Chemins et itinéraires en Italie : le nouveau portail!

CAMMINI D’ ITALIA, Chemins d’Italie! Ce samedi 4 novembre 2017 le Portail interactif des Chemins d’Italie (Camminare=marcher, cheminer) a été  inauguré et nous allons vous le présenter, car ce type de service est encore assez rare au niveau de chaque pays.  Lors de la conférence de Presse, le ministre de la Culture et du Tourisme, Dario Franceschini, a donc déployé les stratégies et objectifs de cette nouvelle cartographie interactive de Tourisme Culturel : mieux faire connaître le patrimoine naturel et culturel diffus de toute l’Italie, d’une part, et désengorger les sites surfréquentés, des Offices de Florence aux ruelles et aux canaux de Venise !
I – La carte CARTE, à voir ICI en entier, présente une quarantaine de routes et d’itinéraires. Ils accueillent , sur 6600 kilomètres, les voyageurs adeptes d’un Tourisme plus Durable, celui où ou l’on prend son temps (Slow Tourisme).
La cartographie est très simple à utiliser : Soit vous entrez par des chemins si vous les connaissez déjà (UNESCO, EDEN ou itinéraires locaux); soit vous cliquez sur des routes pour en découvrir les étapes Vous pouvez aussi combinez les deux approches, en fonction de vos goûts et de vos moyens de transport (L’Italie à pied, en vélo, à cheval ou d’autres formes de mobilité douce).
– Ces chemins vont intéresser beaucoup de monde pour un voyage en Italie, voyageurs ou Tour Opérateurs et Agences ! On peut tracer et organiser son propre voyage « à la carte », pour aller d’un point à un autre, par exemple entre les capitales des régions. Car, et c’est sans doute la meilleure stratégie, mieux vaut passer par des chemins « intéressants » plutôt que de voyager sur les autoroutes.

II- VOIR LE TUTORIEL , ou Comment se servir de la carte interactive? 

POUR UTILISEZ  LA CARTE INTERACTIVE, directement sur leur site, c’est  ICI.

III- PRÉSENTATION DES LES CHEMINS (6600 Km)mélangent de nombreuses thématiques : routes de la Littérature , comme celle de Dante à travers les lieux où le Poète a vécu en exil et a écrit la Divine Comédie ; Route de grands maîtres de la peinture, comme le Chemin de Dürer. Il y a aussi les des routes de l’Histoire, comme le chemin de la Paix pour la Première guerre mondiale ou la Via Romea germanique . Et les chemins religieux sont évidemment très nombreux, sur les pas des Franciscains ou les Bénédictins, par exemple.. Enfin les grands classiques, avec la Via Appia et la Via Francigena ou les Routes de l’UNESCO sont aussi répertoriées.
…ET DEUX MOTS SUR LES  FINANCEMENTS ! Outre les financements locaux, auxquels s’engagent les collectivités d qui pilotent les Chemins(cf.infra), des fonds nouveaux peuvent permettre la revalorisation de chemins anciens qui s’étaient dégradés, comme la Via Appia et la Via Francigena, qui ont reçu 60 millions d’euros pour « l’amélioration des infrastructures (par exemple, la signalétique ) et l’adaptation des routes aux normes internationales ».
LES POI – Point d’Intérêts ! On peut aller d’une route à l’autre grâce aux POI, villages à la croisée de routes. (Cf l’abréviation POI, point of interest de nos GPS , qui sont nommés par leurs coordonnées géographiques.) . Ces POI font partie du Piano Straordinario della Mobilità Turistica (PSMT qui dessine un cadre unifié pour la Mobilité en Italie).En savoir plus, ICI.

IV- LA MÉTHODE
– UN COMITÉ pilote l’’opération, avec l’Etat, qui est à l’initiative de ces Chemins, via le ministère de la Culture et du Tourisme. Mais dans ce Comité sont aussi bien présentes : l’économie touristique, avec Giovanni Lolli, qui dirige la Conférence de l’ industrie touristique des hôteliers pour les Régions et Provinces autonomes; et avec les Régions, les Provinces autonomes et l’ANCI (l’Association des municipalités), toutes partenaires pour  la réalisation des Chemins . L’idée du portail leur revient aussi, pour faire la Promotion  » de ce qui a été réalisé depuis le lancement, en 2016, de l’Année des Chemins. Il y a eu 113 propositions de « participation » directe de ces collectivités territoriales, mais seulement 41 ont été possibles à réaliser. »

