VivaTech : Tourisme, Culture et Numérique!

Aujourd’hui nous ferons un petit tour au  plus grand Salon de l’innovation numérique en France, VivaTechnology, qui a reçu il y a quelques jours 124 000 visiteurs, 13 000 startups, 3 300 investisseurs et 2 500 journalistes, avec 125 pays représentés, et tout ce beau monde en trois jours, du 16 au 18 mai.
Viva Tech est donc un Forum qui prend le pouls des relations entre l’Economie, les entreprises et les filières du Numérique et de l’Innovation, depuis 2016.(Photo: Dossier de Presse Viva Technology)
Et voici trois bilans de VivaTech :  celui de Sophie Lacour, DG d’Advanced Tourism et spécialiste de la prospective touristique ; puis, pour la Culture, le bilan d’Elisa Gravil, CEO de Museovation ; enfin Fred Cavazza, qui lui a aussi rédigé un brillant petit article  sur « VivaTech »,  sur son blog, replacera, pour conclure, les innovations actuelles  dans le grand flux permanent mondial du  web et de l’innovation.

I- VIVA TECH et le TOURISME, ou le Salon VivaTech comme source d’inspiration pour SOPHIE LACOUR
Sophie est une magicienne qui convertit tout ce qu’elle voit dans un Salon en source d’inspiration! Inspiration pour de nouvelles solutions qui seraient, par exemple, utiles au Tourisme (Ingénierie ou visiteur) ou à la Culture (Institutions ou visiteurs).
Voici son bilan de VivaTech, en une vidéo partagée par Tourmag dans l’article « les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence… »  qui suit un savoureux « Cachez cette startup que je ne saurais voir! »(Photo: Dossier de Presse VivaTechnology : Thalès- Première table à Hologram multi joueurs; Euclideon Unlimited-)

  • VOIR LA VIDEO Viva Tech :
    Le bilan de VivaTech par Sophie Lacour, DG d’Advanced Tourism-Un article rédigé par Romain POMMIER le Dimanche 19 Mai 2019. Qu’ elle parle des « bouts » du robot Pepper, ou de ce qui nous attend à l’avenir, Sophie est toujours très encourageante! Adresse de la vidéo : ICI.
    Durée : 5:11 minutes

    En résumé, Sophie nous dit:
    1- « les acteurs du tourisme ont encore brillé par leur absence et il n’y avait, nous dit Sophie, que très peu de start ups qui faisaient des propositions pour le tourisme – 50 sur les 3000 sociétés présentes- : Malgré des incubateurs, des accélérateurs ou autres lieux qui hébergent des startups, « elles se se retrouvent parfois dans l’incapacité à développer leur solution en phase industrielle par manque de soutien« , dit l’article de Romain PommierJournaliste – TourMaG.com – Et puis il n’y a pas que le Tourisme ou leur nombre décroit!
    2- Des milliers de stands sur la data, l’intelligence artificielle, la 5G et les services de mobilité. « Internet a totalement révolutionné la distribution et les nouvelles technologies, nos façons de vivre, mais nous sommes arrivés à un point de bascule« .
    3- La Région Centre-Val-de-Loire fut la meilleure pour la Culture, ce que confirmera aussi  Elisa Gravil;
    4- « La présence à foison des casques de réalités virtuelles. « Cette technologie est aboutie, mais sans réel usage professionnel. » C’est vrai que ces technologies ont envahi tout Salon qui se respecte.Par contre il n’y a que très peu d’évaluation, en France, donc difficile de savoir quelle sera la meilleure.

En conclusion, Sophie  nous rassure : « Viva Tech est très intéressant… Et inspirant. La technologie ne remplacera pas l’humain, car le tourisme est un monde profondément humain. »

