Tourisme, Culture, de nouvelles stratégies?

Paris We Love YouChaque début d’année nous avons l’habitude, en France, de voir fleurir des bonnes idées ou de bonnes résolutions pour refaire le monde. Des Rapports ou des ouvrages tracent un « état des lieux »,toujours intéressant pour bien comprendre le « back office » quand on travaille entre partenaires, car ils soulignent les freins et proposent des solutions pour améliorer cet état des lieux. Cette semaine, nous avons choisi le tout récent Livre Blanc du Tourisme (27 janvier dernier) et, pour la Culture, un petit livre plein d’énergie, magistral, étonnant, celui de Jean-Michel Tobelem, « La Culture pour tous », ouvrage auquel nous avons eu la joie, d’ailleurs, de participer. Avec un appel révolutionnaire, celui fait aux Directeurs généraux des Services, dans la So Hype « Gazette des Communes », la semaine dernière, par Jean-Michel Tobelem qui, hélas, ne sera pas ministre de la Culture aujourd’hui, à ce que nous entendons…Pour la prochaine fois?🙂
logoA- LE LIVRE BLANC DU TOURISME EN FRANCE
Ce Livre Blanc, rédigé par des professionnels du secteur, Alliance 46.2  fait le point sur les chiffres-clés qui devraient nous alerter et propose les réformes à engager pour que le Tourisme français, qui ne va pas bien, retrouve des couleurs. Notre Tourisme souffre par rapport à ses concurrents directs (Espagne ou Allemagne) d’une part, mais mais aussi face à la création de nouvelles régions touristiques le monde entier.
I- Résumé et plan de l’ouvrage : l’ absence de stratégie nationale et d’une promotion efficace au niveau national arrivent, à juste titre, selon nous, en toute priorité du Livre Blanc. Puis diffférents chapitres traitent des « serpents de mer », si j’ose dire, que sont la complexité des règles d’urbanisme;les freins à l’accueil des Congrès et grands événements ou encore l’encadrement des pratiques collaboratives qui concurrencent l’Hébergement ou les transports traditionnels (Hôtellerie et Taxis). Un chapitre est aussi consacré à l’amélioration de l’Accueil et, après les événements de Novembre, à celui de la Sécurité. http://parisweloveyou.fr/
Pour l’Emploi,on retrouve les dispositions récentes des zones de tourisme international et de l’ouverture du dimanche et leur impact sur les employés, ainsi qu’une solution pour le recrutement des saisonniers grâce à une plate-forme digitale où s’inscrirait leur parcours.
II- Quelques chiffres-clés et tendances de fond à connaître et qui pourraient vous être utiles :
Croissance du Tourisme mondial : le volume du tourisme international a été multiplié par 45 en 65 ans, et qu’il a plus que doublé ces 20 dernières années.En 1950, seulement 25 millions de touristes
avaient déjà franchi une frontière. Ils étaient 507 millions en 1994 et… 1,135 milliard en 2014!
Contribution du tourisme à l’économie mondiale : 9 %, soit un emploi sur onze, 5 % de
l’investissement mondial et 6 % du commerce international et 30 % des exportations de services.En France, l’emploi est relativement « émietté », avec 200 000 entreprises en France, dont 92 %
comptent moins de 10 salariés.
Les grandes tendances de fond qui se pousuivent :
– 1- Croissance et diversification des destinations touristiques dans le monde : en 1950, les dix premières destinations mondiales captaient 88 % des touristes internationaux ; elles n’en attiraient plus que 60 % en 1980, et ce chiffre est de 44 % de nos jours.
– 2- Nouvelles clientèles, nouveaux visiteurs : Les Européens de l’Ouest ont longtemps été, avec
les Américains et les Japonais, les grands voyageurs du monde. Sous la triple poussée de la croissance d’économies émergentes, de la baisse du prix relatif des transports aériens et de l’ouverture au tourisme de la Chine et des pays de l’ex-URSS, des clientèles nouvelles se sont formées.Ainsi, en 1990, la Chine constituait le 7e marché émetteur mondial et, avec 10,3 milliards de dollars, représentait moins de 4 % de la dépense mondiale des touristes. Une vingtaine d’années plus tard, les touristes chinois sont devenus les premiers touristes internationaux et, avec 165 milliards de dollars dépensés en 2014, comptent pour 13 % de la dépense mondiale.
– 3- La troisième grande tendance à l’oeuvre s’inscrit dans la diversification des activités pratiquées par les touristes :
• tourisme culturel ;
• tourisme d’activités physiques et sportives ;
• tourisme de découverte et de nature ;
• tourisme de shopping ;
• tourisme religieux ;
• tourisme de plage et de croisières ;
• tourisme de bien-être et de santé ;
• tourisme de jeux et de divertissement ;
• enfin, tourisme d’affaires.
Ces larges catégories abritent aujourd’hui plus de 300 types d’activités offertes aux touristes, avec en toile de fond un accélération des investissements, dont le niveau a été évalué à 760 milliards de dollars en 2012.
4- Autre grande évolution: la numérisation massive du tourisme, devenu le premier pourvoyeur de ventes en ligne.
III- Et voici le Rapport! , en conclusion, avec le portrait d’ d’Alliance 46,  composé des entreprises suivantes : Accor • Aéroports de Paris • APST • BNP Paribas • Caisse des Dépôts et Consignations • Cityvision • Club Méditerranée • Compagnie des Alpes • Elior • Euro Disney Galeries Lafayette • GL Events • Groupe Flo • Kering • Lagardère Services • Groupe Lucien Barrière • Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs • SNCF • Viparis • Homair Vacances • Yelloh ! Village. Stratégie à paraître sur les quatre thèmes Accueil ; Emploi / formation ; Promotion et Investissement

