Web collaboratif et musées

A98F9Vsy3zuItJNJbVyfITl72eJkfbmt4t8yenImKBVvK0kTmF0xjctABnaLJIm9« Culture : le web collaboratif aux portes des musées » : ce beau Dossier de la Gazette des Communes vient de paraître le 20 octobre, réalisé par la très talentueuse journaliste Sophie Maréchal, voilà pourquoi  nous conseillons vivement à tous celles et ceux qui n’ont pas encore d’idées sur la question de le lire! Pour attiser votre curiosité, voici un  résumé des articles de ce dossier!

Davantage qu’un état des lieux en France, sans grand intérêt car il y a trop de disparités,  l’article propose des solutions,  trouvées par les conservateurs les plus actifs,  en donnant la parole aux professionnels du terrain. L’article permet de comprendre, au final,  que l’on peut ET conserver sérieusement ET diffuser les contenus des musées à l’ère du numérique. Certes il existe encore des opposant farouches, et non des moindres, au développement des pratiques numériques pour les professionnels des musées. Certes il existe encore, aussi, des freins puissants, dont la  méconnaissance de dirigeants  de sites culturels pour les pratiques  « collaboratives». Mais si la naissance de l’imprimerie s’était  arrêtée net pour cause d’incompréhension des scribes et de leurs protecteurs et amis, nous écririons encore au porte-plume. Et tels que je nous connais, avides d’exception, nous pourrions aussi revendiquer aujourd’hui cette belle place de bon dernier de la révolution Gutenberg, façon Astérix « Oui, il existe encore un grand pays qui écrit encore à la main et pour une élite, c’est la France ! Et alors? ».

reservesI-                LES SOLUTIONS « Culture et web collaboratif »

Si nous généralisons  l’expérience des seuls « musées » à l’ensemble des domaines et pratiques culturelles, c’est que l’une des particularités du web collaboratif est bien évidemment de ne pas s’arrêter à un « objet » – musée, monument, concert, architecture, design, vidéo…– , mais que l’objectif est de  pouvoir « partager » entre  tous ses acteurs directs et associés, entre les usagers et leur voisinage. Allons-donc plus loin : si ces frontières entre « domaines culturels » sont encore institutionnellement puissantes, le web collaboratif ne les « reconnait » pas. Les pratiques  collaboratives peuvent tout d’abord rompre une forme d’entre-soi des institutions  qui réseautent entre elles bien davantage qu’avec la « vraie » vie du territoire (toutes ses entreprises, ses événements et ses  fêtes; ses stratégies de développement, d communication…). Au partage entre un site culturel et ses visiteurs on ajoutera celui des visiteurs « entre-eux », des visiteurs « en ligne » à des milliers de kilomètres du site : des visiteurs qui ne viendront jamais, certes mais qui peuvent profiter des contenus d’un site culturel et, en retour, lui assurer une belle visibilité et contribuer à sa notoriété!  Bref,  voici des exemples bien concrets du Comment faire pour qu’advienne ce  » partage à tous les étages » des données numérisées des musées, du local au global!

1)     LA NUMÉRISATION ET LA DIFFUSION DES COLLECTIONS : « Au rythme où l’on va, l’ensemble des collections des musées français sera  accessible sur Internet dans 2500 ans ! » . Ce n’est pas moi qui le dit, car je ne pense pas qu’ Internet ait une telle durée de vie, mais le Chef du Bureau de la diffusion numérique des collections des musées de France au ministère de la Culture. Il en est de même pour l’Open Data, nous l’avons vu l’an dernier, où à peine 10% des données publiques de la culture sont en ligne, malgré l’obligation d’ouverture faite en 2005.Et en plus ces données publiques et mises en ligne (Open Data) ne répondent pas à ce que nous, le bon peuple, avions  demandé de connaître en priorité : les subventions publiques accordées ?Par qui ? Où ?Pour quels bénéficiaires ? Avec quels critères? etc…

BEBESAnimaux_visuel-site-web2DEUX  SOLUTIONS alternatives à ce sur-place de la numérisation et de la diffusion  sont  proposées dans le dossier de Sophie Maréchal/

