Un Pokémon au Musée?

Le musée du Quai Branly-Jacqhues Chirac l'affirme, ce Tanaki est un Pokémon!

Le musée du Quai Branly-Jacques Chirac l’affirme, ce Tanaki japonais est un Pokémon!

Cette semaine, en lisant la Lettre des nouvelles narrations, de Benjamin Hoguet, j’ai découvert l’un des meilleurs articles sur POKÉMON GO, le jeu de l’été ! Car on y lit comment, bien au-delà de l’effet de mode, ce qui est vraiment intéressant, dans ce jeu, c’est surtout  l’expérience vécue, entre “physique et numérique”, et les puissantes interactions sociales qui ont lieu pendant le jeu. Ensuite, comme tous les jeux réussis, le succès de ce jeu  vient de sa façon de « donner envie »de bouger, de faire des kilomètres. Prenons l’exemple du  Tourisme culturel : comment donner envie de découvrir un centre- ville historique, pas à pas ; d’entrer dans un musée ; d’aller voir dans les villes voisines ou encore de s’égarer dans une campagne pour y trouver LE cloître le plus beau de la région ? Comment  créer, aujourd’hui,  un circuit culturel ? Quels usages sont en jeu? Quel accompagnement prévoir pour se repérer, ne pas se perdre… ? De toute évidence, Pokémon Go et le tourisme culturel ont  des points communs : avant de rejoindre le Festival, l’œuvre d’art ou le site culturel , il faut bouger, se déplacer. Il faut « avoir envie », puis voir ou vivre une visite ou un parcours dans les meilleures conditions possibles.
Nous verrons, dans ce billet, que des musées ou monuments ont su profiter de ce jeu pour accueillir tous les visiteurs, et surtout les plus jeunes, considérés comme le « public de demain ». Tous les visiteurs, bien au-delà du tout petit nombre de visiteurs érudits (5 à7%seulement de l’ensemble des visiteurs touristiques..), se sont précipités dans des lieux culturels qu’ils n’avaient jamais visité. C’était bien la première fois, et cela, ce n’est pas rien.

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I- SUR LA ROUTE AVEC BENJAMIN
Benjamin Hoguet dit avoir cet été « la même chose que 500 millions de gens cet été : j’ai joué à Pokémon Go ! ” Comme beaucoup, j’ai été pris dans la mécanique bien huilée et hautement addictive de ce jeu ». Benjamin a donc  parcouru plus de 750 kilomètres , visité plus d’une dizaine de villes, téléphone en main et chargeur de secours en poche.
Et le bilan de l’été « Pokémon Go » de Benjamin est réjouissant ! En voici des extraits car, car je vous laisse vous délecter de son formidable petit billet de cette aventure. Globalement, ce jeu, dit  Benjamin, a finalement été un formidable révélateur du monde numérique que nous avons construit. Un monde social – même quand rien ne nous y incite. Un monde étonnement avide de concret – même si beaucoup le considèrent encore comme purement virtuel. Un monde ludique – où le divertissement surclasse parfois l’utilitaire. Mais aussi un monde inégalitaire, qui témoigne d’une profonde fracture numérique qui est loin de se résorber.

 

