Ce que le Tourisme apporte à la Culture!

BurenLa suite de notre saga! Après  Ce que la Culture apporte au Tourisme, la semaine dernière, voici les apports du Tourisme à la Culture en 10 points! Vous pourrez compléter ce tableau et partager vos expériences dans ce petit blog qui est fait pour cela, n’oubliez jamais! Nous vous invitons aussi  aujourd’hui au  Rendez-vous du CRT (Comité Régional du Tourisme ) de la  Région Provence-Alpes Côte d’Azur, le 19 novembre prochain, qui sera entièrement consacré au Tourisme Culturel! Vous trouverez votre invitation en conclusion de ce petit billet.

1- Une visibilité : le tourisme propose tout d’abord une « vitrine » pour les activités culturelles, dont le Tourisme assure la promotion comme il le fait pour les autres activités, localement et à l’international.
2- L’amélioration des offres culturelles grâce aux compétences du tourisme : que ce soit pour l’accès,la qualité de l’accueil,  les aides à la visites ou la fidélisation des visiteurs, le Tourisme peut apporter des compétences et des moyens nouveaux pour donner une impulsion aux activités culturelles.Il suffit « simplement » de vouloir travailler « ensemble » pour croiser des compétences qui ne sont pas toujours celles de la Culture :  connaissance des clientèles et de leurs nouveaux comportements ; marketing et communication ; commercialisation de l’offre vers les Tours opérateurs ou création d’un Pass touristique.

A condition de en pas s’isoler, d’apporter une contribution aux schémas locaux de développement touristique,chaque site ou événement culturel peut profiter de ces compétences et moyens que sait mobiliser l’industrie touristique.Enfin la  » mise en tourisme » d’équipements ou d’événements culturels protite de l’ensemble de ces compétences pour accueillir le « public le plus large possible » et pour inscrie el site ou l’événement sur son territoire. Les retombées économiques  d’un développement harmonieux sont, cela est prouvé,  très importantes.
3- Une très bonne connaissance des usages du Numérique, des Data (Flux de visiteurs, Smart Cities…) jusqu’à l’extrême personnalisation de l’offre qui est possible aujourd’hui.L’expertise du tourisme dans ce domaine est très riche, ses acteurs étant en général à la pointe de ce secteur difficile car la profusion y est la règle. Et, le plus intéressant, c’est que l’adaptation du « mode de penser et de vivre » apportées par les différentes filières du numérique est immédiatement comprise et déclinée en produits par l’industrie touristique.
La Culture institutionnelle pourrait en profiter davantage, car elle tarde à bien comprendre ces changements et ces ruptures et n’a créé aucun ralliement général comme l’a fait le tourisme avec ses Formations dès 2005 ou ses « Animateurs numériques des Territoires ». A notre avis c’est l’une des causes des nouvelles et fortes inégalités que l’on observe dans le monde culturel : on observe d’un côté quelques 200 « champions » du numérique (Fontevrault),  mais encore trop de sites ou d’événements qui  restent  à l’écart de cette révolution et n’ont pas de solutions face à la désintermédiation, au partage, au  collaboratif  ou encore à l’e-commercialisation (Billetteries; Boutiques ou séjours culturels et innovants).

Les Loups3- La majorité de la fréquentation des sites et des évènements culturels
Les différentes filières et métiers du Tourisme œuvrent à développer l’arrivée, les activités et la fidélisation de plus de 200 millions de touristes et excursionnistes chaque année, en France. Entre 40 et 90% des publics des sites patrimoniaux et des Festivals importants sont des touristes. Le tourisme est donc un partenaire indispensable et nécessaire à la fréquentation des sites, lieux et évènements touristiques. Le « suivi de ces visiteurs est également le fait du Tourisme, via ses observatoires régionaux ou études thématiques.

4- La fameuse « démocratisation » des visiteurs ! Ajoutons, car de nombreuses études l’ont démontré, que le profil des visiteurs touristiques est beaucoup plus « démocratique » que celui des visiteurs habituels, dont ceux de la proximité .Pourquoi? Parce que l’on visite volontiers un musée lorsque l’on est en vacances, quelle que soit son érudition, sa catégorie sociale et professionnelle, ses revenus, alors que l’on ignore souvent le musée de sa propre  ville, celle où l’on habite. Même pour les visiteurs qui n’ont pas la Culture comme motivation dominante, une visite culturelle « occasionnelle » , couplée avec une autre activité, est alors très fréquente.