Jean-Michel-TobelemB- LA CULTURE POUR TOUS, le petit essai magistral de Jean-Michel Tobelem, fait lui aussi un état des lieux revigorant : oui, la Culture institutionnelle est bien élististe et la démocratisation des pratiques culturelles n’a pas eu lieu. Alors, faut-il poursuivre les politiques actuelles? De la même façon? L’Etat, par exemple, dépense preque 100 millions pour la « démocratisation culturelle »,   est-ce bien raisonnable au vu des résultats? Ne faut-il pas, après l’évaluation qu’en font Jean-Michel et la vingtaine d’invités associés à sa réflexion, revoir et corriger nos directives, nos façons de penser, de faire? Quelles pistes proposer, après avoir tourné la page?
I- Le Constat :
1) -Médiateurs, guides conférenciers, personnels de l’accueil : l’auteru souligne le dévouement et l’enthousiasme des personnels « chargés des publics dans les institutions culturelles, tous des « acteurs motivés, dévoués et enthousiastes, qui déploient des efforts importants pour
partir à la conquête de nouveaux publics », mais ilconstate que leur place et leur rôles sont secondaires dans la gouvernance et la hiérarchie des institutions « où ces acteurs, les plus proches des publics, pourtant, ne disposent que d’un pouvoir réduit dans la prise de décision, d’une reconnaissance limitée de leur action de la part des responsables d’institutions et des tutelles. Alors qu’ils auraient de très bonnes idées, vu leur proximité avec les visiteurs, ils ne prennent pas part au choix des offres culturelles.L’absence de capitalisation des bonnes pratiques ajoute un peu plus d’impuissance à leur capacité de valoriser et faire évoluer leur métier.
2)- Inégalités de l’accès à la culture en France : une élite socioculturelle vénère de grands artistes au motif légitime qu’ils expriment le meilleur de la production humaine, tout en s’accommodant du constat qu’une partie notable de la population n’y a pas accès.[…] l’ensemble des citoyens contribuent par leurs impôts au financement des institutions culturelles dont cette élite profite au premier chef (mais pas
elle seule, bien évidemment).
– « La priorité des musées consiste essentiellement à équilibrer leur budget. La recherche de revenus autonomes les pousse à se concentrer plutôt sur les publics acquis qui sont prêts à payer pour fréquenter les musées, délaissant ainsi certaines catégories sociales. » Yves Bergeron, professeur de muséologie et patrimoine, université du Québec
3) Quelques chiffres :
Equipements culturels (musées, théâtres …): les titulaires d’un diplôme de deuxième ou troisième cycle sont deux fois plus nombreux que ceux qui ont le Bac, et cinq ou six fois plus nombreux que ceux qui n’ont pas de diplôme.
Visites des ouvriers dans les musées : entre 1 et 3 % des visiteurs, selon l’Observatoire des Publics, alors qu’ls représentent 20,6% de la population active. Le Louvre-Lens : moins de 3% des visiteurs appartiennent à cette CSP. Pour le MAC VAL de Vitry s Seine : 1% seulement.
– La Cité des sciences et de l’industrie de La Villette, Explora : 10% des visiteurs n’ont pas de diplôme supérieur ou égal au bac (70 % des Français sont dans ce cas).
– Le Centre Georges-Pompidou : la part des ouvriers représente entre 1 et 2 % (hors Bibliothèque publique d’information)

Culture pour Tous JMTII- Des Solutions!
– Profiter des changements actuels : reconnaissons toutefois que, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les techniques de l’information et de la communication d’aujourd’hui permettent à la plupart des individus vivant dans les pays développés d’accéder légalement à un réservoir inépuisable de contenus culturels via leur ordinateur, leur tablette ou leur téléphone portable.
Revoir les partenariats actuels, l’ancrage territorial ou encore les pratiques sur le terrain au niveau de chaque établissement ou projet :
-Mieux connaître les visiteurs
Revoir les offres culturelles ( Thèmes, présentation..), mais aussi les espaces d’accueil, de
l’information ou des services; mais aussi certains tarifs. « Entre 2000 et 2010, les tarifs de base du Louvre et de Versailles ont connu une hausse de 35,5 % au Louvre et de 113 % à Versailles. Alors que l’indice des prix n’avait crû que de 19 % et l’indice des prix des services récréatifs et culturels de 25 % ».
Avec une excellente conclusion, l’ouvrage comprend aussi une bibliographie et ces « regards de professionnels sur les inégalités culturelles qui périment d’u coup toutes les incantations de type « Continuons, nous allons bien y arriver! » . Ceux qui profitent très largement de notre système culturel ttrès inégalitaire vont faire sun grand silence sur ce livre, à mon avis. Car ils entendent conserver le système tel qu’il est! Les références permanenetes de l’establishment à André Marlraux, qui, en 1959, créa le premier ministère de la culture sont consternantes : jamais cet homme n’aurait créé un ministère en se référant à des orientations datant de plus de 50 ans!
Le Texte complet est ICI! Merci à la Fondation Jean-Jaurès! 
C- LETTRE OUVERTE AUX DIRECTEURS GÉNÉRAUX DES SERVICES
Comme le texte précédent, cet appel aux dirigeants des collectivités territoriales est très réussi, très bien argumenté, et son objectif de à porter remède ce nouvel isolement de la culture par rapport aux autres politiques territoriales est à mon avis prioritaire.

