LES KEN D’OR 2015!

Ken-Or-2012-1Quel beau palmarès! Comment départager les gagnants 2015?  fut  LA question essentielle du réseau de ce petit blog durant nos huit jours à Singapour. Ken-Le-Touriste-Parfait  débarqua  la semaine dernière pour présider le Jury à l’Hôtel Bay Sands , et après un joyeux travail  terminé cette nuit, il tenait entre ses mains, ce matin,  LA  liste des meilleures expériences en 2015, année très faste pour le Tourisme Culturel! Voyons un peu ce très grand cru avec ce cadeau de Noël, en  avant première et en excusivité dans  votre  petit blog préféré. Un article écrit rien que pour vous, chers lecteurs, en vous remerciant de votre fidélité et de votre bonne humeur tout au long de cette année 2015!

I- KEN D’OR DU MEILLEUR SITE CULTUREL

A l’unanimité – et sans aucune pression, faut-il le souligner? – l’Abbaye de Fontevraud est le grand site culturel qui a emballé notre jury cette année  : meilleure stratégie, meilleur accueil, meilleur accompagnement, meilleure communication et meilleure image de la France pour les pays étrangers! Après avoir souligné à la fois un parcours sans faute, depuis les permières « intentions » de ses dirigeants  jusqu’à la participation active de tous les élus locaux, et l’extrême « réactualisation » du patrimoine traditionnel engagé par cette abbaye, nous félicitons collectivement son directeur et ses équipes. En « milieu rural », comme d’autres sites culturels, cette année, l’Abbaye peut donc se poser en « modèle » d’un « nouveau tourisme culturel », celui qui rapproche les habitants des touristes, explore les usages numériques et sait ce qu’une réelle « inscription sur le territoire » veut dire, dans le long terme. Vous voulez inventer de nouveaux vitraux? A Fontevraud ( Photo de l’abbbaye ci-dessous)  c’est possible!  Et enfin l’unanimité du « meilleur modèle économique » de l’année 2015  vint couronner ces différents atouts, grâce à l’Hôtel et au travail d’excellents designers qui a  beaucoup impressionné notre jury.Cerise sur ce joli gâteau, le croisement permanent, pour chaque action développée à l’Abbaye, entre politiques culturelles, écologiques et touristiques est tout simplement remarquable.

Abbaye-du-12eme-siecle1II- KEN D’OR DU PAYS LE PLUS DYNAMIQUE pour le Tourisme Culturel

La France avait peu de  chance de figurer dans la short-liste pour les raisons habituelles : toujours classée numéro un du Tourisme, elle  manque pourtant  d’appetit pour alémiorer et développer le tourisme culturel au niveau national. Il est facile d’observer ce repli  dans les politiques institutionnelles officielles  (Culture, Tourisme…) et par l’obsession des instances nationales du Tourisme de ne voir, dans cette industrie, qu’une source de retombées économiques. Les investissements et  les gros acteurs comme les chaînes d’hôtels sont donc  prioritaires. Par contre, dans la dizaine de pays nominés pour le Ken d’Or cette année, la concurrence fut rude! Entre continents (Europe, Amérique latine et Chine), mais aussi entre pays! Voici  les quatre vainqueurs, ex-aequo!

1393610081592_Cattura– ITALIE : dès la nomination par son Premier Ministre, Matteo Renzi, d’un ministre qui serait à la fois en charge du Tourisme et de la Culture, nous avions eu un grand espoir, qui , non seulement, ne fut pas déçu, mais dépassa toutes nos espérances! Ainsi une Gouvernance nationale du Tourisme Culturel  était possible, ainsi les réussites s’enchainèrent  : Réforme des musées (4588 musées et aires archéologiques) ; nomination de nouveaux directeurs au profil international; invention d’une nouvelle stratégie  pour le patrimoine (« Patrimoine diffus »); utilisation des forces culturelles dans un monde en danger permanent ces derniers mois. L’offensive italienne est convaincante et l’engagement du Premier Ministre permanent. « Un euro pour la Sécurité = un euro pour la Culture » , son récent choix,doit être salué, accompagné par une  forte augmentation des budgets culturels et tourisitques qui apportent la preuve que les incantations ou l’autosatisfaction, c’est bien, mais pas suffisant.

– CHINE : ce qui est passionnant pour ce nouveau continent du tourisme culturel ce n’est pas tant la  centaine de musées, galeries ou salles de concerts  construits chaque mois, mais l’invention d’un nouveau modèle de développement. Bien que l’information ne soit pas aisée, notre correspondant en Chine est formel: loin de se contenter d’un tourisme international émetteur, composé des millions de chinois qui visitent « individuellement » les pays du monde, le tourisme culturel chinois crée sa propre ingénierie pour ne plus dépendre des excellentes agences anglaises ou américaines.Rappelons que ces deux pays , largement aidés par leurs propres états,  ont fait de la Culture  leur « Soft Power » préféré et que  la Chine a très largement profité de leurs conseils.

Objectif de la Chine  : devenir Numéro Un du Tourisme mondial d’ici deux ou trois ans et créer non pas une mais mille destinations culturelles avec des moyens financiers inouis, à la hauteur d’un pays et d’une culture  multi-millénaire. Et développer le tourisme intérieur, en priorité! Les Chinois, comme habituellement, ont longuement étudié/copié/reproduit  quelques modèles (Ville de Lyon!)  dans les années 2007/12, mais ils s’affranchissent aujourd’hui de ces « copies »  et prennent, comme pour leur politique numérique, une réelle autonomie pour renforcer leur modèle de développement touristique et culturel. Cependant, si vous avez de bons et nouveaux projets, conçus pour les villes ou régions de leur immense pays,  ils sont preneurs!

