Mieux accueillir les jeunes touristes!

Cet été, vous allez accueillir des jeunes, ou des familles avec des enfants dans les sites culturels. Comment vous  assurer qu’ils passeront  un bon moment et qu’ils reviendront? Comment, en particulier, satisfaire les jeunes Makers et leur désir de “Faire”? Comment favoriser la « créativité » des enfants?
En d’autres termes, quel accueil allez-vous réserver aux jeunes enfants et aux adolescents? Quelles activités culturelles ont été prévues pour eux ?
Voici notre petite collecte, où vous pourrez puiser des ressources ! Nous avons fait un petit tour aux Etats–Unis, qui, comme habituellement, ont à peu près dix ans d’avance sur nos propres pratiques, avec, en particulier, trois démarches pour lesquelles nous vous présenterons des exemples.
1 –Le Testing : on peut tester, aux USA,  les expositions avant de les présenter aux publics (Le Testing est aussi appelé « Evaluation formative » ; il est né dans les années 75-80 à l’Université du Wisconsin, USA).
 2- Les Ressources en ligne sont inépuisables et la pédagogie et les Jeunes disposent  de modèles d’ activités, tous transposables dans nos sites culturels européens.
-3- La Recherche, enfin,  est organisée à aprtir des sites culturels, qui  en bénéficieront. Les professionnels et les universitaires communiquent bien.
Voilà peut-être, grâce à cette mutualisation des connaissances sur l’Enfant, grâce aux évolutions de la Pédagogie formelle et informelle ou à  l ’Evaluation systématique des actions,  pourquoi les USA ont tant d’avance.(Photo : Musée Saint-Raymond de Toulouse, l’un des plus actifs et des plus remarquables pour ses actions de médiation culturelle en France).

I– TESTER ! 

Le tourisme a l’habitude des « visites mystères », ces évaluations des activités, ou encore de la qualité des  hébergement ou des transports. Il existe aussi le fameux Label Qualité Tourisme pour les sites culturels. Vous vous pouvez aussi testez quelques sites culturels, avec quelques jeunes sur la base du volontariat, pour voir simplement s’ils y prennent du plaisir. Donner des avis motivés plaira aux jeunes, et vous pourrez aussi les récompenser! L’objectif est de tester pour voir les sites sont bien adaptés à l’âge, aux comportements et aux souhaits des plus jeunes.On peut aussi évaluer, par rapport aux objectifs fixés : les aides à la visites, les parcours et, dans les parcours, si les messages que l’on trouve importants passent bien.
Notre exemple : Musée des Sciences de Boston, avec le programme Créer et Evaluer les projets dédiés aux jeunes enfants.  Au musée des Sciences, les créateurs d’expositions conçoivent, testent et améliorent les expositions qu’ils font. Ils testent même à chaque étape,  depuis leurs premières idées aux conceptions finaleset à la réalistion de l’exposition.  Behind the Scenes  est un espace  d’évaluation des espositions. Il se trouve au sein du musée et est ouvert en permanence pour  tester les comportements des visiteurs sur les expositions à venir.(Notre photo)

II-  PROPOSER, EN LIGNE, des activités qui stimulent la créativité
Sur ce site, entièrement dédié à des activités développant la Créativité, vous trouverez des activités classées par niveau de difficulté, par âge,par nombre de participants, par critères des compétences mobilisées et, évidemment par thématiques.
Difficulté : Faible difficulté ; Difficulté modérée ; Difficulté élevée
– Age : 6 à 9 ans 10 – 14 ans 14 ans et plus – Tous âges
Compétences mobilisées : Imagination et originalité ; Motivation ; La flexibilité ; La prise de décision ; Collaboration ; – Communication et auto-expression ; Action et mouvement
Nombre de Participants : 1 participant ; 2-4 Participants ; 5 participants ou plus
Thématiques : jeux sportifs ; Storytelling ; La technologie ; arts visuels ; Science ;Arts et performance ;Jeux de langue et de mots ; Making, Building & Tinkering et enfin, La nature et la Cuisine
– On rêverait, en France, d’un Guide par région où seraient référencées ces offres, pour que, quand on y séjourne en famille ou pour les jeunes en groupe d’amis, un menu nous soit proposé où nous puissions choisir selon nos  envies !

