Les visiteurs sont votre force!

fontevraud-07Savez-vous que le nombre et la diversité des visiteurs des sites culturels sont  riches de nouvelles possibilités de dialogue ? Comment profiter au mieux de la présence des habitants, de leurs compétences, de leurs envies? Comment faire évoluer un site ou un événement culturel grâce aux visiteurs et avec eux? Comment nouer ce véritable dialogue avec les habitants de la proximité et faire en sorte qu’ils échangent entre eux ? Voici en dix points/dix exemples quelques solutions pour donner du sens au fameux « Vivre-Ensemble »,  qui ne devrait surtout pas rester une incantation, un projet, un souhait  vain .(Photo : Fontevraud, Atelier Paint, 2016)
Mieux partager la décision,  décider de budgets participatifs ou profiter de la flexibilité des locaux : à l’heure du crowdsourcing et des pratiques en réseaux sociaux,  pourquoi « Continuer comme avant » ? Ces quelques pistes sont à la source, à mon avis, d’une nouvelle agilité , à un moment crucial car la fréquentation culturelle des touristes français et étrangers  est fortement en baisse depuis deux ans .Si vous avez d’autres idées, un grand merci de les partager grâce aux commentaires du blog ou sur les réseaux !

panierculture2ok_01-150x2001- LES VISITEURS SONT LA RAISON DE VIVRE DES SITES CULTURELS et des événements ouverts aux publics! Et cela commence par les visiteurs de la proximité !
Tout d’abord, rappelons que  les missions des professionnels sont bien de conserver/restaurer/entretenir  un musée, un monument ou le centre historique d’une ville, ou encore de faire des propositions artistiques (Musique, théâtre, danse, arts plastiques…),  pour que des visiteurs ou des spectateurs en profitent, maintenant ou plus tard.
– Ces professionnels peuvent en effet  faire des recherches, écrire des publications scientifiques, restaurer des collections ou créer des spectacles ou de la musique dans d’autres lieux, sans la présence de visiteurs (Universités ; centres chorégraphiques, ateliers d’artistes…)! Mais à partir du moment où les sites culturels sont des lieux ouverts aux publics, ce sont bien les visiteurs présents – ou à venir-  qui doivent prioritairement  bénéficier de leur travail.La question des Publics est donc au coeur de toutes les autres missions et la fréquentation n’est pas seulement importante parce qu’elle apporte des revenus à l’établissement ou à l’événement, mais parce qu’elle est la seule à pouvoir contruire des liens entre le site, l’événement, et les habitants, et entre les habitants.(Photo : le Panier Culture de Nantes, sur le modèle des AMA, expérience pionnière en 2011!Des contributeurs-citoyens qui s’engagent dans une aventure humaine et artistique très réussie! )

2- LES FONDAMENTAUX DE L’ACCUEIL sont, encore et toujours : l’information, qui doit être accessible et en ligne bien avant la visite ; l’accès du site et son Service de l’Accueil ; le confort de la visite (ou pendant le spectacle) ; la « compréhension » de ce qui est proposé et surtout le plaisir, sans lequel il est impossible d’apprendre et de « revenir » sur place!
– Si les usages numériques ont vraiment changé la donne pour ces différentes « composantes » de la visite, nous constatons, au cours de nos nombreuses visites « in situ », que peu a été fait, en France, pour que ces  usages numériques produisent un véritable dialogue entre équipes des sites culturels et les visiteurs.

3- LA VISITE EST DÉJA UNE CHOSE DIFFICILE ! Pas pour les « fans » de culture, certes, car ils en connaissent tous les codes! Et puis ils sont prêts à tout supporter pour se délecter, y compris les files d’attente.  Mais pour tous les autres ? En fait, beaucoup de ce qui fait la joie de vivre est interdit dans les musées. Pour les plus jeunes : ne pas toucher, ne pas courir, ne pas parler ou rire trop fort, ne pas manger ou boire, ne pas photographier…Si ce sont des jeunes voyageurs et qu’ils vont aux vestiaires : pas de valise, de sac à dos, d’appareil photo, pas d’en-cas de junk food..(Ma photo de l’entrée des vestiaires du Musée Carnavalet, Paris, juin dernier).
Donc, laisser un peu de liberté aux visiteurs est très important, comme le fait  le petit musée de Vidy, en Suisse, où l’on déambule en toute liberté et qui, en plus, ne fait que des expositions « faciles à comprendre » :  un parallèle y est fait en permanence entre le Passé et le Présent et l’humour est partout!

atelier-maquillage-au-v%c2%a7a-de-londres4- OBSERVEZ les VISITEURS pendant leur déambulation ! Par où passent-ils ? Devant quoi s’arrêtent-ils? Combien de temps ? Peut-être revoir le parcours, si trop de choses ne vont pas ? (Cf l’expérience Le FLÂNEUR, dans notre PESP en fin de billet)
Et si vous leur posiez de temps en temps une simple question « Qu’aimeriez-vous savoir sur tel ou tel objet ou œuvre ou cet objet? ». Si vous le faites, les réponses vont vous étonner, car la plupart du temps, pour des publics non –spécialistes, ce ne sont pas celles auxquelles vous-même, en installant une exposition, aviez pensé ! Je trouve que l’un des meilleurs dispositifs, qui permet à la fois d’observer les parcours et déambulations tout en donnant de l’information à chacun et selon sa demande, sont les i-Beacons. Car c’est bien en observant les visiteurs  que l’on peut améliorer la muséographie, la signalétique, les informations et surtout faire connaissance avec eux. Leurs profils, leurs comportements, leurs préférences, leurs demandes et leurs avis sont à votre portée!(Atelier Maquillage au VAM, pour les Ados, en ce moment).

imaginez-le-musee-de-demain5- DONNEZ-LEUR DU POUVOIR ! Qui décide des expositions ? Vous, ou un collègue « professionnel », pour l’ensemble d’une population et depuis des lustres ! Une ville, une région sont en quelque sorte entièrement dépendantes de votre offre. Avez-vous déjà demandé à des habitants « Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? »? Sur quels thèmes voudriez-vous une exposition? Proposer un « menu » ou faire des expositions de collectionneurs amateurs  est-il si difficile ? Le Museum d’Histoire naturelle de Toulouse l’a fait (Notre photo) et  nous avions raconté cette magnifique histoire dans ce petit blog, ici ! Le Musée d’Art et d’Histoire de Santa-Cruz (USA, Californie) ne fait plus que cela, pour que les mots « collaboratifs ou participatifs ne soient pas des faux-semblants.

