Les Greeters

 
 
 
 
 
 

 

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 – La saison d’été sera-t-elle bonne,  malgré la crise? Quelle incidence aura la baisse de la TVA sur le CA des restaurateurs en 2009 ? Combien auront « joué le jeu », baissé leurs prix et/ou  embauché ? Les nouveaux hôtels 5 étoiles auront-ils bien été bien remplis cet été ? Le panier moyen des visiteurs et  leurs façons de dépenser  auront-t-ils varié? Qui va acheter le Crillon ?, etc…etc…
–  Faut-il un aéroport international à Nantes ? Et tous les autres aéroports, très nombreux et souvent de petite ou moyenne capacité, en France, vont-ils aussi disparaître dans certaines régions , au profit de plus gros, plus « hub »?
La  future  loi sur une nouvelle organisation territoriale et  la décentralisation va-t-elle mieux définir et répartir, pour le tourisme, les compétences entre OT, CDT, CRT ?  Et les métropoles, que vont-elle mutualiser, pour le tourisme ? Les compétences des départements et celles des communes ? Mais quelles compétences, de façon précise, et  comment? A quand la liste des zones touristiques et  la règlementation, pour les territoires concernés, du  travail du dimanche?
Voilà les questions de l’automne, les vraies, les sérieuses, de l’économie touristique.
Mais comme nous avons pris le parti, dans ce blog, d’encourager toutes les nouvelles pratiques du tourisme culturel, parce que la culture agit à 80% sur les motivations des touristes, nous allons nous occuper aujourd’hui d’un « must » : comment faire visiter une ville aux touristes ?
1 – Les nouvelles tendances du tourisme culturel urbain
D’après les toutes dernières études sérieuses, dont celle d’ODIT France en 2008  sur le Tourisme urbain, l’offre culturelle de tourisme urbain est un peu….conventionnelle, dirons-nous. Beaucoup de patrimoine religieux, de monuments, de rues principales avec shopping. Le tourisme urbain est conçu pour les primo- visiteurs, en France, et l’offre classique est abondante. Peu de « contemporain », que ce soit l’architecture ou les arts plastiques, ou une fabrique de théâtre ou de cinéma, de musique. Peu d’entrées thématiques, innovantes…Pratiquement pas d’entrée sur la vie des habitants, leurs ce qu’ils jugent importants, eux, dans leur ville…Pas d’entrées ludiques, surtout des entrées « On va apprendre la Culture en écoutant un guide, au moins on ne se perdra pas ».
2 – Les NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication, vont, pour de simples raisons économiques, coller le mieux possible aux nouvelles pratiques des visiteurs : Wi Fi, visites sur MP3 ou sur téléphones portable, GPS pour ne pas se  perdre, informations  qui vous suivent avant et pendant la visite! Pour la culture,  on peut attendre le meilleur des TIC, et en particulier de pouvoir choisir, avant la visite, une destination .  En plus, l’ouvrage, qui va vite devenir un best seller et un incontournable, sur la e-visite culturelle et touristique, paraîtra très bientôt ! ( Etude réalisée par Xavier Dalloz Consultants).Nous vous informerons dès que possible de la parution de cette Bible!
De tout cela nous reparlerons, mais le sujet du jour, ce sont les Greeters, ces habitants qui sont d’accord pour faire visiter leur ville, gratuitement et avec passion !
3 – LES  HABITANTS  GUIDENT LES TOURISTES!
La meilleure façon de visiter un lieu, un site culturel !
Inventé en 1992 par Chicago (Illinois), le principe « les habitants font visiter aux touristes «  a de très grands atouts, et a produit les meilleurs effets.
Sur la base du volontariat, et du bénévolat, des habitants de tous âges peuvent donc s’inscrire pour faire visiter, expliquer, présenter un sujet qui les passionne.
Les avantages :
Pour la ville, ou le territoire concerné :
 Une évaluation, quasiment en temps réel, de son offre ! En effet les habitants sont des relais efficaces entre l’offre et sa réception, entre l’offre et la demande. Ils peuvent faire du reporting et la Commune ou le département seront prévenus de ce qui est bien (en bon état, facile d’accès) ou de ce qu’il faut améliorer ;
– Une étude des clientèles gratuite pour mieux investir et créer de nouvelles offres;
– La notoriété, un positionnement : la communication par les habitants, qui deviennent ses ambassadeurs,  est souveraine pour communiquer les atouts d’un territoire : retours de blogs, bouche-à-oreille, inofrmation et passion : les  guides-habitants  produisent tout cela. De retour chez eux, les touristes raconteront leur visite comme « une expérience » particulière, objectif permanent du  Tourisme. Le Tourisme sait informer, certes, mais  souvent par voie de dépliants, sites Internet ou Salons, et il y a de la concurrence sur les destinations culturelles ; ce nouveau principe positionne donc la ville qui met en place ce type de visite comme exceptionnelle.
– Une vraie synergie entre la visite culturelle et son environnement économique, les hôtels, la restauration, les autres activités ! Ne pas isoler la visite culturelle est, vous l’aurez compris, l’une de nos obsession. C’est à cette condition qu’elle sera moins élitiste, plus riche, plus ouverte sur les enjeux du monde actuel.  Grâce à la visite par les habitants, dont les directeurs des lieux de séjour, il sera plus facile à un « Touriste d’affaire », toujours pressé,   de faire une petite visite  après son séminaire, ou à un randonneur de découvrir les sites insolites avec un  fan de rando  local !
– Une fidélisation de la clientèle touristique, française ou étrangère, hors du commun, car les groupes d’intérêt se forment, et les visites entre tribus, qui partagent les mêmes intérêts, sont la meilleur façon de créer des groupes d’amis !
Certes, les visiteurs sont des visiteurs « de niche », moins nombreux que le tout-venant, qui vient avec des TO qui ont leurs  propres visites, guides, etc.… mais ce sont des visiteurs choyés, qui reviendront, en parleront, car rencontrer les habitants n’est, jusqu’à maintenant, que l’apanage des VIP ! 300  volontaires accueillent les touristes à  New-York, emmenant les visiteurs dans les environs proches, et 30 volontaires ont été recrutés dans un Bureau spécial du tourisme de la Ville! Certains se consacrent à l’évènementiel, comme ceux de Nantes, par exemple, qui font visiter la fabuleuse exposition d’art contemporain entre Nantes et Saint Nazaire cette année. 88000 touristes ont été ainsi pris en charge et accompagnés à New York, depuis la création des greeters, représentants de 50 Etats , 124 pays, en  22 langues