III- – LA RECHERCHE : fédérer toutes les recherches locales et les évaluations sur les pratiques culturelles des enfants, avec un “Living Laboratory”, Laboratoire vivant des comportements des enfants dans leurs rapports à la culture et aux musées
Ce Living Laboratory® des musées a été créé il y a une dizaine d’années aux USA, pour sensibiliser le public au développement de l’enfant en immergant les visiteurs des musées dans le processus de découverte scientifique. Depuis 2005, le Laboratoire vivant du Musée des sciences de Boston a associé le public à cette recherche sur le développement de l’enfant.

1-LIVING LABORATORY  le modèle Living Laboratory® avec ses trois objectifs :
A) Briser les obstacles entre les scientifiques et le public
Objectifs pour les publics:
• Les visiteurs contribuent au processus de découverte scientifique en participant à des études actives
• Les visiteurs se livrent à des interactions pédagogiques avec les scientifiques qui mènent la recherche
• L’éducation aux visiteurs se concentre sur le processus de la science, l’intérêt croissant et la compréhension des «questions et méthodes» de la recherche ainsi que les «résultats»
• Des études se déroulent en public, dans l’exposition
• Les visiteurs non-participants peuvent s’entretenir avec les chercheurs et connaître les études en cours
• La recherche « in situ » est intégrée comme une partie attendue et prévisible de l’expérience du visiteur
B) Développement professionnel mutuel pour les scientifiques et les éducateurs
Objectifs pour les professionnels:
• Les chercheurs reçoivent une formation du personnel du musée sur les processus d’éducation au musée, améliorant les compétences de communication des chercheurs avec le public
• Les éducateurs en musées ont un accès direct à la science actuelle qui est pertinent pour leur travail auprès du public, ce qui améliore la compréhension de la science par les éducateurs et leur application potentielle à leur pratique
• Les éducateurs et les chercheurs de musées communiquent régulièrement, en surveillant de façon collaborative le programme afin de s’assurer du suivi des objectifs scientifiques et éducatifs.

C) Enfin des listes des sites culturels qui participent sont établies et diffusées sur Internet. Voir la liste des musées et sites qui  participent  à l’expérience .
2- LE CCC, Centre pour la créativité des Enfants (Center For Childhood Creativity) de Californie est à la fois un Centre de Recherche et une Ressource pour les professionnels de la culture : il fournit des services de conseil aux écoles, aux musées, aux bibliothèques, aux organismes à but non lucratif et aux entreprises qui influent directement sur le développement des enfants.