Qui décide des aides à la visite? La Tate Britain (Londres), a aussi proposé aux visiteurs de créer des aides à la visite et des parcours! Dès la généralisation des createyourownpremières pratiques numériques,en 2005, a Tate  a conçu un programme pour tous les visiteurs :  « Créer votre propre collection en ligne! » Ce programme a donné lieu à la création de parcours par les visiteurs, et le tout fut édité en version papier, puis  placé à l’entrée du musée (Parcours de visite) et dans les salles (Aides à la visite). Cet appel aux visiteurs voulait aussi dire : Vous avez des idées que nous n’avons pas!. Voir toute cette programmation aux Archives nationales du Royaume Uni, ICI! 

6- VOUS AVEZ DES SALLES DE RÉUNIONS, des auditoriums, des parvis couverts ?
– Pour choisir vos sujets de « conférences et débats », avez-vous jamais demandé aux habitants quelles étaient leurs souhaits, leurs priorités? Pourquoi ne pas profiter de ces locaux publics en les transformant de temps en temps en lieux de conversation avec ou entre les habitants ? Voici un petit exemple : dans sa programmation « Art et Histoire »,le petit musée de Santa Cruz (Californie) a organisé l’autre jour une réunion au musée sur LE sujet qui préoccupe les habitants : le coût faramineux des loyers qui grimpent à toute allure à cause de la proximité de la Silicon Valley et San Francisco. Le Musée a donc invité un spécialiste du sujet à modérer une rencontre sur ce thème. Tenir compte de la « vraie vie » est sans doute une attitude intéressante, pour ce musée comme pour d’autres sites ou événements.

Dans un autre registre, celui de l’art contemporain, les coulisses de la Biennale Estuaire de Nantes nous apprennent qu’interroger les habitants sur leurs préférences, avis a duré des mois! Avant d’installer une œuvre, les habitants des petits villages situés le long des 45 km des berges de la Loire ont pu rencontrer régulièrement les artistes, exprimer leurs craintes librement ou et donner leurs avis sur les projets artistiques. Et cela pendant plusieurs années! (CfPhilippe Dossal. Jean Blaise, Réenchanteur de Ville, Editions HD, 2015).

7- VOUS AVEZ DES SAVOIR-FAIRE (Exposition, muséographie, Recherche…) : pourquoi ne pas les mettre au service des habitants plus souvent ? Beaucoup d’associations font des expositions « en amateur », et ce n’est guère brillant côté Design, graphisme, parcours ou signalétique. Pourquoi ne pas les aider ? leur apprendre en construisant ensemble des projets, des réalisations ? La Culture « hors les murs » peut aussi être synonyme des « compétences des sites culturels hors–ses-murs ».

makers-lille-nov-20168- LES MAKERS ! Makers, Millenials préfèrent  les lieux où l’on fabrique quelque chose, où on les met au défi, ou ils peuvent s’interroger, fabriquer, ensemble, des prototypes et se projeter dans l’avenir. Agir en jouant (CULTUROGAME ), en dessinant (Dessinez ! au Rijksmuseum) , en réinterpétant le décor par des créations numériques (Paint ! à Fontevraud )  Les visiteurs aiement les visites où ils ne sont pas mis en échec, celle où la médiation est incluse dans ce que l’on présente ou ce que l’on fait faire. Si vous demandez aux plus jeunes « Qu’attendez-vous, que souhaiteriez-vous ? » sans se substituer à eux pour faire les réponses, alors, à mon avis, vous ne pouvez qu’augmenter, quantitativement et qualitativement, votre fréquentation. De nouveaux métiers culturels sont en jeu, avec  une gouvenance très horizontale et un travail sans héirartchies entre les métiers ou entre Direction et Equipes.(Affiche de la Rencontre des Makers, en novembre à Lille!)

De façon moins ciblée, le « Tourisme du Faire » à de beaux jours devant lui, via les activités culturelles : proposer aux touristes des ateliers Photo ou Vidéo, des séances de Peinture, d’aquarelle ou de dessin,  ou encore de Gastronomie est une excellente chose. Ce n’est plus un « tourisme de niche ». Les visiteurs , françaisou étrangers, sont friands de ce Tourisme Créatif,  activités qui  permettent une rencontre directe avec les habitants, les artisans, garants d’ une réelle « authenticité ». La Seine-Saint Denis construit régulièrement de nouvelles offres à partir des talents locaux avec visites d’entreprises et d’ateliers, qui toutes promettent des rencontres avec des artistes et/ou des artisans, qui se proposent d’expliquer ce qu’ils font et, par là-même,  de vous apprendre à faire.Chapeau à Seine-Saint-Denis Tourisme d’avoir créé ce réseau d’artisans, qui s’élargit chaque jour et garantit un tourisme à la fois plus convivial,plus proche des habitants et qui révèle leurs talents.Vous avez dit « expérience »? Dans le 9.3, nous y sommes! Enfin rendons homage aux Greeters d’avoir facilité la rencontre habitants/touristes, grâce à la création, au début des années 2000,  des « visites par les habitants » véritable rencontre amicale et partage de bons-plans, qui va bien au delà de l‘érudition, choisie comme support des visites culturelles classiques.  Venez en balade Greeter et repartez en ami, dit leur site Internet! Boire un petit café ou un verre ensemble est  le début de l’action! Cf.Un soir, Un verrre, un Musée, sur ce blog )

9- CONFIEZ-LEUR DES BUDGETS ! Et pourquoi pas ? Je pense en particulier à la très rare présence de sites culturels dans les zones très rurales ou dans les zones très habitées mais où l’action culturelle est famélique. Les jeunes des quartiers prioritaire sont non seulement des jeunes créateurs peu sollicités par les institutions culturelles,  mais ils ont des envies que vous ne pouvez deviner : pourquoi ne pas leur faire confiance?

