Villages et Tourisme en Italie

Tout a commencé par l’Année des Villages, l’Anno dei Borghi. L’idée du gouvernement italien était de mieux faire connaître, en 2017, les villages historiques, leur richesse patrimoniale et gastronomique. Comme en France ces villages sont souvent situés hors des grands axes routiers ou autoroutiers, dans des zones très rurales et où le Tourisme, ses hébergements et transports locaux ne seraient pas rentables.
– Mon ministre « chouchou », en Europe, Dario Franceschini, a donc décidé de faire coup double : revivifier le tissu rural et culturel et contribuer au désengorgement les capitales régionales sur fréquentées par les touristes, comme Venise, Rome ou Milan. En fait 1000 villages furent volontaires pour cette opération au printemps dernier et, cette semaine, l’annonce d’un mariage entre ces Borghi (Villages) et Airbnb mérite d’être à l’honneur sur ce petit blog.
Car l’Italie démontre qu’il vaut mieux utiliser Airbnb pour une bonne cause (redynamiser les villages historiques) plutôt que d’en fustiger le modèle (Logement chez l’habitant+énorme promotion possible+le tout pour un petit prix).

I- L’ANNÉE DES VILLAGES et AIRBNB
1- Les italiens savent très bien promouvoir leur territoires ruraux, car depuis très longtemps ils communiquent sur les valeurs sûres du monde rural, avec le Slow Tourisme , leur Tourisme Responsable né avec la déclaration de Manille dans 1980, conjugué aussi en Slow Food par Carlo Petrini en 1986 pour éveiller le goût, expliquer l’origine des aliments et  faire découvrir les producteurs aux italiens et aux touristes de passage.
1000 villages au minimum participeront donc à ce projet, choisis dans ces 70% des communes italiennes qui ont moins de 5000 habitants. L’arrivée de touristes via Airbnb devrait contribuer à une forme de développement économique local (Hébergement et commerces de proximité)
– Ces villages, où qu’ils soient, apporteront à toute destination une remarquable qualité du séjour. Ils sont en effet le lieu du « vivere italiano, l’essenza del Made in Italy », dit le ministre de la culture et du tourisme D.Franceschini.
POUR LA CAMPAGNE d’AIRBNB et du Gouvernement italien, via son ministère de la Culture et du Tourisme (MIBACT),  l’offre des villages historiques répond évidemment aux  attentes des visiteurs :
Fuite du stress au quotidien, avec une vie chronométrée, pour revenir à l’essentiel, à une vraie vie;
Demande d’authenticité, de calme, de retour aux sources et à la nature
− Goût pour habiter chez un local, première immersion dans un environnement très différent de celui d’un hôtel impersonnel car situé dans des structures plus petites
Goût pour les modes de transports peu polluants, qui donne du temps pour parcourir et découvrir le patrimoine naturel et culturels (Visites d’artisans ; tourisme à la ferme ; traversée de de parc naturels).
Activités variées, proposées par de nombreux villages : découverte de la localité, randonnées ; art et histoire ; gastronomie ; visite de producteurs, œnologie, astronomie…
Activités pratiquées par des italiens, que l’on aimera partager : cours de cuisine ou pêche en bord de mer, cueillettes de champignons ou de plantes médicinale, petite agriculture saisonnière…Et évidemment loisirs : sport, musique ou…Farniente!
− Pour le fond du décor, réel ou imaginé : moins de consumérisme et davantage de respect pour l’environnement ; ou davantage de temps passé dans des rencontres avec d’autres personnes, ou d’autres générations, savoir-faire, etc…
Comme le Grand Tour organisé par les Suisses, l’Année des Villages historiques peut aussi remotiver des italiens pour passer des vacances en Italie, redécouvrir leur propre pays, être touriste chez soi! (Voir notre grande photo ci-dessous : Si tu ne vas pas le voir, on l’enlève!« ).

II- L’EXPÉRIENCE-ÉVÉNEMENT, «MASSERIE SOTTO LES STELLE » commencée il y a presque dix ans dans la région des Puglie, (Fermes sous les étoiles) , était aussi née d’une réflexion similaire sur l’absence de nouvelle promotion du tourisme rural. Le tourisme rural ne devait pas se réduire à encenser le Passé, à admirer le patrimoine…I l fallait trouver d’autres idées, une nouvelle dynamique! Avec, ici, une solution-clin d’œil aux urbains : comme la « Nuit Blanche » des Villes, on pourrait, tous ensemble et bien que très éloignés les uns des autres dans nos campagnes des Puglie, réaliser une formidable fête commune, une nuit sous les étoiles, avec d’excellents repas, de la musique, des histoires et d’autres surprises ! Les touristes, italiens et étrangers, seraient tous les bienvenus pour découvrir notre région/ Et les Jeunes pourraient y participer avec « leurs » musiques. Le format a si bien fonctionné qu’une édition a encore lieu chaque année.

