Références du Partage et des Communs

Quelles grandes révolutions changent la façon dont nous prenons des décisions? Comment le Tourisme et la Culture pourraient, en France,rivaliser avec Airbnb qui proposent des “Expériences”, c’est à dire des rencontres pour découvrir un pays, entre touristes et habitants de tous les pays du monde? Comment, de façon plus générale, le Tourisme et la Culture s’emparent-ils de ces changements? De toute évidence, si les data sont au coeur des pratiques du marketing, deux grands mouvements sont à l’œuvre pour remettre l’humain à sa juste place :
– Celui de la mise en commun, du partage, d’une plus grande démocratie, c’est-à-dire de la participation des gens à la prise de décisions.
– Celui de la redéfinition des politiques publiques lorsqu’elles intègrent ce partage.
Même si notre pays n’est pas encore tout à fait prêt à ces changements, d’autres pays que le nôtre ont plusieurs années de ces pratiques et usages, et nos débuts sont prometteurs!
– Voici donc un billet avec les principales références (Auteurs, articles, liens , ouvrages…) pour entrer dans ces deux sujets si vous ne les connaissez pas bien ou si vous voulez les développer.
Et vos suggestions, points de vue, ajouts, modifications et sont toujours les bienvenus dans les commentaires du blog, merci mes amis!

I – RÉFÉRENCES de la DÉMOCRATIE PERMANENTE On ne peut plus vivre sans partage ? Les plate-forme se multiplient qui proposent des alternatives aux traditionnels modèles économiques (Tourisme de l’industrie touristique et de ses filières) ou aux propositions venues généralement d’en haut (Culture). Voici le dernier exemple que je viens de trouver ce matin, avec cette annonce de la région Centre-Val de Loire qui a décidé le 19 avril dernier de prendre des mesures concrètes, votées en Assemblée plénière, pour une Démocratie permanente (Annonce à voir ici en entier) .

– La Région s’est donc associée à Démocratie ouverte, un collectif qui regroupe les acteurs de l’innovation démocratique (entrepreneurs, associations, élus, chercheurs…), avec son laboratoire “Territoires Hautement Citoyens”, pour tester toute une série d’expérimentations citoyennes très innovantes. Plus de 500 propositions ont été émises par les citoyens, les élus, les agents publics et les organisations engagées dans la démarche (collectifs, entreprises, associations, collectivités et instances participatives), pour améliorer concrètement la démocratie dans les territoires. Les 25 mesures et 7 chantiers ont ensuite été co-construits par toutes les parties-prenantes. Vous pouvez en savoir plus sur la plateforme Démocratie Permanente.

IIDes initiatives citoyennes à l’expérience des communs
Chacun peut constater dans son environnement, en ville, à la campagne, sur Internet, la multiplication d’initiatives citoyennes qui illustrent la mise en œuvre de « communs Toutes sortes de ressources ou de services sont co-produits et auto-gérés par des personnes qui se regroupent, s’organisent pour ce faire. ». On peut partager son véhicule pour les transports, une chambre en logement, des livres et de culture au sein de l’espace public urbain ou dans des jardins collectifs ou partagés. Dans certains cas, il s’agit de palier l’absence ou la disparition de lieux, de services, de ressources ; dans d’autre cas, de rendre abordables ces lieux, ces activités, ces possibilités, ces ressources, ou d’en assurer une présence pérenne et durable. Ces pratiques se développent ainsi par nécessité ou par choix, et permettent aux individus de répondre à des besoins ou à des envies.
« un commun » n’est pas un bien, mais plutôt l’association d’une ressource, d’une communauté, et des modalités de gouvernement collectif de la ressource développées par la communauté. C’est avant tout une pratique de partage, de mise en commun, ce que traduit le passage de l’expression « biens communs » à celle de « communs » dans la bouche des personnes investies dans ce type d’action
Pour la plupart, ces collectifs et ces initiatives n’excluent pas de s’articuler, selon les cas, avec l’État ou le marché.
Enfin ces pratiques collectives interrogent aussi l’avenir d’ « une véritable action politique d’engagement des individus sur ce qui devient un terrain d’émancipation, et non plus seulement le lieu de production d’améliorations du quotidien. » Cet article , la politique comme commun, de Gaëlle Krikorian & Fred Sultan,peut être lu in extenso ICI  