« Assez de mots, des actes ! », disent-ils. Alors pour quelles raisons refuseriez-vous? S’approprier un lieu n’est pas facile si on ne se reconnait jamais dans les choix de ce lieu : ses envies, sa représentation du monde, tout cela est très culturel, et devrait être pris en compte, dans des lieux culturels plus inclusifs, qui feraient confiance à d’autres approches que les approches traditionnelles, qui n’ont pas si bien fonctionné.(Voir les Budgets participatifs de la Ville de Paris pour la Culture).

10 – LES GRANDS ENJEUX DE LA FRÉQUENTATION CULTURELLE  sont là, dans cette agilité et dans la « prise de parole » qu’auront retrouvé les habitants de la proximité. Un lieu, un événement qui deviennent familiers, qui ne proposent pas simplement de « consommer des propositions culturelles, expo ou spectacle » mais qui met en place des stratégies pour permettre une rencontre avec et entre les habitants , voilà ce qui pourrait définir un lieu d’avenir. C’est une force, et aussi une arme sympathique contre les deux grands défis qui pèsent déjà sur la fréquentation de sites « moyens » ou « petits » : celui de bien maîtriser les  savoir-faire pour les  Big Data, d’une  part, et celui  du » tout -on- line » (oeuvres en ligne; réalité virtuelle; conception ou communication, promotion vers les pays lointains…).  Au lieu de diaboliser ces mutations, savoir les utiliser et investir autant que nos concurents devient urgent. (Cf. le Royaume6Uni et les Etats- Unis, mais aussi les pays émergents qui  proposent des projets majeurs comme le Louvre d’Abu-Dhabi ou le comme le Musée du Futur de Dubai ; ces deux derniers musées sont pourtant de « petites choses « à côté de ce que va proposer la Chine pour la Culture !

vidyCONCLUSION

Parler de fréquentation, ce n’est pas du tout parler d’Audimat, mais plutôt de ce consensus qui fait que l’Etat ou les collectivités territoriales  financent la culture pour qu’elle soit accessible à  l’ensemble de la population. Si, comme le constat en est fait régulièrement, ces sites ne profitent qu’à quelques un et « en gros » toujours les mêmes, alors, peut –être faut-il changer nos habitudes? Et commencer, peut-être, à innover en mettant en place des  stratégies pour rencontrer  tous les visiteurs de la proximité qui en ont envie et leur proposer de co-construire de nouvelles offres ensemble!
Au moment où notre pays vient de perdre des centaines de milliers de visiteurs depuis deux ans, encourager, sur le long terme, toutes les initiatives qui pourraient redynamiser l’action culturelle nous semble prioritaire. Pour les visiteurs touristiques étrangers mais aussi les touristes français, mieux organiser et faire vivre cette culture locale  passe par l’écoute,  le « faire-ensemble », afin de  renforcer une cohésion culturelle qui a perdu bien des plumes, si j’ose dire, depuis les toutes dernières années !(Photo : Musée de Vidy,en Suisse,avec Passé/Présent)
POUR EN SAVOIR PLUS…
– OBSERVATION: une enquête « en live » dans les musées anglais, où les équipes suivent les visiteurs qui sont devenus des  « Flâneurs », c’est « Perdez-vous et on vous observe! »,  :#Vamloseyourself
DÉMOCRATISATION DE LA CULTURE : Lire ou relire Jean-Michel Tobelem, qui a sollicité plein de voix pour écrire son livre, gratuit et en ligne,  La Culture pour tous! !Jean-Michel a aussi fait une très bonne tentative de persuasion auprès des DGS , à lire ICI!
Des nouvelles de l’ancien directeur du Riksmuseum, Wim Pijbes,  qui passe ..aux artistes vivants! Va-t-il les « mettre en ligne? »pour nos les offrir? Bon, ce n’est pas drôle….ICI et , sur Appolo Magazine et We Are Museum.
LES DATA ET BIG DATA  sur notre petit blog! Tendances 2016, création et personnalisation;  et une petite synthèse sur La datafication du Monde.Et pour la jeunesse, l’Open Data, avec  Les Hackeurs de la Culture

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Sadyat super belle 8KEN LE TOURISTE PARFAIT venait de faire son petit tour du monde, comme à son habitude: douze jets et neuf  palaces en dix jours, pour cinq  réunions d’Affaires, et Hop! Tout plein de retombées économiques sur son passage… Puisque Parfait il était, Parfait il resterait!, pensait-il tout en sirotant son apéro à Marina Bay Sand après un petit plongeon dans la piscine du Roof Top qui dominait la Ville. Lorsque son portable vrombit :  « Ken Chéri« , lui dit son ex, Barbie, « Paris Hilton cherche un nom pour son nouveau petit chien, tu sais, le sien était mort (+reniflement de Barbie Chérie), tu n’aurais pas une idée? « -« NEW! » répondit Ken, cela fera plaisir aux Hilton!  (Photo volée : Ken à Saadiyat, cette semaine)

Smart Tourism Destination : Dubaï et le Musée du Futur !

