Art , Entreprises et Tourisme!

Le vol des Abeilles Guerlain Gérard CholotI- Entreprises et Tourisme, un petit résumé !
La finance, l’industrie et le commerce se sont depuis longtemps associés aux artistes, et de façon claire. En Europe, le pionnier est sans doute Mècène ( Gaius ) notre richissime romain de l’Antiquité (Gaius Cilnius Maecenas, né en 70 avant JC et mort en 8 après JC), qui protégea les poètes Virgile et Horace. Et pour la période moderne, la Renaissance italienne est la grande période des commandes artistiques, celles des banquiers Medicis de Florence, des Sforza du duché de Milan, des Ferrare à Modène, des Doria à Gênes, des Montefeltro à Urbino ou des Borgia à Rome. Les villes, en, Italie étaient alors organisées en une multitude d’Etats, aux mains de riches familles qui témoignaient, avec des commandes aux artistes, de leur puissance et de leur raffinement.
– Aujourd’hui les artistes profitent aussi du mécénat, et les mécènes de leurs talents, mais on notera trois grands changements, depuis la Renaissance. 1- Les grands de ce monde préfèrent prendre des talents avérés, des artistes déjà repérés ou très connus, plutôt que les « meilleurs » élèves de l’école d’art de la ville, comme le faisaient les Médicis. 2- L’art devient une « valeur ajoutée » à leur produit, le désir de notoriété du mécène l’emportant, la plupart du temps, sur le « raffinement » souhaité par nos anciens. 3- Les intermédiaires (Galeries ; curateurs, conservateurs, Agences de Conseil privées …) sont les nouveaux assistants des choix du mécène qui se livrent souvent, entre eux, une guerre sans merci pour « placer » leurs artistes ou tout simplement,  entre eux, pour devenir ou demeurer des as du « Conseil » aux entreprises. Eviter ces écueils est pourtant simple, comme nous allons le voir.
II- L’Artketing
croisement  entre art et marketing, l’artketing semble aujourd’hui un très bon moyen de communication pour emporter l’adhésion de nos contemporains, de plus en plus sensibles à l’air du temps, qui fuient aussi la banalité, détestent le vieillot ou l’approximatif et veulent vivre une « expérience » tout au long du voyage, à commencer par leur lieu de séjour.
Comment s’y prendre et par où commencer?  ? Voici une petite typologie de ce que recouvre « Art et Marketing » et un mode d’emploi en trois temps pour ceux qui auraient envie de s’y mettre. Et ne prenez pas peur : même les petites entreprises peuvent procéder comme celles du Luxe, en s’associant avec des artistes pour des projets. 
Dom Perignon Coffret BalloonIII- L’art, un monde à marier avec le Tourisme?
1) Quand l’art « décore » l’hôtel, le Siège social, la bouteille de champagne ou les assiettes!
– C’est le premier degré, le plus facile, en quelque sorte, car l’art « magnifie » sans déranger et on n’a plus qu’à regarder. Mais cette facilité  n’est pas du tout un défaut! Cette étape est un très bon début, pour marier l’art et les entreprises, car  la présence de l’art change l’âme des lieux, et les expositions sont en général très réussies. Des exemples : la Société Emerige (Immobilier) et ses œuvres artistes accrochés dans les bureaux ou la Société foncière Lyonnaise avec Felice Varini (Photo ci-dessous,l’ellipse blanche sur fond  bleu de l’artiste Felice varini ) ; le coffret de bouteille Dom Pérignon de Jeff Koons en 2003 (650 ex. à 18000 € le coffret…)Photo ci-contre ; les étiquettes de la bouteille de rhum Clément (30 000 exemplaires )réalisées par le graffeur JonOne pour les 125 ans de la marque (Photo en bas du billet) ;  les assiettes de David Lynch, JR et Sophie Calle pour l’entreprise Bernabaud ; les abeilles de Gérard Cholot dans les magasins de Guerlain (Notre photo du haut, avec Ken). Les « décorateurs » des grands hôtels, qui ne remettent pas en cause les comportements des visiteurs et les codes hôteliers, travaillent dans l’aménagement des lieux plutôt que dans leur réinterprétation. D’autres hôtels, d’autres  entreprises créent des Trophées (Hôtel Meurice entreprise Pernod -Ricard), pour mieux se frotter et s’allier aux artistes et au milieu de l’art , celui des galeristes ou des responsables des grands sites culturels.
Emerige Siège Marais Felice Varini– Dans la même catégorie on placera les Expositions des grands entreprises- mécènes : les espaces « Art » au sein des Galeries Lafayette ou l’aéroport de Roissy ; les Fondations des entreprises du secteur du Luxe,  comme celles de F.Pinault et B.Arnault à Venise et bientôt à Paris ;  on citera aussi, pour la réalisation d’expositions,  l’entreprise  Cartier, le mécène Bernard Magrez (Bordeaux) ou  la très dynamique fondation Hoffmann (Arles; Suisse) ainsi que les entreprises Prada, Roger Vivier , etc…
– Enfin les expositions temporaires sur leurs propres marques  assurent aussi une grande notoriété au secteur Luxe ( Dior, Van Cleef and Arpels, Bulgari, Dior, Chanel, Yves Saint Laurent) d’autant que de grands sites culturels les accueillent à Paris : Musée d’Orsay, Musée des Arts décoratifs, Grand Palais, Palais de Tokyo. Bref, tous ces lieux magnifiques où l’on peut admirer les collections des mécènes. De plus, certaines expositions aident financièrement le fonctionnement des lieux (Palais de Tokyo) ce qui soulage le budget du secteur public.Et l’architecture fait aussi partie de la commande, avec de grands noms (Franck Gehry à Arles (Fondation Luma/Hoffmann) et bientôt à Paris pour la Fondation Vuitton/LVMH). 
2) Quand l’art passe par le dialogue avec l’entreprise ! Plus  étonnante et risquée est l’attitude des entreprises qui confient leurs marques à des projets d’artistes, dont on sait bien qu’ils vont demander l’impossible, au moins techniquement : Vuitton avec Murakami ou Prince, Hermès avec Buren : « Tous [les artistes]mettent un point d’honneur à concevoir un objet « irréalisable » et obligent les artisans d’Hermès à repousser leurs limites », dit Thierry Consigny, de l’Agence Saltimbanques, agence  spécialisée dans cette démarche art/ entreprises. Citons aussi le financier Edouard Carmignac , qui expose dans ses bureaux « Fallen Angel » de Jean-Michel Basquiat. Est-ce un message de l’œuvre, vers les salariés, à l’humour un peu noir : la prise de risque peut-être fatale ?