Nous nous réjouissons donc, personnellement,  que ce mode de visite existe déjà en France, et du principe  de ces visites « participatives », d’échange, de découvertes.
4 – Pourquoi les visites du type Greeters ne sont-ils pas plus nombreuses en France ?
Si ces visites tardent à se généraliser en France, c’est aussi parce que nous avons choisi d’autres systèmes, dont ces guides officiels, qui ont des diplômes et une connaissance « scientifique » validée par un ministère, mais rien ne garantit qu’ils vont communiquer au mieux, et il n’entre pas dans leurs missions de passionner les touristes par le biais de la connaissance e ou de la rencontre des habitants de la ville, du pays ou de la région. Comme ces systèmes (Ville et Pays d’art et d’Histoire, par exemple) sont en plus très coûteux et contraignants pour leurs territoires-adhérents, nous suggérons aux élus de passer directement à la case « Greeters »,  qui correspond,  sans aucun doute, à la visite culturelle et touristique d’aujourd’hui
5 – 10 ADRESSES POUR EN SAVOIR PLUS :
Tous les sites Internet que nous présentons expliquent leurs offres, leur méthode, comment devenir Greeter, etc…Que ce soit en France (Nord, Nantes, Paris…) ou à l’étranger, la méthode est toujours un peu la même, simple, évidente, et l’attractivité des visites proposées très forte ! Seuls les modèles économiques semblent différents, les anglo-saxons faisant appel, grâce un onglet, à des contributeurs qui feraient un don à l’organisme support, les français ne le faisant pas. A tort ?a qualité de la visite s’en ressentirait ? Nous somme  persuadés du contraire.
Alaska  http://www.explorefairbanks.com/
Argentine http://www.cicerones.org.ar/index_spa.php
Australie  Adelaïde, www.cityofadelaide.com.au et Melbourne www.melbourne.vic.gov.au
Canada : Toronto www.toronto.ca/tapto
Chine ( Lien souvent infructueux, hélas). Shen Zhen : www.shenzhengreeter.org
FRANCE
Nantes www.greeters-nantes.com ; Pas-de-Calais :  http://www.greeters62.com/, Paris http://www.parisgreeter.org/home/ et www.parisiendunjour.fr
Lyon www.lyoncitygreeter.com/EN/index.php, et  http://www.lyon-france.com/
Royaume Uni
www.visitthanet.co.uk/greeters/
Kent, England : www.visitkent.co.uk/greeters/
Pays Bas: www.denhaaggreeters.nl  The Hague GreetersCity of The Hague, www.denhaaggreeters.nl
USA : Chicago, www.chicagogreeter.com,  Houston www.houstongreeter.org, New York : www.bigapplegreeter.org