  • Ce Centre, dédié aux jeunes, a aussi établi un lien entre la Recherche et un site culturel puisqu’il a été créé en 2011 par le Museum de découverte de la région de la baie (BADM). Situé à Sausalito, en Californie, le CCC a pour objectif de  combler le fossé entre la Recherche académique (dans les domaines des neurosciences, de l’éducation, de la psychologie) et la Créativité.
    Concrètement, le CCC fournit le cadre de recherche ou le Musée (BADM) inscrira sa programmation. Le CCC peut aussi accéder aux auditoires et aux programmes de BADM pour renseigner et poursuivre ou évaluer ses recherches.
    CCC travaille également à l’échelle nationale pour faire progresser la recherche dans le domaine du développement de la créativité et mettre en pratique cette recherche au profit des enfants, des gardiens et des éducateurs, par le biais de partenariats nationaux avec des bibliothèques, des centres scientifiques, d’autres organismes sans but lucratif et des entreprises.
    CONCLUSION
    Cet accueil des jeunes, l’été, est souvent inexistant dans nombreux sites et événements culturels car les médiateurs prennent des vacances et leur tempo est calqué sur l’année scolaire plutôt que sur la présence d’enfants hors milieu scolaire.
  • Les sites culturels français privilégient les stratégies et les moyens pour les publics de proximité, à commencer par les scolaires proches. Très peu est fait, l’été, pour accueillir avec un grand soin les jeunes touristes étrangers dans nos institutions culturelles, à l’exception des lieux qui leurs sont dédiés (Futuroscope ou Musée en Herbe de Paris). Ces jeunes visiteurs touristiques y trouveront rarement, par exemple, une traduction dans leur langue pour les accompagner (Etiquettes des musées ou textes d’accompagnement de la visite, e-visite audioguidée ou application, etc…) , des ateliers in vivo ou des applications numériques adaptées à leurs âges. Bref, la médiation culturelle prend ses vacances.
    3-Recenser dans chaque région les activités de l’été ?
    Pour faire un pas en avant, il faudrait que, pour l’été les sites culturels et touristiques :
    s’adressent aux enfants avec autant de soin que le font les sites américains, en considérant l’enfant, et non plus le « scolaire ».
    proposent des bases de données (activités ; créativité », déjà évaluées, où les professionnels de la culture ou du Tourisme pourraient faire une collecte ; des guides complets des sites et des événements culturels la Culture dédiés aux enfants seraient aussi les bienvenus!
    Ce travail pourrait être l’expression « pratique » de recherches conjointes (responsables universitaires, de sites culturels, d’autres activités pédagogiques et d’évaluation .
  • POUR EN SAVOIR PLUS
    1- MUSÉE DES SCIENCES, BOSTON
    1 Science Park Boston, MA 02114 – Tél : 617-723-2500 et infos : Information@mos.org
    2- Le National Living Laboratory
    – Le modèle Living Laboratory a été développé au Museum of Science à Boston, avec le soutien de la National Science Foundation. Le but de l’initiative National Living Laboratory est d’aider les chercheurs et les éducateurs informels qui favorisent la sensibilisation du public, l’engagement et la compréhension de l’étude scientifique de l’apprentissage et du développement des enfants.
    – Les professionnels intéressés peuvent créer un compte et se connecter pour se connecter au chef de hub dans leur région et accéder à une variété de ressources pour développer un programme dans le modèle Living Laboratory®.
    – Le processus du modèle pédagogique du Laboratoire vivant : les scientifiques (dans toutes les disciplines de la pédagogie,  y compris la psychologie du développement, la science cognitive, la psychologie de l’éducation, les neurosciences cognitives, la psychologie sociale et les domaines connexes) recrutent les participants et mènent leurs études dans des expositions en cours plutôt que portes closes. Les familles qui visitent le musée sont par exemple invitées à participer à des projets de recherche en cours (sur des sujets tels que la connaissance des mathématiques et du langage, l’apprentissage causal, la reconnaissance de l’émotion et le raisonnement social) et peuvent engager un vrai dialogue avec les scientifiques ou initier avec eux de nouveaux projets
    3- Le CCC : info@centerforchildhoodcreativity.org .Site Internet : http://centerforchildhoodcreativity.org/4- LE MUSÉE DE LA DÉCOUVERTE DE LA BAIE
    Le musée de la découverte de la région de la baie (BADM) est un espace situé au pied du Golden Gate Bridge sur 7,5 acres de parc national à Sausalito. Le BADM compte sept espaces d’ exposition et plus de six programmes quotidiens d’ accueil pour les enfants de 6 mois à 10 ans. Il développe des expériences d’apprentissage précoce pour développer les compétences créatives fondamentales en matière de résolution de problèmes chez les enfants, transformant leur façon d’apprendre et leur contribution au monde.
    Fab lab : ce musée dit avoir créé le premier laboratoire du monde dédié à la petite enfance. Les enfants y construisent des compétences en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) grâce à un apprentissage pratique, avec des Programmes de laboratoire Fab, et un :Laboratoire de conception, le ” Design Lab.”
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  • KEN LE TOURISTE PARFAIT  était tout fier : après tout il restait un petit endroit, au monde, où l’on “jouait encore à Ken et Barbie”, où il avait de vraies aventures, où les jeux sur les portables n’existaient plus : ce petit blog où il  racontait ses voyages incessants, ses Palaces et ses tours du monde de Touriste (presque) Parfait. Il n’osait, en tous cas, fréquenter l’un de ces Fab Lab où tout était permis.Il avait une peur bleue, celle d’y perdre son âme….