 

III- PRÉSENTATION DU PROJET :  L’Anno dei Borghi, année des Villages (planning, mise en œuvre...)  a été défini en février 2017, avec 4 parcours, ses 1000 villages et ses 18 régions.Présentation détaillée ici  et, remarquons un mot commun à toutes les opérations de la communication :  « l’Emotion ».

CONCLUSION Tout n’est pas cependant rose en Italie touristique!Tout d’abord, l’Italie est victime d’un tourisme de masse international qui va perdurer encore longtemps car les visiteurs des pays émergents, comme a Chine, seront de plus en plus nombreux à vouloir visiter l’Europe. Ce tourisme est certes une aubaine pour l’économie du pays, mais au lieu d’un tourisme de masse qui abîme, le Gouvernement italien et quelques régions préfèrent, depuis quelques années, un tourisme de haute qualité, comme celui du tourisme culturel, du développement durable, de l’authenticité.
Le gouvernement national et les Régions présentent donc le projet des « villages italiens » comme la chance de l’Italie, pour renouveler son Tourisme, de découvrir ou redécouvrir la vraie richesse de l’Italie, c’est-à-dire ses habitants et leur façons de vivre, leur histoire et leurs paysages et ce Patrimoine diffus (patrimonio culturale diffuso) présent sur tout le territoire.
– Bref, re-réguler les flux passe aussi par de nouvelles propositions et organisation du Tourisme : si, depuis les années 2000-2001, la fréquentation touristique a augmenté de 55%, ces flux n’ont n’a pas été bien régulés, que ce soit pour les sites visités, ou pour découvrir la diversité des villes des régions. « È questo un obiettivo centrale del Piano Strategico per diversificare e destagionalizzare l’offerta e decongestionare le grandi città d’arte come Roma, Venezia e Firenze » disait Dario Franceschini dans le Plan stratégique du tourisme que nous vous avions présenté dans ce petit blog, à relire ICI !
Nous attendons donc, avec les nouvelles de Ravello Lab, l’évaluation qui sera faite de l’Année des Borghi et de la proposition d’ Airbnb dans les villages! Et nous vous tiendrons au courant 🙂

POUR EN SAVOIR PLUS

  • Sur l’opération Villages Historiques et Année des Villages, c’est ICI 
    Le Tourisme en 2017 ! En 2017, les résultats du premier semestre sont aussi excellents ! Notons le succès des villages (Borghi) avec +12% de visiteurs, celui des musées, mais aussi du littoral (+16%). Bref, le tourisme intérieur a progressé de 3,2% et, pour les seuls musées, de +12,5% de visiteurs.
    • RAPPELONS nos trois billets précédents sur 1- Une  révolution culturelle en Italie (2014) et ,2- le plan stratégique du Tourisme en Italie. •Et résumons  les « pas de géant s du Tourisme Culturel ces trois dernières années en Italie, avec toute une série de mesures –phares comme « Un milliard pour la Sécurité/Un milliard pour la Culture ; la nomination de conservateurs étrangers dans les grands musées et de nouveaux horaires (nocturnes) ou jours de gratuité ( premier dimanche du mois) ; un chèque –culture pour les jeunes de 18 ans le jour de leur anniversaire (que nous sommes en train de copier) ; Au niveau International, l’Italie a créé le premier G7 de la Culture à Florence. Une  initiative, en particulier, a été très remarquée cette semaine à l’UNESCO : l’Italie proposait en mars dernier une sorte de brigade de « Casque Bleus du patrimoine » dans les pays en guerre, pour restaurer ce qui a été détruit.
    En janvier 2016 le Ministre Franceschini avait prévu un e rallonge au budget de 300 millions pour 241 nouvelles interventions.
  • NOTRE PHOTO : « Si tu ne vas pas le voir, on l’enlève! » , « En Italie, les plus grands chefs d’eouvre de l’histoire de l’art t’attendent en permanence ».  Une campagne de communication avec des vidéos amusantes et très courtes,  à destination des italiens pour qu’ils visitent leur propre patrimoine, aussi bien et aussi souvent que le font les millions de touristes étrangers en Italie!
    Un autre évènement important aura lieu aujourd’hui, près de Naples, sur la côte amalfitaine, à Ravello. Le Ravello Lab-Colloqui Internazionali est un Forum annuel qui, depuis 2006, regroupe le Federculture et le Centro Universitario Europeo per i Beni Culturali.
    La rencontre, cette année, sera centrée sur les pratiques de la Gouvernance participative en Europe. Rappelons que l’objectif de ce Ravello Lab est de promouvoir le droit des habitants à participer au développement de la création d’expériences culturelles mises en communs, selon les principes de la convention de Faro. Chaque année, Ravello Lab fait donc des recommandations en ce sens. Nous attendons des nouvelles de cette rencontre par notre ami Massimiliano Zane, via son compte Facebook, que vous pouvez rejoindre si le sujet professionnel vous intéresse!Terminons avec un espoir et nos encouragements. L’espoir que les régions italiennes du centre de l’Italie,  qui ont tant souffert l’été 2016, retrouvent peu à peu la vie après le tragique tremblement de terre qui fit, hélas, plusieurs centaines de morts dans le Latium et les Marches. La ville d’Amatrice « avait disparu aux trois quarts »avec 293 bâtiments historiques le 24 août2016.Toute notre sympathie à ceux qui oeuvrent chaque jour à ces reconstructions.
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    KEN LE TOURISTE PARFAIT avait pris un air tragique. C’était quoi ce « Ministre chouchou » évoqué dans ce billet à la ligne 6, billet qu’il venait de lire avant d’y coller sa photo. En bon Touriste Parfait, il supportait mal ma concurrence : qui, mieux que LUI, était le meilleur pour le Tourisme d’Affaire, les tours du monde en une semaine ou les douze palaces en 15 jours? Lui ! Il appela son ex, Barbie Chérie, pour lui demander un avis « Mais non, Ken, cet homme, le Dario-Chouchou , est humain, il fait certainement des bêtises… Toi, tu es le plus fort car tu peux profiter de ta perfection de robot ».Ken pensa que, décidément, Barbie avait un PPT, un « petit pois dans la tête ». Lui, Ken, un robot?