Jean-Michel Tobelem apporte des réponses aux DGS sur les questions importantes :
-Comment optimiser la dépense culturelle au sein de votre stratégie de développement territorial ?
– Comment élargir les publics de la culture ?
– Comment mieux déployer ses potentialités au profit des habitants du territoire ?
– Comment créer de nouvelles ressources dans le respect du service public ?
– Quels modèles alternatifs de financement (mécénat, crowdfunding, valorisation des actifs immatériels…) ?
– Comment s’assurer que les équipements phares sont réellement structurants pour le territoire ?
– Comment renforcer les liens du secteur culturel avec celui des industries créatives ?
– Comment mieux garantir les missions quotidiennes de vos équipements culturels dans un environnement financier difficile ?

Après avoir rappelé les difficultés actuelles, l’auteur fait en conclusion des préconisations souveraines. Vous savez, celles que vous lisez en vous disant « Mais c’est tout à fait cela que les DGS pourraient faire! ».
Les voici, in extenso:

– Premier point, il convient d’intégrer pleinement la politique culturelle dans l’ensemble des axes de la politique publique territoriale, en termes éducatifs, urbanistiques, sociaux, touristiques, économiques et d’image. Il s’agit ici de « décloisonner » la culture, de mobiliser ses ressources humaines et techniques au profit des projets pédagogiques, de la cohésion sociale ou encore de l’attractivité du territoire.

– Deuxième point, il paraît utile de formaliser le projet stratégique de chacun des établissements culturels publics du territoire en s’assurant d’une part de sa pertinence ; et, d’autre part, de sa parfaite intégration dans le projet de la collectivité, en lien avec les initiatives privées (citoyennes, associatives ou entrepreneuriales).

– Troisième point, il pourra être nécessaire d’accompagner les directrices et directeurs d’équipement en termes d’assistance, de méthode et de formation pour les aider à construire leur projet stratégique, à préciser leurs choix de développement et à restructurer leurs actions, le cas échéant.

Si ces trois points sont acquis, vous pourrez alors disposer d’une vision globale du rôle des arts et de la culture dans votre territoire et de sa contribution potentielle à la mise en œuvre du projet de votre collectivité.
Et cela d’autant plus que chacun saura précisément le rôle qu’il pourra jouer dans la réalisation des objectifs de la politique publique et aura utilement la possibilité de se référer aux critères qui permettront d’évaluer régulièrement le fruit de ses efforts ; qu’il s’agisse du rayonnement artistique, de la démocratisation de l’accès à la culture, de la progression du tourisme culturel ou encore de l’amélioration de l’image de votre territoire.
Si cela est effectivement le cas, vous savez que la place de la culture sera assurément reconnue et respectée de tous.

Lire aussi, ou relire notre petit article sur ce blog pour  « La démocratie participative en Espagne » , afin de  vous donner l’envie de changements!

Ken à VeniseKEN LE TOURISTE PARFAIT « Vous avez encore jusqu’au 24 février 2016 à 17 h (HNE) pour soumettre votre proposition dans le cadre du programme Histoires de chez nous », annonçait le texto que Ken avait reçu, bien assis dans sa gondole vénitienne à Venise .Il fallait qu’il raconte une histoire, d’après l’annonce « Le programme s’adresse aux musées communautaires et organismes patrimoniaux. Divers établissements sont admissibles, tels que musées, galeries d’art, maisons et sites historiques, bibliothèques et archives ». Alors il hésitait : raconter son périple de « Touriste Parfait », celui qui voyage sans cesse, répand des retombées économiques par milliers, visite mille hôtels par an et jongle entre Jet Privés et Cruisers de Luxe? Yes!

Portrait dans le texte : Jean-Michel Tobelem,Professeur à l’Université Paris 1, directeur d’Option Culture. Photo © Jean-Michel Tobelem.

Les Data, tendances 2016!

 