– 20 CRITÈRES ont été définis pour créer ou revaloriser un Chemin ou une nouvelle étape d’un chemin existant. Parmi les critères, on remarque : des services d’hébergement et de restauration à moins de 5 km du Chemin ; la garantie que les autorités locales entretiendront le parcours proposé et dont elles ont la charge, ou encore le géoréférencement, accompagné d’un site avec des informations basiques pour les voyageurs
– La liste de chemins « en cours de création » ou de labellisation évolue sans cesse et, pour cette dernière, un suivi nous est proposé, et on peut lire, sur le Portail, l’état du projet avec le nombre de de critères déjà remplis au fur et à mesure de la valorisation des sites. Evolutions à voir sur cette page.
POUR FIGURER DANS L’ ATLAS NUMÉRIQUE, 11 critères ont été élaborés pour que chaque chemin, revalorisé ou nouveau, puisse y figurer au fur et à mesure de ses avancées.

V – CONCLUSION : ces Chemins sont un exemple bien concret du renouveau du tourisme Italie, qui est en plein renouveau avec :
Un fort engagement des collectivités et de l’Etat pour rééquilibrer la visite touristique, désengorger les lieux trop visiter, proposer des alternatives…
Des appels à participation, ou l’on peut présenter un projet, demander des financements par projet ;
Des moyens financiers nouveaux ( Via Appia et Via Francigena)
Une nouvelle transversalité entre les thèmes et entrées souvent trop cloisonnés du Tourisme : les Paysage, la Spiritualité et la Gastronomie, identifiés comme atouts majeurs en Italie, croisent le tourisme agricole, artisanal, qui font eux-mêmes bon ménage avec le Tourisme Durable ou Slow tourisme développé depuis 2014 dans le but de  « décongestionner les lieux de visite en surchauffe » et de créer de nouvelles opportunités de visite (Avec les villages,(Borghi), comme nous l’avons présenté  il y a deux seamines dans ce blog,  et, depuis samedi, avec la carte interactive des Cammini (Routes, Chemins, Itinéraires). Les notions de patrimoine naturel ou culturel diffus sont aussi très utilisées et participent à la décentralisation de la prise de décision. Les régions, communes mais aussi des groupes d’habitants, en Italie, jouent un rôle de premier plan dans la gestion et l’organisation de l’offre de marché touristique italien .
Un plan de travail évolutif sur ces questions, le Plan stratégique du tourisme 2017- 2022, que nous vous avons présenté en détail , fruit du ministère commun à la Culture et au Tourisme qui, grâce à une seule autorité,  fait très vite avancer les projets communs!

LES PROJETS en Italie : une autre conférence de Presse, le 6 novembre, soit trois jours après celle sur les Chemins, visait un thème qui nous est cher : « Investir sur le Digital pour promouvoir le patrimoine italien » . Car repenser le tourisme culturel, Durable et numérique fait partie de la même démarche, à notre avis. Cette conférence fait aussi suite aux dizaines de rencontres organisées un peu dans le désordre, comme chez nous, c’est-à-dire un peu partout et avec souvent des objectifs similaires, comme le développement de projets qui sont encore à l’état …de projets ! VOIR la Conférence de Presse du 7 novembre

POUR EN SAVOIR PLUS
– La Conférence de Presse du 4 novembre 2017, sur le thème des Chemins
– La présentation du portail camminiditalia.it par ses organisateurs .
– Le Lien, encore difficile à trouver sur le web , du Portail Chemins d’Italie.

– L’Atlas, cartographie interactive des Chemins d’Italie .
SUR NOTRE BLOG, vous relirez si vous voulez le dernier billet sur le nouveau programme de valorisation des  Villages historiques, il y a une quinzaine de jours ; le billet que j’ai écrit sur la Disneylandisation de la France, en 2011 ; et celui sur les Labels, car nous en avons tant – une quinzaine, au minimum,  pour le patrimoine! –  que nous étouffons un peu…Si vous voulez voir ( et vous perdre !) sur les Itinéraires européens, qui n’avancent vraiment pas vite, à mon avis, c’est ICI ! Et je garde pour la fin un excellent exemple : les deux chemins de de Saint Jacques de Compostelle en Pays Basque espagnol.
Là, sur le Portail du Tourisme espagnol, vous pouvez en plus réserver directement, et votre portable réalisera la suite de votre voyage presque tout seul , quand vous serez là-bas, sur place! Hélas, nos Chemins de Saint-Jacques n’ont pas eu la chance de ceux du Pays Basque, quand, il y a une dizaine d’années, l’Université de Mondragon, (qui a aussi participé au développement du Basque Culinary Center) a réussi l’impossible : réunir Connaissances et Tourisme, soit les centaines de mètres linéraires  d’érudition sur ces Chemins,  en s’assurant de leur « mise en tourisme » effective ( Hébergement, Transports, Services..). Voir enfin notre billet de 2013, mais qui n’a pas vieilli, sur les Bonnes Pratiques (Patrimoine, Monuments, Musées, Evénements et Fréquentation).

