Une journée à Bilbao!

Ken et le B de Barbie? Mais non,le Logo rouge de Bilbao!

 

Après San Sebastian, que je vous ai présentée la semaine dernière, une réunion de travail à la Mairie de Bilbao – réunion parfaitement secrète dont vous ne saurez rien, hélas! car elle fut géniale 🙂 –  m’a conduite dans cette ville étonnante, phare de l’ingénierie du tourisme culturel. Comprendre le « miracle » de Bilbao, voilà notre défi cette semaine.

I – LE PAYS BASQUE et son autonomie : le pays basque, au nord-ouest de l’Espagne, est autonome, car il dispose de sa propre administration, d’un organe législatif et du pouvoir de décision d’affecter les impôts levés là où il l’entend. Voilà qui explique en grande partie le miracle, avec la possibilité, pour une équipe municipale hors du commun, de décider, dans la durée, d’une complète réorganisation de la ville et de ses environs proches.  Rappelons que le pays basque est divisé en trois territoires historiques : Alava, Viscaya (Biscaye) et Guipuzcoa, avec trois capitales : Vitoria-Gasteiz, capitale de la Communauté autonome basque où siègent le Gouvernement et le Parlement ; Bilbao, capitale industrielle et financière, et Donostia/San Sebastian, la brillante capitale culturelle historique où nous vous avons emmenés la semaine dernière pour y découvrir la première formation supérieure à la Gastronomie en Europe.

José Azcuna, maire de Bilbao

 

II – BILBAO (Viscaya) compte 354 000 habitants, et, avec sa métropole élargie au bassin des 22 communes proches,  900 000 habitants. En réalité  ce sont tous les habitants de la province qu’elle fédère dans de nombreux domaines, soit à peu près la moitié de ceux du pays basque (soit 1 150 000 habitants pour la Viscaya sur les 2 150 000 du Pays Basque). Le Maire, José Ignacio Azkuna Urreta est un médecin qui avait aussi, dans les années 80, revisité tout le système de Santé. Son nouveau modèle d’organisation a inspiré par la suite l’Espagne et d’autres pays. Aussi soucieux du bien-être des habitants que du développement touristique, le maire a l’innovation pour passion, tangible dans toute la ville. Jon Andoni Aldekoa de la Torre, surdoué Conseil du Maire, est Conseillé Délégué de l’Alkateza Saila- Aerea de Alcadai et pilote les trois secteurs et les décisions qui engagent l’avenir de la ville (Bilbao Nex ; Stratégies inter-communes/Province ; Ekinza (Travaux , Tourisme et Services).Un ordre de grandeur : le budget de la Ville était de 498 900 000€ en 2011.

1 – Son histoire : centre commercial et portuaire sur les chemins de Saint Jacques au Moyen-Age, la ville ne fut fondée officiellement en qu’en 1300, consolidant sa position économique qui devint une réelle suprématie avec la révolution industrielle. Elle créa et exploita les zones minières et l’industrie sidérurgique, l’activité portuaire et les chantiers navals, et, évidemment, un centre financier. En témoignent les nombreux immeubles et bâtiments du centre ville. Le développement urbain explosa ensuite sous a pression de la démographie, et la ville connut un âge d’or, avec son inévitable revers de médaille ( Bruit, grisaille et pollution, travaux épuisants ou dangereux). Au 20éme siècle, comme partout en Europe, la fin des activités minières fit chuter l’activité de la riche cité industrielle, et ce n’est que vers 1980-1990 que la ville se reconvertit en une nouvelle ville de services, avec un nouveau profil, celui d’une de ville culturelle et touristique.

2 – La renaissance : avec le soutien de l’Union européenne des Gouvernements espagnol et basque, de la région, des entreprises privées, le développement urbain de a ville fut complètement repensé et d’immenses chantiers de reconversion et de construction de nouvelles infrastructures furent engagés. Son aéroport fut modernisé, les activités portuaires déplacées vers d’autres rivages ; des routes, des ponts, des hôtels et de nouvelles constructions transformèrent la cité. Parallèlement, le centre ville et la vieille ville  furent restaurés. Les plus prestigieux reprirent vie : l’actuelle Mairie, le Théâtre Arriaga  (Joachin de Rucoba), symbole de la renaissance de Bilbao et qui fête ses 25 ans après trois reconstructions depuis 1886. Les guerres carlistes puis l’incendie de 1914 et les inondations de 1983 n’eurent pas raison de l’envie de théâtre, de musique et de danse des habitants. En 1988, le métro de Norman Foster, premier projet emblématique, relia la ville  à ses environs, de part et d’autre du Nervion, le fleuve, connectant un million d’habitants. Ce métro, qui a plusieurs lignes en projet est aussi connecté au Tram écologique qui sillonne la ville.