AA Londres Take-a-closer-Look– ROYAUME-UNI : difficile de suivre  un pays qui a « dix ans d’avance » sur la plupart des autres pays du monde, qu’il conseille donc largement, comme il le fait en Chine. Car il faut lire des « vieilles stratégies du Royaume -Uni en 2010  » pour se rendre compte qu’en cinq ans le R.U a dévoré tout l’espace laissé libre par le  tourisme culturel européen: Londres y est en tête, avec une  « dissémination » des propositions culturelles vers  des clientèles très ciblées pour chaque proposition du Royaume-Uni ; les choix d’offres sont précis et bien adaptés à différentes clientèles ; par exemple  la communication vers les Jeunes ( souvent copiée, jamais égalée…) est toujours conçue avec une forte base d’humour, voire de moquerie de leur traditionnel Old Fashion… Des  graphismes décapants et des directeurs culturels insolents : le Royaume -Uni déverse au quotidien un flot de « Creative Culture » parfaitement maîtrisé.La « marque « Tourisme créatif » a d’ailleurs été inventée  inventée par le formidable Greg Richards, génial expert et pionnier du tourisme culturel. Cette invention est d’ailleurs en train de devenir une « marque ». (Deviendra-t-elle un jour  payante si on écrit ou prononce ces deux mots de « Tourisme Créatif » ?May be…  🙂 . En tous cas, Londres a préparé sa Stratégie d’avenir 2015-2017 lors d’une journée sur le Tourisme Culturel organisée par le Maire, Boris Johnson (Notre photo). Voilà les atouts du R.U, construits patiemment pendant vingt ans (1990-2010) et dont les résultats sont tangibles  aujourd’hui dans leurs pays mais aussi dans les pays qu’ils conseillent ou qui les consultent pour réussir le tourisme culturel.

 ALLEMAGNE  : Fin novembre  un communiqué de presse de l’ONAT ( Office national du tourisme allemand) annonçait la nouvelle :   » L’Allemagne est placée cette année en première position des destinations culturelles » d’après l’ enquête auprès de 20 000 visiteurs touristiques de 20 pays pour le « Nation Brands Index », qui classe 50 pays dans le monde ». Comment expliquer cette très bonne place?Un peu comme le font les anglais,la sélection de leurs offres culturelles est drastique. Car, même si le  tourisme national, en Allemagne, est relativement  récent  (1993), les stratégies de ce pays ont toutes comme caractéristique principale de ne pas « tout mettre, tout proposer » . Pour chaque thème, chaque forme de tourisme (Urbain; patrimonial; Arty, ou « Jeunes », Familles », « Noël, etc..),  seule une dizaine  d’offres très qualifiées seront retenues. Deuxième caractéristique : une entrée, pour faire vos choix, sur une carté géographique et une entrée par « photos » ou «  »vidéos » dans une galerie multimedia très bien organisée où l’on peut réserver ses transports et ses hôtels. Comme le Tourisme de l’Espagne, celui des allemands a retenu la sélection d’offres de grande qualité et le voyage possible en deux ou trois clics. Ajoutons, pour l’ONAT, l’ évaluation comme méthode d’amélioration de la satisfaction des visiteurs.

SIGLE ABBAYE_nIII-  KEN D’OR DU RÉSEAU D’AVENIR : à l’évidence, le réseau ABBATIA a gagné facilement ce Ken d’Or. Car les réseaux sont très nombreux en France, mais iols semblent tous être entrés dans une forme de « maturité »,et, du coup, ils ne font plus trop d’efforts  pour renouveler leurs pratiques et leurs habitudes ; leurs directions  souhaitent ne pas « lâcher prise » ( vers les jeunes « Z », en particulier…) pour  garder la maîtise  des projets et la prise de toute décision. Dommage!

ABBATIA est très différent.  Ce qui nous a tous conquis, avant notre vote, c’est la stratégie d’ABBATIA, qui fédère un réseau d’abbayes et cherchait cette année un fil conducteur à son projet de mutualisation. Bel effort, mais surtout incroyable partie de « cartes sur table » lors d’un séminaire sur place  en novembre dernier,  avec l’invitation de tous les élus, professionnels et experts volontaires pour aider à repenser toutes les notions classiques  en se concentrant sur quelques questions  : à quelles conditions, aujourd’hui, un réseau peut être créé? Que faut-il « abandonner » du vieux monde non-numérique,  un peu crispé sur des valeurs louables mais qui ne correspondent pas vraiement aux jeunes générations, par exemple? Que faut–il développer? Pourquoi? Comment? Dans un contexte difficile – le département de la Vienne, par exemple, est devenu « Le Pays du  Futuroscope » (!!!???)  – ce réseau va très bientôt redynamiser les  classements UNESCO et accueillir une nouvelle offre hôtelière magnifique en mutualisant toutes les énergies locales.(Notre photo : Saint-Savin-sur-Gartempe, Abbaye classée au Patrilmoine mondial de l’Humanité). 

IV- KEN D’ OR DE LA RELATION entre HABITANTS ET TOURISTES : sans surprise, le MACM de Mougins n’avait aucun challenger à sa hauteur. Cette année encore, ce Musée d’Art Classique de Mougins (06) a totalement séduit les experts internationaux du Ken d’Or 2015  : non seulement ce  petit musée  a choisi la voie, très  difficile,  d’être un musée « scientifiquement parfait »  ET totalemement dédié à ses visiteurs potentiels, qu’ils soient visiteurs ou visiteurs potentiels, en ligne; non seulement ses expositions, son nouveau site Internet+ Blog+réseaux sociaux sont très travaillés, en permanence, mais, malgré tout ce travail, nous avons pu constater que  sa stratégie locale, avec les habitants, ne faiblit pas en intensité. Fêtes votives ou apéros, réunions avec les scolaires ou Invitation générale  au plaisir de la découverte : les propositions à l’échange sont toujours parfaites. Le musée à encore développé ses relations internationales cette année, et a fait l’honneur de sa présence, avec Leisa Paoli, sa directrice,  à la formidable rencontre organisée par le CRT de PACA sur le tourisme culturel dans la région. Personnellement, j’ai pu constater une fois de plus que, avec les sites de Culture Espaces en PACA, ce musée avait aussi construit les meilleures stratégies possibles pour l’accueil des visiteurs étrangers. Nous remercions donc  aujourd’hui Marc Bonnefoy et Saoussen Boussahel pour l’organisation de leur Séminaire en Région PACA qui, en rapprochant  l’ingénierie touristique de celle de la Culture et du Numérique, a permis de nombreuses rencontres et des projets d’avenir!    

