Le Louvre d’Abu Dhabi, c’est parti!

Le Louvre d’Abu Dhabi sera-t-il le nouveau musée universel, un incontournable, une destination à lui tout seul?Le musée a été inauguré le mercredi 8 novembre et a ouvert samedi dernier, le 11 novembre. Jean Luc Martinez, le Président du Louvre de Paris, laisse entendre que Le Louvre parisien fut LE musée universel du XVIII ème siècle, et que celui d’Abu Dhabi pourrait être le musée universel du futur. Car, à la différence du Louvre de Paris, ce nouveau Louvre  a vocation à collecter, acheter et montrer non seulement les Arts européens et ceux de l’Islam, mais aussi ceux de l’Asie, de l’Afrique et du Japon ou de l’Amérique latine et de l’Océanie, bref, du monde entier.
Avec ce nouveau Louvre dans un Pays émergent, nous assistons en tous cas à un double basculement : celui de collections qui bouleversent les chronologies et la géographie habituelles de l’histoire de l’art ; mais aussi celui de nouveaux visiteurs culturels pour le tourisme, grâce aux moyens mis en œuvre par les Pouvoir locaux d’Abu Dhabi. Grâce à sa coopération avec le grand musée français et une douzaine d’autres institutions, Abu Dhabi a déjà réussi son  « Soft Power » en variant ses activités pour préparer l’après-Pétrole avec, en particulier, de nouvelles infrastructures et activités touristiques.
– Enfin, à la fois polémiques et redoutés, ces nouveaux « pouvoirs » vont bouleverser notre petit monde habituel du Tourisme culturel. Une « disruption » de plus? Certainement, même s’il faudra quelques années pour en cerner les enjeux et les conséquences.

Fountain of Light, Ai Weiwei-2016- Copyright Louvre Abu Dhabi -Photo Marc Domage-Dossier de presse

I- LE LOUVRE D’ABU DHABI : le choix des opérateurs, de l’architecte, des collections et de la diffusion sont basés sur un unique objectif, celui de l’excellence,  comme nous l’avions déjà annoncé dans un billet du blog en 2013 sur ce Louvre d’Abu Dhabi qui était en préparation. D’ailleurs, passer un contrat il y a dix ans, avec Le Louvre, pour l’ingénierie, le choix des collections ou de la programmation était évidemment une bonne solution, déjà éprouvée par l’Emirat pour d’autres institutions comme les Universités ou d’autres institutions préalables au Louvre.
I- PREMIER MUSÉE!

  1. Le Louvre sera donc le premier des équipements culturels prévus sur la petite ile de Saadiyat, l’île du bonheur, en français et qui couvre 2 700 hectares, à 500 mètres de la ville d’Abu Dabi, capitale des Émirats arabes unis.Il inaugure ainsi le “quartier culturel”, vaste chantier encours d’infrastructures touristiques : Marinas, hôtels, résidences, jardins, routes et VRD d’un Cultural Distruct ( quartier culturel) qui comprendra :
    • Le musée d’art classique, le Louvre, conçu avec le musée du Louvre de Paris inauguré le novembre 2017
    • Un musée d’art moderne ou musée Guggenheim Abou Dabi, dont le bâtiment sera construit par Frank Gehry à partir de 2018 pour un coût de 400 millions d’euros
    • Le musée national Sheikh Zayed consacré à l’histoire des Émirats et confié à Norman Foster
    • Une cité des arts (Performing Art Center), construite par Zaha Hadid
    • Un musée maritime, construit par Tadao Ando.
    • Une grande salle de concert
    2) A noter aussi, l’accompagnement des projets par les Universités étrangères, présentes depuis plusieurs années, dont le campus de la New York University depuis 2010 et l’université Paris-Sorbonne-Abou Dabi, créée par un accord de coopération internationale entre l’université Paris-Sorbonne et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de l’émirat d’Abu Dhabi, le 18 février 2006.
    3) Autre collaborations des EAU et de l’Emirat d’Abu Dhabi (avant celle du Louvre de Paris) :
    Fondée en 1971, la fédération des Émirats arabes unis est un pays ‘jeune’, notamment dans le domaine artistique. Par exemple La présence de l’art contemporain aux Emirates date de 1993, avec la Biennale internationale d’art contemporain de Sharjah, puis Abu Dhabi a accueilli ArtParis en 2007, la même année que l’Abu Dhabi Film Festival.La grande Foire Internationale d’art contemporain Abu Dhabi Art, fut créée en novembre 2009. Le français Fabrice Bousteau, Critique d’art, directeur éditorial et rédacteur en chef du magazine Beaux Arts et Curator d’expositions, fut mécène et commissaire d’Abu Dhabi Art depuis son édition inaugurale et il contribue à sa programmation.