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Ken dans sa chambre à Barcelone, Hôtel Mandarin Oriental, so chic!

KEN LE TOURISTE PARFAIT ne comprenait pas pourquoi il y avait ce « goût du Passé » partout en France, en Italie, en Espagne ou aux Pays-Bas. Lui, vaillant Touriste habitué aux avions dernier-cri, aux hôtels hyper- branchouilles (Notre photo volée…)  ou aux Affaires pour y gagner des millions de dollars, ne comprenait rien à ce sentiment d’amour de l’histoire. Barbie le sortit de ses pensées profondes et lui raconta  un son  week-end arty à Milan, à Artissima de Turin … « Et pour les vieilles pierres, on fait quoi le week-end prochain? », demanda  Ken, qui redoutait qu’il n’y ait QUE du contemporain au programme… » Bof, tu veux un Borgo ou un Cammino? , répondit son ex, qui était devenue un peu fofolle, avec l’âge…

 

Big Data et tourisme culturel

Ce mois d’octobre s’est terminé en beauté pour le tourisme culturel et son ingénierie, avec un magnifique et très précieux article de Philippe Fabry sur la meilleure façon de connaître et de mieux comprendre les visiteurs. Comment faire aujourd’hui ? Bien évidemment, la meilleure solution est d’aller là où ils s’expriment, c’est-à-dire sur Internet, aujourd’hui. Nous partirons donc à leur recherche sur les traces qu’ils ont laissées. Car si seuls les pros du numérique expliquent très bien, chaque jour,  que sans travail sur les données nous avons perdu d’avance, autant s’y mettre tout de suite, pour celles et ceux qui n’auraient pas commencé !
– Enfin, cette semaine aussi, trois sites « en ligne » m’ont régalée car ils sont remplis de données qui aident à travailler ou à mieux profiter des loisirs .Toutes ces données culturelles à partager sont en Open Data, données ouvertes, libres et gratuites.
I- L’ARTICLE DE PHILIPPE FABRY sur les BIG DATA

Le big data au service de la connaissance des touristes- 30 octobre 2017 sur le Blog etourisme.info
Ce petit article de Philippe Fabry – si vous ne téléchargez qu’un seul article sur le tourisme, mes amis, cette année, ce devrait être celui-là ! – vous apprendra à chercher ce que les visiteurs pensent de vous, de votre site ou événement culturel, des autres sites de visite ; par exemple comment ils les vivent (Horaires ; autres activités…) et quel est profil ; vous saurez aussi  s’ils en conseillent la visite à des amis ou de la famille.
Comment faire pour observer et mieux connaître les visiteurs ? « En analysant le contenu généré par les utilisateurs sur Internet (user generated content – UGC) pour disposer d’une vision du territoire : photos partagées, commentaires sur les forums, avis sur la destination ; mais il faut aussi regarder plus globalement comment on parle de la destination sur les sites Internet (presse en ligne, sites des voyagistes, etc.). L’analyse des conversations en ligne permet également d’optimiser sa communication : identifier des sujets de conversation des internautes, adopter les mêmes registres de langage, répondre à des remarques, etc. » Vous voilà donc Espion en chef, capable de mieux connaître les avis et réactions de vos visiteurs, grâce à l’aide technique d’entreprises qui figurent aussi dans l’article.  Plus sérieusement, l’article de Philippe Fabry répond avec clarté aux questions-clés pour affronter toutes les « traces laissées sur la toile par les visiteurs que constituent les Big Data:
Qu’est-ce que le social media intelligence, quel est son intérêt et comment l’utiliser? Quelles sont apports, les limites et les principales solutions techniques du monitoring web ? Vous trouverez tout cela sur l’article, avec les outils nécessaires, ICI .