Epicenter Prada à New-York (Architecte Rem Kholas).

Epicenter Prada à New-York (Architecte Rem Koolhaas).

3) Quant les artistes ont le droit d’échouer…Dernière attitude des entreprises, plus généreuse, en quelque sorte: celle de l’accueil d’artistes qui, en résidence, sont pris en charge par des entreprises mais là rien ou presque n’est décidé à l’avance : on ne sait pas très bien s’il « en sortira quelque chose », dirons-nous pour faire simple. C’est le cas des artistes hébergés en « résidences » par Bernabaud, Hermès ou la Manufacture de Sévres, et des programmes « Art et entreprises » qui rapprochent les salariés et les artistes depuis les années 60 en France et sont en général très bénéfiques par la qualité des rencontres et de la réflexion entre artistes et salariés. Les «Carte blanche » peuvent aussi être risquées, données à des artistes par des entreprises déjà citées plus haut ou par Electrolux par son habitat perché en haut du palais du Trocadéro. Ces résidences ou commandes « sans obligation de résultat » sont donc plutôt réservées à des entreprises qui ont déjà une bonne expérience de l’art et les artistes.Elles leur font un beau cadeau : la durée!
IV – Conclusion
Toutes ces formes de mariage entre artistes et entreprises sont remplies d’énergie, et quels qu’en soient les objectifs affichés ou les vices cachés, elles ne peuvent que profiter aux artistes, aux visiteurs et aux entreprises.
Car, à notre avis, notre avis l’art et ses professionnels devraient davantage inspirer les entreprises du tourisme, un peu avares, dans leur établissements et leur communication, de véritables talents, en particulier dans le secteur de l’hébergement marchand et celui de la promotion des destinations.
Les campagnes de communication, les affiches ou le graphisme des catalogues, le design des sites numériques, les halls d’accuil des Offices de Tourisme ou les chambres d’hôtels  ne sont pas tous laids, non plus, mais l’art, sous toutes ses formes, n’y est que rarement intégré, avec un projet et des artistes. Or tous eux qui ont essayé cette « intégration » ont gagné ! En témoignent quelques 200 exemples présents dans ce petit blog, ce qui fait peu, certes, mais tous ces exemples sont déclinables, quelque soit le budget et le temps imparti.

palais de Tokyo (paris) Salle des Instructions, Jean-Michel Alberola (salle de repos pour les visiteurs).

Palais de Tokyo (Paris) Salle des Instructions, Jean-Michel Alberola (Salle de repos et d’énergie pour les visiteurs).

La polémique classique de la récupération-de-l’artiste -à-des-fins-commerciales est lassante et hors d’âge, faut-il le préciser en conclusion, car elle représente l’héritage d’un art qui serait  « hors-sol », « hors-économie »,   alors que tous les artistes qui monnayent aujourd’hui leur travail n’y perdent pas leur âme pour autant. Les entreprises, dans ce partenariat, ont quant à elles une contrainte, celle de prendre l’artiste comme il (ou elle est) est, avec ses exigences, ses difficultés ou ses rêves! Ce qui est certain est que toutes ces aventures donnent du sens, et souvent un sens nouveau aux « produits », et que la qualité est au rendez-vous. Peut-être avons-nous, avec ces expériences bien éprouvées en Europe et tout particulièrement en France, une carte à jouer plus souvent, car nous devons être sans aucun doute le seul pays à avoir près de cinquante écoles d’art à disposition! Si ces écoles ne sont pas « visitables » par les visiteurs touristiques, elles représentent l’art en train de se faire (Art au sens large, du dessin au graphisme jusqu’au design, au graphisme et à la vidéo ou  aux arts numériques…).

Vers de nouveaux publics? Nos concurrents et voisins  l’ont bien compris! Pour actualiser l’offre culturelle, le patrimoine ancien invite déjà des artistes dans les bâtiments anciens (églises,   monuments, châteaux…)  et de nouveaux visiteurs sont au rendez-vous, ceux qui ont du mal à ne visiter un pays que pour son Passé.  Les stratégies touristiques actuelles des anglais, des espagnols et des  allemands ne font que cela : réactualiser leur offre à partir de propositions  plus créatives, avec une communication adaptée à de nouveaux et (plus jeunes) publics!  
Alors, amis du Tourisme, n’hésitez plus ! Pour votre prochain catalogue, pour vos prochaines photos, vos affiches en préparation, votre nouvelle vitrine de l’été, votre logo ou votre salle d’accueil, évitez le travail amateur, passez par des professionnels, faites confiance aux artistes, vous ne le regretterez pas !

