« Nous sommes donc tous des touristes un jour ou l’autre, engagés désormais à des degrés divers dans l’ethnographie planétaire. La fin de la visite de la planète, des découvertes par une élite fortunée, d’érudits ou de voyageurs héroïques est arrivée.
Le tourisme n’est donc pas la massification dégradante du voyage. Il est bien plutôt la généralisation d’un mode de connaissance. Par l’observation et cette connaissance, nous reconstruisons sans cesse notre vision du monde. »
Cette jolie citation de Jean-Didier Urbain, fabuleux sociologue et Historien du Tourisme, me semble tout à fait juste! Tout son livre, d’ailleurs, est intéressant, car il parle, avec beaucoup d’humour, de notre détestation des Touristes, que nous comparons au choix à un Tsunami, à des Troupeaux, à une vague déferlante, bref, à une invasion barbare avec sa violence et la bêtise qui caractérise les bêtes à cornes. Cette peur de l’étranger, de celui qui, ne nous connaissant pas, nous voudrait forcément du mal, est aussi la peur du touriste lui-même, qui a peur de s’égarer, peur d’une certaine hostilité, peur de ne jamais terminer son voyage. Lire ou relire L’idiot du voyage, histoire de touristes, Petite bibliothèque Payot, 2002. ou The Tourist, du sociologue américain D. Mac Cannel,New York, Schocken, 1976.
COMMENT PEUT-ON ÊTRE PERSAN?, se demandait Montesquieu dans les Lettres Persanes écrites en 1721. Montesquieu utilisait des lettres (Roman épistolaire) pour faire une critique de la société européenne. Il mettait en scène deux Persans, Usbek et Rica, qui entreprennent un voyage d’étude en Europe puis en France. Aujourd’hui ce penchant bien humain de se » prendre pour le centre du monde »est intact. Bref, le message de Montesquieu, était que penser par soi-même était insuffisant. il fallait aussi tenter de penser par l’autre, et d’accueillir la différence au lieu d’en faire une anomalie, disait le philosophe Raphaël Enthoven dans l’émission Le Gai savoir. Les écrivains, philosophes, ethnologues et de grands conservateurs de musées, comme Jacques Hainard, nous ont aussi expliqué ce message.
Aujourd’hui je vous propose une petite sélection de nouveaux regards sur les touristes.Ces deux vidéos ne sont pas des oeuvres philosophiques, juste des petites descriptions sur « Comment les étrangers voient le Français? »,ou sur la bise, les différentes sortes de « bises » en France » (Dans notre région ce sera une bise sur chaque joue, dans une autre il en faudra trois, obligatoirement, etc…).Ces comparaisons des moeurs sont aussi le thème de toutes les émissions de la Série des Karambolages, qui soulignent les différences entre Allemands et Français et leur façon de voir le monde.
DEUX VIDÉOS AMUSANTES!
Comment les étrangers voient le Français? Puis La Bise, deux vidéos à voir en vacances, légéres et surtout pas prise-de-tête!
KEN LE TOURISTE PARFAIT!Que votre moustache pousse comme la broussaillle!*, lui avait dit la ravissante jeune femme. Expression des peuples, génie des langues, sa nouvelle amie, Muriel Gilbert, était très précieuse quand il fallait, au cours de ses voyages d’Affaires, discuter avec des Directeurs et emporter leur confiance. Rien de tel qu’une petite blagounette dans leur langue pour emporter le marché. Un coup de fil le tira de ses réflexions. C’était Barbie Chérie qui lui demanda de le rejoindre au Québec, à Saint-Profond-des-Meumeu. Il appela vite Muriel pour lui demander si elle connaissait ce village…
*A lire :Muriel Gilbert, « Que votre moustache pousse comme de la broussaille »- Atelier Henry Dougier, 2016.
Docteur en histoire, j'ai une passion pour le développement culturel, en France et dans le monde. Au service de l'administration générale de la culture pendant plus de 20 ans, j'en connais toutes les procédures et aime à fabriquer de nouveaux objets de tourisme culturel. Les visiteurs ont changé, les destinations sont de plus en plus concurrentes, le numérique a changé la donne, les BRICS arrivent...Agir pour renouveler le tourisme culturel est important, et je suis une professionnelle!
