Le marketing sensoriel

El SomniS’il est un domaine où le Tourisme rejoint la Culture par la grande porte, c’est bien celui de la sollicitation de nos sens : voir des oeuvres d’art ou écouter une symphonie, goûter un plat d’exception ou s’endormir dans des draps de soie à l’Hôtel… La qualité et la quantité d’expériences sensorielles déclenchent le plaisir, le désir de visite, de parcours, de mobilité dans toutes ces situations du touriste culturel. Culturel aussi car ces expériences visuelles ou olfactives, sonores, tactiles ou gustatives ou  sont très différemment vécues d’un continent à l’autre;  culturelles enfin car leur réalisation interroge aujourd’hui les neurosciences et fait intervenir l’esthétique tout en mobilisant les connaissances (Contenus  des visuels, des séquences audio ou  olfactives..).

–  Si ces nouvelles expériences sensorielles ont pris de l’avance, aujourd’hui, dans des restaurants et des chaînes d’hôtels  plutôt que dans des sites culturels, c’est que le conservatisme y est habituellement moins fort car ils doivent renouveler leurs offres et leurs clients.  On a vu aussi ce petit retard pour l’innovation numérique culturelle, récente  et assez timide dans les sites culturels.
Pourtant, quelques années d’écart ne sont pas un gros défaut et il faut s’attendre à une imprégnation des sites culturels qui ne voudront pas rester en marge de ces transformations qui font appel à tous nos sens : la visite culturelle peut aussi devenir une visite où nos sens seraient mieux mobilisés , bien au delà du simple « Voir/Ecouter/Apprendre et Retenir, » sous-tendu aujourd’hui à chaque visite culturelle classique . A minima, ces visites sensorielles pourraient faciliter l’apprentissage ou  devenir une condition sine qua non de la visite des plus jeunes, avides de « toucher » et  de « ressentir » un environnement d’images-émotions plutôt que de long discours. Les recherches, aujourd’hui,se poursuivent dans le monde entier et les projets se multiplient!

hotandcoldI – LES SENS, NOS CINQ SENS…
Classifiés, théorisés( épistémologie), les sens font aujourd’hui l’objet de découvertes inouïes qui vont bouleverser notre compréhension habituelle, fondée largement, en Europe, sur les écrits du philosophe grec Aristote (384 av.J.C- 322 av.J.C De l’Âme, deuxième et troisièmes livres). Les neurosciences, la psychologie cognitive ( ou science cognitive) ont rebattu les périmètres et  élargi la notion classique qui, du point de vue physiologique,réduisait les sens aux organes de la perception : la vue ,l’ ouïe, le goût, l’ odorat et le toucher (yeux, oreilles, nez, langue, peau..).Par exemple, de nouveaux « sens » ont été repéré, comme la thermoception ( percevoir la température), ou la nociception (percevoir la douleur) . Aujourd’hui, on peut étudier la différence différence entre le son du froid et le son du chaud , à voir ici ! Mais le cerveau, et surtout le « cerveau augmenté de nouvelles perceptions » sont le plus vaste chantier des neurosciences, pour le plus grand plaisir des inventeurs du numérique.
LE MARKETING SENSORIEL, sa capacité à  solliciter tous les sens, sert donc aujourd’hui de terrain de jeu aux grandes marques pour une noble cause : faire appel à nos émotions, à notre imaginaire, à nos « représentations », ou à notre mémoire. Et  ces expériences sont un levier pour évaluer de nouveaux produits et   influencer nos comportements d’achat.Peut-être  le marketing est-il  un peu las du « marketing expérientiel » , usé à force d’avoir servi un peu à tout …Peu importe, car, nous allons le voir, ces expériences sont réellement dignes d’intérêt, et rien, pas même leur prix (3000€ le dîner sensoriel…) ne gâche en rien  l’extrême inventivité des expériences en cours. Voyons un peu…

Equipe Ultra VioletII- LA RESTAURATION : des expériences globales!
La restauration est sans doute le domaine où les sens sont les plus sollicités: vue, odorat et goût et toucher participent évidemment au plaisir de la Gastronomie.
Les nouvelles propositions de repas plus « sensoriels » cherchent, en  mobilisant  tous nos  sens , à enrichir et diversifier le temps du repas. Cela peut concerner un renforcement du goût, avec par exemple des expériences auditives les « sons de la mer » au célèbre restaurant Fat Duck ( Sound of The Sea  quand vous mangez du poisson) , ou olfactives (odeur de vanille à respirer quand vous dégustez une crème aux oeufs – Restaurant El Bulli à ses débuts (Voir la photo en fin de billet). 
– QUELS PROFESSIONNELS ? Les Chefs et les grandes marques font appel à une nouvelle ingénierie, comme celle de l’Agence sensorielle de Russell Jones,qui a co-fondé la marque Condiment Junkie ; d’autres marques ont , en interne, développé une sorte de R§D ou des Labs sur le thème des sens , comme le programme d’innovation mondial de Diageo Technology Ventures. British Airways, par exemple, a adopté cette nouvelle « science sensorielle » en lançant une playlist pour ses vols : 13 titres choisis pour rehausser le goût des plats sur le menu des voyageurs.Liste que j’ai écoutée en rédigeant ce billet à seulement 20 mètres au dessus du niveau de la mer et qui, à défaut de rehausser le goût de mes madeleines, m’a mise de très bonne humeur…(A Gauche,en photo,  toute l’équipe d’Ultra-Violet de Shanghai).

image– QUELLES RECHERCHES ? En plus des chefs de la Gastronomie et d’une centaine de grandes marques (Samsung,Hotels Marriott, Haagen Dazs…), les psychologues du comportement, les chimistes, les artistes et aussi les chercheurs se sont aussi emparés du sujet : une étude récente de l’Université d’Oxford, par exemple,  a révélé que les sons haute fréquence pouvaient améliorer la douceur dans les aliments, tandis que de faibles sons faire ressortir l’amertume:  »  Influence de l’audition sur la perception des aliments et des boissons, « , de Spence C. et Shankar MU., 2010).

