Commençons par une devinette : qu’ont en commun l’Art de la plaisanterie en Ouzbékistan, le Langage sifflé de l’île de la Gomera aux Canaries et le Rituel pour amadouer les chamelles en Mongolie? Réponse : ces coutumes sont toutes inscrites sur la liste du Patrimoine Immatériel de l’UNESCO !
Nous profitons aujourd’hui de la toute dernière réunion UNESCO en Croatie, avec de nouveaux sites inscrits la semaine dernière, pour faire un petit tour d’horizon du Label, qui se porte bien. Quels sont les sites éligibles ? Que rapporte ce classement, grand ami du Tourisme aujourd’hui? Quels sont, enfin, les dangers de toute ville ou zone naturelle qui veulent inscrire un site sur la liste de l’ UNESCO?( Nos photos sont des sites en péril! Voir les 5 légendes en bas du billet, et relire notre billet sur tous les autres Labels, ICI)
I- LES 21 NOUVEAUX SITES INSCRITS le 12 JUILLET 2017 !
La grande majorité de ces 21 sites ne sont pas Europe mais en Chine, Inde, Iran, Inde, Japon, Amérique Latine. Dans les années 80, l’Europe avait encore prééminence, et en 1981 ce sont, par exemple, 5 sites qui avaient été inscrits pour la France. Pour l’Europe, notons d’ailleurs, cette année, deux extensions du périmètre pour des biens déjà inscrits (Le Bauhaus et ses sites à Weimar, Dessau et Bernau) et qu’un groupe de trois pays a été incrit pour le même ensemble : les Ouvrages de défense vénitiens du XVIIème siècle. Ces trois pays sont la Croatie,l’Italie et le Monténégro.
– Pour la France : deux nouveaux sites ont été inscrits le 12 juillet: Strasbourg : de la Grande-Ile à la Neustadt, une scène urbaine européenne, qui est extension de « Strasbourg –Grande Ile », partie du centre-ville déjà inscrite en 1988. La Neustadt est la ville nouvelle réalisée sous administration allemande (1871-1918) avec un style haussmannien pour l’urbanisme mais l’architecture est allemande. Et Taputapuātea sur l’île de Raiatea, dans l’océan pacifique, qui est un espace « politique, cérémoniel et funéraire » témoignant de mille ans de civilisation ma’ohi.
– La France est aujourd’hui l’un des pays qui compte le plus de Biens naturels et/ou culturels de la Liste avec 44 biens depuis qu’elle a ratifié la Convention UNESCO en 1975. Rappelons la diversification progressive de cette liste, souhaitée par l’UNESCO, qui a consisté, progressivement, à ne plus donner la prééminence à l’Europe ; à créer trois listes (Culture, nature, et « mixtes ») ; puis, en 2003, à valoriser le patrimoine immatériel pour protéger et assurer la transmission des traditions et savoir-faire : « Dans les pays asiatiques, latino-américains ou africains, la culture ne s’exprime pas en laissant une trace matérielle. Il fallait rétablir le déséquilibre », dit Tim Curtis, chef de la section du patrimoine immatériel (Cf. article des Echos dans notre PESP). Sur quelque 50 dossiers « immatériels » présentés chaque année, 80% sont inscrits… Résultat, 365 pratiques figurent dans cet inventaire!
– VOIR La liste complète des 21 nouveaux sites ICI , inscrits, donc, en juillet 2017 lors de sa 41e session du Comité depuis la création de la Liste en 1972.
II- LES CRITÈRES DE SÉLECTION DE L’UNESCO
Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites culturels doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des six critères de sélection :
1- représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ;
2- témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages ;
3- apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ;
4- offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ;
5- être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ;
6- être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle (Le Comité considère que ce critère doit préférablement être utilisé en conjonction avec d’autres critères)
Enfin rappelons la définition officielle du patrimoine mondial de l’UNESCO : un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité, actualisé chaque année depuis 1978 par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science. Le Comité établit, depuis 1979, une liste du Patrimoine mondial.
– Pour en savoir plus sur l’histoire et les évolutions du Label, voir sur le site Internet du patrimoine mondial , ICI.
III- À QUOI VOUS ENGAGEZ-VOUS?
1- Si vous posez votre candidature
– Huit ans de travail ! Le chemin pour décrocher le Label est long – en moyenne huit ans- et l’obtention éventuelle du Label est très coûteuse car, sans une personnalité reconnue à la tête de la candidature, sans une équipe très qualifiée et de nombreux voyages pour travailler puis faire connaître votre projet, sans l’ accueil d’innombrables experts internationaux, dont ceux de l’UNESCO, sans dossiers coûteux et artistiquement présentés (multimédia) et des équipes de Relations Presse et Comminication dédiées, vous n’avez aucune chance d’être inscrits. Et encore je passe sous silence les actions « politiques » et diplomatiques » évoquées ci-dessus, moins « chiffrables ».