Aéroport international de Bilbao (Calatrava arch.)

 

3 – Le choix de l’excellence, pas si évident…Cependant en 20 ans sa valorisation et l’énergie des élus  furent telles que Bilbao est aujourd’hui une nouvelle cité, avec de nouveaux  projets d’industrie créative ou Arts et Industrie profitent de sa frénésie d’inventions. Car « revaloriser », « restructurer », Bilbao sait faire depuis longtemps…Par contre, ce qui est son fait de gloire, c’est son choix systématique des meilleurs experts, entreprises, architectes, artistes et manifestations des plus innovantes. Car l’observation du monde nous apprend que la richesse ne suffit pas, pour faire ces choix d’excellence, et le « miracle Bilbao », le musée Guggenheim symbolise cette audace de choix courageux qui portèrent la ville au plus haut : Bilbao a su choisir les « meilleurs », et continue : Norman Foster pour le métro et la gare, Cesar Pelli pour la rénovation des quais et la tour Iberdrola; Santiago Calatrava pour l’aéroport et la passerelle piétonne; Ricardo Legorreta pour l’hôtel Sheraton ; Robert Stern pour un centre commercial ; Federico Soriano pour un auditorium pour conférences et concerts ; Arata Isokaki pour deux tours d’habitations.  Zara Hadid devait redessiner la péninsule du Zorrozaurre, zone portuaire qui s’étend à proximité du musée. Aujourd’hui, sur d’autres terrains sans réelle affectation, et avec les communes voisines, ce sont des entreprises de l’innovation, de nouveaux hôtels, restaurants et sites de la gastronomie, centres culturels qui sont en cours de transformation ou de création. Des directions précises ont été prises pour la Culture pour un nouveau secteur d’Arts et d’industries créatives, (Video games, multimedia numérique, etc…) et, en parallèle, les directions artistiques seront restructurées. Enfin toutes les infrastructures et activités sont encore portées par ce triple élan : négociation, participation et excellence.

III – LE MUSEE GUGGENHEIM

Le musée, au bord du fleuve Nervion, vu de la passerelle P.Arrupe (Arch.: J.A Fernandez Ordonez)

 

1 – Bref historique de son implantation à Bilbao. Les administrateurs de la Fondation Guggenheim cherchaient une nouvelle implantation en Europe, après celles de Berlin et de Venise. Séville, Madrid, Vienne et Salzburg avaient candidaté. Ce furent les Basques qui l’emportèrent. Bilbao négocia, lors de nombreux allers retours de ses élus, et céda le terrain de friches industrielles du port ; le Gouvernement basque et celui de la province levèrent 154 millions, auxquelles 80 entreprises ajoutèrent leur contribution en savoir faire. Le 18 octobre 1997, le musée fut inauguré en grande liesse, par le roi Juan Carlos et en présence de 10 000 personnes. Le premier mois le musée compta 100 000 visiteurs, puis 700 000 en huit mois, dont un quart de visiteurs étrangers. On connait la suite : 86% des premiers visiteurs souhaitaient « revenir », d’après les enquêtes, ce qu’ils firent sans doute car depuis son inauguration, loin de subir la dépression « post natale » habituelle aux musées neufs, un million de visiteurs entrent chaque année dans la ville!