Les Frères Roca– GASTRONOMIE et MARKETING SENSORIEL EN CATALOGNE
Aujourd’hui c’est bien en Catalogne et au Pays Basque que s’invente ce repas vécu comme un moment ex-traordinaire, une expérience totale ou tous les mets peuvent être concernés, mais aussi tout votre environnement (le « décor » , la table, les plats servis avant de les déguster, le rythme et donc le le « sens » global du repas.) Un repas à déguster mais aussi à vivre; un repas où toutes vos prévisions sont déjouées; un repas dont vous sortirez bien différent de ce que à quoi vous vous attendiez. Amateurs de blanquette-dans-un-petit-bistrot-bien-de-chez-nous-et-rien-d’autre! : s’abstenir!
En voici deux exemples, parmi les meilleurs restaurants du monde : El Celler de Can Roca en Catalogne, restaurant qui a créé un Dîner-Opéra ,appelé El Somni, et le restaurant Ultraviolet de Paul Pairet à Shanghai.

1- EL CELLER de CAN ROCA : trente cinq cuisiniers font dialoguer l’avant-garde et l’académisme, l’agriculture et la science, grâce au trois frères Juan, Josep et Jordi qui ont conjugué leurs talents . El Celler fut classé *** Michelin en 2012 et Nº1 The World’s 50 Best Restaurants en 2013. Laissons la parole à Juan Roca:
« La cuisine présente de nombreuses facettes et de nombreuses lectures. Nous avons la chance de pouvoir interpréter la cuisine d’une manière bien particulière. Il est vrai que nous sommes non‑conformistes et que nous aimons rechercher de nouveaux chemins et nouvelles manières d’interpréter et de faire les choses. Peut-être cela peut porter à croire que nous recherchons toujours la sophistication, mais nous n’avons jamais oublié ce sentiment primaire et simple de la saveur et du produit comme matière première. Nous ne renonçons à rien, ni à la tradition ni à l’évolution, ni au dialogue avec la science et des disciplines qui permettent à la cuisine d’être plus diverse et plus amusante. » , dit Juan Roca, interviewé par Oriol et Carlos Rodriguez sur www.365d365e.com. Ils ont donc inventé et mis au point EL SOMNI, un nouvel Opéra-Banquet.(En photo à gauche, les trois frères Roca).
el-sopar-el-somni (1)– EL SOMNI(Nos photos à gauche)est un Dîner d’exception, mais a été aussi décliné dans un film, une exposition et un livre. Le Dîner-Opéra du soir a lieu au milieu d’ une coupole qui reçoit les convives (notre photo)dans un environnement de sons, de lumière et d’images  pour les  emmener « dans un rêve dont le point de départ est l’art« , précise le site Internet. Le menu est composé de douze plats accompagnés de douze vins, douze citations de penseurs et de poètes, douze chansons, douze vidéos, douze cartes à jouer pour chacun des points forts de ce dîner en douze actes de cet opéra .Le livret a été conçu par Franc Aleu avec El Celler de Can Roca. Des ciborgmúsics (musiciens-robots), créés par l’ingénieur Roland Olbeter, diffusent des compositions de musiciens invités et sont aussi capables de composer eux-mêmes variations musicales. La table et le dôme ont un système de haut-parleurs sous la nappe qui émettent les sons et des images sont projetées sur la surface. En plus des compositeurs, d’autres artistes ont participé ensemble à la création de l’expérience : des designers, des scénographes, des inventeurs, des cinéastes, des penseurs, des scientifiques, des musiciens et des poètes. La forme finale est un projet culinaire et artistique global, qui comprend une expérience audiovisuelle interactive. Date du premier dîner : le 6 mai 2013 à la faculté des Arts de Santa Monica, Las Ramblas, à Barcelone.

2) ULTRAVIOLET de Shanghai, avec son Chef Paul Pairet, est plus ascétique. Seulement dix convives dans une salle équipée de hautes technologies pour le son, la lumière, la musique et les odeurs/senteurs. Un fond d’air frais, une immersion dans les images et l’imagination, et, comme pour El Somni, chaque plat a son ambiance particulière, tous les sens sont engagés pour créer ce que le Chef décrit comme le plus grand luxe : l’émotion.Paul Pairet, le Chef français, a commencé au Café Mosaic à Paris, avant de rejoindre Hong Kong, Syddney, Jarkarta et Islanbul puis de se fixer Shanghai où il créa, pour le Shangri-La,  le célèbre Jade on 36 avant de rejoindre le VOL Group en 2008 pour ouvrir Mr §Mrs Bund et, enfin, en 2012, Ultraviolet. Voir la Brochure en ligne pour en savoir plus et connaître toute cette riche proposition .

– D’AUTRES EXPÉRIENCES ont  lieu au Pays Basque, berceau, comme la Catalogne, d’une cuisine si inventive et d’une telle qualité qu’elle est félicitée par tous les pays du monde, comme celle de la Catalogne. Nous vous avions décrit il y a quelques années ce Centre Casque-sensitif-150x200de la Gastronomie (BCC)  que nous avions visité avec nos amies Lourdès et Maïté à Donostia/San Sebastian, un grand moment, à revoir ici si vous voulez, avec le billet « Gastronomie et arts culinaires : innovation majeure au Pays Basque« !Ci-contre , une photo prise au BCC, le Basque Culinary Center de  Donostia (San Sebastian) : moi et mon casque technologique qui,avec ses  petites électrodes, analyse les « sensations » de  plaisir lorsque l’on regarde,  avec de belles  lunettes numériques,   différentes  images de plats projetées sur un écran dans une petite salle.

Mais c’est bien l’ensemble du monde qui est le théâtre de ce marketing sensoriel :
Les hôtels Marriott ont été les premiers à profiter de ces innovations et de ces recherches, dans la catégorie « Hébergement », en proposant aux clients ou aux clients potentiels des casques avec des séquences de leur future destination, comme un avant-goût du voyage qui les attend (technologie Oculus Rift). Les clients ressentent « physiquement » les aspects de l’environnement ( avec, par exemple, un chauffage pour simuler le soleil sur votre peau, pulvérisateur pour sentir les embruns pendant le surf...)
HAAGEN-DAZS utilise la réalité augmentée pour divertir les consommateurs pendant qu’ils attendent pour acheter leurs glaces : grâce à votre smartphone et à l’application  que vous approchez de votre glace, des violonistes en  sortent ( image animée virtuelle), et jouent un petit morceau de musique classique…(Concerto iPhone app). Cette technologie peut également être utilisée pour vous divertir quand vous prenez un bain : un petit concert au dessus de votre baignoire ?