 

III- RÉFÉRENCES  sur “PARTAGER LES VILLES” Sharing cities, est un mouvement qui existe dans de très nombreux pays. Voir ici les dernières expériences au Canada, en Allemagne, aux Etats Unis, Australie, Espagne, Argentine Australie, Maroc, Nigéria, etc…
«Sharing Cities: Activating the Urban Commons» : ce livre présente plus d’une centaine d’études de cas et de modèles de politiques de partage dans plus de 80 villes de 35 pays. Il est témoin d’un mouvement mondial croissant et sert de guide de référence pratique pour des solutions communautaires aux défis urgents auxquels sont confrontées les villes partout dans le monde. Ce livre est un appel à l’action destiné à inspirer les lecteurs, à sensibiliser et à renforcer le mouvement de partage dans le monde entier. “Sharing Cities” montre que non seulement un autre monde est possible, mais qu’une grande partie est déjà là.
Un exemple concret, à voir sur Twitter : Y a-t-il de nouvelles bibliothèques d’outils, des espaces de coworking, des coopératives de travail, des laboratoires scientifiques ouverts, des collectifs d’art ou d’autres groupes axés sur le partage de pop-ups dans votre quartier? Aidez-nous à raconter les histoires qui vous intéressent. A voir sur Tweeter :
– Et RÉFÉRENCES CULTURE ET DÉMOCRATIE
La Plateforme belge  Culture et Démocratie/a été fondée en 1993 (Association)  et est devenue une plateforme de réflexion, d’observation, d’échange et de sensibilisation à ce qui lie la culture et la démocratie. Cette articulation nourrit l’association depuis son origine.
• Culture & Démocratie inscrit son travail de recherche et de réflexion dans plusieurs axes thématiques – prison, enseignement, santé, travail social, droit de participer à la vie culturelle, numérique, territoires, communs, migration(s) – dont elle explore à chaque fois l’articulation au champ culturel. Ces travaux donnent lieu à des échanges et des publications.
© 2018 Culture & Démocratie – Rue Emile Féron, 70 – 1060 Bruxelles
Tél: 02/502 12 15 – info@cultureetdemocratie.be

IV- RÉFÉRENCES sur LES COMMUNS
1- Pour introduire le sujet, voir la plateforme de Metropolitiques.Pour faire lien avec  les « Sharing cities », ci-dessus,  voici le lien du site Métropolitiques où nous avons trouvé un très bon article par Claire Brossaud & Christian Laval ; « Aux racines des communs », qui raconte rapidement l’histoire de ces « communs ».
pour la ville, au sens de la polis grecque –, c’est-à-dire d’une communauté de citoyens indépendante et souveraine.