–        LA SOLUTION DU MUSÉUM DE TOULOUSE, absolument étonnante   pour  montrer les oeuvres non exposées, celles qui conservées dans les réserves . En 2010 la ville de Toulouse a signé une convention avec Wikimédia et 2500 images des objets des réserves muséographiques ont été mises en ligne, sous license creative commons, libres de droit. « Depuis 4 ans, explique dans le Dossier  le directeur du Museum, Francis Duranthon, nous comptabilisons 115 millions de connections du monde entier sur ces pages, bien plus que sur notre site web » (1,2 million de pages vues/an).  Cet accès planétaire aux objets conservés dans les réserves du Museumde Toulouse a permis de recevoir des demandes de prêts, des dons, sans oublier l’apport en « notoriété » qui vient en bénéfice « secondaire », non rémunéré ;   mais quel coût aurait eu une campagne de Com’ pour toucher ces millions de visiteurs ? – BORDEAUX suit, depuis,  cette piste de toulousaine : lors de sa « Semaine digitale », la ville a lancé un « éditathon » du 13 au 18 octobre dernier pour mettre en ligne les images collectées, les documenter et les mettre en ligne. Des associations, des personnels de musées ont participé à des ateliers « description des œuvres », le petit matériel étant financé par la Fondation Wikimedia France.

muma3–        LA SOLUTION MuMa DU HAVRE ! La Ville et le musée d’art moderne André-Malraux,  première collection de France pour l’impressionnisme,  ont  signé un partenariat de mécénat technologie avec Google Art Project. Depuis mai 2013, 100 œuvres ont été mises en lignes sans aucun frais pour le musée (1). La directrice du musée, Anne Haudiquet, précise que ce nouveau musée virtuel comptabilise 1,2 millions de pages vues,  dont plus de la moitié par des visiteurs étrangers, parmi lesquels 7,5% de visiteurs chinois et 23% de visiteurs américains.Voir la page du Muma ICI .

–        (1) Rien de « gratuit » pour Google, je le sais, mais un « Les photos des œuvres  et leur mise en ligne » contre « Je vous prête les œuvres pour prendre les photos », est-ce criminel pour les œuvres originales? Non, voilà l’important.  

ArlesII-              LA MÉDIATION CULTURELLE

LA SOLUTION ÉVALUATION par  LA MÉDIATION La médiation collaborative, ou « faire comprendre   les idées et les œuvres, objets+leur environnement historique et  social  d’un musée » est réalisée en pédagogie  inversée .  Avant la visite, MUSEOMIX « évalue » la muséographie , au cours d’un hackaton,  en tentant d’apporter des solutions pour que tous les visiteurs comprennent bien et mieux qu’actuellement ce qui est signifié avec les objets, textes, multi-média, maquettes etc…du parcours muséographique. . Des prototypes sont réalisés puis testés pendant une semaine environ.Notez que l’on peut aussi évaluer  les « avis des visiteurs sur leur visite », avis qu’ils postent non plus sur un livre d’or, mais sur   des sites comparatifs, sur les réseaux sociaux, grâce au partage de leurs impressions accompagnées de photos. Ces avis sont aussi précieux pour modifier les dysfonctionnements vécus, évaluer les efforts en cours et améliorer la qualité des visites.

LA SOLUTION ARLES (Bouches du Rhône) Un autre  très bon exemple du dossier présente  l’expérience de Céline Salvetat, responsable du Service des public du Museon Arlaten, qui n’y va pas par quatre chemins en déclarant « La philosophie des réseaux sociaux est en phase avec la réflexion visant à replacer les publics au cœur des musées »,  dans l’interview que lui a accordé Sophie Maréchal. Il faut souligner que, fermé depuis 5 ans, le Museon Arlaten vit donc hors de ses murs et a réussi « sans lieu physique » à développer un vrai dialogue avec des visiteurs à partir d’outils et de pratiques très créatrices : un webdoc ; un jeu, « Vol avec effraction », une forte présence sur les réseaux sociaux et d’autres expériences  ont fait « vivre » le musée. Pas étonnant Arles reçoive bientôt Muséomix ! A voir ci-dessous en annexe!

 

LOGO-ClicMuse– Pourrait être ajoutée aussi  la SOLUTION LUDIQUE et PARTICIPATIVE de ClicMuse , dont nous avons récemment expliqué le fonctionnement (Voir notre post ICIdispositif qu permet aux visiteurs de  dialoguer facilement avec des données numérisées tout en apprenant aux personnels des musées ou monuments à se servir des stratégies et outils du web collaboratif pour le faire de façon autonome! 

III-            LE TOURISME CULTUREL

Bien conçue pour les visiteurs locaux dès leur arrivée sur les sites culturels ou  pour les visiteurs en ligne, voilà notre offre culturelle tout à fait prête à travailler avec un horizon élargi, celui de l’industrie touristique, où elle ne sera certes que l’une des activités proposées, mais n’oublions jamais que la Culture est la première « image », celle  que choisissent 80% des visiteurs étrangers.  Et c’est donc sa « Culture et son art de vivre »  qui les déciderait  à choisir  notre destination plutôt qu’une autre, dans le monde.