2- Si vous êtes inscrits :
– Vous jouez dans la Cour des Grands: « Obtenir l’inscription sur la liste indicative dressée par l’État était simple il y a encore quinze ans, mais cette tâche s’est considérablement alourdie. La dimension politique, au niveau français, est devenue importante« , dit la journaliste Nathalie Silbert dans son très bon article des Echos de la semaine dernière. – Puis les jeux diplomatiques, comme pour les J.O ou l’Expo Universelle, entrent en jeu pour les étapes suivantes,qui visent essentiellement à séduire tous les experts pour obtenir une Reconnaissance internationale
– Vous devrez protéger l’ensemble de votre patrimoine, et pas seulement un monument ou un paysage remarquable. En signant la Convention, vous devrez promettre que vous disposerez de moyens humains, scientifiques et financiers. Enfin il vous faudra établir que les habitants adhèrent à vos projets et que le site inscrit a bien une « fonction dans la vie quotidienne » des habitants de proximité. Ce dernier critère a été ajouté suite à des dérives, lorsque les habitants n’étaient pas consultés, faisaient de la figuration ou encore ne bénéficiaient pas des retombées du classement. Le Programme et les critères UNESCO ont pu être, dans le passé, « imposés » par des dirigeants politiques à leur population, ou imposés à des centres historiques de villes dégradés par le tourisme de masse comme nous le verrrons ci-dessous.Ces critères d’adhésion de la population locale et d’appropriation du Label et des actions à conduire pour le conserver sont en effet très importants aujourd’hui.
– A tout financer !
Vous n’aurez pas de subvention, car le Fonds du patrimoine mondial ne dispose que de 5 ou 6 millions de dollars/an pour organiser toutes les interventions d’experts dans le monde et fournir une aide d’urgence aux sites en péril : les pays en guerre sont donc prioritaires car de nombreux sites peuvent disparaître (Nos photos montrent toutes des sites en péril de l’UNESCO, maginfiques! ). La puissance de l’UNESCO pour lever de fonds en solidarité avec les pays dévastés par des guerres ou catastrophes naturelles est aussi reconnue et son efficacité est bien réelle (Le Mali et la Syrie récemment).
– A participer à de futures campagnes pour la protection du patrimoine mondial : l’événement qui a suscité une prise de conscience internationale particulière sont les campagnes internationales de sauvegarde qui ont commencé en Egypte, avec le projet de construction du barrage d’d’Assouan en 1959. Il fallait sauver les temples d’Abou Simbel de l’inondation du site du barrage et les gouvernements égyptien et soudanais lancèrent un appel. Une cinquantaine de pays participeront, au final, au financement des travaux! D’autres campagnes suivirent, pour sauver Venise et sa lagune (Italie), les Ruines archéologiques de Mohenjo Daro (Pakistan), et pour restaurer l’Ensemble de Borobudur (Indonésie) ou de Palmyre en Syrie l’an dernier.
3- Enfin, pour garder votre titre, préparez-vous à rendre des comptes régulièrement …sur l’état de vos biens, même si seulement deux déclassements furent prononcés depuis 1975.Rappelons qu’après un premier avertissement en 2014 à la Ville de Venise, un second fut décidé en juillet 2016, lors de sa 40e session à Istanbul, et le maire devait proposer une nouvelle planification touristique en février dernier. Ces menaces sont donc le moyen de pression sur les élus car elles sont publiques et nuisent à la réputation du lieu, surtout au niveau national et international. Des évaluations auront lieu si votre site est en danger, et elles seront faites à partir des 5C des stratégies et objectifs de l’UNESCO : Crédibilité ; Conservation ; Développement des Capacités ;Communication et Communautés.
IV- LES AVANTAGES DU LABEL UNESCO
1- Il apporte NOTORIÉTE, PRESTIGE et VISIBILITÉ à votre site culturel et/ou naturel. C’est, de très loin, le plus connu des Labels culturels, qui assurera à votre ville ou site rural une communication vers le monde entier ! La majorité des habitants est d’ailleurs très fière de ce Label car, au delà de la notoriété, le label apporte une forme de reconnaissance, une évaluation positive de la valeur de leur patrimoine, et donc de leur histoire, et de leurs choix dans le passé ou de leur identité.