Un grand merci à la revue Série Limitée des Echos, Fév. 2014, N°129, à qui nous avons emprunté des exemples et photos de ce billet. Voir l’article de l’excellente journaliste Martine Robert , « L’Art, nouvelle âme du Luxe « , ICI(Photo de Ken, ci-dessous,  devant la couverture…)

Ken Art et LuxeKEN LE TOURISTE PARFAIT n’avait juste RIEN compris à ce billet (Oui, Ken lit en douce, au dessus de mon épaule, ce que j’écris…).Parfois, entre trois voyages autour du monde et leurs quatorze réunions de travail pour ses Affaires, Ken voulait se reposer et surtout dépenser son argent de multi-milliardaire, histoire de montrer aux villas voisines de la sienne à L.A qu’il n’était pas un simple plouc, lui. Son ex, Barbie Chérie, l’avait bien traîné dans des salles des ventes, mais il s’y était beaucoup ennuyé tellement elles étaient codées…Son outil à lui, c’était le voyage, qui lui permettrait de parcourir les grandes foires d’art du monde, en mode Touriste Parfait. La prochaine fois,  il y emmènerait le patron de Mattel, car l’entreprise qui l’avait créé commençait à battre de l’aile….
NOS PHOTOS  : Ken, Série Limitée-Les Echos, Fév. 2014, N°129, couverture
– Ken et Le Vol des Abeilles, installation de Gérard Chollot pour Guerlain (En haut du billet) 
– Siège entreprise Quartier du Marais (Paris). Intervention de Felice Varini 
– Epicenter Prada de New-York, architecte Rem Koolhaas
– La salle des Instructions au Palais de Tokyo à Paris, conçue par jean-Michel Alberola comme un espace de repos. JonOne, Rhum pour l’habitation Clément (La Martinique)
– Coffret Balloon Venus de Jeff Koons pour le champagne Dom Pérignon (Galerie la Vitrine à Paris)

Rhum Clément Jon OneA bientôt mes amis! Et passez un bon week-end, avec ou sans cette jolie bouteille de Rhum dessinée par JonOne le Graffeur pour l’entreprise Clément!

JR, un touriste culturel?

Ken hautJR, c’est la photographie et ses pouvoirs – révéler,  étonner, émouvoir- , mais pas seulement.  Car JR est un jeune artiste qui  voyage pour capter des visages dignes ou grimaçants, en colère ou non  face à la pauvreté, la faim, la discrimination, la guerre, bref, face à la misère du monde. Ces milliers de portraits saisis « in situ » dans des  continents différents sont  exposés dans l’espace public où ils ont été photographiés :  déserts ou favellas, rues des villes ou murs d’immeubles, peu importe du moment qu’ils puissent être vus et… partagés/discutés/photographiés/modifiés ou réaccrochés en retour par les habitants. JR a donc souhaité  transformer des images d’individus en œuvres d’art public participatif : plus de 172 000 personnes ont pris part aux créations de JR dans près de 8 600 endroits à travers le monde !
Que JR soit un touriste culturel ne fait pas l’ombre d’un doute, car l’OMT, organisation du Tourisme, ne plaisante pas avec la définition   : que vous soyez artistes, intellectuels ou prof de Fac ; que vous détestiez les touristes ou que vous souhaitiez « vivre comme les habitants », rien n’y fera : si vous êtes dans la situation suivante, soit   » en dehors de votre domicile habituel pendant au moins une nuitée », hop ! Vous êtes un touriste ! 🙂 Alors, avec plus de 8000 sites visités dans le monde, même le célèbre JR ne peut échapper à ce statut.

capture_decran_2014-02-25_a_13.49.07I- AU PANTHÉON ! L’exposition de JR sera ouverte au public le 4 juin prochain, après un périple de plus de vingt jours qui associait, 5 au 29 mars, des châteaux, palais, vestiges ou bâtiment labellisés monuments nationaux à Saint-Denis, Carcassonne, Angers, Carnac, La Rochelle, Reims et Poissy .Toutes ces ont villes servi d’étape à JR pour tirer le portrait de photo 500 personnes volontaires dans son camion aménagé en studio pour la prise de vues.
Nous sommes tous des grands hommes ! Même si JR n’a pas retenu ce titre, le résultat, forcément, y fera penser. Terminés les chipotages entre clans des mois derniers pour départager plus « Grands Hommes » ! Terminé aussi le strict paritarisme homme/femme : viendra qui veut, en quelque sorte, pour représenter sa ou ses communautés. Venez comme vous êtes ! Au Panthéon !  titre JR pour son expo,   comme on cria « A la Bastille! » en d’autres temps mais pour les mêmes raisons, car le travail de JR n’a de sens, pour lui, que s’il aide à une (re) conquête de liberté, d’ engagement, d’identité, d’égalité. Avec l’art comme moteur du changement et du progrès social, dans la mesure du possible. C’est difficile,  mais il n’est pas inutile d’essayer!
– Les photos des habitants des villes citées ci-dessus investiront la bâche de chantier recouvrant le tambour du Panthéon qui est en restauration vu son triste état : poussée des grands arcs, oxydation des éléments métalliques et gonflement qui fait éclater la pierre (oxydation dû à un défaut d’étanchéité).