2-  LA LISTE DES RÉFÉRENCES SUR LES COMMUNS
Voici enfin une superbe liste pour entrer dans le sujet des « Communs », que nous avons volée à ArtFactories qui, suite à un atelier organisé le 15 novembre 2017, a fait une très bonne synthèse de ce qui est disponible. La voici, et merci !
> Dardot Pierre, Laval Christian, Commun, Essai sur la révolution au XXIe siècle, Éditions La Découverte, 2014.
Cet ouvrage a fait l’objet de plusieurs recensions. En voici 2 :
> Sauvêtre Pierre, « Le commun contre l’État néolibéral », La Vie des idées, 21 novembre 2014.
> Sereni Paul, « Pierre Dardot et Christian Laval, Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle »
> Latour Bruno, « Il n’y a pas de monde commun : il faut le composer »,Multitudes 2011/2 (n° 45), p. 38–41. et plus globalement le numéro 45 de la revue Multitudes intitulé “Du commun au comme-un, nouvelles politiques de l’agir à plusieurs
> Nicolas-Le Strat Pascal, Le travail du commun, Éditions du commun, février 2016.
– Communs et biens communs
> Cornu Marie, Orsi Fabienne, Rochfeld Judith, “Dictionnaire des biens communs”, Quadrige, PUF, 2017.
> Ostrom Elinor, Governing the commons, The Evolution of Institutions for Collective Action, Political Economy of Institu¬tions and Decisions. Texte pdf en anglais.  ( publié en 1990 et 2003)
– Communs et transformation sociale
> Fontaine Geneviève, Les conditions d’émergence de com¬muns porteurs de transformation sociale. Des émergences à la reconnaissance, trajectoires d’innovation, Montréal, Canada. 2017. Doc pdf.
> Ruby Christian, recension du livre de Martucelli Danilo, “La théorie sociale au défi du XXIe siècle” article publié sur le site nonfiction.fr le 21/10/2017.
> Krikorian Gaëlle et Fred Sultan, « La politique comme commun » article publié dans la revue Vacarme, n°81, octobre 2017( Voir aussi ci-dessus en II)
– Biens communs en Italie
> Mattei Ugo, « La lutte pour les « biens communs » en Italie. Bilan et perspectives », article publié le 29/04/2016 sur Rai¬son-publique.fr
> Lisarelli Diane, « En Italie, la résistance par la culture », article publié dans Les Inrocks du 7/04/2014. /
> Pepe Raphaël, “Eau : comment les Italiens ont dit non à sa marchandisation”, article publié sur Bastamag le 20/06/2011.
– Culture et biens communs
> Festa Daniela, « Les communs urbains. L’invention du commun », article publié dans Tracés. Revue de Sciences humaines [En ligne], #16 | 2016, mis en ligne le 1/01/2017.
Plusieurs billets de Lionel Maurel, publiés sur son blog — S.I.Lex — Carnet de veille et de réflexion d’un juriste et bibliothécaire :  et la rubrique Les Communs d’abord 
> La Culture est-elle « structurellement » un bien commun ?, publié le 15/10/2017.

– Le blog « Les Communs d’Abord) :Les Communs d’abord est un média web indépendant ayant pour but de donner une visibilité aux multiples initiatives, publications et débats liés au mouvement des Communs (avec sa sa Newsletter :):

  • A VENIR A NANTES  : L’EUROPE DES COMMUNS “L’Europe des communs” Vendredi 18 mai 2018 de 17h à 19h Avec Gaël Giraud et Jean-Marc Ferry,  Amphi Simone Weil – Maison des Sciences de l’Homme Nantes.

V- RÉFÉRENCES sur LES NOUVELLES GOUVERNANCES pour les politiques publiques
QU’EST-CE QUE LE DESIGN des POLITIQUES PUBLIQUES ? Publié le 09/10/2017 Stéphane VINCENT Délégué général de La 27e Région, artyicle à voir ICI.
– Le design des politiques publiques, une mode appelée à durer The Conversation, 30 mai 2016, – Elvire Bornand, Université de Nantes et Olivier Ryckewaert. Ancien concepteur de la démarche Pays de la Loire 2040 et responsable du « laboratoire des mutations », il est actuellement directeur de la Plate-forme Régionale d’Innovation PRI Design Pays de la Loire.
Le design au service des politiques publiques 02/05/2016 | par Jean-Christophe Poirot
Objectif : améliorer la performance des services publics rendus à l’usager 6 Dans cet article , les explications d’un pionnier de la démarche en France, Stéphane Vincent, délégué général de la 27e Région.
Design des politiques publiques : https://graphism.fr/10-ides-pour-le-design-des-politiques-publiques/ Construire des espaces communs et du tangible ;Penser le cycle de vie des politiques publiques, etc…
Design des politiques publiques : revisiter les usages des Bibliothèques par la l’innovation (co-construction) .