logo_oac-300x300V- KEN D’OR DE LA COMMUNICATION : vidéos, réseaux sociaux, applications…Le choix fut difficile car l’ensemble « Communication » est devenu complexe, avec des objectifs et  des entrées techniques si nombreuses à évaluer que tout cela est devenu très complexe.Deux critères furent choisis  : trouver des correspondances, sur un même exemple, du très large éventail que constituent les  différents modes de la communication d’aujourd’hui. Et ne pas ou peu « séparer « Communication et Promotion de l’offre ».

– And the Winner is…OHAHCHECK, qui n’est qu’une  application numérique, certes,  mais entièrement dédiée à la communication qui se siteu à la croisé de tous les chemins : entre un désir d’ expériences singulières et un tourisme de masse en voie de disparition (« La même chose pour tout le monde », ça ne marche plus…) ; entre visite culturelle et tourisme urbain; entre un  dialogue et des  commentaires sur un réseau social dédié; entre démarche officielle (Fondation du patrimoine et Villes et Pays d’Art et d’Histoire) et expérimentation. Ce qui a fait la différence avec son challenger  pour ce Ken d’Or (l’expérience des i-Beacons dans les sites culturels) ou avec  les vidéos fabuleuses de certains sites tourisitques, c’est la pertinence des choix et des études préalables  ( Etude fine des comportements pour connaître les priorités de l’aide proposée ou choix de ce que l’on peut dire à un visiteur interconnecté en permanence, et  en combien de temps..). Une  vraie connaissance des visiteurs/clientèles culturelles ou simplement amateurs, « visiteurs occasionnels »   est aussi en jeu, priorité du  directeur d’ OHAHCHECK et de ses partenaires.Leurs amis, Istorylab,   font aussi de très bonnes recherches sur les pratiques culturelles !

 

jardin-dejante-claude-ponti-3192797_6CONCLUSION  Cette année encore,  ce petit blog a présenté et commenté pour vous  plus de 100 exemples de nouvelles expériences,  de politiques en devenir, d’études de stratégies précises et bien adaptées à leur contexte local.

Nous faisons en cette fin d’année le constat habituel : à côté d’expériences totalement innovantes, légères, souvent festives et indispensables à la survie de certains territoires, un grand nombre de sites culturels peuvent encore vivre sur leur notoriété passée.Ils « entretiennent la flamme », si j’ose dire, mais n’ont pas révisé leurs process pour qu’ils s’adaptent aux nouveaux modes de visite (Moins de hiérarchie et des décisions partagées, en interne; co-création de contenus; réseaux sociaux : partage, rencontres…Place de l’établissement en ligne et offre numérique; fidélisation et publics potentiels; etc…).  Il existe donc une sorte de nouvelle fracture entre les établissements et les structures officielels (DRAC; DAC, etc…). La grande majorité peine à innover, ou pire, se donne aussi du mal à refuser, voir freiner les importantes « disruptions » du monde numérique, par exemple. Parallèlement, un petit groupe (500? Plus?  ) de réseaux, monuments, musées, théâtres, sites archéologiques, Festivals, etc…est  devenu très  innovant, agile, inventif. Des causes à cette fracture? 

1-  Les élus ne sont pas tous  exigents pour les  résultats (fréquentation des sites culturels; retombées économiques…). 2- Le  mot de « concurrence » est encore  à peine audible pour de nombreux sites culturels encore rétifs à toute notion de marketing qui préfèrent agir selon les  stratégies habituelles…des années 1990-2000! 3- Et puis nous avons aussi, un « mot d’excuse » :  trois villes sont connues dans le monde entier pour leur tourisme culturel d »excellence (Nantes, Lyon ou Lille- Notre photo, le poussin endormi dans les jardins du Museum de Nantes. Artiste Claude Ponti. A la demande du SEV de la Ville de Nantes,   pour « Le Voyage à Nantes » ). .4- Pour le Numérique, les  concours de nouvelles « start up » ou de « nouvelles idées pour la Culture   » sont  florissants, bien financés par l’Etat ou les collectivités territoriales. Les « applications » sont devenues LE must, mais presque tout le reste n’est pas très convaincant (Recrutements et place du numérique dans l’organigramme; politique de « datas »; gouvernance  moins verticale; place et rôle des  réseaux sociaux, co-création de contenus, etc…).  5- Et, enfin, pour la difffusion, le très bon Forum  du Tourisme Numérique de Deauville veille à diffuser toute innovation, y compris celles de la Culture( Nous y avons participé  cette année et c’était très très bien!).  Donc, d’un certain point de vue, nous avons nos vedettes (LOVE, Le Louvre Versailles Orsay), tout va très bien et   peu importe que  les stratégies des anglais aient dix ans d’avance  ou que l’on prenne chaque jour du retard pour l’utilisation des big Data. 