Lors de son interview pour le Dossier, Sophie Maréchal m’logo mars reliefa demandé d’évoquer et d’expliquer les priorités du tourisme culturel, et nous avons choisi ensemble d’évoquer des sujets incontournables du web collaboratif , comme   : l’importance du tourisme étranger ; la place prépondérante, aujourd’hui, de l’avant-visite, car tout se décide bien avant que le voyageur ne soit sur site culturel ; l’intérêt d’un établissement à être présent sur les sites de voyage, en particulier sur les sites comparatifs ; les délais du tourisme (pour pouvoir agir efficacement) qui sont  bien différents de ceux de la Culture, laquelle peine à boucler une programmation diffusable un an avant un événement (Concert, exposition, Festival,Capitale européenne,  etc…). Et enfin la fidélisation des visiteurs, toujours un peu négligée en France, alors qu’avec l’évaluation et le partage, la fidélisation peut enfin profiter du « temps réel »des visiteurs et des professionnels.Tous ces sujets régulièrement évoqués dans ce petit blog, alors je ne développe pas.

IV-            EN CONCLUSION   Cet article nous convaincra, une fois de plus, hélas, qu’à moins d’avoir un directeur éclairé, une ville ou région créatives, qui connaissent  ce que l’on peut faire en matière de « collaboration avec les visiteurs » pour améliorer les visites ou la diffusion des collections, la majorité des jeunes professionnels est plutôt en situation d’attente dans notre pays. Car, comme le constatent les responsables, nous avons un tel retard pour la numérisation et la diffusion que, à moyens constants, il faudrait attendre 2500 ans pour généraliser les expériences actuelles à partir de collections   numérisées (Cf. I-1) . Autre question, posée par ces pratiques collaboratives : quelle place ont les responsables du web culturel sur les organigrammes ou dans les financements  de projets ?  Sont-ils considérés comme de simples   « techniciens » , rarement consultés pour les orientations stratégiques d’un site culturel, ou ont-il la responsabilité entière d’animer les  débats  sur le web, de les réguler, d’établir un réel dialogue  avec des visiteurs potentiels ? De répondre à des demandes d’innovation, de partenariats, d’idées d’expositions? De former les autres personnels aux pratiques collaboratives afin de permettre une stratégie elle aussi « partagée » par tous les acteurs d’un établissement? Par comparaison, les pros du tourisme ont, par nécessité, fait d’immenses progrès donc, si vous avez des questions à poser,  notre conseil serait d’aller les rencontrer, le plus souvent possible, pour échanger (projets; partage de compétences…) . Citons, pour la ressource en « web collaboratif « : les  Animateurs numériques du Territoire ; les Web managers des institutions du tourisme;  les  workshops et synthèses en ligne des rencontres du e-tourisme  de Pau  ou de Brive. Pour prendre de la hauteur, voir aussi Museum§the web, pour les exemples étrangers.

Et vous, chez amis, connaissez-vous d’autres expériences fructueuses du web collaboratif en France, pour le tourisme culturel ? Nous connaissons de très nombreux exemples aux Etats-Unis ou au Royaume –Uni, en Corée du Sud ou en Espagne, pays où les recrutements se font souvent sur les compétences en web collaboratif ou  analyses des data, mais peu en France! Si vous voulez publier dans ce petit blog, n’hésitez pas!

POUR EN SAVOIR PLUS ! J’espère vous avoir mis l’eau à la bouche ! Pour vous procurer ce dossier afin de lire touts les développements de mon résumé, et bien plus encore:  le Sommaire de la Gazette du 20 octobre 2014 . Pour demander un achat au numéro, c’est ici !

P1090606KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était tout content. En bon touriste parfait, il avait décidé de « rencontrer les habitants » du coin et là, à la préparation de l’expo*, il y avait de quoi faire!Un sosie de Michael Jackson et un ravissant petit singe lui avaient demandé un selfie…Après son retour d’Abu Dhabi et un petit crochet en zig-zag par Atlanta puis Melbourne, après ses voyages d’affaires harassants avec 7 palaces et 3 jet privés, il pouvait donc souffler un peu. Il quitta le centre d’art et fila au Marais faire du shopping pour son ex, Barbie Chérie, afin de laisser de grrrrosses retombées économiques sur la capitale : l’industrie du tourisme adorait ça!

*Exposition Jeff Koons  (26 novembre 2014 – 27 avril 2015) au Centre Pompidou. Ken pose sur « Michael Jackson and Bubbles », sculpture en or et porcelaine, 1988, 106X82,6cm, de  Jeff Koons.Bubbles était partit-il le seul véritable ami de Michael.