Benjamin Hoguet

Benjamin Hoguet

1- LA RÉALITE AUGMENTÉE N’EST PLUS UN GADGET « Le mérite de Pokémon Go aura été de mettre le mot réalité augmentée sur de nombreuses bouches, de l’avoir fait découvrir au grand public. […]. Pokémon Go n’a pas démontré que les gens veulent du mobile ou de la réalité augmentée. Pokémon Go a démontré, une fois de plus, que les gens veulent des expériences qui permettent de transcender un univers narratif et de les placer au cœur de l’action.
2- VIVRE UNE EXPÉRIENCE SOCIALE, ENTRE LE MONDE PHYSIQUE ET NUMÉRIQUE
Le moteur de Pokémon Go n’est donc pas la réalité augmentée, mais bien les interactions sociales. La critique la plus simple, hâtive et fréquente que j’ai pu entendre est celle selon laquelle « tout le monde a les yeux rivés sur son téléphone et se coupe du monde réel ». Il suffit pourtant d’avoir passé dix minutes dans un parc cet été pour comprendre à quel point ce genre de remarques ont été taillées à l’emporte-pièces…En réalité, j’ai discuté avec probablement plus de gens en un mois qu’auparavant en 2016. Des joueurs de tous milieux sociaux, de tout âge (de 11 à 70 ans environ), homme, femme, geek en t-shirt, homme d’affaire cravaté sur le chemin du boulot, seul, en couple, entre amis, en famille.
brooklyn-museum3- FOLIE ET ASSERVISSEMENT AU VIRTUEL ?
Je sais que pour beaucoup, il s’agit d’un acte de folie collective, d’un asservissement au virtuel au dépend du réel. [..] Impossible d’ignorer que ce jeu produit quelque chose d’unique et, encore une fois, de social, d’incomparablement SOCIAL !A l’endroit de la capture, le brouhaha des conversations dure dix minutes. On râle, on exulte, on débriefe, on se conseille entre amis ou entre inconnus… avant de chercher la prochaine cible sur les réseaux sociaux, sur les scanners de pokemons développés par des fans, ou encore sur les milliers de forum ouverts pour partager ses astuces et les endroits les plus intéressants pour aller chasser.
4- LA PUISSANCE DISCRÈTE DU CROWDSOURCING : Pokemon Go est un pur produit du web communautaire. Et cela avant même la sortie du jeu, car celui-ci a été bâti sur la base de données constituée grâce à un précédent jeu du studio Niantic : Ingress, Ingress (Niantic, 2013). les points d’intérêts d’Ingress sont devenus les pokestops dans lesquels se récupèrent les objets indispensables au jeu.
logo-pokemon-go-tm5- UN JEU CRITIQUE (ET CRITIQUABLE) MAIS POUR LES MAUVAISES RAISONS
Un joueur de Pokémon Go n’est socialement acceptable que pour un autre joueur de Pokémon Go. Pour le reste du monde, quelque chose ne va pas. […]Les personnes les plus intéressantes approchent en curieux et ne peuvent s’empêcher de demander « mais pourquoi vous faites ça, vous avez quoi à gagner ? ». Ce à quoi je réponds toujours « mais pourquoi voir un film, vous avez quoi à gagner ? ».
6- LA FRACTURE NUMÉRIQUE ET LA FRACTURE SOCIALE ; ENCORE ET ENCORE ! A la campagne – si vous avez un réseau satisfaisant, ce qui est loin d’être gagné – vous ne pourrez pas jouer correctement à Pokémon Go pour autant. Il y a très peu de Pokémons à attraper et de points d’intérêts dignes d’être transformés en pokestops. […]Au-delà de cette fracture numérique-ci, relativement évidente, on en remarque une seconde, plus discrète. Celle qui se dresse entre les adolescents déjà équipés d’un smartphone et les autres. Entre ceux qui ont un forfait avec des données mobiles (illimitées ou non) et les autres. Entre ceux qui ont les moyens d’acheter les éléments payants du jeu (et donc de progresser plus vite), et les autres.
Pokémon Go n’est pas un facteur d’isolement social mais, bien au contraire, une mise en évidence des inégalités numériques préexistantes.

 

moma_-new-yorkII-LA DÉCOUVERTE CULTURELLE FAIT PARTIE DU JEU : en suivant les pokestops d’une ville, vous remarquez une statue, un mascaron ou un tag jusqu’alors trop discrets… J’ai utilisé l’application pour visiter dix villes cet été, et à chaque fois je me suis demandé pourquoi tous les offices de tourisme de France n’ont pas sauté sur l’occasion de faire des « circuits Pokémon Go », comme l’a finement fait la ville de Nîmes.On peut aussi ajouter des dizaines de villes qui cet été, surtout à l’initiative de leurs Offices de Tourisme, ont choyé les dresseurs de Pokémon Go, auxquels ils ont offerts des guides, des cadeaux ou des boissons : Marseille,Lille, Rennes, Rouen, Bordeaux, Auxerre, Nancy, etc… Une  start-u, Gladtrotter, qui rapproche les relation touristes des habitants autour d’activités,  a aussi accompagné les dresseurs d’un guide passionné.