Haagen Dazs Concerto Timer, avec les violonistes

Les limites du marketing sensoriel sont  vite atteintes si le fun n’est pas de très bon goût, comme cette expérience de chercheurs japonais, « LIER NOTRE MASTICATION A NOTRE OUIE, en 2011. Ils ont  développé un casque qui déclenche des sons différents selon les mouvements des mâchoires pendant la mastication, et ont conçu des cris déchirants de bébés, cris  qui se déclenchent lorsque vous mastiquez des bonbons en gelée qui ont la forme de petits vers….Brrrrrr . L’idée de départ (voir la vidéo) était de ne plus réserver les bruits de la mastication aux seules chips et crousti-quelque chose…

EN SAVOIR PLUS!

1- Avec une vidéo:

Ultra violet de Paul Pairet2– Ecouter tous les sons de Condiment Junkie, ICI.

3- Lire larticle du Guardian où nos avons trouvé les exemples de ce billet.
4- Vous abonner au  blog de Condiment Junkies, et aller faire un tour sur son site Internet ,car ce sont de vrais  spécialistes du branding sensoriel ( expériences; consultants; ateliers créatifs; recherche et études; design d’odeurs, de sons, compositions de musique, de séquences d’images, etc…) dont le métier consiste à conseiller des marques et à établir des programmations et des stratégies pour ce marketing sensoriel.(Photo ci-contre et ci-dessous : bandeau du site Internet du restaurant UltraViolet de Shanghai. Ci-dessous à droite: Sound of the sea à The Fat Duck Restaurant Heston Blumenthal, servi avec un accompagnement sensoriel iPod. Photo: Adam James / Alamy).

Sound of the Sea

Psycho Taste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P1090612KEN LE TOURISTE PARFAIT  Ken doutait de tout ce matin , expliquait-il à Juan, le Chef cuisinier qu’il avait accompagné au marché .  « Psycho test de trois jours!  » diagnostiqua le Chef Cuisinier!  Alors véritable un effroi glaça notre Ken-le-Touriste-Parfait, une peur au ventre, un mauvais souvenir, une vraie « American Psycho »! Un test? Comme il ne pouvait arrêter son job pendant  trois jours pour passer ce test – vous savez, pour voyager dans le monde entier pour ses affaires, faire le tour des palaces, louer 5 voitures en deux jours et un avion privé par semaine entre ses 16 vols longs courriers – Ken  appela son ex, Barbie Chérie « Tu sais, les cuisiniers Catalans veulent me faire un test pour ma santé mentale…- Passe-les moi!  hurla Barbie »- Allô, c’est Juan, Madame Barbie. Votre ex-mari est tout vert, il a compris Pyscho-test alors que je voudrais lui faire un psycho-taste… ».

Notre photo :  Ken s’amuse à faire des selfies  avec les musiciens peints par de Fernand Léger dans  l’exposition Jours de Guerre et de Paix, regard franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930, Musée des beaux arts de Reims, –  14 sept. -25 janvier 2015.

VOUS AUSSI, VOULEZ AVOIR PEUR QUELQUES SECONDES,  MES AMIS? REGARDEZ CETTE VIDÉO!

 

VOICI L’ AFFICHE HANTÉE!

The Haunted Poster – Grona Lung scare prang – 26 oct. 2014

In 2015 we open our scariest attraction ever at Gröna Lund. This is how we told Stockholm their worst nightmare awaits …In order to release our new attraction we did this scary street prank in Stockholm. On an outdoor poster we gave people a chance to get a preview of our coming attraction using their mobile phones. But what they didn’t know was that this was no ordinary ad. In fact, very far from it…/Gröna Lund, theme park in Stockholm, Sweden- Read all about our new attraction at our website: http://www.gronalund.com/nightmare –  Follow us on: Facebook: http://www.facebook.com/gronalundstivoli, or Instagram: http://instagram.com/gronalund

 

Culture en Famille!

BENLes Fêtes approchent, et un Noël au Musée vous permettrait de vous mettre à l’abri du froid ou de la pluie  en regardant de jolies choses, et, pourquoi pas, en faisant vos derniers cadeaux! Seulement voilà, à Noël vous avez les enfants, et rien qu’à l’idée de « sécher » devant une oeuvre que vous serez incapable de choisir et encore moins de bien expliquer,  ou encore rien qu’à l’idée de les « intéresser » pour  que cette visite ne soit pas un échec,  je sens que vous allez trouver 346 choses plus sympas à faire avant celle « visite d’un musée ou d’un monument ».

Alors SOS Nouveau Tourisme Culturel, l’excellent site de dépannage pour le  tourisme culturel, vient aujourd’hui à votre secours avec trois solutions hyper sympas pour que ET vous ET vos petits preniez du bon temps, ensemble, avec du plaisir, tout simplement. A votre service! 🙂

nessim_touring_290 (1)La visite avec des petits (6-12 ans) Voici une idée très simple pour les intéresser. Vous vous asseyez sur le premier banc venu  et vous leur   dites  » Tu pourrais aller  voir les tableaux ( les objets,  les tapisseries, les sculptures ou maquettes, bref, les contenus de la salle)  et tu m’en choisirais un, s’il te plait? J’ai un peu mal au pieds, là, et cela me ferait bien plaisir que tu choisisses pour moi. Tu les regardes un peu tous et tu prends le plus joli, ça ira » . Vous serez étonné(e) des résultats : non seulement le ou les petits regardent tout (pour choisir) mais ils sont hyper fiers de vous accompagner vers celui qu’ils ont choisi! Et puis l’avantage c’est que vous pouvez en parler ensemble!

La visite des pré-ados et des ados : axez sur le partage et les photos, donc votre seul travail, si j’ose dire, est de vous renseigner sur le site du musée ou au téléphone  car pas mal de musées outrepassent la loi en interdisant les photographies, comme nous l’avons décrit dans ce petit blog. Bref, vous n’allez pas VOIR un musée, mais FAIRE des photos, un « reportage », ce qui est bien différent. A partager avec leurs amis sur les réseaux sociaux. S’ils sont à court d’idées pour un reportage,  n’oubliez pas que tous les thèmes sont permis ( Jeux de mimes devant les statues ou les tableaux; Selfies; « Le tableau que je voudrais accrocher dans ma chambre » ; ou » la chose la plus moche que j’ai jamais vue dans un musée », etc…).Pour en savoir plus, visitez le blog de ClicMuse, ICI!

La préparation d’une visite en groupe : si vous « avez les cousins » ou « les amis », en plus,  je vous conseille de miser sur l’autonomie de chacun et l’intelligence du groupe en préparant la visite. Car le plus difficile, pour vous et pour vos ouailles, sera sans doute ce  « Que dois-je comprendre » de cet objet? Il est sûrement intéressant, penserez-vous à raison, puisqu’il est dans un musée,  mais je n’ai pas les clefs, je ne sais pas quelles questions lui poser! ». Pour préparer la visite, mettez votre boite au milieu de groupe et aidez-vous de ce petit questionnaire pour lui poser des questions. Après, dans le musée ou le monument , posez les mêmes questions aux objets.