Jean Blaise au Havre! Interview

I – JEAN BLAISE invité d’Ali Baddou sur France Inter ce matin, c’est par ici! Le Havre célèbre son 500ème anniversaire cette année. Le port va se métamorphoser grâce à des artistes venus du monde entier, et le directeur artistique d’Un été au Havre, qui commence aujourd’hui, était l’invité, ce matin, du journaliste Ali Baddou sur France Inter . Nous vous avions déjà raconté, dans un précédent billet en août dernier, le projet de cet  Eté au Havre,  et comment la municipalité, connaissant bien la magnifique aventure culturelle de Nantes, avait envie d’inviter Jean Blaise comme Directeur artistique de la grande manifestation (Juin-novembre) de cet été au Havre.Voici la suite!

LA VIDÉO : date de publication : 26/05/2017 et durée : 07:56.

Jean Blaise invité d’Ali Baddou par franceinter

Lien : http://www.dailymotion.com/video/x5nwb1o_jean-blaise-invite-d-ali-baddou_news

 

II – ET VOILÀ CET INTERVIEW  résumé pour vous, mes amis et lecteurs du blog. Surtout si vous n’avez pas envie ou pas le temps de voir toute la vidéo. 

  • Premières secondes : avec humour, le journaliste fait remarquer à Jean Blaise que quand il travaille dans une ville, son maire devient Premier Ministre (Jean-Marc Ayrault à Nantes et Edouard Philippe au Havre)…
    Jean Blaise définit ensuite son travail comme celui d’un “metteur en scène de ville”, plutôt que réanchanteur, mot qui avait été choisi pour son portrait tracé par le journaliste Philippe Dossal (l’ouvrage “Réenchanteur de ville, Jean Blaise”-2015- Edition Ateliers Henry Dougier).
    1:10 à 2:40mn Objectifs de la Ville : Un été au Havre est en quelque sorte le prétexte d’un nouveau regard sur la ville, sur son passé, son ambiance, son identité. Ce regard, à la demande de la municipalité, sera porté par des artistes, comme ce fut le cas pour Nantes. Le rôle des artistes est en effet de révéler la ville sous un autre jour à ses habitants.
    2 : 40 à 3.10 mn : les questions de Sécurité auront encore cette année, une très grande importance. La ville sera surveillée, des parties entières seront fermées à la circulation; les fans zones ont été créées et seront encadrées en permanence.
    3.10mn Qu’est-ce qu’animer une ville? Pour Jean Blaise, c’est “Révéler sa substance, son ambiance, la comprendre, puis chercher les artistes qui pourraient témoigner, intrepréter
    3:40 : le programme d’Un été au Havre : des installations artistiques, sur l’eau, dans la ville et de la musique,des exemples, comme, dans l’église Saint-Joseph, cette Accumulation of Power, de l’artiste Chiharu Shiota
    4 :20 : l’échelle de la Ville pour penser l’action culturelle, est-ce la bonne échelle? Oui, dit Jean Blise, car toutes les villes sont à la recherche de leur identité, d’une attractivité qui serait la leur, avec la culture. Et l’économie est aussi préente, avec l’accueil d’entreprises ou d’étudiants quand une ville est capable des les attirer .
    – 5:20 : et le rôle du ministère de la Culture? Jean Blaise, qui s’exprime rarement sur le sujet, dit être un peu nostalgique d’un ministère vraiment étonnant et efficace dans les anées 80-90 et aujourd’hui ce ministère a beaucoup changé, il manque une vision, un discours, sans projets : “il manque tout”à ce ministère, dit Jean Blaise.
