I – POURQUOI VALORISER UN SITE CULTUREL? Le « valoriser » est un acte prometteur, avec trois succès à la clef :
– 1 – Sauver des outrages du temps ou de la négligence le monument, le château, l’église ou le rempart, par une restauration du bâti, par l’aménagement des abords, par l’amélioration des accès et de la circulation pour la visite.
– 2 – Améliorer sa visibilité, le confort de sa visite, en créant de nouveaux espaces, des salles d’expositions temporaires, une boutique de vente, un café ou encore un restaurant, un espace pour les enfants, et aujourd’hui un e-quelque chose, lieu magique d’interactivité numérique pour un accès ludique à l’information.
– 3 – Renouveler le public ou créer un nouveau public, grâce à l’ensemble de ces améliorations, qui permettront de renouveler sa promotion et sa communication.Et un développement local, des retombées économiques.
Ces trois objectifs sont riches d’actions d’ordre très différent : on aura besoin d’une dizaine de métiers et de très nombreuses compétences. Pour la phase 1, par exemple, celle de la restauration, on fera appel à la recherche et à la connaissance « scientifique » et historique du lieu ; aux savoir-faire des ingénieurs et des architectes de la restauration des bâtiments ; à la signalétique, à l’étude des flux, à la voirie. Mais la question essentielle est bien celle du Pourquoi le valoriser? .Les réponses orienteront le travail des différentes phases, d’une part, et le volume et la nature des financements, d’autre part.Il faut donc faire un projet d’ensemble, avant de commencer cette valorisation, pour préciser les objectifs de la valorisation : le nombre de visiteurs attendus, ne serait-ce que pour assurer la « sécurité » des futurs visiteurs; quel rôle social peut-il jouer pour les habitants de la proximité? Peut-on le proposer dans une visite de la région ou bien est-il assez « fort » pour vivre tout seul et créer sa propre attractivité? A quelles conditions les visiteurs se déplaceraient? Quels sont les freins à la visite ? Quels sont les atouts de cette valorisation?
II – LA VALORISATION DANS SON CONTEXTE On le voit, cette chaine de valeurs, depuis la restauration du monument à l’accueil de nouveaux visiteurs, prend place dans un contexte régional. Impossible d’isoler ce château, cette église de son environnement, et impossible de commencer la moindre action sans un « état des lieux » régional. Aujourd’hui la phase d’études du contexte local est étrangement très compliquée : il faut consulter une infinité de services, ceux de la culture mais aussi ceux des communes, des départements, des régions, tous échelons qui ont une « compétence » culturelle ou pour le tourisme. Les services du Tourisme sont donc précieux pour connaître les visiteurs, leurs comportements, leurs motivations. Mais aussi le potentiel raisonnable de nouveaux visiteurs, l’environnement des sites culturels, les flux, les moyens de transport, l’hébergement disponible, etc…Car ce n’est qu’après cet état des lieux que l’on pourra comparer le site culturel avec d’autres sites en France et à l’étranger, pour proposer des solutions de valorisation à partir de bonnes pratiques repérées et évaluées en France et à l’étranger. Le site culturel est donc le sujet, mais il ne peut être isolé de son contexte.
III – L’ALSACE, PETITE REINE DE L’ETAT DES LIEUX EN FRANCE !L’Alsace, depuis une dizaine d’année, travaille sur tout le « back office » de la valorisation, et, pour bien connaître les autres régions, on peut dire qu’elle est devenue la meilleure !Car non seulement l’Alsace a construit de puissants observatoires, mai elle fait en permanence des efforts assez considérables pour partager ses informations, mettre à disposition des élus, des opérateurs locaux et nationaux des outils d’analyse et de compréhension de son offre culturelle. Et gratuitement ! Progrès assurés, donc , et plus aucun alsacien ne peut faire un projet de valorisation à la légère !Les progrès sont donc plus rapides, plus consensuels, tous ces opérateurs pouvant partir d’une base de connaissances commune, échanger, pour faire des projets de « valorisation » du territoire ou de tel ou tel site culturel. On citera, déjà analysés dans le blog, le réseau d’art contemporain Trans Rhein Art, ou le fabuleux Clic Alsace, veille active de partage d’information à laquelle vous devez vous abonner de toute urgence (C’est gratuit!).