Pour les élus, ce sont aussi de nombreuses années de travail collectif récompensées et s’ils espèrent une reconnaissance de leurs électeurs, ils souhaitent aussi pouvoir « rentrer dans leurs frais » de candidature.
2- Il légitime un CHOIX DE QUALITÉ : tout site ou patrimoine immatériel qui a passé une convention avec l’UNESCO vaut « recommandation internationale » et donc, pour les acteurs du Tourisme, un certificat de « qualité et d’authenticité » du bien culturel. Le Tourisme peut donc le recommander les yeux fermés, si j’ose dire, à ses clients. Voilà pourquoi le Label est souvent utilisé comme flagship d’une destination.
– Ajoutons que ce gage de qualité est aussi précieux au niveau « local » car, nous le savons en France, la concurrence entre sites culturels est rude sur un même territoire, et le Tourisme se sent rarement autorisé à « choisir en lieu et place du milieu culturel ». Ce choix de la valeur historique et esthétique d’un site culturel (Monument, château, église, ensemble ou parcours historique, thématique …) ne relève pas des compétences du Tourisme, et le classement UNESCO règle le problème!
Remarque importante : alors que la Conservation, la sauvegarde et la restauration du Patrimoine étaient à l’origine du projet UNESCO, le Tourisme et le développement local sont donc, peu à peu, devenus des avantages premiers du Label. Lorsqu’un site est inscrit, une convention signée, c’est l’assurance, pour l’Industrie touristique, d’une grande qualité de séjour, de visite et de plaisir pour les visiteurs.
3-La Création de DESTINATIONS Le Tourisme International a aussi créé, depuis 45 ans, de nombreux voyages , parcours, iténéraires à partir des 1052 sites labellisés UNESCO dans le monde entier. Si chaque site n’est pas toujours le moteur d’une destination touristique, chaque site contribue fortement à l’attractivité d’une destination, d’autant que nombreux sont les sites mixtes « culture et nature ».
4- Des RETOMBÉES ECONOMIQUES Le »label » Unesco apporterait, d’après les propriétaires de sites labellisés, 20 % de visiteurs supplémentaires et le nombre de visiteurs étrangers serait multiplié par trois. Tous les responsables du Tourisme affirmaient déjà, en 2007, dans cet article du Figaro que la fréquentation était en forte hausse dès l’inscription du site à l’UNESCO. A Carcassonne (Inscrite en 2000) ; à Provins, inscrit en 2002 (« Dès la première saison touristique, nous avons constaté une hausse de 20 % »)ou à Lyon, qui avait lui aussi constaté un « effet Unesco » après son inscription sur la liste, en 1998: « Avant, les gens traversaient Lyon sans s’arrêter ».
– Pourtant, les experts sont parfois partagés car certains insistent, au contraire, sur les coûts supplémentaires qu’occasionne un label et sur les inconvénients comme la sur-fréquentation, les désordres liés au tourisme de masse et à la spéculation immobilière, qui risquent de dévaloriser une ville, un site rural ou une station balnéaire.
V- LES RISQUES du Label UNESCO
– La course au Label peut remplacer une vraie politique culturelle, celle qui est au plus près des habitants, inventive, de grande qualité, faite d’échanges et de liberté. L’inscription, parce que j’ai souvent vécu cette situation, est souvent un projet électoraliste, qui fera plaisir à la CCI locale, aux commerçants , aux acteurs du Tourisme local,bref, à ceux à qui ont pourra vendre des retombées économiques sans trop évoquer les nuisances. Le choix des élus pour promouvoir une ville, un site, une région est encore bien trop souvent celui du Tourisme qui pollue le plus, ce Tourisme de masse qui a beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages.
– Comme nous l’avons vu, instruire une candidature revient très cher, ne serait-ce que par la durée (Huit ans, en moyenne, et on sait que le mécénat ne peut remplacer les collectivités publiques car il aime la visibilité immédiate). Bref, une ville ne peut pas assumer simultanément les coûts d’une excellente politique culturelle et ceux d’un Label. De plus, et surtout : avec Nantes ou Lyon ou Arles, par exemple, on sait aujourd’hui que les politiques culturelles sont bien plus efficaces pour attirer les visiteurs, les jeunes professionnels et de nouveaux habitants, et pour fidéliser les travailleurs comme les habitants. Si vous êtes élu.e.s et que vous voulez que vos Jeunes restent chez vous, peut-être vaut-il mieux construire une politque culturelle forte et renoncer au Label?