SKIFTX LOGOSMART CITIES ET DATA, ou Comment l’émergence des Smart Cities impacte-t-elle le Tourisme et le Voyage ? Voici un article  important, cette semaine,de la revue en ligne SKIFT, Revue qui nous aide à mieux comprendre où prend place le Tourisme Culturel et comment penser vos  nouvelles offres!
Bien sûr c’est un sujet un peu ingrat pour certains d’entre vous, qui auraient préféré un sujet plus joyeux. Mais l’urgence est bien là, à mon avis, et il faut en comprendre l’environnement : en 2016, les Data de nos territoires  numériques  seront sans doute un passage obligé, comme nous le soulignons depuis longtemps, et 2016 représente aussi une date après laquelle se poser la question du « Comment utiliser les data? », ces immenses viviers de données qui, souvent, dorment dans nos propres ordinateurs ou dans ceux de la Ville ou de la Région, sera sans toute trop tardive. Récupérer, trier, analyser vos data et celles de vos partenaires devient impératif, avec des stratégies de partage. Voici donc, pour vous inspirer,  deux exemples de bonnes et nouvelles pratiques : l’une en milieu urbain (les Smartcities et le Tourisme aux Etats-Unis), et l’autre plus culturelle, celle d’un musée, la National Gallery of Victoria, à Melbourne, en Australie.
GoLauderdaleI- L’EXEMPLE DES DONNÉES PUBLIQUES PARTAGÉES
« C’est la première fois que nous avons pu d’établir un lien de causalité direct entre l’infrastructure de la ville intelligente et une application touristique pour les visiteurs, tirant parti de l’Internet des objets. Voici l’avenir du Voyage!« , dit Greg Oates, Rédacteur à Skift, qui nous parle toujours au futur. Voyons sa découverte !
– On connait la croissance exponentielle de l’internet des objets (IdO), des plate-formes ouvertes de données fournies par des gouvernements, régions ou villes. , autrefois inaccessibles. Aujourd’hui nous vous présenterons un nouveau modèle de l’utilisation de ces données : une fois triées, elles peuvent aussi être croisées, stockées dans un nuage (CivicConnect) puis servir de « guide » à la fois aux habitants et aux touristes, qui sont des habitants de passage. La difficulté est que ces données sont difficiles à partager, et encore plus difficile à être actualisées et commentées par les habitants.
Civic-ft-lauderdale-721134_01- En Décembre dernier, la ville de Palm Springs (Californie) et l’Office de Tourisme de Fort Lauderdale (Floride) ont lancé chacun leur application touristiques globale, avec la réalité augmentée (Civic ressource) et les villes de Luxembourg et de Dublin vont faire de même  . Pour capter l’info, les habitants et les touristes ne font plus appels à des recherches, des dizaines de sites Internet ou d’applications différentes, mais, au cours de leur itinéraire, ils pointent e9f-YF_R_400x400leurs appareils vers des petites balises iBeacons qui leur transmettent directement l’information qui n’est plus fragmentée et leur pêrmet une approche globale.
2) Voici un résumé de l’INTERVIEW DE GREG CURTIN. Greg Curtin (notre photo), est le fondateur et Resource Group Civic, qu’il dirige, avec un aperçu de la façon dont le développement global de la ville intelligente commence à avoir un impact de l’expérience de Voyage.(Interview complet dans la Revue en ligne SKIFT, à voir ici). Son but est de faire disparaitre les freins du séjour pour permettre une seule « expérience immersive locale », capable de répondre à différentes demandes (Transports ; Culture ; Shopping, Histoire ; Evénements…).
a-  UN POINT DE VUE « SERVICE PUBLIC » . Le Resource Group Civic ne travaille que dans le secteur public au sens large, en lien avec le « tissu d’une ville, d’une communauté, d’une société ». Greg X explique très bien que si les dix dernières années ont été celles de la « mise au point des « entrailles » des villes intelligentes », la question qui se pose aujourd’hui est celle des modes de gouvernements et de partage pour convaincre les citoyens d’aller plus loin en exploitant leur propres ressources, face aux défis qu’apportent les Google, TripAdisor ou Yelp qui ont pris toute la place libre et sont les actuels « guides « des visiteurs comme des citoyens ?
« il faut permettre aux villes et à tous les territoires d’avoir un impact beaucoup plus grand sur l’expérience de Voyage » », car ils ont aussi leur mot à) dire à côté des géants du web.
Les lieux de visite sont majoritairement des biens publics, comme les quartiers historiques, les monuments, musées, centres d’art… et ils représentent des « actifs physiques », avec d’excellentes et innombrables données à maitriser ( SIG, système d’information géographique, inventaires des oeuvres, monuments, musées ; photos, vidéos, commentaires sur les forums ou réseaux, etc..).
Monet Vetheuilb-  NE PAS MULTIPLIER LES APPLICATIONS !
Il appartient aux services publics, selon Greg de connecter tous ces « musées de données » pour créer une expérience mobile et connectée. Tous les Services publics d’un territoire – transport en commun, les parcs et jardins, travaux publics… ont chacun des informations précieuses pour les habitants et les touristes en mobilité, mais le cloisonnement de ces services et de leur données ont fait que sont apparues, depuis dix ans, des applications « séparées », qui se multiplient ! Une pour les loisirs et l’art, une autre pour les transports en commun, pour les parkings ou les « activités de la Jeunesse », etc…etc…Il devient alors impossible de répondre à la demande de « vivre une expérience » d’un touriste ou d’un résident et de leur proposer des menus qu’ils ne pourraient pas planifier tous seuls.
Fd100985c- ET LES HABITANTS ? Il n’y a aucune raison de les exclure, et ils ont aussi le désir de profiter à plein de leur propre territoire et de ses différents « biens publics »
« Nous avons fait en sorte que la plate-forme de données, « CivicConnect », soit ouverte et permette de de relier tous les ensembles différents de données publiques et privées (celles contrôlées par Yelp, Waze ou Google). Nous ajoutons aussi les données que les utilisateurs génèrent lors de leur déplacement à travers la ville ou ailleurs, vers l’extérieur et le monde.
Les utilisateurs peuvent les récupérer via différents canaux, que ce soit les (les sites Web, les appareils mobiles)car elle sont conçues pour eux. ces utilisateurs. Nous générons l’API (interface de programme d’application), et plus important encore, l’intelligence autour de ces nouveaux ensembles de données ouvertes.
L’objectif semble atteint, « Créer quelque chose de digeste, utilisable et accessible pour l’utilisateur final, et non pas « 100 applications différentes, avec une application de stationnement, une de transit, une pour le tourisme et une autre pour les musées. Et mettre fin, ainsi, à une expérience incroyablement fragmentée. »
II- LA NATIONAL GALLERY OF VICTORIA, à Melbourne, en Australie, a décidé de travailler pendant trois ans sur ses propres data : celles des collections, bien sûr, mais toutes les autres, aussi, celles de l’accueil des visiteurs, l’accompagnement de la visite, les expositions temporaires, les réserves et la documentation, la bibliothèque et la boutique !
La NGV /est la plus ancienne et la plus grande collection publique australienne (70 000 œuvres) et un grand nombre de chefs d’oeuvres y sont exposés , comme ceux de Rembrandt, Modigliani, Monet and PicassoJoan MITCHELL.
RODIN 1884 LE PENSEUR NGV– L’OBJECTIF : construire un Guide multimédia de la Gallery qui soit « personnalisé » pour chaque visiteur, grâce à cette profusion de connaissances des datas récoltées ! ! Le visiteur y a donc un accès direct, plutôt que de passer par des données réaménagées , comme habituellement, c’est-à-dire conçues pour ce « grand public » qui n’existe pas. On peut même dire que le Guide fait visiter la Gallery , mais aussi ses coulisses, ses savoir-faire, ses métiers!
Evidemment les incontournables des guides actuels sont respectés : pouvoir échanger des photos des œuvres, les télécharger dans ses propres « favoris » ou donner son avis. Mais ces dispositifs existent aussi un peu partout aujourd’hui, donc la vraie nouveauté est tout de même ces trois années de travail, entre équipes de la Gallery et spécialistes des Datas et des télécommunications, la Telstra Telecommunications Company Pour les repérer, les trier, les qualifier et leur donner un sens, afin d’établir des réponses aux questions des visiteurs. Leurs comportements sont aussi pris en compte : visite rapide ou visite des chefs d’oeuvre ; visite thématique ou visite en famille : ce guide a préparé des solutions pour ces différentes attentes, comme le font les musées anglais depuis les années 80.
Au niveau du résultat, nous avons donc une bonne part de réalité augmentée par divers discours, une variété d’images fixes ou animées, bref, tout pour mieux comprendre la vie des œuvres présentées, celle de leurs auteurs, des mouvements artistiques et de leur contexte.
VOIR L’ARTICLE COMPLET , c’est ICI !
-Voir aussi,  sur le site de la NGV : tous les formats proposés en ligne : pas moins de 3 formats pour l’exposition temporaire « Warhol et Ai Wei Wei » pour le Multimedia Guide de la National Gallery of Victoria de Melbourne: :
Listen to the Multimedia Guide
Listen to the Multimedia Guide online with text captions
Watch the Auslan Multimedia Guide online

