Génération Z, les voilà!

Lille 3000La génération Z, ce sont tous les jeunes de 16 à 20 ans, nés à partir de 1995 et qui n’ont pas connu le monde sans l’omniprésence d’ Internet, des smartphones -souvent leur premier jouet! – ou des réseaux sociaux, des vidéos en un clic et  des discussions instantanées. Bref, notre monde d’informations et de conseils  disponibles en permanence, avec une interaction et un partage possibles à tout moment! Comment préparer l’arrivée des « Z » dans le monde du travail? Que leur offrir? Quelles sont leurs exigences? De quoi ont-ils envie? Et, bien sûr : que faire pour le Tourisme Culturel? 🙂
Les américains, dont 25% de la population est  « Z »,et tous  les pays anglo-saxons, avec  les pays qu’ils influencent ou conseillent, préparent très activement l’ arrivée de cette nouvelle génération. En témoignent les nombreuses études produites sur leurs comportements. S’il existe peu d’analyses en France, nous avons tout de même des ressources, proposées par  Eric Delcroix qui met à disposition ses talents de Conseil et d’expertise sur les Z ainsi que les principales études produites sur son site, « Génération Z »
– Voici donc un portrait résumé de cette nouvelle génération Z, à partir des résultats des études, avec  des pistes pour le tourisme et la culture et de très nombreux liens,  si vous avez envie d’en savoir plus!
timthumbI- A QUOI PENSENT- ILS?
– A changer le monde! Car davantage que la génération Y (jeunes nés entre 1980 et 95) ,nos Z sont  fiers de leur diversité et ont adopté les valeurs de la  « solidarité » , quand les Y n’étaient que « tolérants », dit le Rapport Cassandra. Grandis à l’ère de l’écologie triomphante  mais aussi à l’ombre du 11 septembre, les « grands sujets » de préoccupation de nos Gen’Zers sont les questions environnementales , les conflits mondiaux, les Princes qui nous gouvernent, l’Education mais aussi l’Economie, thème moins prisé par les jeunes générations précédentes.
– A travailler! 77% d’entre-eux s’attendent à travailler plus dur que les générations précédentes. Entre 50 et 72% des jeunes américains déclarent aussi  vouloir se lancer dans un projet professionnel, d’après les études (Ford et BNP, Robert Half ). Leur souhait est de transformer leur passe-temps préféré en travail, en « affaires »! Ils n’ont pas envie de  rejoindre une entreprise traditionnelle, trop pyramidale, avec trop d’ ordres venus d’en haut, pas assez de discussion… Bref, leur rêve est celui de la génération Y, en plus radical :  un travail obligatoirement collaboratif, où  ils puissent faire preuve de leur créativité, apporter leurs idées pour s’épanouir et assouvir leur passion. Nous y reviendrons, mais ces « conditions de travail » sont vraiment très importantes pour les jeunes Z, dont  30% disent accepter par avance une diminution de leur salaire (10 à 20% ) pour entrer dans une entreprise qui leur plairait vraiment!
Comment pensent-ils? Les études soulignent  leur capacité à lire plusieurs écrans en même temps et à faire avancer plusieurs tâches en même temps, capacité « multitâche » souvent jugée de façon négative comme une « difficulté »  à se concentrer (Zapping) par les générations précédentes. Leur veille permanente est aussi appelée FOMO  (FOMO, fear of missing something, peur de rater quelque chose) car ils sont en perpétuelle alerte, ne voulant  rien laisser passer qui serait important. Bref, ils sont tout autant « accros »  de leurs écrans que les anciennes générations le furent à l’arrivée de l’électricité ou des premières radios dans les foyers.
– Des images, d’abord! Ces représentations du monde et leurs projets se forgent en priorité par l’image.Plus que les Y, les Z attendent des images pour découvrir, apprendre ou se forger de nouvelles idées. L’entrée par les photos, films, vidéos, infographies, émoticônes…en ligne s’est aussi radicalisée dans leur approche et compréhension par rapport aux générations précédentes.
II- DES PETITS ÊTRES SOCIAUX!
– Hyperconnection : selon l’excellent article du Réseau Veille Tourisme du Québec, la part des jeunes canadiens de 18 à 24 ans qui utilisait les médias sociaux en 2014 s’élevait à 100 %! (Etude du CEFRIO) .76 % de ces jeunes possédaient un smartphone,42 % un baladeur numérique et 34 % une tablette numérique.
– Travailler en petits groupes : selon l’étude de Robert Half, 74% des jeunes Y préfèrent communiquer en face à face avec leurs collègues et amis et travailler en petits groupes, « ce qui met la relation au centre de leurs valeurs plus que toute autre, avant le « travail à distance ».
– Une expérience cool, plutôt qu’une production standardisée: You Tube plutôt qu’Amazon ; Bricoler plutôt qu’acheter des produits tout faits, et bricoler aussi (bidouiller) des mini-inventions pour la vie quotidienne ou plus, si succès auprès de leurs amis et proches.Enfin, dans ce « cool » nous observons aussi que les  « différences » qui existent entre eux (origines; ethnie; orientation sexuelle; modes de vie ou goûts )  sont vraiment constitutives, pour eux, de l’humanité. La diversité est un fait acquis, une sorte d’ Affaire classée, pour les Z, ce qui n’est pas le cas pour les générations plus âgées.
– Plus réalistes? Enfin,d’après le Rapport Cassandra,  les jeunes Z sont moins à la recherche d’émotion dans leur rapports avec le monde, que ne l’étaient les Y (31% des Y recherchaient cette relation « émotion », contre seulement 20% des Z).Ils demandent  surtout de la vérité et de la transparence dans les rapports humains et dans les entreprises et, on le sait aussi, dans les paroles de ceux qui gouvernent le monde.
– Les valeurs éthiques : le Durable, le Vert, l’éthiquement correct est important pour cette génération: passion pour la planète; idée que les responsabilités doivent être partagées par l’ensemble de ses habitants;  choix prioritaire d’ organisations engagées sur ces thématiques. D’ailleurs, les jeunes Z font un « devoir » de cet engagement, avec  20% environ de cette génération engagée dans le bénévolat aux USA pour de grandes causes humanitaires ou le sauvetage de notre planète.