II- OPEN DATA CULTUREL, la suite !
Voici trois nouveaux sites admirables et généreux : l’un est celui d’une Université qui numérise régulièrement ses chefs d’oeuvres et les met en ligne.Le second est le site « généraliste » de l’Open Data avec son menu mis à jour; le trosième est un cours d’histoire e de l’art vraiment accessible à tous, en vidéo!

1- Le Bestiaire d’Aberdeen vient d’être mis en ligne par l’Université. Ce joyaux de l’Education et de la Science pour tous et de date de 1200 , et fascine depuis le Moyen-Âge. Le Bestaire comprend une centaine de pages, avec des thématiques qui devaient intéresser l’ensemble des chrétiens du monde : la création du monde, les bêtes sauvages,le bétail,les oiseaux, les reptiles, les poissons mais aussi les plantes, êtres humains, pierres et  minéraux… Conservé par l’Université d’Aberdeen pendant 400 ans, il est désormais accessible en ligne dans une résolution optimale qui
C’est un pur chef d’oeuvre car en plus des notices, il est enluminé à la feuille d’or et illustré à la main. Chaque image est complétée par des traductions du texte latin et commentaires d’experts.

2- OPEN CULTURE (http://www.openculture.com)
Ce site rassemble tout ce qui paraît en Open Data, dont voici un échantillon concernant la Culture (Moocs, Films, Livres, Musée, arts graphiques, arts de la rue, etc…). Il vient de s’enrichir alors je vous le présente une nouvelle fois et vous pouvez vous y abonner gratuitement! .
Open Culture est donc un accès direct à des milliers d’oeuvres et d’images, de films. (Allez sur sa page d’accueil pour cliquer chaque rubrique et  avoir accès direct aux images et œuvres). En attendant, voici votre menu principal, et n’hésitez pas à  le partager!

• Plus de 1000 MOOC (Massive Open Online Courses) des meilleures universités du monde!
• 1 150 films gratuits
• 700 livres-audio gratuits
• 800 livres électroniques gratuits
• 200 manuels gratuits
• 300 cours de langue gratuits

LES OEUVRES DES MUSÉES, avec des photos des collections, « libres de droit »: 
• Le Met Metropolitan Museum de New York (400 000 œuvres HD)
• Le Getty Museum, USA (77 000 images d’œuvres)
• Le Rijksmuseum d’Amsterdam  (210 000 œuvres)
• Smithsonian Insoittute (USA) (40 000 œuvres)
• Le Guggenheim Museum New York -USA (1600 œuvres de 575 artistes)
• La Tate , Royaume-Uni (70 000 œuvres)
• La National Gallery Royaume-Uni, London (35 000 œuvres)
• Le Whitney Museum, USA, New-York  (21 000 œuvres)
• Musée du comté de Los Angeles (20 000 œuvres)
• Université de Stanford (45 000 œuvres)
• British Library (Un million d’images !)
• Google Art Project (57000 œuvres)
• Révolution française (14 000 œuvres)
• Musée de Nouvelle-Zélande
• Arts de la rue (10000 œuvres)
• Rembrandt (300 gravures )
• Pour vous amuser ! Livres à colorier provenant de bibliothèques d’écoles
etc…(Adresse RSN : @openculture)

3- UN PETIT COURS D’HISTOIRE DE L’ART? Aujourd’hui, c’est Louvre-Ravioli, LE nouveau site de l’art à la portée de tous ! Et un grand merci à mon ami Laurent Kilani pour son beau partage!
– Pour terminer, voici l’analyse très sympa d’un tableau que vous connaissez sans doute, « Le Prêteur et sa femme » de  Quentin Metsys. Il s’agit d’un tableau datant de 1514, peint à l’huile (sur toile) et de dimension moyenne (71X68cm) . Il est conservé au Musée du Louvre et en voici une présentation, mais vous n’êtes pas obligés d’aller dans les musées pour préparer la visite! Car cette semaine, une dame s’est fait vertement remettre à sa place à Versailles car elle osait « commenter oralement  »  des œuvres  pour aider ses amis américains à les comprendre et à mieux les apprécier. Et voilà la dame usant d’un droit de parole interdit aux visiteurs (ce droit est, parait-il, réservé à une petite élite de guides, conférencers, conservateurs, etc...). Comme les directeurs des gros musées ont l’air de se moquer éperdument des visiteurs et du partage des connaissances, il semble urgent de ne plus les visiter!  Car, en plus, vous devez encore faire la queue  2 ou 3 heures au Centre Pompidou, à Orsay ou au Louvre et  aux grandes expos du Grand Palais : n’hésitez pas à les bouder  tant que le visiteur y est mal accueilli, car il y a tant de musées sympas à Paris que vous pouvez trouver votre bonheur ailleurs.Et en particulier dans nos régions et à l’étranger.