II- UN ART PARTICIPATIF, celui de sa génération où l’on prépare le travail en ligne, où l’on invite à participer en direct sur la toile et les réseaux Merci du panthéonsociaux, et où l’on encourage la réappropriation à destination des communautés voisines de chacun. Les participants font donc partie de l’œuvre car sans eux l’œuvre ne prendrait ni forme, si sens. Chaque action a un parcours à peu près similaire : projet et choix du lieu /photo/ restitution à la communauté/ formes libres de réappropriation…« Plus mes projets voyageaient vers des lieux dont les musées étaient absents, où l’art n’avait pas de définition, plus c’étaient les communautés locales qui se chargeaient de leur donner un sens. », dit JR dans « 28mm », ouvrage qui rassemble trois de ses projets.
La photographie numérique a cela de particulier : elle prend du sens au cours du partage, « en présentiel », mais aussi quand elle circule à travers les réseaux (Cf. Instagram).
Bref, la participation est constitutive de l’œuvre, tout comme la gratuité proclamée par JR : « No Credits, no Logo,no Sponsoring ! » et la libre réutilisation de ses photos.
« Du 5 au 29 mars, le camion photographique de JR vient gratuitement à votre rencontre dans huit monuments nationaux. « Soumettez votre portrait sur www.au-pantheon.fr ! Participez, et entrez au Panthéon! ». On jouait aussi  sur les mots dès l’invitation!
« Le portrait est vraiment à sa place quand il initie un dialogue, et il suffit parfois de peu », pourrait conclure  JR une fois de plus.  (Cette citation : JR en 2011).
– UN ART CROWDSOURCING , aussi , sur la seule base du volontariat de milliers d’anonymes qui ont participé.Un art dont le terrain de jeu ( prise de vues et restitution) est la planète, mais aussi le web, pour rapprocher, montrer, étonner, provoquer, démontrer et échanger.
– Une partie de la démarche de JR ressemble beaucoup, selon nous, à celle de Christo, avec ses « emballages » qui soulignaient des bouts de notre planète entière ou de ses constructions humaines. Christo se pensait aussi citoyen du monde. Autre ressemblance : Christo ne faisait rien « payer » non plus, et invitait les habitants à venir voir, ensemble, les plis savants et les cordes expertes qui ficelaient les monuments ou les arbres, histoire qu’ils voient différemment leur paysage coutumier.
Enfin après les rencontres , les images de Christo, études et dessins techniques  qui lui avaient servi à préparer ses empaquetages reprenaient leur autonomie d’oeuvres d’art et voyageaient aussi là où on les appelait, de New York à Berlin, d’Amsterdam à Paris, en Chine, Inde, en Corée ou en Afrique. Comme Christo,  JR se rémunérait grâce à des ventes de ces dessins  mais « en parallèle  » à ses créations,  sur un vrai marché, celui de l’art et de ses collectionneurs.
Après avoir été exposées dans les villes-mères de ses projets, les images voyagent ensuite  là où on les appelle, de New York à Berlin, d’Amsterdam à Paris, en Chine, Inde, en Corée ou en Afrique…
220px-JR_portraitIII- QUI EST JR ?
Si JR, 31 ans, se définit comme un artiviste urbain, Wikipedia le présente plus classiquement comme un « artiste français d’origine tunisienne né à Paris le 22 février 1983. Très tôt, jeune adolescent,  il se frotte à l’urgence et à l’illégalité du street art et présente sa première Expo2Rue. Il commence à coller des photocopies de ses photographies sur les murs, en utilisant les rues comme une galerie ouverte à tout le monde.Ses amis sont ceux du Street art ( Shepard Fairey, Blu, Zevs, Blek le Rat, Influenza, The London Police entre autres). L’année 2006 marque un tournant car, suite aux émeutes de novembre 2005 dans les banlieues de France, JR décide , avec l’artiste Ladj Ly, d’associer des habitants de la cité des Bosquets, à Montfermeil , dans  un projet  : réaliser une expo « Portrait d’une génération », qui caricaturerait l’image des jeunes de banlieues véhiculée dans les médias,(grâce aux déformations de leur objectif 28mm). – L’année d’après JR s’installera en plein cœur de ce quartier et de la cité voisine de la Forestière à Clichy-sous-Bois.  En 2008,  JR voyage un peu partout dans le monde pour Women are Heroes, un hommage aux femmes, qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, et sont souvent les premières cibles de conflits, victimes de guerre, de crimes, de viols ou de fanatismes politiques et religieux . Puis ce sera « Les Sillons de la ville » (Collages sur les ponts brisés d’Afrique, dans les favelas au Brésil, à Shanghaï sur des bâtiments voués à la destruction, etc…). En septembre 2010, sur invitation du Festival Images (Vevey – Suisse), JR utilise les photographies  de la grande histoire de la photographie. Pour Inside Out , puis   Artocratie en Tunisie, son pays d’origine, JR  parcourt encore le monde et en Tunisie  c’était avec cinq photographes pour capter la diversité de la société, puis confier aux habitants et photographes amateurs une expo selon leurs choix,  dans l’espace public.
– Le prochain projet de JR, à New-York, aura lieu  au  New York City Ballet ! Trouvé sur son site officiel : « Les tickets sont disponibles dès aujourd’hui en exclusivité pour les followers de JR en utilisant le code 99PRINTS sur nycballet.com/artseries« . Dépêchez-vous, les amis!