 

pokemon_go_ramolossIII-POKÉMON GO DANS LES MUSÉES ! Pas encore de bilan, mais énormément de visiteurs, surtout des jeunes, ont afflué dans les musées américains (le jeu, nous l’avons vu, est axé sur des lieux de curiosités ou culturels repérés dans le jeu précédent , Ingress, et donc plus riche de musées aux USA qu’en Europe).Voir les photos dans les musées sur ce lien, et dans notre billet ! . Le MoMA de New Yok ( notre photo) proposait deux Pokéstops (et se qualifie lui-même de Mew-seum, tmtc) abreuvés en leurres pour attirer les dresseurs à l’entrée et à l’intérieur du musée. A Londres,  le « Museum of London » et le « Museum of London Docklands » ont commencé à appeler les joueurs de Pokémon GO dans leurs galeries gratuites en activant ils leurres afin d’inciter les londoniens et étrangers à entrer au musée ! Avec 5 pokéstops et la Wi-Fi gratuite, l’opération fut une réelle réussite s’il on en juge par les photos postées sur les réseaux sociaux (Voir les photos sur Twitter, le tag @MuseumOfLondon et le #Pokémon).
Le Musée du Quai Branly a fait une excellente campagne sur Twitter et les musées de Caen se sont servis des Pokémon pour aider à la visite.
Les musées, comme on peut s’en douter, ont fait venir entre leurs murs un public qui ne serait pas venu ou qui vient très peu d’ordinaire. Et ont donc décidé de jouer le jeu, publiant sur les réseaux sociaux des captures d’écrans incitant à venir capturer tel ou tel Pokémon au pied d’une œuvre. Les internautes ont également beaucoup partagé leurs aventures, qui feront certainement l’objet de bilans. Nous vous tiendront au courant !
L’EXEMPLE DU LOUVRE-LENS est intéressant, car il a attiré  les joueurs de Pokémon Go pour  une chasse géante organisée dans le parc de 20 hectares. Et entre deux Pokémon attrapés, les joueurs étaient invités à visiter le musée, que la plupart visitaient pour la première fois. L’opération a été un succès, de nombreux dresseurs se sont pressés au Louvre-Lens, de quoi démocratiser encore un peu plus la visite au musée auprès des jeunes.

  • Voir une courte vidéo du Louvre –Lens : ICI! Et de très nombreuses petites vidéos des jeunes sont sur YouTube!

museum-of-london_-krabbyPOUR EN SAVOIR PLUS
– La règle du jeu : il s’agit d’une chasse au trésor, sous la forme d’un jeu qui se télécharge sur un smartphone et utilise la réalité augmentée. Le jeu consiste à se balader dans la ville, à la campagne, à la plage mais aussi dans les lieux fermés pour trouver des Pokémons. Grâce à l’appareil photo du smartphone, les Pokémons apparaissent sur l’écran, dans des espaces réels. Le but du jeu est de capturer le maximum de Pokemon, et surtout les plus « rares ».

  • Pour faire des progrès si vous voulez débuter ou  améliorer vos performances, un nouveau livre (ebook)  qui vient de sortir!Pokémon GO 100 % non officiel Avec 50 astuces indispensables – Par José Roda- 2,99 €. Editions Eyrolles.
  • Ce guide, disponible exclusivement en eBook, vous permettra de bien débuter dans ce jeu. S’ajoutent à cela 50 astuces indispensables qui vont vous permettre de progresser plus vite dans le jeu. À noter que ce guide est pleinement compatible avec la dernière mise à jour de septembre de Pokémon GO g85438_pokemon-go_couv_ok_1600px(Compagnons Pokémon).Lire la présentation et l’acheter,  ICI!
    Voir d’autres articles de Benjamin Hoguet, avec un guide du nouveau storyteller interactif et transmedia
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    – D’autres articles sur Pokémon Go sur Tourmag et Etourisme info : . Frédéric Gonzalo a rapproché quelque chiffres : lancé le 6 juillet 2016 aux Etats-Unis, le jeu comptait plus de 26 millions d’utilisateurs actifs dix jours plus tard et a eu 10 millions de téléchargements sur Google Play.  Pokémon GO est devenue l’application mobile la plus lucrative aux États-Unis en l’espace de… 13 heures ! Combien ça coûte ? Google et Nintendo auraient investi 30 millions de dollars dans le développement de l’application. Celle-ci avait déjà généré plus 14 millions de dollars en revenus après 5 jours seulement. La valeur boursière de Nintendo a augmenté de 9 milliards de dollars cinq jours après le lancement de Pokémon GO.
    – Exponaute : Et si le Pokémon Go était une bénédiction pour le patrimoine ?
    BENJAMIN HOGUET / VOIR ET ACQUÉRIR SES LIVRES, ici !