LE QUESTIONNAIRE A LA BOITE DE MAC DO

Voici notre fiche-magique pour vous aider. Vous allez poser des questions, celles qui vous plairont,  à un objet simple, que vous connaissez bien : la boite de hamburger ( si vous n’en avez pas sous la main, une boîte de cirage ou de gâteaux secs  fera l’affaire). Voici un choix de questions!   

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1. Sentez la boite
2. Goûtez-la
3. Fait-elle du bruit ?
4. Quelles sont ses dimensions ? Hauteur. Poids. Diamètre ?
5. Décrire sa forme, sa couleur et toute décoration éventuelle.
6. Pouvez-vous rédiger une description qui permettrait à quiconque qui n’a jamais vu une boite de Big Mac d’en avoir une image précise (un croquis serait utile)
7. Pourquoi la boite a-t’elle ce volume là ?
8. Toutes les boîtes de Mc Donald ont-elles le même volume ?
9. Le volume des boites de Mc Donald s’est-il modifié au fil des ans ? Va-t-’il changer avec l’adoption du système métrique ?

10. Dans quelle mesure la forme de la boîte a-t’elle été déterminée par le matériau utilisé, le mode de fabrication et la fonction dévolue à la boite ?
11. Pourquoi la boite n’est elle pas toute blanche ou toute rouge ?
12. Quel est le rôle de la décoration ?
13. Qu’est-ce que le style des caractères évoque pour vous ?
14. Pourquoi les symboles, les emblèmes, les marques de fabrique ont-ils tant d’importance dans notre société?
15. Dans quelle mesure l’appellation Big mac traduit les modes de notre époque ?
16. Que signifie le R entouré d’un cercle?
17. Quel est le matériau qui a servit pour la fabrication de la boite ?
18. Quelle est la matière première qui a servi à la fabrication de ce matériau ?
19. S’agit-il d’une ressource renouvelable ?
20. Qu’est ce que cela vous apprend sur l’attitude de notre société à l’égard de la conservation ?
21. Pourquoi le choix s’est-il porté sur ce matériau en particulier ?
22. Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?
23. Quelles différences aurait-on constaté si la boite avait été faite avec des matériaux différents ? Par exemple du bois, du papier, de la pierre, du métal ?
24. En observant la boite et les caractères d’imprimerie qu’apprenez-vous sur le mode de fabrication de la boite ?
25. A quel stade de la fabrication pensez-vous que les caractères ont été inscrits ?
26. Avez-vous déjà assisté à la fabrication d’un objet de ce genre ? Qu’est ce que cela vous donne à penser de notre société ?
27. La boite est elle bien conçue ?
28. Répond-elle bien dans la pratique à l’objet de sa fabrication ?
29. Comment la forme pourrait elle être améliorée ?
30. Supposez qu’il y a 20 ans, 50 ou 100 anas quelqu’un ait voulu dessiner un conteneur de hamburger, quelles auraient été les différences ?
31. Consommait-on des hamburger à l’époque ?
32. Comment pourrait-être conçu le conteneur de Hamburger du futur ?
33. Que signifie le nombre inscrit à l’intérieur, au fond de la boite ?
34. Où la boite à telle été fabriquée ?
35. Qu’est-ce que ces boites ont remplacé ?
36. Pourquoi ne pas se contenter de servir le hamburger dans une assiette ?
37. Qu’est-ce qu’une boite de Big Mac nous indique sur les personnes qui l’utilisent ?
38. Qu’est-ce qu’une boite de Big Mac nous indique sur les personnes qui la distribuent et sur notre société en général ?
39. Montrez la boite de Big Mac à autant de personnes que vous le pouvez en dix minutes. Combien d’entre elles n’ont pas reconnu la boite ? Quelle conclusion en tirez-vous?
40. Auriez-vous au la même réaction à Hollywood aux Etats Unis, à Perth en Australie, à Casablanca au Maroc ? A Dehli en Inde ?
41. Quelle conclusion en tirez-vous?
42. Où est le siège de Mac Donald ? Quelle conclusion en tirez-vous?
43. Méritez-vous une pause Hamburger aujourd’hui ?
44. Combien de boites de ce genre sont-elles utilisées tous les jours en France et dans le Monde ?
45. Quel est le temps d’utilisation effective de la boite ?
46. Qu’est-ce que l’utilisateur fait de la boite après s’en être servi ?
47. Pourquoi trouvez-vous des boites de Big Mac sur les trottoirs, les pelouses, les plages ?
48. Y aurait-il un moyen quelconque de recycler les boites ?
49. Y a t’il quoi que ce soit qui pourrait remplacer les boites ?
50. De tous les éléments concernant une boite de Big mac, quel est à votre avis celui qui a le plus d’importance ? Pourquoi
51. Avez-vous déjà assisté à la fabrication d’un objet de ce genre ? Qu’est ce que cela vous donne à penser de notre société ?
52. La boite est elle bien conçue ?
53. Répond-elle bien dans la pratique à l’objet de sa fabrication ?
54. Comment la forme pourrait elle être améliorée ?
55. Supposez qu’il y a 20 ans, 50 ou 100 anas quelqu’un ait voulu dessiner un conteneur de hamburger, quelles auraient été les différences ?
56. Consommait-on des hamburgers à l’époque ?
57. Comment pourrait-être conçu le conteneur de Hamburger du futur ?
58. Que signifie le nombre inscrit à l’intérieur, au fond de la boite ?
59. Où la boite à telle été fabriquée ?
60. Qu’est-ce que ces boites ont remplacé ?
61. Pourquoi ne pas se contenter de servir le hamburger dans une assiette ?
62. Qu’est-ce qu’une boite de Big Mac nous indique sur les personnes qui l’utilisent ?
63. Qu’est-ce qu’une boite de Big Mac nous indique sur les personnes qui la distribuent et sur notre société en général ?
64. Montrez la boite de Big Mac à autant de personnes que vous le pouvez en dix minutes. Combien d’entre elles n’ont pas reconnu la boite ? Quelle conclusion en tirez-vous?
65. Auriez-vous au la même réaction à Hollywood aux Etats Unis, à Perth en Australie, à Casablanca au Maroc ? A Dehli en Inde ?
66. Quelle conclusion en tirez-vous?
67. Où est le siège de Mac Donald ? Quelle conclusion en tirez-vous?
68. Méritez-vous une pause Hamburger aujourd’hui ?
69. Combien de boites de ce genre sont-elles utilisées tous les jours en France et dans le Monde ?
70. Quel est le temps d’utilisation effective de la boite ?
71. Qu’est-ce que l’utilisateur fait de la boite après s’en être servi ?
72. Pourquoi trouvez-vous des boites de Big Mac sur les trottoirs, les pelouses, les plages ?
73. Y aurait-il un moyen quelconque de recycler les boites ?
74. Y a t’il quoi que ce soit qui pourrait remplacer les boites ?
75. De tous les éléments concernant une boite de Big Mac, quel est à votre avis celui qui a le plus d’importance ? Pourquoi ?