IV- ET LA CRITIQUE ? Les critiques d’art et ses galeries sont très admiratifs (Le 1er octobre 2009, dans le journal Le Monde, Martine Valo décrit son travail comme « révélateur d’humanité ». En octobre 2009, Fabrice Bousteau, dans Beaux-Arts Magazine, le présente comme « celui que l’on nomme déjà le Cartier-Bresson du XXIe siècle » ; les critiques US adorent son ambition et sa démesure. Il est aussi reconnu par nombreuses récompenses, dont celles de TED en 2011 ou du film Faces, réalisé par Gérard Maximin sur le projet Face2Face de JR et Marco. Mais l’artiste est aussi dénigré comme dans les Inrocks, en France par Jean-Max Colard :  JR= art démagogique, esthétique facile, ego surdimensionné, etc…Comme sont souvent dénigrés de nombreux des graffeurs lorsqu’ils réussissent à se faire un nom, même avec deux lettres.
Ses livres : Portrait d’une Génération, Éditions Alternatives, 2005 ; 28 Millimètres, Women are Heroes by JR, Éditions Alternatives, 2009 ; Instaphotographers 2014, JR et 49 autres photographes instagrameurs. Jérémy Leclerc, 2014
largerPOUR EN SAVOIR PLUS , cliquez sur son best of  ! Et regardez les photos de ses  projets! JOLI CADEAU POUR VOUS, CHERS LECTEURS DU BLOG!  Hier, le 29 décembre 2014,  nous avons reçu un petit mail de Gabriel Breen, qui travaille pour le site Artsy à une nouvelle page consacrée à l’artiste JR , convaincu que les informations sur les artistes ont une vraie valeur pour l’éducation artistique et la connaissance d’une collection. Gabriel avait donc trouvé ce post  sur JR qu’il dit dans son mail avoir beaucoup aimé. « . Voici donc les liens des nouvelles pages de Gabriel pour Artsy, avec la bio de JR,  plus de 50 oeuvres présentées, une mise à jour de ses expositions et, surprise, un petit tour dans l’atelier de l’artiste . On n’en donne pas l’adresse mais c’est vrai que de voir un artiste en situation est toujours important pour mieux le comprendre ( Photo, et merci au photographe dont je n’ai pas le nom.). Thanks a lot to Gabriel, too, for those new informations about JR  which are an evaluable help!

 

 

 

 

 

Ken-bas-KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken devait faire un saut à Pâques à Paris ! Barbie Chérie, son ex, voulait aller voir Auguste au grand Palais et il ne pouvait lui refuser cela. La seule chose qui perturbait Ken, c’était ces quelques mots de Barbie « Quand nous irons  voir mon ami Auguste… » ou encore « Tu lui diras, à notre Auguste, que… ». Bon, comme toutes les américaines Barbie Chérie avait fait peu d’Histoire, et il avait bien peur qu’elle soit certaine que César était encore…Vivant !
Bof, pensa-t-il en prenant son cent-vingtième avion du mois, avant d’arriver à Singapour dans son douzième avion de la semaine, être touriste Parfait c’est surtout créer de fortes retombées économiques là où l’on va (« Money ! » pour les intimes) et pour ça, je fais confiance à Barbie, elle ira dans son avenue Montaigne et ne sera pas déçue si elle apprend qu’il y a belle lurette qu’Auguste  n’est plus…

NDLR du Blog : Mais oui ! Barbie a raison!Auguste  est encore vivant, regardez la vidéoooooooo !

Et AVGVSTVS a aussi un compte Facebook et un compte Tweeter! Evidemment quelques petits malins lui ont demandé, sur Tweeter,  s’il était fort en numérique…

Auguste Facebook et Tweeter

LES PHOTOS DE KEN  ont été shootées devant un graff de Lek et de Gorey ( en haut) , avant la démolition des anciens Magasins Généraux de Pantin (93) ( Photo du bas) qui ont fait, à l’automne, l’événement : visites bondées et files d’attentes de plusieurs heures.Ça valait le coup! disaient les visiteurs éblouis.Depuis le 17 décembre, tous les graffs ont été « sauvés » par des photos ( numérisées/présentées par WebGL ) avant la destruction du bâtiment.

DES PHOTOS DU PHOTOGRAPHE JR !!!

Face to Face Israel PalestineFace2face, Israël/Palestine

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Face2face, Israël/Palestine

Clichy Montfermeil ten years ago

Clichy/Montfermeil, il y a une dizaine d’années

Women are Heroes Paris

Women are Heroes, (Paris)

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Le camion-photographe cette année à Carnac

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 A Carcassonne, ce printemps 2014

Carcassonne

Panthéon

Projet Panthéon, mars-été 2014

Pakistan InsideOut

Inside Out au Pakistan- Une photo vue du ciel, à côté d’un hameau. « Si vous tirez, militaires, je suis par  là, n’oubliez pas », semble dire la petite fille. (Photo Pakistan : photos by@amrez; @insiyasyed; more on twitter @akashgoel)

 

 

 