 

Engager vos visiteurs!

Comment engager ses visiteurs?Comment les impliquer dans la visite culturelle et les faire participer? Comment produire de l’émotion?Comment motiver les visiteurs pour qu’ils découvrent et regardent mieux tout ce que vous leur proposez? Le Rijksmuseum d’Amsterdam a trouvé une réponse vraiment intéressante car elle passe par le dessin plutôt que par une visite avec des mots. En dessinant, les visiteurs vivent une nouvelle expérience :ils sont mis au défi , ils prennent du temps pour choisir avant de dessiner. Et avec ce dessin, c’est leur propre vision des choses qu’ils pourront exprimer et partager en famille ou avec des amis.
– Nous vous présenterons, dans ce petit billet,  les avantages de ces nouvelles formes de médiation culturelle qui confirment que les visiteurs, plutôt qu’apprendre, souhaitent surtout comprendre, éprouver des sentiments et les partager. Comprendre plutôt qu’apprendre, et le plaisir est au rendez-vous !
Enfin , cette médiation culturelle par le dessin peut évidemment s’adapter à tout type de parcours touristique: un centre historique, une randonnée Nature/Culture, un monument ou une œuvre d’art. En tous cas, l’engouement des visiteurs est bien là : au Rijksmuseum , la semaine dernière, toutes les visites étaient complètes pour les # LivingLines17, des 7 et 8 octobre !

I- DESSINER PLUTÔT QU’ÉCOUTER?
– Dessiner, une médiation culturelle?  «Nous vivons dans une culture verbale où nous pensons que les mots sont importants et que les dessins ne sont que décoratifs. Mais il y a des centaines de choses pour lesquelles le dessin est merveilleusement économique et efficace. Il est beaucoup plus facile pour la plupart d’entre nous de dessiner la façon dont fonctionne un transat que de l’expliquer avec des mots. »(Sur le site du Drawing Festival)
Dessiner permet aussi aux visiteurs de garder une trace de leur visite, de la rapporter chez soi, de l’échanger et de la partager.                                                                                                                                                                  – Même si les « visites guidées orales  » sont bien conçues et réalisées, leur objectif est toujours de proposer, oralement ou sur des supports numériques, des connaissances à quelqu’un. A mon avis, il y a toujours un déséquilibre entre « ceux, actifs, qui parlent car ils savent » et « ceux qui écoutent, sans broncher ». On reproduit  le format de l’école, avec des mots, du discours, sans « engager » le visiteur grâce à une action comme, par exemple, l’acte de choisir ce que l’on aime et de le dessiner.