2 – Pourquoi un million de touristes aujourd’hui? Il existe de nombreuses méprises à propos du miracle Bilbao : tout d’abord, celle, avec une pointe de mépris habituel, d’un « musée spectaculaire » ou bling bling, seul capable d’attirer des visiteurs de « masse » un peu rustres qui ne se réveilleraient que si un  choc esthétique leur était proposé. Or, si choc architectural il y a, il faut comprendre que, en 1995, Frank Gehry n’était pas la vedette d’aujourd’hui,  en Europe. Frank Goldberg , devenu Gehry, est un franco-canadien né en février 1929 ; il avait donc 68 ans en 1997, et son « déconstructivisme » remontait à ses jeunes années, quand il formait des objets modestes avec de l’argile et qu’il les exposait. Célébré au Etats Unis, et surtout à Los Angeles et Santa Monica, sa base, il séduisait plutôt, en Europe dans les années 85-90, des graphistes pointus et des architectes –chercheurs, avec son travail issu  des usages de l’informatique. En 1988, sa rétrospective au Whitney Muséum (NYC) révéla son amour de l’art européen et des musées. Bref, quand Bilbao choisit l’architecte, en 1995, c’était plutôt un pari courageux et risqué plutôt qu’une « tendance » dans l’air du temps, en Europe. Le vrai risque était plutôt de mécontenter les habitants, déjà traumatisés par le déclin des années précédentes, et d’effrayer le tourisme de masse, plutôt enclin à « reconnaître » des standards qu’à découvrir des folies d’innovation. Bilbao tenta ce pari, et le gagna.

3 – Si ce choix s’est transformé en succès touristique, c’est parce qu’il fédéra les 2% tout au plus d’amateurs d’art contemporain et d’architecture + les 6% d’amateurs de tourisme culturel de la période moderne – (ceux qui fréquentent réellement les sites et évènements culturels de la période..) + les 80% de touristes qui souhaitent vivre une expérience, voir quelque chose d’unique, qui vaut et le détour et le voyage, et s’enrichir de cette expérience pour pouvoir la partager, la raconter. Bilbao, avec ce musée, sa ville nouvelle, son ingénierie, sa Gastronomie et son énergie fut capable de leur proposer tout cela, et elle continue.

IV – LES DEUX MUSEES GUGGENHEIM

Salles de l'entrée et du rez-de-chaussée du musée

 

1 – Il y a deux musées Guggenheim : celui que l’on voit, tout ébouriffé, fou, gai et un peu ivre, comme surchargé de surprises (sa couleur de métal, des plans qui partent dans tous les sens, le pont rouge de Buren qui y est quasi -accollé…). Ce musée est quelque chose que l’on n’a JAMAIS vu ! Comment, en ce cas,  condamner les Tour opérateurs qui disent aux touristes « Vous verrez le musée, mais nous ne rentrerons pas obligatoirement à l’intérieur…». S’en suivent des photos des visiteurs devant le chien fleuri Puppy de Jeff Koons (Des photos sexuées, en plus, car, 9 fois sur 10 ce sont des  femmes se font prendre devant ce it-dog !) ou devant l’entrée ou le Pont rouge dessiné par Buren. Le chef d’œuvre architectural qu’est le musée fascine, étonne, réjouit les visiteurs. Et puis il y a l’intérieur du musée, pris subitement de sagesse, 19 salles dont la majorité aux angles droits où sont présentées les œuvres : un musée classique, en quelque sorte. Enfin aux « codes classiques», avec  des accrochages d’ouvres et des présentations habituelles (œuvre, cartels, fiche de présentation…). La vie, le fonctionnement  intérieur du musée est donc différent de ce que l’on aurait pu en attendre « de l’extérieur » car normalité  reprend le dessus dès l’entrée.

Puppy en hiver (et moi en manteau...)

 

2 – La plus belle collection du monde! Des chefs d’œuvres des USA, comme cette incroyable accumulation de 7 sculptures géantes de Richard Serra et les de Kooning, Warhol, Rauschenberg, Louise Bourgeois ou le Puppy floral géant de Jeff Koons. Daniel Buren avec l’Arc rouge ou  et la Fontaine d’Incendie  d’Yves Klein (Ouvre posthume,sur son idée de 1961), sont comme Puppy  à l’extérieur du bâtiment. Une collection basque avec E.Chillida, T.Badiola, P.Irazabal, C.Iglesias. Bref, mise à disposition des directeurs, le fonds Guggenheim (plus de 10 000 œuvres) est la plus belle collection privée du monde, et grandit chaque année.(Voir les collections en ligne du musée de New York)  et un projet : BMW Guggenheim Lab,  laboratoire mobile qui voyagera pendant six ans en commençant par Berlin en mai prochain. Enfin deux nouveaux musées Guggenheim sont attendus les prochaines années. Celui d’Abu Dhabi 42,000 M2, avec à nouveau Frank Gehry comme sur l’Ile de  Saadiyat qui sera le district culturel   de la capitale des United Arab Emirates (UAE) (Voir le projet ici).  Le prochain musée européen, dont les études se terminent, devrait être installé à Helsinki, pour un coût d’environ 2 million d’euros, d’après la déclaration à la presse du directeur de la Fondation et du Guggenheim de New York, Richard Armstrong . Après New york, Venise, Berlin, Abu Dhabi, le prochain musée de la galaxie Guggenheim sera installé à Helsinki.