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BAM2KEN LE TOURISTE PARFAIT revenait de Chine, avec une petite semaine bien remplie selon son habitude : seize villes, dix sept réunions d’affaire et 8 palaces, avec des avions chaque jour et des retombées économiques laissées sur son passage pour faire son devoir de Développeur Local. Il lisait ses mails au bord de la piscine quand son ex, Barbie Chérie, surgit joyeusement « Tu sais, Ken, l’an prochain j’irai au Pokemon Go du Musée d’art contemporain de L.A !I ls m’ont recrutéééééééée ! ». Ken, toujours aimable, lui dit que c’était assez fatiguant, qu’elle risquait d’aller à pied à San Francisco… « Mais non Ken! Je ne ferai pas « dresseur », je ferai une nouvelle Pokémone, Yeah !!!!!! »

 

 

NOS PHOTOS : captures d’écrans, (sites Internet  ou réseaux sociaux – pour le Musée du Quai Branly, Twitter) . Et voici, pour terminer, la véritable provenance du Pokémon du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac (Notre photo au début de l’article). ! (Source : copie écran du site Internet du musée/Exploration des collections)

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Créez votre propre chef-d’oeuvre!

jeu-de-cartesAMSTERDAM : Le Prix du Rijksstudio, qui sera décerné en 2017, invite dès aujourd’hui  tous les publics  à s’inspirer des œuvres de la collection du Rijksmuseum pour créer,  comme ils le voudront, une nouvelle oeuvre! Il suffit de télécharger et d’utiliser les images d’œuvres en ligne du Musée,le  Rijksmuseum. Tout le monde peut participer à la compétition, avec tous les moyens d’expression : photo, vidéo, art, arts appliqués, mode. Le premier prix, une somme de 10.000 € sera remis au Rijksmuseum, le 21 Avril 2017.(Voir l’annonce complète ici , si cela vous dit)
Voilà une proposition qui me plait bien, cette semaine, pour plusieurs raisons : elle est ludique et en ligne; elle  peut convenir à des personnes de toutes nationalités, de tous âges; et enfin, elle plaira beaucoup, et ils sont nombreux,à tous les amateurs ou professionnels qui aiment l’art, le numérique et la création “en général” .

I – LA PROPOSITION DU PRIX  DU RIJKSSTUDIO EN IMAGES !
1) INSPIREZ-VOUS DE NOS ŒUVRES POUR EN CRÉER DE NOUVELLES! « Use our art to create a new art ».
Mode d’emploi : tout le monde peut choisir une œuvre, ou un détail parmi les 250 000 œuvres en ligne de la collection du Rijksmuseum qui sont à leur disposition (en HD, téléchargeables et  modifiables à volonté!) et créer une nouvelle œuvre à son goût.(Si vous tombez, ci-dessous,  sur un écran avec une mosaique, cliquez deux fois sur “2017”).

Video Published on Sep 13, 2016 ;-Le Concours du Rijksstudio est ouvert ! Créez votre propre œuvre d’art à partir des collections et gagnez 10 000 euros. Tout le monde peut participer, et toutes les formes d’art sont admises !

Lien de la vidéo , ICI !
Lien du jeu sur le site du Musée, ICI.