II- VIVATECH et la CULTURE PAR ELISA GRAVIL

Hey VivaTech ! Et la Culture alors ?!! Un drôle de titre pour un très bon retour d’expérience de  Vivatech 2019,  vu par le « Museovation »  d’Elisa  sur Twitter (le 23mai 2019):
« Cela fait trois sessions que j’arpente les allées et les conférences de VivaTech, et c’est avec tristesse que je vois se dissoudre année après année la place des musées et institutions culturelles, au sein du salon digital le plus influent de France« . Comme Sophie Lacour, Elisa Gravil, spécialiste de Culture et de Numérique, n’a pas « retrouvé ses petits » : le logo du Ministère de la Culture  est particulièrement absent de VivaTech cette année, et  le label French Tech Culture n’existe plus!
1- La Région Centre-Val-de-Loire aurait pourtant mérité un Label French Tech cette année, selon Elisa, avec
l’anniversaire des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci qui a présidé au choix d’innovations devenues des classiques : GuestViews , Archistoire, AGP – Art Graphique & Patrimoine qui avait scanné Notre-Dame de Paris  mais de gros acteurs ( Ubisoft ou Microsoft) lui raviront ce rôle pour restaurer Notre Dame.
2- Pour les nouveautés dans cette région et ailleurs :
Smart Tourism Lab de Tours, projet qui reliera “patrimoine et art de vivre ensemble
Le stand du CNRS présente la très bonne star up Mercurio, avec son scanner 3D permettant de générer de manière automatisée des modèles réalistes d’objets d’art.
Pepper, le petit Robot charmant, un peu boudé en 2018 à Paris, s’éclate au Smithonian Institute aux Etats-Unis, et ça marche ! « Plus de 15 robots accueillent, orientent et renseignent sur le contenus des œuvres. Les visiteurs adorent et ne cessent de faire des selfies avec ces gentils interlocuteurs qui ne se lassent jamais de leurs questions, même les plus incongrues, auxquelles il répond avec humour », dit l’article d’Arnet.
Retour en force d’ICONEM,portée par Microsoft, spécialisée depuis 2013 dans le patrimoine en danger qui va travailler sur Notre Dame de Paris pour  le projet  « Open Notre-Dame » : Microsoft et Iconem associent leurs compétences pour contribuer à la restauration de Notre Dame à travers un projet open data très brillant , que nous vous présenterons la semaine prochaine!Un Objectif « big data », avec une base de centaines de milliers d’images de Notre Dame à créer, base qui servira à sa restauration
3- Des tendances lourdes :
– Les incubateurs sont rares mais souvent en développement, comme celui du CMN, le Centre des monuments nationaux.
– Nombreuses aussi sont les startups qui avaient conçu des expériences pour les institutions culturelles publiques mais ont, faute d’une demande suffisante et pour survivre,  migré vers des clients privés (Guest View,  vers le tourisme du Luxe; ou Artify, galerie d’art numérisée qui se tourne vers des prestations pour les entreprises; Skyboy,expérience immersive à 360° qui croise art, audiovisuel, technologie et scénographie territoriale, etc…
Les très gros acteurs semblent absents, comme Google Art§Culture, brillant exemple et pionnier de la mise en ligne des oeuvres pour des milliards d’amateurs. Sans doute trop attaqué en Europe, Google Art boude. notre continent « A quand donc la disparition de Google Arts & Culture ? » demande Elisa.

CONCLUSION
Laissons donc le grand sage Fred Cavazza conclure, après sa propre visite du Salon, avec ce petit bilan malicieux car inattendu, comme toute promesse de bonheur : VivaTech 2019 : l’innovation au service de la quatrième révolution industrielle et du mieux vivre .Pour qui ne connaitraît pas Fred Cavazza, il se présente ici  comme un vieux travailleur dans les métiers de l’internet (depuis plus de 20 ans…) ayant publié deux livres: Social business et Internet mobile.Et moi, j’aime énormément son blog, parfait pour qui n’est pas « pro », justement. Le genre de blog qui, comme le fait aussi Philippe Fabry dès qu’il vous explique quelque chose,  vous rassure car tout devient limpide et vous pouvez (enfin) comprendre les évolutions numériques. Avec eux, la vie est belle!
Le bilan de Fred CAVAZZA:
« La 4e édition de VivaTech s’achève, et elle était encore plus impressionnante que les précédentes, portée par un marché et des acteurs en pleine transformation digitale. Nous sommes en effet au coeur de la quatrième révolution industrielle, une révolution initiée par le numérique et stimulée par l’innovation. Si les nombreux participants donnaient l’impression de ne pas savoir pourquoi ils étaient là dans les éditions précédentes, tout le monde semblait avoir les idées claires cette année : la révolution numérique est en marche, rien ne pourra l’arrêter ou la ralentir, autant donc en profiter pour essayer de mieux faire les choses« .[…]
« Si je devais résumer cette nouvelle édition de VivaTech : il faut arrêter de fantasmer sur un avenir meilleur en pratiquant la fuite en avant technologique, et mieux employer les technologies et innovations à notre disposition pour stabiliser notre société et pérenniser nos modes de vie.[…] Etude «Tech for Good»: utiliser la technologie pour atténuer les perturbations et améliorer le bien-être. »