KEN, Greeter, accueille une touriste!

KEN, Greeter, accueille une touriste!

KEN A VOTRE SERVICE !

Cette semaine du 15 aôut Ken vous fait un petit cadeau! Car vous n’avez pas le moral. Comment  le sait-il ? Parce que lire ce Blog la semaine du 15 août, celle où, exception française, tout le monde, même les patrons, sont  en vacances :  soit vous êtes au bureau et vous vous ennuyez ferme, soit vous êtes en vacances et n’avez pas de Love Affair cet été …Triste. Je vous plains. Mais voici, avec toutes ces jolies adresses des Greeters du monde entier, de quoi vous régaler  et trouver une amoureuse, quelqu’un qui a les mêmes goûts que vous, par desssus le marché!  Partez vite à New York, rencontre la « Greeter » de vos rêves, ou en Alaska!

13 Commentaires

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  1. Merci pour cet excellent article
    et c’est toutjours avec joie que je decouvre une aventure de Ken
    …en greeter il est pas mal !

    • elbée sur 22 mars 2013 à 15 h 55 min

    Bonjour Ken,

    je sais que je suis un peu en retard pour réagir à cet article, mais voilà:
    comme très souvent (pour ne pas dire: toujours) avec les articles vantant les mérites des greeters, les guides professionnels ne sont pas présentés sous leur meilleur jour (pour ne pas dire: dénigrés). Exemple: « On va apprendre la Culture en écoutant un guide, au moins on ne se perdra pas ».
    Autre cliché fréquemment rencontré: « les habitants font visiter aux touristes gratuitement et avec passion ! » Sous-entendu: les guides, non seulement demandent à être payés (ben oui, ils aimeraient bien vivre de leur métier, tiens donc que c’est bizarre), mais en plus ne sont pas du tout passionnés. Il se trouve, voyez-vous, que la plupart du temps les guides ne sont pas des extra-terrestres, mais qu’elles et ils habitent leur ville et peuvent la présenter avec passion. D’autant plus qu’ils et elles ont été formés pour bien connaître son histoire. Ah, mais l’histoire, ce doit être ringard.

    J’aimerais bien, un jour, lire un article sur le métier de guide, un métier qui évolue d’ailleurs. Croyez-le ou non, les guides savent s’adapter et évoluer, ils et elles ne sont surtout pas là pour réciter une leçon apprise par coeur.
    J’aimerais aussi que le tourisme durable soit prise en compte sous cet angle-là: des emplois à préserver. Non seulement les greeters font des visites bénévoles, mais en plus ils font de l’évaluation, de l’étude de la clientèle…. et tout ça gratuitement. C’est tout simplement extraordinaire ! Vous avez d’ailleurs été entendu: le concept se développe de plus en plus partout, les institutions ont bien compris que cela leur coûtera bien moins cher que d’avoir des salariés.

    Je veux bien croire éventuellement, si vous me le démontriez, que les greeters (quel mot horrible soit dit en passant) et les guides soient complémentaires et ne se font pas directement concurrence, n’ayant probablement pas les mêmes publics. Mais d’où vient ce besoin de faire la publicité des greeters sur le dos des guides ????

    Soyez curieux de tout, je vous prie, et donc aussi des professionnels du tourisme et de la culture, de leur conditions de travail notamment.

    Je vous salue (‘greete’) bien.