II – COMMENT ÇA MARCHE ? Visite libre ou visite guidée, vous avez le choix.
– L’important est que, même si vous ne le savez pas : tout le monde sait dessiner! Même vous ! Car « dessiner » n’a rien à voir avec « faire du ressemblant ». Dessiner c’est interpréter, créer, s’inspirer, pas forcément copier.
Le musée d’Amsterdam ne fait d’ailleurs appel qu’à des artistes pour accompagner le visiteur. Ensemble artistes et visiteurs parcourent le musée, en regardent les œuvres, découvrent des astuces de dessin utiles en les pratiquant. Par exemple, comment rendre la lumière ou l’ombre, ou comment dessiner une ligne épaisse ou fine. Et le menu de l’activité « dessin » est très varié : simple visite ou cours de dessins, visite et croquis libres ou choix d’un thème (Les dessins, les chefs d’oeuvres, Rembrandt) « Cette tournée est facile, amusante et adaptée à tous, et les gens qui veulent dessiner sont toujours les bienvenus au Rijksmuseum » est la phrase préférée du musée national, que l’on retrouve partout sur les réseaux sociaux et blogs pour  cette opération très médiatisée. (Notre photo : le logo de la Ville d’Amsterdam).
– En dessinant, vous en verrez plus ! Car « Lorsque vous êtes inspirés par une œuvre d’art que vous avez choisie, vous en regardez les détails et comprenez mieux le processus de création de l’artiste. Vous voyez des choses dans l’œuvre que vous n’avez jamais vu auparavant », disent les responsables de l’opération.
Regardons les visiteurs dans les salles sur cette courte vidéo pour sentir l’ambiance dans les salles lors des parcours/Dessin dans le musée (2016)

III- LE PARTENARIAT DESSIN ET MUSÉE :  Big Drawing et  Rijksmuseum !
En fait, ce choix du dessin a été fait suite à une longue réflexion sur le rôle controversé de la photographie au musée. Et puis l’évolution des comportements des visiteurs montre depuis quelques mois une forte tendance : il y a en chacun de nous un petit « maker qui attend simplement la première occasion pour s’exprimer. Rappelons que Le Rijksmuseum Studio fut l’un des rares sites culturels classiques à répondre, dès 2010, à ce désir d’expression et de créativité des visiteurs. Et comme pour le Studio, le musée à eu la modestie et l’intelligence de s’allier avec les meilleurs spécialistes du dessin, la plateforme Big Draw
– « Depuis quatre ans, le Rijksmuseum a décidé de participer au Festival de dessin The Big Draw Festival. C’était le bon moyen pour encourager les publics à créer, à s’inspirer, à regarder les choses différemment ». Fondé en 2000, The Big Draw (formellement The Campaign for Drawing) est une plateforme d’éducation artistique qui favorise l’alphabétisation visuelle et le langage universel du dessin comme outil d’apprentissage, d’expression et d’invention, est-il écrit sur son sympathique site Internet.
– Pendant le Big Draw Festival, tout le monde est invité à aller dans les galeries du musée pour dessiner!( Par voie de Presse, réseaux sociaux, vidéos, et autres communications vers les habitants des Pays-bas et à l’étranger.). Le programme est riche, avec toute une série d’événements gratuits qui sont organisés pour donner envie aux fidèles ou aux nouveaux visiteurs de rejoindre le musée.

IV- LE BIG DRAW PRÉSENT PARTOUT DANS LE MONDE DANS LE MONDE :
– les Pays –Bas ne sont pas les seuls à travailler avec la plateforme Big Draw. Le Royaume Uni et l’Espagne organisent chacun plus d’une centaine d’événements et, selon la cartographie à voir ICI, l’Italie est aussi très active dans ce partenariat.
– La plupart des événements sont gratuits : ateliers collectifs de dessin, visites de sites culturels , masterclass…Et tous se déclient selon les oéprateurs : on atrouvé, apr exemple, pour le Rijjksmuseum, un atelier collectif intitulé Dessin en mouvement qui était accompagné par un violoncelliste.

CONCLUSION je me souviens d’une expérience très volisine, en plein air, avec Véronique Seel à la Rochelle il y a quelques années, qui engageait ses visiteurs à faire des croquis dans le port.Les touristes ou excursionnistes  s’échangeaient leurs conseils, prenaient le matériel ou discutaient dans des petits cafés, tous ensemble, et la culture « rapprochait », bien loin de ses objectifs de pédagogie obligatoire!
Cet exemple témoigne du renouveau du Tourisme culturel et des évolutions des visiteurs culturels : ils ne sont pas à l’école car, enfants ou adultes, français ou étrangers, ils ne sont pas là pour « apprendre », mais pour mieux comprendre, pour découvrir, pour éprouver des sentiments comme le plaisir, l’étonnement, l’adhésion…Ils sont là aussi pour échanger (entre amis, en famille..) avec leurs propres avis et préférences. Cette forme de médiation par le dessin n’est donc pas un discours à écouter (sur l’art, l’architecture, l’histoire d’une ville), car un discours ne peut engager le visiteur comme le fait cette expérience, grâce au dessin de ce que l’on a choisi.