5 – Le choix et la comparaison de destinations culturelles
Depuis un siècle environ le Tourisme a « créé », organisé puis  géré des milliers de « destinations ».La Destination est bien le nerf de la guerre pour chaque pays,  région, ville, campagne. Ces « destinations » proposent des activités très diverses, des sports d’hiver aux Affaires, mais peuvent toutes comporter un volet culturel. Pour connaître et comparer des offres régionales, rien de mieux que les sites Internet des échelons territoriaux qui offrent un « choix de possibilités », accompagné de tous les renseignements pratiques pour aller sur place.Le site VisitSpain a poussé le raffinement en mettant ces fiches pratiques à côté de chaque présentation de sites culturels, : si vous voulez n’en voir qu’un seul, vous pouvez donc même réserver votre avion et votre hôtel depuis la fiche technique!
Le Grand éléphant6- Une chance pour le tout petit patrimoine et le patrimoine immatériel
Si certaines destinations sont  presqu’exclusivement « culturelles », avec des chefs d’oeuvres incontournables, comme Bilbao, les châteaux de la Loire, Pompéi et la Grande muraille de Chine, le Tourisme sait aussi  très bien promouvoir les petits monuments ou l’architecture vernaculaire d’un milieu rural. Grâce à ce « petit patrimoine diffus », qui témoigne de l’identité d’une région,  la Culture peut souvent faire la différence et éviter la « banalité » d’un séjour en renforçant l’attractivité de chaque destination par rapport à ses concurrentes.La Bretagne profite, par exemple,  de ce gain d’identité pour toutes ses propositions.Le Patrimoine immatériel (Fêtes calendaires; coutumes; contes, façons de faire…) est aussi très présent, grâce au du tourisme rural et , sans le tourisme, la majorité de ce patrimoine immatériel  et son authenticité tomberaient peut-être dans l’oubli.

7 – Une industrie en recherche permanente de « nouveaux produits »En France le tourisme représentait, en 2014, 7,4 % du PIB , (en consommation touristique -source DGE,chiffres clés 2014)  générant 1 310 000 emplois dans plus de 280 000 entreprises  cette industrie doit en permanence « nourrir », si j’ose dire, ces infrastructures et services par de nouvelles activités.Ces produits nouveaux seront autant d’appels adressés aux touristes potentiels, et ils contribuent aussi  à « actualiser l’offre » pour qu’elle ne vieillisse pas face aux nouvelles exigences des Jeunes, par exemple.

Même les « produits de niche » et alternatifs comme le tourisme créatif, (celui ou un petit groupe fabrique de l’artisanat ou réunit quelques amateurs pour peindre des aquarelles)  seront les bienvenus.Aujourd’hui les applications numériques – visites des villes, de monuments..  et les  IBeacons pour visiter les lieux fermés –  sont  valorisés par  la communication touristique qui s’appuie en permanence sur des « veilles » pour dénicher des perles rares dans tous les domaines, sans exception.

8- Une connaissance de la concurrence! Pour évaluer les conditions de réussite d’une nouvelle proposition, en fonction de l’offre concurrentielle culturelle  sur un territoire, rien de mieux qu’un petit café en compagnie d’un professionnel du Tourisme pour en parler. La concurrence ( Le pays, la région ou la ville d’à côté.) est en effet  le cauchemar permanent des professionnels du tourisme,  et  leurs  stratégies visent à attirer tous les visiteurs pour qu’is n’aillent pas chez le voisin mais chez eux. Le spécialiste du Tourisme a donc une vue d’ensemble de cette concurrence et pourra vous aider à tout simplement faire mieux ou à apporter votre petite musique personnelle (différenciation des offres).
Oiseau museum9- Une exigeance de professionnalisme pour mieux « Communiquer ». Cette qualité peut paraître anecdotique, mais le diable se cachant souvent dans les détails, mieux vaut en faire état.Prenons un exemple : sur les sites culturels (Internet ou réels) , des volumes assez affolants de textes attendent les visiteurs (Historique du Château par le menu; ou histoire de chaque mouvement artistique, etc…) Parfois, sur un site culturel, je me dis que c’est un copié/collé de l’ancienne présentation écrite qui frôle la thèse d’Etat…Parfois, dans une exposition, je me dis que si je lisais tous les cartels et notices figurant dans une exposition, j’y passerait huit ou dix heures, debout. – Savoir résumer sans simplifier, penser au visiteur, enlever tout le vocabulaire – jargon, tenir compte de la capacité physique de ce visiteur et au fait qu’il voudrait bien, et en quelques mots savoir POURQUOI votre site est intéressant et pourquoi il doit venir le voir. Tout cela fait trop souvent défaut, l’érudition trop abondante emportant tout l’intérêt des questions simples auxquelles, pourtant, peu de réponses claires sont apportées.  Un oeil extérieur, un oeil « Ami », celui du Tourisme, me semble indispensable pour améliorer  la commmunication (Des dépliants à la présentation en passant par les usages numériques et les traductions  en langues étrangères!).

