Festivals et Numérique, quoi de neuf?

Australian Dance TheaterLes grands musées du monde ont très souvent saisi l’innovation pour améliorer leur audience, et aujourd’hui la “participation” des visiteurs, mais qu’en est-il du spectacle vivant et des événements qu’il organise? Théâtre, Cinéma, Musique, Danse, Cirque ou marionnettes? Nous ne parlerons pas ici des grands Festivals majeurs dans le monde mais de plus petits formats, ceux de notre hexagone,  avec des apports du numérique pour leur contenus et  leur promotion.  Nous avons interviewé Laurent Kilani, grand spécialiste de la programmation d’événements à la fois très inventifs et qui plaisent à tout le monde – Oui! Ca existe! – pour nous aider à vous proposer le meilleur et pas forcément ce qui est le “plus connu”  des usages du numérique par le spectacle vivant. L’été approche, les spectateurs aussi, alors recevez-les comme des princes, vous ne le regretterez pas!
L’INTERVIEW de LAURENT KILANI!
Lorsque Evelyne Lehalle m’interrogea en toute humilité (parce qu’elle croit beaucoup à l’intelligence collective) sur cette question du numérique et de sa place dans le spectacle vivant, j’ai tenté d’y répondre sur le même ton, non pas en spécialiste de la question, mais en directeur artistique qui situe sa ligne dans l’Art du décalage, de ce qui se veut “différent” et le plus souvent parmi l’Art de l’espace public ou pour espaces insolites. Je donnerai donc ici six exemples très concrets.

Marciac et son maire _CPOlivier Lejeune1- JAZZ IN MARCIAC, le FESTIVAL PARFAIT?

Jazz In Marciac, festival de renommée internationale installé dans un petit village du Gers de 1250 habitants, a  accueilli 225 000 spectateurs en 2014 et affiche plus de 9 millions d’euros de retombées économique dont, 8.2 millions auprès des professionnels du Tourisme.  Monsieur le Maire,  Jean-Louis Guilhaumon,  est l’ancien proviseur du lycée, président et directeur artistique du festival; il est  aussi  vice-président chargé des politiques territoriales, de l’économie touristique et du thermalisme à la Région Midi-Pyrénées.(Notre photo, J.L Guilhaumon à sa fenêtre!).

Jazz in Marciac– Sur le site Internet du Festival, dès la page d’accueil, figure une invitation à organiser votre séjour, preuve que le festival prend place dans un contexte ( le village, y dormir, y manger, se balader..) et nécessite une petite organisation (réserver, se repérer, prévoir des activités, se loger, etc..;).(Notre photo, capture d’écran).Et, toujours sur cette page, LA bonne surprise :le site est traduit en anglais , allemand et en  espagnol, mais aussi en japonais (Capture d’écran ci-contre) , ce qui veut dire en clair, à tous les habitants de ces pays : Venez! On vous attend!

Jazz in Marciac a évidemment une application numérique, qui affiche le programme, le plan de situation et les horaires et vous permet de réserver en direct vos billets auprès de la FNAC, vous dirige vers s une bio complète pour chacun des artistes et leurs sites, et vous propose une play-list Deezer.

viva-cite-20132- FESTIVAL VIVA CITÉ

La 21ème édition du festival Viva Cité de Sotteville-lès-Rouen, dédié aux arts de la rue, a réuni 24 compagnies associées pour 66 représentations et accueilli 50 compagnies pour près de 200 représentations. Bilan : 90 000 spectateurs ont participé à ce festival des arts de la rue qui a créé une application iPhone, développée par la société SoWhat !
QUELS CONTENUS POUR LES APPLICATIONS ?Les contenus de l’application de Viva-Cité vous donnent une petite idée, si vous voulez en créer une, d’un “cahier des charges” de base pour une application:

-1- Information complète : programmation, horaires, durée des spectacles, précisions d’accessibilité pour tous types de handicaps, plans, descriptifs des spectacles, contacts pratiques,  concernant les points de restauration et de convivialité où les horaires du Métrobus. Différents emplacements étaient aussi indiqués : point d’accueil public et presse;espace enfants; parking; poste de secours ; toilettes, etc…

-2- Mises à jour faciles : les concepteurs de l’application voulaient que l’ actualisation des programmes du festival soit possible en cas de modification (changement d’horaire, annulation de spectacle…) .L’équipe municipale a donc pu télécharger les modifications en back office afin de permettre aux utilisateurs d’avoir les modifications en temps réel.

-3- La géolocalisation a également permis de déterminer le temps de trajet nécessaire à un spectateur pour se rendre d’un site à l’autre par exemple, avec, en plus des renseignements nécessaires pour accéder à la ville, quel que soit le point de départ.

– COÛT DE L’OPÉRATION de l’application de  Viva Cité 
Moyens humains et financiers : un chargé de mission de la Direction de la communication a travaillé sur cette application. Budget total : 5560 euros. Bilan de la réalisation :  15 jours avant l’édition du Festival, l’application a été téléchargée près de 800 fois.