DESSIN OU PHOTO ? Face à l’omniprésence, aujourd’hui, des portables et de leurs appareils photo, les visiteurs sont tentés de tout photographier pendant leur visite, occasionnant parfois des petits embouteillages devant les œuvres ou monuments–phares. Ce qui est certain, d’après les études d’observation des visiteurs, c’est qu’avec la photo les visiteurs regardent moins longtemps les œuvres, préférant faire plus de photos.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

  • LES LIENS SUR LE MUSÉE et l’opération « dessin » , avec  Start Drawing au Rijksmuseum et  #hierteekenen #startdrawing 
    LE BIG DRAW : ses projets, sa recherche de partenaires , c’est ici. Le Big Draw démontre les avantages sociaux, économiques et de santé que le dessin peut apporter et offre des opportunités à tous pour y accéder.  L’impact mondial du Big Draw est rendu possible par le soutien de nombreuses organisations . Il dispose aussi d’une librairie en ligne, avec beaucoup de livres sur le dessin, dont des livres d’enfants : à voir ICI 
  • D’autres liens sur ce blog sur l’expérience du Rijksmuseum : Créez votre propre chef-d’oeuvre!, en septembre 2016 ; Utiliser, remixer et partager les collections publiques , 9 février 2017 et
    COMMUNICATION, deux pépites du 8 avril 2014  
  •  QUAND LE DESSIN CHANGE NOS VIES ! Des Ressources et des témoignages, dont deux des artistes, ICI
    De nos jours, nous regardons souvent trop rapidement, de façon fugace, superficielle et nous sommes facilement distraits. Ce serait bien que nous puissions regarder plus attentivement. Heureusement, c’est tout à fait possible. C’est vraiment simple et tout le monde peut le faire: en dessinant!
    « Quand on dessine, on profite de l’occasion pour ralentir et apprécier le fonctionnement du monde visuel. En développant cette compétence, nous acquérons une compréhension plus profonde de notre environnement et apprenons un langage vraiment universel. Un dessin peut communiquer une idée plus efficacement que des mots. Nous concevons le dessin comme un outil puissant d’invention, de communication de concepts complexes et de pouvoir mobiliser les gens avec des collections et des expositions dans des musées, des galeries et des sites patrimoniaux » (En savoir plus, ICI).
  • QUELQUES CONSEILS, enfin, de Martjin Van Linden,  pour DESSINER UN ZÈBRE ! Voici pour terminer une courte vidéo (100 secondes !) qui fait partie des ressources à votre disposition pour apprendre à dessiner, ou vous donner envie d’aller au musée Rijksmuseum pour tester vos dons !

 

ET VOUS,  MES AMI.E.S,  CONNAISSEZ- VOUS D’ AUTRES EXPÉRIENCES VRAIMENT NOUVELLES POUR ENGAGER LES VISITEURS CULTURELS avant, pendant ou après leurs visites touristiques? Merci de les partager dans les commentaires!  Et BELLE FIN de SEMAINE!

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KEN LE TOURISTE PARFAIT  était réellement ravi de voir que son job de Touriste Parfait  était  devenu une curiosité. Des appels, des mails, des MP (messages privés, pour les non-initiés) lui demandaient maintenant de  « venir visiter les lieux culturels » pour en assurer la communication . Entre deux aéroports et suix hôtels, douze réunions d’affaires et trois jets privés, il n’avait pas eu le temps d’organiser ces Ken Tours sur tous les continents. Il appela son ex, Barbie Chérie, pour lui confier ces KenTours et elle lui  répondit aussitôt « Mais demande à Big Draw, ils savent tout organiser! ».  

La photo-Cuuuulte! Ken avec son ami Martijn Pronk, qui « fonda » la Collection en ligne du Rijksmuseum : toutes les oeuvres en HD, open, réutilisables, pour s’inspirer/créer avec le Rijkstudio (2010-11). Le troisième public, celui qui est loin et ne viendra peut-être jamais, comptait, enfin! Et la notoriété du musée fut multipliée au centuple! (Photo 2016, à Paris).Voir tous les chiffres dans nos billets sur le Rijksmuseum, qui est notre musée-chouchou, en Europe,  pour l’innovation! 