La Parole est au Réalisateur et Prof’ : François Bénard, un excellent jeune bloggeur passionné d’histoire de l’art qui nous racontait les oeuvres et passe maintenant à la vidéo, chic ! Voilà sa « 1ère vidéo sur la peinture de Metsys « Le Prêteur et sa femme » exposée au Musée du Louvre (pour changer). L’intérêt de cette vidéo n’étant pas de présenter mon nombril à la face du monde (ça franchement, ça pique un peu) mais de toucher + de personnes. Alors si la chose vous plait, n’hésitez pas à la partager ! J’en serais ravi. J’en profite pour dire un gigantesque « merci » à :Sylvain pour le son, les images et la patience ; Baptiste Sharp & Justine Haye pour le coaching de feu et la patience (bis).Sébastien Bellon / Angel Fall pour la musique.Camille Allard pour les costumes/déguisements/pierres très très précieuses ! On vous prépare d’autres épisodes pour les semaines à venir avec notamment du Fragonard et du Delacroix dans les tuyaux. Une bise à tous et « bon dimanche » comme dirait l’autre. »
Liens (au cas où…) : vidéo:  https://goo.gl/a66NqH et  https://www.facebook.com/Louvre-Ravioli-191298634307530/ ou encore  https://www.facebook.com/191298634307530/videos/1277678952336154/

CONCLUSION
Pour résumer, les Data sont omni-présentes : d’une part sous forme d’une offre aux visiteurs culturels, en ligne, libre et gratuite, qu’ils peuvent voir avant et après la visite du lieu, à n’importe quel moment de la journée (et même de la nuit, merci Internet !)
– D’autre part sous forme de traces laissées par les visiteurs sur le Web, comme une infinité de petites cartes de visite qui seraient illustrées de photos de leurs comportement et usages au quotidien ! Bref, vous trouverez en ligne ces big data constituées par ces « traces » de chaque visiteur, avec son comportement, ses goûts et ses avis sur la visite de votre région ou leur visite culturelle.
La bonne connaissance des visiteurs n’est pas limitée à la durée de leur visite culturelle. Avant et après la visite, les visiteurs sont en ligne, donnent leurs avis, regardent des sites , s’instruisent, apprennent…Et puis il y a aussi tous ces visiteurs potentiels, qui sont peut-être à deux pas de votre site et qui ne le visitent pas. Pourquoi?
EN BREF, mon petit conseil : vous ne pouvez pas vous passer des data et de leurs analyses : il sera de plus en plus difficile de proposer une offre à l’aveuglette, une « offre pour tout le monde ». Les visiteurs sont devenus experts, car ils ont le choix et ne s’en privent pas! Et les professionnels doivent aussi faire des Data leur sujet de fond, à explorer en permanence, ou presque!

POUR EN SAVOIR PLUS
SUIVRE LES BIG DATA ET LE TOURISME CULTUREL sur nos anciens billets sur le sujet :
1- 2016 Data, Tendances 2016 2- 2015 : Les Data, la création et la personnalisation et 3- 2014 : C’est quoi les Big data? La Datafication du monde (en clair, expliquer les Big data).

– Les avis des visiteurs sur les musées de la région région Provence Alpes Côte d’Azur , sur le site comparatif  Trip Advisor, et les avis sur le château à Hendaye!

  • Voir le Bestiaire d’Aberdeen ici!
  • Référence photo de l’oeuvre de Quentin Metsys : — The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH., Domaine public, ICI , et wikipedia, Là.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT regardait en s’amusant les nouvelles statistiques de Barbie Chérie! Les petites Barbies Dodues ou un peu petites avaient fait remonter le chiffre d’affaire de Mattel, leur maison-mère. Mais était-ce durable? Peu importe, ils avaient, Barbie et Lui,  leur vie en ligne et l’éternité devant eux. Barbie avait même eu une expo géante l’an dernier aux Arts déco, comme si elle était déjà, de son vivant ( si j’ose dire…)  un « objet de musée ».Et le petit Père Ken le Touriste Parfait  était depuis longtemps sur le site A HISTORY OF THE WORLD, comme l’un des Objets les Plus Importants depuis la création du Monde, un site qu’avait lancé la BBC il y a des années!