II- RETOUR SUR LES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES
Voici une petite vidéo qui raconte en 1 minute l’édition 2016 : 892 personnes avait fait une proposition et le jury avait retenu 10 finalistes. On voit sur la vidéo les œuvres proposées : cartes à jouer, lunettes, robes, assiettes, foulard, coupelle, lampe, bracelet…, toutes directement inspirées par les collections du musée, dont les collections en ligne (250 000 images à ce jour !).

Les Prix précédents ! 1’20 Vidéo Mise en ligne le 20 avril 2015 Et le lien au cas où la vidéo fonctionnerait mal:

babyshirt-et-vaseIII- CONCLUSION

Les visiteurs culturels, aujourd’hui, sont aussi sur Internet et, comme vous le savez, peu de ces internautes, estimés à 3,4 milliards d’individus dans le monde à la fin 2016,  viendront réeelement visiter votre site ou événement culturel.  Par contre ils peuvent tous voir des oeuvres ou objets en ligne, comme le leur  leur propose Google Art, par exemple . Mais vous pouvez faire mieux que Google Art  en organisant,  àpartir des oeuvres et  objets  en ligne,  des jeux ou des concours ludiques et créatifs, comme le fait le Rijksstudio.Tout le monde ne viendra pas ( et heureusement…) mais les professionnels et amateurs de la création, designers et  web designers, artistes , photographes, cinéastes, bref, tous ceux qui se sentent capables de proposer de nouvelles œuvres à partir de celles du musée pourront venir! Et votre notoriété grandira (Cf. Résultats chiffrés dans notre Pour en Savoir Plus et  ci-dessous).
conserves Cet appel aux internautes du  Rijksmuseum d’Amsterdam, via son Studio,  a commencé il y a trois ans, et, forts de leur expérience et de leurs résultats (15 millions de visiteurs sur son site Internet et 200 000 comptes personnels créés) – les équipes du Rijksmuseum l’ont pérénnisée. Ce concours offre aux gagnants  une belle  récompense  (10 000 euros) et une exposition dans le musée, l’un des plus beau d’Europe. (cf.III). Nous sommes loin, au passage,  de ces « appels aux internautes » qui doivent fournir, gratuitement, des photos ou des œuvres aux Offices de Tourisme ou à la SNCF sans aucune récompense!
Renouveler les offres des musées et des autres institutions du patrimoine et leur mode de dialogue avec les visiteurs est très important : si les visiteurs traditionnels (Europe) vieilissent, les  pratiques des jeunes évoluent sur fond de numérique et de mobilité (Pokemon Go cet été). De plus, si les visiteurs des pays émergents aiment notre culture « classique », ils ont aussi soif de Culture plus contemporaine et de surprises ou de jeux.
– Cette proposition de Concours,  en adoptant les pratiques numériques et reliant Passé et Présent, oeuvres anciennes et création contemporaine, répond à ces nouvelles attentes et s’adapte aux comportements actuels.
Ce musée d’Amsterdam est une source d’émerveillement pour ses collections et il innove en permanence pour ses relations avec ses publics par exemple en communicant là où sont les gens, dans un Centre commercial.

