Vivez une expérience! nous propose le Tourisme. Car il en est ainsi : aujourd’hui vous ne partez plus en voyage.Trop simple, trop bête. Non, aujourd’hui, et c’est l’industrie touristique qui le dit, vous n’êtes pas dans un train pour aller revoir votre famille, vous êtes en train de vivre de vivre une expérience, ce qui change tout! Les destinations mais aussi les études du marketing touristique nous annoncent chaque jour une nouvelle expérience à vivre. Voyez nos photos !
Evidemment, vous avez d’autres priorités que cette promesse d’expérience : vous êtes morts de fatigue et voulez plutôt vous reposer ; ou encore vous partez en famille retrouver vos marques. Alors, pourquoi ce slogan ?
Nous avons voulu en savoir un peu plus, savoir ce que le Tourisme, ses pros, ses experts disaient de l’impact de la révolution digitale sur l’avenir du tourisme, et voici quelques réponses dans cette vidéo ! Comme tous nos billets, celui-ci permettra aux aux professionnels de la culture de « traduire » cette “expérience” dans leurs offres dans un contexte qui n’a pas fini de changer!
I- QUELLE EXPÉRIENCE ? En apparence, l’industrie touristique tient ses promesses, en matière de tourisme expérientiel, ou d’intelligence émotionnelle et chaque destination propose des choses différentes. Grosso modo,on peut regrouper en trois groupes les centaines d’expériences touristiques qui vous proposent une “expérience” :
– Vivez des choses extraordinaires, hors du commun, voire dangereuses! Les catalogues touristiques sont remplis des moments de sport de l’extrême, de randonnées, d’escalades vertigineuses ou de courses en tous genres. Objectif : réenchanter votre quotidien, révéler le héros qui dort en vous et vous surpasser en dépassant la peur. L’offre sportive est d’ailleurs celle qui correspond le mieux à ce premier groupe.
– Vivez comme un local! Le message est simple et beaucoup plus « culturel » : vous venez d’ailleurs, vous rêvez d’une autre vie, de partager celle des hôtes. Comme vous détestez les touristes qui butinent des block-busters ou des lieux communs, la promesse est de vous intégrer dans la communauté des “habitatns du coin”. C’était le message des Bourguignons en 2012 (notre photo ci-dessous) mais surtout, si on cherche des pionniers, des Greeters depuis 1995 : “Nous ne sommes pas de simples guides pour touristes, nous sommes aussi des habitants qui accueillons et rencontrons des habitants venus d’ailleurs pour partager nos passions avec eux.”
– Voyagez Autrement ! là encore, la déclinaison des propositions invite au voyage insolite, par son organisation (dormir dans des yourtes ou au musée (notre billet) ou à tout ce que vous aurez le privilège d’y découvrir (le caché, les coulisses, le « jamais-vu »…)
II- TOURISME ET TECH, Nouveau couple gagnant pour la France : une vidéo
Pourtant, ces expériences ne sont que la face cachée d’un travail plus important, qui consiste à mobiliser, actuellement, toute l’innovation pour enrichir l’industrie touristique avec…l’ “expérience utilisateur”,UX, pour les intimes et fans de Tech! Les américains ont commencé, l’Europe et la France suivent, la Chine est challenger.
Quel est l’impact de la révolution digitale sur l’avenir du tourisme? Sur BFM, Frédéric Simottel et ses invités analysent l’état des lieux et proposent leurs solutions. Avec: Guillaume Poulain, rédacteur en chef de TOM. Alexandre Jorre, directeur marketing & communication d’Amadeus France. Francois Bourquin, chief digital officer chez orange. Serge Pilicer, président-fondateur des entretiens de Vixouze
LA VIDÉO : Emission l’Hebdo, présentée par Frédéric Simottel, sur BFM Business. Vidéo mise en ligne le 14/07/2017. Durée : 30 minutes (Oui, c’est un peu long, je sais mais vous pouvez l’écouter comme une radio, vous n’êtes pas bobligés de regarder!