    – 6 :25 : la notion de fête, l’Homo Festivus, le “tout serait une fête”, aujourd’hui? Jean Blaise répond que l'”on a encore des temples : des lieux clos comme les musées, les scènes nationales , des centres culturels, etc… Il faut garder ces temples car c’est là où l’on fait la recherche, mais dès que l’art est dans l’escpace public, et non dans des lieux fermés, on touche tout le monde, on rend accessible la culture. On la rend aussi compréhensible et on produit de l’émotion.”
  • POUR EN SAVOIR PLUS
  • Un été au Havre, site officiel de la manifestation .- Le Billet sur toute la prépartion de cet événement, que j’avais écrit l’été dernier en août, c’est ici :  Un été au Havre, c’est parti!
  • Le Voyage à Nantes, si vous voulez suivre son évolution avec nos  billets, depuis  2009,  sur Nantes
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2009/06/10/nantes-star-du-tourisme-culturel
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2010/04/09/nantes-flash-info/
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2010/11/24/trois-questions-a-jean-blaise
    – www.nouveautourismeculturel.com/blog/2012/05/10/nantes-son-panier-magique-et-limagination-au-pouvoir
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2013/09/06/le-voyage-a-nantes-un-regal/
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2014/11/14/nantes-2014-encore-merveille/
    – https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2014/08/02/carrousel-mondes-marins-nantes/                                   avec deux  autres billets qui rappelent le contexte :Villes et Campagnes créatives (2011) et Economie et Culture (2011)
    PHOTOS : Couleurs sur la Plage de Karel Martens; Pierre et Gilles Clair Obscur, ci-contre- – Vincent Ganivet Catene de Containers . Voir tous les artistes  et le site Internet ( pas terrible, et celui du Tourisme ne met pas l’événemlent en avant – Ambiance….- Permalien de la vidéo de France Inter : http://dai.ly/x5nwb1o
    – Et en conclusion deux citations que j’aime bien, de Fabrice Lextrait en 2010 :
    – « Aujourd’hui, le problème c’est que les politiques culturelles sont faites pour « les professionnels de la profession », y compris pour les publics consommateurs, mais qu’elles ne sont plus assez pensées par rapport aux populations.[…] Les pratiques sont toujours aussi clivées entre les héritiers et ceux qui sont exclus de ces processus là. ».
    – « Je crois que quand on parle de parcours, quand on essaie de dépasser la logique d’équipement, il faut véritablement travailler sur le paysage et sur l’espace. Et c’est vrai qu’ici, en faisant venir par exemple Jean Blaise, on voit bien que l’une des contemporanéités que l’on travaille, c’est la question de l’art dans les espaces publics, mais dans tous les espaces publics »—————————————————————————–

KEN LE TOURISTE PARFAIT était  dans une ville de rêve, où tout était  Luxe, Calme et Volupté. il y avait la mer, des Palaces hallucinants, et toujours de grands événements, dont cette course automobile, ce dimanche , qu’il ne raterait pour rien au monde. Il appela son ex, Barbie Chérie, qui était déjà là-bas : “Tu sais, Kenou, j’aime beaucoup cette ville! Parce qu’ ils pensent aussi aux plus pauvres! Tu sais quoi? Ils ont un magasin Zara, pour les girlies à la mode mais nécessiteuses. Je trouve ça super, très charitable!                                                                        ALORS MES AMIS,  DITES-MOI COMMENT S’ APPELLE CETTE VILLE, grâce à tous ces indices.   ALLEZ,  JE VOUS AIDE :    M  –  –  – – 0  

La Culture pour tous, quoi de neuf?