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KEN LE TOURISTE PARFAIT n’avait pas attendu les Communs ou le Design des politiques publiques pour faire sa petite révolution « perso » à Los Angeles. Prince de ce petit blog, son job de touriste Parfait l’obligeait à partager avec vous, sur ce petit blog, toutes ses aventures, ses voyages incessants autour du globe, et, ses chambres d’hôtels, loisirs ou réunions d’Affaires lorsque vous en aviez envie. Sauf que son ex, Barbie Chérie, n’était pas tout à fait d’accord, elle, pour partager son Ken…

Carcassonne, art contemporain et concertation

Une œuvre d’art exposée dans l’espace public était vandalisée ce mardi. Une fois de plus des habitants ont protesté contre l’art contemporain, et sans doute contre le fait d’avoir été mis devant fait accompli, n’ayant pas été informés d’un projet d’une telle ampleur par le maire de la ville ou par l’Etat, à l’origine du projet. A mon avis, loin d’être un simple accident ou l’expression d’une mauvaise humeur des habitants, cette contestation montre qu’aujourd’hui, l’art dans l’espace public ne peut se décider de façon autoritaire, par en haut.
Les faits : des morceaux de l’œuvre de Felice Varini sur les Remparts et monuments de Carcassonne, 15 cercles de couleur jaune, ont été détruits, avec « arrachage de bandes jaunes dans les parties inférieures de l’œuvre », disent les journaux, et le Centre des Monuments nationaux, opérateur et gestionnaire des remparts de Carcassonne, a porté plainte hier, contre x. L’œuvre devrait être restaurée dans les prochains jours avant son inauguration prévue le 4 mai prochain..(Voir le reportage de France TV Info après notre conclusion )

I- L’HOSTILITÉ A L’ART ACTUEL dans les espaces publics pose, à mon avis,  trois questions :
− Est-il acceptable, aujourd’hui, d’imposer des œuvres d’art à un ensemble d’habitants et de leurs proches voisins de la proximité, soit des milliers de personnes, sans les associer un minimum aux décisions?
− Est-il possible, aussi, que les visiteurs de passage, les touristes français ou étrangers, soient considérés comme de simples publics « captifs », au même titre, d’ailleurs que les enfants des écoles, publics à qui l’on « propose » mais auxquels on ne demande jamais : «Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?».
− Pourquoi faire si peu de cas des destinataires des œuvres de l’espace public, en ne leur accordant aucun crédit et, pire, en ne publiant jamais le coût de réalisation d’installations artistiques :« Le CMN  ne communique pas sur le budget des œuvres, c’est un principe » , a déclaré le Directeur du développement culturel et des publics du Centre des Monuments nationaux, .Edward de Lumley au journal l’Indépendant
Le Design des services publics : Il existe des solutions concrètes, avec des démarches participatives et collaboratives comme « Le design de services publics.” Ces méthodes connaissent un intérêt croissant, car « la complexité et l’interdépendance des problématiques publiques nécessitent des approches croisées pour y apporter des réponses. Or, le design est à la fois un ensemble de méthodes créatives et une façon différente d’aborder les projets. Il permet, en outre, de mobiliser l’intelligence et l’expertise des agents, tout comme celle des usagers. » (Voir la référence en 1) de notre « Pour en savoir plus », ci-dessous).

II- QUE S’EST –IL PASSÉ à CARCASSONNE ?
1) L’ artiste, l’oeuvre et son financement public 
L’œuvre d’art, pourtant éphémère, fait polémique depuis son installation en avril. Elle a été choisie pour fêter les 20 ans du classement du site de Carcassonne au patrimoine mondial de de l’Unesco et ne sera visible que 5 mois, de mai à septembre 2018.
L’oeuvre,  intitulée “Cercles concentriques excentriques”,  est financée par l’Etat (par le Centre des monuments nationaux) . pas de coût diffusé, puisque l’Etat s’y refuse, comme vu ci-dessus, mais évaluations plusieurs centaines de milliers d’euros. . En plus du financement de l’Etat il faut ajouter ceux de la Région Occitanie du Département de l’Aude, du syndicat mixte Opération Grand Site (État, Région, Agglo, Ville etc…) et des fonds privés du groupe Cité Hôtels,de la société de cordistes Stam et de la fondation suisse Pro Helvetia.
L’artiste, Felice Varini, qui est intervenu dans des dizaines de villes, paysages, bâtiments en France et à l’étranger, avec toujours un projet d’anamorphose : pour voir son œuvre, vous devez être à un certain « point de vue ». En dehors de ce point unique, vous n’en verrez qu’une partie.
– Que dit l’artiste ? Sur le site Internet de Felice Varini:
« L’espace architectural, et tout ce qui le constitue, est mon terrain d’action. Ces espaces sont et demeurent les supports premiers de ma peinture. J’interviens in situ dans un lieu à chaque fois différent et mon travail évolue en relation avec les espaces que je suis amené à rencontrer.
En général je parcours le lieu en relevant son architecture, ses matériaux, son histoire et sa fonction. A partir de ses différentes données spatiales et en référence à la dernière pièce que j’ai réalisée, je définis un point de vue autour duquel mon intervention prend forme.”

