Gouvernance contributive, démocratie ouverte, Quésaco?Simplement le nom d’un compte Facebook , celui de Michel Briand (photo ci-dessous), que je fréquente beaucoup, car on peut y échanger des données, trouver des expériences de co-création de contenus, de villes, régions, départements « ouverts », où les hiérarchies habituelles disparaissent peu à peu. Ce nouveau vocabulaire a fleuri depuis une dizaine d’année et pourrait nous faire croire que nous habitons enfin dans un espace bienveillant. Est-ce la fin de la lutte entre dominants et dominés, entre « Haut » et Bas » de la société ou de nos entreprises et de notre système public ?(En haut », les puissants (les chefs) et le bas (Celles et ceux n’ayant pas souvent la parole). Est-ce une nouvelle forme d’ autogestion qui s’annonce pour chaque individu, groupe ou collectivité locale?
– Dans les faits, tout n’est pas si rose, car avec les nouvelles formes de partage des pouvoirs et des décisions, les résistances s’organisent. Le risque semble en effet très fort, pour les organisations classiques, que ces partages bouleversent leur gouvernance traditionnelle du monde et du travail. Pour ce qui concerne le Tourisme Culturel, objet de ce petit blog, on notera que les trois filières réagissent différemment :
– Les professionnels du plus récent secteur, celui du Numérique, ont bien compris comment se positionner, friands de ces usages «en toute liberté »qui mettent en évidence une richesse : on est plus intelligent à plusieurs et on invente plus e chose si l’on est nombreux. Et puis les idées de « nos » jeunes peuvent enfin être prises en compte! …A contrario, la méfiance des organisations et des institutions du Tourisme et de la Culture face à ces nouveaux enjeux de partage et de fin des hiérarchies traditionnelles est réelle. Comment, pourquoi et que « partager » dans un monde touristique terriblement concurrentiel? Pourquoi « partager » dans un monde culturel débordant de « droits d’auteurs » ou qui s’est arrogé peu à peu le droit de décider de ce qui vaut le coup d’être appelé, ou non, « Culture »? Bilan : dans ces deux secteurs, bien que chaque jour on note des progrès, il y a beaucoup de « faire semblant », de ruses, et très peu de formations.
– VOICI DEUX ARTICLES, aujourd’hui, vraiment intéressants pour éclairer vos choix face à ces mots nouveaux et vous doter de ressources pour mieux comprendre et comparer toutes ces pratiques contributives, participatives et numériques. Et, pour introduire ces articles, voici une petite carte de voeux du Musée d’art contemporain de Lyon, reçue avant-hier:
– Vœux de Thierry Raspail ; Directeur du MAC, Musée d’Art Contemporain de Lyon, reçus en mail le 4 janvier 2017
Le monde a vraiment changé, comme nous l’avons vu encore hier en recevant ce mail , car à la place des « Vœux du Conservateur du musée » qui choisissait auparavant son œuvre préférée d’uen exposition qu’il avait organisée dans l’année, nous voyons ici, poindre « le goût des visiteurs », y compris pour l’art contemporain : ce sont les photos des visiteurs qui « font » les voeux! « On a adoré les images partagées par nos visiteurs », dit le GIF!
I- NEUF PROJETS QUI NOUS DONNENT VRAIMENT VRAIMENT ENVIE D’ÊTRE en 2018….Cet article publié par Medium.com provient d’une agence de Design de Services publiques, « Vraiment Vraiment », agence qui a de très nombreuses (et très bonnes) références. On y appréciera donc et les méthodes (participatives, Post it et cie) et les résultats, bien différents que ceux obtenus par de longues et couteûses études qui reflètent hélas un peu trop souvent « ce que pense la hiérarchie » plutôt que « les nouvelles idées issues de la jeune base ». .
Voici les études de cas qui y sont présentées, avec, pour chacune, les opérateurs, dont les fameuses Agences 27éme région et Le Transfo :
1- Réinventer les services publics dans le Lot avec un droit à l’expérimentation #carteblanche pour réinventer les services publics dans le Lot(Ce doit permet déroger au cadre réglementaire et en vigueur et de crédits pour sa mise en œuvre.
2- Des Halles civiques à Paris en 2018 pour « Réunir, faire travailler ensemble et faire rayonner des acteurs de la transformation démocratique, publique et citoyenne aussi divers que Démocratie ouverte, la 27ème Région, Partie prenante, Débat Lab, Indivisible, la DITP ». Après Superpublic en 2014, ce nouveau tiers-lieu sera dédié à l’innovation publique à Paris.
3- Gers : le premier budget participatif départemental pour faire émerger et accompagner des projets qui comptent pour les Gersois, dans le cadre des compétences du département.
4- Lille Métropole va se préparer dès 2018 à devenir Capitale mondiale du Design en 2020 et au design des politiques publiques. Via le « Transfo », la 27ème Région, Lille installera un laboratoire d’innovation publique en […], « un démonstrateur grandeur nature de ce que peut le design pour la vie urbaine et pour les services publics ».
5- En 2018, on réanime les centre-ville! Les collectivités ont laissé partir (version indulgente) / chassé (version sévère) la vie et ses différents avatars (commerce, services publics, logements de qualité) des centre-ville, au profit de zones informes ( et autour de supermarchés), zones qui n’en finissent pas de s’étaler au détriment des terres agricoles et naturelles. Le député Patrick Vignal, Président de l’association “Centre-ville en mouvement” a demandé au gouvernement de faire du sauvetage des centre-ville une “grande cause nationale” en 2018.