– Quatre grandes tendances à VivaTech, pour F.Cavazza :
-1- Une approche moins naïve de l’inclusion technologique ;trouver des solutions communes pour mieux nous comprendre, pour mieux nous parler, pour mieux cohabiter.
-2- Des solutions concrètes pour réduire la dette numérique des entreprises et faire face aux prochains défis technologiques ;l’innovation a atteint un palier d’efficacité, une innovation de plus ou de moins ne fera pas la différence
-3- Des applications commerciales pertinentes ; « J’ai été grandement impressionné par le discours d’ouverture de Ginni Rometty, la CEO d’IBM sur l’innovation positive. Personne ne peut nier l’impact positif du progrès technologiques : en 200 ans, la richesse globale a été multipliée par 23, tandis que l’espérance de vie a progressé de 245% et que la durée hebdomadaire moyenne du travail a baissé de 49% (statistiques issues de l’étude de McKinsey) ».
– 4- une réelle ambition de moderniser notre quotidien.l’émergence d’un nouveau modèle de productivité reposant sur la production combinée d’humains, de robots et d’IA (Power Jobs : Pourquoi l’intelligence artificielle ? Pour faire plus avec moins) ; la généralisation de l’exploitation des données et des IA pour stimuler la performance .

POUR EN SAVOIR PLUS
– Sophie LACOUR est Docteure en sciences de l’information et de la communication, spécialisée dans la prospective touristique et dirige Advanced Tourism et un article de TOURMAG sur le bilan de Viva Tech : cachez cette start-up du tourisme que je ne saurais voir », avec la vidéo ci-dessus . Publié par Romain Pommier Journaliste – TourMaG.com le Mercredi 22 Mai 2019
Elisa GRAVIL,major de promotion du MBA DMB 2018 a développé son expertise sur la transformation digitale du monde muséal et patrimonial.Elle a un double parcours Essec /Ecole du Louvre et a fait sa thèse sur « Les enjeux de l’open innovation dans les musées ».(Voir son profil ici  ). Et son Museovation (sur des sujets tels que les incubateurs au sein des musées ou encore la Blockchain et le marché de l’art) sur LinkedIn , Tweeter et Facebook. Voir aussi le  portrait d’Elisa Gravil, diplômée du MBA DMB.
-LIRE LE BILAN DE FRED CAVAZZA FredCavazza.net , blog passionnant sur les Usages numériques et la transformation digitale – Pour son bilan VivaTech 2019 : l’innovation au service de la quatrième révolution industrielle et du mieux vivre 21/05/2019.
– VIVA TECH, enfin,  a été créé en 2016 et le salon veut devenir un rendez-vous international qui compte, comme le CES de LasVegas, le Web Summit, SXSW ou le Mobile World Congress. Ce qui fait la particularité de cet évènement, la présence des grands acteurs de l’économie (La Poste, LVMH, EDF, Orange, BNP, Accor, SNCF, TF1, Sodexo, Thales, Valeo, Vinci…), les startups et les politiques autour d’enjeux technologiques et sociétaux. Par exemple, son Tribunal pour les Générations Futures posait la question, cette année : “Internet a-t-il tué la démocratie ?” et était organisé en partenariat avec Usbek & Rica (Avec jeux de rôles : Témoins, avocats, procureurs Venez prendre part au débat et donner votre verdict !). Une autre séquence sur l’Art Digital a présenté une vidéo d’Ange Leccia (Hommage aux premiers pas de l’homme sur la lune). Mais, pour les contenus culturels, c’est la musique qui, de très loin, l’a emporté pour l’innovation.(Photo : « Toiles du Futur, » par LVMH- Dossier de Presse Viva Technology).

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KEN LE TOURISTE PARFAIT « Ken, tu es à VivaTech? », lui demanda son ex, Barbie Chérie, au téléphone. Il n’osait pas trop lui dire qu’il attendait Elisa et Sophie pour qu’elles le guident.Après une semaine harassante, entre Beijing et Oslo, puis un retour à Los Angeles via un petit crochet en Australie, Ken avait donc sept palaces et douze repas gastronomiques au compteur, cette semaine.Mais il avait accompli sa mission : organiser une demi douzaine de réunions d’Affaire et laisser tout plein de retombées économiques derrière lui, comme un sillage. Les cadeaux rapportés à Barbie étaient à ce prix, exhorbitant, mais quand on aime…

 

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