 

Les autres photos du billet proviennent du site de Big Draw ou de celui du Riksmuseum. Important : Je m’excuse mais je n’ai pas trouvé » le nom du ou de la photographe des photos, merci de me les communiquer en commentaire   

Aéroport de Toulouse, une surprise!

Le 25 septembre 2017 à l’Aéroport Toulouse Blagnac pour mon retour de Toulouse. Je me dirigeais vers la porte d’embarquement du hall C quand j’ai aperçu une exposition des œuvres de Fernand Léger, expo juste idéale pour ma collection sur « Travail commun entre Tourisme et Culture ». Voici le compte-rendu de ma très jolie visite dans cette expo que j’avais envie de partager avec vous, aujourd’hui.
Car si l’ensemble de nos aéroports faisaient ce pas en avant vers la Culture, ce serait une très bonne idée ! D’une part les sites culturels au sens large et leurs pratiques   (Centres scientifiques, artistiques, lieux d’expositions; Livre et Lecture ; Design;  jeux …) ont un véritable « savoir-faire » qu’il peuvent échanger avec l’aéroport. D’autre part les aéroports, dont l’espace est précieux, peuvent bénéficier de cette nouvelle valeur que présente une belle exposition.

Proposer régulièrement une ouverture culturelle aux millions de passagers des aéroports  est donc une réelle différenciation car ils sont un peu aseptisés par une offre très standardisée (Chaînes commerciales pour se restaurer ou  faire des cadeaux…). Pour les sites culturels, être présent dans un aéroport ne nuit pas aux œuvres (Un aéroport est ultra sécurisé,climatisé, etc…) mais leur permet d’agir hors de leurs murs, à la rencontre d’autres partenaires et de nouveaux publics. Cet enrichissement mutuel, cet échange (Mes savoir-faire en Culture contre un peu de votre Espace sur l’Aéroport) permet de réconcilier le Tourisme et la Culture sur un socle commun : les visiteurs. Pendant un moment, les visiteurs profiteront de l’aéroport pour visiter, s’enrichir, se faire un avis, échanger. On leur propose de vivre une expérience, juste avant de s’envole !

I- LE TERMINAL TEMPORAIRE à Toulouse Blagnac : Qui a eu l’idée de cet espace culturel?, avons-nous demandé ce lundi à Thierry Talard, Directeur de la Communication des Abattoirs – Frac Occitanie Toulouse .  » La direction marketing de l’aéroport et la direction de la communication des Abattoirs, dans les années  2014-15 ;deux ans ont été nécessaires pour faire évoluer le Terminal Temporaire vers sa forme actuelle, la plus aboutie, grâce, en particuler, au contrat de partenariat fixant les droits et obligations des parties (Aéroport et lieu culturel), nous a répondu Thierry. 
– La nouvelle exposition d’œuvres de Fernand Léger est proposée aux passagers de l’aéroport, mais aussi aux personnels ou visiteurs dans un lieu très ouvert. En effet la salle principale de l’expo s’ouvre directement sur le hall. Mieux, un petit canapé de groupe, tout coloré, vous  attend si vous n’avez plus de place à votre porte d’embarquement, juste en face de l’expo.
La visite n’est pas très longue, avec seulement quelques œuvres à déguster et une petite salle vidéo. . Mais si vous avez un peu de temps et voulez en savoir plus, des aides à la visite sont affichées pour chacune des œuvres, toutes affichées à votre hauteur. Devant chaque œuvre et la durée de l’exposition est de quatre mois (1er septembre – 31 décembre 2017). Voici quelques détails.

II- L’EXPOSITION FERNAND LÉGER – 1ER SEPTEMBRE > 31 DÉCEMBRE 2017
C’est le Musée-Frac des Abattoirs qui a réalisé l’exposition, petite mais très agréable à parcourir et bien accrochée. Elle a été produite grâce à une occasion, celle du « prêt exceptionnel de tapisseries et de céramiques d’un collectionneur privé », nous dit la communication des Abattoirs. Pourquoi Fernand Léger ? Parce que les Abattoirs ont une collection axée sur l’art moderne et contemporain, et que, actuellement, des œuvres de Fernand Léger sont présentées dans les espaces publics des Abattoirs.
L’exposition « rassemble ainsi des céramiques et une tapisserie qui entrent en résonnance avec l’ensemble monumental exceptionnel de céramiques et de mosaïques qui jalonnent les cours publiques du musée des Abattoirs à Toulouse. » L’architecture industrielle des anciens abattoirs de la ville dialoguent avec les œuvres de Fernand Léger « pour qui offrir un art accessible à tous traduit un véritable engagement social. ». C’est vrai que l’ouvre de Fernand Léger (1881 1995 ) est une ode à la modernité (Les Constructeurs) mais aussi aux classes laborieuses, comme on appelait l’ensemble de la classe ouvrière, et à la liberté, Liberté Chérie ! (Le poème d’Eluard).