Voitures a l envers10 – Un potentiel de développement
Le « potentiel » touristique des sites et des évènements culturels est le suivant : 90% des sites culturels pourraient augmenter leur fréquentation! Sauf une centaine de sites qui sont en surcapacité de charge, comme le furent Lascaux ou Carnac  et de  très petits sites comme les maisons d’écrivains, dont la capacité de charge est limitée, les 20 000 monuments historiques, sites archéologiques, musées et évènements ouverts à la visite, en France, souffrent surtout d’une fréquentation insuffisante par rapport à leur capacité d’accueil, et donc de revenus propres issus de leur fréquentation.
Les retombées économiques, en particulier, si elles sont bénéfiques pour le territoire, pourraient aussi mieux profiter directement au secteur culturel.
– Ajoutons aussi ce « public en ligne », pour le développemnt. Ces internautes avides de contenus même s’il ne viendront jamais visiter votre musée, monument ou Biennale d’art contemporain. La FIAC a mis  n ligne une visite virtuelle pour renforcer sa notoriété , tout comme mle Rijksmseum d’Amsterdam qui nous fait jouer, découper, imprimer toutes ses oeuvres à volonté, en ligne; La France souffre d’ un grand retard pour prendre en compte ces milliards de personnes bien présentes sur  Internet, à qui la Culture fait peu de proposition alors que les USA en ont fait depuis longtemps l’un de leur Soft Power préféré (Oeuvres en ligne en HD , mais aussi MOOCs et jeux pour les « enfants/adolecents/ adultes »  sur les sites Internet).

Enfin, si tous les nouveaux sites culturels évoquent des objectifs de « développement territorial et touristique  » lors de leur création (Louvre-Lens; Pompidou-Metz; Musée Soulages; nouveau festival ou nouvelle biennale d’art contemporain…), peu est fait pour entretenir la flamme, dans la durée,  et faire que l’inscription sur le territoire porte ses fruits après les premières années d’euphorie (Inauguration; nouveaux publics…) ,d’une façon durable. Fidéliser les différents visiteurs est encore une démarche assez peu structurée.

CONCLUSION : comment BIEN  tirer parti de ces complémentarités entre Culture et Tourisme dans la vraie vie, avec des offres de qualité? Rejoignez l’équipe de l’Observation Touristique le 19 novembre à Marseille, nous en parlerons tous ensemble et j’aurai la joie de vous connaître! Voir le PROGRAMME et S’INSCRIRE !

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INVITATION

  • Le Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur a le plaisir de vous inviter à son prochain Rendez-vous du CRT sur le thème « Tourisme et Culture » :

Jeudi 19 novembre 2015 de 9h00 à 12h30 au Château de la Buzine (Marseille)

  • Animée par Hubert HUERTAS, journaliste – écrivain, et ponctuée par de nombreuses interventions d’experts et de professionnels dont celle d’Evelyne LE HALLE Nouveau Tourisme Culturel, cette rencontre permettra de répondre aux interrogations suivantes :
    Quels enjeux pour nos destinations ? Quelles synergies Tourisme et Culture ? Quelles bonnes pratiques de mise en tourisme du patrimoine et des événements culturels ? Comment mieux travailler la notoriété et l’attractivité des territoires touristiques en prenant appui sur la culture ?

Le Programme! 

9h30/10h : INTRODUCTION

Les enjeux et conditions de la synergie tourisme et culture – Evelyne LE HALLE NTC

  •  10h/10h45 : TABLE RONDE 1 Les grands projets, développement territorial et tourisme culturel 

– Marseille Provence 2013 capitale européenne de la Culture : 2 ans après, quid du tourisme culturel à Marseille ? Quels effets ? Bertrand COLLETTE- Directeur de projet MP2013

Maxime TISSOT – Directeur Office de tourisme Marseille

– Un projet d’avenir : Arles et la Fondation Luma – Jean Pierre BOEUF –  Directeur Office de Tourisme d’Arles

– Comment faire évoluer l’image d’une ville et de sa région autour d’une dynamique d’innovation culturelle ? La réussite du Voyage à Nantes –Evelyne LE HALLE – Consultante 

  • 10h45/11h30 : TABLE RONDE 2 Les événements culturels majeurs et les  bonnes pratiques de mise en tourisme 

– Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence, Un exemple de mise en tourisme d’un événement de renommée internationale – Sophie RAGOT Responsable Prospective Publics et Anne-Sylvie GAUTIERChargée des Collectivités

– Retombées économiques de la Culture sur le tourisme aixois – Michel Fraisset – Directeur Office de Tourisme d’Aix-en- Provence

– La scénarisation d’un site culturel phare, le Palais des Papes et « Luminescences » – Jean Paul TRINQUIER – Directeur adjoint Avignon Tourisme