CHINA EMEI SICHUAN PANDA-THEMED HOTEL

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III- QUELQUES PISTES POUR LE TOURISME CULTUREL
1) MIEUX ADAPTER L’OFFRE A  CES NOUVEAUX VISITEURS ! Si le Tourisme a pris, par nécessité, le bon chemin depuis les années 2000 (usages des nouvelles technologies; différenciation des offres selon les visiteurs/clients; étude des comportements de leurs clientèles; promotion et vente en ligne; utilisation des datas par les gros acteurs…) la Culture a quelques retards,surtout dans la sphère des activités culturelles du secteur public, où, il est vrai, l’obligation de réussite en termes de fréquentation est moins grande qu’elle ne l’est pour le Tourisme.
Pour la Culture, si les musiques actuelles sont le domaine culturel qui plait le plus aux jeunes, avec le Cinéma, et ont réussi à créer un bon niveau de dialogue avec cette génération, les sites du « patrimoine et des musées »  ont un vrai retard. La verticalité des offres auxquelles les jeunes Y ne sont pas associés, semble intangible,  avec   » la médiation culturelle »  qui témoigne que  l’offre présentée est difficile à comprendre;  les thèmes des expositions sont aussi choisis « par en haut », c’est à dire par un conservateur ou un programmateur. C’est très dommage, à notre avis, et nous pensons qu’il est urgent d’instaurer une gouvernance moins hiérarchisé, de créer un dialogue au quotidien avec les jeunes Z (Cf. ce qui se passe aux USA ou au R.U dans tous les établissements culturels, mais aussi au Museum de Toulouse ou au  MAH de Santa Cruz aux USA). Voilà qui  devrait, à notre avis, devenir la nouvelle préoccupation des responsables culturels (Elus; professionnels de la conservation, médiation; monde associatif; Formateurs, etc….).