 

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SMART TOURISM DESTINATIONS  (STD) : les Destinations touristiques intelligentes sont nées récemment, comme une extension du concept des « Smart Cities », ces villes intelligentes qui font confiance aux compétences locales et organisent des connections pour obtenir « le meilleur ».Comment avoir de meilleurs flux urbains ? Un meilleur confort pour les piétons, de meilleurs liens entre les choses (Objets connectés) et  les entreprises ? Comment reconjuguer le travail, le loisir ou la vie privée dans l’espace et le temps de la ville ? Ou le Développement durable avec celui de l’économie ? Ou encore, enfin  comment produire et diffuser des informations sur tout ce qui pourrait servir d’ « écrans » dans la ville ?
Tout cela existe depuis les premières années de  l’an 2000, avec le concours des entreprises et pour les habitants, au départ, mais aussi pour les touristes. Bref, l’environnement, l’économie, la mobilité des habitants et leurs mode de vie : voilà ce qui est visé par les smart cities et leurs administrations, qui, elles aussi, se régénèrent complètement pendant la démarche. C’est bien un nouvel urbanisme qui est en jeu, et tous nos usages qui sont regardés (enfin !) à la loupe, grâce à l’ensemble des données (data) récupérées par des capteurs, données que savent collecter, trier, analyser et croiser des “Data Scientists” à partir de leurs “Data Platforms”.
Evidemment les modes collaboratifs et la « mixité » des usages de la révolution numérique ont gommé de nombreuses frontières. Où trouver un bon exemple de « Smart destination? Nous irons voir ce qui se passe à Dubai car  les pays émergents, qui construisent leur smart système depuis 2010 (Ville, urbanisme, transports, écologie, tourisme…) n’ont pas de freins (poids du passé ; protection et conservation du patrimoine, des paysages…) comme nous en avons en Europe. L’appel du  Tourisme y est en quelque sorte une suite naturelle de ces smart cities, une fois construites et en ordre de marche : « Habitants du monde entier, venez voir nos prouesses ! ».

I- EUROPE : BARCELONE,  SANTANDER et MURCIA

– BARCELONE Les smart cities y tiendront  le mois procbain leur rassemblement annuel, le Smart City Expo World Congress (SCEWC) ,du 15 au 17 novembre 2016 ; Barcelone est vraiment une pionnière, en Europe, des Smartcities, comme nous l’avons souvent montré dans ce petit blog. (Voir le site de Barcelone Smart City. )
– SANTANDER, autre ville d’Espagne, se réjouit chaque jour davantage d’être devenue une vraie Smartcity en 2010, avec 20 000 capteurs dans toute la ville pour en récupérer toutes les données et une trentaine d’applications pour informer les habitants et les touristes. Enfin MURCIA (notre première affichette) vaut aussi le détour, car elle a fait, en février dernier,  une Journée entière de Rencontre sur le thème des STD! Il faut aussi citer AMSTERDAM Smartcity en Europe! Son Rijksmuseum, avec toutes ses oeuvres en Open Access, peut servir de guide aux autres musées! En france, quelques pionnières méritent aussi d’être citées : Lyon et le Grand Lyon, Issy-les-Moulineaux, Rennes ou Amiens …toutes villes parties d’un environnement fort d’ITC (Technologies de l’information et de la communiucation), de projets créatifs (Culture, urbabnisme…) et d’une bonne gouvernance, « Open ».Aujourd’hui le terme est un peu « galvaudé », si j’ose dire. Il y en a des centaines qui se procament « villes intelligentes »,  mais sont-elles vraiment « Smart » parce qu’elles encouragent quelques Clusters de start up?
 » Sur un marché aussi compétitif que le tourisme, nous ne pouvons pas laisser filer une telle opportunité de se différencier des autres villes touristiques! A Santander, nous avons appris qu’une petite ville comme la nôtre pouvait avoir de grandes ambitions grâce à l’innovation », dit Gema Igual, adjointe au maire de Santander en charge du Tourisme, sur le Journal du Net.Mais le véritable « nid » des Smart Cities est bien un modèle anglo-saxon. Elles ont fleuri aux Etas-Unis et au Royaueme -Uni juste après l’an 2000, et hier j’ai trouvé cet article vraiment intéressant sur la Ville de Saint-Louis (USA), éminente Smart City avec des centaines de Start up qui veut redémarrer  toute l’économie de la ville grâce à un événement culturel (musique) et en s’appuyant sur les ICT (techniques de l’information et de la communication, à lire ici sur Skift .
Mais, pour trouver les modèles d’avenir, partons pour le  Moyen- Orient, à Dubaï : le Musée du Futur nous y attend, dans une ville qui prépare aussi sa grande exposition universelle pour 2020.
dubai_marine_beach_resort_and_spa_sky_viewII- DUBAÏ, Smart Destination ?
Dubaï, ancien petit village où l’on péchait des perles, est devenue riche après la découverte du pétrole dans les années 1960, et, depuis moins de dix ans elle s’est repositionnée comme une plaque tournante de la finance mondiale, du commerce international et Dubai est d’ores et déjà  une destination touristique
Dubaï compte aujourd’hui 2,3 millions d’habitants et cette Smart City  multiplie les investissements innovants, touristiques et culturels en prévision de l’Exposition universelle qu’elle accueillera en 2020.
– Rappelons que la ville défie depuis des années d’autres voisines, comme Abu Dhabi, avec une course aux projets spectaculaires : skyline de gratte-ciels, plus grand centre commercial du monde ou plus haute tour du monde. Aujourd’hui son principal projet est de construire une ville entièrement climatisée en vue, encore une fois, de cette exposition universelle de 2020 qui devrait recevoir 25 millions de visiteurs internationaux.

III- L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE DUBAÏ  Le thème, « CONNECTING MINDS, CREATING THE FUTURE », est déjà décliné en logo ( notre photoci-dessous) inspiré des découvertes (2000 avtJC)  de fouilles archéologiques en 2002, mais surtout la  programmation architecturale est terminée (avec l’ingénierie du groupe HOK pour le master plan ). Le site de l’ Expo 2020 , soit 438 hectares au sud-ouest de la ville, sera proche de l’aéroport international d’ Al Maktoum et du Port Jebel Ali. (DUBAI 2020, sur Dezeen).
Les architectes des trois pavillons : pour le pavillon de l’Opportunité ce sera BIG (Bjarke Ingels Groupe de Copenhague Copenhagen . Foster + Partners (Londres) pour le Pavillon de la Mobilité et Grimshaw Architects pour le Pavillon du Développement Durable.. Enfin le site sera entièrement recouvert par une canopée à structure photovoltaique, les panneaux solaires devant fournir la moitié de l’énergie qui sera utilisée lors de l’Expo 2020.