Cette année, saluons une vraie nouveauté dans ce palmarès des Ken d’Or :  la présence de compétences très fortes, très dynamiques, mais pas forcéménet dans les villes! Peut – être parce que les villes,depuis quelques années,  ont connu de nouvelles priorités : Sécurité; Emploi; Différenciation à tout prix pour leur image… En tous cas, ces  Ken d’Or 2015 honorent  avant tout des expériences déployés sur des  territoires ruraux, en toute liberté. L’urgence de réactualiser le tourisme culturel est bien  le fait de nouveaux acteurs de stratégies touristiques et culturelles locales. Le plaisir de découvrir, en bilan de cette années 2015, ces  nouveaux acteurs, attentifs aux  nouveaux comportements des visiteurs ou au  potentiel des  pays émergents  est donc à la fois passionnant et porteur d’avenir. Partageons ce plaisir tous ensemble!  

 

chapelle-sixtine-11-300x152LES LIENS POUR EN SAVOIR PLUS sur chacune des expérience!

Cliquer sur chaque lien pour rejoindre un billet de ce blog en 2015! FONTEVRAUD et sa communication par des vidéos ; ITALIE  : les politiques CULTURELLES rénovées ou le Mécénat du pape François  ; l’Italie défie  le TerrorismeCHINE;   ROYAUME UNI  et LONDRES   ; ITALIE ET ALLEMAGNE  au beau fixe!Et aussi :   ALLEMAGNE, championne du tourisme culturelABBATIA, un nouveau réseau d’abbayes en France; MOUGINS et son musée d’art classique, le MACM; OHAHCHECK et la communication. DEAUVILLE à l’avant-garde du Tourisme numérique !

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Cote-a-cote...KEN LE TOURISTE PARFAIT   était maintenant prêt pour révéler, demain soir, la liste des Ken d’Or au monde entier!  Il était dans l’avion qui le conduisait à L.A, car Barack l’attendait avec un résultat, celui, fameux,  de la croissance du tourisme aux USA cette année! Dès son arrivée, Barbie Chérie, son ex, l’accueillerait aussi en Héros! Perchè? Parce que, derrière le sien, suivait un autre avion, un peu plus gros, un peu plus joufflu, rempli de…… cadeaux de Noël préparé par Ken pendant tous ses voyages à l’étranger! Histoire de laisser des tonnes de R——-S E———S sur son passage. (La première ou le premier qui complète les deux mots  a gagné un Certificat d’Excellence décerné et signé par Ken Himself !). 

 

 

 

Tourisme, Culture : l’Italie défie le terrorisme

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Quand les djihadistes visent et font exploser la Culture et les Touristes ils communiquent leur vision du monde. La Culture est en effet, pour tous les peuples, le symbole de leur histoire et de leur identité. La Culture témoigne aussi de leur art de vivre, aujourd’hui. Joie de vivre des jeunes, par exemple, avec la musique, les concerts et les petits cafés partagés ensemble.Joie des matchs de foot, à jouer ou à regarder,  ensemble. Le 13 novembre fut un désastre à Paris. Les Touristes, quant à eux, sont ces « autres », ces « mécréants »; mais pas seulement, car le Tourisme est aussi une grande source de revenus des économies locales, alors, attaquer le musée du Bardo c’est aussi  interdire la Tunisie et Tunis aux touristes, réduire peu à peu le pays à la misère car les revenus touristiques font vivre ce pays.Terroriser pour reprendre la main…
Devant cette tragédie, les réactions, au delà du chagrin et de la stupeur devant tant d’atrocité, sont en France  » Nous sommes en guerre! ».Des avions ont décollé juste après les attentats et le massacre de Paris  pour frapper l’ennemi le plus rapidement possible.

Pourtant, d’autres réactions sont possibles. En Italie, il y a une dizaine de jours, le Gouvernement a  affirmé que jamais, jamais Daesh ne viendra à bout de son plan d’extermination face aux  armes de l’Italie  : « Un euro pour la Sécurité, un euro pour la Culture », a proclamé Matteo Renzi, avec un milliard supplémentaire en 2016 pour la Sécurité et un milliard pour la Culture et l’Education.  Avec tout un arsenal de nouvelles mesures, impressionnnant!

Nous voulions aujourd’hui, dans ce billet, saluer cette déclaration du Premier ministre italien.Une déclaration courageuse, forte, intelligente, qui fédère positivement tous les italiens, si fiers de leur culture, tout en les rassurant puisque la Sécurité  fait aussi partie de la contre-offensive au Terrorisme. Matteo .Renzi et  Dario Franceschini, le Ministre de la Culture et du Tourisme en Italie, sont intervenus pour soutenir la France et ont pris des décisions fortes.

matteo RenziMATTEO RENZI et DARIO FRANCESCHINI face au terrorisme:

MATTEO RENZI , Premier ministre :  » Chaque centime [de ces deux milliards supplémentaires ] ne sera pas une dépense mais un investissement puisque c’est de notre identité dont il s’agit. Nous devons nous rappeler qui nous sommes, et investir dans la culture, l’éducation ou le sport. Pour chaque euro que nous mettrons dans la cybersécurité, il y en aura autant pour une start up! Pour chaque euro investi dans la Police, nous ferons le même effort pour améliorer les périphéries des villes ; pour chaque camion blindé, un terrain de  sport ou encore, pour chaque arme  achetée, un panier de basket pour les rues! »

 

DARIO FRANCESCHINI, le miniitre de la Culture et du Tourisme italien,   est aussi intervenu pour affirmer:   « Notre proposiston est immédiate, et c’est ce que nous pouvons  faire de mieux face au terrorisme. La Culture dépasse les frontières, crée des liens entre les différents pays, entre les religions, les langues, et c’est une bonne façon de répondre à ceux qui veulent que la qualité de notre vie diminue et que nous cessions d’aller là où nous aimons aller, là où nous amusons et où nous  assouvissons nos passions »

VOIR LA VIDEO AVEC MATTEO RENZI  à Rome,  le 25 novembre, Salle des Horaces et des Curiace au Musée du Capitole .

Il ne reste plus au Gouvernement de Renzi  qu’à d’obtenir de la Commission européenne  le feu vert  clause de  pour engager ces deux milliards au budget 2016. A lire la Presse, c’est bien parti!