Weiwei-Eyemask-WEB_1024x1024CONCLUSION  : cet environnement avec son « Open et Big data »du Tourisme Culturel est aujourd’hui constitutif de sa réussite, comme le furent en leur temps le chemin de fer ou les premières voitures individuelles ! J’ai la certitude aujourd’hui que s’ engager sur cette voie des Data peut fait déjà la différence entre un « tourisme traditionnel », et un « tourisme d’aujourd’hui ». A rater ce contexte, je vois trop souvent, au cours de mes voyages, que certaines régions, villes monuments ou musées prennent un retard considérable, alors que d’autres, celles que nous évoquons souvent ici, savent construire des offres beaucoup plus fortes car elles sont innovantes. Elles ne ne se contentent pas de ronronner sur l’amélioration d’offres classiques, mais elles inventent le tourisme de demain, ces fameuses « expériences personnalisées » où les contraintes du voyage et du séjour disparaissent au profit du plaisir. Plaisir de la visite, des rencontres, ou plaisir de comprendre d’apprendre ou, encore, plaisir…de contempler et de ne rien faire!

– A LIRE AUSSI SUR CE PETIT BLOG!

-«  La datafication du monde  » et « Data, Création et Personnalisation« .


– PHOTOS : Œuvres de la National Gallery of Victoria, Melbourne
– Monet Vétheuil, huile sur toile, 187960.0 × 81.0 cm- Photo © Pubic Domain- Auguste Rodin, le Penseur, bronze, 1884- 71.4 × 59.9 × 42.2 cm
– Amedeo Modigliani , Portrait du peintr’e Manuel Imbert,huile sur toile, 1916, 100.2 × 65.5 cm
–  Le masque : This eye mask has been produced exclusively for the NGV design store in conjunction with the Andy Warhol | Ai Weiwei exhibition (Shop de la Gallery, 9,95$, à acheter ici si le cœur vous en dit !)!