3 – Musée-spectacle et mise en valeur des oeuvres Bien sûr qu’il faut insister sur le fait que, bien que « spectaculaire », l’architecture de Gehry n’enlève rien à la visite des œuvres. Les puristes de la muséologie  qui ne voudraient qu’effacement de l’architecture devant les « contenus », du musée conviendront que des milliers de visiteurs qui regardent l’architecture sont déjà de « visiteurs culturels », même s’ils n’y entrent pas… Le plaisir est grand de découvrir autre chose que l’architecture classique, et de voir les formes habituelles  exploser en tous sens . Le plaisir est donc double, à Bilbao, celui de voir l’ architecture et celui de voir l’art moderne te contemporain.

Enfin Le musée Guggenheim de Bilbao (Espagne) conçu par l’architecte américain Frank Gehry occupe la première place sur la liste des plus grandes réalisations architecturales de ces trente dernières années, selon l’enquête conduite en 2010 auprès de 52 architectes de renom – parmi lesquels onze lauréats du Prix Pritzker et les doyens de huit grandes écoles d’architectures. ( voir l’enquête) L

Le Tourisme Culturel, évidemment, en sort grandi. Bilbao en a fait une destination et sa principale source d’attractivité et de motivation à la visite urbaine. Et le musée Guggenheim a une forte valeur pédagogique : c’est un abécédaire des possibles, et le visiteur culturel en fera certainement une jauge pour apprécier ce qu’il verra par la suite en matière d’architecture contemporaine.

V – BILBAO ET L’AVENIR La Creative City ne s’endort pas sur ses lauriers, repère et utilise les talents locaux qui, avec le cadre de vie et le fonctionnement de la ville, sont devenus très experts ! Car l’expertise extérieure (Urbanistes, architectes, designers, ingénieurs, TIC…) s’est immiscée dans la vie quotidienne des habitants et dans le vécu des plus jeunes ou des professionnels basques ; une forme de porosité entre les « idées venues d’ailleurs » et les façons de penser « localement »prend forme, se renouvelant au gré des rencontres et du travail partagé. Le dilemme des élus, toujours le même en Europe, est de respecter l’identité, les traditions, le passé de la ville, tout en passant aux étapes suivantes en conservant l’essence de l’ identité de la vile. Ce qui est tangible, à Bilbao, est que la barre a été placée très haut, comme si, on faisait confiance a priori à la capacité des habitants d’absorber de nouveaux défis. Un nouveau plan est donc en préparation, dont, je l’espère, la ville communiquera les contenus lorsqu’il sera validé par l’ensemble des parties-prenantes nécessaires à sa réalisation et à son financement.Voir l’état des Projets déjà disponibles ici.

Alhondiga(Philippe Starck) Grand Hall

VI – D’AUTRES SURPRISES A VISITER : L’Alhondiga, (2004) est un site culturel et sportif de proximité créé par Philippe Starck dans un monument de 1909 (Ricardo Batisda,architecte).P. Starck a construit des nouveaux espaces  dans cet espace et 43 colonnes, toutes différentes en supportent les charges.  Le Centre comprend des cinémas, une cinémathèque une médiathèque, différents espaces pour la Danse, le Théâtre, un auditorium, un grand espace-galerie d’exposition d’art, des bars, un restaurant… Et une piscine où l’on voit les nageurs car le le bassin est  transparent. Une terrasse-restaurant et des salles de sports font se croiser différents publics, dont la grande majorité est locale. L’ensemble a coûté 69,4 M€ 5,5 M€ (équipement) et 4,2M€ pour la très réussie transformation de la place Arriquibar devant l’entrée du bâtiment.