Les Inouis PdeB 20153- LE PRINTEMPS DE BOURGES
Le Printemps de Bourges propose aussi la programmation complète sur son application ainsi que les informations pratiques (billetterie, transports, restauration,  plan de l’événement et géolocalisation des salles, bars et restaurants…) et  d’autres fonctions ont été ajoutées :
1- la possibilité de créer son propre agenda grâce à la fonctionnalité « Favoris »,et de partager sur Facebook & Twitter;
2- la fonction « What’s on ? » : cliquer sur On Air qui permet de découvrir les artistes en temps réel, ceux qui jouent ou qui vont bientôt jouer;
3- écouter la radio du Festival et lesdifusions de Deezer
4- des recommandations d’artistes suivant vos précédentes;
5- la possibilité de tester ses connaissances musicales avec le blind-test;
6- une galerie multimédia (photos, vidéos,…).
4- ADT AUSTRALIAN DANCE THEATER
Cette compagnie australienne   est bien connue  pour  une danse engagée, très physique,  de haut niveau et une passion pour les nouvelles technologies et la robotique. Habituée des grandes scènes européennes, elle fait intervenir notamment un français Thomas Pachou, sur le dernier spectacle Proximity. Thomas est un  ingénieur formé à l’IMAC,la seule formation publique d’ingénieur alliant Arts et Sciences! Il a  travaillé également avec Blanca Li, pour  son dernier spectacle, en 2013,   “Robot” , dont il fut le programmeur pour   NAO,  intégré pour l’occasion aux différentes chorégraphies.

humanoides_fr_robots_blanca_li_nao_danse_35- ROBOT  est un spectacle de Bianca LI,  multimedia,qu’elle a réalisé  en collaboration avec le collectif d’artistes plasticiens et musiciens japonais Maywa Denki et avec l’entreprise française Aldebaran Robotics. Le spectacle met en scène huit danseurs, un orchestre de dix instruments automatisés jouant leur partition en direct sur scène et sept robots NAO, humanoïdes craquants et émouvants, chacun doté de personnalités multiples.Voir les dates de tournées de “Robot” les mois prochains en France et aux au Pays Basque en Espagne  (San Sebastian), Etats-Unis et au Portugal, ICI  . Voir aussi la petite vidéo de “Robots” en tout fin de notre article! 

6 – NO AD de JORDAN SEILER À NEW-YORK
Pas spécialement “spectacle vivant”, mais très intéressante , voici une expérience New-Yorkaise , pour terminer : pour redécouvrir New-York, et visiter la ville autrement, Jordan Seiler a contacté des artistes plasticiens qui ont accepté de lui confier une ou plusieurs de leurs œuvres. Avec celles-ci, il a réalisé l’application suivante qui s’appuie sur la “réalité augmentée”  : l’artiste  invite les passants  à flasher les publicités qui recouvrent leur parcours dans le métro New-Yorkais, via leur smartphone et son application. Et, lorsqu’ils flashent les images de pub, les passants voient, à leur  place,  une œuvre d’art et  le nom de son auteur ! Pas mal, non? Jordan Seiler réfléchit actuellement à développer ce projet dans d’autres capitales…Si le coeur vous en dit, pour vos “entrées de villes”! 🙂


Alors oui, le Nouveau Tourisme Culturel sera lié au développement du numérique et des NTIC mais il sera aussi et surtout dans la transversalité, la transectorialité, dans l’innovation sous toutes ses formes, et la coopération, mais cette discussion, nous la reprendrons lors d’une autre occasion !
VOICI LA VIDEO  de NO AD :

NO AD: NYC from The Heavy Projects on Vimeo.

IMG_0518 (1)– MAIS QUI EST LAURENT KILANI? Un magnifique organisateur de spectacles, conçus ” au plus près des habitants” avec d’excellentes propositions  artistiques.  Je vais aussi vous le présenter, d’autant que Laurent aime travailler avec les entreprises, a tout compris au lien “Tourisme et Culture”  et contribue avec énergie à sortir  la Chapelle Culture de son isolement. Si vous recherchez, amis du Tourisme, un prestataire qui ressemble à ce profil, voici de quoi vous satisfaire aussi, avec ces  références:

-1-   Marseille-Provence Capitale européenne de la Culture 2013, pour laquelle  Laurent, 42 ans,  fut  Chef de projet et directeur de production de la  « La Folle Histoire des Arts de la Rue », une coproduc-tion Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture 2013 et  CG13, (80 représentations en 3 semaines, réparties sur 5 communes du département et 3 week-ends sur Marseille. Budget 2,3 millions d’euros, 484 000 spectateurs; projet porté par Karwan. Quelques exemples de programmation de cette Folle Histoire :
• Cie Carabosse, Entre Flammes et Flots, installations de Feu sur le Vieux port de Marseille
• Dream City, biennale d’art contemporain tunisienne accueillie sur le quartier de L’Estaque, 240 bénévoles
• Le Ballet National de Marseille, avec « Sport Fiction »
• Les Batteurs de Pavés, avec la 1ère du spectacle « Les Trois Mousquetaires » 6H de représentations
• Motionhouse avec Traction, un ballet pour 3 tractopelles et 6 danseurs (Nos  photos ci-dessus et dessous, avec la foule qui regarde les trois tractopelles danser sur la plage!). 
• Artonik, 1ère de Color of Time, déambulation dansée et participative avec 230 bénévoles

11202684_10205740935315292_764463421_o2- Le Jardin des Délices, que j’avais beaucoup aimé, dans son principe – un maire avait un jardin public où personne ne venait, que faire? – Et dans sa réalisation, une forme de Balade artistique pour public déambulant (art contemporain, arts de la rue, arts à déguster), impliquant les habitants et permettant à chacun de redécouvrir des espaces de pleine nature peu ou pas fréquentés, grâce à des surprises! Bien moins rasant que la tradi “Chasse aux Trésor”, car les publics, habitants ou touristes, y sont traité non pas comme des enfants, ou des petits chiens renifleurs avides de trésor (snif…snif…) mais comme des humains souhaitant vivre une  belle et mémorable expérience, pour la partager  avec leurs amis ou leur famille .(Notre photo ci-contre du joli petit cheval, merci Laurent! ).

