de 13.000 véhicules/jour sur l’axe, le plus fréquenté, entre Marseille et Aix-en-Provence. ( la Gazette des Communes du vendredi 11 octobre, ici!). On voit d’ici les clivages politiques à venir, les communes riches se désolidarisant de cette pauvreté voisine en ne souhaitant pas partager leur richesse pour résorber ces failles d’injustice et de pauvreté, historiques.
IV-LES AUTRES CAPITALES, Que sont-elles devenues ?
Depuis Athènes en 1985, les 42 cités désignées par le titre ont vécu, une année durant, une aventure culturelle particulièrement bénéfique, qui a fait gagner à leur territoire quelques 10 ans de notoriété
– «Nous existons sur la carte des destinations depuis 2011, expliquait Urmas Pansip, délégué au tourisme estonien. L’autre point positif aura été pour nos artistes qui sont désormais beaucoup plus programmés partout en Europe. Et font la promotion du pays.»
– Porto, capitale en 2001, avait aussi ce projet de pérennisation. La crise est passée par là depuis. «Depuis deux ans, de nombreux lieux ouverts en 2001 et laissés à l’abandon par les pouvoirs publics ont été magnifiquement repris en main par des associations ou des collectifs d’artistes», explique Pedro Daloso en citant l’exemple de… la Friche de la Belle de Mai à Marseille. Ce lieu de résidences, de créations et d’exposition au centre de Marseille existe depuis une quinzaine d’années, mais Marseille 2013 lui a donné les moyens de nouvelles ambitions, affirme son président Marc Bollet: «On a reçu un soutien financier. Enfin… Espérons que ça dure.» Sinon, de Marseille 2013 ne resteront que de beaux souvenirs « .
– DEUX VRAIES RÉUSSITES : Liverpool, qui avait attiré 15 millions de visiteurs en 2008, soit plus du double que ceux de MP2013, et surtout Lille 2004. L’équipe politique et technique de Lille 2004 a très vite envisagé de « donner une suite » à son année « Capitale », au vu des énergies qui voulaient poursuivre l’aventure. Le seul fait que l’équipe qui avait réalisé l’événement soit resté en place à Lille est éloquent. Par contre l’équipe de MP2013 fait ses valises, comme si elle avait « rempli son contrat », ponctuel, et deux mois avant la clôture on ne sait pas ce encore qu’il adviendra pour l’avenir culturel à partir de en janvier prochain, pour 2014 et après. A chaque nouvel événement, pour Lille, on observe que l’ingénierie culturelle se développe, le dialogue sur les réseaux sociaux bat son plein et j’imagine que le tourisme doit croître de la même façon. Voir Ici les suites de Lille 2004. Car Lille 3000, programme culturel promu par la ville de Lille et par le comité d’organisation de Lille 2004, a voulu assurer la continuité avec Lille 2004, Capitale européenne de la culture. Voir les programmes ici (Bombayser de Lille ; Europe XXL ; Fantastic ; French Renaissance).
EN CONCLUSION de cet article sur l’après 2013, , reprenons cette belle phrase d’ Hugo de Greef, directeur de Bruges, Capitale européenne de la Culture en 2002 «C’est surtout la capacité des équipes en place à donner à l’événement annuel un impact durable qui fait le succès de l’entreprise. Car c’est sur le long terme que les retombées de cette aventure fascinante se mesurent ».
EN SAVOIR PLUS : 1- Bilan de la fréquentation touristique réalisé par Bouches-du-Rhône Tourisme faisait t état d’une nette augmentation de la fréquentation touristique et en particulier hôtelière : « 77 000 chambres occupées en plus par rapport à 2012. De mai à juillet, l’hôtellerie départementale enregistre une hausse de 7% par rapport à l’an passé.• 12 000 chambres en plus vendues pour les grands événements. Les 5 grands événements (Flammes et flots, Transhumance, Fête de la musique de Marseille, Feu d’artifices de Marseille, et l’Europride) qui ont rythmé le trimestre génèrent à eux seuls plus de 12 000 chambres occupées supplémentaires (+19%).• 1,9 million de nuitées entre mai et juillet 2013 : +10% par rapport à 2012. De mai à juillet, cela représente une hausse de 10% par rapport à l’an passé. Les hausses les plus marquées ont été enregistrées_dans le pays d’Aix (+26%), à Arles (+16%), dans la Provence salonaise (+13% ), à Marseille (+12%).• Une hausse plus marquée des nuitées étrangères. Les nuitées françaises sont en hausse de 9% (2/3 des nuitées), les nuitées étrangères de 13% (1/3 des nuitées) ».Le MuCEM, selon cette étude, aurait franchi le cap du million de visites en septembre à Marseille et le succès de la capitale se serait propagé sur tout le territoire.
2) Bilans des études d’impact : (dont l’Emploi) à voir ici : 1–2–3–4– 5 .