CNsC5nmWwAAFI2bLES FAITS
Chaque mois a apporté depuis janvier dernier son lot de massacres, de sites archéologiques ou de musées explosés. Rendons hommage ici à Khaled al-Asaad, ancien Directeur des Antiquités qui fut assassiné à Palmyre le mois dernier.

– IRAK : fin février 2015, les djihadistes réduisaient en miettes des trésors archéologiques dans le musée de Mossoul.

– TUNISIE, mars 2015, attaque du musée du Bardo de Tunis par 500 djihadistes: 23 morts, dont 20 touristes étrangers. Laurent Fabius condamna cet attentat atroce «Le terrorisme touche aujourd’hui – et ce n’est pas un hasard – un pays qui représente l’espoir dans le monde arabe, dénonce-t-il. L’espoir de paix, l’espoir de stabilité, l’espoir de démocratie.»

– IRAK,BAGDAD, Avril 2015 : destruction de la cité antique de Nimroud, située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Mossoul et explossion du site archéologique. En 1988, plus de 600 bijoux, décorations et pierres précieuses, y avaient été découverts..Nimroud, cité fondée au 13e siècle avant JC et l’une des villes phares de l’empire assyrien, était l’un des sites archéologiques les plus célèbres d’Irak, un pays décrit, il y a oeu,  comme le « berceau de notre  civilisation ».
SYRIE en guerre : d’après l’association de la protection de l’archéologie syrienne, plus de 900 monuments ou sites archéologiques ont été touchés, abîmés ou détruits en quatre ans et demi de guerre. En décembre 2014, l’ONU avait affirmé que près de 300 sites importants avaient été détruits, abîmés ou pillés depuis mars 2011, images satellitaires à l’appui.(Article de  Rana MOUSSAOUI, Journal des Arts, nov.2015).Avec le terrible bilan de  plus de 240.000 morts et des millions de personnes contraintes à l’exil, la guerre qui ravage la Syrie depuis quatre ans et demi a des conséquences dévastatrices pour l’ensemble du patrimoine.

PALMYRE, Août- Octobre: destruction de la cité antique de Palmyre. Le 23 aôut, destruction à l’explosif des plus beaux temples, ceux de Bêl ( notre photo ci-dessus) et de Baalshamin, .En septembre, destruction des tours funéraires  puis destruction de l’Arc de triomphe de la cité.
Khaled al-Assaad– L’EI a également décapité, peu avant l’explosion des temples, l’ex-chef des Antiquités de la ville Khaled al-Assaad, âgé de 82 ans. Khaled al-Asaad avait été directeur des Antiquités de Palmyre de 1963 à 2003 .
Pour le chef des Antiquités, « l‘EI détruit désormais par vengeance, même pas pour des raisons idéologiques car l’Arc de triomphe n’était pas un monument religieux mais civil ».(JDA Lundi 16 novembre 2015.)

 

EN SAVOIR PLUS sur la déclaration de Matteo Renzi et les projets « Culture et Sécurité contre le Terrorisme » :   : La Stampa, La Repubblica; Il fatto quotidiano et le Huffington Post Italie.

Voir aussi le site du Ministère des Biens et Activités Culturelles et du Tourisme en Italie,( MIBACT Ministero dei beni e delle attività culturali e del turismo )- Via del Collegio Romano, 27 00186 RomaNumero Verde: 800 99 11 99 URP: (+39) 066723.5338 .5339 .5340 .5283 Centralino MiBACT: (+39) 06.6723.

Photo Temple de Bel @MinistereCC 30 août2015

 

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P1050991KEN LE TOURISTE PARFAIT : du coup, Ken se mit à lire tout haut:  « Vous savez, c’est toujours la vie qui a raison! », concluait Le Corbusier en 1969.

GRAPHITO, « Mandala »,crylique sur toile, 180X180 cm, 2009. 

Les Data, la création et la personnalisation

banniere-je-garde-la-main-sur-mes-donnees-300x120Ah les Data! Open et Big Data, à collecter, trier, croiser,  analyser et…à  utiliser! Ces masses de données sont vraiment l’avenir du Tourisme mais aussi de la Culture, tant ces deux secteurs en ont à disposition et peuvent en profiter. Nous avions présenté les enjeux de la « datafication du monde  » en février dernier, et aujourd’hui nous résumerons un récent rapport paru en octobre car le monde de la culture s’y met!  Rappelons simplement que les data, toutes ces traces que vous laissez en navigant sur Internet, ou sur vos smartphones ou en utilisant votre carte de paiement, par exemple, et qui permettent de vous connaître : vos goûts ( ce que vous préférez, achetez; qui vous fréquentez, etc...). Et  ces données ont aussi un rôle prédictif, car elles ont permis de créeer des modèles ; elles peuvent enfini servir à personnaliser les offres et à une  «hyperfidelisation » des visiteurs culturels et touristiques.Bref, comment « personnaliser » avec la  la multitude -des mmilliards d’internautes et de données! – voilà s notre question aujourd’hui, et voici quelques réponses!

RAPPORT : LES DONNÉES, MUSES ET FRONTIÈRES DE LA CRÉATION : Lire, Ecouter, regarder et jouer à l’heure de la personnalisation- Rapport de la CNIL, octobre 2015

« Les sondages nous rappellent régulièrement la place importante qu’occupent les pratiques culturelles dans la vie quotidienne des Français. Ces enquêtes ratent pourtant quelque chose d’essentiel. Elles sont impuissantes à nous révéler le rôle capital que joue la création culturelle dans notre existence aussi bien individuelle que collective. » Isabelle FALQUE-PIERROTIN,Présidente de la CNIL
INTRODUCTION
« Les évolutions sur ce front sont en effet spectaculaires et nos nouvelles pratiques et consommations deviennent, ici comme ailleurs, productrices de données personnelles. Les données alimentent des algorithmes de personnalisation et de recommandations. »
Ces industries culturelles et créatives ont connu la transformation numérique très tôt, et les usages comme les modèles économiques ont une certaine maturité, ce qui en fait un « laboratoire de la mise en données » de l’économie et des usages.