3- Pour contacter Laurent  : Laurent KILANI , Courriel : laurent.kilani@gmail.com et Tél. :  06.73.11.35.91. Voir son CV ICI!

CONCLUSION : ET L’ AVENIR du numérique pour le spectacle vivant ?

Merci à Laurent pour ses découvertes, et merci à vous tous, si vous connaissez d’autres expériences “Tourisme et événements culturels” réussis, de nous les faire connaître pour les partager! Laissez vos petits mots ou vos images sur les commentaires du blog ou sur la page Facebook de Nouveau Tourisme Culturel!  Nous ferons une conclusion plus générale pour que les pros du secteurs vivant, très concentrés sur leurs créations, passent un peu de temps sur la “mise en tourisme” de leurs productions car, les années passent et il y a encore deux handicaps pour le Spectacle vivant : son “calendrier de travail”, d’une part, et une nécessaire entrée dans les usages numériques naissants, comme ceux de  l’open  data.
Mercè21- Accueillir les publics du monde entier…
Ces expériences témoignent toutes des différents usages du numérique et de l’évolution très rapide des applications pour “accompagner” les visiteurs culturels, pour leur éviter de perdre du temps, sur place, et pour leur permettre d’échanger leur expérience. On pourrait ajouter à cet aspect très positif l’immense force virale des avis de spectateurs sur Internet (Résaux sociaux) qui peuvent produire un buzz important pour attirer les spectateurs (ou au contraire un flop si les avis négatifs s’accumulent).
Pourtant, au delà des restrictions budgétaires qui frappent actuellement le secteur du Spectacle vivant, l’avenir des événements semble surtout dépendre de l’organisation des manifestations qui conditionne   la “commercialisation” de séjours culturels.

– Pour ma part, je pense qu’il est dommage que la très grande majorité des festivals souffre encore de deux défauts dans leur organisation, par rapport à nos concurrents européens : une absence de communication vers les touristes, d’une part, et une absence, largement partagée avec les autres secteurs de la culture, de l’utilisation de l’open data (Ouverture des données via le numérique).
– L’absence d’anticipation pour la promotion culturelle vers la France et l’étranger : tout est fait, dans les exemples que nous venons de présenter, pour le spectateur une fois qu’il est arrivé sur place”. Mais, à part les gros festivals, il n’y a pas de promotion à l’étranger ou à l’autre bout de la France, via Internet, pour faire connaître ces expériences avant leur création, c’est à dire suffisamment tôt pour que les spectateurs prévoient un séjour.
– Les sites Internet, par exemple, ne sont pas traduits en langues étrangères et, à part notre miraculeux Jazz à Marciac, il n’y a Mercè People festivalpas de lien dédié aux “Touristes” sur leur page d’accueil lien vers les pros du tourisme pour aider les spectateurs à préparer leur séjour – se loger, se restaurer, circuler et prévoir d’autres activités. On le sait, la période “Avant” de rejoindre une destination est la plus importante, car c’est celle où le touriste culturel choisit sa destination.
La programmation, toujours très tardive, ne peut-elle être anticipée  huit ou dix  mois avant l’ouverture d’un Festival? Ce temps serait nécessaire aux acteurs du Tourisme pour faire un vrai travail de promotion à l’étranger (Salons; Tour Opérateurs; Work shop agences de voyages, etc…).Et cette promotion permettrait à bon nombre d’entre-eux, de grande qualité, de se transformer en “véritable destination” , à la grande satisfaction de tous.

2) – L’utilisation de l’Open data commence à être bien utilisée pour les très grands festivals du monde entier, et, plus proches de nous, en Espagne et en Suisse.
a) EN ESPAGNE , plus exactement en Catalogne,l’organisation d’un festival à partir des datas a permis de meiux prévoir l’ensepbmle des aléas, et, pour l’avenir, de réorganiser les plannings et les responsabilités:
BARCELONE ET LE FESTIVAL DE LA MERCÈ Afin de simplifier la planification du plus grand festival annuel d’Espagne, La Mercè, et de tester la possibilité d’utiliser des masses de données sur le terrain, Barcelone a collaboré avec Bismart, partenaire de masses de données Microsoft pour créer le service La Mercé. Il fournit aux personnels de la Ville un aperçu des données structurées et non structurées associées au festival, afin de pouvoir améliorer les services fournis par la ville, améliorer la fluidité, éviter les incidents et la surfréquention de certains lieux et améliorer le travail des organisateurs. Les données recueillies concernent les lieux de restauration et de divertissement du festival, la satisfaction et l’intérêt des citoyens, la mobilité des personnes et la détection d’incidents. En savoir plus ICI et .
b) EN SUISSE En Suisse, un atelier “Culture et tourisme” aura lieu le 22 mai prochain sur le thème “Réinventons le tourisme en ouvrant nos données !”
La HES-SO Valais-Wallis organise le 22 mai 2015 un atelier Open Data sur le thème « culture et tourisme ». Informaticiens, designers et professionnels du tourisme se retrouveront à Sierre au TechnoArk afin de concevoir des services touristiques et innovants et ainsi démontrer l’utilité d’ouvrir ses données au public.
Pour de plus amples informations? VOIR ici 

thumbPOUR EN SAVOIR PLUS :
– Depuis 2004, l’AADN  œuvre pour le développement des Arts et Cultures Numériques. Ils créent des passerelles, accueillent en résidence, produisent et accompagnent les curieux de la Région Rhône-Alpes sur la question du numérique comme outil de lien et de développement social et local.

-Pour Marciac, voir le très bon article de Jean-Luc Pouts et Fabrice Thuriot, “Une Vallée, une économie, un festival“, dans l’ouvrage ”  Culture, tourisme et développement, les voies d’un rapprochement”, Editions de l’Harmattan, 2011.