Ken abudhabiKEN LE TOURISTE PARFAIT  se sentait un peu mal à l’aise…En fait il était dans un joli bateau qui fonçait vers Abu Dhabi quand ses jeunes voisins, des petits français, lui demandèrent « Que pensez-vous de la déchéance nationale? ». Histoire de faire la conversation, sans doute, pensa Ken. Il appela Barbie Chérie, beaucoup plus « francophone » que lui, pour lui demander conseil.Et là, Barbie l’épata, comme d’habitude : « Tu leur réponds  « Liberté Chérie »! Si tu ne comprend pas, ce n’est pas grave, eux comprendront »…

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Photo extraite du bloghttp://sicavouschante.over-blog.com/page/4

 

Démocratie participative en Espagne

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Un  début d’année compliqué, avec toutes ces disruptions dans le  « vivre ensemble », ces fractures qui apparaissent et crispent les métiers traditionnels?  Les hôtels déclarent la guerre aux logements chez l’habitant et aux plates-formes, comme Airbnb, qui leur font concurrence,  les taxis faisant de même contre les voitures de particuliers  (Uber) ; ou la SNCF qui  concurrencée par les voitures réservées par  téléphone de Blablacar, s’efforce de bâtir le même système . Moins spectaculaire, la disparition brutale de nombreux centres-villes, trop éloignés de l’activité d’une grande métropole, sera aussi, cette année, un sujet préoccupant. Sans activité touristique pour compenser le départ des habitants, ces centres-villes se vident, avec le départ de leurs enfants (Lire le Rapport Bonnet sur ce sujet).
1cochfem1Y a-t-il des solutions immédiates à apporter à de profonds et inéluctables changements?Hélas non, les voitures à chevaux qui précédaient les automobiles des taxis ont mis 17 ans à disparaître… Mais feront les Taxis et les voitures particulières quand, d’ici deux ou trois ans, les premières voitures sans chauffeur les concurrenceront à nouveau?(Notre photo : les premières femmes « cochers » des fiacres- taxis en 1900. Cette année-là on dénombrait à Paris 10 863 fiacres hippomobiles  et seulement 115 voitures de place automobile. Nous sommes en pleine apogée du cheval et du fiacre mais le déclin commençait..)

– C’est dans ce contexte souvent très polémique que nous vous proposons deux exemples où élus et habitants inventent de nouvelles politiques, ensemble : un nouveau « Plan Touristique pour Barcelone« , qui vient au secours du trop-plein de touristes face à une population excédée par leur pollutions permanentes. Et la formidable émergence de la « démocratie participative » à Madrid..Deux exemples où les solutions ne passent pas par la « force » mais par la mobilisation des habitants, mobilisation que les élus respectent et encouragent! Deux exemples qui, associant les habitants, jouent pleinement le rôle de prévention aux disruptions de tous ordres, plutôt que de devoir les subir un jour, avec des guerres sans fin.
Bien avant de créer ou de rajeunir une offre de tourisme culturel, ces questions du contexte social, économique, urbain ou rural sont essentielles, tout comme la question, très importnte aujourd’hui : qui doit résoudre ces problèmes, quand et comment?
665c0bab5036b584fe585ac98b4696ec_MI- BARCELONE ET SON NOUVEAU PLAN TOURISTIQUE, 2016-2020
La ville (1,6 million d’habitants) a vu le nombre de ses visiteurs exploser entre 1990 et 2013, passant officiellement de 1,7 million à 7,5 millions par an. Mais, en incluant les excursionnistes et les logements chez les habitants, la mairie annonce 27 millions de touristes par an. Comment lutter contre la saturation de la ville et supporter, dans la vieille ville, de voir les touristes se saouler, crier, uriner, jeter leurs déchets partout se promener a moitié-nus, et habiter des logements non déclarés, et tout cela nuit et jour? Comment éviter les emboutillages créés, les vendeurs à la sauvette, la privatisation des plages? Cette saturation de la pollution touristique sera sans doute  au centre de la nouvelle stratégie touristique de la ville, avec un gros problème de « flux » mais aussi de « motivation des touristes » ; à la clef, des enjeux importants : retrouver une clientèle de qualité – le rêve de toute destination!- sans « faire peur » aux touristes potentiels pour préserver les retombées économiques du tourisme, qui représentent 10% à 12% du PIB de la ville .
Grafitti_Barcelona La Ville de Barcelone a donc décidé de créer un conseil du tourisme, mais dans le cadre d’un plan participatif, composé de 60 membres. Parallèlement, un observatoire Touristique sera partagé entre la Ville et l’Université pour restructurer la destination et mettre fin à la saturation actuelle. Objectif de la méthode : prendre en compte les personnes, qu’elles soient des habitants de la ville ou des Touristes, qui seront considérés comme des « habitants temporaires » de la ville. Toutes les actions seront conduites avec cette organisation « participative » pour, in fine, favoriser aussi les emplois durables d’un secteur fondamental dans l’économie de la ville, de la Catalogne et de l’Espagne. Comme l’organisation de l’enseignement du tourisme à l’université fonctionne aussi sur ce modèle d’ouverture, on ne peut douter un seul instant que les outils mis en place ne seront pas partagés!Jordi Tresserras, Directeur du Laboratoire du patrimoine, de la Créativité et du Tourisme Laboratorio (LAB- PACT) à l’Université de Barcelonasont devenus les meilleurs spécialistes du Tourisme Culturel Durable!
– Ce qui nous frappe, dans cette méthode, c’est donc cette double volonté de bien lier les solutions d’un « vivre ensemble » pour les habitants et les touristes, mais aussi de ne pas retenir des solutions élaborées « par le haut », confiée à une grosse agence qui ira principalement écouter les seules doléances des professions du tourisme, comme cela se passe encore trop souvent en France.

En conclusion : faire appel à l’intelligence collective pour contrer les effets pervers d’ordre économique, environnemental ou social du Tourisme est, selon nous, source de nouvelles idées pour garantir des solutions efficaces car  élaborées « au plus près » des habitants, premiers récepteurs des difficultés et des avantages du tourisme.