II- L’ACCORD DE 2007
1) Tout a donc commencé « officiellement » en 2007, avec un partenariat entre Le Louvre et quelques musées français pour créer un Louvre à Abu Dhabi. Le support technique et financier (Agence France Museum) programma et planifia les actions nécessaires , avec leurs financement soit un milliard de dollars pour l’ingénierie,les prêts d’œuvres et objets pour la collection; un partenariat fut aussi décidé pour  l’acquisition de collections; enfin le  programme muséographique et le  projet architectural de Jean Nouvel vit le jour, avec le nouveau musée et ses Galeries d’exposition permanentes, ses espaces d’exposition temporaires, son musée des enfants, son auditorium, ses réserves et conservation préventive,  ateliers de restauration,  bâtiment administration, restaurant, café, boutique, etc…
2) Selon cet accord, le musée d’Abu Dhabi pourra utiliser le nom du Louvre jusqu’en 2037. https://m-leparisien-fr.cdn.ampproject.org/c/m.leparisien.fr/amp/culture-loisirs/jean-nouvel-avec-le-louvre-abu-dhabi-on-ouvre-les-yeux-de-la-nouvelle-generation-07-11-2017-7377714.php
3) LES MUSÉES et institutions qui ont accompagné le projet du Louvre d’Abu Dhabi, en plus du Louvre  : le Centre Pompidou, l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie, la Bibliothèque nationale de France, le musée du quai Branly –Jacques Chirac, l’établissement public de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais (RMNGP), le Château de Versailles, le musée national des arts asiatiques Guimet, le musée de Cluny, l’École du Louvre, le musée Rodin, le domaine national de Chambord, le musée des Arts Décoratifs de Paris, la Cité de la Céramique Sèvres et Limoges, le musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain.

 

III- LE DIALOGUE ENTRE les CIVILISATIONS Le musée universel abandonne donc le « point de vue de l’Europe » pour présenter les œuvres de différentes parties du monde en faisant dialoguer différentes civilisations et époques à travers leurs œuvres, de la Préhistoire à l’art contemporain. Pour retrouver cette fluidité, il a fallu sortir des cloisons où sont enfermés des chercheurs, conservateurs : « La construction des styles et des typologies a progressivement donné naissance à des cloisonnements scientifiques et institutionnels qui n’ont bientôt plus permis de saisir l’intention humaniste initiale des musées : embrasser l’humanité dans son ensemble et donner une vision globale du monde »;
– Le parcours muséographique est divisé en 12 chapitres, avec un parti-pris de faire se rencontrer les eouvres de civilisations et d’époques différentes.
Par exemple, le Grand Vestibule  propose,dès l’entrée, toute une série d’œuvres anciennes provenant d’aires
géographiques éloignées pour que le visiteur remarque leurs ressemblances et  leurs connivences grâce à laeur proximité dans l’exposition :  deux figures de la maternité: La déesse égyptienne Isis allaitant son fils Horus (Civilisation égyptienne- Vers 800-400 BCE ) et une Vierge à l’enfant France, Paris Vers 1320-1330, sont ainsi très rapporchées pour  dialoguer.
– L’architecte Jean Nouvel explique, lors d’interviews sur de nombreuses vidéos, « avoir voulu créer un lieu de rencontre entre les hommes, entre les hommes et les œuvres d’art, et entre les œuvres d’art elles-mêmes ». (The Art Newspaper)
– Jean-François Charnier, directeur scientifique du Musée dit aussi, dans le Dossier de Presse, que le Louvre Abu Dhabi a repensé la création “d’un musée d’art classique pour présenter des œuvres de manière à mettre l’accent sur ce qui est commun à l’humanité, grâce à la rencontre culturelle”.
La video ou sont expliquées les intentions, au cas où :  https://vimeo.com/241586265

Will Louvre Abu Dhabi become famous as a new Wonder of the World? from The Art Newspaper on Vimeo.

 

IV- LES COLLECTIONS
Le musée abrite environ 600 œuvres, dont 300 ont été prêtées par le Louvre mais aussi 12 autres musées français (Liste en II-3) et les autres ont été acquises par le Louvre d’Abu Dhabi. Dès Février 2009 le Louvre Abu Dhabi faisait  l’acquisition de sa première œuvre : une peinture abstraite par Piet Mondrian à la vente aux enchères de la collection Yves Saint Laurent.

Une quinzaine d’œuvres majeures venant de musées français sont ,citées dans le Dossier de Presse (une des cuirasses de Marmesse (IXe- VIIIe siècle avant J-C) prêtée par le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (Saint-Germain-en-Laye), La Dame bleue, une figurine chinoise du VIIIe siècle prêtée par le musée des arts asiatiques Guimet (Paris)..) .
Le Louvre, quant à lui, a lui prêté La Belle Ferronnière (vers 1495) de Léonard de Vinci, l’Apollon du Belvédère, le château de Fontainebleau (Seine-et-Marne) une sculpture du Primatice, la Cité de la céramique de Sèvres (Hauts-de-Seine) un plat florentin à décor de fleurs bleues (vers1575-1600), le musée des Arts décoratifs (Paris) une aiguière chinoise de forme persane (XVIe siècle), la Bibliothèque nationale de France un Globe de Coronelli, le Château de Versailles Bonaparte franchissant les Alpes (1803) de Jacques-Louis David, le musée d’Orsay (Paris) Le Fifre (1866) d’Edouard Manet, le musée Rodin (Paris) une sculpture d’Auguste Rodin, Bacchus à la cuve, et le Centre Pompidou (Paris) la Nature morte au magnolia (1941) d’Henri Matisse.