Numérique, Culture et Tourisme

1 _ emoticôneDe la MuseumWeek anglaise à la Mercè de Barcelone, il n’y a qu’un pas… La semaine des musées  s’est déroulée sur Tweeter et les anglais ont gagné haut la main ; la Mercè de Barcelone aura lieu en septembre , avec un modèle Big data! 
Aujourd’hui nous vous présentons deux exemples des « comportements » numériques qui annoncent un avenir culturel et touristique radieux. L’un ponctuel et festif, signé par la jeune classe twitteuse, l’autre dédié durablement à une ville, Barcelone, qui ambitionne de devenir LA Smart City ( ville intelligente) de l’Europe. Barcelone  concocte en ce moment avec Microsoft une nouvelle version de  l’édition de sa grande fête d’automne, la Mercè. L’idée est d’organiser la fête globalement, à partir de toutes les données numériques produites et stockées par la ville (sécurité, circulation, mobilité, Manger/Boire/Dormir, programmation culturelle, sites à visiter, autobus à prendre, etc…) soit une information permanente et adaptée aux visiteurs pendant la fête. Et tous les desiderata seront pris en compte , ceux des habitants comme ceux des touristes, qui devraient, pour la première fois, être mieux choyés grâce au croisement de toutes les données.
Deux exemples,  enfin, où l’on voit émerger de nouveaux métiers et de nouvelles échelles de décision. Les nouveaux métiers sont ceux qui sont créés en ce moment et seront indispensables à l’avenir. Pour la Museum Week sur Twitter il s’agit de savoir comment provoquer la participation sur le web et comment animer le débat entre des internautes fans de musées, ou non. Par contre, à Barcelone, on change d’échelle : c’est  la Ville entière qui est sollicitée dans l’ensemble de ses composantes et fonctions urbaines; les organisateurs sont des agents de la Ville et des datascientists qui savent comment et pourquoi stocker et utiliser l’ensemble des données que produit, en permanence, une ville .
A- LA MUSEUM WEEK sur TWITTER ( # MuseumWeek). Cette semaine des musées a pris fin le 30 mars en Europe et les résultats sur Twitter (SocialBro )  placent Londres largement en tête des villes européennes ! Plus de 500 musées ont participé activement à cette folle semaine, ( Voir a liste des musées ici) . Twitter Royaume-Uni a également partagé quelques statistiques : dès le 3éme jour il y avait plus de 215 000 mentions des termes liés à la MuseumWeek-# . Voici donc le classement d’un premier bilan de la participation des villes capitales :
• Londres: 35,2%
• Madrid: 13,1%
• Paris: 11,8%
• Rome: 9,6%
• Amsterdam: 9,1%
museumweekEnfin parmi les musées au top, le Musée d’Histoire Naturelle ( @ NHM_London ) fut le plus cité, suivi par le nouveau t très bon @ svegliamuseoune jeune association de pros italienne qui veut « réveiller les musées italiens » en les aidant dans leur communication en ligne. Voir le site Ici et un  blog .
Une progammation pour organiser le débat : la Museum Week des musées anglais. A partir du lundi 24 Mars, plus de 300 musées, galeries et institutions culturelles à travers le pays devaient réagir selon un « programme quotidien » qui avait établi à l’avance des points forts, comme on peut le lire ICI sur le Guardian qui a relayé l’événement.
Premier jour : les coulisses, ou le travail au quotidien des musées ;
Deuxième jour: des jeux et devinettes en tous genre, quiz, etc…proposés par les musées
Troisième jour : partage des souvenirs de musées ou de visites inoubliables…
Quatrième jour: # BehindTheArt,  une journée pour les structures ( architecture, histoire)
Jour cinq: # AskTheCurator, avec les questions des internautes aux personnels des musées, galeries, archives, bibliothèques, patrimoines. .
Enfin tout le wek-end était orienté « Selfies » ( se prendre en photo avec…) grâce à # MuseumSelfie  et  # GetCreative, Soyez créatifs ! Tentez de réaliser des  contenus, textes en 140 caractères qui devront résumer une collection, un objet, une visite! Bravo donc aux organisateurs du projet hashtag # MuseumSelfie, et parmi eux Mar Dixon , l’ami de Muséomix, et le site Web des arts Culture Thèmes , qui organise aussi pendant toute l’année des journées à thème (Selfies ; vidéos, fêtes, ados…) sur Twitter, .
B- BARCELONE ET LA FÊTE DE LA MERCÈ
Pour résumer : avec sa nouvelle solution Big Data, Barcelone souhaite « favoriser une plus grande collaboration avec les citoyens, les entrepreneurs et les touristes » lors de la Fête de la Mercè, leur grande fête annuelle préférée.
EventHeroImagesMWC14La Festival de La Mercè à Barcelone
Le 24 Septembre a lieu la Mercè, la fête traditionnelle de la Sainte patronne de la Ville depuis le XIIIéme siècle , fête qui met la ville en liesse ! Plus de 2 millions de touristes veulent y participer avec les habitants, et les organisateurs leur proposent un immense événement culturel, avec arts de la rue, parades, concerts, danses traditionnelles,  castellers (tours humaines), théâtre, feux d’artifice et tous les musées gratuits, comme d’ailleurs tout ce qui est organisé pour la fête.
– 1- Simplifier la planification du plus grand festival annuel d’Espagne tout en testant la possibilité d’utiliser des masses de données disponibles (big data), tel était l’objectif de la Ville dès 2010. Tout a commencé par un aperçu, pour les fonctionnaires de la ville, des données structurées et non structurées associées au festival, afin qu’ils puissent faire des propositions pour améliorer les services fournis et permettre une meilleure fréquentation de la Mercè. Les données recueillies concernaient toutes les compétences de la ville regroupés en quatre groupes : 1- les lieux de restauration et de divertissement du festival ; 2- la satisfaction et l’intérêt des citoyens ;3-la mobilité des personnes et 4- la détection d’incidents. Les sources des données pour améliorer ces trois thèmes furent donc récupérées : visites de sites Web, demandes adressées au service clientèle, données GPS, état du trafic et stationnement, transactions des achats, etc…La ville en retira de précieuses et très diverses informations ( du nombre de personnes ayant accédé au site du festival, (par quels moyens ?) ainsi que des solutions pour les urgences médicales ou autres incidents. Améliorer les flux et l’accès à la Mercè, évaluer les risques en évitant que les habituelles hésitations ou difficultés ne se reproduisent plus à chaque édition passait donc par une étude des comportements des visiteurs qui participent à la Mercè chaque année.
– 2- Comprendre les besoins des visiteurs et les tendances de leurs comportements. Lluis Sanz Marco,  directeur de l’information municipale de Barcelone, explique : les analyses des flux de personnes un soir de fête peuvent aider les Services de la Ville à prendre de nouvelles décisions : savoir si on aura besoin de nouvelles stations de vélos, de parkings ou d’arrêts de bus supplémentaires ; ou savoir de quoi ont besoin les festivaliers (plus de restaurants et distributeurs automatiques de billets à tel ou tel endroit?). Pour la ville, les réponses aident à définir les nouveaux services et à les positionner là où ils manquent et seront, du coup, les plus utiles, ajoute Albert Isern, PDG de Bismart, principal collaborateur de l’expérience.
Barcelone « Smart City » avec Bigov Better City Indicators : en plus du programme « Mercè », la ville a aussi ouvert un portail Open Data et créé l’outil Bigov Better City Indicators avec, pour accroître la transparence administrative de la ville pour ses usagers, un tableau de bord qui aidera en particulier  la ville à gérer les transports et la circulation ainsi que tous les autres services aux habitants.
3- Le montage ,les solutions techniques et les opérateurs (en bref 🙂 !) : Le début du projet eut lieu en  2010, avec la  décision de créer une solution Big Data abordable, facile à utiliser grâce au Cloud (adopté en 2011). Puis la ville a dû structurer ses propres big data, énormes volumes de données publiques, auxquels se sont ajoutés les données des médias sociaux et les autres nouvelles technologies (Applications, blogs des services de la Ville, positionnement géographique (GPS), etc..).Techniquement la ville n’avait pas les moyens d’organiser les collectes le stockage et le tri des données et elle a conclu pour ce faire un partenariat avec Microsoft Bismart.  Un cloud hybride a servi à stocker et à pouvoir en temps réel analyser les Big Data à partir des (BI) (Business intelligence ) et des services de données de Windows Azure, du service HDInsight Windows Azure, de Microsoft SQL Server 2012 et de Microsoft Excel 2010. Pour en savoir plus sur cette opération, voir la très bonne BCN  et le partenariat avec Microsoft , là.

