Développement durable et Voyageurs du monde!

Faut-il ne plus prendre l’avion? Ne plus manger de viande? Ne plus rouler en voiture, ne plus se promener  au  Mont-Saint-Michel? Le développement Durable et la Transition écologique sont passés par là, et le réchauffement de la planète ou  le dérèglement climatique ont changé nos façons d’être au monde et d’y travailler ou, plus simplement, d’y vivre joyeusement.
Le Tourisme est donc l’un des grands accusés de ces maux,  première industrie à nous faire dévorer des kilomètres ou à investir et construire sur des espaces qui devraient être protégés de toute pollution. Pire, le Tourisme crée des désordres chaque jour, en construisant des lieux de loisirs sur des zones agricoles (EuroDisney), ou en s’invitant dans les déserts. Il lui faut sans cesse renouveler l’offre, et les « jamais vu, insolite, terre vierge » ont encore un fort pouvoir d’attraction. Le problème s’amplifie car les populations locales sont souvent accomodantes et ne s’opposent pas toujours à ces nuisances : on leur promet des emplois et des retombées économiques, libre à elles d’aménager les espaces et d’accueillir les nouveaux humains en transhumance.

AUJOURD’HUI, L’URGENCE! En gros, dans le dernier Rapport du  GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un réchauffement de +1,5 %  ça va encore, mais +2%, bonjour les dégâts,  avec des événements extrêmes et sur les ressources, les écosystèmes, la biodiversité, la sécurité alimentaire, les villes, le tourisme et l’élimination du carbone: « Une augmentation de la température jusqu’à 2°C aurait en particulier des conséquences dévastatrices: élévation du niveau de la mer, désertification, perte d’habitats naturels et d’espèces, diminution des calottes glaciaires, avec des impacts sur la santé, la sécurité et la croissance économique ».(Voir ci dessous en III).

I- UNE INTERVIEW DES VOYAGEURS DU MONDE?
Face à tous ces enjeux de l’écologie et du développement touristique, voici une interview de l’un des grands acteurs du tourisme en France, Jean-François RIAL, Directeur de l’excellent Voyageurs du Monde, qu’il représente un peu tous car il les aime depuis longtemps.
Ce mardi matin, le 4 mars, la journaliste Apolline de Malherbe a reçu Jean-François Rial sur RMC et l’a  est questionné sur :
la taxation du kérosène, idée qui revient en force car elle pourrait rapporter 500 millions d’euros par an de taxe verséees par le transport aérien;
les critères pour choisir des activités à taxer plutôt que d’autres;
les acteurs capables de réutiliser au mieux les taxes recueillies pour « compenser  »
la hauteur de chaque taxe à mettre en place; l’impact des taxes sur le prix de vente des billets d’avion, et donc l’éventuelle  pénalisation des compagnies aériennes françaises.
Et voici ses réponses!

Adresse de la vidéo sur Youtube, au cas où…https://www.youtube.com/watch?v=3RS6m5dqTfE
CMR, Durée :  8:20 minutes – Vidéo Publiée le 5 mars 2019

  • Les réponses de Jean François Rial, résumées par le Quotidien du Tourisme :
    – «Retenons les activités économiques qui ont une utilité sociale. Ensuite, le temps que l’on trouve les solutions qui permettront de ne plus émettre de CO2, on compensera. [..]L’absorption du CO2 n’est qu’une solution transitoire ».Ce qui est certain, c’est que « de toutes les économies qui dégagent du CO2, il y en a toujours deux qui sont pointées du doigt : manger de la viande et prendre l’avion. Je dis aux professionnels du tourisme qu’il vaut mieux aujourd’hui prendre notre destin en main plutôt que de le subir ».
    Et pour les activités socialement inutiles ? « Eh bien qu’on les arrête ! [..] Si l’on considère que prendre l’avion c’est inutile, que ça n’a pas d’utilité sociale, que ça ne créé pas d’emploi, que ça ne rapproche pas les peuples, eh bien qu’on arrête de prendre l’avion ! ». Mais « si on considère – comme moi – l’inverse, on compense ».
    Les compensations :
    « Il faut éviter de verser ces compensations dans les recettes fiscales générales de l’Etat », car ça ne servirait à rien. « L’argent doit être utilisé pour absorber du carbone, ou pour financer la transition énergétique (recherche) ou planter des arbres… Il pourrait aussi financer des aides pour que les plus défavorisés d’entre nous puissent changer leur vieille chaudière au fioul ».
    Les coûts ? « 10 euros, c’est le coût qu’il faudrait pour absorber une tonne de carbone. Une tonne c’est Paris-Tunis. Un vol Paris-NY, c’est 2,5 tonnes, soit 25 ou 30 euros. Et un Paris-Bordeaux c’est un tiers de tonne, soit 3 euros. En classe affaires, comme le siège prend plus de place qu’en éco, on multiplie par 5 ».

Les prix des billets d’avion? « Il y aura évidemment un impact sur le prix » ajoute t-il. « Mais cet impact sera marginal au vu des variations du prix d’un voyage qui sont liées à l’offre et la demande ».