 

Cité du Vin à Bordeaux : premier bilan!

UN AN ET UN BILAN !
La Cité du Vin a fêté cet été son premier anniversaire, et un très intéressant bilan a été présenté à cette occasion. Comme ces évaluations sont assez rares, en France, nous en présenterons un résumé dans ce petit blog, avec un focus sur Bordeaux, devenue une très innovante « Smart-City »: car cet été, Bordeaux était aussi la ville la plus attractive – et de loin ! – pour des parisiens ou franciliens qui souhaitent partir en région, selon un sondage. Par contre, la Ville reculait dans le classement « Work&Live », qui concerne le coût des logement. Bordeaux est devenue très attractive, et doit faire face à cette fameuse gentrification commune à toutes les villes, en France comme à l’étranger, qui ont réalisé de grands projets d’urbanisme et investi massivement dans la Culture au sens large. La plupart des villes ont trouvé des solutions aux inconvénients de la« montée en gamme », et Bordeaux a certainement déjà pensé à ces questions.

I – LA CITÉ DU VIN et son BILAN 2016-2017
La Cité mondiale du Vin a rendu public un bilan officiel le 6 juin dernier, soit un an après son inauguration le 31 mai 2016. Nous avons déjà consacré un billet sur ce petit blog à ce nouvel équipement culturel à son ouverture, alors il est très intéressant de comparer, aujourd’hui, les objectifs avec ces premiers résultats. D’autant que, globalement, le pari de Bordeaux est réussi !
1- LES CHIFFRES-CLÉS 
– Fréquentation : La Cité du Vin a accueilli, 425 000 visiteurs payants, qui représentaient 150 pays et le nouvel équipement a atteint l’équilibre financier dès la première année. Fréquentation de La Cité du Vin en ligne fin mai 2017 : plus de 3,5 millions de pages vues et 650 000 visiteurs uniques sur son site.Avec 40 143 abonnés Facebook, 7 773 abonnés Twitter, et 11 130 abonnés Instagram . La Cité du Vin se trouvait à cette date en 24ème position du classement Instagram « TOP 40 des musées et monuments français ».
Provenance des visiteurs :
Touristes étrangers: Royaume-Uni (14%), Etats-Unis (11%), Suisse (9%), Espagne (8%), Belgique (6%), Allemagne (6%), Italie (6%), Canada (4%), Brésil (4%), Chine (4%).
Touristes et excursionnistes français : 73% des touristes/excursionnistes sont français, dont 38 % de ses visiteurs payants venaient de la métropole bordelaise, 29% résident en région Nouvelle Aquitaine (hors Bordeaux Métropole) et dans le département de la Haute-Garonne;
Motivation de la venue à Bordeaux : la visite de La Cité du Vin est citée pour près de 25% des visiteurs non-résidents
Profil des visiteurs :
– Autant de femmes que d’hommes;
– 93% sont des adultes, 7% des jeunes
– Les 24-60 ans représentent près de 60% des visiteurs ;
– 24% sont des jeunes de moins de 24 ans ;
– 63% sont des actifs, dont 11,5% sont des professionnels du vin ;
– Une majorité des visiteurs évalue son degré d’expertise en vin de « novice » (43,7%) à moyen (37,1%) ;
– Modalité des visites : 91% des visiteurs ont visité le parcours permanent ; 83% de la clientèle est individuelle ; 17% a visité en groupe, dont 5000 sont des scolaires ;