– Outils de promotion de mise en tourisme des sites et événements culturels – Anne-Marie BERNARD, Directrice communication CRT PACA

  • 11h30/12h15 : TABLE RONDE 3  Cinéma et séries TV, notoriété et attractivité pour les destinations touristiques

– Tournages et scénarisation des lieux ? Le succès de « Plus Belle La Vie » – Philippe CARREZE – Réalisateur de la série

– Le tournage de film, vecteur d’image et de notoriété à l’international ? Maxime TISSOT – Directeur Office de Tourisme de Marseille et Stéphane RIZZO Ville

– Promotion des territoires et retombées économiques des tournages de film – Chantal FISCHER  – Service Cinéma et Audiovisuel – Région PACA

LE LIEU DE LA RENCONTREJEUDI 19 NOVEMBRE 2015 – 9h-12H30

Chateau de la Buzine – Marseille – 56, Traverse de la Buzine, 13011 Marseille

www.chateaudelabuzine.com

  • POUR TOUT RENSEIGNEMENT SUR CETTE RENCONTRE : 
Saoussen BOUSSAHEL Chargée d’études Observation
Comité Régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur
Maison de la Région – 61, La Canebière – CS 10009 – 13231 Marseille Cedex 01
Tél. : +33 (0)4 91 56 47 34 / Fax : +33 (0)4 91 56 47 02
E-mail : observatoire@crt-paca.frrendezvouscrt@crt-paca.fr
tourismepaca.fr | rendezvouscrt.fr | infotourismepaca.fr

 

avec le zebre en gp et la mainKEN LE TOURISTE PARFAIT  avait un emploi du temps très chargé, cette semaine. Bien sûr avec un tour du monde et  six ou sept palaces, comme à son habitude. Evidemment  il avait aussi usé et abusé des transports de luxe (12 jets privés et des chauffeurs pour ses rendez-vous dans les plus jolies voitures du monde…) et fait des Affaires juteuses pour payer les cadeaux de Noël de son ex, Barbie Chérie! Mais en plus, aujourd’hui, Barack l’avait appelé à la rescousse : Nicolas, le  français, venait en visite à la Maison Blanche et Ken était chargé de savoir si cette visite était officielle..Ou pas! Juste la galère….

 

NOS PHOTOS, dans le texte,  ont été VOLÉES au Voyage à Nantes! La Ville renversée par l’art avec des loups dans les douves du château, un canari géant qui se prélasse dans les jardins du Muséum, un éléphant qui remplace les petits trains touristiques ou encore une voiture à l’envers…Nantes et ses anneaux de la mémoire de l’esclavage , par Buren ( Première photo).   Retrouvez les 27 nouvelles oeuvres d’art sur le site du Voyage à Nantes, ICI! Ou sur celui d’Estuaire, la Biennale d’art contemporain de Nantes-Saint-Nazaire,!

 

Ce que la Culture apporte au Tourisme!

RijksmuseumAujourd’hui, voici une petite présentation qui n’attend que vous pour l’enrichir ! Ce que la Culture apporte au Tourisme, en 10 points, qui sera suivi la semaine prochaine par un « Ce que le Tourisme apporte à la Culture! » Partons donc des « classiques », en soulignant tout de même l’apport du numérique aux deux secteurs, mais  je vous parle très souvent du Numérique, alors vous êtes devenus très savant (e)s sur l’innovation du Tourisme Culturel !
 CE QUE LA CULTURE APPORTE AU TOURISME
1- Une offre majeure! Offre de monuments, de musées, de parcours historiques ou de d’églises remarquables, avec leurs activités plus contemporaines : art, design, musiques actuelles ! Et avec notre patrimoine « immatériel » : nos savoir-faire, nos coutumes ou nos fêtes. Notre territoire est, avec celui de l’Italie, l’un des plus riches du monde en « sites culturels ouverts à la visite »  et l’image de cette France culturelle est une vraie motivation pour les touristes étrangers, selon 80% d’entre-eux (Etudes IPSOS Maison de la France, 2007 ; étude Atout France sur la Crise, 2010, etc…).

Notre veille et les analyses de cas que nous poursuivons avec patience nous montrent  que trois orientations signent les grands succès du tourisme culturel, en France et dans le monde :
– Dans l’idéal, ne pas « cloisonner » cette offre est la meilleure solution pour que notre culture reste vivante, malgré les petites cases où elle s’est souvent enfermée. Présenter le patrimoine et l’art actuel avec la gastronomie et l’œnologie locales ou favoriser les rencontres entre habitants et touristes, voilà qui laissera un souvenir incontournable et pourra créer une « destination ».

– Penser  séjour plutôt que visite !