III- D’AUTRES EXPOSITIONS dans l’aéroport! La Cité de l’Espace a aussi profité du « Terminal Temporaire », avec VOYAGE VERS L’INFINI ,  une installation et une véritable expérience d’un voyage aux confins de l’Univers ! On y découvrait les distances vertigineuses de l’Univers à travers la succession de 26 images. « La première image est précisément celle du lieu d’où vous la regardez puis sur les suivantes vous preniez de la hauteur, vous vous éloigniez exponentiellement de la Terre », pour voyagez dans l’espace et vous plongez dans l’Univers. Cette installation avait également été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre ATB et la Cité de l’espace. Même écho entre la Cité de l’Espace Toulouse » et l’aéroport que celui des Abattoirs :  « Cette exposition est un écho à l’Allée de l’infini que l’on peut découvrir dans les jardins de la Cité de l’espace », disait le dossier de Presse. Une invitation à un autre voyage, en quelque sorte : vous qui êtes ici, à l’aéroport, si vous allez à Toulouse, venez voir l’Allée de l’Infini à la cité de l’Espace ! disait la communication du Terminal Temporaire.

Vue des sièges du Terminal Temporaire

Le Terminal temporaire  n’a d’ailleurs pas fini de nous présenter une nouvelle exposition tous les six mois, qui fait  en écho à des expositions sur place à Toulouse (Aux Abattoirs, ce fut le cas de la première expo« Départ », puis de leur seconde ,  « Nuées » (Ludger Gerdes ;Djamel Tatah ;Daniel Bonnal…) et de la troisième, A Table, du 1 mars au 31 août 2017. A Table présentait le travail de Daniel Spoerri et de Philippe Hortala, deux artistes qui ont fait de l’aliment une source de leur œuvre, en écho » à l’expo  « Autour du Nouveau Réalisme »(avec des oeuvres d’Arman, César, Jean Tinguely, Yves Klein, Niki de Saint Phalle, Jacques Villeglé, Christo, Daniel Spoerri, etc.

IV- LA COMMUNICATION DE L’AÉROPORT : l es expos sont aussi annoncées sur le site Internet de l’Aéroport, dans leur Rubrique « Animations culturelles » !

V- ET LE TOURISME, COMMENT CA VA A TOULOUSE ?
Nous avons vu lors des rencontres du 25 septembre que la fréquentation était en hausse pour 2017, et quelques jours plus tard je trouvais  un article qui affirmait qu’ après deux années de régression, le nombre des nuitées dans les hébergements (+6%) et la fréquentation dans les musées étaient reparties au premier semestre ,: une hausse de 6 % du nombre de nuitées dans les hébergements au premier semestre et de la croissance des réservations (+de 10 points en août).
.De janvier à août, la clientèle étrangère a progressé de 9 points par rapport à 2016 et de 10 points sur la période estivale. L’arrivée cette année de nouvelles compagnies low-cost à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, comme Volotéa. http://www.volotea.com La plate-forme aéroportuaire a d’ailleurs enregistré 40 % du trafic aérien cet été assuré par ces compagnies, plébiscitées par les jeunes pour ses petits prix. La ville de Toulouse, qui a une démographie en hausse, attire les jeunes touristes par des campagnes publicitaires très sympathiques.

VI- LA CITE DE L’ESPACE FÊTE SES 20 ANS LE 15 OCTOBRE !
Les thèmes de l’aéronautique et de l’univers spatial sont la signature de Toulouse, qui projette d’ailleurs pour la Cité un nouveau simulateur de vol spatial et peut-être l’acquisition de la capsule spatiale du voyage de Thomas Pesquet lors de son voyage dans l’ ISS (International Space Station,)la Cité de l’Espace  a d’ailleurs très largement bénéficié de cet événement cette année et…ce n’est pas fini !
Le 15 octobre prochain, en effet, ce sera la fête de l’Espace à La Cité, avec l’entrée gratuite pour son anniversaire en présence de THOMAS PESQUET (14H À 20H : Animations, intervenants, show surprise découvrez tous les détails de l’événement)et aussi :  Inscrivez-vous !