lampe-et-fraiseIl y a bien un TROISIÈME PUBLIC en ligne, à côté du public des visiteurs qui visitent physiquement un site culturel ou des visiteurs “potentiels”:
– apprenez à le connaître ;
– faites-lui des propositions, des offres réservées, personnalisées – traduction en langues étrangères ; jeux, concours…
– demandez-lui son avis
– participez à la création d’une communauté de « fans en ligne »!
– Et, avant toutes ces actions, pensez à lui , intégrez-le dans vos stratégies !
– Car c’est le plus grand vivier de vos publics potentiels : en juin 2016, la France dénombrait plus de 47,6 millions d’internauteset, comme nous le disons en introduction,  d’ici fin 2016, les internautes du monde  devaient être 3,4 milliards.   (Source : Journal du Net/Médiamétrie).
POUR EN SAVOIR PLUS !
1- DES CHIFFRES !
– Le Rijksstudio a attiré 15 millions de visiteurs sur son site Internet et 200 000 comptes personnels avaient té été créés entre 2013 et 2015.», dit Martijn Pronk (Rijksmuseum) qui a créé le site Internet et le Rijjksstudio. (Voir son interview complète sur le site de Clic France et  des extraits ci-dessous).Le Getty Museum , avec Getty Inspired, semble d’ailleurs vouloir adopter cette expérience pour gagner des visiteurs.
2- VOIR L’INTERVIEW DE MARTIJN PRONK (2015),  le responsable du site web du musée mais aussi de ses partenariats (Google /Streetview ou Etsy, plate-forme de vente en ligne ; l’entreprise néerlandaise de design DROOG,pour le design international. ) ainsi que des éditions (Ouvrages,, catalogues et magazines du Rijksmuseum).
Martjin Pronk explique comment il a créé le Rijksstudio, pendant la  rénovation du musée et créé le site Internet en 2012 . Martin est un immense et brillant supporter de l’accès libre, en ligne, des collections, y compris à des fins commerciales qui ajouteront un sens et une utilité pour des entreprises (Le fameux marchand de scooters qui se mettra à votre disposition si vous voulez customiser le vôtre avec une nature morte ou un animal dont vous aurez emprunté l’image dans un tableau du musée!).” La mise à disposition de la collection repose sur la confiance.[…]Le musée a aussi choisi de ne pas contrôler les réutilisations commerciales et non commerciales des reproductions « Les intérêts financiers liés à la vente des images n’ont pas fait le poids face au désir de diffuser la collection auprès du plus grand nombre.  Le libre accès est un moyen pour le Rijksmuseum. Un moyen de faire entrer une partie du Rijksmuseum dans chaque foyer.”

rijkstudio4- VIVE L’ACCÈS LIBRE DES COLLECTIONS PUBLIQUES ! Redonnons, pour conclure ce “Savoir plus”,  la parole à MartijnPronk, qui déclare que, tout en protégeant très fortement les droits des auteurs et l’utilisation de la marque : « Pour moi, le libre accès est un moyen d’atteindre un objectif.
Le Rijksmuseum a mis sa collection à la portée du public par conviction. Nous partons du principe que la collection n’est pas notre propriété personnelle. Elle appartient à tout le monde ! C’est pourquoi nous encourageons activement chacun à l’utiliser.[…] La mise à disposition de notre contenu permet à d’autres utilisateurs ou prestataires de s’en servir pour développer des créations personnalisées. Ceci illustre bien ma position selon laquelle le libre accès est un moyen et non un objectif.[…] Ceux qui rassemblent des objets dans leur propre Rijksstudio ajoutent une partie d’eux-mêmes au Rijksmuseum.[…] Ensemble, les visiteurs et utilisateurs du Rijksstudio permettent au Rijksmuseum de rester en permanence actuel, surprenant et inspirant. »
Le libre accès en tant qu’objectif, c’est-à-dire le libre accès seul, ne suffit donc pas. Il faut développer une politique.
mw98-bwNous avons ainsi intégré la mise à disposition des images dans une approche plus large :
 limiter le plus possible les conditions de restriction
 fournir des images, et des détails, d’une très haute qualité
 encourager l’usage et partager les résultats
 mettre en œuvre des outils marketing
 ce projet n’est pas isolé, mais fait partie intégrante de notre musée.
C’est ce qui a permis d’élever le Rijksmuseum numérique au statut de « love brand ».
5- Le Rijksstudio a reçu un « Best of the Web awards » de Museum§The Web en 2013, pour Make Your Own Masterpiece et dans trois catégories : Best of the Web;  catégorie ‘Innovative / Experimental’ de ce Jury et  aussi Prix du Public !

 

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le-touriste-ken-et-son-polarKEN LE TOURISTE PARFAIT avait, ce soir, l’embarras du choix. Après une joyeuse petite semaine de travail à travers le monde, 17 réunions et 5 palaces et… un peu de shopping chez les français Cartier pour son ex, Barbie Chérie, que faire ? Une petite série sur son iPad? Un jeu vidéo? Tout! Décida Ken. Mais avant, il devait, à cause de ce petit billet, choisir un tableau sur le site du Rijksstudio. Et voilà son choix, un choix de garçon, une bagarre!