Août 03
Comment les étrangers voient le Français?
« Nous sommes donc tous des touristes un jour ou l’autre, engagés désormais à des degrés divers dans l’ethnographie planétaire. La fin de la visite de la planète, des découvertes par une élite fortunée, d’érudits ou de voyageurs héroïques est arrivée.
Le tourisme n’est donc pas la massification dégradante du voyage. Il est bien plutôt la généralisation d’un mode de connaissance. Par l’observation et cette connaissance, nous reconstruisons sans cesse notre vision du monde. »
Cette jolie citation de Jean-Didier Urbain, fabuleux sociologue et Historien du Tourisme, me semble tout à fait juste! Tout son livre, d’ailleurs, est intéressant, car il parle, avec beaucoup d’humour, de notre détestation des Touristes, que nous comparons au choix à un Tsunami, à des Troupeaux, à une vague déferlante, bref, à une invasion barbare avec sa violence et la bêtise qui caractérise les bêtes à cornes. Cette peur de l’étranger, de celui qui, ne nous connaissant pas, nous voudrait forcément du mal, est aussi la peur du touriste lui-même, qui a peur de s’égarer, peur d’une certaine hostilité, peur de ne jamais terminer son voyage. Lire ou relire L’idiot du voyage, histoire de touristes, Petite bibliothèque Payot, 2002. ou The Tourist, du sociologue américain D. Mac Cannel,New York, Schocken, 1976.
COMMENT PEUT-ON ÊTRE PERSAN?, se demandait Montesquieu dans les Lettres Persanes écrites en 1721. Montesquieu utilisait des lettres (Roman épistolaire) pour faire une critique de la société européenne. Il mettait en scène deux Persans, Usbek et Rica, qui entreprennent un voyage d’étude en Europe puis en France. Aujourd’hui ce penchant bien humain de se » prendre pour le centre du monde »est intact. Bref, le message de Montesquieu, était que penser par soi-même était insuffisant. il fallait aussi tenter de penser par l’autre, et d’accueillir la différence au lieu d’en faire une anomalie, disait le philosophe Raphaël Enthoven dans l’émission Le Gai savoir. Les écrivains, philosophes, ethnologues et de grands conservateurs de musées, comme Jacques Hainard, nous ont aussi expliqué ce message.
Aujourd’hui je vous propose une petite sélection de nouveaux regards sur les touristes.Ces deux vidéos ne sont pas des oeuvres philosophiques, juste des petites descriptions sur « Comment les étrangers voient le Français? »,ou sur la bise, les différentes sortes de « bises » en France » (Dans notre région ce sera une bise sur chaque joue, dans une autre il en faudra trois, obligatoirement, etc…).Ces comparaisons des moeurs sont aussi le thème de toutes les émissions de la Série des Karambolages, qui soulignent les différences entre Allemands et Français et leur façon de voir le monde.
DEUX VIDÉOS AMUSANTES!
Comment les étrangers voient le Français? Puis La Bise, deux vidéos à voir en vacances, légéres et surtout pas prise-de-tête!
Mat &Swann Périssé Mars 2016. Durée : 2.49 minutes,
KEN LE TOURISTE PARFAIT! Que votre moustache pousse comme la broussaillle! *, lui avait dit la ravissante jeune femme. Expression des peuples, génie des langues, sa nouvelle amie, Muriel Gilbert, était très précieuse quand il fallait, au cours de ses voyages d’Affaires, discuter avec des Directeurs et emporter leur confiance. Rien de tel qu’une petite blagounette dans leur langue pour emporter le marché. Un coup de fil le tira de ses réflexions. C’était Barbie Chérie qui lui demanda de le rejoindre au Québec, à Saint-Profond-des-Meumeu. Il appela vite Muriel pour lui demander si elle connaissait ce village…
*A lire :Muriel Gilbert, « Que votre moustache pousse comme de la broussaille »- Atelier Henry Dougier, 2016.