Bonne fin de semaine, chers amis ! Je vais à Paris la semaine prochaine pour faire un petit topo  au Colloque de la Mission ECOTER(Caisse des Dépôts et Consignations) sur  :  Tourisme culturel et numérique : enjeux économiques, opportunités, projets, gouvernance et pilotes ! Je vous ferai un petit retour de ce colloque dans le prochain billet ! Voir le programme de ce Colloque ICI !

 

 

ANNEXES 

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PROCHAIN RENDEZ-VOUS : MUSEOMIX À ARLES du 7 au 10 novembre  (Création et tests de prototypes) –  Arles et le musée départemental d’Arles antique   organisent  une semaine pour comprendre, découvrir et tester !Les FabLabs, découpe vinyle, stop motion, scanners et imprimantes 3D n’auront plus de secrets pour vous ! Et  150 “museomixeurs” codeurs, développeurs, fabricants, graphistes, médiateurs… vont travailler pendant 3 jours et 2 nuits pour imaginer et construire des nouveaux dispositifs de visite.… Une kinect pour dialoguer avec un objet ? Un video mapping sur une statue ou un habit d’arlésienne ? Un écran pour écouter l’histoire d’une œuvre ? Un monument en Lego ? High-tech, ou pas… Ces outils repensent le lien entre les collections et le public et inventent les musées de demain.

Renseignements pour les visites, démonstrations et ateliers: Corinne Falaschi Responsable de la communication Musée départemental Arles antique Presqu’île du Cirque Romain BP 205 – 13635 Arles Cedex – Tel. 04 13 31 51 08 / 06 62 15 33 24- Standard musée : 04 13 31 51 03- corinne.falaschi@cg13.frwww.arles-antique.cg13.fr

NOS PHOTOS 

NIKI DE SAINT PHALLE, LE DOODLE DE GOOGLE aujourd’hui! Après Paris, l’exposition actuelle des 200 oeuvres de Niki de Saint Phalle du Grand Palais 17 septembre- 2 février ira à Bilbao, au  musée Guggenheim,  jusqu’au 7 juin 2015. Et une photo des réserves du Museum d’Histoire Naturelle de Toulouse, trouvée sur son site Internet (Avec un grand merci au photographe!).

 

 

 

 

 

L’organisation mondiale du tourisme

unnamedVoilà sans doute une posture bien française pour le Tourisme Culturel : voir toujours midi à sa porte. « La Culture à l’étranger ? Si vous croyez que l’on a le temps…Et puis nous ce n’est pas pareil…» . Certes, mais ce repli est tout de même inquiétant. Ce qui m’a frappée à Annecy, le 17 octobre dernier, c’est l’accueil très positif des « exemples étrangers » que je présentais à une petite assemblée française et suisse. Soit des exemples étonnants, car, en matière de tourisme culturel, notre « modèle français » devient de plus en plus différent des gouvernances et pratiques des autres états et de leurs élus ou professionnels. Que ce soient les financements, l’ingénierie, le choix des partenariats, la promotion, le Soft Power, la Formation, le Numérique, la médiation…etc.,  nous sommes, il faut en convenir, en retard en France . Peut-être parce que nous avons tant de procédures, labels, sources de subventions « codées » pour les non initiés, décisions à tous les niveaux du territoire, qu’il faut beaucoup de temps pour démêler cet écheveau afin de réussir la moindre actionnette au quotidien? Ou si peu d’évaluation des dispositifs décidés au siècle dernier (dans les années 60 -Malraux) que nous n’osons tout remettre à plat? Peu importe:  puisque nous avons de l’imagination, rien ne nous empêche de nous inspirer des exemples du monde, en toute légalité, ce que fait déjà  très bien notre belle avant-garde, soit plus de 200 territoires, établissements et événements que nous valorisons dans ce petit blog.
Voilà donc deux bonnes nouvelles aujourd’hui pour penser sans œillères et à l’écart des dogmes habituels :
1- L’OMT, organistion mondiale du tourisme, a déclaré   ce 10 Octobre * que le Tourisme culturel était un enjeu capital pour le développement.La prochaine Conférence mondiale OMT/UNESCO aura d’ailleurs lieu les 4 et 5 février 2015 sur « Tourisme culture : construire un nouveau partenariat » (Siem Reap , Cambodge). Elle réunira,pour la première fois, les ministres du tourisme et ceux de la culture du monde entier.
rtb9-brive-tourisme2- Et, comme exemple « micro-local » d’internationalisation, voici que Lyon, dont on souligne régulièrement ici les très bonnes pratiques, pense aux étrangers qui visitent la ville en leur proposant un forfait de 8 euros pour leur éviter de ruiner en « roaming », ces taxes hallucinantes qui vous guettent dès que vous franchissez une frontière! Le Rhône est d’ailleurs un très bon exemple de territoire ou l’interaction entre « local » est « international » est réelle, pour toutes les politiques conduites. L’exemple que nous présentons s’est d’ailleurs inspiré du…Japon ! Lille 3000 ou Nantes, Pau ou Brive-la-Gaillarde  font de même, ce qui est réjouissant (Nos photos).
I- L’OMT ET L’UNESCO  souhaitent  renouveler le tourisme Lilleculturel !Voici les principaux extraits du communiqué que  l’OMT a envoyé à la presse le 10 Octobre à propos du tourisme culturel : « L’importance de la création de nouveaux modèles de partenariat pour le développement durable du tourisme culturel a particulièrement suscité l’attention de la 99e session du Conseil exécutif de l’OMT qui s’est réuni à Samarkand (Ouzbékistan) du 1er au 4 octobre 2014.