 

 

 

 

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Le Prince Maurice à la bataille de Niewport en 1600- Huile sur panneau. 80,9cmX116cm6 Auteur : Pauwels van Hillegaert, ca. 1632 – ca. 1640.
La bataille de Nieuport, selon Wikipediaest un épisode de la Guerre de Quatre-Vingts Ans qui se déroula le 2 juillet 1600 près de la ville de Nieuport, entre l’armée hollandaise commandée par Maurice de Nassau et l’armée espagnole commandée par Albert de Habsbourg.

 

Une vidéo, sinon rien?

 

catalogue-v-%c2%a7aAujourd’hui, voici deux petites vidéos. L’une, anglaise, est un format très court pour simplement vous donner envie d’aller voir une exposition. L’autre, française, est une « visite commentée » plus didactique, car le thème de l’exposition – Beat Generation – est peu connu d’un large public (Centre Pompidou). A quelles conditions, notamment financières, peut-on produire des vidéos pour communiquer ? Quelles sont les marges de progrès possibles ? Quelle place pour le Tourisme Culturel ? Voici quelques réponses, en attendant vos remarques, toujours les bienvenues, chers lecteurs de mon petit blog !

I- DES VIDÉOS, et POURQUOI? Parce que :
– C’est beaucoup moins cher qu’une affiche ! Si l’on rapproche les frais d’impression et de distribution des affiches du très maigre périmètre atteint (public local, en présentiel…) alors la vidéo est largement gagnante!
– Contrairement à une affiche, on peut, grâce aux vidéos, toucher des millions de gens et ils peuvent les « partager ». Et les vidéos touchent à peu près toutes les catégories de publics, alors que l’affiche est en général apposée dans les centre-ville ou dans les lieux de flux (Gare, rue principale, etc…) mais rarement dans les quartiers périphériques ou dans les zones très rurales.
– Avec la vidéo, vous gagnerez donc des « prescripteurs » dont ne bénéficie pas l’affiche et de nouveaux publics.
– Plus souple, la vidéo permet de modifier les contenus, donc le film et le numérique  apportent  beaucoup de souplesse et permettent de s’adapter aux imprévus (Annoncer une baisse des tarifs, une gratuité ou une prolongation de l’événement…).

 

lips_2008bv3287II- DES VIDÉOS pour attirer les 8-16 ans, «nouveaux publics » très convoités !
Bien sûr, ce « public de demain » est le plus difficile à accueillir, et il faut donc « mettre le paquet » sur les canaux d’information et de loisirs qu’il utilise. L’étude d’OpinionWay/Xooloo publiée cette semaine confirme l’appétence des jeunes pour la vidéo et en particulier son affection pour la chaîne You Tube !
EXTRAITS de cette étude (Voir les références dans notre “Pour en Savoir plus”) :
-” Les enfants utilisent leur smartphone/tablette en premier lieu pour jouer, puis visionner des vidéos.( Les réseaux sociaux arrivent en troisième position, puis vient le chat et le surf sur Internet.)
– Si l’on regarde dans le détail, les garçons, quel que soit leur âge, jouent surtout aux jeux vidéo alors que les filles préfèrent regarder des vidéos.Et….
Vous pensez que vos enfants ont abandonné toute activité sur leur smartphone cet été pour ne se consacrer qu’au phénomène Pokémon Go ? Encore perdu ! Même si en moyenne 1 enfant sur 2 âgé de 8 à 16 ans y a joué, le célèbre jeu de chasseurs de petites bêtes est loin de détrôner le roi YouTube, puisque 83% des enfants se sont rendus sur la plateforme vidéo de Google sur la même période.”
something-is-always-happeningIII- DES VIDEOS POUR LE TOURISME CULTUREL ?
L’affichage a deux limites : son périmètre de diffusion et le temps de sa réalisation.L’industrie touristique sait extrêmement bien communiquer les événements, par le biais de sa presse en ligne et de sa présence aux Salons du Tourisme en France et dans le monde entier.
Les images de la Culture sont parmi les plus précieuses pour communiquer les “destinations”, car elles sont riches d’images et de sens.La Culture, rappelons-le, aprticipe à 80% du désir des étrangers de visiter notre pays. Le seul problème, et de taille, est la grande disfficulté des sites et événements culturels à communiquer leurs offre à temps! En bref, participer à un Salon nécessite toute une organisation et il faut que les annonceurs fournissent leurs vidéos et autres matériels de communication au moins six à huit mois avant l’ouverture de l’événement. Une notorité internationale est à ce prix, celui de l’anticipation et d’un travail conjoint entre acteurs de la Culture et du Tourisme.
V- NOS DEUX EXEMPLES : Vidéo de l’exposition You Say You Want a Revolution?