timthumb (1)2) TRAVAILLER AVEC ET POUR LES Z 
A- Pour travailler avec eux : très à l’aise dans l’immense sphère  numérique, aimant devenir « créatifs », pourquoi ne pas leur confier des responsabilités dans ces domaines et leur faire confiance pour trouver des solutions aux tâches que vous leur assignez? Et recruter ces jeunes pour renforcer votre stratégie numérique? Pour information, même si elle est ultra-rare et ressemble beaucoup à celles de la Silicon Valley, l’entreprise idéale serait:
– Confiante envers les jeunes;
– Agile : innovante et ouverte à l’échec
– Avec une hiérarchie horizontale
– Tournée vers le bien-être des employés
– Egalitaire, avec des valeurs d’équité et de méritocratie
– Flexible en terme de rythme, horaires, lieu de travail
– Porteuse de sens,
d’après létude BNP, alors, à vous de voir si vous souhaiter vous améliorer en ce sens.
-B- Pour les attirer en tant que visiteurs : soyez présents et surtout actifs et imaginatifs « en ligne, avec un langage qui passera le plus souvent par l’image, des vidéos ou des annonces sur leurs sites préférés. Le SoLoMo continuera à  influencer  vos stratégies, avec l »objectif d’apporter des réponses à ce jeune touriste  touriste « Social, Local et Mobile » en renforçant chaque jour davantage la multiplication de supports de communication avec le « cross media »:
Social : pour l’organisme touristique ou culturel, travailler cette  relation sociale  via les réseaux sociaux et sites prisés;
Local : établir et faire vivre la notion de  » proximité » entre l’organisme touristique, le site culturel et l’utilisateur grâce à la mise en place par de contenus et d’ outils adaptés;
Mobile : rechercher un support mobile pour rester en contact  (étonner; distraire, étudier, fidéliser,donner et demander des nouvelles!) avec chaque touriste culturel (Rôle facilitateur des « datas » aujourd’hui).

timthumb (3)3- L’OFFRE CULTURELLE ET TOURISTIQUE renouvelée

– Faites une croix sur des offres traditionnelles! La génération Z est avant tout fan de musique, de BD et de cinéma, mais aussi d' »art amateur »  et de « do it yourself ». Alors ne perdez pas trop de temps à  adapter une offre trop « traditionnelle » ou un peu banale pour à cette génération exigeante; faites votre deuil, par exemple, des versions classiques et bien établies des visites culturelles (Long parcours des visites « expertes » ; aides à la visite peu concises des livrets, catalogues  sur supports en papier) et veillez, pendant leur visite, à ce qu’ils puissent avoir accès au réseau, prendre des photos ou des films et, s’ils sont en groupe, qu’ils puissent  dialoguer entre eux ou avec leurs familles librement. Organisez, par ailleurs, leurs « retours d’expériences » pour mieux les connaître et leur proposer des collaborations ou de  nouveaux services.

– La Promotion et la Communication : pour leur montrer qu’ils vous intéressent vraiment, ayez en tête qu’ils aiment la transparence (pas de fausses pubs…), les messages courts (quitte à les diffuser plus souvent ou à en diversifier les contenus sur différents supports adaptés), les défis, les énigmes les jeux, les « hackatons » dans un temps court.
– Faites-leur confiance! serait sans doute le meilleur conseil.Donnez-leur la parole, provoquez des avis, des « retours d’expériences » plutôt que de leur asséner, si j’ose dire, des compléments de connaissances s’il reste un peu de temps. Autrement, c’est simple, ils ‘iront voir ailleurs! ».

Bref, profitez de leur présence, en ligne ou physique, pour interroger cette génération, l’étonner, la distraire, la mettre au défi, mettre par exemple certaines propositions traditionnelles en mode « gamification ».

4- LA FORMATION DES JEUNES Z et leur appétit pour les tutoriels ou les MOOCs en ligne est aussi avérée (33% d’entre -eux en profitent régulièrement). L’étude « La grande invaZion » (« The Boson Project et BNP Paribas » )destinée à aider les RH et managers des entreprises à s’adapter à leurs attentes résume: « Ces jeunes savent qu’ils auront des métiers qui n’existent pas encore, et auxquels l’école ne peut par conséquent pas les former. 40% d’entre eux pensent que leur réseau leur sera plus utile qu’un diplôme. Ils se voient comme les propres acteurs de leur formation, en continu, tout au long de leur vie. »La réussite, selon ces jeunes, serait liée à l’endurance (34,5 %) et à la débrouillardise (31,5 %) ou encore au culot (19%). » Et ils n’ont pas peur d’être mis à l’épreuve et de se lancer, sans filet  : 53% des 15-20 ans préféreraient être « leur propre patron », et 47% d’entre eux seraient prêts à créer leur entreprise.