La Bibliothèque de Deusto, l’Université , la Place Euskadi ou encore la Tour Iberdrola sont aussi de très récents projets, insérés dans le tissu urbain ancien ou dans le « nouveau Bilbao » des alentours du musée Guggenheim ou des quartiers en rénovation. Si vous aimez les musées : le musée des beaux-arts expose l’art ancien (Le Gréco, Goya), moderne (Bacon, Gauguin) et basque (Regoyos, Zuloaga) dans sa collection de 6000 œuvres du XIIème siècle à nos jours. On visitera  également plusieurs musées thématiques : le musée basque, le musée maritime, le musée de la tauromachie, le musée diocésain d’art sacré et le musée des chars de la semaine sainte. Une vingtaine de galeries d’art et de très nombreuses fêtes, comme dans tout le pays basque, vous attendent.

Ken et le Guide de l'architecture de Bilbao

Si vous aimez l’architecture un plan de Bilbao avec un itinéraire des principaux monuments, église  et toute  l’architecture civile remarquable (Ricardo Batisda, Severino Achucarro, Luis Aladrén,  Calixto Amann , puis Tomas Bilbao, Pedro Ispizua, etc… Notons aussi que Paul Hankar (1859-1901), pionnier de l’art nouveau à Bruxelles avec Victor Horta, y construisit  la maison de l’homme d’affaires  Victor Chavarri en 1889 . L’itinéraire a été réalisé par GT, architectes gt.archts@sarenes.es la Gran Vía Don Diego López de Haro, où l’on verra les . entrées du métro, appelées « Fosteritos »pour rappeler Norman Foster ; depuis la rue piétonne Ercilla, l’une des zones les plus commerciales de Bilbao, l’itinéraire passe par le  Pont Zubizuri de Santiago Calatrava et conduit vers l’ aéroport international réalisé par cet architecte.

VII – POUR EN SAVOIR PLUS: – Les Prix d’excellence de la ville pour l’urbanisme. Eh oui, la Ville en a eu tellement qu’elle a créé un mini-site!(Voir ici) Voir la video de présentation de la ville, aussi, ici. En savoir plus sur le musée Guggenheim en un clic!                                      Séjourner, déjeûner, visiter : Office du tourisme – Nous avons adoré : Bascook, restaurant de cuisine basque au décor incroyablement agréable au 8 de Barroeta Aldamar, 48001 Bilbao , tél : 9443009977 : , et l’hôtel Silken Gran Hôtel Domine – La Carte Touristique Bilbaocard, qui vous permet d’utiliser le transport public urbain à des prix réduits, et vous propose des réductions dans des musées, des commerces, des restaurtants, des établissements de loisirs, des spectacles et d’autres services.

Ken devant le musée de Bilbao

 

VII – KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était encore une fois aux anges. Homme d’affaire, comme le savent ses intimes de ce blog, afin de garder ce statut,   Ken est quasiment  obligé de vivre à l’année dans des palaces, de voyager en de jets privés de dépenser des millions en shopping de luxe. Il avait fait de Bilbao son QG pour faire des surprises à son ex, Barbie Chérie. Gran Via, Arias et Alameda de Urquijo, il arpenta ce matin  en vitesse les rues d’ El Ensanche et  d’ Indautxu et fit bonne pêche avant de s’affaler, épuisé, dans sa suite de Domine. Pourtant, pour la première fois, il eut un doute…Ces objets ne comblaient –ils pas un vide, pour Barbie Chérie? Un vide ex-is-ten-tiel?Il fila à la mairie pour voir son ami  José (José Ignacio Azkuna Urreta, le maire, ndlr). Ensemble ils imaginèrent une grande fête pour l’anniv’ de Barbie au milieu des œuvres du Guggenheim. Une fête parfaite pour combler ce vide, pensaient-ils tous deux en trinquant, touts contents,  leurs deux  petits verres de txacoli….

MES PHOTOS DE BILBAO!

Vues du Musée

Les sculptures de Richard Serra, un paysage hallucinant.

Puppy de Jeff Koons

Commandé en 1992 pour une exposition à Bad Arolsen en Allemagne, Puppy fut ensuite   démonté et reconstruit avec une armature en acier inoxydable et un système d’irrigation interne (1995,  Musée d’art contemporain du port de Sydney), et enfin acheté en 1997 par la Fondation Solomon Guggenheim qui l’a installé sur la terrasse du Musée Guggenheim de Bilbao. Comme « mon » Puppy n’était pas fleuri, en février, en voici un plus joli, sans doute le Puppy d’été!