ANALYSE RAPIDE DE LA VIDÉO
– Serge Pilicer (Entretiens de Vixouze) évoque un « changement de moyens » et de nouvelles collaborations, face aux évolutions du marché. Et tous les participants citent ces évolutions : avec les usages numériques, l’industrie touristique a revu et corrigé toutes ses relations avec ses clients ( Traduction en langue Culture: sa connaissance et ses relations avec les visiteurs/spectateurs).L’ensemble des pays européens mais aussi du monde ont fait face aux mutations brutales qui chamboulent nos anciens modes d’organisation, comme l’utilisation des big data, la personnalisation de l’offre mais aussi les voitures sans chauffeur, l’intelligence artificielle, les Robots ; tout cela, à des degrés divers, change radicalement la façon de penser le tourisme, et tous les acteurs devraient, ensemble, se coordonner pour agir, souligne Guillaume Poulain, rédacteur en chef de TOM. Tous les participants citent aussi l’urgence, en conséquence de tous leurs constats, de produire différemment les offres et les revenus de la commercialisation.
III- VIVRE UNE EXPÉRIENCE : l’impact de la révolution digitale sur l’avenir du tourisme
Les particiapants s’accordent aussi sur un constat : L’Europe n’a pas, et de loin, créé ces dix dernières années les premières entreprises du monde qui sont toutes digitales et toutes américaines, “avant que les chinoise ne déboulent”, dit Alexandre Jorre, le représentant d’AMADEUS . Or notre pays, on le sait, est en retard pour la digitalisation des entreprises, et doit donc recréer un écosystème plus efficace (60% entreprises sont digitalisées alors qu’au BENELUX et en GB ce chiffre est de 80%).
– Par exemple AMADEUS dit “On ne vend plus du voyage on vend une expérience depuis la maison jusqu’au point d’arrivée. Il faut donc offrir le meilleur service possible au bon moment”. Orange, avec ses multicapteurs, sait analyser votre environnement et quand on peut, ou non, vous proposer quelque chose (data).
– Ce que confirme François Bourquin, (Orange), quand il dit se mobiliser pour « améliorer l’expérience utilisateur » grâce aux « nouvelles formes d’algorithmes ». Il faut donc bien comprendre ce dont a besoin tel ou tel touriste pour « améliorer son expérience », en analysant le touriste “en situation”, avec les données sur son environnement.
« Le client n’a pas simplement acheté un voyage, il a acheté quelque chose d’exceptionnel, un moment de vie, une tranche de vie, il va acheter une expérience », dit en résumé François Bourquin.
CONCLUSION : Vivre une expérience fait référence aux différentes utilisations de l’ensemble de l’innovation, à un moment donné, dans le monde. S’il semble, dans la vidéo, que les acteurs du tourisme aient tous décidé de prendre leur destin numérique en main et d’anticiper les ruptures (Cf.les désagréments de l’UBÉRISATION de l’économie touristique…), les professionnels de la Culture en sont très éloignés. Il semble, par exemple, dans la centaine d’études et de News de la Presse culturelle que je lis chaque mois, que le milieu culturel focalise ses énergies sur les « applications » et la réalité virtuelle mais beaucoup moins sur d’autres innovations, comme le traitement des Big data, les algorithmes ou l’intelligence artificielle. Pourtant, ces innovations et celles à venir forment déjà depuis quelques années le contexte du développement futur. Où l’on retrouve, comme solution à ces cloisonnements, la bonne idée de travailler entre acteurs de la Culture, du Tourisme et de l’Innovation, pour s’enrichir mutuellement de connaissances et de nouvelles pratiques!
POUR EN SAVOIR PLUS !
– LA VIDEO « TOURISME ET TECH nouveau couple gagnant pour la France », le lien ICI.