6, 7, 8, 9… D’autres projets : renouveler le Conseil National du Numérique, qui vient d’exploser en vol, ou redonner vie à un quartier d’affaire à Bruxelles sont aussi présentés, moins certains dans leur bonne conduite. Bruxelles : un quartier d’affaires qui reprend vie est aussi en projet. Par contre les résultats de nouvelles expériences de design des politiques publiques en 2017 sortiront pour Mulhouse, Paris et Dunkerque et nous les attendons avec impatience !
– En France, plusieurs villes ont déjà participé à de telles expériences d’innovation, qui consiste à réviser les politiques publiques du point de vue des usagers avec des méthodes qui permettent d’associer un nombre important de participants et de rendre la parole plus libre, moins dépendante de la hiérarchie. On pense à Strasbourg (La Fabrique de l’Hospitalité : co-création des agents hospitaliers et des usagers); au Labo pour la région Grand Est ou à l’ expérience du département Loire-Atlantique …avec l’Ecole de Design – A l’étranger on citera les très bonnes formations au Royaume-Uni du Le Labo Policy, le Lab au Danemark, le Laboratoire Para la Ciudad au Mexique ,et les Rencontres ces lab, aux LabWorks- le premier rassemblement international dédié aux laboratoires d’innovation publique organisé par Nesta (UK)en 2015 . Un Rapport raconte leur développement mais tenez compte du fait que les USA et le Royaume Uni ont,comme d’habitude, une petite dizaine d’années d’avance pour les mise en route de ces Laboratoires d’Innovation avec des iteams. (Voir les USA, ICI ).
II- LA VILLE SMART EST AUSSI UNE VILLE INTELLIGENTE ET PARTICIPATIVE Comment les nouveaux usages émergent-ils dans les villes déjà un peu saturées de réseaux ? Connectées, et même « hyper connectées » avec tous les habitants pouvant communiquer, les « Smart Cities réaffirment qu’elles sont devenues intelligentes ET participatives, dans cet article de Ville Intelligente ! (le Magazine de la Smart City, de l’écosystème numérique et de la e-Santé), rédigé par Yannick SOURISSEAU (Notre photo) ce mardi 2 Janvier 2018 , article dont voici les extraits. On peut le résumer ainsi, comme le fait l’auteur à la fin de son article : « La ville de demain ne devra pas être le territoire d’un maire et de son conseil municipal, dans un esprit féodal, mais bien la ville de citoyens acteurs de son développement ».
La ville sera intelligente ou ne sera pas. Et pour cela il semble nécessaire, pour les collectivités qui s’investissent dans la démarche, d’engager les citoyens
1- « Pour se déployer pleinement et répondre à toutes ses promesses, une ville intelligente doit s’appuyer largement sur ses citoyens, fondement de la réussite d’une telle démarche », explique le think tank numérique « Réseau durable ».
2- « Une smart city doit ambitionner d’être avant tout une ville durable et collaborative, les outils numériques et la connectivité ne sont que des outils pour cela, pas des fins en soi ».
3- « la ville doit être plus efficace, ouverte et participative » déclarait Jean-Luc Sallaberry. La révolution de la ville 2.0 est une chance inédite de changer le mode de gouvernance des territoires »
4– Les évolutions que permet la ville intelligente doivent permettre d’associer les habitants de la ville aux grands enjeux des territoires : consommation d’énergie, transport, eau, qualité de l’air, alimentation, éducation…
5- Les transferts de données doivent fonctionner dans les deux sens », souligne Réseau Durable. Recueillir des informations sur la ville et les pratiques des citoyens c’est bien, mais également dialoguer avec eux et prendre en compte leurs idées et opinions, c’est encore mieux.
« La révolution de la ville 2.0 est une chance inédite de changer le mode de gouvernance des territoires, en basculant d’une logique centralisée à des prises de décisions décentralisées et collaboratives », ajoute le think tank numérique.
POUR EN SAVOIR PLUS ? D’AUTRES RESSOURCES
N’oubliez pas les contenus, tous ces communs mis à votre disposition chaque jour, dont nous vous parlons souvent car là, la Culture a beaucoup progressé avec des millions d’images à disposition en ligne et en HD, comme au Rijksmuseum, toujours et encore le meilleur exemple (Amsterdam, Pays Bas).
1 – SAVOIRSCOM1 est le meilleur site, à mon avis, avec Le temps des Communs mais aussi Open Culture. Les bases de données officielles (gouv) comme Datatourisme et Data culture) sont en cours de constitution et on ne pourra se prononcer que dans quelques mois).
2-LE TEMPS DES COMMUNS : leur site, et une émission de radio (France culture) et, très intéressantes, les
Chartes en 2015 .
3 – OPEN CULTURE , avec son célèbre lien , ICI, 1 300 cours en ligne gratuits dont la liste des 10 cours es plus populaires sur Coursera que vous pouvez suivre à partir de ce mois de janvier 2018. Plus de 1000 MOOC 1 150 films gratuits 700 livres audio gratuits 800 livres électroniques gratuits 200 manuels gratuits 300 cours de langue gratuits.
- Photo du haut : Rencontres de L’INET, 2016.Photo de l’article « Neuf projets… » ci-dessus rférencé.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT devait expliquer à un petit groupe de Présidents (USA, France, Pays d’Amérique Latine, Afrique, pour commencer…) que le métier allait bientôt perdre son aura et qu’il fallait qu’ils se préparent! Finis les Jupiter, terminés les pas glissés devant le Louvre et l’air sérieux du Chef pensant, comme Sissi face à son Destin! Ils allaient passer directement au partage de leurs décisions avec leurs citoyens avertis, experts, qui avaient leur petite idée sur tout et pouvaient décider sans eux. Sniff…Soudain il pensa à son couple…Qui était Jupiter? Son ex, Barbie, ou lui-même, extrêmement dévoué à l’ex-idole des petites filles?