Alors, grâce à cette appétence de formation et de responsabilités, vous pouvez aussi leur présenter et leur apprendre vos techniques, vos savoir-faire et vos défis au quotidien (Comment restaurer un objet ou une oeuvre? Quelles sont les grands mouvements artisitiques? Les grandes découvertes scientifiques actuelles ou à venir? ). Les musées américains font énormément sur la toile pour ces visiteurs adolescents ou Jeunes adultes du monde entier, même s’ils savent que bon nombre de ces visiteurs en ligne ne viendront jamais car ils habitent au bout du monde. Les centaines de MOOCs et les vidéos « tutorielles » en témoignent aux USA et au Royaume Uni ou encore  à Amsterdam (RikjksmuseumStudio).La présence en ligne des organismes culturels ou touristiques peut apporter à la fois des apprentissages et du plaisir, et en conséquence de la notoriété pour votre établissement.

Barry_Claudine_120x120POUR EN SAVOIR PLUS!
Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat « Les Y vous ont surpris? Attendez de rencontrer les Z! » et « La Génération Z au travail, » rédigés par  Claudine Barry (en photo ci-contre!).Et un très grand merci au réseau canadien, qui m’a donné envie d’écrire ce petit billet!
Eric Delcroix est spécialisé en conseil, contenu, communication digitale, formation, internet, réseaux et médias sociaux, picture marketing, Facebook, Pinterest, Linkedin, Twitter et  génération Z.
Voir son blog ICI  et son article Préparez-vous à la génération Z de  juillet 2015.
Génération Z : Etude « La Grande InvaZion »– février 2015
La génération Z persiste et HBO résiste Par James Martin – 28 juillet 2015-
Andy Mizerek-2114Les plateformes ciblant les ados aux USA mais aussi dans le monde entier sont très nombreuses et diffèrent selon les pays. Citons les plus prisées par les jeunes YouTube, Snapchat (100 millions d’utilisateurs; BuzzFeedVideo (859 millions d’utilisateurs), FunToyzCollector ( créateur de contenu sur YouTube), Popcorn Time,plateforme de diffusion en continu de pair-à-pair qu’on surnomme le « Netflix des pirates ». Et évidemment  Facebook, Twitter, Instagram ou Vine. A signaler : en 2014, quelque 25 % des jeunes de moins de 19 ans ont quitté Facebook, pour rejoindre des plateformes qui respectent leur anonymat comme le promettent Secret,Whisper, Snapchat , Twitch (55 millions d’utilisateurs quand Amazon en a fait l’acquisition l’an dernier).
Infographies du Blog « génération Z » , d’Eric Delcroix, ICI : et de Mashable , ICI Infographie :
Andy Mizerek ( en photo ci-dessus)  le Marketing pour les Z , ICI  (« Trois choses à connaître pour le marketing pour les Z »)

Ken pour WiKEN LE TOURISTE PARFAIT  était avec son ami, les pieds dans le sable de la Côte d’Azur, sur la plage de sa  propriété acquise en 1979  par le roi Fahd d’Arabie Saoudite,  à Golfe-Juan. « Que veux-tu, Salmane, » lui dit Ken, « Il est sûr que si c’était Barbie Chérie qui était venue à ta place, une foule immense de photographes et de badauds auraient joué à cache-cache et rusé toute la journée avec la sécurité pour mettre un pied sur ta  plage, même si le préfet aurait évidemment interdit à quiconque de la déranger, respect de la vie privée oblige…. ». Salmane Ben Abdelaziz  Al  Saoud acquiesça en souriant, et ils décidèrent que l’an prochain, ce serait niet ! pour passer de jolies vacances  dans cette région où le bleu-marine  était décidément trop présent.

 

 

A LA SEMAINE PROCHAINE, MES AMIS,  ET, EN ATTENDANT, ALLEZ TOUS A LILLE 3000! 

PHOTOS : à part l’image de l’Hôtel Panda, Panda Inn ( Liu Zhong Jun image China/Associated Press) et les portraits de Claudine et d’Andy) elles viennent toutes du  site de Lille3000, magnifique et très grand événement en France, qui sait parler aux plus jeunes et les associer de mille façons à la fête! 