S’il vous semble que l’on a déjà tout dit sur la démocratisation culturelle, vous allez être surpris ! Car, depuis quelques années, de nouvelles figures apparaissent, en France, qui proposent des solutions aux  inégalités culturelles et  comportements des publics. Nous partirons tout d’abord au Canada, pour y voir de l’art dans l’espace public, accessible à tous.  Puis, avec  l’exemple d’Arty Farty, à Lyon, nous vous présenterons un vrai laboratoire d’idées et d’inventions pour l’accueil des visiteurs, l’organisation d’offres nouvelles ou des modèles de gestion agile . De nouvelles compétences, mais aussi de nouveaux métiers sont en train d’émerger grâce à ces multiples hybridations : partez à leur rencontre avec nos pistes en conclusion! Notre Cadeau-Bonus : une idée de cadeau pour la Fête des mères, idée soufflée par Ken le Touriste Parfait!
I- PING PONG ENTRE CONTINENTS 19-20-21 mai 2017!
Les bonnes réputations se font à toute vitesse, et nous voyons qu’aujourd’hui les Géants de Nantes (Royal de Luxe) ont été invités à faire un petit tour à Montréal, qui fête son 375 éme anniversaire ! Après l’Europe, l’Islande, la France et la Chine, les Géants de la compagnie Royal de Luxe débarquent à Montréal avec une création spécialement conçue pour cet anniversaire dans sa programmation . Les amis du Québec vont certainement aimer leur poésie et leur grande ingéniosité!
Bien sûr les échanges culturels sont un grand classique des relations entre pays qui échangent les spectacles et accueillent des artistes en permanence, mais rarement lors de célébrations comme un « anniversaire » où l’on célèbre plus volontiers les gloires locales, dont Montréal est aussi riche ! Notons aussi que cette invitation permettra d’allonger la longue liste des modèles que nous exportons, du Puy-du-Fou ( en Chine, aussi !) aux  architectures des musées (Jean Nouvel, notre star-architecte, qui en construit dans le monde entier). Enfin ce bel exemmple pour redire, une fois encore,  avec Jean Blaise et Jean Viard, que la Culture dans l’espace public est tout de même beaucoup plus accessible que celle proposée dans des lieux fermés.
VIDEO (Durée : 01 :41):  Bande –annonce de l’arrivée des Géants de Royal de Luxe à Montréal les 19-20-21 mai prochain! Plus de détails sur le spectacle, .

II- NOUVEAUX MODÈLES DE GOUVERNANCE DES ÉVÉNEMENTS CULTURELS
Nous prendrons pour nous guider sur ce sujet le travail de l’Association Arty Farty, à Lyon, lorsqu’elle s’empare de l’ espace urbain. « Bien sûr, Arty Farty a pu déranger les institutions bien établies,dit Georges Kepenekian, premier adjoint de Gérard Collomb, ex-à la mairie de Lyon, chargé notamment de la culture. Mais l’équipe a su agréger des énergies et se faire accepter. »
1- INVENTER, FÊTER, PENSER : en quête de systèmes d’autofinancements originaux, Vincent Carry multiplie les initiatives pour rallier les jeunes, favoriser le lien social et faire vivre les friches.(Voir l’article de Télérama Publié le 10/11/2016 auquel nous avons emprunté nos infos,  ici.)

2- NUITS SONORES 23 au 28 mai 2017 Nuits sonores,qui reçoit plus de cent trente mille spectateurs à chaque édition, est un  festival de musique électronique né en 1999, qui depuis 2002 ,s’installe dans des friches . Ce qui nous intéresse, c’est que Vincent Cary, qui dirige Arty Farty, est arrivé à autofinancer son Festival à hauteur de 61% et à bouleverser, grâce à des partenariats,   tout ce que peut apporter un Festival.
Quelques faits :
a) – Nuits sonores s’autofinance aujourd’hui à 61 %.”
Arty Farty est chargée des travaux pour mettre les Friches en conformité afin d’accueillir les publics — la Métropole se charge d’évacuer les vestiges industriels. « Nuits sonores s’autofinance aujourd’hui à 61 %, grâce à la billetterie et aux recettes annexes comme le bar,” dit  Vincent Carry, mais aussi d’autres activités. “Sponsors et mécènes privés apportent 22 % du budget. Les subventions de la Ville, de la Région et de l’Europe n’en représentent plus que 17 %. Quant à celle de l’Etat, via la Drac [Direction régionale de l’action culturelle], elle s’élève à 0,25 %… » .Certains des lieux qui ont abrité le festival se sont reconvertis en espaces culturels pérennes (La Sucrière dans le nouveau quartier Confluence en bords de Saône).