– ARS ELECTRONICA : Ars Electronica, LE festival Art et Numérique en Autriche à LINZ depuis 1979.
Festival Viva Cité de Sotteville les Rouen , c’est ici ! Contact :Christelle Chaussat, chargée de communication- Tél. 02 35 63 62 43 Courriel : c.chaussat.com@mairie-sotteville-les-rouen.fr

arton8752-f10adFabrice Jallet, Database Manager de la fabuleuse base de données de l ‘IRMA (Irma, le centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles), nous a informés sur LinkedIn de la nouvelle rubrique  Starting-blocks. Cette rubrique présente et analyse  les nouveaux usages, nouveaux services, nouveaux produits, qui viennent réinventer, bousculer ou simplement compléter les usages et besoins des entreprises traditionnelles du secteur de la musique. Chaque 15 du mois, la nouvelle rubrique présente aussi une nouvelle startup.
Vous lirez dans Starting-Blocs  d’excellents Dossiers sur “Musique et Numérique” , dont voici trois exemples:
1- LA BILLETTERIE DU FUTUR : Un marché en croissance pour le spectacle, avec une très bonne analyse de la diversité des nouvelles solutions numériques de billetterie. Très réglementé, le marché de la billetterie numérique (E-ticket, ticket mobile..) multiplie des solutions en self service et les progiciels intégrant des modules d’analyse de données… Avec la dématérialisation, la billetterie se refait une jeunesse. Marché d’innovation en pleine expansion, il impacte l’économie de l’événementiel et pourrait constituer un levier de croissance pour le spectacle vivant. Dossier réalisé par Romain BIGAY. A lire ICI!
2- LES STARTUPS, PIONNIÈRES DE LA FILIÈRE MUSICALE DE DEMAIN ?
Précurseur dans les bouleversements engendrés par la révolution numérique, la musique voit émerger un foisonnement de startups, qui apparaissent comme le moteur du changement.  Entre effets d’opportunisme et révolution profonde, ces nouveaux acteurs sont-ils les pionniers de la filière de demain ? Un Dossier très complet réalisé par Romain BIGAY et Fabrice JALLET, à lire ICI! (Notre photo, la couverture de l’ouvrage de Philippe Manoeuvre, Rock français, en vente sur le site de l’IRMA).

3- LA MUSIQUE EN 2025 VU PAR LES START UP: Il y a 10 ans, le streaming n’existait pas, le crowdfunding s’appelait encore souscription et aucun parterre de smartphones ne filmait les concerts. Aujourd’hui, à l’heure du tout connecté, des services aux fans, du tracking et de la data, nous avons demandé aux startupeurs de la musique comment ils imaginaient le business de la musique en 2025;

msn-83778MUSIQUE ET STRATÉGIES NUMÉRIQUES  de Virginie Berger sur le marketing numérique. Disponible en livre et en e-book (version française ou version anglaise, ICI ).Préface de Dave Kusek, vice-président du Berklee College of Music et coauteur de The Future of Music  .Le livre répond aux questions : Comment se servir du marketing numérique pour optimiser la promotion et la distribution des oeuvres ? Comment créer une stratégie musicale innovante dans un environnement numérique complexe ? Comment développer les relations entre artistes et fans ? Comment “monétiser” et rentabiliser les activités de l’artiste dans un monde qui change de modèle économique ?

Spectaclevivant et numériqueSPECTACLE VIVANT ET NUMERIQUE : UN OUVRAGE ! (mars 2016), à lire en ligne et gratuit,  ICI  !

Le réseau européen IETM a publié en mars 2016 une étude intitulée : « Le spectacle vivant à l’ère du numérique : un tour d’horizon »

Le « tournant numérique » représente l’une des questions centrales au sein des sociétés du monde entier ; il concerne donc naturellement les arts du spectacle. Ce mapping explore la façon dont les technologies numériques sont utilisées dans les différentes étapes du processus artistique (création, production, diffusion, archivage, etc.) et dans quel but (inspiration, engagement et développement du public, marketing, partage, etc.). Présenté sous la forme d’une partie théorique solide associée à de nombreux exemples venus d’Europe ou d’ailleurs, ce mapping offre une vue d’ensemble de la situation du spectacle vivant à l’ère du numérique.

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Musée des Arts ForainsKEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait décidé d’être créatif et choisi un lieu de travail très sympa : un cirque! Un joli chapiteau festif, pour ses réunions, plutôt que les Salles des grands hôtels oudes Centres de Congrès qui se ressemblaient toutes : même accueil poli-mais-sans plus à son arrivée; mêmes chaises “avec la tablette”, – même si elles ne convenaient guère aux portables, ayant été concues pour des cahiers/crayons; même moquettes beige chiné ( pas salisssant, le chiné”…); même musique dans les ascenseurs… Et puis, chaque semaine, entre douze réunions d’Affaires, dix avions et autant de palaces, notre voyageur infatigable, avait, pour la première fois de sa vie pro de “Touriste Parfait”, envie de s’amuser…

 

 

 

NOS PHOTOS / Première photo Australian Dance Company : [Photo © Lois Greenfield Photography] et les trois  dernières photos : Festival de la Mercè, Barcelona et Jury du Festival de Cannes , Photo© FDC / KV .

VOIR LA VIDÉO DE ROBOT DE BIANCA LI :

Quand l’art s’invite au village!