Salon de Provence/Felice Varini/Marseille Provence 2013
Photo: André Morin

2) QUE PENSENT CEUX QUI SONT CONTRE ?: Sur la page Facebook de l’Indépendant, plus de mille commentaires reprennent à peu près les mêmes avis que ceux de la pétition lancée sur le site « mesopinions.com ».   – Notons aussi, qu’aucun  commentaire n’a de réponse sur  le site officiel des remparts (Remparts-Carcassonne :Explorer/ Réseaux Sociaux, ce qui est un peu dommage aussi. Car certaines critiques pourraient trouver réponse sur les réseaux sociaux.
Nous en avons lu plus de deux-cents, que l’on peut regrouper quatre ou cinq groupes :
a) Tous les noms d’oiseaux : « affreux, honteux, moche,” etc… sans arguments
b) “On ne touche pas à un monument historique”,ça enlève la noblesse de la Cité”,mieux argumenté, avec l’idée que le patrimoine est déjà une œuvre à part entière, qu’il faut lui laisser cette authenticité, n’a donc pas besoin d’art contemporain ajouté. Les rempart et monuments de Carcassonne sont un paysage à respecter, etc..
« Ces remparts ont des siècles de vie. Ils ont vu passer des générations qui ont réussi à la restaurer, à l’aider pour rester telle qu’elle est depuis toujours. Ce joyau d’architecture médiévale ne mérite pas d’être dénaturé. Si la cité a été autorisée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est pour sa protection.. »
c) Difficulté à comprendre l’art contemporain : « Je travaille dans l’hôtellerie et mes clients ne comprennent pas .. Je ne sais pas leur expliquer que cette œuvre est artistique. Je n’ai pas de mot. »
d) Hors-la-loi-pour les habitants “Je dois demander une autorisation à la mairie pour repeindre mes volets(-500m de l’église) et on badigeonne les murs de carcassonne de cercles jaunes qui ne ressemblent à rien!” Daniele – Montpellier – Le 15/04/2018 à 14:53:10 OU « les lois internationales, y compris celles de la guerre de porter atteinte à la façade d’un édifice classé. ». Ou enfin : « Il est Inadmissible que des individus s’approprient un lieu qui appartient à tous »
e)L’argent public mal utilisé « devrait servir aux plus démunis en cette période difficile pour certains citoyens ».Ou « Pour cette soi-disant œuvre d’art , on a trouvé l’argent. Mais pour l’entretien de la CITE , il n’y a pas d’argent.’ Et « Cet argent ne serait-il pas mieux utilisé pour préserver certains monuments ? »

III- CONCLUSION ET SOLUTIONS
Il existe une vraie diversité de commandes d’oeuvres d’art dans l’espace public : celles de l’Etat mais aussi celles des communes ou autres collectivités territoriales peuvent en effet varier, ne serait-ce que par le « collège » qui proposera des noms d’artistes, le mode de financement de ces artistes ou les actes de propriété des oeuvres à établir. Dans le cas de Carcassonne, la commande a été faite a dans le cadre d’un festival, IN SITU Patrimoine et art contemporain, manifestation estivale portée pour la sixième année par l’association Le Passe Muraille. Cette association a pour mission, dit-elle sur son site, d’ « établir un dialogue entre l’architecture patrimoniale et l’art contemporain ». Les installations, souvent spectaculaires, sont éphémères et « adaptées à l’esprit des lieux » et ” Le commissariat artistique est confié à Marie-Caroline Allaire-Matte”. Rien n’est dit, cependant, sur l’associaltion des habitants au projets, bien avant le choix d’un artiste ou l’installation de son-ses  œuvre-s. Alors qu’à notre avis la  médiation culturelle pourrait  commencer dès la conception des projets, et pas seulement pendant et après leur réalisation. Voilà popurquoi nous avons mis plusierus références sur les modes d’élaboration de politiques plus démocratiques, mises en “communs”, celles du Design des politiques publiques, dans notre “Pour en savoir plus”. .