120542-viollet-le-duc-a-la-cite-de-l-architecturePartie 1-  INDUSTRIES CRÉATIVES, CONTENUS NUMÉRIQUES ET DONNÉES
– Le Rapport se concentre sur seulement 4 secteurs (le livre : les vidéo; la musique,le jeu vidéo, dont les jeux sur smartphones et tablettes ou encore le jeu sur les réseaux sociaux.) il est passionnant car, au delà de ces « secteurs », ce sont bien la place et le rôle du numérique qui y sont analysés, avec tout ce qu’il faut prévoir pour demain. Libres à vous de chausser des lunettes « tourisitques » ou des lunettes culturelles  » pour le lire, les exemples d’anticipation sont clairs, et si vous voulez être les premiers à adopter les bonnes pratiques, tout est là!

– Ces données culturelles proposent aussi, écrit Isabelle Falque Pierrotin, une « opportunité de sortir de l’impasse réductrice opposant protection des droits et innovation :  « Plutôt que de noyer la protection des données personnelles dans des conditions générales d’utilisation trop souvent imprécises et difficiles à comprendre, il faut la placer au fondement de la relation de confiance avec les utilisateurs ».
Ce Rapport, enfin, « entend aussi constituer un appel à l’innovation des acteurs économiques, de ce secteur et de tous les autres, pour montrer que les entreprises, qui disent tout miser sur l’expérience utilisateur, sont aussi prêtes à relever le défi de l’éthique et de la confiance. Il veut surtout que les avant-gardes culturelles, marchandes et non marchandes, se saisissent du sujet et inventent le monde numérique de demain ».
– DÉMATÉRIALISATION DES CONTENUS ET NOUVELLES PRATIQUES CULTURELLES:Désormais en grande partie dématérialisée, l’offre de contenus a explosé, tout comme les moyens d’y accéder. Fini alors le modèle de la vente d’un produit physique et unique ? Les modèles d’affaires du secteur des contenus culturels et créatifs sont de plus en plus enrichis en données personnelles. À terme, irons-nous jusqu’à la détermination dynamique des prix pour chaque utilisateur ?
Attali– FACE À LA NUMÉRISATION DES CONTENUS,DE NOUVEAUX MODÈLES ÉCONOMIQUES POUR LES INDUSTRIES CULTURELLES : DES MODÈLES VARIÉS ET HYBRIDES : CONTENU GRATUIT FINANCÉ PAR LA PUBLICITÉ, ABONNEMENT ILLIMITÉ, PAIEMENT À L’UNITÉ…
Depuis la fin des années 90,de nouveaux modèles économiques ont créé un marché publicitaire où les données constituent une monnaied’échange permettant de proposer des services toujours plus personnalisés.[…] Deux tendances majeures se dégagent avec d’une part, la volonté de proposer une expérience et des services qui vont au-delà du simple contenu (qui peut souvent être accessible gratuitement), et d’autre part la personnalisation de cette expérience. […] Les individus ne sont plus prêts à payer pour posséder des contenus, désormais seul l’accès compte.

– LES DONNÉES PERSONNELLES, AU CŒUR DES INDUSTRIES CRÉATIVES ET CULTURELLES? 
Les services se trouvent dans une position privilégiée pour cibler les individus et leur proposer des recommandations pertinentes en cumulant plusieurs types d’informations. À travers ces possibilités, la collecte de données devient un enjeu majeur de différenciation concurrentielle et la recommandation personnalisée sera peut-être le juge de paix qui distinguera les acteurs qui prennent le contrôle de la chaîne de valeur et ceux dont le rôle sera moins important. […]. Autrement dit, certaines données utilisées sont nécessaires pour rendre le service quand d’autres vont permettre de construire une connaissance qui pourra bénéficier au fournisseur de services, à des tiers ou à l’utilisateur final. Ces formes de participation des utilisateurs à la création de richesse des acteur séconomiques s’apparentent à ce que certains chercheurs appellent le digital labor.

Partie 2-  LES CONTENUS CULTURELS VUS AU TRAVERS DU PRISME DES DONNÉES
Les données personnelles collectées et traitées dans le contexte des contenus culturels et créatifs ont des particularités liées au caractère très intime de la relation entre une personne et les œuvres : les pratiques culturelles contribuent à la construction de la personnalité et de l’identité.
Dans ce domaine, les data-scientists sont en mesure d’utiliser des données d’apparence très anodine, mais très particulières : profils, descriptions des contenus, popularité, enrichissement, goûts et contexte.
Ces données sont « au cœur de toutes les attentions des acteurs du big data » (EY, 2013)EY a même cherché à promouvoir la notion de «données personnelles culturelles », dans son étude «Comportements culturels et données personnelles au cœur du Big data» . Les gisements de valeur pour les data sciences diffèrent d’un secteur à l’autre. Aujourd’hui, les casques d’analyse des ondes cérébrales (casque dit EEG, pour électroencéphalographie) commencent à sortir des hôpitaux et laboratoires pour se diriger vers le grand public (Voir l’analyse pour les Jeux vidéos dans le Rapport, pages 43-46)
Korea now– SPÉCIFICITÉS DES DONNÉES PERSONNELLES CULTURELLES : UN ESSAI DE TYPOLOGIE
1- Des données personnelles au sens le plus classique : données d’identité, decontact et de PROFIL sociodémographique, qui sontfinalement les données d’unfichier client et de gestion dela relation client traditionnel.
2- Des données DESCRIPTIVES DES CONTENUS : données de catalogage (artiste, auteur, interprète), de caractérisation (durée, genre, sous-genre) mais aussi données techniques (format, compression, échantillonnage) et données juridiques .
3- Des informations générales de consommation, c’est- à-dire renseignant sur les goûts collectifs comme la POPULARITÉ des oeuvres, les commentaires et citations sur les services de réseaux sociaux, etc
4- Des données d’ENRICHISSEMENT :photos ou biographie des artistes, critiques, notes et évaluations, liens de téléchargement,etc… Ces données peuvent être fournies par des professionnels (par exemple les critiques) ou générées par les utilisateurs.
5- Des données concernant l’usage, les comportements et les GOÛTS de chaque utilisateur : ces données peuvent être très générales (type, quantité, durée, rythme d’achat/de consultation…) mais aussi très fines (les passages surlignés d’un livre, la vitesse de lecture…).
6- Des données de CONTEXTE, comme l’horodatage, la localisation ou toutes les données issues de capteurs (les mouvements, les émotions, l’état physiologique, l’humeur, etc).