MonumentalAujourd’hui, partons pour ces deux thèmes, qui nous sont chers, celui des  “relations entre touristes et habitants” et celui de   l’ “l’inscription d’un site culturel dans son territoire”. En effet, pas de Tourisme durable sans adhésion des habitants, et pas d’action culturelle si le site culturel (musée, monument, centre d’art, Abbaye…) ou l’événement vivent  souvent en vase clos, sans s’insérer réellement dans la  ville, le village ou l’espace rural où ils prennent place. Or, constatons que, la plupart du temps, les sites et les événements  culturels jurent leurs grands dieux qu’ils sont en phase avec cette “inscription territoriale”, mais hélas, en évaluant cette “inscription”, il n’en est rien : le partenariat privilégie très largement celui des sites culturels entre eux, ou  le partenariat “historique”  avec les seuls organismes publics partenaires du ministère de la culture (Education,  Politique de la Ville, Justice, etc..) … Mais très peu est fait pour co-créer des contenus et “participer réellement ” à la vie locale. La vraie vie, comme nous allons le voir ici, avec son passé ( surtout s’il est artistique!), ses habitants, ses commerces,  ses entreprises et les rêves de tous pour l’avenir de leur territoire!

Voici donc un très bon exemple de bonne conduite pour arriver à créer des liens solides entre une ville et un site culturel, avec le MUSÉE D ART CLASSIQUE DE MOUGINS qui a su initier puis travailler ses relations avec les habitants et avec leurs représentants.  Pour mieux connaître le “back office” de ces relations intimes, nous avons posé ce mois-ci trois questions à sa Présidente,LEISA PAOLI. Voici l’interview!

1 – Chère Leisa, votre exposition d’art dans le village de Mougins,”Monumental”, est une totale réussite. Pourriez-vous nous parler de vos relations avec la Mairie : comment avez-vous convaincu la Ville et quelles sont les formes de votre partenariat? ( Par ex, avez-vous créé une sorte de “Conseil des Sages” pour décider des choix des oeuvres? Quelles furent les différentes étapes de la réalisation de cette exposition, avec quel planning? Qui a “installé” les oeuvres, vos Services ou ceux des Services techniques de la Ville? Quelles relations avec les professionnels locaux (galeries)?
Niki de Saint Phalle– LP : Nous avons, depuis notre arrivé à Mougins, d’ excellents rapports avec la Mairie, l’Office de tourisme et avec  les Affaires culturelles. Il y a un an et demi, j’ai proposé cette idée d’une exposition de sculpture dans les ruelles de Mougins à l’adjoint à la culture, Michel Bianchi, ainsi qu’à  sa directrice des affaires culturelles, Lauriane Vague, qui furent  très intéressés. J’ai ensuite travaillé de mon côté afin de leur présenter un projet clé en main.

J’ai donc travaillé très étroitement à la programmation avec un agent d’artistes, Guillaume Furet de FG Fine Art, qui gère, entre autres artistes,  deux artistes contemporains spécialisés dans le monumental et l’installation en plein air – Steph Cop et Nicolas Lavarenne. Je me suis rapprochée de Madame Sosno et de Madame Arman qui étaient toutes les deux partantes pour participer et Bernard Bonnaz de BB Babylone m’a également énormément aidé à trouver des œuvres, notamment celles de César. J’ai pu présenter la liste des œuvres proposées,  en images,  aux Affaires Culturelles, avec des suggestions d’implantation partout dans le village. Ce  projet a été validé.

– Ensuite, depuis juin 2014,  nous avons  travaillé sur ce  projet en consultant en permanence  la Directrice des affaires culturelles (à chaque changement d’œuvre, emplacement etc…). C’est d’ailleurs notre Directrice des Affaires culturelles qui a contacté le Conseil Général 06 pour le prêt du Banc des Générations de Niki de Saint Phalle, oeuvre gérée par le Département car elle provenait  du Collège Niki de Saint Phalle de Valbonne (06). (Photo de l’oeuvre ci-contre)

Une fois que le projet artistique fut  bouclé,  les affaires culturelles de la ville ont pris en charge le dossier côté logistique – assurances, transport, fabrication de socles et installation. Les services techniques de la ville ont été fabuleux!  Ils ont fait un super travail de transport, fabrication de socles et installation des œuvres. Le Département de communication de la ville a crée le visuel, en collaboration avec nous et avec notre accord final.

– Enfin, toujours avec la directrice des affaires culturelles,  nous avons mis en place une stratégie de communication aux  niveaux national et international, l’objectif  étant de faire venir du monde à Mougins hors saison pour augmenter la fréquentation. Le MACM a participé financièrement à ces opérations, mais notre investissement fut principalement celui de nos équipes du musée , des ressources humaines!
2- Vos relations avec les habitants : le Musée a, dès son ouverture, invité les habitants de plusieurs façons à s’associer à la découverte des œuvres de la César 2collection du MACM (Goûters; participations du musées aux fêtes calendales; Apéros festifs le soir…) . Avez-vous des “retours d’expérience” de leur adhésion, de leur participation ou de l’accueil de cette nouvelle exposition dans leur village?
Les habitants sont nos ambassadeurs et nous essayons de les fidéliser. Nous avons un retour très positif des habitants concernant pour “Mougins Monumental”; leur village est mis en valeur par cette exposition et depuis l’ouverture, l’exposition dans le village a vraiment amené du monde à Mougins, ce qui est bon pour l’économie locale. Nous avons essayé de faire plaisir aux professionnels locaux, justement, en posant les sculptures partout dans le village,  afin de créer un parcours imposant, en quelque sorte,  à tous les  visiteurs de passer par presque chaque ruelle – ce qui n’était  pas évident puisque c’est un village en forme d’escargot! (Voir le village de Mougins en fin de billet) .