Bj5hpzwIIAEdXVeCONCLUSION : les pratiques et les comportements changent, et les réseaux sociaux témoignent du désir de participation des visiteurs, qui veulent peser sur l’offre, s’amuser avec elle, partager leur plaisir de découverte entre amis et, pourquoi pas, devenir un jour « érudits »!
La fréquentation « en ligne » est aujourd’hui incontournable, comme nous le démontrons souvent dans ce blog, car la notoriété des sites est conditionnée par le travail qui sera effectué par les équipes pour motiver les internautes. Même s’ils ne viennent pas « physiquement » dans votre site culturel, les internautes sont bien réels et vous ne pouvez plus les ignorer car ils assurent aussi votre notoriété et le « rajeunissement » de vos visiteurs, par exemple. On voit aussi, dans ces deux exemples de la Museum Week sur Tweeter et pour la Mercè, combien de professions émergentes sont à l’ouvre dans ces nouvelles pratiques, et combien il faut changer les organigrammes, en passant du tout vertical à la tansversalité. Car il ne faut plus seulement « animer et modérer » les expériences ou faire « remonter » les avis et l’utilisation des ressources muséales  auprès de la direction du site culturel . L’important est d’accorder, à l’avenir, un droit à tous ces internautes visiteurs : celui de participer aux choix – expositions temporaires, événements, activités éducatives, médiation culturelle…Tenir compte des internautes, de leurs avis et ne plus réserver la décision et les choix aux seuls conservateurs ou aux directeurs des lieux culturels conduira à la co-création de contenus, bien plus riche que le sens unique actuel des choix, « du haut vers le bas »!Faire confiance aux visiteurs, à leurs propositions, voilà le secret!
Pour l’exemple des datas on peut faire le même constat sur la nécessité d’associer de nouvelles compétences. Mais il s’agit de compétences très expertes qui sont associées à la démarche. L’enjeu de ces partenariats est que le Tourisme et la Culture puissent bien définir ce qu’ils en attendent , aient  les clefs d’une évaluation et veillent à la confidentialité des données tout au long de la chaîne de l’expérience. Sortir des partenariats traditionnels entre mêmes partenaires (partenariat culture/culture,;ou tourisme/tourisme), en s’ouvrant au monde réel et à venir, est aussi une très bonne idée!(Photo du selfie/squelette dans le texre : sur Twitter AVEC LE Selfie Day du 22 janvier dernier, pic.twitter.com/ZRVvMbI5op)

culture_themes_logo_reasonably_smallPOUR EN SAVOIR PLUS sur les tendances de fond entre Culture et Numérique :
1) L’excellente organisation mondiale : Museum and the web, / met régulièrement en ligne tous les meilleurs exemples et réflexions internationales, et son site collaboratif vous propose une aide si vous avez des projets à monter ainsi qu’une vitrine de choix pour valoriser vos réalisations ! Les prochaines éditions de leurs conférences annuelles : celle de Baltimore vient de se terminer (2 au 5 avril 2014 ) et la prochaine aura lieu en Corée du Sud les 8 et 9 octobre 2014. Pour 2015, faites des économies ou suppliez vos élus pour aller à Chicago du 8 au 11 avril 2015. . Le petit MUSEUM2.0 est aussi un très bon blog de veille américains sur les pratiques  collaboratives.
2) MuseumNext est la plus grande conférence européenne et a été créée il y a six ans(En 2013 à Amsterdam, plus de 400 délégués de plus de 40 pays y ont pris part.)
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3) Culture Thémes : organisation internationale avec les meilleurs professionnels pour la relation « réseaux sociaux et musées ». Aujourd’hui, ce 9 avril 2014, la question posée sur Twitter « J’aime les musées parce que…? ». Culture thème s’associe aussi avec « tout ce qui bouge », comme Muses 140, Museum Next, svegliamuseo en Italie.
4) En France, enfin, nous avons la chance d’avoir le très dynamique et plus-que-parfait Museomix, organisme très agile qui fédère les professionnels de musées et que je place, de très loin, comme le plus expert des groupes qui réfléchissent à l’avenir. Un peu confidentiel, ces Museomix, à côté de ces blockbusters étrangers ? me direz-vous. Certes, mais le poids du passé, la résistance aux changements et la lourde institutionnalisation de tout ce qui pourrait vivre librement et joyeusement , sont aussi, en France, une exception de choix!