Imaginez maintenant que vous soyez une boite de Big Mac, et racontez votre vie !

NB : En France, on consomme chaque année 780 millions de hamburgers, soit près de 25 burgers par seconde – http://www.planetoscope.com/. Mc Donald’s vend 58 hamburgers chaque seconde dans le monde soit 1,85 milliards de hamburgers sur l’année.

11-macdo-synthesePOUR EN SAVOIR PLUS , Suivez les conseils de tous les adeptes des visites-plaisir! Visites participatives, actives, que l’on placera sans la case « Non formal Education« ,  (Education informelle, par rapport à l' »éducation formelle« , qui , elle, nécessite un temps donné, un livre ou un support et un maître). Hélas cette conception est plutôt rare en France, malgré le Musée en Herbe (Paris) qui lui  ne veut surtout pas faire l’école au musée. Les textes théoriques sur cette  Non Formal Education , axée sur les comportements de l’enfant, sont donc plutôt en anglais (Le musée participatif de Nina Simon et le blog associé sont  une très bonne entrée).

–  Les conseils et les analyses de la Nouvelle Reine des visites participatives, Aube Lebel, sont également de très bonnes entrées sur ce sujet de la pédagogie dans les sites culturels. Il faut absolument lire son Blog, avec des propositions de visites  qui vous concerneront, des visites  « Venez comme vous êtes! » où est annoncée la fin de la visite- jargon-érudition, ce qui permettrait  aux musées  d’accueillir tous les visiteurs et qu’ils se sentent chez eux dans leurs murs. Des visites selon votre humeur, initiées en 2000 à la Tate Gallery de Londres, version magic tate ball promopapier, puis avec la Tate Magic Ball, application hyper « personnalisée » qui nous propose un tableau ou  une sculpture + de la musique. Aujoud’hui  voici une série de nouvelles visites  numériques, au Stedelijk Museum d’Amsterdam,  selon vos goûts , chic!

– Commentaire d’Aube lebel sur notre blog la semaine dernière : « –Découvrir une application participative qui pourrait compléter les propositions d’Evelyne:
The Mood App créée par Stedelijk Museum d’Amsterdam / Cet audio guide pas comme les autres propose des parcours de visite adaptées à votre humeur : grincheux, amoureux, avec la gueule de bois… tout le monde y trouve son compte. Sa démarche participative est exemplaire à plus d’un titre.1. Il a été produit sur proposition d’un jeune faisant partie du programme « blikopeners », un groupe d’ados impliqués à l’année dans la vie et la programmation du musée.2. Les premiers parcours proposés sont écrits et conçus par des jeunes pour des jeunes- 3. Tout visiteur est invité à proposer un parcours, selon son humeur- Toutes les fonctions de partages sur les réseaux sociaux sont bien entendues présentes.Voir aussi le programme ado blikopeners : http://stedelijk.nl/en/education/youth/blikopeners> sur l’application : http://stedelijk.nl/mobile-apps/mood-app. Aube Lebel. « 

SI VOUS AVEZ D’ AUTRES IDÉES DE VISITE-PLAISIR, N’ HÉSITEZ PAS À NOUS EN FAIRE PART DANS LES COMMENTAIRES DE CE PETIT BLOG! 

Passez une bonne semaine, mes amis,  et à très bientôt!

 

Nos Photos : Toile de Ben Vautier , Qu’est-ce que l’art?- La photo du dessin est de Barbara Nessim, empruntée sur le site Internet du V§A Museum de Londres: Barbara Nessim , Une vie Artful, Expositions itinérantes et clef en main du V§A !

 

P1090539KEN LE TOURISTE PARFAIT avait emmené les petits au musée. Ouiiiii! « Bon, les enfants, comme vous le savez, mon job de Touriste Parfait est éreintant, je ne suis jamais là, je ne vous vois jamais et j’ai donc décidé de me rattraper. Que diriez-vous d’une  petite visite de musée, ensemble? ». Entre trois avions et dix hôtels, la semaine dernière, Ken avait réussi à faire une fois de plus le tour du monde pour ses affaires. Il allait donc se reposer un peu dans ce musée car il en connaissait le moindre objet. Ce serait plus facile pour répondre aux enfants, avait-il pensé….

Notre Photo : Ken fait un petit tour aussi dans la baie de Hong Kong pour y retrouver le canard flottant qui se balade partout dans le monde… Nos photos : le canard en cours de gonflage à Saint Nazaire, et un gros plan du canard à Hong Kong. Artiste qui a créé le canard:  le néerlandais Florentijn Hofman.

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La Fête des Lumières à Lyon : un éclairage?

affiche fficielNous aimons tout particulièrement cette fête pour trois raisons : elle est issue d’une fête traditionnelle qui a su renouveler son format au fil des ans grâce aux technologies nouvelles de la lumière; elle innove en faisant systématiquement appel à de nouveaux projets de créateurs (art, vidéo, design,spectacle, numérique…) et, comme si tout cela n’était pas encore  assez difficile, toute la fête est organisée pour que les « talents locaux » – artistes, scientifiques,entreprises..- en profitent et  se rencontrent .  Quelle est la fréquentation? Entre trois et quatre millions de visiteurs uniques, annonce la Ville de Lyon chaque année, et  « au moins 2 millions » disent les sceptiques  qui contestent ces chiffres , difficiles à vérifier, il est vrai,   dans une immense  fête populaire qui envahit toute la ville chaque année. Deux millions de visiteurs touristiques,  de toute façon, cela fait déjà beaucoup en trois jours!  Habitants et touristes réconciliés lors de la Fête? C’est possible!