– Mettre  toutes nos richesses « en ligne » pour ces visiteurs qui ne viendront jamais mais s’intéressent à tout ce qui est bien présenté (œuvres des musées en ligne ; Cours en lignes ; jeux en ligne.. ). Notre Soft Power en profitera ! Notre photo : à Amsterdam, le Rijksmuseum met à la disposition de 3  milliards de personnes  interconnectées en permanence ses oeuvres : on peut les découper, les détourer, s’amuser, où en faire le nouveau papier peint pour le  salon…Ici, en bas du tableau, ses couleurs qui ont défini une palette de maquillage et une jeune entreprise est née….(Voir en fin de billet la vidéo de présentation du Rijksmuseum Studio!)
2)  L’évènementiel
est une forte demande de nombreux visiteurs potentiels -habitants ou touristes – pour des événements éphémères, si possible en lieux ouverts ou en plein air l’été. Là encore les 10 000 festivals, concerts ou autres événements, été comme hiver, sont partagés par les habitants et les touristes, et de nouveaux « formats » voient le jour chaque année pour renouveler les classiques (Fête des Lumières à Lyon ; Festival Interceltique de Lorient, Nuit Blanche à Paris ; Lille 2004 et toutes les nouvelles formes de festivals urbains, mêlant musique et arts numériques, réel et virtuel). D’autres événements ont pris le parti de s’étendre  à toute une région (Normandie Impressionniste; le label « Capitale régionale de la culture », etc…) et bien sûr certains événements se sont peu à peu étendus à l’ensemble de la ville où ils sont nés  (Cannes et le Cinéma ; Arles et la Photographie; Angoulême et la BD). .
3) De véritables OVNI ont aussi fait leur entrée, tel Estuaire2007, entre Nantes et Saint Nazaire,un parcours de  40 kilomètres guidé par  l’art contemporain, en croisière sur la Loire, ou en vélo, en voiture, pied… Cet itinéraire se prolonge à  Nantes par des surprises d’art contemporain étonnantes dans toute la ville  ! Non délocalisables, peu saisonnières et durables, ces deux dernières manifestations de Nantes et de Lille  sont réellement intéressantes.Beaucoup tentent de les copier, ce qui est pratiquement impossible : il faut faire appel aux compétences locales, trouver un équilibre entre habitants et  artistes, construire avec les élus, bref, « Mettre le poireau à l’endroit  » (Jean Blaise) et donc  et revoir toutes les politiques de l’offre culturelle en relation avec les habitants…et les touristes de passage!
4) L’image d’un territoire, sa notoriété, son authenticité, son énergie créatrice!  
Les offres de tourisme culturel prennent leur ancrage dans chaque territoire, utilisent les compétences locales, illustrent leur histoire ou notre présent en s’inscrivant dans un paysage qui, pour la France, change tous les 70 km. Quitte, d’ailleurs, et on peut le regretter, à organiser sciemment une vraie concurrence entre régions ou départements proches, voire « entre villes d’une même région » s’il n’y a pas de concertation (cf.3 ).
En tous cas le Tourisme profite abondamment des images, tout comme les réseaux sociaux où l’on peut recommander, comparer, s’informer en temps réel. Vers l’étranger, les images de la culture sont souvent les mieux placées et deviennent des emblèmes de notre attractivité.
Des Labels , plus d’une douzaine – UNESCO et Capitales européennes de la Culture sont les plus connues au niveau patrimoine européen – viennent aussi inciter ou conforter les visiteurs pour leur décision. Les artistes ont investi les friches industrielles (Marseille, Nantes, Saint Etienne…) mais le milieu rural souffre souvent de leur absence. Ou de la peur de reprendre les codes urbains , avec un « Nous ce n’est pas pareil » navrant. Du coup, leur jeunesse ne rêve que d’aller vers les villes….
Conjuguer les différents domaines culturels et élaborer une stratégie locale, si possible avec les habitants et les touristes sont  deux  bons moyens  de mettre en œuvre le tourisme culturel qui apportera sa part au développement local.

5) Des visiteurs!  Et des  » primo-visiteurs « , avec des activités tout au long de l’année l’année!