IV- DUBAI TOURISTIQUE : Dubaï veut attirer 180 millions de visiteurs par an (et attend donc 25 millions de visiteurs à l’Exposition universelle de 2020). « Nous avons des ambitions plus larges que celles d’un tourisme saisonnier. Nous voulons faire des Emirats une destination touristique tout au long de l’année« , explique souvent le Souverain.Pour l’instant c’est surtout le Shopping et les Affaires qui attirent les touristes étrangers! Un nouveau Mall est encore prévu, le WORD MALL, évidemment encore plus spectaculaire que le précédent, qui était  le plus visité au monde(Voir les infos dans notre » Pour en savoir plus »). Mais Dubaï a misé sur un nouvel atout, pour le tourisme et l’exposition Universelle : sur la Culture et un nouveau musé , attendu pour 2018 !

dubai-museum-of-the-future_dezeen_468_sqV- DUBAI CULTURELLE : LE MUSÉE du FUTUR sera situé sur le principal axe routier de Dubaï, la Sheikh Zayed Road, près de la fameuse tour Burj Khalifa  (828 mètres). Ce musée est annoncé par les autorités de Dubaï comme « une destination pour les meilleurs et les plus brillants des inventeurs et  entrepreneurs du monde, qui y trouveront une profusion d’idées à tester en prototypes ou de services futuristes à inventer. Le Musée du futur sera aussi un incubateur d’idées et de conceptions réelles » selon  l’Emir, Cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum, lors du lancement du musée cette année. Des laboratoires et innovations produiront des expositions, des tests et de la Recherche dans tous les domaines ( éducation santé, smartcities, tourisme, transports, économie, énergie et environnement…). L’ambition du musée est bien d’accueillir et de rassembler les professionnels des entreprises du monde entier, mais aussi des universités et toute la recherche en matière d’innovation.
« Le monde est entré dans une nouvelle ère de la connaissance accélérée et de grandes révolutions technologiques»,  dit l’Emir «Notre objectif est d’être force de proposition et non de suivre ou de prendre du retard sur ces révolutions » (Voir le site du musée actuel, qui préfigure celui qui est en construction et ouvrira en 2018 : ici )!
robots_inside_a_museum_yo-jpg_maxw_960_imageversion_default-0 Les CONTENUS DU MUSÉE ont été dévoilés en février 2016 lors du WORD SUMMIT (Sommet Gouvernement Mondial) qui avait lieu à Dubai.
Les différentes étapes de la muséographie ont été conçues pour répondre aux questions que se posent les visiteurs, dit Saif Al Aleedi, directeur général du Musée  : Comment les robots vont changer votre monde ?Voulez-vous que super-ordinateurs choisissent votre travail? Est-ce que les robots reprendre nos villes? Comment la relation homme-machine va-t-elle évoluer? Comment imaginer nos villes en 2035?
– Le voyage dans le futur est divisé en trois parties. La première explore l‘Homme augmenté.. Ensuite son abordés les thèmes de la Robotisation et de son impact sur nos relations. La troisième section se penchera sur la gestion des algorithmes et sur la façon dont les futurs systèmes vont gérer des villes entières grâce aux milliers de milliards de données »
L’architecte : Shaun Killa. Le coût ? Pour l’instant, 136 millions de dollars.VOIR LA VIDÉO /
Le lien de la vidéo au cas où… https://www.youtube.com/watch?v=cd_w8vpHFP0 .Et pardon pour la pub, mais grâce à la pub, la vidéo est gratuite pour nous!

LE PROJET « UN MILLION D’ IMAGES » Terminons par ce beau projet , car d’ores et déjà, le musée est en préfiguration et rayonne dans toute la région : le 28 octobre 2015, à Dubai, les Émirats Arabes Unis ont annoncé que le futur musée du futur de Dubaï avait conclu un partenariat avec l’UNESCO et l’Institut britannique pour l’archéologie numérique (IDA), afin de documenter les sites archéologiques de la région et les reconstruire grâce à l’impression 3D en cas de risques potentiels. Une carte a été établie, afin de récupérer des millions de données des patrimoines des pays du Moyen Orient : Carte des pays de la data base, ICI, avec  Lybie, Egypte, Arabie Saoudite, Turquie, Syrie, Irak, Iran, Afghanistan, Liban Jordanie. Site du projet, ICI

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expologoCONCLUSION
L’exemple de Dubai est  celui d’un « autre monde » que le nôtre, un monde en passe de d’être  complètement connecté, avec des projets spectaculaires comme notre Europe en avait au Second Empire puis lors de la Révolution industrielle. (Vous savez, quand nous étions, nous aussi, des continents de « nouveaux riches » et que notre « modèle social » actuel n’était pas encore né? Quand nous adorions le « Spectaculaire », comme l’explique le musée d’Orsay dans son exposition actuelle, alors qu’aujourd’hui nous le condamnons). Ce qui de toute façon étonnant, pour Dubai, c’est son énergie qui a fait d’elle une ville numérique en si peu de temps. L’Index de l’Innovation pour les Smart cities place Dubaï au 23 éme rang sur 442 villes du monde. (Innovation Cities 2015 Global Index).
Aujourd’hui, sa volonté est bien  d’inviter le monde entier en permanence et de devenir une destination touristique de premier rang. Les américains et les anglais ont quasiment le monopole de leur « consulting » et de leurs partenariats, alors laissons le mot de la fin au Huffington Post :
« En 2008, Dubaï était au bord de la faillite. Les analystes ironisaient alors sur la folie des grandeurs et l’arrogance qui avaient mené droit dans le mur le petit émirat. A l’heure des subprimes et de l’effondrement de Lehmann Brothers, il était de bon ton de critiquer le modèle de Dubaï. Dubaï est loin d’être un modèle parfait et il reste, notamment sur le plan social, beaucoup de travail à effectuer. Mais ce petit pays vient de nous donner une leçon d’optimisme et de foi dans l’avenir.