– DU LIVRE NUMÉRISÉ AUX ÉCRITURES NUMÉRIQUES ET NOUVELLES EXPÉRIENCES DE LECTURE( P.28)
– DE LA PLAYLIST À LA CONTEXTUALISATION ET À LA MUSICALISATION DU QUOTIDIEN (P.32)
– DE LA VOD AUX CONTENUS ADAPTÉS ET ADDICTIFS (P.36)
168811-sonic-art-ways-3 (1)DES JEUX EN LIGNE AUX INTERACTIONS HOMME-MACHINE AUGMENTÉES DANS DES ENVIRONNEMENTS IMMERSIFS
Aujourd’hui, le jeu vidéo est intégré au sein du foyer .En France, ou 80% de la population joue,  nous avons 31 millions de joueurs : 61% jouent régulièrement; 40% sont des parents et 65% d’entre-eux jouent avec leurs enfants.et concerne dorénavant  toutes les tranches d’âges puisqu’en 10 ans, le nombre de joueurs de plus de 50 ans a doublé. Le jeu correspond ainsi à 49% du temps passé par les utilisateurs sur des équipements mobiles (6 millions de français ont un smartphone – soit +65% depouis 5 ans).
Modèles économiques des jeux : « Désormais, deux modèles d’affaires coexistent : d’un côté, les grands studios développent des projets coûteux, nécessitant un investissement considérable en termes de marketing et les jeux sont de ce fait proposés à un prix élevé ; d’un autre côté, une multitude de studios (Gameloft, Zynga, King…) proposent des jeux freemium ou entièrement gratuits, avec des prétentions plus modestes, un potentiel viral plus élevé et une logique de monétisation très différente. Les enjeux émergents semblent quant à eux concerner principalement le cloud gaming, tandis que des possibilités encore mal définies de la réalité augmentée et des terminaux immersifs (comme le casque de réalité virtuelle Oculus Rift, acquis par Facebook pour près de 2 milliards de dollars en 201421) font leur apparition.
– La vidéo, en général, est bien   devenue un type de contenu incontournable sur internet. Les médias et journalistes s’en servent de plus en plus et le marketing ne jure que par son pouvoir d’engagement, certaines études montrannt que les contenus promotionnels sur Facebook ont un taux d’engagement 10 fois plus fort s’ils sont accompagnés d’une vidéo.
Partie 3-  LE GRAAL DE LA RECOMMANDATION ET DE LA PERSONNALISATION
« J’étais chez eBay la semaine dernière, et ils m’ont dit que 90% de ce que les gens achètent chez eux vient des recherches. Nous sommes le modèle opposé. La recommandation est énorme, et notre option de recherche est ce que les gens utilisent quand nous ne sommes pas capables de leur montrer quoi regarder ». Xavier AmatriainNetflix, TechRadar, 2014

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– POURQUOI RECOMMANDER EST-IL SI IMPORTANT ? P.50
Recommander sert à attirer de nouveaux clients, à les fidéliser et à optimiser les revenus. La recommandation prend en compte l’incertidude et la difficulté de choisir; les comportements de mimétisme et de contagion; et allonge le cycle de vie desbiens culturels
– COMMENT RECOMMANDE-T-ON ? P.51
Techniquement, la recommandation peut combiner des outils et approches très différentes, ce qui la rend d’autant moins transparente et compréhensible pour l’utilisateur.On peu recommander ce qui nous arrange en tant que vendeurs, ou ce qui est programmé pour marcher (best-sellers, blockbusters,etc.). Risque : « «LES ALGOS RISQUENT D’APPAUVRIR LE CHAMP DE LA CRÉATION».( Avec une interview dOlivier Ertzscheid, Maître de conférences en sciences de l’inforamtion. Université de Nantes et Paris-Ouest.).
DE LA RECOMMANDATION À LA PERSONNALISATION : QUELLE EXPÉRIENCE POUR L’UTILISATEUR ? P.56
Etre explicite sur l’usage fait des données concernant la personne peut paraître en contradiction avec l’objectif d’invisibilité de la technologie dans l’expérience. En réalité, ces « imperfections » sont sources de confiance et sont des opportunités d’innover et de se différencier de la concurrence.

