LE TEMPS pour CONSTRUIRE UN FORFAIT
En étudiant de près la durée de la mise en œuvre d’un forfait culture/séjour pour de nouveaux visiteurs, nous n’avons jamais pu, avec Claude Origet du Cluzeau , experte du Tourisme culturel, conclure qu’un forfait pouvait être mis en place en moins de 15 à 18 mois, même si son périmètre est mince ( par exemple créer un petit réseau de musées/patrimoine ; ou proposer une exposition ; ou encore valoriser un monument, une église ou un festival avant de les proposer aux visiteurs via les relais touristiques ; enfin, pour reprendre un sujet récurrent, créer un nouveau public pour un itinéraire qui n’est plus trop vaillant).
Les 6 étapes de la mise en Tourisme : ce temps incompressible est celui de (1) la « mise en tourisme », qui comprend une destination et un site ou évènement culturel « en ordre de marche » pour recevoir des visiteurs ou des spectateurs. (2) Puis il faut étudier les clientèles possibles, et (3)réadapter l’offre par rapport à des clientèles spécifiques. (4) La quatrième étape est celle des mariages. Coupler l’offre avec du transport, de l’hébergement, d’autres activités possibles, et faire des fiches produits dont le planning et le parcours seront testés, puis, in fine, évalués financièrement.(5) Enfin il faut commercialiser cette offre et donc la négocier avec les producteurs et distributeurs de voyages et les autres partenaires du Tourisme.Il pourront alors réaliser la dernière étape (6), celle de la « promotion « de l’offre, via leurs catalogues, leurs Salons professionnels, leurs sites propres (Offices de Tourisme, par exemple) ou des Eductours pour faire visiter le futur produit à de futurs clients.
– Ces six étapes sont réalisées avec les deux objectifs suivants, qui font l’objet d’un immense professionnalisme de la part de nos voisins : Barcelone, Londres, Bruges ou Venise, mais aussi les d’ex-petites villes comme Bilbao, de nouvelles régions méditerranéennes comme la Croatie, ou bien au-delà de l’océan, du Canada, sans évoquer les Emirates ou l’Australie : tout peut être proposé, avec soin, en mode « Tourisme de masse » ou façon Tourisme discret – durable et non envahissant- pour les « clientèles de niches » constituées par des professionnels ou grands amateurs de la culture.
1 – Renouveler l’offre en s’adaptant aux nouvelles pratiques des visiteurs que l’on aura choisi, et en particulier à celles des plus jeunes, des familles, qui ont actuellement peu de choix dans la filière culturelle et touristique. Prévoir en particulier de l’actualité culturelle, des rencontres, de la convivialité et des évènements, adoptés pour rythmer un séjour et lui donner du sens. Ne faire « que visiter » est tout de même assez monotone pour qui n’est pas historien d’art, musicien ou enseignant… Créer, comme nous l’avons présenté pour la FNAC Voyages des courts –séjours culturels, correspond à une demande en croissance forte, avec la de la dessaisonalisation des arrivées touristiques.Notons aussi l’absence de longs « congés » des nouvelles clientèles de masse des pays émergents, ou, au contraire, pour leurs classes fortunées, leur zapping effréné pour découvrir toutes les régions du monde. Enfin prendre en compte, pour mieux coller aux nouveaux comportements, de l’usage des TIC pour la visite culturelle. La culture a une place de choix dans ces nouvelles pratiques du Tourisme, non plus réservées à un très petit nombre d’érudits (clientèles françaises et européennes), mais à des centaines de millions de nouveaux clients potentiels. La culture française est, pour les Pays émergents, un objet de désir, même diffus. Y répondre est un nouveau défi, passionnant!
2 – Travailler, avec une base de clientèles à fidéliser ou à conquérir, sur la commercialisation des offres de voyages culturels. Pour les acteurs de la Culture, comment faire un forfait ?