IV – LA CARTE INTERACTIVE DE FREQUENTATION DES LIEUX DE VISITE PAYANTS EN ALSACE Dernière innovation de la panoplie des outils d’ingénierie alsaciens de ClicAlsace, voici une nouvelle carte interactive des lieux de visites, avec toutes ses qualités : – nouvelles possibilités de recherche, export des données sur Excel désormais possible… la fréquentation d’un site en particulier,-la fréquentation de tous les châteaux d’Alsace par exemple, la fréquentation des sites basés sur une commune précisément… ou sur une agglomération, une communauté de communes, un département…la fréquentation d’un site en 2010, en remontant jusqu’à 2007… avec le détail Fréquentation des français/fréquentation des étrangers, et des croisements possibles cela en même temps ?-
La toute nouvelle carte interactive. (Ou ici si le lien ne fonctionne pas…) vous permet tout cela, avec 233 lieux de visites présentés (5 267 015 visites pour les sites qui ont accepté la diffusion en 2010) sur la carte, et une entrée par les villes, par thématiques est aussi possible ( Patrimoine religieux, musées, châteaux, villages, zoos ou parcs à thèmes, transports touristiques..)
CONCLUSION Bien sûr certaines fiches sont « non renseignées », mais que croyez vous qu’il arrivera ? Pour ne pas avoir une fiche nulle, il est certain que cet outil améliorera aussi les moyens de tous les sites alsaciens pour mieux connaitre leur fréquentation, et mieux pouvoir décider de leur avenir.
KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était rincé : après le grand Salon allemand, le meilleur en Europe avec celui de Londres,il avait fait un petit tour à celui de Paris,un salon très… mignon. Que voulez-vous, il n’avait rien à acheter, il était le summum, le best tourist in the world, mais il devait garder son titre et parader dans les salons pros ! Il s’appliquait à garder cette perfection avec un parcours exemplaire : il voyageait énormément, of course, mais il devait aussi dépenser, donc être très riche était un sine qua non. Riche pour se payer des jets privés, des palaces et des voitures ou bateaux de courses ou encore le dernier appareil photo ultra précis à 10 000 dollars en solde…. Alors il avait décidé de faire un petite pause, et pour la pause, on le comprend, il préférait la France, sa culture et sa gastronomie…
Les Photos de Ken : en haut, à l’expo des masques de jade mayas, Pinacothèque de Paris, jusqu’au 10 juin ; Ken pose devant un masque funéraire Calakmul, Campeche, 660-570 ap.JC. En bas, Ken est allé prendre un petit en-cas à l’exposition Artemisia, au Musée Maillol, car il avait soif.Il a deamndé asile à la Viege allaitant l’enfant, 1616-1618, huile sur toile, 118X86cm. Expostion Artemisia Genteleschi, Pouvoir, gloire et passions d’uen femme peintre, 14 mars au 15 juillet 2012- Musée Maillol, 59-61 rue de Grenelle-75007 Paris. Il en profiterait pour rapporter des chaussures à son ex, Barbie, cette petite rue de Grenelle étant LE spot d’achat de souliers d’excellence !
Quatre PHOTOS DU NOUVEL OUTIL D’OBSERVATION, visite commentée:
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il y a des sites que vous citez (TransRheinArt) qui prétendent valoriser une offre culturelle mais s’il ne s’agit que de faire une liste de lieux et d’événement ça s’appelle faire de la communication et il n’y a aucune originalité à cela, et le bénéfice est bien maigre, regardez la prolifération des agendas culturels en alsace qui font ce travail bien mieux, voir http://strasbourgcurieux.free.fr/annuaire_strasbourg/strasbourg_media_guides.php#guides
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Merci, un grand merci pour votre commentaire! Vous avez raison sur un point : TransRheinArt n’est pas une offre de tourisme culturel puisqu’il n’y a pas d’offre pour les touristes : hôtels/restaurants/autres activités à proximité. Mais c’est une offre claire dans ses contenus: art contemporain; parcours et carte; France et Allemagne, offre d’expos permanentes et calendrier des expos temporaires. Tout cela est bien présenté, vivant, et suffisant pour inciter le Tourisme (opérateurs) ou les touristes à s’en servir. Ce qui me gêne c’est la prolifération des agendas dont vous parlez, et leur communication, pas assez « multicanal » à mon avis. Et souvent peu ciblés vers telle ou telle clientèle, comme si tout était fait pour tout le monde, ce dont je doute. La prolifération de la communication, c’est : trop à lire/comparer/+comparer les avis, pas toujours présents…Mais je vous l’accorde, plus il y a d’information, meilleur est le choix!
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