Partie 4 – DEMAIN, QUELLES  CRÉATIONS ET QUELS USAGES DATA-DRIVEN ? , dernière partie que je vous laisse lire comme des grands: QUELS SCÉNARIOS D’USAGE ET QUELS MODÈLES ÉCONOMIQUES À 5 ANS ?P.64 – HYPERMOVIE GENERATOR P.66 – LIFE TRACKS P.68 -TRAUMDATA P.70 -THE COLLECTIVE MOOD MASTER P.72 – DE QUOI CES SERVICES SONT-ILS LE NOM ? P.74

ET LE TEMPS PASSÉ POUR LES ACTIVITÉS CULTURELLES? Voici le Tableau pour les français: 

 

1 temps hebdomadaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION : Ce Rapport est intéressant car la CNIL a une approche prospective et analyse, comme cela est son rôle, les enjeux liés aux données personnelles et à la vie privée. La Culture, à vocation « universelle » lorsqu’elle est publique et institutionnelle, ne se presse pas, en France,  pour collecter, trier, analyser  ces datas, à commencer par l’affichage de ses propres collections (monuments; oeuvres; objets…). Les photos en HD des collections n’atteignent pas les millions de données comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays. Car nos stratégies et nos objectifs, en France, sont très majopritairement  réservés aux visiteurs « pendant la visite ».  Cibler les profils des visiteurs potentiels ou les comportements des publics en ligne est encore exceptionnel, contrairement à ce que font d’autres pays comme els USA ou le R.U.
Ce nouveau Rapport est donc intéressant car nos gouvernants sont très, mais alors très très en retard pour les politiques numériques : «  »La société française s’est enfermée dans une résistance active et désastreuse à la transition numérique. […] Les corporations professionnelles – des filières culturelles à l’insductrie hôtelière ou des Taxis se mobilisent pour empêcher l’émergence des « innovations de rupture » (V. Giret dans son article  « Numérique : vite! Une muise à jour de notre logiciel, Le Monde 27 nov.2015 p.6). Cette mise en perspective des  politiques d’open data en lien avec la « personnalisation  » de l’offre culturelle pour le domaine des industries créatives « avant, pendant et après » la visite est donc la bienvenue!

Leonardo da VinciPOUR EN SAVOIR PLUS  : CAHIERS IP – INNOVATION & PROSPECTIVE – N°03, 84 pages. Le Rapport complet à lire en ligne en cliquant ici. 

-D’autres articles : Comprendre l’open data, passage obligé !En ligne sur le site de Cap’Com, le réseau de la communication publique et territoriale
– Évolution, expériences, cadre légal, processus, moyens : défrichons ce sujet complexe avec des acteurs de l’open data pour mieux en cerner les enjeux de communication : Forum de Deauville, Tourisme Numérique
Des hackathons pour dynamiser l‘open data sur Cap’Com.

Panorama des Industries créatives et Culturelles. Un excellent Rapport de EY, 2013 et le nouveau Rapport 2015 qui vient de sortir ! Ce 2ème Panorama EY-France Créative souligne la croissance et le poids des 10 secteurs culturels et créatifs Les dix secteurs analysés par EY (arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision,radio, jeu vidéo, livre, presse, publicité et communication) ont représenté, en 2013, 83,6 milliards d’euros de revenus et 1,3 million d’emplois!On espère qu’Emmanuel Macron le lira 🙂 !

– Livre Blanc du Forum de Tokyo : « Numérique : de nouveaux horizons pour la culture ».

– Nicolas Colin, La richesse des nations après la révolution numérique. Terra Nova-Collection « Positions », 94 p.-Téléchargeable sur http://www.Tnova.fr

– La CNIL, Commission nationale informatique et libertés a une équipe dédiée pour l’Innovation & la Prospective qui pilote des projets d’études et d’explorations de sujets émergents touchant aux enjeux liés aux données personnelles et à la vie privée. Ces projets se situent à l’interface entre innovation, technologies, usages, société, régulation et éthique. Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés 8 rue Vivienne – CS 30223- 75083 Paris Cedex 02- Tél. : 01 53 73 22 22 – ip@cnil.fr – www.cnil.fr.

 

 

Ken-chez-les-Google-300x211KEN LE TOURISTE PARFAIT, toujours entre deux avions, trains, taxis, bateaux, hôtels, réunions d’Affaires! Et toujours préoccupé, pour faire plaisir à l’industrie touristique, par son obsession de laisser énormément de retombées économiques sur son passage… Ken  dispersait donc des milliers de traces, tout le temps et partout . Petit Poucet de la donnée, qu’il semait à tous vents à travers le monde, il  était devenu…insaisissable ! Les analystes y perdaient leur latin : « Mais c’est quoi, ça? Des traces de « Robot »? De Touriste? De blog? On n’y comprend plus rien, c’est inexploitable... ». Ken avait gagné la bataille! Devenir l’Homme Invisible!

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NOS PHOTOS (Sortir à Paris) annoncent quelques bonnes expositions à Paris! Notre choix: :

Notre première photo : « Les Données, je garde la main!  » : condamner ou ne pas utiliser les data ne sert à rien! Mieux vaut faire attention et signaler le moindre abus. Ou encore ne jamais laisser de traces. Mais  est-ce possible? :-).
Viollet-le-Duc à La Cité de l’architecture et du Patrimoine, exposition du 20 novembre 2014 au 9 mars 2015.

Une brève histoire de l’avenir au Musée du Louvre. D’après le livre de Jacque Attali, un dialogue entre l’ art ancien et l’ art contemporain. Du 24 septembre 2015 au 4 janvier 2016.

Korea now! Au Musée des Arts Décoratifs Henri Loyrette et la KCDF – Korea Craft & Design Foundation, le musée des Arts décoratifs présente le design, mode et graphisme en Corée, avec 700 pièces de 150 artistes, artisans, designers, créateurs de mode et graphistes-Du 19 septembre 2015 au 3 janvier 2016http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/musees/musee-des-arts-decoratifs/actualites/expositions-en-cours/design-mode-graphisme/korea-now-craft-design-mode-et-graphisme-en-coree

Sonic Art Ways à la French Paper Gallery propose, du 12 novembre au 3 décembre 2015 – 80 oeuvres sérigraphiées.

Léonard de Vinci à la Pinacothèque,  avec son Codex Atlanticus. Du 29 octobre 2015 au 31 janvier 2016

– Et, important : la réouverture du Musée Rodin , fermé depuis trois ans!