3- Quels autres réflexions et actions vous paraissent essentiels pour “réussir” à la fois une exposition de haut niveau et touristique dans un village tout en continuant à cajoler les habitants qui ont bien d’autres activités que les visites culturelles mais sont “au plus près” du musée et de ses œuvres et peuvent en devenir les “ambassadeurs”?
-LP : Ah je vois que nous voyons les habitants de la même façon! Je suis membre de plusieurs associations qui réunissent les acteurs économiques du village, ce qui me donne une bonne compréhension, de l’intérieur,  de   leurs souhaits, de leurs mécontentements et des changements qu’ils espèrent. Avec la ville, nous avons essayé de penser à toute éventuelle gêne ou problème que l’installation aurait pu poser et d’en parler.  Puis  nous avons parlé aux  commerçants avant d’avoir leur accord,  (surtout quand une “sculpture de nu” se trouvait  devant leur commerce!). Au final, tout le monde a joué le jeu car nous avons été très attentifs à ne pas gêner la vie quotidienne des villageois et des professionnels – au contraire! Et bien sûr nous avons invité tout le monde au vernissage pour participer à l’inauguration de LEUR expo! (Notre photo)

Inauguration  (1)

Concours de SelfieEN CONCLUSION Encore un partenariat réussi entre le Musée d’Art Classique et la ville de Mougins , avec, dans le village, un nouveau parcours artistique d’une vingtaine de sculptures d’Arman, César, Steph Cop, Nicolas Lavarenne, Niki de Saint Phalle, Sacha Sosno et Théo Tobiasse , jusqu’au 30 juin prochain.  Cette belle opération, de très grande qualité,  profitera aux habitants et aux touristes, et fera de Mougins, y compris pendant le Festival de Cannes, la petite ville où il fait bon vivre et où il  se passe toujours quelque chose! Merci aux responsables politiques et au  Musée d’Art Classique de Mougins de leur confiance. Un grand merci, aussi,  à Leisa Paoli, Directrice d’un  musée qui a maintenant un rôle social et culturel dans l’ensemble de l’attractivité du village,  pour avoir accepté notre interview et a ainsi permis de vous transmettre le “Comment faire?”pour participer aux politiques locales, en  nous parlant de son expérience!

Et vous, mes amis, connaissez-vous de bonnes expériences de ce lien entre habitants et touristes, ou de musées qui installent des œuvres ou participent pleinement à la politique culturelle et touristique de leur territoire?Laissez-nous un commentaire si le cœur vous en dit, car partager est tout de même le sel de la vie! 🙂 Les “Commentaires” du blog  sont fait pour cet échange!  

Leisa Paoli et Katia ShorlePOUR EN SAVOIR PLUS! Visitez le site du Musée, qui a toute sa collection en photos de haute définition, ce qui est rare. Vous savez combien le “public on line” est important, pour la notoriété, pour nous permettre de nous régaler si l’on habite loin, eh bien, ce petit musée a “tout compris”, en propsant aux visiteurs lointains de quoi alimenter leur curiosité et leur plaisir! VOIR LA COLLECTION,  ici, et le site  complet du musée, c’est ici!
Pour la Ville de Mougins, c’est ici!
Pour un Contact, voici l’adresse du musée et ses adresses Twitter et facebook :  
Musée d’Art Classique de Mougins
5 Rue des Mûriers
06250 MOUGINS
Twitter:  https://twitter.com/MACMougins
Facebook :  facebook.com/MACM.Mougins
Et pour un contact, les coordonnées de Leisa Paoli :
Leisa PAOLI
Présidente Directrice du MACM,  leisapaoli@mouginsmusee.com
Tel: +33 (0)4 93 75 18 65
Mob: +33 (0)7 86 43 24 36

– Nous avons déjà évoqué dans plusieurs articles de ce blog  en 2013, les grandes qualités de ce musée, avec trois focus en 2013 : 1-    “Accueil et Musée” , car le MACM avait été nominé pour le Prix du Meilleur Accueil décerné par l’Europe ;   “Un forfait touristique Restaurant et Musée” et  Hôtel et Musée”.
Nos Photos pour ce billet ont été empruntées à la dernière Newsletter du MACM de mars 2015! Affiche de “Monumental”, oeuvres en situation dans le village; inauguration de l’exposition par Monsieur le Maire de Mougins, le Dr Richard Galy, le propriétaire du MACM, Christian Levett et le président du Pays de Lérins et ex-maire de Cannes, Bernard Brochand. Enfin les Deux Grandes Prêtresses! A droite,   Leisa Paoli, Présidente Directrice du Musée,   accompagnée de la conservatrice du musée, Katia Shörle, (à gauche sur la photo) lors de l’exposition “A Unique Artistic Voice” à Londres. Le musée, qui conserve des œuvres d’exception (Egypte, Antiquité grecque et romaine, Art contemporain avec des œuvres de Warhol, Lichenstein, Picasso..) prête en effet régulièrement ses  œuvres en France et à l’étranger, comme pour cette autre exposition à venir en mai, à Venise  -cf.ci dessous- de la Fondazione Prada.

NOS INFOS ET NOS PHOTOS du MACM de Mougins! 

Nuit des musées– Une extension de l’exposition des œuvres d’art dans la ville  est actuellement au musée avec des œuvres de tous ces artistes à l’échelle réduite.
Du 9 Mai au 13 Septembre 2015, la Fondazione Prada présentera l’exposition “Portable Classic”, organisée par Salvatore Settis et Davide Gasparotto, à Venise. L’exposition explore les origines et les fonctions des reproductions miniatures des sculptures classiques de la Renaissance à l’époque néoclassique, mettant en vedette plus de 90 œuvres d’art dont la magnifique sculpture en bronze équestre de Marc Aurèle par Albrizzi prêtée par le Musée d’Art Classique de Mougins.