– Accès et moyens de transports pour rejoindre la cité du Vin : 50% des visiteurs utilisent le tram pour venir à La Cité du Vin, 32% viennent en voiture ;
Niveau de satisfaction des visiteurs Des visiteurs très satisfaits révèle un taux de satisfaction particulièrement élevé : 99% des visiteurs interrogés sont satisfaits de leur visite du parcours permanent et de la dégustation de vin du monde au belvédère ; • 90% recommanderaient La Cité du Vin à leurs proches. (Résultats du baromètre trimestriel mené en février 2017 par Kedge Business School, partenaire officiel de La Cité du Vin, auprès d’un échantillon de 152 visiteurs à la sortie de La Cité du Vin);
Fidélisation : 12% des visiteurs sont déjà venus à La Cité du Vin plus d’une fois. 5400 pass (abonnements) annuels ont été commercialisés ;
– 2- RESTAURATION : Près de 80 000 couverts ont été servis au restaurant panoramique « Le 7 », et plus de 50 000 à la brasserie – bar à vins Latitude 20 au rez-de-chaussée ;
3- ÉVÉNEMENTIEL ET PARTENARIAT : les chiffres suivants, mais ils témoignent, en tous cas, du succès de chaque événement :
• 70 événements culturels ont été organisés par la Fondation CCV au sein de La Cité du Vin (+ de 10 000 participants au total ;
• Plus de 14 000 personnes ont participé aux ateliers oenoculturels ;
• 400 événements privés ont été organisés dans divers espaces de La Cité du Vin pour l’organisation d’événements d’entreprises ou d’institutionnels, accueillant 31 000 participants ;
Partenariat La Fondation CCV compte 5 partenaires officiels, 6 partenaires médias (ponctuels et permanents), 47 partenaires viticoles (dont deux nouveaux partenariats : avec le gouvernement d’Australie du Sud qui sera signé le 15 juin prochain, et avec Washington Wines, premier état américain à devenir partenaire), ainsi que d’autres partenaires privés ; • Depuis l’ouverture, 18 entreprises mécènes et 59 donateurs particuliers français et américains ont soutenu la programmation culturelle de La Cité du Vin.
– 4- GESTION de l’équipement culturel  : équilibre financier dès la première année Grâce aux recettes propres de La Cité du Vin, générées par la billetterie, la boutique et la privatisation de ses espaces, et aux dons privés issus du mécénat, la Fondation CCV a réussi à atteindre l’équilibre financier dès la première année. Les recettes de l’année 2016 avec 7 mois d’ouverture s’élèvent à 7,5 M€ dont 90 % de recettes propres et 10 % issus du mécénat, est-il écrit dans ce bilan. Le budget d’exploitation de la Fondation CCV s’appuie uniquement sur les recettes propres de La Cite du Vin et les dons privés issus du mécénat, qui jouent ainsi un rôle central dans son modèle économique. Pour mémo, les chiffres de l’investissement initial : budget de 81 millions d’euros, dont plus de 55 millions ont été consacrés à la construction de l’édifice au bord de la Garonne, un peu plus de 10 millions ont été dévolus à la scénographie du parcours permanent ainsi qu’aux équipements technologiques..(Voir aussi  le Bilan détaillé pour le Mécénat, la Fidélisation et la Programmation 2017. Avec tous les renseignements pratiques! ).

CONCLUSION Tous ces résultats sont intéressants pour revoir ou modifier les stratégies ou les modes de fonctionnement de la Cité du Vin, , car ils constituent des aides à la décision : veut-on renforcer la présence des visiteurs étrangers ? Où sont les améliorations par ordre de priorité ? Comment faire participer les bordelais au développement?Quelles formations les agents salariés cette année demanderont–ils? (En moyenne depuis l’ouverture, la Fondation CCV a employé 103 équivalents temps plein. Au 31 mai 2017, 73 % des salariés étaient des femmes et la moyenne d’âge s’élevait à 34 ans.).

II- BORDEAUX, VILLE ATTRACTIVE ?

1- L’EFFET TGV Depuis juillet dernier, le TGV relie Paris à Bordeaux en 2h04 au lieu de 3h04. Une de différence, ce qui fait beaucoup et peut donner la priorité à la destination Aquitaine. Une heure de moins que l’on retrouve évidemment dans tous les trajets Paris/Province ou de l’étranger : « Avec une hausse de 25% de voyageurs supplémentaires sur la ligne, la SNCF s’est félicitée, en septembre, d’une «très bonne fréquentation pendant l’été»
2- TOUS A BORDEAUX! Cet été Bordeaux était, et de loin, la ville la plus attractive pour les cadres franciliens souhaitant partir en région. La ville arrivait en tête (58%, avec 6 cadres sur 10 choisissant Bordeaux, ), suivie de Nantes (43%), Lyon (40%), Toulouse (32%) et Montpellier (27%). (Graphique du classement pour les autres villes, à voir ici.). 