Le Conseil exécutif de l’OMT a souligné qu’il fallait promouvoir de nouveaux modèles de gouvernance pour renforcer la coopération entre tourisme et culture et assurer le développement durable du tourisme culturel. Au cours de la discussion thématique sur le tourisme et la culture, les participants ont également évoqué des questions telles que la gestion de la saturation, le financement, la coopération entre le secteur public et le secteur privé, le rôle des communautés locales dans le développement touristique et la préservation culturelle, ainsi que la promotion d’événements, les industries créatives ou la culture et l’histoire contemporaines pour enrichir l’expérience des visiteurs.

Évaluant les tendances et les défis actuels du tourisme international, Taleb Rifai, le Secrétaire général de l’OMT, a relevé les résultats positifs du tourisme international de ces dernières années ainsi que certaines de ses zones d’ombre. « Malgré les défis géopolitiques et économiques, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a augmenté de 5% par an en moyenne depuis 2010, et cette tendance a dopé la croissance économique, les exportations et l’emploi » a-t-il affirmé lors de l’ouverture du Conseil. « Certes, nous nous réjouissons de ces progrès et espérons que notre secteur poursuivra son expansion mais notre Organisation doit redoubler d’efforts pour accroître le rôle proéminent du tourisme et nous assurer que sa croissance sera durable et profitable pour tout le monde » a ajouté M. Rifai.

POUR EN SAVOIR PLUS : lire aussi, en complément,  cet article très intéressant sur le blog du British Council,  sur le Soft Power, que  Frédéric Martel a si bien analysé ( pour les USA) dans son livre « Mainstream, enquête sur cette culture qui plait à tout le monde », ouvrage de 2010 désormais accessible en ligne et gratuit!  Sources de notre article : *Communiqué de presse du Conseil du 10 octobre et documents mis en ligne sur le site de l’OMT. Egalement sur le site de veille du Canada Veille Info Tourisme .

Hippocket wifi fillesII- LE WIFI IN THE POCKET ?
Only Lyon, l’office du tourisme de Lyon, propose  un WiFi de poche en plusieurs langues (dont le chinois), sous la forme d’un petit appareil mobile unique conçu avec  la startup lyonnaise Hippocketwifi . Le boitier permet aux voyageurs de rester connectés à Internet pour utiliser l’ensemble des applications ou sites web utiles à la visite de Lyon. Olivier Occelli directeur marketing d’Only Lyon Tourisme, explique:  « En raison des prix élevés des forfaits en itinérance à l’étranger et faute d’un WiFi développé à l’échelle du territoire, une grande partie des visiteurs étaient jusqu’ici privés des services que nous proposons ».
Un concept importé du Japon
C’est une jeune startup lyonnaise Hippocketwifi qui a proposé ce WiFi de poche à l’office du tourisme. Ses deux fondateurs Alexandre et Mathieu Bichet n’ont pas conçu l’appareil, fabriqué par Huawei, mais ont rapporté le concept d’Asie.
« C’est un boitier avec une carte Sim et une connexion 4G. Il diffuse du WiFi dans un rayon de 10 m à la ronde et dix appareils peuvent être connectés simultanément, sans problème de compatibilité réseau  » précise dans La Tribune Mathieu Bichet, cofondateur de la startup qui vend en ligne ses boîtiers pour Paris, les zones rurales ou la Côte d’Azur. « Nous avons découvert ce produit l’été dernier lors d’un déplacement au Japon. Nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose à creuser en France. »Un très bon exemple d’application inspirée par un exemple étranger.
Connaissez –vous d’autres bons exemple de ce « penser global et local ? », pour le tourisme culturel ? Ce blog vous est ouvert si vous voulez y présenter une bonne expérience ou analyser une bonne pratique, française ou étrangère !