1280px-Montjuic_Placa_Espanya_BarcelonaII- MADRID et ses LABORATOIRES CITOYENS
Ces Laboratoires sont nés ces dix dernières années, sous formes de groupes de professionnels qui ont fédéré des habitants autour de leurs projets. Les Laboratoires sont des collectifs d’architectes-urbanistes, de l’économie collaborative et numérique et de la Culture, tous installés dans des espaces vacants de la ville. « Ils induisent un changement progressif dans la mentalité des habitants, des élus et des techniciens de la ville », changement qui consite à intégrer les habitants dans le changement . (Entretien avec Belinda Tato, Directrice d’Ecosistema Urbano, avril 2015).
Dans un nouvel article consacré à la créativité urbaine en Espagne, Raphaël Besson (Directeur de Villes Innovations), propose une immersion dans les Laboratorios ciudadanos madrilènes que nous vous résumons et que vous pouvez lire tout entier ICI!  Raphael Bessons est expert en « Villes créatives »,  et vous savez, si vous lisez ce petit blog, que c’est une entrée royale pour l’évolution des poliques culturelles et touristiques. L’idée à retenir est que l’on renonce, avec ces modes participatifs,  à un urbanisme « techno-centré » , pensé pour et par la classe créative (les « bobos », si vous préférez…) pour attirer des entreprises et d’autres habitants de la classe supérieure .Créer une ville de haute qualité c’est d’abord favoriser la participation active des habitants à ce projet. Voici quelques points forts de cet article.

1- Le nombre des Laboratorios ciudadanos ne cesse de croître à Madrid. Et ils pourraient bientôt atteindre une masse critique suffisante, pour impacter significativement le fonctionnement de la ville, et induire de nouvelles politiques urbaines, suggère Raphaël Besson…
2- …notamment grâce aux Indignés, indignés par  les inégalités sociales et la déconnection des élites de Madrid

3- « Des slogans comme « Democracia real ya ! » ou « No nos representan ! », ont trouvé un écho au-delà de La Puerta del Sol, dans les assemblées populaires des quartiers périphériques de la capitale espagnole. Ces assemblées ont progressivement initié les madrilènes aux prises de décision collégiales , à des modes d’organisation fondés sur l’autogestion, et plus largement à une réflexion sur les « communs urbains », soit de nouveaux modes de gestion et de fonctionnement de la ville.
521px-Las_Meninas,_by_Diego_Velázquez,_from_Prado_in_Google_Earth4-  LES ACTEURS a) Les acteurs « historiques » comme les agences Ecosistema Urbano, Basurama, Todo por la Praxis, Paisaje Transversalet jeunes agences comme Improvistos.b)Des collectifs pour le Numérique et la mise en  » Communs » : El Observatorio Metropolitano de Madrid, La Fundación de los Comunes, El Club de Debates Urbanos, Traficantes de Sueños, la Universidad Nómada, Medialab Prado, l’Instituto Do It Yourself, la Casa Encendida. c- Une nouvelle génération d’Institutions culturelles, qui mettent l’accent sur la production art et numérique, art et sciences, art et technologies plutôt que sur les tradiotnneleles expositions. Medialab Prado, de Matadero, de la Casa Encendida, de Conde Duque, de CentroCentro, de Paisaje Tetuán ou encore d’Intermediae.De près ou de loin, tous participent à l’expérimentation et àç la réflexsxion sur une gouvernnace partagée. Medialob Prado fait aussi, avec le Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB), partie du programme « Ciudadanía 2.0 » (« citoyenneté 2.0 »).d) Et la Ville et ses Services,  qui favorisent ces initiatives et dont quelques bonnes volontés sont partie-prenantes. 
5 – Les moyens et méthodes : stimuler l’expression citoyenne et la co-production des projets avec des plateformes numériques contributives, des maquettes urbaines interactives, des kits de collecte et de visualisation de données urbaines, etc., etc. Des espaces de coworking impliqués dans la vie urbaine et sociale : Utopic_US, Impact Hub Madrid, Garaje Madrid, La Industrial ou Puesto En Construcción.
Une vingtaine de Laboratorios ciudadanos ont aussi  émergé à l’image de La Tabacalera, Esta es une plaza, Patio Maravillas, El Campo de la Cebada, La Red de huertos urbanos,etc..

IMG_0389En conclusion, les Laboratorios ciudadanos « sont en réalité des lieux de forte inclusion sociale. Ils ne sont ni des lieux institutionnels, ni des espaces de contre-culture, altermondialistes, figés dans des concepts « puristes » et par conséquent excluants. Ils ont progressivement abandonné leur caractère underground, pour permettre une participation citoyenne la plus large possible[…]). » Ces laboratoires pourraient donc participer à la stratégie urbaine des prochaines années s’ils se fédèrent au delà de leur quartier.Même fragilisé par la crise, par son nouveau mode de fonctionnement « ascendant, auto-géré et inclusif », chaque Laboratoire de ce type peut remplir des missions pour mieux penser la ville, de façon collaborative.