– D’autres volets,  moins classiques,  seront présents en permanence pour témoigner de ‘l’art contemporain, comme des commandes à des artistes (Jenny Holzer!) ou des collaborations .A suivre, par exemple,sur LinkedIn .Saint-Gobain a aussi été sollicité pour participer au programme culturel franco-émirien à travers le projet artistique CoLab.

V : NAISSANCE D’UN TOURISME CULTUREL:  l’île de Saadiyat va donc devenir un district culturel, l’émirat ayant décidé d’investir tout particulièrement sur l’art, le savoir et donc sur un tourisme haut de gamme. En 2016, la ville d’Abu Dhabi était l’une des villes qui avait la plus forte croissance touristique, avec plus 4,4 millions d’arrivées touristiques. Sa grande concurrente est celle de Dubai, située à 150 km d’Abu Dhabi, qui annonce 15 millions d’arrivées internationales. Rappelons que, aujourd’hui,  Dubaï n’entend pas entrer en concurrence avec Abu-Dhabi , bien décidée à devenir « un carrefour artistique incontournable dans le monde. ».Les deux villes partagent un atout important pour le tourisme : une bonne situation, au carrefour de l’Afrique, de l’Asie, de l’Europe et du Moyen-Orient. Aujourd’hui les EAU font,comme le firent les USA dans les années 20, une course au gigantisme avec, par exemple, les plus grandes chaînes hôtelières du monde qui considèrent comme stratégique leur développement dans les pays du Golfe. Selon le rapport intitulé « Theme Park Tourism », du cabinet d’études Colliers International, on devrait compter 19 millions d’entrées sur l’ensemble des parc (Infos : Lettre de veille internationale de Atout France, déc. 2016)
. Voir Abu Dhabi Culture et Tourisme,et  ici et pour les Hôtels, ici.

VI- LES CHIFFRES-CLÉS DU LOUVRE D’ ABU DHABI 
– 6 400 m² de collections permanentes, 2 000 m² d’expositions temporaires et un musée des enfants de 200 m².
– La Coupole et son dôme : la coupole fait 180m de diamètre , avec un point culminant du dôme qui s’élève à 40 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le dôme pèse le poids de la tour Eiffel et 7850 étoiles d’acier qui produisent en permanence des rais de lumière mobiles et aléatoires. Son revêtement compte 8 strates de 565 mètres de circonférenceet 7 mètres d’épaisseur, etc… (Voir la suite sur le dossier de presse, ci-dessous dans PESP).
PROGRAMME
– SURFACE SHOB : 97 000 m²
– SURFACES GALERIES D’EXPOSITION : 8 600 m²
– GALERIES PERMANENTES : 6400 m²
– GALERIES TEMPORAIRES 2000 m²
– MUSEE DES ENFANTS 200 m²
– AUDITORIUM 420 m² / 250 places assises
– LES BATIMENTS DU MUSÉE
– Total : 55 bâtiments individuels, dont 26 bâtiments individuels pour les Galeries permanentes
– Façade extérieure des bâtiments : 3 900 panneaux(20m² format moyen) de béton fibré ultra-performant (BFUP)
 Durée de la construction  : deux ans, et le chantier a réuni jusqu’à 800 ouvriers en même temps

CONCLUSION
Les Pays émergents prennent le relais, comme nous l’annoncions dans ce petit blog dès 2009, des pays plus « matures » du Tourisme Européen, entendez de pays plus « vieux » moins spectaculaires, moins « un peu tout » que ces pays à l’économie florissante qui sont contraints, pour exister, d’inventer et d’innover davantage que le continent européen.
Les équipements culturels sont donc innovants, XXL, avec tous les superlatifs pour solliciter des touristes qui le sont déjà beaucoup. Avec les meilleurs architectes, les meilleurs hôtels ou les meilleurs artistes, représentés par les plus belles œuvres du monde, Abu Dhabi ou Dubai souhaitent répondre à la demande culturelle, et la qualité est au rendez-vous, dont témoignent les dix années de travail entre équipes d’Abu Dhabi et du Louvre et d’autres institutions culturelles en France et dans le monde.
Si l’image perdure encore, pour ces pays du Golfe, de pays qui seraient nés au XXéme siècle, avec l’extraction du pétrole et l’argent du pétrole, on peut dire que le Louvre d’Abu Dhabi va changer cette représentation. Peu est dit, à l’étranger, du passé très lojntain de l’Emirat, comme par exemple de ces sites de la période néolithique du patrimoine d’Al Aïn, six oasis et sites archéologiques de Bida bint Saud, Hafeet et Hili, tous des témoignages d’occupation humaine, qui ont pourtant reçu le Label du Classement Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Un récit culturel a donc pris forme, avec Le Louvre d’Abu Dhabi, qui décloisonne les collections du monde ; avec de nouveaux équipements ou des formations universitaires, de l’art contemporain, bref, une multitude de compétences « invitées » à travailler avec l’Emirat d’Abu Dhabi et qui vont vite y prendre racine. Rendez-vous dans un an, pour les premières évaluations des visiteurs du Louvre d’Abu Dhabi?