Et vous, mes amis lecteurs, que pensez-vous de ces « crises et destructions » de l’art contemporain par les habitants non préparés ? Pensez-vous, comme moi, qu’il serait urgent de revoir nos « processus », d’y associer les habitants, et qu’un peu de pédagogie, bien en amont, pourrait être le début d’un dialogue, d’une participation active, d’engagement, toutes qualités du Design de nouvelles politiques culturelles publiques? Les bibliothèques sont sur cette voie, pourquoi pas l’art contemporain ?  (Notre photo : une association de défenseurs de l’oeuvre de Varini, “Art Majeur”,  propose de s’inspirer des créations de l’artiste. Amusant!).

POUR EN SAVOIR PLUS
1) Le site des Remparts de Carcassonne (Histoire, histoire de l’art…) , Centre des monuments nationaux. http://www.remparts-carcassonne.fr/
2) QU’EST-CE QUE LE DESIGN DE POLITIQUES PUBLIQUES ? Publié le 09/10/2017 Stéphane VINCENT Délégué général de La 27e Région
Le design des politiques publiques, une mode appelée à durer The Conversation, 30 mai 2016, – Elvire Bornand, Université de Nantes et Olivier Ryckewaert. Ancien concepteur de la démarche Pays de la Loire 2040 et responsable du « laboratoire des mutations », il est actuellement directeur de la Plate-forme Régionale d’Innovation PRI Design Pays de la Loire.
Le design au service des politiques publiques 02/05/2016 | par Jean-Christophe Poirot
/ Objectif : améliorer la performance des services publics rendus à l’usager 6 Dans cet article , les explications d’un pionnier de la démarche en France, Stéphane Vincent, délégué général de la 27e Région.
– Design des politiques publiques : / Construire des espaces communs et du tangible ;Penser le cycle de vie des politiques publiques, etc…
– Design des politiques publiques : revisiter les usages des Bibliothèques par  l’innovation (co-construction) 
VOIR LE REPORTAGEavec les acteurs du projet de Velice Varini, sur  France3, ci dessous, et si son lien disparaissait : ici
Avec : Nicolas Patrix, cordiste dans l’équipe de Felice Varini ; Juliette Trouis, étudiante en classe préparatoire aux Beaux-Arts ; Amancio Requena, responsable du service culturel de la Cité de Carcassonne ; Felice Varini, artiste – France 3 Occitanie – Reportage : Alexandre Grellier et Frédéric Guibal
Par Fabrice Dubault- Publié le 24/04/2018 à 18:29 – Mis à jour le 25/04/2018 à 12:39

 


Ken événementiel

KEN LE TOURISTE PARFAIT  avait adoré Barack Obama et, comment dire, il avait un peu de mal avec Donald et ses amis. La forte compétition USA/Europe n’était pas non plus trop sa tasse de thé. Mais à quoi passait-il tout son temps, allez-vous me demander? A revoir Barack quand il avait cinq minutes entre ses Voyages, avec douze avions par semaine, mais aussi sept Palaces et une bonne douzaine de réunions d’Affaires, et une priorité : l’Asie! Mais, avant B, il y avait une autre B, sa B- – – – – e Chérie! La première ou le premier qui remplit les pointillés a gagné un baiser de Ken!

 Fête au Rijksmuseum !

C’est l’heure de fêter ça! Voilà le cri de joie du Rijksmuseum, qui célèbre les 5 ans de sa réouverture grandiose de 2013, après 10 ans de travaux ! « Il s’est passé beaucoup de choses depuis. Merci à vous tous qui avez fait de ces 5 années des moments magiques. Et rendez-vous dans…5, 10, 20 ou 100 ans ! »
Nous analyserons cette vidéo très réussie, mais commençons par l’autre nouvelle de la semaine :il parait que, sur Internet, l’écrit, c’est fini. Nous serions même en train d’organiser la disparition de l’écrit,  car nous lui préférons les images et le son.