Quel « back office » pour ce beau résultat? Combien cela coûte-t-il , pour quelles retombées économiques sur le territoire? Voilà quelques réponses sur la « fabrication » de cette Fête des Lumières, l’une des plus belles que nous ayons en France et la première du monde dans sa thématique. La preuve? les autres pays font appel, nous le verrons, à ses savoir-faire. Jetez plutôt un coup d’oeil si vous ne me croyez pas sur parole:

Fête des Lumières 2013 Timelapse from Armen Hambardzumian on Vimeo..Time-lapse a été filmé entre le 4 et le 9 décembre 2013à Lyon.Musique : « Fly » by Ludovico Einaudi – Diffusion de cette vidéo sur Vimeo ici – Voir aussi les teasers de l’ édition 2014 pour la communication de l’événement dès fin août dernier : le teaser #01 , le Teaser 02 , par exemple, excellents!

panorama (2)I- UNE VOLONTÉ POLITIQUE
En France, tout commence par une volonté politique, alors  laissons la parole au maire de Lyon, Gérard Collomb, l’un des plus inventifs de notre pays:
« Voici plusieurs années déjà que nous avons choisi de faire de Lyon une métropole de l’innovation. L’enjeu est à la fois de rester compétitifs dans une économie mondialisée et d’être en mesure de relever les défis de notre temps.
Véritable laboratoire de la créativité, la Fête des Lumières s’inscrit dans cette démarche.
Vitrine de l’excellence technique de la filière Lumière, terrain d’expérimentation dans le domaine du numérique et du développement durable, modèle économique original avec son financement partagé entre le public et le privé, l’événement est aujourd’hui encore précurseur grâce à une approche inédite de la valorisation de nos savoir-faire. »Compte tenu du rayonnement de la Fête des Lumières dans le monde et des sollicitations, nombreuses, dont nos services font l’objet, nous avons élaboré une solution juridique innovante leur permettant de facturer leurs prestations en termes d’assistance à maîtrise
d’ouvrage dans l’organisation d’événements Lumière. Conçu aujourd’hui dans le secteur Lumière, ce modèle pourra aussi valoir demain pour d’autres domaines d’expertise de notre collectivité » dit en introduction Gérard Collomb,  Sénateur-Maire de Lyon dans le Dossier économique de la Fête des Lumières 2014.(Références du Dossier ci-dessous).
II – L’ORGANISATION
La Fête des Lumières, est organisée en régie directe par la Direction des événements et de l’Animation de la Ville de Lyon, le but étant de profiter de la richesse des compétences des autres services de la collectivité (Direction de l’éclairage public, Direction logistique et festivité, services de sécurité et de prévention, Direction des espaces verts, services ressources en administration et communication…), de minimiser le coût de cet événement pour les contribuables lyonnais et de maximiser ses retombées pour les différents acteurs économiques locaux.

bouchon lyonnaisIII – UN FINANCEMENT PUBLIC PRIVÉ UNIQUE, QUI PROFITE AU TISSU ECONOMIQUE LYONNAIS
Budget de la Fête des Lumières : 2,6 millions d’euros dont 50 % de financements privés.Soit, par parenthèse, la moitié du budget du festival Interceltique Lorient (Budget : 5 millions d’euros).
LES MÉCÈNES de la Fête : réunis au sein du Club des partenaires de la Fête des Lumières, des mécènes financent aujourd’hui l’événement à hauteur d’un peu plus de 50 %.
Leur engagement se concrétise sous 3 formes possibles :

  •  un don numéraire
  •  un apport en compétences ou en matériel
  •  le financement d’une oeuvre intégrée à la programmation officielle

· Le Club de mécènes comptait l’an dernier 69 partenaires privés ou institutionnels (soit 11 de plus qu’en 2012)
· +50 % du financement de la Fête des Lumières;
· 40 % participent financièrement;
· 29 % des partenaires fournissent du matériel ou des compétences;
· 26 % offrent des projets artistiques associés à l’événement.
– Cette année de nouveaux mécènes ont rejoint ce Club : Assystem, BNP Parisbas, CMS Francis Lefèvre, GFC Construction, Micropole, My Lucky Day, Nexity, Sogelym Dixence, VLS, Fondation BTP Rhône.
ConfluencesIV- DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES
1- Une fréquentation touristique en hausse
· Au cours de l’édition 2013 de la Fête des Lumières, 59 200 personnes ont été accueillies par Lyon Tourisme et Congrès Place Bellecour, soit 28 % de plus qu’en 2012. Parmi eux, 1 visiteur sur 2 était étranger.
· 500 cars de tourisme ont été comptabilisés lors de cette édition.
· Le trafic des TGV et OUIGO a augmenté lors des 4 jours, avec 16 500 voyages de plus que lors d’un week-end normal.
· La fréquentation des transports en commun a connu une hausse de 15 % par rapport à la Fête des Lumières 2012.
– Enfin la Fête des lumières a un fort impact pour les commerces et les restaurants du centre-ville: les bars et restaurants de la Presqu’Ile multiplient leur chiffre d’affaires par 4 par rapport au reste de l’année.Par exemple, le 8 décembre 2012 reste à ce jour la plus grosse journée de fréquentation de l’histoire du centre commercial de la Part-Dieu depuis 40 ans, avec 183 462 visiteurs enregistrés dans la journée et près de 900 000 visiteurs dans la même semaine. La clientèle additionnelle liée au tourisme pendant la Fête des Lumières est estimée entre 8 % et 10 %.(Photo : le Musée des Confluences qui ouvrira en décembre prochain(Maquette).
2- HÔTELLERIE : des indicateurs en progression pour l’hôtellerie en 2013:
· Le nombre de nuitées vendues via la centrale de réservation de Lyon Tourisme et Congrès a augmenté de 12,5 % par rapport à 2012.
· Selon les données collectées quotidiennement par MKG Hospitality, pour le compte de la CCI de Lyon et du Grand Lyon, le revenu par chambre (RevPAR) des établissements lyonnais a progressé de 6,1 % en comparaison de l’édition précédente.
· Le taux d’occupation des hôtels de l’agglomération se situait au-delà de 83 % pendant la Fête des Lumières 2013, soit 3,9 % de plus qu’en 2012, sachant que ce taux s’élève en moyenne à 64,2 % sur l’année.