 

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Mexique : l’art change la ville

14-mexique-transformation-ville.1Aujourd’hui partons joyeusement pour le Mexique pour y rejoindre les artistes de rue! L’association d’artistes mexicains Germen Crew vient d’intervenir dans un quartier très déshérité de la ville de Pachuca de Soto, au nord est de la capitale de Mexico et, fait rarissime, cette « intervention » a associé étroitement le millier d’habitants du quartier de  Palmitas. L’objectif de cette intervention des artistes? Diminuer la violence!
Pour rénover Palmitas, ses couleurs fanées, son ambiance délétère, toute l’énergie de la jeunesse qui y vit et l’aval de ses anciens a donc été mobilisés pendant un an .
Cet « appel à la Culture » , à ses acteurs, à ses moyens est assez courante au Mexique où les peintres « muralistes  » sont reconnus et acceptent de  jouer ce rôle de mettre en oeuvre, dans chaque projet, un dialogue social et un débat sur les choix artistiques.Les 452 familles, soit 1 808 personnes ont donc été sollicitées pour participer, de près ou de loin, au projet.
I- CINQ MOIS DE RÉALISATION  : après le choix, proposé aux habitants, des thèmes et emplacements définitifs, les artistes sont passés à l’étape « peinture », grimpés sur des grues du village . Il a  fallu réparer, reblanchir puis remettre en couleurs, avec des fresques murales sur 20 000 mètres carrés de surface des 209 maisons et de leurs abords. Le résultat, cet « arc en ciel » qui joue de la perspective, avec des couleurs fortes comme traditionnellement au Mexique.
– VOIR ICI L’AMBIANCE ET L’ARRIVÉE DES ARTISTES dans le village, qui ont réellement « joué avec le feu » au milieu des habitants.

II- – COMMENT PEINDRE UN VILLAGE ENTIER? Sur cette seconde vidéo, on admire la prouesse technique et la grande expérience des artistes de Germen Crew : choix des supports, des thèmes, puis mise en oeuvre du chantier, avec des grues, la plupart du temps. Le projet de autre projet, on voit un « ‘grand ensemble » d’immeubles complètement restauré et c’est vrai qu’il a fière allure!
Nous sommes à « Colonia Miravalle », à Guadalajara, en 2013 . Pour les plus pressés d’entre-vous, la réalisation commence à 2’50. ( Vidéo de Germen Films – Musique : « Thy Enemies » de Shabazz The Disciple (eMusic • iTunes)

1517272_978617412155762_1735450254_aIII- D’ AUTRES EXEMPLES  d’interventions d’artistes dans les villes:
EN AMÉRIQUE LATINE :   Buenos Aires, l’une des capitales mondiales du street art, a aussi organisé très officiellement l’intervention de « ses  » artistes et compte aujourd’hui des milliers de fresques sur les maisons et les bâtiments publics. Les artistes peuvent disposer d’espaces dédiés dans les rues  pour s’exprimer, comme dans la rue Tres de Febrero qui compte 400 fresques. L’inauguration et la promotion des nouvelles fresques sont  des moments forts, qui attirent par la suite des milliers de visiteurs. Les équipes artistiques locales organisent alors des rencontres ou des festivals  avec le soutien des élus. Certaions artistes sont invités à l’étranger (ART3, Martin Ron et Fio Silva) et les gouvernements nationaux et locaux apportent leur soutien. A Buenos Aires, Patricio di Stefano, sous-secrétaire de l’Espace public pour la ville de Buenos Aires, alloue chaque année 60.000 dollars pour encourager ces oeuvres d’art dans la ville. C’est peu, mais l’important est que le street art soit « accepté » et encouragé plutôt que maltraité comme c’est généralement le cas en France et dans d’autres pays d’ Europe.
5-mexique-transformation-ville.IV- ET LE TOURISME DANS TOUT CELA? DESTINATION STREET ART!
le Street art ayant, au niveau mondial, le vent en poupe, de nombreux tours opérateurs et voyagistes ont pris ce thème comme thème principal d’un voyage et d’un séjour dans toute l’Amérique Latine. Un exemple?
Pour Buenos Aires, une douzaine de visites existent avec des itinéraires, des rencontres prévues avec les artistes et leur art, et des visites de la ville, là où ils travaillent. Trip Advisor a même donné son label d’excellence en 2015 à l’un d’entre eux, BA Street Art Tours, à voir ici, sur le site de Buenos Aires Street Art.