6254-small140POUR EN SAVOIR PLUS
Sur les Smart Cities aujourd’hui, en plus de mes billets sur ce sujet : une mise à jour avec le Congrès de Murcia sur le sujet (Affiché ci-dessus) : http://murciaeconomia.com/not/33163/jornada-smart-city-smart-tourism-smart-destination-/
SMART CITIES et Moyen-Orient https://worldgovernmentsummit.org/knowledge-hub/smart-cities-lifestyle-concepts-that-could-shape-the-future-middle-east
Pour Helsinki : https://forumvirium.fi/en; pour Santander http://www.smartsantander.eu/: – Barcelone et Le Journal du Net http://www.journaldunet.com/economie/services/1174028-smart-tourism-destination/
Elsa Vivant : Qu’est-ce que la ville créative ?, Presses universitaires de France, coll. « La ville en débat », 2009, 89 p., EAN : 9782130578833.
Sur l’avenir de la Ville de Dubaï et ses projets fous ( centre commercial et ville climatisée ) : http://www.huffingtonpost.fr/2014/07/06/plus-grand-centre-commercial-ville-climatisee-dubai_n

  • A Lire pour comprendre les Smart cities  (historique, villes concernées dans le monde + références et Bibliographies…) .Sur Wikipedia edition anglaise , ici https://en.wikipedia.org/wiki/Smart_city ou ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Smart_city#References  – Ou, en français :  Les villes intelligentes, enjeux et stratégies pour de nouveaux marchés Par  Claude ROCHET Professeur affilié ESCP Europe 10 novembre 2014.
    Sur le Musée du Futur
    The Wall Street Journal : http://blogs.wsj.com/dispatch/2015/03/04/dubai-unveils-plans-for-a-museum-of-the-future/?mod=e2tw
    Huffington Post: http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/05/vid-o-dubai-soffre-un-musee-futuriste-pour-2017/
    Saif Al Aleedi, directeur général du Musée de Dubaï de la Fondation Future: http://www.emirates247.com/news/journey-into-dubai-s-museum-of-future-2016-02-13-1.620816 – et Le Figaro avec ce lien :http://www.lefigaro.fr/culture/2015/03/05/03004-20150305ARTFIG00297-le-musee-de-l-avenir-futur-joyau-architectural-de-dubai.php
    Sur « DUBAI CULTURE », le site officiel : http://www.dubaiculture.gov.ae/en/Pages/default.aspx#homepage
    Sur le nouveau quartier créatif http://www.visitdubai.com/fr/articles/al-serkal-district-al-quoz Le quartier des arts Alserkal 500 000 mètres carré mêlant l’art, la – cuisine, la mode et la musique (Salon Art Dubai et les Art Nights). : http://www.dezeen.com/2015/05/06/foster-partners-build-d3-dubai-design-district-uae/
    Musée Zayed : http://www.dezeen.com/2010/11/25/zayed-national-museum-by-foster-partners/
    Sur le nouveau Musée Etihad, http://www.dubaiculture.gov.ae/en/Our-Initiative/Pages/Etihad-Museum-.aspx , qui retracer Retraçant l’histoire de la fondation des Emirates,mais aussi toute une série de grandes Foires d’art contemporain comme Art Dubai and the SIKKA Art Fair, de festivals et d’expositions mais aussi de résidences d’artistes.
    – Sur le Spectaculaire, allez voir la belle exposition du Musée d’Orsay sur notre Second Empire : » Spectaculaire Second Empire, 1852-1870″  – 27 septembre 2016 – 15 janvier 2017 au  Musée d’Orsay « Les fastes de la « fête impériale » et l’humiliante défaite de 1870 contre la Prusse ont longtemps terni la réputation de Napoléon III et du Second Empire (1852-1870), méprisé pour n’avoir été qu’un temps de plaisirs, corrompu par l’argent, tel que le pourfend Victor Hugo en exil et comme le racontera plus tard Emile Zola dans sa fresque romanesque desRougon-Macquart ». (Voir la fiche de l’exposition sur le site Internet du Musée,  ICI !)
  • PREMIÈRE FICHE SUR LES SMART CITIES EN 2007 (Europe) ! (Rapport 2007 : Smart cities – Ranking of European medium-sized cities):
  • smart-city-definition-et-criteres

 

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Ken abudhabiKEN LE TOURISTE PARFAIT  était enchanté que ses amis du blog le voient avec son petit costume chic à Dubaï. Il était, comme vous l’imaginez, comme un poisson dans l’eau dans cette ville qui avait tout pour lui plaire : des Affaires, du Tourisme, des Palaces et des Investissements : Dubaï était juste un  rêve de Touriste Parfait! Il pianotait sur sa tablette quand son portable sonna avec le jingle « Barbie Chérie »: « Ken, ne me dis pas que tu es à Dubaï SANS MOI ? » – Mais, Barbie, il fait 40 degrés, je ne fais que ce que je sais faire (de l’agent, ndlr) et tu as horreur d’attendre!!! – Oh, Ken, tu m’avais promis de m’emmener pour voir ce nouveau musée, le Musée du Futur, dit Barbie en pleurs…

 

Shopping au musée en 2020 !

boutique-du-louisiana-1Partons tout d’abord fêter la meilleure boutique de musées de l’année, qui vient de recevoir le Prix décerné chaque année par LCD, Leading Culture Destinations et c’est un musée danois qui l’a emporté, le Musée Louisiana. (Nos photos ci-contre)
Ensuite posons-nous la question: A quoi ressembleront les boutiques de musées en 2020 ? Découvrons quelques nouvelles tendances, avant de terminer en beauté avec trois petites vidéos très courtes pour communiquer sur les boutiques (RMN) ! Enfin notre petit tour  prendra fin sur le site de Finistère Tourisme pour trouver une ressource rare et gratuite : Comment concevoir, aménager et gérer au mieux une boutique de musée?