III- BORDEAUX INNOVE ! L’une des dernières récompenses de Bordeaux et de la Cité du Vin est l’attribution du très convoité Prix de l’Innovation Le Monde -Smart Cities, pour le parcours de la Cité du Vin. Bordeaux entre dans la cour des grands, ces smart cities qui , bien au-delà d’être des villes intelligentes, car elles savent repérer et utiliser les compétences, sont surtout des villes d’avenir.(Lire, ICI, l’article consacré à Bordeaux, de, de Françoise Marmouyet- avril 2017 : « A la Cité du vin, une immersion high-tech sur mesure : la muséographie permet une visite interactive, ludique et personnalisée grâce à un boîtier de pointe. Le dispositif remporte le Prix de l’action culturelle « Le Monde » – Smart Cities ».

IV- MAIS…BORDEAUX DEVIENT CHÈRE « Work & Live » est un classement d’attractivité des villes françaises grâce à trois critères : le logement, l’emploi et le salaire. Le 17 octobre 2017, Bordeaux était placée 11éme place! Voici, dans l’ordre, les villes qui étaient les mieux placées pour trouver un job et un logement : Lille, Grenoble et Dijon Lyon, Nantes, Toulouse et Rennes. Paris ne figure qu’en 15e position, à cause les prix de l’immobilier et les 4 grandes villes du pourtour méditerranéen sont mal classées avec Montpellier 14e, Nice 16e, Toulon 18e et Marseille 20e. (Article d’Anne-Julie Le Serviget, à voir ICI)

CONCLUSION L’explication de cette 11éme place est, évidemment, liée au coût de l’immobilier « Cependant, Bordeaux doit fait face à une forte augmentation de la demande en terme de logement qui fait bondir les prix au m² et fait mal au pouvoir d’achat immobilier », qui monte depuis que la ville a effectué une « montée en gamme »spectaculaire. ravalement des façades, l’aménagement des quais en bord de Garonne, la mise en service du tramway alimenté par le sol, la requalification des espaces urbains, la protection et la mise en valeur du patrimoine bordelais, etc.. Bordeaux a donc mis en valeur ses 350 édifices classés ou inscrits aux Monuments Historiques, dont 3 édifices religieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial depuis 1998 au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle. Mais pas seulement : de nouveaux quartiers branchés et des activités pour les plus jeunes devenijnenet aussi trsè attratifs. Et ce n’est pas fini ! De nouveaux quartiers, activités sont en projets à la Métropole, dont on peut voir pour les prochaines années ! Voir tous les projets, ICI.


POUR EN SAVOIR PLUS

  • Notre billet précédent du 2 juin 2016 sur la Cité du Vin, présentée et commentée sur ce blog, à voir ICI!
    – Un lien pour la Cité du Vin ; Le Dossier de Presse de la Cité (été 2017) et des expositions temporaires
    – Un lien pour les photos, très belles et intéressantes – Le lien du  Bilan en pdf :
    – Articles de Journaux sur le Bilan : La Dépêche, « Un premier bilan Gouleyant »
    – Bordeaux Smart City,Prix de l’Innovation-  Rappel sur le Parcours de la visite interactive de la Cité du Vin : « Plus de dix heures de vidéos sont disponibles, pour une visite qui peut durer en moyenne deux heures et demie mais que chacun construit à sa guise. Tout au long de la déambulation, un boîtier déclenche les séquences audiovisuelles et synchronise le son. Baptisé « Compagnon de voyage », il est associé à un casque dont les écouteurs sont maintenus à quelques centimètres des oreilles, pour ne pas couper l’usager de son environnement. Cet équipement permet de personnaliser les parcours, avec un choix de huit langues, dont le chinois, le japonais et le néerlandais, et un circuit « jeune public ».(Le Monde Prix de l’Innovation 2017, la Cité du Vin).

PHOTOS : Dossier de Presse de la Cité, son site Internet et le bilan. Légende de la Photo « Unesco » L’originalité de la démarche bordelaise de l’inscription au patrimoine mondial tient dans l’importance du périmètre classé.

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KEN LE TOURISTE PARFAIT devait rejoindre la Cité du Vin la semaine prochaine. Il révisait donc les noms des crûs, la liste des gens qu’il rencontrerait, selon ses habituels « rites » avant toute visite. Il avait bien mérité ce petit séjour, après deux tours du monde cette dernière quinzaine, dix-sept vols, quinze hôtels dont quatorze palaces, pour ses affaires. Il appela son ex, Barbie Chérie, qui devait le rejoindre et s’affolait au téléphone  « Mais tu m’avais dit que c’était une ville de Vin et je vois qu’il y a plein de Gastronomie! ». « Calme-toi, ma Chérie, c’est normal, en France! Nous allons y arriver, t’inquiète… »