LOGO CE_Vertical_EN_quadri5) Barcelone désignée «Capitale européenne de l’innovation» («iCapitale») le 11 mars dernier58 villes candidates de toute l’Europe ont présenté leurs propositions pour devenir la première capitale européenne de l’innovation et  gagner le prix de 500 000 euros. La Commission européenne a examiné les réalisations exceptionnelles des villes dans la construction d’un écosystème de l’innovation, c’est à dire un système qui relie les citoyens (les gens) avec un environnement bâti (Lieu) et les organismes publics et les décideurs (publics) par l’entreprise (privée).

George Catlin Fast Dancer_1834KEN LE TOURISTE PARFAIT Ouf ! pensa Ken, j’y suis, enfin ! Il venait d’arriver au Paradis et, très curieusement, le Bon Dieu n’était pas là. Zut alors ! re-pensa-t-il, un peu déçu…Il y venait en fait pour y être officiellement sanctifié « Touriste Parfait » une fois pour toutes, et se réjouissait à l’avance de la longue litanie de louanges que ne manquerait pas de faire le Bon Dieu en public « Vous qui voyagez sans cesse, qui changez d’hôtel comme moi de soutane, qui visitez 50 pays par mois en avion, en bateau ou en scooter, Vous, cher Ken,qui gagnez des millions et laissez plein de retombées économiques dans votre sillage, je vous sacre Touriste Parfait ! ». Son téléphone sonna et une Barbie affolée le supplia « Ken, le Bon Dieu est au bord de notre piscine, là…je fais quoi ? ». Et re-zut, le secrétaire du Bon Dieu avait mal compris le lieu de lieu du rendez-vous, et le Bon Dieu était à L.A……..
Vite, mes amis du blog, trouvez une réponse à cette horrible situation! Que doit faire Barbie Chérie,dans une situation aussi catastrophique? Que doit-elle dire au Bon Dieu ???

Le shooting de Ken , en haut  lors de la Campagne de prévention « Emoticônes» de l’association Innocence en danger 2013-14- Et en bas devant une toile de George Catlin,  Fast Dancer (1834). Catlin fut le premier portraitiste des indiens d’Amérique et partagea le sort des tribus menacées après avoir lâché tout son confort(Beaux –Arts Magazine Fév. 2014)

QUELQUES PHOTOS DE LA MUSEUM WEEK! 

« Cette initiative a permis aux musées et établissements culturels européens, pour la plupart présents sur Twitter depuis plusieurs années, d’unir leur passion dans un même objectif: rendre la culture accessible à n’importe qui, n’importe où dans le monde, démontrant le potentiel de Twitter en matière de découverte ou d’échange », affirme Twitter France sur son blog. Et c’est vrai ! Car les photos  parlent d’elles-mêmes : si nous sommes sollicités pour choisir une oeuvre qui nous plait, pour la photographier, envoyer un clin d’œil à nos proches, cela fonctionne bien! Seuls les grincheux renonceront …

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Photo du squeltte au chapeau Royal Armouries @ Royal_Armouries
# AskTheCurator # MusemWeek – 13:15 – 28 mars 2014

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Henry VIII,  au quotidien, que faisait-il ? Coupe de cheveux, partie de tennis, déjeûner au Barnacle Goose…Il répondra aux questions des internautes à partir de 20 heures à# AskHenryVIII.  « Vous pouvez vous détendre, » dit-il… »Nous promettons n’y aura pas de décapitations aujourd’hui !» »- Photo : Source: @ HRP_palaces (Historics Royal Palaces)

BjufI1sCUAAEZZPPhoto du Turbine Hall  avant qu’il  ne devienne la Tate Modern d’Herzog et de Meuron , architectes.  # TateModern ! # BehindTheArt – 11:15 – 27 mars 2014 (Journée « L’architecture des musées »)

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 « Toujours penser à la hauteur des portes quand on construit un musée! » @ Dinosauria11 # MuseumWeek – 0:53 – 24 mars 2014

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Préparation de l’accrochage du tableau « Saint Sebastien » de Guido Reni à la Dulwich Picture Galleryde # museumweek # DayinTheLife 13:55 – 24 mars 2014/Dulwich Gallery Pic @ DulwichGallery

 

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Musée du Louvre @ MuseeLouvre 30 mars
Photo @ LeoCaillard # Louvre # Creamw # MuseumWeek # GetCreative pic.twitter.com/v2CFxH8qX7

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Photo Louvre pour tous a @ louvrepourtous 26 mars 2014
Musées, je vous aime Tous 🙂 # LoveMW # MuseumWeek pic.twitter.com / eAVMWpUHTT

Toutes ces photos sont sur le blog du Gardian, avec d’autres exemples! Voir ici! 

barcelone participative23Le site de Barcelone, BCN

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