P1090597KEN LE TOURISTE PARFAIT Yes ! décida Ken, je ferai un petit pas de côté entre Hong Kong, Los Angeles et Prétoria pour découvrir la Fondation Vuitton de mon ami Frank (Gehry) à Paris! Les trois palaces, cinq avions et dix sept réunions d’affaires étaient son « ordinaire », mais l’invitation  faite à   « tous ceux qui en avaient envie  », sur Internet, d ‘une visite gratuite de la Fondation avant son ouverture officielle  était tout à fait extraordinaire!  La semaine dernière, il avait en effet, suite à son inscription, reçu la réponse  suivante sur son mail :
« Bonjour,
Vous avez réservé votre place pour le week-end inaugural de la Fondation Louis Vuitton
qui aura lieu le 24, 25 et 26 octobre.
Nous avons le plaisir de vous accueillir sur le créneau
que vous avez choisi.
Pour assister à cet événement, n’oubliez pas de vous munir de votre billet électronique
à télécharger à partir de la billetterie en ligne ici.
Ce dernier sera scanné à l’entrée de la Fondation.
Nous nous réjouissons de vivre avec vous ce moment d’exception.
8 avenue du Mahatma Gandhi
Bois de Boulogne | 75116 Paris | France
T +33 (0)1 40 69 96 00
unnamedwww.fondationlouisvuitton.fr »

Avec le jumelage entre la Fondation et son voisin,  le Jardin d’Acclimatation, le nouveau lieu culturel affichait une politique hors des sentiers battus!

Fondation invitation 

Nos autres photos et nos conseils! Ce sont  les événements à venir en Octobre et Novembre : Project City  de Lille, 22 et 23 octobre; Muséomix, ci-dessous (Arles, 9 au 16 novembre) et le Numérique+ Tourisme à Brive-la-Gaillarde, les 18 et 19 novembre prochains. Allez  à ces rencontres  sans modération!  L’innovation, pour le tourisme culturel, ne passe pas forcément par  Paris.  A LA SEMAINE PROCHAINE, MES AMIS!

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NOS PHOTOS en CADEAU-BONUX

Trois petites perles pour les événements à venir ! Muséomix à Arles, ProjeCt City à Lille  et L’esprit du Cheval-Dragon de Nantes qui va vivre à Pékin, Ouiiiii! 

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© projectcity.fr – ProjeCt City à Lille Grand Palais du 22 et 23 octobre 2014 

SOFT POWER en CHINE!

Le Dragon et l’Araignée de la Compagnie nantaise La Machine, avec tous les techniciens et chargé de maintenance, ont rejoint la Chine où le dragon restera! Le défilé -16-19 octobre-  sur l’esplanade du stade de Pékin des JO, a été inauguré par les autorités chinoises,  Laurent Fabius et François Delarozière . Des  artistes- techniciens chinois seront formés pour faire vivre, en  Chine notre dragon « expat' » et  j’imagine déjà  la joie des spectateurs! 

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Le spectacle Long Ma Jing Chen (L’Esprit du Cheval-Dragon) du 16 au 19 octobre. Le Dragon, symbole évident de la Chine, est haut de 12 mètres et est animé par 50 artistes-techniciens. Un fracas d’images  de lumières accompagne ses mouvements, comme sait si bien le faire la Compagnie de Nantes, La Machine!

Formation continue au Tourisme Culturel

IMG_2055Une formation au Tourisme Culturel, et plus particulièrement dédiée à  l’événementiel culturel pour des professionnels du Tourisme de la montagne? Franchement, j’ai un peu hésité avant de répondre. Le tourisme de Montagne a des objectifs bien spécifiques et les stratégies pour les accompagner  : investissement et rentabilité des infrastructures d’accès, des infrastructures et aménagements liés au ski ou autres nombreux autres sports possibles hiver comme été ;investissement dans l’ immobilier et le foncier (construction de grands ensembles d’hébergement) ; très forte segmentation de ses clientèles, du Luxe au tourisme populaire en passant par la case « Familles » et « Jeunes »… Bref, j’ai toujours eu l’impression qu’on ne faisait appel à la Culture, pour le Tourisme de la montagne, que lorsque le volume de clients baissait  soudainement, la Culture pouvant être une  « roue de secours », en quelque sorte. Ensuite la certitude que les habitants des stations élisaient leurs représentants pour tout à fait autre chose que le développement culturel m’inquiétait aussi : sans volonté municipale, ou intercommunale, comment faire?
Comme Haithem Guizoni, chercheur enseignant de Sciences PO à Grenoble, m’avait écrit sa belle proposition d’intervention sur les conseils de Jean Guibal, merveilleux Directeur du musée dauphinois de Grenoble, j’ouvris  le lien du site Internet qu’Haithem me proposait dans son mail.
Et là, la première très bonne surprise m’attendait : il existait quelque part en Europe un lieu de formation  au Tourisme et à l’Innovation, une formation internationale, de haut niveau, et du coup je me sentis très honorée de rejoindre le projet de formation. Voici, par exemple, qui La « philosophie » qui était affichée sur le site Internet,  intéressante!