Plus de 84 millions de visiteurs étrangers chaque année, et beaucoup plus encore de touristes français : la part de la « motivation Culture » est immense dans ces arrivées,  car la plupart sont confortées  et parfois décidées grâce à l’ « image culturelle et de  l’art de vivre à la française  » et les visites des musées ou sites artistiques ou monuments font le plein.  
– Une « première visite » de la France par les touristes – un milliard de touristes aujourd’hui et 1,8 mds attendus vers 2020…-  est une promesse que, grâce aux activités culturelles en particulier, ils y reviendront . Développer les retombées économiques ou au moins les stabiliser fait partie du développement local (emplois, investissements) auquel le Tourisme contribue largement pour les régions les plus investies dans l’activité touristique .
Les périodes hors grandes saisons touristiques (été à la mer ou hiver à la montagne) profitent de ces offres culturelles tout au long de l’année, et le Tourisme peut amortir, rentabiliser ses équipements, ses infrastructures et maintenir les emplois de services.
6)  L’environnement et l’emploi culturels
Je le vois lors de tous mes nombreux voyages et expertises ces mois-ci : les pros de la Culture boudent encore trop ceux du Tourisme et les relations harmonieuses et énergiques entre les deux secteurs n’existent  pas encore  sur tous nos territoires.  L’environnement professionnel culturel assure pourtant un encadrement de très haute qualité et l’emploi est en croissance : plus de 2% de la population active travaille dans ce secteur depuis les années 2000, dont les emplois ne sont aussi pas délocalisables, tout comme ceux de l’industrie touristique réceptive, même si la crise économique a sévèrement touché les deux secteurs.
7) Le récent développement de la professionnalisation du secteur du tourisme culturel
L’environnement professionnel évolue également très rapidement , grâce à l’excellent exemple de Nantes qui a fusionné ses deux Services Culture et Tourisme en 2011, mais aussi grâce aux entreprises de gestion privée comme Cultures Espaces, qui ont systématisé la démarche-qualité et l’’excellence de l’accueil sur leurs sites culturels. De nouveaux Tour opérateurs  proposent des offres contemporaines comme le Tour des Biennales du monde entier.
– Il est intéressant, de voir comment des expériences très innovantes, très rares en France mais très développées à l’étranger (en Europe (Italie, Espagne, Royaume-Uni) ou  en Corée, USA…Voir notre Blog),   réinterrogent les objectifs, redéfinissent les contours des projets culturels et cloisonnent de moins en moins les sites culturels, à la faveur de Big Data (Barcelone, Fête de la Mercè) ou de projets de Smart Cities (Creative Cities). Les professionnels culturels de notre pays auraient sans doute beaucoup à gagner à rejoindre ces nouvelles stratégies,  à mieux évaluer les résultats des politiques actuelles, à redéfinir les objectifs pour dépenser différemment ou faire des recettes supplémentaires. C’est le fameux « Il faut changer tous les codes de nos professions ! » de J.Blaise en 2006, directeur de nombreux festivals qui allient qualité artistique et grande fréquentation touristique et qui vient d’écrire un très joli essai sur la mutation des politiques culturelles : « Remettre le poireau à l’endroit ».Et ce serait aussi souhaitable pour nos jeunes générations, les Y et les Z, qui n’ont que faire de nos politiques trop souvent  vieillottes et qui prolongent artificiellement un passé révolu

– « Que faire pour nos Jeunes »? est une question bizarre. Quand on me la pose, je réponds toujours la même chose : « Ne décidez pas pour eux; rencontrez-les, demandez-leur « Ce qui leur ferait plaisir?« .Enfin, mettez-les au défi et permettez-leur de décider. Ne vous inquiétez pas, ils fourmillent de bonnes idées! Ce sont des Makers!  »

8)  Des retombées économiques
Ces retombées font l’objet d’études régulières et nombreuses dans les pays anglo-saxons, aux USA, au Canada ou au Royaume Uni. Sans doute parce que les lieux de la culture relèvent davantage du secteur privé, et que qualitatif et quantitatif y sont plus étroitement liés qu’en France.
La culture est malheureusement la grande absente des activités du tourisme (absente dans les comptes satellites du tourisme, dans les études économiques, dans les projets, et les stratégies nationales, par exemple). Peut-être parce  que les autres secteurs d’activité, de la thalassothérapie aux balades en vélo ou au Golf  ont  un secteur marchand qui leur permet de figurer et d’exister dans les stratégies, les évaluations et les bilans chiffrés. On relira donc, en espérant qu’elle n’est pas trop périmée depuis 2009, létude nationale des retombées économiques et sociales de la culture et tous les ouvrages du merveilleux Xavier Greffe, notre spécialiste français en Culture et économie  !
9) Et de nouvelles offres chaque année! En conclusion, le tourisme, depuis deux siècles qu’il s’est maintenant généralisé en Europe, donne une impulsion sans précédent aux activités culturelles qui s’associent à ses démarches (Infrastructures, connaissance des clientèles ; marketing et communication ; commercialisation de l’offre vers les Tours opérateurs, investissements touristiques…).La croissance des touristes est de 4 à 5% par an, donc le tourisme, bien qu’éparpillé en dizaines de secteurs et filières très différentes , est une industrie mondiale en croissance continue.
Soulignons aussi que pas une année ne passe sans que l’ offre culturelle ne s’étoffe, elle aussi,  avec de nouveaux musées, Opéras ou Festivals, prêts à accueillir de nouveaux visiteurs, pour le meilleur (Le Louvre -Lens, le musée Soulages de Rodez, Lille 3000, Estuaire de Nantes…Ou pour des déceptions inattendues, comme celle du  Centre-Pompidou de Metz, qui n’a pas eu une très bonne fréquentation au delà des deux premières années de son ouverture  et a donc vu baisser sa subvention des tutelles locales.