Nuit des musées : La Nuit Européenne des Musées! Le 16 mai le Musée d’Art Classique de Mougins participera à cet événement européen…
le MACM, sera ouvert jusqu’à 22H et à partir de 18H l’entrée sera de 5€ pour tous
OpenOpen : Le musée est ouvert Ouvert 7jrs/7. Pendant les nombreux jours fériés en France pendant le mois de mai – 1er, 8, 14 & 25 – le musée sera ouvert comme d’habitude du 10h à 18h.
Profitez de cette occasion pour venir au musée en famille ou avec vos amis!

 

 

 

ET LE BEAU VILLAGE DE MOUGINS, pour terminer! Bon Premier Mai à vous, chers lectrices et chers lecteurs du blog!

Mougins  Et mercmougins-6i à lAmandier de Mougins pour leurs photos!

 

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→La Rubrique de Ken!

GauguinKEN LE TOURISTE PARFAIT , dans le beau siège de sa Class Affaire d’un vol régulier, se répétait la jolie phrase de Mallarmé, lors du départ de Gauguin en Polynésie : “Buvons au retour de Paul Gauguin, mais non sans admirer cette conscience superbe qui, en l’éclat de son talent, l’exile, pour se retremper vers les lointains et vers soi-même”. Parfois notre Touriste parfait, celui qui voyage de continents en mers du sud, de Palaces en Suites dorées, celui qui laisse une belle moisson de retombées économiques sur son passage, avait besoin de luxe, de calme et de volupté…

Paul Gauguin, “Parau api, quelles nouvelles?, 1892,   à la Fondation Beyeler (Suisse) jusqu’au 28 juin 2015.  

 

 

Trois pépites au Québec!

4696003bUn joli cadeau pour vous aujourd’hui, déniché dans l’immense vivier des expériences culturelles et touristiques du Québec. Le Québec, au Canada, bat en effet tous les records : meilleur équipe d’ingénierie touristique (Université du Québec à Montréal), meilleur blog de veille du monde , meilleurs sites et événements culturels, dans la mesure ou toutes les pratiques sont en permanence “revisitées” et où, pour cela, les professionnels n’ont jamais peur de faire leur deuil des anciennes habitudes. Les Québécois évaluent, regardent ce qui se passe ailleurs et hop! Ils adoptent ce qui leur semble convenir le mieux aux visiteurs d’aujourd’hui et de demain.”Croyez-vous que je sois jalouse?”, comme dit la chanson? Pas du tout, simplement admirative et reconnaissante car, grâce à leur passion du numérique, je me régale  avec leurs musées en ligne, leurs “projets de musées” ou encore leurs débats, vraiment ouverts. Alors merci à vous, amis canadiens, et voici trois de vos vidéos pour  que ce média soit mieux utilisé par les sites culturels et touristiques en France afin de  : 1- Annoncer les événements le plus tôt possible; 2- Faire parler les bonnes personnes des bons sujets! 3-Annoncer les visites culturelles aux touristes, avec leurs contenus. Bref mieux vaut une petite vidéo qu’un immense Communiqué de Presse, et les images peuvent voyager dans le monde entier. Nous avions présent, dans ce petit blog, les magnifiques vidéos pour la promotion du Royaume-Uni (Visit Britain) et adoré  la vidéo du Rijksmuseum, qui filmait  Rembrandt en live dans un supermarché. Voici les trois leçons de nos amis du Québec.(Notre photo. Musée canadien de l’histoire : masque animal et  humain de la culture haïda (Colombie-Britannique, Canada)datant de 1879 – Objet de cérémonie)

I-COMMUNIQUER LE PLUS TÔT POSSIBLE – un an-  SUR VOS ÉVÉNEMENTS! Ce message s’adresse aux professionnels de la Culture car, lors de mes nombreux déplacements, je constate que, malheureusement, nous avons une offre pléthorique et de grande qualité, surtout en haute saison, mais qui est connue des pros du tourisme local si tardivement que peu est fait pour sa promotion.Régulièrement nous devons expliquer que cette “question de calendrier” nuit gravement et au Tourisme ( qui se prive de l’offre culturelle) et à la Culture ( qui se prive de fréquentation).Techniquement, on peut résumer ainsi cette question des délais : si vous n’annoncez que quatre mois à l’avance vos manifestations culturelles aux pros du tourisme local,  on peut parier que les Salons de promotion, les visites dans les pays-cibles étrangers, les prospectus en ligne  de leur destination (“Visitez la Bourgogne!” ou l’Alsace, ou Lyon…) ont déjà eut lieu. Un voyage, des vacances, cela se prépare à l’avance, et le temps “Avant la visite” devient LE moment important, de plus en plus, à cause de la concurrence. Cet exemple montre que, au Canada, on annonce la saison 2015 et 2016 aujourd’hui, avec cette vidéo que j’ai reçue cette semaine:

CHERCHER OU FURETERCette vidéo présente les Expositions du  Musée canadien de l’histoire en 2015–2016- Durée de la vidéo : 2:10 ( Deux minutes et dix secondes).    Le Musée canadien de l’histoire , institution muséale la plus visitée au Canada, accueille plus de 1,2 million de visiteurs chaque année. Le Musée, situé à Gatineau et dont l’origine remonte à 1856, jouit de la considération générale en tant que centre d’excellence muséologique mais aussi de ses politiques vers les publics. Son Musée pour les enfants , son théâtre de 500 places, un cinéma IMAX® de 295 places qui présente des films 3D et un site Web avec plusieurs expositions virtuelles sont remarquables. De plus, la recherche en ligne des  218 000 objets  la collection est facilitée par une double entrée :l’une réservée aux chercheurs, qui connaissent déjà le nom de ce qu’il cherchent, et l’autre aux visiteurs-badauds qui veulent une recherche simplifiée des principaux objets ou oeuvres. Vous avez donc le choix de “Chercher dans une base de données”, ou de  “fureter dans les allées” (Notre photo).