1) Cette importante exposition, qui a lieu à Londres, explore le Mouvement et son impact sur la (fin des années 6 et son impact sur le XXéme siècle à travers la musique, les performances , la mode, le cinéma, le design et les mouvements politiques. (Lien Vidéo au cas où, sur You Tube … )

You Say You Want a Revolution? Records and Rebels 1966-1970 exhibition trailer
4,163 views 5 days ago Vidéo : Standard YouTube License
2 – Vidéo de l’exposition Beat Generation, du Centre Pompidou (Visite commentée à la française, hélas un peu réservée aux érudits ou publics fans de…). La Beat Generation y est définie par le commissaire de l’expo, Philippe-Alain Michaud, comme un mouvement littéraire et artistique américain né à la fin des années 40. “Sur la Route”, le roman culte de Jack Kerouac en est l’emblème le plus marquant. Standard YouTube License (Lien au cas où…Standard YouTube License)

POUR EN SAVOIR PLUS
– Victoria § Albert Museum, Londres,R.U, exposition You Say You Want a Revolution jusqu’au 26 février 2017.Sur You Tube,pour voir  les autres vidéos produites par le V§A – Museum, c’est ICI!
– Etude sur le numérique et les jeunes (vus par leurs parents…) : 
oculus-riftETUDE Quelles sont les pratiques numériques de nos enfants ? A lire  ICI ! Une étude de XOOLOO/OPINIONWAY (publiée par Beatrice Sutter le 9/09/2016). Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1038 parents d’enfants âgés de 8 à 16 ans, représentatif de cette population, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées du 20 au 28 juillet 2016 par questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Données collectées de manière anonyme auprès de plus de 3 000 utilisateurs mobiles des solutions Xooloo, âgés de 8 à 16 ans, sur la période du 25 juillet 2016 au 24 août 2016.
Centre Pompidou, expositions 2016-17, à voir ICI. L’expo de la Beat Génération est visible jusqu”au 3 octobre.

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ken-et-la-belle-angeleKEN LE TOURISTE PARFAIT avait bien envie d’une petite révolution! Dans son job, harassant, de “touriste parfait”, Môssieur n’avait le temps QUE de regarder les vidéos des événements culturels, jamais il ne pouvait y aller….Regarder dans les aéroports, dans ses chambres de palaces ou dans les très nombreux taxis utilisés sur les cinq continenents qu’il visitait chaque semaine…Le “ding” d’un texto le sortit de ce spleen : “Ken, écrivait Barbie , j’ai trouvé l’idéal, pour que tu vois, “en vrai”, les expos : je t’offre un Oculus Rift à Noël!

 

 

Nos photos  : Ken et sa Barbie bretonne, La Belle Angèle! (un tableau de Paul Gauguin, 1889). Photo de la langue “Pop” : Langue Artwork for the Rolling Stones Hot Licks logo, Jon Pasche, 1970. Museum nos. S.6120-2009 & S.6121-2009. © Victoria and Albert Museum, London/Musidor B.V.
Et lien de l’interview pour savoir « Comment est née l’histoire de la langue », par son graphiste, Mick Jagger, singer with the Rolling Stones, commissioned Jon Pasche, who was then a young student at the Royal College of Art in London, to produce the logo after seeing his designs at the Royal College of Art final degree show in 1970, qui ne fut payé que…£50 livres pour son travail. Ce lien est ICI!