BiennaleV- UNE IMAGE POSITIVE ET UN FACTEUR ATTRACTIVITÉ  AU DELÀ DE LA FÊTE
Une enquête révèle que 94 % des visiteurs souhaitent participer à une nouvelle édition de la Fête des Lumières. 84 % des non-lyonnais affirment que cet événement les incite à revenir à Lyon pour une autre occasion.
VI- LES INNOVATIONS 2014: sciences, export des savoir-faire, arts et numérique
1) Sciences  la Ville de Lyon s’est entourée comme chaque année de spécialistes en électricité et en lumière pour rester à la pointe de la technologie.Avec Deux partenaires fondateurs, EDF et le Mat’Electrique, qui  pilotent les nouvelles propositions (éclairage et lumière) comme l’oeuvre de Digiplay, sur la Fontaine des Jacobins(Voir le programme sur le site Internet de la Fête de la Lumière ci-dessous).
OnlyLyon2) Quand une Ville devient « prestataire de services « pour d’autres villes du monde! L’exemplarité de la Fête des Lumières a généré des sollicitations de plus en plus nombreuses de la part de villes et d’entreprises privées en France et à l’étranger, désireuses d’acheter le savoir-faire de la Ville de Lyon dans l’organisation de festivals-Lumière, notamment dans les phases de préparation
de la manifestation (cahier des charges, étude de faisabilité…) ainsi que la consultation et la sélection des équipes artistiques. Elles peuvent aussi requérir son expertise en matière de sécurité publique, gestion des flux, mobilisation et accompagnements de tous les secteurs, communication et information au public, financement …
De fait, la Ville de Lyon est intervenue ces dernières années de façon gracieuse dans le cadre de coopérations internationales, avec notamment, les villes de Riga, Leipzig, Birmingham… Désormais, les demandes d’AMO s’accompagnent de propositions de rémunération en fonction de la taille de l’événement à construire et des missions à prendre en charge et de l’acteur qui le porte.
Fayolle sipa_00649041_0000203) L’art : 70 oeuvres réparties seront dans toute la ville cette année! Voir le site Internet et aussi nos photos d’expériences intéressantes en fin de billet . La Fête des Lumières s’attache surtout à révéler chaque année de nouveaux artistes : ainsi, pour cette édition 2014, 70 % des propositions présentées dans les arrondissements émanent de créateurs participant pour la première fois à la Fête des Lumières. Un laboratoire de mise en pratique pour les étudiants a aussi vu le jour : plusieurs écoles de la région lyonnaise dans les domaines des arts décoratifs, de l’architecture, du design ou de l’image animée, incitent leurs étudiants à participer aux différents appels à projets qui leur sont destinés, tandis que d’autres intègrent la Fête des Lumières au cœur de leur projet pédagogique, faisant de l’événement le terrain de mise en application des méthodologies et savoir-faire acquis par les étudiants au cours de leur cursus.(Photo Théâtre de Lyon, Fayolle/Sipa)
4)Le Durable, avec le Trophée Récyclum des Lumières durables auquel vous pouvez participer : les internautes sont invités à élire l’oeuvre durable la plus esthétique jusqu’au 8 décembre 2014 sur www.fetedeslumieres.lyon.fr et 3 « voyages nature » sont à gagner.
5) Le Numérique : pour cette édition 2014, le site web de la Fête des Lumières  a été totalement repensé pour vivre la Fête au plus près , pour le  public comme  pour les artistes. La société Micropole a réalisé la refonte du site Internet au titre du mécénat de compétence.Parmi les nouvelles fonctionnalités, signalons l’intégration de nombreux modules externes (réseaux sociaux, photos, vidéos, cartographie, transport…), une meilleure articulation des versions anglais/français, la mise en place du Responsive Design (l’écran s’adapte à la dimension du terminal utilisé). La navigation est donc facilitée, tout en permettant davantage de participation des internautes.

FdLBIG DATA et Orange Labs : l’opérateur des télécom s’est ainsi rapproché du laboratoire de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab), qui conduit des recherches portant à la fois sur la traduction esthétique des données numériques et l’analyse sociologique de leurs usages. Orange et l’ENSAD ont choisi la Fête des Lumières de Lyon, un événement de grande envergure qui s’inscrit dans une véritable unité de temps et de lieu, pour proposer de restituer, à travers la masse des données numériques échangées –celles-ci étant naturellement entièrement anonymes-, l’intensité de ce que vit la population en fête. Produit sous la direction de l’artiste et enseignant-chercheur Samuel Bianchini avec des étudiants chercheurs de l’ENSAD et des ingénieurs des Orange Labs, ce projet propose au public d’envoyer des SMS qui seront convertis, via une application dédiée, en langue morse.
Ces signaux lumineux seront diffusés depuis le sommet de la Croix-Rousse et traduiront en lumière la formation d’une immense communauté éphémère au sein de la Fête. L’oeuvre intègre également une cartographie poétique de l’activité des téléphones mobiles.
Ce projet, porté par Orange au niveau national, s’inscrit dans un partenariat plus global noué au plan local depuis plusieurs années sur l’accompagnement numérique (site web, application mobile, QR codes, téléphones) de la Fête des Lumières. Notre avis : avec ces stratégies d’utilisation des big data, la Fête des Lumière de Lyon marcherait-elle  dans les pas de la Fête de la Mercè, à Barcelone (Microsoft), notre « chouchoute » dans ce petit blog?
– Application smartphone Cette année encore, une application (Android / iOS) permet aux mobinautes de mieux profiter de la Fête : accéder à l’ensemble de la programmation et consultez les animations autour de vous, par liste, par carte ou par réalité-augmentée; Partager leurs coups de cœur; Choisir un parcours thématique
Et réseaux sociaux Toutes les infos  sur Twitter : #FDL2014; https://twitter.com/fetelumieres @FeteLumieres; Facebook : https://www.facebook.com/fetedeslumieres