3) Sites Internet les plus intéressants pour ses commentaires sur MP2013 du point de vue des professionnels de la culture : Marsactu.
et le site du Off, ici.
4) Marseille et après, par les connaisseurs : Marseille, capitale de la culture 2013 – et après ? par Éric Verdeil,sur Métropolitiques (le 08/02/2013)
5) Les évaluations des autres capitales européennes de la culture
Il existe une bonne étude (Cabinet Palmer et associés) qui analyse tant les aspects organisationnel et financier que les retombées culturelles, économiques et sociales, est organisée en 2 parties qui peuvent être téléchargées.
Le volet I contient une synthèse concernant de nombreux aspects de l’évènement « Capitale Européenne de la Culture » et ses conséquences.
Le volet II contient, pour les 29 villes enquêtées, une analyse ville par ville.
–6 – Robert Palmer Evaluation 1995-2004
NOS PHOTOS DANS LE TEXTE…
– Ken du haut : Ken pose devant une oeuvre de Julio Le Parc, « Surface couleur 14-2E », hypnotique! (Vue à l’exposition Dynamo, qui a enchanté les nouvelles générations l’an dernier à Paris: Un siècle de lumière et de mouvement dans l’art », 1913-2013, 10 avril 2013, au Grand-Palais-Galeries Nationales à Paris).- La Culture ça donne mal à la tête : l’un des slogans de Marseille 2013 OFF, décliné en Tshirts et autres supports. Egalement un « Marseille Capitale de la Merguez » very chic, décliné façon « toile de Jouy » pour la chambre de votre résidence secondaire. Passez un bon moment sur le site du Off, une valeur sure de l’inventivité des marseillais qui annonce, enfin, la fin des pagnolades un peu rassies du siècle dernier. Enfin, préparé par ce premier OFFF d’une capitaleeuropéenne depuis leur création en 1985,un programme ébouriffant vous attend aussi pour clore les trois derniers mois de la Capitale, avec la fin du Camping Yeswecamp! Avec aussi le Trocadanse (Tu troques et tu danses);ou les shows de 6 designers +DJ au Mucem, (le musée qui va s’encanailler grâce au OFF! ).Enfin, suite à « Poubelle la vie« , une installation sera exposée sur le cours d’Estienne d’Orves – Poubelle moderne- conçue et réalisée par du collectif A comme Raoul. Tout le programme du OFF, pour terminer en beauté l’année capitale européenne de la Culture, avec tous les liens utiles: c’est ICI !
-Le Corbusier au J1. Le Corbusier et la question du brutalisme
Du 11 octobre au 22 décembre au J1 : 250 œuvres originales de 1935 à 1965 Le Corbusier a construit à Marseille, la Cité radieuse (1945 et 1952) mais il était aussi urbaniste, dessinateur, peintre et sculpteur.
–Expo ETOPIE A AIX-EN-PROVENCE, du 10 octobre au 10 novembre, avec les arts numériques en expositions, concerts, spectacles audiovisuels, projections, installations multimédia qui dessinent un parcours
–PEINTURE / Nocturnes exceptionnelles les 10, 11 et 12 octobre jusqu’à 23h. au musée Granet d’Aix-en-Provence et au musée des Beaux-Arts au Palais Longchamp de Marseille à l’occasion des derniers jours de l’exposition Le Grand Atelier du Midi.- Ken , ci-dessous, pose devant une peinture de Caspar David Friedrich (1774-1840), prince du paysage romantique façon « premiers voyageurs du Tourisme ». Ici, le sommet du Wazmann- 1824-1825, huile sur toile, 135X170cm.
KEN LE TOURISTE PARFAIT
Quoiqu’il arrive, mon Chéri, nous serons aux commandes un jour ! avait dit Barbie à Ken. Quoi ? Un couple Thénardier ? Ceaucescu ? Ken ne voulait pas y croire à l’époque, mais il avait 20 ans, l’âge de tous les possibles…
K : Et s’ils s’en rendaient compte, y as-tu pensé, ma Chérie ?
B : Mais c’est qui « Ils » ?
K : Ben…le Peuple !
B : Mais c’est toi qui me l’a appris, Kenou Chéri : en affaires, pas de Peuple qui vaille, et donc pas de démocratie.
Songeur, Ken se dit que l’élève avait dépassé le maître…Il reposa son Singapore Sling, le meilleur cocktail du Long Bar au 1er étage de l’hôtel Raffles et signa leur résa, revigoré…
Ken et Barbie, en bons touristes parfaits, sont descendus à l’Hotel Raffle de Singapour, moins bling bling que le très surfait Marina Sand avec son bateau sur les toits…Pff!!! Ken signa pour deux jours supplémentaires dans leur Grand Hôtel Suite, grâce à une proposition épatante de Raffles « Affaires et Plaisir » à 7730.00 SGD la nuit.
QUELQUES CHIFFRES CLÉS POUR MP2013