POUR EN SAVOIR PLUS
1- DOSSIER DE PRESSE, ICI 
2- RELIRE NOS BILLETS : Le Louvre d’Abu Dhabi  et  Les grands projets culturels en 2017 
3- L’organisme officiel en charge de la Culture et du Tourisme à Abu Dhabi : TCA est l’Autorité du tourisme et de la culture d’Abu Dhabi , créée en février 2012 par Khalifa bin Zayed Al Nahyan. L’Abu Dhabi Tourism & Culture Authority est née de la fusion de l’Abu Dhabi Tourism Authority (ADTA) et l’Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage (ADACH) et de la « Tourism Development & Investment Company » (TDIC). Sa mission est d’encourager la créativité artistique, de promouvoir la culture et le patrimoine d’Abou Dhabi au niveau régional et international et de mettre en lumière le travail des artistes émiriens. TCA-AD dirige l’aménagement de l’île de Saadiyat et la préfiguration des musées, organise chaque année Abu Dhabi Art, foire internationale
d’art contemporain ,parmi d’autres missions.
–4- Histoire des l’Emirats sur Wikipedia , ICI, et histoire de celui d’Abu Dhabi, ICI
5- Site dédié du Louvre d’Abu Dhabi :https://www.louvreabudhabi.ae/
6- Un excellent article sur l’architecture du « Louvre Abu Dhabi né de la mer, du sable et de la lumière »de Marie-Douce Albert – LE MONITEUR HEBDO – Publié le 07/11/17
7- et 8- Deux articles du journal Le Parisien, sur l’architecture de Jean Nouvel  et sur les collections

Notre photo : le Christ Salvator Mundi de Leonard de Vinci (vers 1499), héros du jour!Cette peinture du Christ de Léonard de Vinci, qui fut la propriété du roi Charles Ier d’Angleterre, fut vendue en 1958 pour £ 45, seulement.Ce mercredi 15 novembre,  elle a battu le record des ventes de l’art, lors d’une vente aux enchères où elle fut vendue pour 450,3 millions de $. Allons-nous la revoir un jour dans un musée public? Là est la question!

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KEN LE TOURISTE PARFAIT n’avait pas bien compris le parcours du musée d’Abu Dhabi et, malgré les tentatives de son ex, Barbie Chérie, pour lui expliquer les collections, il cherchait partout le restaurant au lieu de « se cultiver ».Il n’avait envie que de rencontres d’Affaires, de Business, lui qui, toute l’année, vivait dans des Palaces, des Avions et connaissait tous les Centres de Congrès du monde. Il avait donc invité le directeur du Louvre d’Abu Dhabi à déjeuner car il voulait en acheter la marque…Hé…Hé…

 

Chemins et itinéraires en Italie : le nouveau portail!

CAMMINI D’ ITALIA, Chemins d’Italie! Ce samedi 4 novembre 2017 le Portail interactif des Chemins d’Italie (Camminare=marcher, cheminer) a été  inauguré et nous allons vous le présenter, car ce type de service est encore assez rare au niveau de chaque pays.  Lors de la conférence de Presse, le ministre de la Culture et du Tourisme, Dario Franceschini, a donc déployé les stratégies et objectifs de cette nouvelle cartographie interactive de Tourisme Culturel : mieux faire connaître le patrimoine naturel et culturel diffus de toute l’Italie, d’une part, et désengorger les sites surfréquentés, des Offices de Florence aux ruelles et aux canaux de Venise !
I – La carte CARTE, à voir ICI en entier, présente une quarantaine de routes et d’itinéraires. Ils accueillent , sur 6600 kilomètres, les voyageurs adeptes d’un Tourisme plus Durable, celui où ou l’on prend son temps (Slow Tourisme).
La cartographie est très simple à utiliser : Soit vous entrez par des chemins si vous les connaissez déjà (UNESCO, EDEN ou itinéraires locaux); soit vous cliquez sur des routes pour en découvrir les étapes Vous pouvez aussi combinez les deux approches, en fonction de vos goûts et de vos moyens de transport (L’Italie à pied, en vélo, à cheval ou d’autres formes de mobilité douce).
– Ces chemins vont intéresser beaucoup de monde pour un voyage en Italie, voyageurs ou Tour Opérateurs et Agences ! On peut tracer et organiser son propre voyage « à la carte », pour aller d’un point à un autre, par exemple entre les capitales des régions. Car, et c’est sans doute la meilleure stratégie, mieux vaut passer par des chemins « intéressants » plutôt que de voyager sur les autoroutes.

II- VOIR LE TUTORIEL , ou Comment se servir de la carte interactive? 

POUR UTILISEZ  LA CARTE INTERACTIVE, directement sur leur site, c’est  ICI.