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IMG_0389I- LA PHILOSOPHIE du EMBA (Executive MBA en innovation touristique), présentation : 
• Vous êtes concernés par l’innovation dans le tourisme sous toutes ses formes (nouvelles technologies, ingénierie, conseils, développement durable…)?
• Vous souhaitez entrer en contact avec les acteurs touristiques de divers horizons?
• Votre organisation accompagne et réalise des projets innovants auprès de collectivités et d’opérateurs touristiques ?
L’innovation est incontournable dans toute entreprise évoluant dans un marché fortement concurrentiel et, bien sûr, l’économie touristique ne déroge pas à cette règle. Elle doit faire face à un marché saturé d’offres, où la demande change rapidement et où les exigences de développement socialement responsable et de respect de l’environnement sont de plus en plus élevées […]Notre EMBA s’intéresse à la question cruciale de l’innovation dans le tourisme grâce à de rigoureuses études de cas, une méthode d’apprentissage basée sur l’expérience, des discussions avec des experts actifs sur le terrain, des consultants, des start-up. L’EMBA aborde les thèmes importants pour la pratique de votre métier dans les années à venir. Notre enseignement est basé sur des cas réels, actuels. Tous les participants au programme apportent également leur expérience professionnelle. »
IAEII- L’ EXECUTIVE   MBA  Franco-Suisse , avec plusieurs  organismes associés : L’ IAE Savoie Mont-Blanc et l’Université de Savoie pour la France, et la Haute Ecole Spécialisée HES-SO et l’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) pour la Suisse.Des séminaires annuels rapprochant les deux pays étaient régulièrement organisés (Tourism professional Meeting à Sierre (CH) – eCommerce in Tourism : Learn from the Swiss Leaders 07. Décembre 2012 ; Tourism professional Meeting à Sierre (CH) – Digital Tourism Innovations en Décembre 2013 ; Séminaire franco-suisse des offices de tourisme (OT) à Megève ; 25 Novembre 2013 ; Journée valaisanne du tourisme à Martigny – un regard croisé franco-italo-suisse sur les défis du secteur, etc…) Et ce MBA était intégré comme programme européen (Interreg IV France-Suisse 2007-2013).