  2. Les Guides professionnels ne sont pas du tout concurrencés par les Greeters. Je suis désolée si vous avez cru cela, ou si vous avez eu l’impression que ce petit blog prenait partie en présentant favorablement les apports de ces jeunes Greeters en France (en 1995 aux USA). Mais comment vous convaincre? Ne voyez-vous pas les différences? En voici deux ou trois . Si l’on a envie d’une visite faite par un guide professionnel c’est que l’on souhaite connaître une ville ou un monument ou encore son petit patrimoine par le menu : leur histoire, les éléments remarquables ( histoire de l’art : architecture, sculpture, oeuvres pour un musée, etc…); ou encore ce qui est plus particulièrement « régional » dans cet ensemble, par rapport aux grands courants nationaux ou internationaux ( influences de ces courants ou non, et pourquoi?).Un guide professionnel assure la fiabilité de ce que l’on va entendre – ses connaissances, sa démonstration – et, de plus, la visite est toujours interactive, car on peut poser des questions et même engager le débat. Si l’on fait appel à un Greeter, ce n’est évidemment pas du tout pour ces raisons-là. Les Greeters n’ont pas, sauf parfois, la formation des Guides professionnels. Mais pourquoi ne voulez -vous jamais reconnaître que des visiteurs aient envie de « parcourir » un quartier, des friches (non inscrites à l’inventaire supplémentaire, non classées) en profitant du marché aux légumes, du bar des amis « du coin » et du petit resto bio qu’ils n’auraient jamais trouvé sans le Greeter ? Pourquoi dites-vous qu’ils sont concurrents s’ils recommandent une petite boite de nuit non repérée dans le Guide du Routard et vous présentent à des amis graphistes si vous travaillez dans la communication? Pourquoi ne voulez-vous pas que les Greeters, qui n’ont donc pas vos formations, ne soient pas compétents en autre chose, par exemple en marketing pour évaluer et/ou développer un programme d’étude de clientèles? Pourquoi voulez-vous que, ayant pour la grande majorité d’entre eux un métier, ils refusent d’être bénévoles pour faire ces visites? Pouvez-vous, enfin, imaginer qu’il y a des gens, et heureusement, qui ont du PLAISIR à rencontrer d’autres gens, venus d’ailleurs, pour leur « raconter une histoire », celle des lieux qu’ils fréquentent, de la nature qui les environne ou des habitants qu’ils connaissent? Ne pouvez-vous pas admettre que c’est cette rencontre qui est gratifiante, pour les Greeters, même si ils ne sont pas payés en retour par de l’argent, d’autant qu’ils en gagne par ailleurs? Bref, vous n’avez pas les mêmes formations, objectifs, pratiques pour la visite « culturelle », au sens large, donc les mêmes savoir faire et métiers. Et vos clients sont très différents! Et puis liberté chérie, il ne faut pas tout compartimenter : vos visiteurs aimeront que vous sortiez de la visite « pro » pour leur montrer le dernier entrepôt façon « Baltard tardif » reconverti en magasin Zara qui vient d’être inauguré la veille par Monsieur le Maire ; ceux des Greeters ne supporteraient pas qu’ils passent devant l’église romane sans leur dire que ses fondations remontent au Xéme siècle!. vous sera Que ce soit un effet d’aubaine pour les OT, peut-être, quoique c’est toujours bien compliqué à monter et donc risqué pour ces organismes qui préfèrent toujours la sécurité et la simplicité des procédures, et, je les connais un peu depuis 7 ans, ne sont pas fous d’innovation ou de changement. Si j’ai fait cet article, c’est vrai que c’est sur le dos de cette absence d’innovation -dans notre pays on tire tout de même sur tout ce qui bouge, risque de faire perdre ses privilèges acquis durement ou simplement rompre le train-train bien sécurisant du quotidien. En aucun cas je n’oserais faire des compliments « sur le dos de », d’ailleurs.
    Pour un article sur les guides pros – ce fut mon premier métier! (Et je suis docteur en histoire après 5 ans d’histoire de l’art) je suis entièrement d’accord et je rêve de rencontrer un guide pro qui aurait des idées d’évolution du métier! Il y aura toujours des visiteurs assoiffés de transmission de connaissances, à juste titre, et les publics des guides pros augmentent « statistiquement » de 5% par an.
    Mais il y aurait des évolutions possibles, pour changer, par exemple, suite à 15 ans de son exercice, de métier. Je pense à la réalisation des outils numériques, dont le « discours » est souvent plein d’erreurs; ou encore à ces clientèles venues de si loin que l’on ne peut leur raconter le patrimoine avec nos conceptions, nos visions de ce patrimoine européen ( Chine, Inde, Moyen-Orient…). Nouveaux riches? Certes, mais surtout « culturellement » différents. Et puis nous avons eu nos « nouveaux riches », nous aussi, ces banquiers et entrepreneurs (Industries chemins de fer…) du XIXéme siècle. Qui préféraient Cabanel à Degas ou Manet. Ah! Si des historiens d’art ou artistes avaient pu leur expliquer, leur parler :-). Ou encore a l’e-learning. Bref, j’aimerais bien parler de l’avenir du métier de guide, comment en particulier il pourrait correspondre aux nouveaux enjeux du tourisme culturel, mais sur le Forum des guides je n’ai pas trouvé d’entrée avec des pistes sérieuses sur l’évolution du métier de guide vers d’autres métiers. Peut-être ai-je mal lu. Donc si vous avez des idées, je vous passe la plume volontiers et le blog est grand ouvert! Bien cordialement, Evelyne ( et pardon de faire si long, je n’ai pas le temps de faire plus court aujourd’hui, hélas!)