III- PRÉSENTATION DES LES CHEMINS (6600 Km)mélangent de nombreuses thématiques : routes de la Littérature , comme celle de Dante à travers les lieux où le Poète a vécu en exil et a écrit la Divine Comédie ; Route de grands maîtres de la peinture, comme le Chemin de Dürer. Il y a aussi les des routes de l’Histoire, comme le chemin de la Paix pour la Première guerre mondiale ou la Via Romea germanique . Et les chemins religieux sont évidemment très nombreux, sur les pas des Franciscains ou les Bénédictins, par exemple.. Enfin les grands classiques, avec la Via Appia et la Via Francigena ou les Routes de l’UNESCO sont aussi répertoriées.
…ET DEUX MOTS SUR LES  FINANCEMENTS ! Outre les financements locaux, auxquels s’engagent les collectivités d qui pilotent les Chemins(cf.infra), des fonds nouveaux peuvent permettre la revalorisation de chemins anciens qui s’étaient dégradés, comme la Via Appia et la Via Francigena, qui ont reçu 60 millions d’euros pour « l’amélioration des infrastructures (par exemple, la signalétique ) et l’adaptation des routes aux normes internationales ».
LES POI – Point d’Intérêts ! On peut aller d’une route à l’autre grâce aux POI, villages à la croisée de routes. (Cf l’abréviation POI, point of interest de nos GPS , qui sont nommés par leurs coordonnées géographiques.) . Ces POI font partie du Piano Straordinario della Mobilità Turistica (PSMT qui dessine un cadre unifié pour la Mobilité en Italie).En savoir plus, ICI.

IV- LA MÉTHODE
– UN COMITÉ pilote l’’opération, avec l’Etat, qui est à l’initiative de ces Chemins, via le ministère de la Culture et du Tourisme. Mais dans ce Comité sont aussi bien présentes : l’économie touristique, avec Giovanni Lolli, qui dirige la Conférence de l’ industrie touristique des hôteliers pour les Régions et Provinces autonomes; et avec les Régions, les Provinces autonomes et l’ANCI (l’Association des municipalités), toutes partenaires pour  la réalisation des Chemins . L’idée du portail leur revient aussi, pour faire la Promotion ” de ce qui a été réalisé depuis le lancement, en 2016, de l’Année des Chemins. Il y a eu 113 propositions de « participation » directe de ces collectivités territoriales, mais seulement 41 ont été possibles à réaliser.”

– 20 CRITÈRES ont été définis pour créer ou revaloriser un Chemin ou une nouvelle étape d’un chemin existant. Parmi les critères, on remarque : des services d’hébergement et de restauration à moins de 5 km du Chemin ; la garantie que les autorités locales entretiendront le parcours proposé et dont elles ont la charge, ou encore le géoréférencement, accompagné d’un site avec des informations basiques pour les voyageurs
– La liste de chemins « en cours de création » ou de labellisation évolue sans cesse et, pour cette dernière, un suivi nous est proposé, et on peut lire, sur le Portail, l’état du projet avec le nombre de de critères déjà remplis au fur et à mesure de la valorisation des sites. Evolutions à voir sur cette page.
POUR FIGURER DANS L’ ATLAS NUMÉRIQUE, 11 critères ont été élaborés pour que chaque chemin, revalorisé ou nouveau, puisse y figurer au fur et à mesure de ses avancées.

V – CONCLUSION : ces Chemins sont un exemple bien concret du renouveau du tourisme Italie, qui est en plein renouveau avec :
Un fort engagement des collectivités et de l’Etat pour rééquilibrer la visite touristique, désengorger les lieux trop visiter, proposer des alternatives…
Des appels à participation, ou l’on peut présenter un projet, demander des financements par projet ;
Des moyens financiers nouveaux ( Via Appia et Via Francigena)
Une nouvelle transversalité entre les thèmes et entrées souvent trop cloisonnés du Tourisme : les Paysage, la Spiritualité et la Gastronomie, identifiés comme atouts majeurs en Italie, croisent le tourisme agricole, artisanal, qui font eux-mêmes bon ménage avec le Tourisme Durable ou Slow tourisme développé depuis 2014 dans le but de  « décongestionner les lieux de visite en surchauffe » et de créer de nouvelles opportunités de visite (Avec les villages,(Borghi), comme nous l’avons présenté  il y a deux seamines dans ce blog,  et, depuis samedi, avec la carte interactive des Cammini (Routes, Chemins, Itinéraires). Les notions de patrimoine naturel ou culturel diffus sont aussi très utilisées et participent à la décentralisation de la prise de décision. Les régions, communes mais aussi des groupes d’habitants, en Italie, jouent un rôle de premier plan dans la gestion et l’organisation de l’offre de marché touristique italien .
Un plan de travail évolutif sur ces questions, le Plan stratégique du tourisme 2017- 2022, que nous vous avons présenté en détail , fruit du ministère commun à la Culture et au Tourisme qui, grâce à une seule autorité,  fait très vite avancer les projets communs!