Et en France?Décloisonner les politiques culturelles! Quelques expériences naissent en France, mais les élus semblent les « cloisonner » et l’ouverture vers les habitants n’est pas l’objectif premier de ces  Workshop, Fablabs qui fleurissent un peu partout en France. Les insérer réellement dans l’action et les stratégies locales et  intégrer ces jeunes populations et groupes de professionnels aiderait pourtant les pouvoirs locaux à remédier à un vrai handicap : le cloisonnement classique des  Délégations de ces  pouvoirs locaux, sur le terrain  : Jeunesse, Culture, Développement économique, Voirie, Tourisme,Numérique, Affaires sociales, etc… : pourquoi vouloir encore tout cloisonner comme en 1960?

EchoSciences Grenoble TwitterUn exemple? Je lisais hier un article assez triste sur les coupes du budget culturel de Grenoble...  Puis je suis tombée ce amtin sur un autre article,  qui décrivait  joyeusement une expérience de travail participatif à la Casemate de  Grenoble. Mes questions :  la solidarité entre structures, et entre élus joue-t-elle encore un rôle, en France ? N’existe-t-il plus de  liens, à Grenoble, qui fut pourtant une célèbre  » ville-test » de la démocratie dans les années 1970 au siècle dernier 🙂, entre les expériences, les acteurs, les élus politiques et les habitants qu’ils représentent, dans cette ville? Pourquoi la mutualisation des forces et des moyens, que l’on observe dans les cas de Barcelone et de Madrid,  n’est-elle  plus au rendez-vous, en France? Que s’est-il passé?

Si un lecteur pouvait  expliquer ce cloisonnement Grenoblois, ou comment d’autres territoires ont résolu cette question, les commentaires de ce petit blog sont faits  pour cela, n’hésitez pas à donner des avis, à partager vos réflexions, et merci par avance!

Détail Fra AngelicoPOUR EN SAVOIR PLUS!

– CENTRES- VILLES desertés en France « Aménager les territoires ruraux et périurbains »Rapport de Frédéric BONNET,architecte, Grand prix de l’Urbanisme remis à Sylvia PINEL,ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité le jeudi 7 janvier 2016 – http://www.lemoniteur.fr/article/amenagement-les-preconisations-du-rapport-bonnet-pour-revivifier-les-centres-bourgs-31214848

– VILLES ET INNOVATION : Villes Innovations est une agence spécialisée sur les thématiques des villes innovantes et créatives (Systèmes Urbains Cognitifs, Quartiers créatifs, Smart Cities) et des Tiers Lieux (Living Labs, Fab Labs, co-working spaces). Elle a été fondée en 2013 par Raphaël Besson, expert en socio-économie urbaine et docteur en sciences du territoire – urbanisme.On trouvera sur ce site quelques articles très riches sur les Creative Cities et sur Scoop it l’innovation urbaine et ouverte.
http://www.scoop.it/t/innovation-urbaine-et-ouverte
– BARCELONE : thése sur l’essor du Tourisme à Barcelone : Tourism promotion and urban space in Barcelona. Agustín Cócola Gant- Universidade de Lisboa. Centro de Estudos Geográficos- University of Cardiff. School of Planning and Geography et Saida Palou Rubio Universitat de Girona. Facultat de Turisme.

– « Barcelona inicia la redacción de un Plan estratégico para « gobernar » el turismo », La Vanguardia

– Quelques articles sur la saturation de la ville – la presse est prolifique sur ce sujet! – à lire  ICI et ICI .

A LIRE AUSSI SUR CE BLOG , d’autres articles récents sur ce sujet : 

Démocratie participative, tourisme et culture https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/?p=6106
Les « hackteurs » de la Culture : https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2014/03/05/les-hackteurs-de-la-culture
–  Tourisme, Culture et Numérique, quoi de neuf?https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/?p=5501

KenKEN LE TOURISTE PARFAIT Bien installé en Business Class dans son avion, Ken regardait les gros titres de son journal français en dégustant son verre de Bordeaux : « Etat d’Urgence…La Guerre des Hôtels… Le Combat des Taxis…Un nouvel assassinat à Marseille…Des Zadistes de l’aéroport de Nantes expulsés…Des routes coupées et incendiées en Bretagne, etc… etc….. ». Il devait appeler d’urgence  Barack dès son atterissage pour lui dire : « Ca y est! C’est Ok, la voie est libre pour NOS 100 millions de touristes étrangers aux USA en 2016!  »  

Nos photos :  

– Pieter Bruegel l’Ancien (1526/1530–1569). Le Triomphe de la Mort,peint vers 1562 – Musée du Prado (wikimedia Commons -Q209050)
– « Grafitti Barcelona » by Andy Wright from Sheffield, UK – Flickr. Licensed under CC BY 2.0 via Wikimedia Commons –
– « Montjuic Placa Espanya Barcelona » by Baikonur – photo taken by me (Baikonur). Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons –
– Diego Velázquez (1599–1660) Les Menines – peint entre 1656 and 1657)-huiole sur toile – 318 × 276 cm, Musée du Prado, Madrid.(Wikimedia)

–  Guido di Pietro, connu sous le nom de Fra Angelico (Mugello, 1390 – Rome, 1455) : La Vierge et l’Enfant avec deux Anges, autour de c.1426.Technique de la tempra.83 x 59 cm.
Le Musée du Prado, qui avait déjà une oeuvre de Fra Angelico dans ses collections, datant de 1425-26, vient d’en acquérir une seconde. L’oeuvre est en excellent état et a coûté 18M€. Référence de cette info: Art Newspaper, à voir ici