II- COMMUNIQUEZ AVEC LES BONNES PERSONNES!  dans la vidéo qui suit, cinq expositions conçues avec des musées français   sont présentées, racontées, proposées grâce à des acteurs majeurs (Commissaires; conservateurs…). Mais  ce qui va vous étonner c’est qu’il n’y a ni jargon, ni banalités, ni “cocorico”. Le ton est celui de la conviction, afin que vous compreniez pourquoi ce serait bien que vous visitiez le expositions (Expositions de l’année 2014). Tous les présentateurs font simple, sans simplifier.Durée de la vidéo : 8′ 47”

Expositions présentées dans la vidéo : Musée des beaux-arts d’Ottawa, Gustave doré: “L’imaginaire au pouvoir”(13/06/14-14/09/14); Musée des beaux-arts de l’Ontario, Toronto, Mohamed Bourouissa (mai 2014) ; Musée des beaux-arts de Montréal, Jules de Balincourt (jusqu’au 6/04/2014) ; Musée de la civilisation, Québec “Paris en scène 1889-1914” (jusqu’au 23/02/2014)  et Contemporary Art Gallery, Vancouver, Aurélien Froment (jusqu’au 16/03/2014).

III- COMMUNIQUEZ SUR VOS TALENTS, VOS SAVOIR-FAIRE!  dans cette vidéo, qui ne dure que 3 minutes et 41 secondes,Cybèle Robichaud de la Société du Vieux-Port nous présente  la toute nouvelle visite guidée  du  Vieux-Port de Montréal, ” Des céréales et des hommes”, en 2012. Cybèle est aussi  Responsable de l’Interprétation du site du Vieux Port,dont elle coordonne les recherches mais aussi les produits finis, comme cette visite et sans doute la réalisation de cette vidéo, qui porte sur la période-clé du Vieux Port, lorsqu’il était le plus grand port céréalier du monde. La vidéo montre le parcours auto guidé, évoque  l’ expo virtuelle “Branle bas de combat”  du site Internet  ainsi que l’ aménagement du port de Montréal. On sait que l’Interprétation, qui consiste à raconter une histoire “non lisible à première vue” ( comme celle d’un simple pont;ou ici, celle d’un  un ensemble portuaire), a fait florès au Canada après une gestation en Europe et en particulier en France et au Portugal.Mais c’est le Canada qui en a généralisé la pratique et  il est donc intéressant de voir présenté ce type de visite par une spécialiste de ces visites “interprétatives”.

Banner-Web-300x122CONCLUSION : saluons joyeusement, pour terminer ce billet en beauté,   l’immense travail de Michel Côté, qui va quitter les jours prochains  le Musée de la Civilisation du Québec  après avoir donné naissance à la fois à ce musée au Québec et à celui de Lyon, Confluences. Ses nouvelles théories, mais aussi ses conceptions de musées ouverts sur la société ont sans doute considérablement influencé tous les musées du monde, merci, cher Michel! Avec une citation de son projet culturel pour le musée du Québec  où il présentait les changements des comportements des visiteurs ainsi : “Le tourisme culturel, l’immigration, la courbe démographique, les changements de statut social et de nouveaux rapports aux savoirs, autant de portes d’entrée à un requestionnement sur les publics fréquentant ou pas nos institutions. Cela est d’autant plus important que les attentes des publics semblent évoluer vers une volonté de participation accrue et hors des circuits traditionnels et institutionnels. Les possibilités d’accès à l’information se sont multipliées et ce, dans un temps se rapprochant de l’instantanéité. Les publics semblent rechercher à la fois l’inédit, l’authentique et le référentiel.” Si vous connaissez des définitions aussi claires des transformations des nouveaux visiteurs,  faites-les nous connaître, chers amis du blog, les “Commentaires”sont à votre disposition pour toute question et toute idée à partager!

POUR EN SAVOIR PLUS :
A voir sur « Le blog du communicant » : 30 ARGUMENTS POUR INTÉGRER YOUTUBE DANS VOTRE STRATÉGIE DE COMMUNICATION, à lire ICI ! Car, avec plus d’1 milliard d’abonnés, YouTube est le réseau social (avec Facebook) qui pèse considérablement dans la communication digitale. La Newhouse School of Communications a réalisé une infographie qui récapitule très exhaustivement tous les faits qui concourent à faire de YouTube une plateforme quasi incontournable dans une stratégie éditoriale.

 

ConfluencesKEN LE TOURISTE PARFAIT devait représenter Barack au discours de Vladimir. Attention! Discours-fleuve de trois heures et une IMMENSE innovation: le collaboratif, soit 1500 questions posées au Président russe qui prit soin de répondre à son peuple!  Le collaboratif avait un succès fou, pensa-t-il en sortant de son avion avec quelques courbatures. Il y avait le vrai, le faux et les caricatures du Collaboratif, un vrai travail pour les spécialistes qui pourtant ne disaient mot en Russie. Ken avait parcouru cette semaine une bonne dizaine de pays, fréquenté huit palaces et il était, hélas, un peu fatigué. Comment tenir trois heures était sa seule préoccupation…..

Ken pose devant le Musée des Confluences, en hommage au travail accompli par Michel Côté pour ce musée français.