b) Ressources propres et Partenariats « En fondant son développement sur des ressources propres et sur des partenariats solides, Arty Farty s’est donc affranchi de l’aide publique. Nuits sonores s’est exporté à Tanger, au Maroc, avant de s’inviter, l’an prochain, à Bruxelles et en Colombie. Depuis 2011, le festival s’enrichit de l’European Lab, forum d’échanges sur les pratiques culturelles organisé en marge des concerts. Aux côtés de sept autres organisateurs de festivals européens ¬Sónar à Barcelone, Reworks en Grèce ou Elevate en Autriche…- , Arty Farty a créé la plate-forme We are Europe, avec le même objectif de partage d’expériences. », dit Juliette Bénabent dans son très bon article de Télérama.

III- De NOUVEAUX MODÈLES DE DIFFUSION et de  PRODUCTION
Il ne s’agit pas de « brader la culture » mais, comme le dit V.Carry, de retrouver de l’autonomie pour, en particulier, moins « arroser là où il pleut » et participer à la lutte contre l’inégalité de l’accès à la culture.
Car V.Carry a  réfléchi à ces  inégalités culturelles et fait ce constat assez tragique que les financements publics n’allaient pas forcément à ceux qui en avaient besoin:

En décembre 2015, V.Carry  disait dans   Libération, les « politiques et stratégies culturelles [sont] majoritairement bâties au service […] des populations les plus protégées, âgées, des centre-ville ». Il dénonçait ainsi une forme d’ « entre-soi » de  cette « l’aristocratie culturelle » qui monopolise le gros des budgets de l’offre culturelle. Comme d’autres acteurs du monde social, Vincent Carry demande  une redistribution des financements vers « la jeunesse, les milieux populaires, les zones de rupture » afin de réduire les fractures entre générations ou entre les territoires. « Les jeunes générations sont héritières d’une crise globale avec laquelle elles doivent composer. Nées avec cette crise, avec l’Europe, avec le numérique, exclues de facto d’institutions culturelles en plein désarroi, elles sont contraintes d’inventer d’autres approches. »(Notre Photo : Vincent Carry -Tweeter).

  • Voilà un vrai sujet pour les politiques culturelles, dont s’est emparé récemment le CESE, à Paris, et qui fait aussi l’objet des très bons articles de Michel Guerrin dans le Journal Le Monde (Voir les références dans notre Pour en Savoir plus! ci-dessous)

CONCLUSION Tous ces changements sont à l’œuvre et on ne compte plus les désirs de jeunes « entrepreneurs culturels » de redéfinir les modes de financements mais surtout leur propre place, le rôle de la puissance publique ou l’évolution de leurs métiers. Hybridation semble le bon mot pour résumer tous ces changements, et les acteurs du tourisme culturel pourront y trouver du sens en développant leurs habituelles complémentarités!!
Je crois enfin que toutes ces évolutions vont aussi voir se croiser les objectifs et missions des « métiers », comme le montre cet exemple : une petite  mission d’ « aménagement touristique » qui fut confiée à Arty Farty : « Quand la mairie a lancé un appel à candidatures pour ouvrir un restaurant gastronomique à La Piscine, bassin municipal découvert en bord de Rhône, Arty Farty a remporté le concours, en partenariat avec un bistrot local, le Café Cousu. Le restaurant, qui ouvrira au printemps 2017 et accueillera en résidence des chefs étrangers, recrutera neuf salariés (serveurs, chef, communication…). « Arty Farty fait donc la démonstration que culture et entrepreneuriat ne sont pas à opposer, Georges Kepenekian. L’équipe développe une nouvelle vision de l’économie de la culture.»
– Alors adaptons-nous aussi ! « La génération Easyjet et Airbnb ne va plus visiter l’Europe pour ses cathédrales mais pour ses clubs”. Le mot de la fin ? En tous cas un constat. (Voir l’interview de V.Carry dans dans Traxmag)