– On attend dont Toulouse sur le Tourisme spatial ! (Voir la vidéo sur France 4 Scientastik Le tourisme spatial )

PETIT APPEL A L’AIDE en CONCLUSION pour que notre petit blog soit toujours aussi précieux du côté de l’ingénierie du tourisme culturel, il nous manque juste, pour ce petit billet, les coûts de construction/maintenance de cette jolie double salle (expo et vidéo possibles) du Terminal Temporaire de l’ATB, aéroport de Toulouse Blagnac. Si un professionnel de l’Aéroport lisait ce billet et avait le droit de communiquer ces deux chiffres, même « en gros », j’en serais ravie pour tous les lecteurs du blog ! Bien que l’on puisse assez facilement évaluer un coût au M2 de cette salle, de vrais chiffres encourageraient sans doute d’autres aéroports à s’envoler vers la Culture, pour le grand plaisir des amateurs et des nouveaux visiteurs d’une ville ou d’une région!

 

POUR EN SAVOIR PLUS En remerciant Thierry Talard pour nous avoir guidée dans le dédale de la conception du Terminal Temporaire! Thierry accepte aussi de vous donner plus amples informations .
VOTRE CONTACT :
Thierry TALARD
Directeur de la communication
+33 5 34 51 10 68
+33 6 07 21 51 04
les Abattoirs – Frac Occitanie Toulouse
Musée d’art moderne et contemporain
Fonds régional d’art contemporain
76 allée Charles de Fitte
31300 Toulouse – France

  • L’EXPOSITION Fernand Léger, présentation complète sur ce document. ou ce pdf .Les Commissaires de ‘’exposition : Annabelle Ténèze, conservatrice du patrimoine, directrice des Abattoirs et Valentin Rodriguez, conservateur du patrimoine, directeur des collections, les Abattoirs
  • TOURISME : 
    L’article sur le Tourisme , 20 minutes : Publié le 30/09/17 à 09h15– LES ABATTOIRS: Inauguré en 2000, à l’initiative de la Mairie de Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées et du Ministère de la culture, les Abattoirs – Frac Occitanie Toulouse ont pour site les anciens abattoirs de la ville, situés dans le quartier Saint-Cyprien
    – LA FABULEUSE COLLECTION DES ABATTOIRS DE TOULOUSE avec l’exceptionnel rideau de scène de Picasso, La Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin. Créé par l’artiste en 1936 avec la collaboration de Luis Fernández, cette immense œuvre (8,30 x 13,25 m) a été réalisée pour 14 Juillet, pièce de Romain R
    Et les oeuvres de de très nombreux artistes comme :Jean Dubuffet, Robert Filliou, Lucio Fontana, Sam Francis, Riopelle, Antonio Saura, Antoni Tàpies, Vasarely, etc… La Collection de Daniel Cordier a apporté d’autres excellentes œuvres d’ artistes importants :Arman, Hans Bellmer, Brassaï, César, Chaissac, Robert Combas, Dado, Marcel Duchamp, Hans Hartung, Robert Mapplethorpe, Henri Michaux, Robert Rauschenberg, ou encore Claude Viallat. Enfin on peut croiser aussi, pour l’art contemporain, François Morellet, Ange Leccia, Gina Pane Tania Mouraud, Jan Fabre, Claude Lévêque, Jean-Marc Bustamante qui ont ajouté leurs œuvres aux Abattoirs en plus de celles de la collection de Daniel Cordier. A voir ici .
  • Nos photos de l’exposition ont été prises dans l’aéroport au « Terminal temporaire, Episode 5#, Fernand Léger- 1er septembre > 31 décembre 2017 »
  • Ken pose devant une oeuvre de Speedy Graphito

    KEN LE TOURISTE PARFAIT voulait son indépendance et supportait de plus en plus mal toute hégémonie indue et totue domination quasiment « illégale » : et pourquoi pas ? La réflexion de Ken était intéressante : il était la propriété totale de son maitre, l’entreprise Mattel, qui avait tous les droits sur Ken Le Touriste Parfait. Il était donc « esclave », alors, que l’esclavage avait été aboli en 1865! Evidemment Mattel n’était pas d’accord pour lui accorder une totale liberté, une identité forte. Il appela Barbie Chérie car il venait d’avoir une super idée : « Hi, Barbie, et si on faisait un Référendum, pour libérer nos énergies ? » Yes !!!
    Amis du Blog, voulez vous que Ken ne soit plus esclave de son propriétaire, soit reconnu comme Homme Libre et regagne une totale liberté ?
    Oui
    Non