10)  L’envie de copier la France!
J’allais oublier! L’image culturelle de la France a tant de force que Dubaï construit sur le modèle de Lyon sa Dubaï City (Stratégie 2007-2015) , et que les marques ( Louvre et Sorbonne à Abu Dhabi), mais aussi les « Petit Paris » de Chine ou de Las Vegas prolifèrent dans d’autrs pays émergents. Après tout,  êre copié, même si cela frôle souvent le ridicule, ne serait-ce pas une preuve de notre influence auprès des pays qui reprennent nos « modèles » ?

LA SEMAINE PROCHAINE : Ce que le tourisme apporte à la culture !
En conclusion, ce genre de petit tableau brossé à grands traits permettra aux étudiants d’y voir plus clair, et à vous, qui ne l’êtes plus, d’alimenter cet apport de la Culture au Tourisme avec des exemples, des cas concrets de ce que vous aimez… ou non ! 🙂 Merci de nous envoyer des exemples de bonnes pratiques à partager! 

Ken MontagneKEN LE TOURISTE PARFAIT préparait son Noël à la montagne! Encore quelques mois et il rejoindrait la Suisse qui faisait ses délices après tant d’hôtels et de places visités, moult réunions d’Affaires et des millions de retombées laissées sur son passage…Barbie Chérie, son ex, lui avait annoncé la veille qu’elle voulait aller à Cuba « Libéré », comme elle disait, pour chanter la chanson  du  « Commandante Che Guevara  » en skiant. Mais Barbie, tu rêêêêves!  , lui avait répondu  Ken, qui désespérait qu’elle ait un jour quelques notions de géopolitique ou de géographie. « N’est pas Barbie qui veut! » lui répondit-elle en imitant la moue  des soeurs Kardashian. Certes….

 

NOS SLIDES-CULTES pour cet article!

1- 15 milliards de retombées économiques pour le seul patrimoine! 

15 milliards retombées tourisme cultureldu patrimoine pLAN LARGE

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Elargir et ne pas cloisonner les différents domaines de la culture! Conjuguer  » Passé » et Présent! !  Elargir la culture

 

 

 

 

 

 

 

 

3) 35% : la part des visiteurs motivés par la Culture (Fans ou visiteurs occasionnels) 

Part-tourisme-culturel-2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4) Le Voyage à Nantes, exemplaire! Estuaire aussi ….

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5) LILLE 2004, événement permanent,  remet le couvert depuis plus de  10 ans! On se ré-gale!

LILLE 3000

ET POUR FINIR EN BEAUTÉ,  VOICI   LA VIDÉO DE PRÉSENTATION DU Rijksstudio from Rijksmuseum on Vimeo.

 

Des vidéos pour communiquer!

Fontevraud VidéoDe bonnes images, si possible animées, valent mieux qu’un long discours. L’industrie touristique le sait, qui s’appuie sur des millions d’images, chaque semaine, pour promouvoir une destination et vous « donner envie » de la rejoindre. Oui mais  il y a un petit problème : la concurrence est telle, sur place ( Les images de tous les restaurants, hôtels, possibilités d’activités…) que l’embarras du choix guette l’internaute . D’autant que, nous l’avons souvent expliqué dans ce blog,  nos  concurrents ne sont pas en reste, si j’ose dire, et la Great Britain ou l’Espagne ont des stratégies nationales et locales redoutables : humour et raffinement pour faciliter le voyage (www.spain.info),  concurrencent en permanence, sur la toile, les offres du tourisme culturel français.

Alors, comment faire? Comment, en particulier, se différencier du site culturel voisin et devenir « le meilleur »? Voici, aujourd’hui, trois vidéos parues ces dernières semaines à l’initiative de l’Abbaye de Fontevraud. Chacune est un éblouissement, une oeuvre de grande qualité, et chacune s’est adaptée à un contexte :

– Préparer la visite ( sur place, mais aussi avant de rejoindre l’Abbaye).

– Témoigner d’un événement

Parler du « Back Office », des coulisses, du travail de fond d’un site culturel : ici, l’objectif de faire de Fontevraud un site rematrquable pour le Développement Durable

Si chaque site culturel est « unique », si Fontevraud ne peut donc être un modèle, convenons que tant de qualités, dans sa collection de vidéos,  peuvent vous inspirer, vous donner des idées pour valoriser vos propres atouts.