POUR EN SAVOIR PLUS
D’AUTRES ARTICLES AUTOUR DES ÉVOLUTIONS DU FINANCEMENT ET DE L’ORGANISATION DE LA CULTURE
1- DÉMOCRATISATION CULTURELLE, avec notre petite Bible, La Culture pour tous ( enfin les bons chifffres!) de Jean-Michel Tobelem, mais aussi des acteurs sincères, experts, à qui “on ne la fait plus” et , surtout, qui ouvrent des horizons inédits! Les voici, et surtout, amis lecteurs, n’hésitez pas à donner de vos nouvelles si vous voulez rejoindre les réflexions du petit blog (Rubrique “Commentaires”, ci-dessous).
– Le CESE , Conseil économique, social et environnemental, travaille sur ces questions ! Je reviens du CESE à Paris où j’ai pu m’exprimer devant  Marie-Claire Martel et son équipe qui organisent cette réflexion “Vers la démocratie culturelle” Formation de travail : Section de l’éducation, de la culture et de la communication – Saisines « vers la démocratie culturelle »- (Notre photo, Marie-Claire Martel,CESE).
Deux articles exceptionnels dans le Journal Le Monde de Michel Guerrin : « Ministre de la culture, c’est tout un programme » (12.05.2017) .Et aussi , du même auteur : La Culture, privilège de riches ?(18.12.2015)
En fait, de très nombreux auteurs ont écrit sur le sujet, mais peu osent dire les choses en face, sans langue de bois.Michel Guerrin, excellent connaisseur de notre système de pérénisation des moyens et de l’offre par les plus riches, ose!
-Auteur du Carnet de veille et de réflexion d’un juriste et bibliothécaire, Callimaq aka Lionel Maurel vous propose sa sa mine d’or, le  blog S.I.lex . Vous y croiserez ses partenaires de  la Quadrature du Net, qui proposent eux aussi des voies royales

 

pour créer  des  Communs, entrée principale de la démocratisation culturelle et numérique  d’ aujourd’hui, à partir des Data.
Cultureveille, le blog d’ Aurélien Guillois (Notre photo, à gauche) qui  vous oriente vers tout ce qui est important.(Photo 3)

 

 

– Le Blog de Sylvère Mercier, Bibliobsession, ci-dessus. 
2- PROJETS CULTURELS : Les modèles économiques hybrides des entrepreneurs culturels-Les Echos du 11/11/2016 , à voir  là.
Le secteur public en alerte face aux ambitions des opérateurs privés du spectacle vivan03/05/2017 • Par Hélène Girard
– Émouvoir et le tao de la crème glacée: le spectacle vivant dans la décennie à venir


KEN LE TOURISTE PARFAIT  était  tout content car il venait enfin  de trouver LE cadeau de la Fête des Mères pour son ex, Barbie Chérie! Il avait arpenté – avantage de son job de Touriste Parfait! –  tous les magasins et halls de Luxe de Hong Kong et de New-York, d’Abu Dhabi et de Tokyo, mais rien n’était original et surtout rien n’était assez  “culturel” pour Barbie ! Et là,  avec  ce cadeau in-croy-able, le Petit et lui étaient assurés de faire sourire Barbie qui adorerait sa surprise. Découvrez-vite cette merveille, mes amis du Blog! Vous aussi offrez ce cadeau d’amour, c’est par ici!