– Un article d’Usbek & Rica cette semaine ( Merci Frédéric Dufau !) : QUAND LES GAFA CONTRÔLERONT LE MONDE , avec trois scénarios hallucinants ! 1- La Silicon Valley, nation numérique et terre d’asile ; 2- Le monopole de la guilde spatiale ; 3- La caste des immortels.
- Bienvenue dans la « TechPlomatie ! prophétise Anders Samuelsen, ministre danois des Affaires étrangères, qui croit nécessaire une nouvelle diplomatie discutant d’égal à égal avec les grandes entreprises de la tech. « Dans le futur, nos relations bilatérales avec Google seront aussi importantes que celles que nous avons avec la Grèce ! ». Le 13 février 2017, la capitalisation boursière d’Alphabet (maison mère de Google) dépassait les 577 milliards de dollars. Et celle d’Apple flirtait avec les 700 milliards de dollars. Soit plus que le PIB de la Suisse ou de la Belgique en 2015, et plus du double de celui du… Danemark. Le coût du nouveau campus d’Apple, qui devrait ouvrir en 2017, avoisinera les 5 milliards de dollars.Un autre monde? Non, le nôtre, et si possible un monde à partager.
– D’autres vidéos de BFM sur des sujets semblables (Numérique, Tourisme..- Le 24 juin, stratégie digitale du groupe Barrière ; -le 17juin, Intelligence artificielle: quelle place dans la relation client ?- Sécurité, digitalisation des entreprises (les « instapreneurs »)-Comment recruter des geeks ? -Le 10/06 : Intelligence artificielle et robotisation: Qui seront les gagnants de cette révolution ?- Comment les TPE et les PME peuvent-elle tirer parti des réseaux sociaux ?– 17 juin : Intelligence artificielle et la robotisation. Qui seront les gagnants de cette révolution ?
– Pour les débutants, notre dernier billet sur le petit Guide et les notions clés pour la valorisation numérique des patrimoines (16p.)
- Pour vos enfants : Colonies de vacances pour apprendre à coder ou, ici, à devenir un bon Youtubeur (Californie).
PHOTOS PHOTOS Éditeur : XP DIGIT
Vivre une Expérience pr Seine-Maritime Tourisme © 2015 XP DIGIT / VITTRE EXP¨2REICNE BLEU KLEIN
21 Expériences ” Canada, À Vivre pour vrai” en Chaudière-Appalaches Bureau d’information touristique / Tourisme Chaudière-Appalaches
– Expériencio Experiencio est une plateforme qui vous permet de vivre des expériences plus fantastiques les – -Spotted by Locals; Rendez-vous en France; Charleville/Sedan Tourisme; Rouen Tourisme; Baie de Morlaix Monts d’Arrée (Bretagne Tourisme).
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KEN LE TOURISTE PARFAIT “Quel était le problème?” avait demandé Ken à la CGT? “Voilà, lui avait répondu le Syndicat de la Police, notre Bon Président ne nous répondra que si nous passons par une grande vedette internationaaaaaaale!”. Nous avions pensé à un People genre Julien Doré, mais il a refusé. Alors Rihanna nous a conseillé de nous adresser à vous, Ken le Touriste Parfait”. D’accord, répondit Ken, ça marche! Mais pas avant septembre, là, je bosse car mon métier, vous le savez peut-être, c’est de fréquenter des palaces, prendre de nombreux vols et participer à des réunions d’affaire sur les cinq continents.Aucun problème, répondit le Syndicat de la Police, en attendant nous avons beaucoup de travail : repérer des spots pour les Selfies, préparer un petit bain de foule pour notre Bon Président et trouver une musique solennelle pour son arrivée, genre symphonie de Bethowen, si vous voyez….
A mes amis Lecteurs : si vous cliquez sur le lien de “notre Bon Président…”, en bleu ci-dessus, vous verrez que c’est une histoire vraie : la CGT envisage réellement de passer par la case “People” pour attirer l’attention de notre Président et obtenir, enfin, un rendez-vous.