LES PROJETS en Italie : une autre conférence de Presse, le 6 novembre, soit trois jours après celle sur les Chemins, visait un thème qui nous est cher : « Investir sur le Digital pour promouvoir le patrimoine italien » . Car repenser le tourisme culturel, Durable et numérique fait partie de la même démarche, à notre avis. Cette conférence fait aussi suite aux dizaines de rencontres organisées un peu dans le désordre, comme chez nous, c’est-à-dire un peu partout et avec souvent des objectifs similaires, comme le développement de projets qui sont encore à l’état …de projets ! VOIR la Conférence de Presse du 7 novembre

POUR EN SAVOIR PLUS
– La Conférence de Presse du 4 novembre 2017, sur le thème des Chemins
– La présentation du portail camminiditalia.it par ses organisateurs .
– Le Lien, encore difficile à trouver sur le web , du Portail Chemins d’Italie.

– L’Atlas, cartographie interactive des Chemins d’Italie .
SUR NOTRE BLOG, vous relirez si vous voulez le dernier billet sur le nouveau programme de valorisation des  Villages historiques, il y a une quinzaine de jours ; le billet que j’ai écrit sur la Disneylandisation de la France, en 2011 ; et celui sur les Labels, car nous en avons tant – une quinzaine, au minimum,  pour le patrimoine! –  que nous étouffons un peu…Si vous voulez voir ( et vous perdre !) sur les Itinéraires européens, qui n’avancent vraiment pas vite, à mon avis, c’est ICI ! Et je garde pour la fin un excellent exemple : les deux chemins de de Saint Jacques de Compostelle en Pays Basque espagnol.
Là, sur le Portail du Tourisme espagnol, vous pouvez en plus réserver directement, et votre portable réalisera la suite de votre voyage presque tout seul , quand vous serez là-bas, sur place! Hélas, nos Chemins de Saint-Jacques n’ont pas eu la chance de ceux du Pays Basque, quand, il y a une dizaine d’années, l’Université de Mondragon, (qui a aussi participé au développement du Basque Culinary Center) a réussi l’impossible : réunir Connaissances et Tourisme, soit les centaines de mètres linéraires  d’érudition sur ces Chemins,  en s’assurant de leur “mise en tourisme” effective ( Hébergement, Transports, Services..). Voir enfin notre billet de 2013, mais qui n’a pas vieilli, sur les Bonnes Pratiques (Patrimoine, Monuments, Musées, Evénements et Fréquentation).

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Ken dans sa chambre à Barcelone, Hôtel Mandarin Oriental, so chic!

KEN LE TOURISTE PARFAIT ne comprenait pas pourquoi il y avait ce « goût du Passé » partout en France, en Italie, en Espagne ou aux Pays-Bas. Lui, vaillant Touriste habitué aux avions dernier-cri, aux hôtels hyper- branchouilles (Notre photo volée…)  ou aux Affaires pour y gagner des millions de dollars, ne comprenait rien à ce sentiment d’amour de l’histoire. Barbie le sortit de ses pensées profondes et lui raconta  un son  week-end arty à Milan, à Artissima de Turin … « Et pour les vieilles pierres, on fait quoi le week-end prochain? », demanda  Ken, qui redoutait qu’il n’y ait QUE du contemporain au programme… » Bof, tu veux un Borgo ou un Cammino? , répondit son ex, qui était devenue un peu fofolle, avec l’âge…

 

Big Data et tourisme culturel

Ce mois d’octobre s’est terminé en beauté pour le tourisme culturel et son ingénierie, avec un magnifique et très précieux article de Philippe Fabry sur la meilleure façon de connaître et de mieux comprendre les visiteurs. Comment faire aujourd’hui ? Bien évidemment, la meilleure solution est d’aller là où ils s’expriment, c’est-à-dire sur Internet, aujourd’hui. Nous partirons donc à leur recherche sur les traces qu’ils ont laissées. Car si seuls les pros du numérique expliquent très bien, chaque jour,  que sans travail sur les données nous avons perdu d’avance, autant s’y mettre tout de suite, pour celles et ceux qui n’auraient pas commencé !
– Enfin, cette semaine aussi, trois sites « en ligne » m’ont régalée car ils sont remplis de données qui aident à travailler ou à mieux profiter des loisirs .Toutes ces données culturelles à partager sont en Open Data, données ouvertes, libres et gratuites.
I- L’ARTICLE DE PHILIPPE FABRY sur les BIG DATA