L’architecture de la ville industrielle (XIXéme et première mopitié du XXéme siècles )


– Rafael Moneo, ci dessus la bibliothèque Universitaire Deuste. L’université,  ancienne, est en face, avec une paserelle pour traverser le pont. La voici:

Avec, sur son aile, un très joli batiment en acier et en verre d’architecture industrielle:


Bilbao, vocabulaire de l’architecture « Art Nouveau »

Le joli café Irugia (1903)


Immeuble cossu de la ville ancienne, riche de ses anciens sièges de l’industrie, de banques et de palais, d’églises. Un vocabulaire architectural surprenant, catr tout a été restauré.

L’Alhondiga, centre culturel, dont l’intérieur a été complètement refait par Philippe Starck

A l’intérieur du centre culturel de proximité, un grand hall où des bâtiments ont été construits (Médiathèque, ici) qui débouchent sur une piscine transparente et au sous sol sur des équipements culturels (Cinémas, Galerie d’art, cinémathèque…) et un auditorium. Sur le toit, une terrasse et un restaurant.  Les 43 colonnes imaginées par Starck sont toutes différentes, sorte de forêt baroque:

Enfin, à l’extérieur du bâtiment, à l’entrée, un petit « salon d’extérieur » forme square pour la détente:

Le restaurant Bascook, savant mélange d’authenticité et de design contemporain.

Les Fosteritos, bouches de métro, doivent leur nom à l’architecte Sir Norman Foster.

Les deux tours (Logements) d’A.Isokaki, dans le centre.

Et, en vous disant à bientôt pour de nouvelles aventures, voici un petit souvenir de la directrice du Tourisme, Mercedès, pour mon téléphone, tatoué Bilbao pour longtemps!Et un grand MERCI à notre amie Lourdès Fernandez qui a fait de cette journée un plaisir des Dieux!

5 pings

  1. […] Bilbao […]

  2. […] 28 millions de touristes étrangers/an à Paris? On peut en douter. Bilbao, quant à elle,  est le meilleur exemple d’ingénierie du passage d’une ville en déclin à une nouvelle ville culturelle qui se recrée […]

  3. […] E) BILBAO, SAN SEBASTIAN/DONOSTIA, le  LONDRES DES JO, VIENNE (AUTRICHE) ou enfin  ABU DHABI bien que si différente  des villes européennes –  culture différente, mais aussi peu d’habitants;  ville-champignon toute jeune,etc…- des villes européennes, a aussi fait une fusion Culture/ Tourisme en février 2012. La COREE du Sud a quant  à elle un parcours très intéressant sur la  fusion organisationnelle « Tourisme/Culture . Partie d’un schéma très classique, elle a fusionné les deux thématiques en quelques années, de façon progressive jusqu’à 2011. Si intéressant qu’elle a mis en ligne l’évolution de ses organigrammes! Si cela vous disait d’y faire un tour, c’est ICI ! Le résumé : Abu Dhabi Tourism Authority est devenue  Abu Dhabi Authority for Tourism and Culture le 12 février 2011, le président des EAU, Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan ayant fusionné   l’ADACH (Abu Dhabi Authority for Culture and Heritage) et l’ADTA (Tourisme). La nouvelle entité aura pour but de « préserver, protéger et gérer le patrimoine culturel de l’émirat, tout en promouvant le développement touristique de celui-ci. Elle organisera des conférences, des expositions et festivals, élaborera des normes, régulations et programmes pour la préservation de la culture qui intégrera la création de musées ». N’oublions pas l’ALLEMAGNE ( pour l’émergence d’une offre actuelle très exemplaire) ou la SUISSE, dont l’offre est toujours excellente, grâce en particulier à un dispositif de formation étonnant (ICOM et les musées de la Suisse).Et ces villes continuent leur route inventive, comme nous l’avons vu à Bilbao. […]

  4. […] et San Sebastian) et Barcelone : – Barcelone voit grand ! – Pour en finir avec l’effet Bilbao ; Une journée à Bilbao ; Gastronomie au Pays […]

  5. […] et ses réalisations culturelles depuis 1985) , relire nos deux billets sur Bilbao :  une journée à Bilbao et Pour en finir avec l’effet Bilbao. 2- Pour vous nourrir de l’expertise du Forum […]

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