On connait l’appétence des touristes pour « comprendre un pays, une ville » et leurs habitants ». Cette rencontre avec le Street art est artistique, mais elle témoigne aussi de la société, de son histoire, de ses manques comme de sa créativité. La vitalité des équipes artistiques ont réussi à créer un appel d’air pour toutes les destinations urbaines, et une population de « fans » ainsi que le bouche à oreille

3-mexique-transformation-ville.CONCLUSION L’objectif politique rejoint celui des artistes : lutter contre le vandalisme, inciter les habitants à se réapproprier l’espace public, améliorer le cadre de vie, apporter des images et une « vision » nouvelle de la ville ou du village.. « Car ce ne sont pas des simples dessins ou des quartiers « mis en couleurs », ce sont aussi autant de présentations, d’interprétations d’une ville vue par ses artistes.
Laissons le dernier mot à l’artiste JR, qui travaille aussi depuis 2005 à Montfermeil, comme nous l’avions vu dans un précédent billet de ce blog, et qui lui aussi est intervenu en Amérique latine, dans un quartier déshérité , Morro da Providencia, l’une des 11250100_433011160214959_1687594482_nfavelas les plus dangereuses de Rio de Janeiro. JR a habillé la favela d’immenses photos de visages et de regards de femmes, avec l’ identité de celles et ceux qui l’habitent . «C’est un projet fait de bric et de broc, comme la favela elle-même, commente JR. On s’est adapté à cet univers où les murs des maisons sont en plastique et les revolvers des enfants en acier. On s’est débrouillé malgré les rues en pente, les maisons chancelantes, les câbles électriques imprévisibles et les échanges de tirs qui traversent parfois plusieurs maisons
«Bien sûr, on ne va pas changer la favela, dit  JR. La vie va reprendre très vite comme avant, comme après un meurtre ou une descente de l’armée, mais j’espère que nous avons ouvert une nouvelle perspectiveEt l’artiste conclut en citant le mot d’un adolescent du quartier : «Avec une balle, tu touches un homme, avec une photo, tu peux en toucher cent . A voir sur le site de JR.

Germen Tatouage_nPOUR EN SAVOIR PLUS:
– Germen Crew sur You Tube, ICI, dont « JAMAICA REVIVE! » à la Jamaique .
– Sur Instagram et sur Facebook.  
– Voir l’article de Street Art News où nous avons lu cette information.

 

 

Copacabana4KEN LE TOURISTE PARFAIT était une fois de plus lui-même : aux fresques que voulait absolument voir son ex, Barbie Chérie, il avait préféré  une rencontre avec les banquiers de Copacabna et deux dîners avec des hommes politiques pour faire des affaires. Après sa semaine chargée de vols longs courriers sur tous les continents du monde et un nombre incalculable de palaces et de réunions pour son business, il avait cependant visité le chantier du futur MIS car il comptait bien, un jour, revenir pour le visiter.
Ken pose devant le nouveau Musée de l’Image et du Son ( Museu da Imagem e do Som MIS), oeuvre des architectes nord-américains, Diller Scofidio + Renfro.Pour en savoir plus sur le nouveaux musées de Copacabana, c’est ici

–QUELQUES PHOTOS DU quartier rénové de Palmitas (Pachuca, Mexique).! 

6-mexique-transformation-ville. Avant et après

7-mexique-transformation-ville.

11-mexique-transformation-ville.

15-mexique-transformation-ville.

 

Création et histoire de l’art sur le Web!

google-art-project-091Une petite visite des chefs d’œuvres de l’art mondial, cela vous dirait, pour vos vacances? Une visite à votre choix, où vous ne serez jamais en échec, où le plaisir de regarder, d’être étonné ou amusé sera votre parenthèse magique, à l’heure de la sieste, au bureau ou sur la plage!
Voici un choix de 30 sites Internet, qui ravira les amoureux de l’art, mais pas seulement. Plusieurs milliards de personnes, et parmi elles celles qui décideront d’une « destination » de vacances sur  Internet avant leur séjour. Quoi de mieux que de leur « donner envie » avec des contenus riches d’histoire ou de création? ont dû penser les concepteurs des meilleurs sites, soit les américains et des anglais, pour qui le Soft Power s’incarne dans de tels projets bien mieux que dans les mondanités d’ambassades internationales.Ces deux pays ont donc commencé très tôt à nourrir le web d’œuvres d’art et d’innovations et ont donc un excellent bilan quantitatif et qualitatif pour leur « présence » sur Internet.
Depuis dix ans nous suivons cette évolution : les sites classiques deviennent de plus en plus riches, avec des millions d’œuvres en ligne, dont on peut voir les détails de très près.Puis se sont ajoutés à ces sites des jeux,
des cours en ligne, des Newsletters sur l’actualité, et aussi ce fameux buzz des réseaux sociaux, où l’on peut aimer l’art ou non, donner son avis ou partager ses préférences. C’est simple, tous les bons sites ont des pages sur les réseaux sociaux, emmagasinent leurs images sur Pinterest,ou encore font la fête sur des applications dédiées à leur actualité. Voici un petit tour de sites que je vous recommande, pour la culture,en attendant que cette liste s’enrichisse de vos propres choix. Nous avons déjà évoqué tous ces sites dans nos billets depuis cinq ans et  les voici classés selon vos désirs, que vous soyez expert, zappeur/butineur ou à la recherche d’insolite et de nouveautés.(Notre photo ci-dessous : extrait de la Newsletter de Lille 3000, excellente!).