I- RÉSUMER 1000 ANS D’ HISTOIRE  EN 4 MINUTES!

Cette vidéo présente toute l’histoire de  l’Abbaye de Fontevraud. Quoi de mieux que le format du film pour y arriver? Une exposition? Hum…C’est toujours un peu fastidieux, comme un  article de Wikipedia.  Cette vidéo,  mise en ligne sur les réseaux sociaux, est présente sur le site de l’Abbaye en HD. Elle peut donc  être facilement partagée, commentée, comparée ou  intégrée sur votre site ou blog. Un résumé sur place, en forme de « cartel animé » vous attend à l’Abbaye (photo ci-dessus), mais le public en ligne sera aussi ravi : même si vous savez que vous n’irez jamais à Fontevraud, cette vidéo témoigne de ce qu’a vécu le lieu avant de devenir un lieu de visite culturelle.

1000 ans d’histoire en 4 minutes ! from Fontevraud TV on Vimeo.

II- QUE LA FÊTE COMMENCE!

Les événements culturels sont très toujours des sujets de choix pour les vidéos : moments festifs, spectacles de la joie des visiteurs, foules, enfants, etc…L’objectif est bien de vous tenter de rejoindre ce lieu ( et pas son voisin… :-), et ce moment de spectacle, de partage et de rencontres. Mais souvent le résultat n’est pas à la hauteur : accumulation de plans fixes, succession des mines joyeuses de l’assistance, impression de « déjà vu » et parfois, il faut le dire, lassitude avant même la fin d’une vidéo. Ce que nous avons aimé dans celle de Fontevraud : la qualité de la prise de vue, la restitution d’une ambiance d’un  un moment éphémère  qui ne cède pas à  précipitation de la prise de vues.

 

Festivini 2015 / Que la fête commence… from Fontevraud TV on Vimeo.

III- ET SI ON PARLAIT STRATÉGIE? 

Comment parler de ses propres « Stratégies », des objectifs et actions qui en découlent,  du planning de la mise en oeuvre, des choix opérés, etc…? Je vois que vous baillez déjà mais, avant que vous ne quittiez ce petit blog, regardez cette vidéo sur le Développement Durable d’une Abbaye, où l’on VOIT une stratégie : comment les moutons ont remplacé les tondeuses à gazon; pourquoi des abeilles ont des ruches en sous-bois?; que fait la Maraichère de l’Abbaye avec  » ses » légumes? Comment a-t-on enfoui les machines  qui produisent l’énergie pour les bâtiments? Comment diviser par deux sa facture énergétique ou gérer ses déchets? Bref, la vidéo est, pour tout ce « Back office », un format pratique pour expliquer, bien mieux que de longs rapports écrits, les qualités d’une Cité Durable qui veille à  préserver son environnement.

Fontevraud Cité Durable – France 3, 19/20 Pays de la Loire, 26/09/2015 from Fontevraud TV on Vimeo.

 

Conclusion : choisi avec discernement, élaboré avec des contenus de qualité, partagé avec  expertise sur les réseaux sociaux,  le format vidéo est une arme redoutable contre une certaine « banalisation » de l’offre culturelle en France. L’incroyable capacité de diffusion des vidéos  permet de capter l’attention des futurs visiteurs et  des visiteurs déjà sur place, mais aussi de ces milliards d’individus choyés par d’autres pays que le nôtre, tous ces visiteurs en ligne à qui l’on peut proposer aujourd’hui de « passer un bon moment avec nous »! Bien sûr on peut ajouter les MOOCs (Massive Open Online Courses), les jeux, les boutiques en ligne dans notre panier « SoftPower », mais  la vie de l’établissement, son histoire, ses stratégies et ses projets, ses coulisses et ses acteurs sont aussi de formidables ambassadeurs de votre qualité et de votre notoriété, avec le « plaisir de la visite ».

EN SAVOIR PLUS ? Regardez les autres vidéos de l’Abbaye de Fontevraud sur Viméo. C’est ici

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CHAMBRE LANCHE FENETRE NOIREKEN LE TOURISTE PARFAIT  avait encore fait son petit tour du monde, cette semaine, en bon « Touriste exemplaire », et il avait dépassé ses records habituels : une vingtaine de restaurants, une bonne demi-douzaine d’hôtels et des millions de dollars amassés grâce à ses Affaires. Un petit spectacle s’imposait pour se détendre…et il fila au Stade  local qui annonçait  « Match de la Coupe du Monde! »Les européens y jouaient au football américain,  mais sans casque, sans aucun équipement pour éviter les blessures, alors que la violence, sur le terrain, dépassait  ce qu’il voyait aux States. « C’est du Rugby« , lui dit son voisin…..