    • elbée sur 22 mars 2013 à 20 h 09 min

    Bonjour,
    je ne voulais pas vous froisser – dommage que vous le preniez ainsi.

    « pourquoi ne voulez-vous jamais reconnaître que des visiteurs aient envie de « parcourir » un quartier, des friches (non inscrites à l’inventaire supplémentaire, non classées) en profitant du marché aux légumes, du bar des amis « du coin » et du petit resto bio qu’ils n’auraient jamais trouvé sans le Greeter ? »
    Et vous, pourquoi avez-vous une vision si passéiste du métier de guide ??? C’est bien ce que nous faisons aussi : faire découvrir la vie quotidienne, donner des conseils…. vous croyez vraiment que nous ne faisons visiter que le patrimoine et nous cantonnons aux monuments classés ?
    « Pourquoi ne voulez-vous pas que les Greeters ne soient pas compétents en autre chose, par exemple en marketing pour évaluer et/ou développer un programme d’étude de clientèles? »
    Parce que je ne nie pas la compétence des greeters, ni leur passion, mais que je dis qu’il y a des gens dont c’est le métier et que votre article valorise les bénévoles, tout en faisant passer les guides pour ringards et dépassés… et les spécialistes du marketing, ils ont un vrai métier aussi. Et les guides pourraient donner pas mal de pistes (puisque, comme les greeters, en contact direct avec les visiteurs), mais bizarrement on ne leur demande que très rarement leur avis lorsqu’il s’agit de lancer de nouveaux produits (par exemple dans le domaine des nouvelles technologies).

    Bon, je crois qu’il y a surtout un énorme malentendu – nous sommes en fait d’accord, si vous me relisez bien, qu’il n’y a pas forcément concurrence. Mais comprenez, puisque vous aussi avez été guide, qu’il n’est pas facile de vivre de ce métier et qu’à force de voir qu’on met les greeters et leur formidable passion en avant, les guides n’ont pas très envie d’être complémentaires… C’est peut-être dommage, mais il y a des susceptibilités. Et le temps des guides qui vivaient uniquement d’un pourboire (ou presque) n’est pas si loin. Donc, on n’a qu’à devenir greeter et se chercher un vrai métier…

    Les publics étrangers, nous en avons bien l’habitude aussi, je vous assure. J’imagine que c’est comme partout: faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Il doit bien y avoir de bons et de moins bons greeters, comme il existe des guides différents.

    Pour mieux connaître les guides, je vous conseille plutôt les associations (www.ancovart.fr/site et http://www.fngi.fr/ par exemple).

    Moi non plus, je ne peux pas faire plus court, pardon.

    • elbée sur 22 mars 2013 à 22 h 38 min

    Pardon, c’est encore moi…
    J’ai oublié un point essentiel: les greeters reçoivent le soutien des institutions (OT, CDT, CRT,…) ce qui leur permet de monter des sites internet attrayants, très bien faits. Ils peuvent même profiter d’une aide logistique.
    Pendant ce temps-là, les guides font ce qu’ils peuvent pour travailler, se faire connaître, évoluer. Il se trouve qu’ils s’engagent même en tant que bénévoles dans des associations (comme quoi, le bénévolat ne leur est pas inconnu) pour, entre autres activités, continuer à se former. Et souvent avec très peu de moyens, et surtout très peu de soutien.