lILLEI- VOIR, admirer, mieux comprendre

Le RIKJSMUSEUM et GOOGLE ART PROJECT en vedettes!
Le musée d’Amsterdam et la Collection en ligne des musées organisée par Google, ce sont 125 000 œuvres pour le premier et 57 000 œuvres pour le second, en haute résolution ; des collections en cours de constitution, des expositions, de l’art classique mais aussi du Street Art (Google). Voilà nos deux chouchous, car jamais, à moins d’être professionnels, vous ne pourriez voir ces chefs d’œuvres des musées le nez presque collé aux toiles afin d’en scruter le moindre détail! Le Riksmuseum d’Amsterdam vous permet aussi de profiter des œuvres: vous pouvez découper une oeuvre et la transformer en papier à lettre ou en décor pour votre camion ou votre cerf-volant, bref, vous l’appropriez dans le RijksStudio!Voir la vidéo:

Your paintingsDans le même genre, les anglais ont réussi à réunir toutes les peintures importantes de leurs collections publiques. Un pays, une collection! Your Paintings, ce sont 173 000 tableaux qui sont exposés et à votre disposition en permanence, avec une particularité qui plaira beaucoup : tout le monde peut participer, indexer, commenter, aider à une meilleure connaissance de ces œuvres!Toutes sont des collections publiques, mais de nombreuses œuvres sont tout simplement invisibles dans la réalité, car gardées en réserves, situées dans des lieux difficiles d’accès ou tout simplement en cours de restauration.
Le musée du Louvre sur Pinterest 
Sciences et arts : The Creator Project, site magnifique qui relie technologie, création et art grâce au travail de plus de 500 artistes. Tous les jours aussi sur Facebook! Beaucoup de vidéos, serious games et d’autres
friandises!
Histoire et patrimoine : ces sites sont les plus nombreux, à commencer par les site des musées ou le patrimoine local. Tous ces trésors de nos régions sont bien présents sur les sites Internet des Offices régionaux ou municipaux du Tourisme local. Pour les sites UNESCO, voir la Bibliothèque numérique mondiale .

-II- Je n’aime que les CHEFS D’ŒUVRE!

– Au Rijksmuseum, la peinture flamande 
– Révisez votre « Vang Gogh  » en allant sur le site très agréable du Van Gogh Museum!
– Faites une visite à travers les chefs d’oeuvre du monde entier sur le site du Metropolitan Museum de New-York, qui a sélectionné pour vous 100 chefs d’œuvres, de l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.
– Même choix pour l’Aiga National Design Center, qui présente « 100 chefs d’oeuvre du design, son histoire et son évolution dans la société
– Les 15 chefs d’oeuvre du Musée des Beaux Arts de Lyon vous plairont aussi!

logoIII- AU RAYON DES NOUVEAUTÉS
Vous préférez découvrir des œuvres émergentes ? Des visites étonnantes, poétiques et plus intimes que les Google Art ou grands musées du monde vous attendent, aux noms aussi bizarres que leurs contenus:
Art Babble  (Logo ci-contre).
Wonderer, 
Toilet paper 
Souvenirs de la Terre ( art vidéo en flux)
Ecoutez les sons disparus 
– Situer les oeuvres d’art dans le monde avec la Tate Gallery et Google Earth
– Et toujours notre petite application préférée, la Magic Tate Ball,qui vous situera en un clin d’oeil dans votre environnement et vous proposera, sur votre smartphone, une oeuvre d’art « personnalisée »! Géniale idées anti-stress, anti-blues!