  • En résumé : Jean-François Rial insiste sur un impact sur les prix qui sera de toute façon « beaucoup moins grave que de ne pas régler le problème de la transition énergétique et du réchauffement climatique dont les répercussions seront autrement plus graves » [..]« Dire que l’application de cette taxe sur le kerosène va pénaliser les compagnies françaises ne tient pas la route deux secondes. Elle devra être appliquée à tous les vols qui décollent ou atterrissent en France. Ce serait absurde de l’appliquer sur le kérosène acheté en France. Du coup, il n’y aurait pas de distorsion de concurrence ».
    Résumé : Le  quotidien du tourisme 

II- POUR EN SAVOIR PLUS sur  Jean-François RIAL : il dirige une entreprise, Voyageurs du Monde, engagée pour un tourisme responsable et employant plus de 650 salariés, originaires des quatre coins de la planète. En 2010, Jean-Francois Rial lance Voyageurs en Israël et en Palestine en partenariat avec l’artiste JR. Il préside de l’association des Amis d’Unitaid, est membre de Human Rights Watch (HRW), et du Comité de soutien à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Son credo : réconcilier éthique et efficacité économique.
Jean-François Rial est également président de l’association Refettorio Paris, un restaurant associatif lancé en mars 2018 par le chef italien Massimo Bottura. Installé dans les cryptes de l’église de la Madeleine à Paris, le restaurant offre des repas élaborés aux sans-abri et aux réfugiés tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. (Informations de Wikpedia).

III- LE RAPPORT DU GIEC
Approuvé par 195 Etats, ce rapport représente l’analyse scientifique la plus aboutie d’un avenir climatique à 1,5°C et 2°C de hausse de la température moyenne mondiale, destinée à guider les décisions des gouvernements dans la transition écologique à mener dans tous les domaines (énergie transports, agriculture, etc.) dans les années à venir. Le rapport révèle qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et que c’est maintenant que tout se joue.
Le WWF appellait déjà, l’automne dernier, à un big bang écologique pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie ce  un rapport scientifique historique qui révèle la nécessité d’une action urgente pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C.
Lien ICI, et GLOSSAIRE du GIEC actualisé, en lien direct,  ICI, avec tous les mots du développement durable et de la transition écologique.

CONCLUSION
Le Développement durable a des amis, comme le Patrimoine, non délocalisable, le slow Tourisme (Slow Food, Agritourisme…), et il ne faut pas minimiser les efforts de tous les secteurs, aujourd’hui, pour prévenir et réguler les excès du surtourisme.
Comprenne qui pourra, mais de grands Festivals recevant des dizaines de milliers de visiteurs en quelques jours (Bourges, Cannes, Avignon, Rock en Seine, etc…) sont encore bien tolérés par l’opinion publique, alors qu’au Mont-Saint-Michel, ces milliers de visites quotidiennes relèvent du surtourisme et son mal vues.

La Culture a toujours souhaité pporter des réponses au développement durable en prenant surtout en compte l’équité sociale et la qualité environnementale (Patrimoine et Spectacle Vivant). Et l’efficacité économique a accompagné avec la création de nouveaux métiers en Europe puis  dans les pays émergents ( Les festivals de théâtre participent-ils au développement durable ? Africultures, 2006). Aujourd’hui, on parle plus de nouveaux modes d’entreprendre dans la Culture et, évidemment, de mieux communiquer ces valeurs.
En attendant, impossible de répondre à tout, tout de suite, mais soulignons à nouveau l’urgence, comme le fait le dernier Rapport du GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat :  » « Si nous n’accélérons pas immédiatement l’action, nous atteindrons 1,5°C de réchauffement climatique de plus par rapport aux niveaux préindustriels en 2040 et même 2°C en 2075, avec des impacts irréversibles sur les écosystèmes et la vie sur terre ».

  • PHOTOS : Photo Vieux bateau sur le Nil à Assouan , en Égypte , version corrigée Avril 2010 Auteur Karelj- Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons ( sur la page de J.F Rial)
    – Quebrada de las Conchas , Salta ( Argentine ).10 juin 2012 – Auteur:Jlla00- Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported .Page « développement Durable de Wikipedia)
    – Affiche du festival Icare du tourisme responsable de Brive la Gaillarde, devant le cinéma Rex, le 9 octobre 2010 – Auteur:Le grand Cricri – Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons

 

  • Ken va bientôt venir en France pour l’expo Toutânkhamon, à partir du 23 mars, réservez, mes amis!Plongez dans l’histoire du plus célèbre des Pharaons avec l’expo  Les Trésors du Pharaon » à du 23/03 au 19/09. Découvrez une collection d’objets exceptionnels et inédits pour la dernière fois à Paris ! Billetterie:
     et 

    KEN LE TOURISTE PARFAIT était en train d’écrire à sa belle, Barbie Chérie. Encre sympathique, invisible, il pianotait sur Messenger. Chapeau en fibres naturelles, glaces bio, bruit de la pompe à eau dans leur jardin de Beverly Hills à Los Angeles : Ken était devenu le plus Ecolo des californiens. Au départ, écrivait-il, l’écologie avait vraiment servi de rebond à l’économie locale : chacun avait dû tout ré-acheté, tout renouveler : ses volets, ses voitures ou son homard, devenu bio! Mais là, avec la crise, ce que Ken lisait sur SON petit blog ci -dessus l’inquiétait : une taxe Kérosène? Mazette! Et ses trois tours du monde par semaine, ils devenaient quoi? demanda-t-il à Barbie Chérie, en pleurnichant ( Scoop! mes amis! Accordez-moi que c’est bien la première fois, sur les 520 billets de ce blog, que vous voyez Ken pleurnicher, non?).

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