III- LES OPÉRATEURS DE LA FORMATION CONTINUE « INNOVATION TOURISTIQUE »-
L’Université de Savoie (sciences économiques et sciences du management). L’ IAE Savoie Mont-Blanc, structuré en six départements dont le Centre international de tourisme, hôtellerie et management des événements (CITHEME ; formations de la licence au doctorat).
– La Haute Ecole Spécialisée HES-SO : avec plus de 15’500 étudiantes et étudiants, c’est la plus grande HES de Suisse. Créée en 1997, elle dispense un enseignement de niveau universitaire ancré dans la pratique et anticipant les exigences professionnelles. Le domaine Economie et Services est constitué des HEG (Hautes Ecoles de Gestion) ainsi que de l’EHL (Ecole Hôtelière de Lausanne).
L’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) est  situé à Sion dans le canton du Valais (Suisse) et reconnu par la Confédération depuis 1992 en qualité d’Institut Universitaire. L’Unité d’Enseignement et logo-iukbde Recherche en Tourisme développe, dans une perspective inter- et transdisciplinaire, l’enseignement et la recherche scientifique portant sur les multiples aspects du tourisme. Ce dernier, envisagé comme système d’acteurs, de lieux et de pratiques, nécessite en effet une approche mobilisant plusieurs disciplines (notamment la géographie, la sociologie, l’anthropologie, la science politique, l’histoire, l’économie, etc.) afin de rendre compte de sa complexité à la fois sociale, spatiale, politique, logo-heséconomique et environnementale. En étroite synergie avec ses activités de recherche, l’UER Tourisme propose, en collaboration avec l’Université de Lausanne (UNIL), un Master Interdisciplinaire en études du Tourisme (MIT) ainsi qu’un doctorat interdisciplinaire en études du tourisme délivré conjointement avec l’UNIL.Institut d’Etudes Politiques IEP (Université de Grenoble) placés sous l’égide de la Fondation Nationale des Sciences Politiques. Son mode de sélection sciencesporigoureux, sur concours uniquement, le classe dans la catégorie des grandes écoles. Sciences PO Grenoble occupe une place de premier plan dans le champ de la recherche en sciences politique, administrative et sociale. Le laboratoire sur lequel il s’appuie, PACTE (Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires), est l’une des plus importantes unités de recherche française. Créé en lien le CNRS, les universités Pierre Mendès-France et Joseph Fourier de logo_ueGrenoble, il compte près de 250 permanents.
– III- QUELLES BONNES PRATIQUES ? Enfin, sur la page du site Internet de la formation , un dernier clin d’œil me décida : dans la rubrique Best Practices, trois articles de la canadienne Claudine Barry, du meilleur Réseau de Veille en Tourisme qui soit, celui de  l’UQUAM  était une invitation à participer! Voici les sujets de choix proposés:
–  L’échange de nuitées entre particuliers ;
confederation_helvetique Crowdsourcing au Chicago History Museum;
Manger chez des particuliers à travers le monde .
Inévitablement je me posai la question : serai-je à la hauteur de toutes les bonnes fées de cette formation et des attentes des participants?
IV- LA DERNIÈRE BONNE SURPRISE qui m’attendait fut le très bon accueil que je reçu à Annecy, avec des stagiaires que je remercie ici pour leur participation au contenus avant le stage, pour leur vivacité et leur très grande gentillesse pendant les présentations! Je les remercie également  pour leurs avis exprimés sur les nombreux exemples, français et étrangers que j’avais emportés car ils sont seuls capables -enfin à mon avis 🙂 –  de bien comprendre les enjeux et défis du tourisme culturel de la Suisse et de la France face à leurs concurrents étrangers.
IAE signalEN CONCLUSION,
Les formations mais aussi les modes de recrutement de ce EMBA sont réellement intéressants, et pour vous, qui cherchez une formation continue, n’hésitez pas à faire acte de candidature! Le programme EMBA  est organisé en 4 axes:
• Projets innovants et gouvernance
• eTourisme – l’innovation par les TIC
• Marketing et tourisme
• Tourisme durable
Le master se décline en 12 modules, structurés dans 4 CAS (Certificate of Advanced Studies). Un  treizième module  est dédié à la rédaction d’un travail de master. L’organisation de la formation est flexible pour qu’elle soit possible pour des professionnels en activité. Télécharger laplaquette de la formation ici. .Le coût de la formation : 18’500 CHF pour la formation complète et 4’500 CHF par CAS pour les étudiants suisses- 1650 Euro pour la formation complète et 3000 Euro par CAS pour les étudiants français
Voir la plaquette de présentation complète de cette formation ICI!
CONTACTS POUR JOINDRE DES RESPONSABLES DE L’EMBA/
– Pour la France:
– Prof. Annie Rouard
IAE Savoie Mont-Blanc
E-mail: Annie.Rouard@univ-savoie.fr /www.univ-savoie.fr
Tél. : 0033 (0)61 533 13 20
Prof. Louis Job
Sciences Po Grenoble
E-mail: louis.job@sciencespo-grenoble.fr/www.sciencespo-grenoble.fr
Tél. : (0)4 76 82 83 650
– Pour la Suisse
Prof. Roland Schegg
Institut de Tourisme, HES-SO Valais
E-mail: Roland.Schegg@hevs.ch /www.hevs.ch
Tél.: 0041 (0)27 606 90 83
Prof. Christophe Clivaz
Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB)
E-mail: christophe.clivaz@iukb.ch / www.iukb.ch
Tél.: 0041 (0)27 205 73 31

Avec UN GRAND MERCI à Haithem Guizani, enseignant chercheur à Sciences Po Grenoble, qui a coordonné mon intervention ainsi qu’à Hélene Granveau qui a grandement facilité ma venue.
Ken Ace Downtown LAKEN LE TOURISTE PARFAIT , entre deux voyages d’affaires, trois avions et un séjour dans un palace d’Abu Dhabi, préparait activement ses vacances de Noël avec Barbie Chérie, dans la Vieille Europe, tout là-bas, en Suisse! Tralala -itou, chanta-t-il joyeusement! C’est décidé, ils iraient à l‘hôtel W de Verbier!  (Notre photo de gauche) En attendant, ils patienteraient à lHôtel Ace, de Los Angeles, so chic et comme ses petits frères « Ace », tous pionniers d’une nouvelle hôtellerie installée dans les anciens studios de United Artists, là où il ne neige jamais…MAIN-PDX_lobby_couch_20130719_0138

 

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