IV- APPRENEZ EN LIGNE!
Vive les MOOCS, (massive open onligne courses, ou cours en ligne), et là, le choix est en train de croître chaque jour, enfin! Voici les quatre classiques, dont deux largement inspirés du MoMA (Museum of Modern Art de
New York).:
L’art en question de Canal Educatif ;
– Les cours de la Khan Academy;
– Ceux de Coursera ;
– Les cours du CNAM à Paris pour les Sciences, Techniques et l’Innovation.
art-lab-promo Mais n’oubliez pas de vous amuser ou de faire jouer vos enfants . Joie garantie sur les sites des musées américains, qui ont toujours une rubrique de « jeux » ou des vidéos à visionner . Sur la Tate, sur le Brooklyn Museum,, sur le site du MOMA ou sur tous les sites des musées pour enfants ; voici une liste de 15 musées pour enfants aux USA . Au Royaume Uni, le Museum of London propose plus de 15 jeux classés par âge des enfants ou adultes. . (En France très peu de jeux vraiment libres et très amusants sont mis en ligne, car nous privilégions l’apprentissage des jeunes visiteurs de façon plutôt  scolaire (un maître+un support+dans un temps donné) , et comme ce sont souvent les conservateurs qui réalisent les jeux avec des enseignants, je n’ose vous dire que si vous voulez endormir votre petiot, neuf fois sur dix, allez-y!).Mieux vaut essayer les applications, tellement nombreuses que personne n’ose en faire une liste très qualifiée, où l’on pourrait choisir en fonction de l’âge, des avantages et services proposés.(Notre photo: The MoMA Art Lab iPad app Create artworks using shapes, lines, and colors.)

110390_A5_Pixel_Worktop_SaverIII- FAITES votre SHOPPING!
– Une envie de cadeau? Pour des cadeaux à petit prix ou des bijoux somptueux, des oeuvres d’artistes ou des jouets pour les kids, tout est possible! Nous vous conseillons la diversité et la très grande rapidité de livraison des très grands musées étrangers Victoria and Albert Museum (Londres); MOMA, Museum of Modern Art (Notre photo) : ou le Groupe des Musées du Guggenheim, le Metropôlitan museum of art ; (Notre photo : boite de couleurs du Guggenheim Store, 9,95 dollars). Offrez aussi des fonds d’écrans réalisés par des artistes, Damien Hirst ou Bill
Viola sur S[Edition] .Un peu chers car ce sont des artistes très connus, mais à petit prix pour d’autres, aussi excellents. A vous de choisir. (Notre photo : planche à découper, 22 euros, MoMA de New-York). 
Vous voulez acheter ( ou vendre !) des oeuvres d’art? Alors rejoigner le site ARTVIZER,  ARTSY , INVALUABLE  ou le très luxueux 1STDIBS, Les ventes aux enchères en ligne ont aussi de nombreux adeptes, la maison Christie’s réservant certaines ventes à du « on line » depuis quatre ans.
IV- GARDEZ le CONTACT et SUIVEZ L’ACTUALITÉ!
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Pour en savoir plus : Lire Beaux-Arts magazine ! Merci à Beaux-Arts Magazine qui avait fait l’an dernier un numéro spécial sur les sites d’art sur Internet »Art §Web », en décembre 2014. Vous pouvez aussi vous inspirer des « sites amis » de ces sites que nous vous recommandons. Dans l’idéal, si vous avez envie de nous proposer ce que vous aimez, n’hésitez pas, les Commentaires du blog  vous attendent sur ce blog pour partager vos coups de cœurs!

Pinchuck artKEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était en Russie, plus exactement en Ukraine, après ses huit palaces,  treize avions, voitures et taxis de « touriste parfait » pour cette semaine…En Russie car il devait participer, pour le Centre d’Art Pinchukart, à une magnifique soirée de mécénat (Notre photo, volée, comme d’habitude, de Ken au centre d’art russe)! L’art échappait à l’effet « embargo » des USA et de l’Europe et c’était une très bonne chose. Lever des millions de dollars pour financer des artistes était un régal pour Barbie, qui le suppliait d’aller à Venise pour y voir le pavillon de l’Ukraine réalisé par le Pinchukart, dont l’expo italienne se terminait le 2 août prochain, disait-elle,  et s’appelait… »ESPOIR »! . Ken finit par dire « Oui! », pour faire plaisir à Barbie et aller voir de quoi était fait cet « espoir »…