Si vous êtes un acteur de la culture, il vous faudra prendre l’attache d’une excellente agence de voyages ou d’un organisme institutionnel du Tourisme ( Office du Tourisme, CRT…) pour concrétiser votre rêve : mettre en tourisme un monument, un musée, un circuit ou tout un groupe de sites culturels . Comment reconnaître une excellente agence ? C’est seulement, pour vous, celle qui vous écoutera, vous accordera un peu de temps, bref, ne refusera pas de collaborer avec vous et parlera clairement projet/planning/finances.
Quelques signes ne trompent pas : cette agence est partante pour élaborer de nouveaux « produits », donc on vous y écoute et vous présente les « nouvelles cibles de clientèles » ou bien de « nouveaux produits pour fidéliser la clientèle actuelle ». L’excellente agence vous accueille et vous conseille, car elle connait bien son business ! Votre produit « brut de décoffrage », comme l’histoire d’un château, un circuit d’art actuel, un nouveau festival de musique ou un parcours sera alors passé au crible des apports professionnels indispensables à tout forfait Culture/ Tourisme. Car à votre bagage d’idées, de concepts et de connaissances, le Tourisme apportera les siennes, avec des compétences que vous n’avez peut-être pas (marketing, commercialisation), son analyse et ses connaissances des clientèles, de la saisonnalité des visiteurs et du panier moyen qu’ils dépensent. Dans le cadre de votre projet , le Tourisme peut aussi vous apporter d’autres ressources complémentaires, le cas échéant (modèles économiques, modes d’exploitations ou ressources juridiques).Bref, tout ce qu’il faut ou non pour convaincre les futurs partenaires et futurs visiteurs. Enfin, localement, les opérateurs du Tourisme se connaissent bien et communiquent entre filières si besoin est (Destination, Production, Distribution…).
A lire, si vous ne l’avez déjà fait, l’incontournable « Tourisme et Culture, comment créer une offre et la commercialiser ? », pas chère, en plus : 15 € et en vente en ligne sur : http://www.oditfrance.fr/publication/tourisme-culture-travailler-ensemble
PROCHAIN BILLET : FORFAITS : DES EXEMPLES CHEZ NOS AMIS ETRANGERS, VOUS SEREZ EPATES!
KEN , BEN, what else?
A l’occasion d’une prochaine exposition rétrospective de l’artiste Ben au Musée d’Art Contemporain de Lyon du 3 mars au 11 juillet, sous le nom : «Striptease intégral de Ben », le site internet du Mac de Lyon propose un fil twitter sur les coulisses de l’expo, des contenus audio disponibles en podcast ou encore des séquences vidéo.
http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/expositions/2010/retrospective_ben6155/ressources
Une application gratuite sur iPhone, qui s’ouvre sur une petite vidéo où Ben « enlève le haut », permet de suivre son blog, d’écouter une interview de Thierry Raspail (le directeur du musée qui accuille l’expo), http://www.mac-lyon.com/, de lire une biographie, des mots commentés par l’artiste, et de regarder une galerie photo d’une partie des 1000 œuvres exposées au Mac. Et de voir le montage de l’exposition avant son ouverture. Durant l’expo, Ben y postera son commentaire audio du jour, et des vidéos sur l’exposition et sur l’artiste seront proposées régulièrement. Par ailleurs on peut aller parcourir le nouveau site Internet de Ben, qui traduit bien son univers pluraliste et créatif, sa logorrhée, ses idées fixes, sa légèreté, son humour, sa provocation. http://www.ben-vautier.com/
Ken , sur notre photo, a fait un tour à L’IMA, l’Institut du Monde Arabe, pour l’exposition
2 Commentaires
Coucou,
Il était que je découvre ton super blog 🙂
Au plaisir de se rencontrer le 17 mars au comptoir du etourisme
Amicalement
Claude
Pas tout à fait d’accord avec toi : « un forfait pouvait être mis en place en moins de 15 à 18 mois, »
Via Internet et les bons réseaux etourisme çà va beaucoup plus vite
Divise le temps par 2 🙂