louisiana-musem-shop-21- LE PRIX DE LA MEILLEURE DESTINATION CULTURELLE
1- Les LCD Awards sont des prix qui, chaque année, consacrent la meilleure destination culturelle et touristique. Nous aimons bien son approche : « Aujourd’hui les destinations culturelles ne sont pas seulement celles des expériences de découvertes artistiques ou celles qui vous promettent une éducation culturelle, mais celles qui vous placent au centre de la société et n’excluent pas vos autres activités (Visiter, faire des courses, diner, travailler et même dormir ! ». Cette façon de repenser la visite culturelle en lien avec tout son environnement, dans un « continuum de la vie  en mobilité » , correspond en tous cas aux comportements des visiteurs. A part quelques « fans », qui consacrent  leur journée entière, voir leur séjour entier aux visites culturelles, tous les autres visiteurs potentiels vont butiner des visites, entre deux activités ou « pour se distraire » en vacances.
LCD, Leading Culture Destinations et son fondateur Florian Wupperfeld, ont l’air bien décidés à développer toutes les formes possibles d’ouverture de la culture au-delà des institutions, et, en particulier, le « on line », des propositions en ligne, dont une boutique.

louisiana-museum-shop-32- CULTURE LABEL, boutique en ligne de LCD, a été créée dans ce sens, pour les milliards de visiteurs culturels qui ne se rendront pas forcément sur place mais aiment décorer leur intérieur avec de jolis objets ou s’habiller, jouer, faire des cadeaux grâce aux productions de musées, de galeries, d’artisans choisis par un expert culturel. L’entrée sur ce site est facilité par de nombreux filtres pour que vous choisissiez seulement les offres selon vos goûts ou votre budget. https://www.culturelabel.com/collections/all
La Boutique est un véritable Hub d’offres culturelles car elle regroupe celles de 17 musées – dont la Tate et le British Museum – , avec une  quarantaine de galeries d’art et une centaine d’artisans indépendants !
Enfin un blog arty  et une galerie d’art en ligne, OwnArt, complètent cette offre en ligne de LCD, avec de nombreuses éditions limitées pour mieux  »  valoriser »  vos achats.

shopatthemuseum-logo-1436211186II- FAITES VOS COURSES EN LIGNE ! Nouveau hub aussi, en France, avec SHOP AT THE MUSEUM, un petit site bien sympathique que j’ai testé ! Et mon paquet est arrivé deux jours après ma commande, après un passage sur leur site qui s’est bien passé ( Commande, paiement sécurisé, facture, etc…). Avec, si j’avais eu un problème,  une aide en ligne possible et des numéros de contact « au cas où ». Et, sur leur site, j’ai donc lu un article au titre prometteur,  un article sur notre sujet :

intangibles_light_box2-300x200A QUOI RESSEMBLERONT LES BOUTIQUES DE MUSÉES EN 2020 ?
1- Des idées à vendre (plutôt que des œuvres)
pose d’ailleurs la question de l’avenir de ces commerces « pas tout à fait comme les autres ». Vont-ils se plier au goût du jour et créer des automates ou distributeurs automatiques ? Vont –ils comme les Intangibles du Walker Art Center de Minneapolis (USA), vendre des œuvres digitales (Film, musique ; exposition virtuelle ; vidéos de danse ; sonneries de téléphone ? Les Intangibles proposent « des idées et des services, reliant les artistes et le public grâce à de nouveaux supports », dit le Walker Art Center, (voir la vidéo ici :  et l’article du New York Times  ). Cela permet à des artistes de vendre leurs oeuvres sans intermédiaires..
logo107_rivoli-resp2302- La directrice de Artsy ( site de vente en ligne d’œuvres d’art)  n’est pas étonnée de ces ventes directes de la part des artistes. Sur leur propre site ou via des boutiques en ligne comme Intangibles, les fans de boutiques et d’art découvrent et choisissent des œuvres uniques, originales, plutôt que des objets fabriqués en série .
3- Notons que cette tendance a toujours été forte en Europe,  comme au  grand musée d’arts décoratifs à Paris. La boutique « 107 Rivoli », édite et vend des œuvres de designers depuis des années et fait régulièrement appel à de grands noms de l’art pour présenter ses vitrines. Une sélection d’objets souvent exclusifs, choisis en lien avec les expositions temporaires vous attendent dès l’entrée.

fullsizerender-33III- ET LES OFFICES DE TOURISME ?

Ce été j’ai aussi eu la chance de voir, à l’Office de Tourisme de Vallauris Golfe-Juan, une jolie petite vitrine qui présentait des céramiques d’Olivier Gagnère ! ( Voir notre photo ci-contre). Je viens de joindre l’Office de Tourisme et ces oeuvres ont bien été commandées par la Ville en seulement 50 exemplaires, réalisées par le céramiste Claude Aéllo. (Fondation « Prix de l’intelligence de la main 2010 »de la Fondation Bettencourt/Schueller) Label national EPV « Entreprise du Patrimoine Vivant ») –  Bravo à la Ville, qui est par ailleurs en train de redevenir une ville de grande qualité! Après avoir fait cesser la vente de céramiques « made in China », Vallauris mise sur la qualité, et retrouvera bientôt des visiteurs passionnés. Et un grand MERCI  à cet OT de promouvoir les céramistes vivants, y compris sur son site Internet !  Enfin, m’a dit mon interlocuteur, il en reste encore quelques exemplaires à vendre du « Vide-poche » d’Olivier Gagnère et de Claude Aéllo,  donc si vous n’habitez pas loin ou si vous leur téléphonez,(33.493 63 82 58) dépêchez – vous mes amis, offrez les derniers à vos amis !
Pourquoi tous les Offices, qui ont en général la liste des artistes locaux, et savent vendre,  ne feraient-ils pas un choix avec les professionnels pour exposer et vendre des oeuvres d’art, réelles ou virtuelles? Ou pourquoi ne feraient-ils pas leurs vitrines avec des designers ou des artistes?