Notre photo : Ken très “arty” lors d’un petit spectacle de Découflé, en 2012
Août 03
Comment les étrangers voient le Français?
« Nous sommes donc tous des touristes un jour ou l’autre, engagés désormais à des degrés divers dans l’ethnographie planétaire. La fin de la visite de la planète, des découvertes par une élite fortunée, d’érudits ou de voyageurs héroïques est arrivée.
Le tourisme n’est donc pas la massification dégradante du voyage. Il est bien plutôt la généralisation d’un mode de connaissance. Par l’observation et cette connaissance, nous reconstruisons sans cesse notre vision du monde. »
Cette jolie citation de Jean-Didier Urbain, fabuleux sociologue et Historien du Tourisme, me semble tout à fait juste! Tout son livre, d’ailleurs, est intéressant, car il parle, avec beaucoup d’humour, de notre détestation des Touristes, que nous comparons au choix à un Tsunami, à des Troupeaux, à une vague déferlante, bref, à une invasion barbare avec sa violence et la bêtise qui caractérise les bêtes à cornes. Cette peur de l’étranger, de celui qui, ne nous connaissant pas, nous voudrait forcément du mal, est aussi la peur du touriste lui-même, qui a peur de s’égarer, peur d’une certaine hostilité, peur de ne jamais terminer son voyage. Lire ou relire L’idiot du voyage, histoire de touristes, Petite bibliothèque Payot, 2002. ou The Tourist, du sociologue américain D. Mac Cannel,New York, Schocken, 1976.
COMMENT PEUT-ON ÊTRE PERSAN?, se demandait Montesquieu dans les Lettres Persanes écrites en 1721. Montesquieu utilisait des lettres (Roman épistolaire) pour faire une critique de la société européenne. Il mettait en scène deux Persans, Usbek et Rica, qui entreprennent un voyage d’étude en Europe puis en France. Aujourd’hui ce penchant bien humain de se ” prendre pour le centre du monde”est intact. Bref, le message de Montesquieu, était que penser par soi-même était insuffisant. il fallait aussi tenter de penser par l’autre, et d’accueillir la différence au lieu d’en faire une anomalie, disait le philosophe Raphaël Enthoven dans l’émission Le Gai savoir. Les écrivains, philosophes, ethnologues et de grands conservateurs de musées, comme Jacques Hainard, nous ont aussi expliqué ce message.
Aujourd’hui je vous propose une petite sélection de nouveaux regards sur les touristes.Ces deux vidéos ne sont pas des oeuvres philosophiques, juste des petites descriptions sur “Comment les étrangers voient le Français?”,ou sur la bise, les différentes sortes de “bises” en France” (Dans notre région ce sera une bise sur chaque joue, dans une autre il en faudra trois, obligatoirement, etc…).Ces comparaisons des moeurs sont aussi le thème de toutes les émissions de la Série des Karambolages, qui soulignent les différences entre Allemands et Français et leur façon de voir le monde.
DEUX VIDÉOS AMUSANTES!
Comment les étrangers voient le Français? Puis La Bise, deux vidéos à voir en vacances, légéres et surtout pas prise-de-tête!
Mat &Swann Périssé Mars 2016. Durée : 2.49 minutes,
KEN LE TOURISTE PARFAIT! Que votre moustache pousse comme la broussaillle! *, lui avait dit la ravissante jeune femme. Expression des peuples, génie des langues, sa nouvelle amie, Muriel Gilbert, était très précieuse quand il fallait, au cours de ses voyages d’Affaires, discuter avec des Directeurs et emporter leur confiance. Rien de tel qu’une petite blagounette dans leur langue pour emporter le marché. Un coup de fil le tira de ses réflexions. C’était Barbie Chérie qui lui demanda de le rejoindre au Québec, à Saint-Profond-des-Meumeu. Il appela vite Muriel pour lui demander si elle connaissait ce village…
*A lire :Muriel Gilbert, “Que votre moustache pousse comme de la broussaille”- Atelier Henry Dougier, 2016.