I- LA FIN DE L’ÉCRIT SUR INTERNET?

Un article du New-York Times annonçait cette semaine* la fin prévisible de la lecture – et donc d l’écrit-sur Internet : « Je vais faire court: ce que vous faites en ce moment, lire de la prose sur un écran, est démodé. Le déclin du texte et l’explosion de la puissance de l’audio et de la vidéo  sont en train de remplacer le texte ». Evidemment l’article cite les manifestations de cette fin de l’écrit qui serait remplacé par des images et du son : les assistants vocaux, Apple et ses lectures, l’intelligence artificielle pour « tout trouver »ou la réalité augmentée pour transformer le réel à nos usages.
– L’article concède que # MeToo, a encore placé le texte « au centre du mouvement social le plus significatif » des manifestations aux USA, mais les les possibilités plus profondes et plus cinétiques d’une culture en ligne avec sons et les images, qui sont un langage universel, feront passer le texte au second plan, alors qu’il était le seul format des ordinateurs quand l’Internet est né. « (*State of the Internet », article deFarhad Manjoo – New York Times du 17.04.2018).
– L’ESSOR des VIDÉOS en chiffres
Sans attendre la confirmation de ce séisme, on peut simplement constater que les vidéos sont de plus en plus regardées, avec des chiffres-clés qui témoignent de leur croissance .La Revue ADN annonçait aussi, cette semaine, une étude de CISCO commandée sur le sujet. https://www.cisco.com/c/m/en_us/solutions/service-provider/vni-forecast-highlights.html
Voilà pourquoi, chaque fois que nous repérons une vidéo intéressante nous vous la présentons dans ce blog, mes amis !
– Derniers résultats de l’étude commandée par Cisco : globalement, le trafic vidéo sur Internet va quadrupler entre 2016 et 2021, soit un taux de croissance annuel composé de 31%. Globalement, le trafic vidéo Internet grand public représentera 81% du trafic Internet grand public en 2021, contre 72% en 2016.
Par contre, contrairement à l’effet « poissons rouge », ces quelques secondes « seulement » de notre concentration qui nous rapprochent de celles du poisson, les vidéos plus longues auraient notre préférence à l’avenir : À l’échelle mondiale, 73,8% de l’ensemble du trafic vidéo sur Internet sera de type vidéo longue durée (y compris en direct) en 2021, contre 65,6% en 2016- Même la qualité s’améliorera : en 2021, 19,2% du trafic vidéo mondial serait en Ultra HD (2.2% en 2016), 56.3% en HD (36.4% en 2016), 24.5% en SD (61.4% en 2016).

  • Voir toute l’étude ici.

II- LA VIDÉO – ANNIVERSAIRE DU MUSÉE !
En fait, cette vidéo des 5 ans du nouveau Rijksmuseum n’annonce pas le programme, ne montre pas les collections, ni même une interview. Elle résume en une minute les bons moments de trois années et se termine par un grand merci à tous les visiteurs, bienfaiteurs ou sponsors du Musée depuis sa réouverture
Regardons-là ! Elle a été publiée le 13 avr. 2018
https://www.youtube.com/watch?v=DZOv-o1hzGA et https://youtu.be/DZOv-o1hzGA (Si la vidéo disparaissait…).
Licence YouTube standard

III- ANALYSE de la vidéo
Tout d’abord, rappelons le contexte du Rijksmuseum, qui est un peu spécial par rapport à nos établissements en France. Avec, depuis 2011, plus de 250 000 œuvres en ligne et en haute définition et des millions et visiteurs présents sur le web dès 2013, ce musée ne peut pas faire « moins bien », aujourd’hui! Il développe donc des idées innovantes et réalise de jolies choses, comme cette vidéo, pour rapprocher les publics et les collections.