Kit Makey Makey pour les jeunes

Kit Makey Makey pour les jeunes

CONCLUSION
Ce qui est certain, c’est que de nombreux musées ou sites culturels  musées répondent déjà aux nouveaux comportements des acheteurs : pas encore de « drive », mais l’e-shop de la National Gallery ( Londres) propose un « Click-Collect » qui permet à l’acheteur internaute de passer au Musée récupérer l’objet acheté. Peut-être qu’il en profitera pour aller visiter les expositions?

Ce qui arrivera, c’est sans doute l’arrivée de boutiques « «brouillant les frontières entre l’art, le shopping et les médias», comme dit le New-Yok Times dans l’article pré-cité. c’est déjà le cas pour les boutiques que nous avons visité rapidement dans ce billet, mais aussi pour les phares internatinaux que sont le British Museum (Londres) ou le  MoMA,  Musée d’art moderne de New-York, où vous pouvez trouver à peu près tout ce dont vous rêvez. Leur boutique propose des entrées par goûts, mais aussi par âge et la sélection pour les Millenium est super ( Notre photo)!
NOS TROIS VIDÉOS!
Enfin terminons par trois jolies vidéos, toutes très courtes (45 secondes) mais qui sont très intéressantes! Décalées, comme on dit, avec trois historiettes adorables! Elles ont été produites cette année, par la grosse RMN, Réunion des Musées Nationaux (14 Musées gérés par l’Etat, à ne pas confondre avec l’ensemble des musées français, au nombre de 3000…), dont voici les chiffres-clés : 38 librairies-boutiques ; 3,7 millions de clients dans les librairies-boutiques ;1,4 million de visites sur la boutique en ligne; 60,5 m€ de chiffre d’affaires des activités commerciales ;5,5 m€ de chiffre d’affaires éditorial ; 14 sites internet avec 13,7millions de visites . ET EN LIGNE :  180000 fans sur Facebook ; 100 000 followers sur Twitter, 7800 followers sur Instagram et 70 titres d’applications mobiles. (Infos de la RMN, à voir ICI).

AU LOUVRE, LA NUIT, LES OBJETS S’ÉVEILLENT DANS NOS LIBRAIRIES-BOUTIQUES ! (44 secondes)
Les Vénus de Milo répètent leur chorégraphie ! Qui donc sera la plus belle pour aller danser ?Cliquez sur le lien si la vidéo disparaissait : https://www.youtube.com/watch?v=xIfIHT83D5I

-AU MUSÉE DES CONFLUENCES, A LYON, LES ÉCHAPPÉES BELLES DES PAPILLONS ! Voletant tranquillement, les papillons croisent un mammouth en balade. Mais attention, le danger n’est pas loin ! (45 secondes)-Cliquez sur le lien si la vidéo ne s’affichait pas : https://www.youtube.com/watch?v=6v8i5FQpXmg

A VERSAILLES, AU CHATEAU, LE SOULIER DE MARIE-ANTOINETTE S’IMPATIENTE… Mais qui va la rejoindre ?(39 secondes) Lien si la vidéo ne s’affichait pas : https://www.youtube.com/watch?v=CGHB2AvHRp0

POUR EN SAVOIR PLUS!
1- FINISTÈRE TOURISME : Boutiques et services annexes dans les sites culturels : mieux appréhender leur place au sein des équipements. Merci à Finistère Tourisme, qui aime le Tourisme Culturel ! Et qui nous présente une excellent publication suite à une Journée de Formation sur le thème des Boutiques de musées, avec www.museum-industries.com Muséum Industries, où vous apprendrez comment positionner, présenter et gérer une boutique de musée
Voir la publication, en ligne et gratuite, ici ! http://pro.finisteretourisme.com/une-collectivite/expertise-et-ingenierie
Prochains rendez-vous culturels de Finistère Tourisme : le 13 octobre 2016 un rendez-vous : développer sa présence sur les réseaux sociaux pour conforter sa notoriété – Lieu : Finistère tourisme – 14h-16h et le 1er décembre 2016 une visite privée du musée de Pont Aven. Lieu : Musée de Pont Aven – 14h00 -16h30
• 2-3 février 2017 • Ateliers : le tourisme Junior – accueillir les publics familles et scolaires. Renforcer son positionnement, organiser l’accueil et les animations. Mise en pratique par Tam’s consultants. Deux sessions limitées chacune à 20 participants.Lieu : À préciser – 9h30-16h30
.Contact : Gilles Cann, chargé des réseaux d’hébergement et des filières
Tél : 02 98 76 24 40
Mél : gilles.cann@finisteretourisme.com

2-  LEADING CULTURE DESTINATIONS OF THE YEAR décerne des « prix » pour de nombreux thèmes : l’exposition de l’année, mais aussi la meilleure destination culturelle de l’année ; le meilleur organisme de « soft power culturel » de l’année ; la ville ou le quartier les plus influents pour la culture. Les visiteurs du site sont invités à voter pour un TRAVELLERS’ AWARDS, le prix des voyageurs. Enfin, un prix de la « Ville la plus culturelle » et de l’Hôtel le plus culturel de l’année sont aussi décernés dans une ambiance très « arty » et diffusés sur le canal CULTURE TRAVEL CHANNEL, créé par LCD qui vous y invite pour partager vos expériences « Nous sommes des nomades culturels qui partagent leur expérience des meilleures destinations culturelles du monde », résume le site de Culture Travel Chanel.

 

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Ken pose devant une oeuvre de Speedy Graphito

Ken pose devant une oeuvre de Speedy Graphito

KEN LE TOURISTE PARFAIT  était tout à fait ravi! Enfin dans ce billet on parlait « vente », « commerce et compagnie »! Le Touriste Parfait, qui conseillait les Emirates et leur avait dernièrement recommandé  de faire des gratte-ciels de  Shopping Arty, était à son aise, avec sa passion pour les modèles économiques et les retombées du Tourisme sur leurs terrtoires…Barbie arriva en larmes, hélas : « Mais tu as vu ce qu’ils ont fait à ma Kim Chérie, en France? Ken arrête de faire la marionnette pour ce site français, please! «  . Pas question, répondit Ken, je commence juste à m’y amuser, Barbie!