– Un afflux de visiteurs et des nuisances diverses, bien connues : bruit et chahuts nocturnes (Cf Barcelone) ; ou Circulation, Parkings et Hébergement congestionnés; hausse du coût de la vie, de l’immobilier, des loyers, etc…Au final : détérioration progressive de la ville ou du quartier, impression des habitatnts de ne « plus être chez eux », et de ne plus pouvoir y vivre, en particulier pour les jeunes (plus assez de logements pour les jeunes ou les petits salaires) ou y travailler (Coût des loyers).La dernière ville à se révolter est la magnifque Barcelone!
– Une forme de disneylandisation, qui guette de nombreux sites touristiques, pas toujours inscrits sur la liste UNESCO , du Mont-Saint-Michel à Saint-Paul-de-Vence…Car, ayant peur de perdre les touristes, on ne change plus « un modèle qui gagne », on le renforce, on le conforte,on le rend « plus vrai que vrai ». L’objectif est de ne surtout pas décevoir les visiteurs par rapport à l’image promise.
– Les grandes difficultés ou l’impossibilité de développement, pour les mêmes raisons : gare aux nouvelles constructions, aux nouvelles infrastructures (routes, ponts…) ou à la modernisation du bâti ou du paysage. Voir comment la Vallée de l’Elbe, en Allemagne, a perdu, son classement pour cause de « nouveau pont » ou comment l’UNESCO a émis un avis défavorable sur les tours à Paris, dont la Tour Triangle de Jacques Herzog et Pierre de Meuron.
A vous de vous faire un avis, Chers Lecteurs, mais il ne faut pas sous-estimer ces risques, dont celui du tourisme de masse, qui sont aussi graves, à mon avis, que les catastrophes naturelles, le réchauffement climatique dans les pays du Sud ou le braconnage et les trafics qui, selon l’ONG WWF, mettent en danger 30% des sites classés au patrimoine mondial.Par contre, on ne parle pas beaucoup des difficultés liées aux Labels, voilà pourquoi j’ai pensé que faire un petit point était important.
Et vous, Cher Lecteurs, que pensez-vous de ce Label UNESCO? Et des Labels, en général? Merci de partager vos avis, cela nous fait tous avancer!
EN SAVOIR PLUS
- Relire notre billet sur tous les labels, ici sur ce blog.
– Site Internet UNESCO, avec les contacts et toutes les statistiques
– MODÈLE DE DEMANDE SI VOUS VOULEZ INSCRIRE UN SITE , à voir ICI
– Liste du patrimoine mondial en Péril
– Organisation des Villes du Patrimoine Mondial (OVPM)
– Les Echos Patrimoine mondial de l’humanité : un label convoité Nathalie Silbert / Journaliste | Le 30/062017.
– L’association des bien français du patrimoine mondial (ABFPM).
– DOSSIER LABEL de la Gazette des Communes :les classements et labels touristiques,comment ne pas les subir ou sont-ils à tous les coups gagnants pour le dévelopement économique / Les labels sont-ils vraiment des leviers de croissance ?, etc…
NOS PHOTOS
1- HATTRA 1988 IRAK CCB Auteur : VICTRAW — Travail personnel, Copyrighted free use, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=239514
2- Ville de Sanaa Yemen Par Ferdinand Reus from Arnhem, Holland — cropped version of Yemen, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5962270
3- Tadrart_Acacus_Libye Girafe Roberto D’Angelo (roberdan) — This image was originally posted to Flickr as DSCN3912
4-Complexe du Temple de Bel à l’arrière et l’agora en avant au centre à Par Bernard Gagnon — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12153794 droite sur le site de Palmyre en Syrie
5- – Les tombeaux des rois du Buganda à Kasubi, dans le district de Kampala, en Ouganda. •
CC BY-SA 2.• File:Kampala Kasubi Tombs.jpg Création : 13 juillet 2007 https://www.flickr.com/photos/8517358@N08/2064306230/David Berliner et Manon Istasse
KEN LE TOURISTE PARFAIT réfléchissait : « Touriste Parfait il était, avec ses voyages à fortes retombées pour l’économie locale, ses Palaces et Avions par dizaines chaque mois, sur au moins trois continents du monde, et Touriste Parfait il resterait », pensait-il en sirotant son Americano au bord de sa piscine à L.A… Quand son portable sonna et le mot « Donald » s’afficha sur son écran. « Je te demande de démissionner!!!« , lui dit Donald avec ce petit ton insupportable d’enfant gâté. « Oh, pardon, Ken, continua Donald, j’ai crû que j’avais Emmanuel au téléphone« .. Ken appela Barbie Chérie, elle savait calmer son ami Donald, elle-même étant une excellente copine de la si jolie Melania.
Notre Photo : Ken, hier, devant sa villa de L.A (Photo volée, comme d’ab…)