appli

DubaiEN CONCLUSION : Lyon est une grande ville pour la visite culturelle, bien évidemment : le bâti de sa ville, ses musées,monuments, la richesse de son passé, l’excellence de son architecture récente, la meilleure Biennale d’art contemporain, d’excellents directeurs de musées et ce Festival des Lumières…Les témoignages de l’imprégnation  culturelle sont innombrables. L’ingéniérie touristique de Lyon est sans doute l’une des trois  meilleure en France (Only Lyon, Passage pionnier au numérique, Marketing territorial, Accueil (pionnier, lui aussi) des Pays émergents dont la Chine...). Mais Culture et Tourisme accompagnent une  transformation de la ville, depuis une douzaine d’années,  transformation non seulement « pionnière », mais si vaste  qu’elle ne s’est pas reproduite ailleurs en France avec une telle amplitude . Car le développement de Lyon passe par l’urbanisme et de multiples réformes structurelles : la réorganisation du centre-ville,la construction de quartiers périphériques et du quartier des Confluences (le nouveau musée ouvre fin décembre), le réaménagement des rives de Saône, la création du Grand Lyon, le projet Lyon-Turin et aujourd’hui la fusion entre Lyon et le département du Rhône, décidée bien avant que ne soit « pensée » la nouvelle réforme territoriale du Gouvernement. Toutes ces réalisations et projets  semblent  assez incroyables, surtout  si on compare cet ensemble d’innovations « tous azimuts » avec ce qu’ont fait, dans le même durée, d’autres villes en France.Et se faire remarquer pour sa Fête de la Lumière par les grands pays émergents est aussi réjouissant  : la Ville de Lyon pourra vendre son savoir-faire en termes d’organisation et miux protéger son propre modèle  .Cela va ainsi permettre à la Ville de Lyon de  faire connaître et reconnaître son expertise en termes d’événements-lumière et de valoriser son image et sa notoriété au niveau international puisque ces derniers mois, cette reconnaissance de « savoir-faire » a été concrétisée à 4 reprises, avec pour illustration la plus emblématique, l’accompagnement du groupe EMAAR pour l’organisation du Festival of Light de Dubaï en mars 2014 (Notre photo).

POUR EN SAVOIR PLUS / N’hésitez pas à demander les deux dossiers de Presse de la Fête des Lumières (Dossier général et Dossier Economique utilisés pour rédiger ce billet) aux deux Contacts presse de l’ Agence Géraldine Musnier pour la Ville de Lyon:
 Amélie Chabuet : amelie@agencegeraldinemusnier.com – 04 78 91 12 38 / 06 43 95 01 16
 Julia Blondeau : julia@agencegeraldinemusnier.com – 04 78 91 06 06 / 06 78 87 02 51
Et merci, chère Julia, pour l’envoi si rapide de vos photos et de votre accueil parfait pour toutes mes demandes!

P1090592KEN LE TOURISTE PARFAIT Après huit jours de voyages d’affaire, de palaces, d ‘avions dans sept pays du monde, comment Ken pouvait-il dissuader son ex, Barbie, d’aller à la Fête des Lumières de Lyon en France? Elle voulait partir avec sa copine Brayana qui avait des ancêtres français, Louis et Auguste Lumière, et partait à la recherche de  ses origines…Comment expliquer à Barbie Chérie et à sa copine Brayana qu’il y avait deux fêtes,à Lyon, l’ une des Lumières et l’autre pour  le Cinéma ?

PHOTOS de ce qui vous attend aussi à la Fête des Lumières la semaine prochaine! 

visuel officiel

1- Studio Théoriz  qui  participé à la Fête des Lumières de Lyon en 2013 dans le cadre du projet « Dessine-moi des Lumières » projeté sur le Mur des Lyonnais, à la 1ère édition du Dubaï Light Festival en mars 2014, aux festivals lumière de Chartres et de Jérusalem, ainsi qu’à la Biennale d’Art contemporain de Lyon en 2013.
« Voyage cinématographique » (Notre photo). Lieu : Voûtes sous Perrache (Lyon 2ème)Le temps d’une traversée, le spectateur embarquera pour un grand voyage racontant l’histoire de l’image animée, depuis les films des frères Lumière, jusqu’aux techniques cinématographiques du futur. Guidé par le cheminement d’un personnage imaginaire, ce parcours onirique et immersif, dans un décor évoquant la fin du XIXème siècle, sera jalonné de nombreux extraits de films illustrant les époques et les genres qui ont marqué l’aventure du cinéma.
Production – Studio Théoriz;Réalisations d’images – Studio BK (Etienne Guiol);Direction artistique et vidéomapping – Studio Théoriz (Jonathan Richer, Simon Pierrat, David Chanel)
Composition musicale et sound design– Flavie Taulelle.

Etablissement Français du Sang - Paysage Intérieur  -2- Paysage intérieur
Projet réalisé par Agathe Perrin et Patrick Lathoz Ecole de Condé.Cette installation située sur la façade de l’Etablissement Français du Sang interpellera les spectateurs par des signes sensoriels qui fonctionnent sur le mouvement, la couleur, les textures, des images abstraites qui évoquent de manière subconsciente tout le mécanisme cellulaire. Le don du sang étant un don de vie, il est important de lui conférer une image qui le dédramatise et le rend ludique.

 

 

 

Cours Charlemagne - Palm Beach - Marion Chauvin et Adrien   Bertrand3- Marion Chauvin et Adrien Bertrand, »Palm Beach » – Cours Charlemagne (Lyon 2ème)
Cette artère, jalonnée d’insolites palmiers réalisés avec des goulettes de chantier et des toiles de spi, se donnera chaque soir des airs de Riviera. En se promenant sous ces grands arbres aux teintes vives, les passants se sentiront irrésistiblement attirés par les lumières et les couleurs du Sud.

 

 

 

 

 

???????????????????????????????4 – Erick Barray : l’artiste s’est entouré de coéquipiers, Manu Théry, pour la lumière, et Richard Le Guezennec, graphiste, pour donner vie à ses projets à partir d’une maquette.
Présent lors de l’édition 2013 de la Fête des Lumière sur les berges du Rhône avec Nid’lum, Erik Barray revient cette année sur les bords du fleuve entre le pont Morand et le Parc de la Tête d’Or, et puise à nouveau son inspiration dans la nature et plus particulièrement dans ces « mauvaises herbes », lierre, liserons, pour créer des fleurs dont les lianes lumineuses s’enrouleront autour des arbres.Lumi’lierre.
Lieu : Quai de Serbie (Lyon 6ème) .Au bord du fleuve, des gemmes incandescentes, serties sur des lianes végétales, brilleront dans la pénombre. Enroulées dans les arbres, telles des glycines, ces fleurs éphémères accompagneront le visiteur dans son parcours, participant à créer une atmosphère apaisée et sereine.

 

ET VOUS,  MES CHERS AMIS LECTEURS, VOUS PRÉFÉREZ LES FEUX D ‘ARTIFICE TRADIS A CE PARI D’UN  ÉVÉNEMENTIEL TOUJOURS PLUS CRÉATIF  CHAQUE ANNÉE ? C EST BIEN VOTRE DROIT ! ET SI VOUS NOUS DITES POURQUOI DANS LES COMMENTAIRES DU BLOG  CE SERAIT ENCORE MIEUX DE  PARTAGER VOS et NOS AVIS!