Le big data au service de la connaissance des touristes- 30 octobre 2017 sur le Blog etourisme.info
Ce petit article de Philippe Fabry – si vous ne téléchargez qu’un seul article sur le tourisme, mes amis, cette année, ce devrait être celui-là ! – vous apprendra à chercher ce que les visiteurs pensent de vous, de votre site ou événement culturel, des autres sites de visite ; par exemple comment ils les vivent (Horaires ; autres activités…) et quel est profil ; vous saurez aussi  s’ils en conseillent la visite à des amis ou de la famille.
Comment faire pour observer et mieux connaître les visiteurs ? « En analysant le contenu généré par les utilisateurs sur Internet (user generated content – UGC) pour disposer d’une vision du territoire : photos partagées, commentaires sur les forums, avis sur la destination ; mais il faut aussi regarder plus globalement comment on parle de la destination sur les sites Internet (presse en ligne, sites des voyagistes, etc.). L’analyse des conversations en ligne permet également d’optimiser sa communication : identifier des sujets de conversation des internautes, adopter les mêmes registres de langage, répondre à des remarques, etc. » Vous voilà donc Espion en chef, capable de mieux connaître les avis et réactions de vos visiteurs, grâce à l’aide technique d’entreprises qui figurent aussi dans l’article.  Plus sérieusement, l’article de Philippe Fabry répond avec clarté aux questions-clés pour affronter toutes les « traces laissées sur la toile par les visiteurs que constituent les Big Data:
Qu’est-ce que le social media intelligence, quel est son intérêt et comment l’utiliser? Quelles sont apports, les limites et les principales solutions techniques du monitoring web ? Vous trouverez tout cela sur l’article, avec les outils nécessaires, ICI .

II- OPEN DATA CULTUREL, la suite !
Voici trois nouveaux sites admirables et généreux : l’un est celui d’une Université qui numérise régulièrement ses chefs d’oeuvres et les met en ligne.Le second est le site “généraliste” de l’Open Data avec son menu mis à jour; le trosième est un cours d’histoire e de l’art vraiment accessible à tous, en vidéo!

1- Le Bestiaire d’Aberdeen vient d’être mis en ligne par l’Université. Ce joyaux de l’Education et de la Science pour tous et de date de 1200 , et fascine depuis le Moyen-Âge. Le Bestaire comprend une centaine de pages, avec des thématiques qui devaient intéresser l’ensemble des chrétiens du monde : la création du monde, les bêtes sauvages,le bétail,les oiseaux, les reptiles, les poissons mais aussi les plantes, êtres humains, pierres et  minéraux… Conservé par l’Université d’Aberdeen pendant 400 ans, il est désormais accessible en ligne dans une résolution optimale qui
C’est un pur chef d’oeuvre car en plus des notices, il est enluminé à la feuille d’or et illustré à la main. Chaque image est complétée par des traductions du texte latin et commentaires d’experts.

2- OPEN CULTURE (http://www.openculture.com)
Ce site rassemble tout ce qui paraît en Open Data, dont voici un échantillon concernant la Culture (Moocs, Films, Livres, Musée, arts graphiques, arts de la rue, etc…). Il vient de s’enrichir alors je vous le présente une nouvelle fois et vous pouvez vous y abonner gratuitement! .
Open Culture est donc un accès direct à des milliers d’oeuvres et d’images, de films. (Allez sur sa page d’accueil pour cliquer chaque rubrique et  avoir accès direct aux images et œuvres). En attendant, voici votre menu principal, et n’hésitez pas à  le partager!

• Plus de 1000 MOOC (Massive Open Online Courses) des meilleures universités du monde!
• 1 150 films gratuits
• 700 livres-audio gratuits
• 800 livres électroniques gratuits
• 200 manuels gratuits
• 300 cours de langue gratuits

LES OEUVRES DES MUSÉES, avec des photos des collections, “libres de droit”: 
• Le Met Metropolitan Museum de New York (400 000 œuvres HD)
• Le Getty Museum, USA (77 000 images d’œuvres)
• Le Rijksmuseum d’Amsterdam  (210 000 œuvres)
• Smithsonian Insoittute (USA) (40 000 œuvres)
• Le Guggenheim Museum New York -USA (1600 œuvres de 575 artistes)
• La Tate , Royaume-Uni (70 000 œuvres)
• La National Gallery Royaume-Uni, London (35 000 œuvres)
• Le Whitney Museum, USA, New-York  (21 000 œuvres)
• Musée du comté de Los Angeles (20 000 œuvres)
• Université de Stanford (45 000 œuvres)
• British Library (Un million d’images !)
• Google Art Project (57000 œuvres)
• Révolution française (14 000 œuvres)
• Musée de Nouvelle-Zélande
• Arts de la rue (10000 œuvres)
• Rembrandt (300 gravures )
• Pour vous amuser ! Livres à colorier provenant de bibliothèques d’écoles
etc…(Adresse RSN : @openculture)