LE SCÉNARIO de la VIDÉO
La Vidéo dure 1 :01 minute, avec un générique puis trois parties et une fin.
Regardons les temps consacrés à différents contenus :
1- Introduction : 0,6 minutes, avec le titre et quelques images d’œuvres qui ouvrent sur 5 photos d’œuvres – phares avec l’autoportrait de Rembrandt
2- Deux événements suivent : 8 secondes pour le dix millionième visiteur accueilli et reçu en grande pompe au musée ( nous avions fait un billet sur le sujet) (8 secondes) puis la visite de Barack Obama (7 secondes)
3- Un passage ultra dynamique, où un peu plus de 40 œuvres et événements sont présentées en…16 secondes seulement ! Autant dire que personne ne peut vraiment les voir, mais cela « impressionne » la rétine et votre imaginaire.
4- La conclusion semble, du coup, assez longue, pas moins de 16 secondes, dont autant que pour les 40 oeuvres et évènements qui précèdent, et ces 16 secondes sont entièrement dédiées à dire MERCI !, un merci à toutes celles et ceux qui ont fait tout ce al, et sont donc nommés, dans l’ordre suivant :
− les visiteurs
− les followers
− Les amis,
− Les bienfaiteurs
− Les sponsors
− Les partenaires commerciaux.

Que conclure de tout cela? Sans doute que cette petite vidéo “pour dire merci” est aussi un signe que, aujourd’hui, tout peut faire fête pour des équipes et une direction aussi engagées vers leurs publics que celles de ce grand musée d’Amsterdam. Plutôt qu’une vidéo classique de communication – nous sommes les meilleurs! –  j’y vois plutôt le signe d’une reconnaissance, par les équipes et la direction,  des  acteurs qui ont contribué au succès du musée : visiteurs et followers, sponsors ou bienfaiteurs, tous semblent y avoir trouvé leur place!

POUR EN SAVOIR PLUS /
Suivez le Rijksmuseum sur Facebook, ICI ! !
LA NOUVELLE PRÉSENTATION DU RIJKSMUSEUM EN 2013 est un voyage dans l’histoire (de l’art) des Pays-Bas, allant du Moyen Âge au XXe siècle. Pour la toute première fois, les visiteurs sont invités à faire un voyage dans le temps, sur quatre étages et dans 80 nouvelles galeries.
REVOIR LES CHEFS D’ OEUVRES DU RIJKSMUSEUM, ici  ou ici , au choix. 
EXPO TEMPORAIRE : Le Rijksmuseum présente High Society du 8 mars au 3 juin 2018 inclus. Pas moins de trente-cinq portraits grandeur nature par les plus grands maîtres de l’histoire de l’art .Les tableaux couvrent la période du début du XVIe au début du XXe siècle
-EXPOS A VENIR D’ICI 2020 : https://www.rijksmuseum.nl/en/press/press-releases/exhibitions-2018-19, 2019 sera l’année Rembrandt, pour célébrer les 350 ans de sa disparition (Tous les Rembrandt, 15 février – 10 juin 2019 puis Rembrandt-Velasquez 11 octobre – 19 janvier 2020).Cet été, une expo Chillida aura lieu (juin septembre) en plein air dans les jardins du musée.
REVUE ADN : STRATÉGIES DES MARQUES POUR LEURS VIDEOS, qui m’a bien inspirée où nous avec l’article du NYTimes et l’étude CISCO ! Article à lire ICI. (Si cela ne fonctionnait pas , car je suis abonnée,  l’abonnement à l’ADN est gratuit et l’article s’appelle : Les 3 meilleures stratégies pour réaliser de bonnes vidéos de marque »).


KEN LE TOURISTE PARFAIT adorait sa photo dans les mains de Martijn Pronk, l’Homme qui avait conçu les stratégies du Rijksmuseum en 2011*, avant la réouverture du nouveau musée. Cependant il conservait sa fibre voyageuse de touriste impeccable : rendez-vous d’affaire, Palaces et jets privés à travers le monde, même si, c’était promis, il ferait un petit saut pour l’année Rembrandt, avec son ex, Barbie Chérie !

 

 

 

*Le site web créé en 2012 facilite l’accès aux collections. Les trois premières années il a attiré environ 15 millions de personnes et 200 000 comptes ont été ouverts pour « jouer avec les oeuvres » du Rijksstudio ; tout cela les trois premières années, avec plus d’1,3 million d’images téléchargées pour un usage privé ou commercial, soit environ 1.400 par jour en moyenne. Qui dit mieux ?