3- UN PETIT COURS D’HISTOIRE DE L’ART? Aujourd’hui, c’est Louvre-Ravioli, LE nouveau site de l’art à la portée de tous ! Et un grand merci à mon ami Laurent Kilani pour son beau partage!
– Pour terminer, voici l’analyse très sympa d’un tableau que vous connaissez sans doute, “Le Prêteur et sa femme” de  Quentin Metsys. Il s’agit d’un tableau datant de 1514, peint à l’huile (sur toile) et de dimension moyenne (71X68cm) . Il est conservé au Musée du Louvre et en voici une présentation, mais vous n’êtes pas obligés d’aller dans les musées pour préparer la visite! Car cette semaine, une dame s’est fait vertement remettre à sa place à Versailles car elle osait « commenter oralement ”  des œuvres  pour aider ses amis américains à les comprendre et à mieux les apprécier. Et voilà la dame usant d’un droit de parole interdit aux visiteurs (ce droit est, parait-il, réservé à une petite élite de guides, conférencers, conservateurs, etc...). Comme les directeurs des gros musées ont l’air de se moquer éperdument des visiteurs et du partage des connaissances, il semble urgent de ne plus les visiter!  Car, en plus, vous devez encore faire la queue  2 ou 3 heures au Centre Pompidou, à Orsay ou au Louvre et  aux grandes expos du Grand Palais : n’hésitez pas à les bouder  tant que le visiteur y est mal accueilli, car il y a tant de musées sympas à Paris que vous pouvez trouver votre bonheur ailleurs.Et en particulier dans nos régions et à l’étranger.


La Parole est au Réalisateur et Prof’ : François Bénard, un excellent jeune bloggeur passionné d’histoire de l’art qui nous racontait les oeuvres et passe maintenant à la vidéo, chic ! Voilà sa « 1ère vidéo sur la peinture de Metsys “Le Prêteur et sa femme” exposée au Musée du Louvre (pour changer). L’intérêt de cette vidéo n’étant pas de présenter mon nombril à la face du monde (ça franchement, ça pique un peu) mais de toucher + de personnes. Alors si la chose vous plait, n’hésitez pas à la partager ! J’en serais ravi. J’en profite pour dire un gigantesque “merci” à :Sylvain pour le son, les images et la patience ; Baptiste Sharp & Justine Haye pour le coaching de feu et la patience (bis).Sébastien Bellon / Angel Fall pour la musique.Camille Allard pour les costumes/déguisements/pierres très très précieuses ! On vous prépare d’autres épisodes pour les semaines à venir avec notamment du Fragonard et du Delacroix dans les tuyaux. Une bise à tous et “bon dimanche” comme dirait l’autre. »
Liens (au cas où…) : vidéo:  https://goo.gl/a66NqH et  https://www.facebook.com/Louvre-Ravioli-191298634307530/ ou encore  https://www.facebook.com/191298634307530/videos/1277678952336154/

CONCLUSION
Pour résumer, les Data sont omni-présentes : d’une part sous forme d’une offre aux visiteurs culturels, en ligne, libre et gratuite, qu’ils peuvent voir avant et après la visite du lieu, à n’importe quel moment de la journée (et même de la nuit, merci Internet !)
– D’autre part sous forme de traces laissées par les visiteurs sur le Web, comme une infinité de petites cartes de visite qui seraient illustrées de photos de leurs comportement et usages au quotidien ! Bref, vous trouverez en ligne ces big data constituées par ces “traces” de chaque visiteur, avec son comportement, ses goûts et ses avis sur la visite de votre région ou leur visite culturelle.
La bonne connaissance des visiteurs n’est pas limitée à la durée de leur visite culturelle. Avant et après la visite, les visiteurs sont en ligne, donnent leurs avis, regardent des sites , s’instruisent, apprennent…Et puis il y a aussi tous ces visiteurs potentiels, qui sont peut-être à deux pas de votre site et qui ne le visitent pas. Pourquoi?
EN BREF, mon petit conseil : vous ne pouvez pas vous passer des data et de leurs analyses : il sera de plus en plus difficile de proposer une offre à l’aveuglette, une « offre pour tout le monde ». Les visiteurs sont devenus experts, car ils ont le choix et ne s’en privent pas! Et les professionnels doivent aussi faire des Data leur sujet de fond, à explorer en permanence, ou presque!

POUR EN SAVOIR PLUS
SUIVRE LES BIG DATA ET LE TOURISME CULTUREL sur nos anciens billets sur le sujet :
1- 2016 Data, Tendances 2016 2- 2015 : Les Data, la création et la personnalisation et 3- 2014 : C’est quoi les Big data? La Datafication du monde (en clair, expliquer les Big data).

– Les avis des visiteurs sur les musées de la région région Provence Alpes Côte d’Azur , sur le site comparatif  Trip Advisor, et les avis sur le château à Hendaye!

  • Voir le Bestiaire d’Aberdeen ici!
  • Référence photo de l’oeuvre de Quentin Metsys : — The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH., Domaine public, ICI , et wikipedia, Là.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT regardait en s’amusant les nouvelles statistiques de Barbie Chérie! Les petites Barbies Dodues ou un peu petites avaient fait remonter le chiffre d’affaire de Mattel, leur maison-mère. Mais était-ce durable? Peu importe, ils avaient, Barbie et Lui,  leur vie en ligne et l’éternité devant eux. Barbie avait même eu une expo géante l’an dernier aux Arts déco, comme si elle était déjà, de son vivant ( si j’ose dire…)  un “objet de musée”.Et le petit Père Ken le Touriste Parfait  était depuis longtemps sur le site A HISTORY OF THE WORLD, comme l’un des Objets les Plus Importants depuis la création du Monde, un site qu’avait lancé la BBC il y a des années!