    Voilà, d’où vient aussi le malaise et l’impression d’une mise en concurrence, même si (je le concède volontiers) les publics des uns ne sont pas vraiment ceux des autres. Mais les institutions en question sont souvent les employeurs des uns et les promoteurs des autres, sans se soucier davantage des relations humaines… Et c’est pourtant ce qui est sans cesse mis en avant: la rencontre, le relationnel, l’échange ! Oui, mais avec les visiteurs, pas entre nous professionnels et/ou passionnés de notre territoire…

    Je le disais, vous le disiez: les structures ont du mal à innover, surtout chacun reste bien dans son coin…. Alors la complémentarité, c’est bien joli sur le papier (ou sur l’écran), mais en réalité on en revient vers des réflexes un peu vieillots d’affrontement.

    Sans rancune.

  3. Bien cher ami,
    alors là je crois que vous voulez me faire perdre tout espoir…Puisque vous convenez que les Greeters n’ont pas, n’ont jamais eu, d’ailleurs, les mêmes clientèles que celles des guides pros – pas les mêmes formations, objectifs, objets de visite, etc…- pourquoi poursuivre dans la voie « C’est à cause des G »? Pourquoi insistez-vous sur le fait qu’ils seraient mieux dotés que vous, chouchoutés, préférés? Encore une fois pour bien connaître les OT, CDT, CRT et Cie ( Cie= tous les institutionnels du Tourisme), je les vois mal chouchouter ou aider qui que ce soit sans le « donnant/donnant » qui leur est coutumier. « Que me donnez -vous en échange d’une aide sur le web, par exemple votre asso sur sur nos réseaux sociaux ou notre site Internet ou encore une aide pour commercialiser vos visites »?Pour faire vite, ce que les Greeters leur offre c’est une offre « nouvelle » qu’ils ont créée, et qui correspond à la demande de participation, de convivialité des visiteurs aujourd’hui, surtout les plus jeunes. « Offre nouvelle+adaptée à un segment de clientèles+ rajeunissement des mes visiteurs? Je prends! », vont dire les acteurs du Tourisme. Pour connaître aussi les Greeters, je peux vous dire qu’ils sont super, mais alors super-forts en numérique! Ils n’ont pas besoin des OT pour faire leurs sites Internet, leurs applications,ou pour modérer le débat sur les réseaux sociaux! Ce serait plutôt les Greeters qui aideraient les OT pour y développer des stratégies web! La question est donc : que proposez-vous comme compétences qui intéresseraient aujourd’hui les OT, « en échange » de votre promotion ou toute aide que vous souhaiteriez de leur part? Car les questions de fond demeurent, que j’avais commencé à vous poser mais auxquelles je vois que vous ne répondez toujours pas, sniff… Que je résume en : « De quelle façon répondons-nous aux évolutions actuelles et futures? ». Et que je décline en exemples : – mutations liées au web, réseaux sociaux, y compris pour les réservations et la vente de prestations « on line »; – asso nationale ou mondiale des Guides pros pour plus de lisibilité;- e-learning avec les universités; – visites pour « primo-visiteurs » de pays très éloignés (Chine et les 25 pays émergents) qui ont de fortes différences culturelles pour la « lecture » des monuments ou oeuvres d’art); – invention de nouvelles boutiques en ligne, plus culturelles, par ex.: boutiques virtuelles sur les expos temporaires, comme vient de le faire l’Exponaute; – rôle des guides pros pour concevoir les contenus des outils numériques (audioguides numériques QRcodes; « sentiers numériques (Arles), visites culturelles des villes multimedia..). – Quel apport possible pour les Incentive (Tourisme d’Affaire) : montrer des vidéos d’art ou faire des petites conférences, etc…) ou les autres activités du tourisme ( Rural et randonnée, golf, vélo, oenotourisme, etc…). Bref, ce ne sont que quelques u des thèmes dont vous pourriez vous emparer, à mon avis, car les « savoirs » des guides pros se trouvent de plus en plus facilement sur le web, pour préparer ou faire une visite! Les vrais concurrents des guides pros ne sont pas les Greeters mais la mise à dispo permanente et quais instantannée des informations des visiteurs (De Wikipédia au site d’un monument ou d’un musée jusqu’à sa diffusion sur un smartphone ).
    Bref, il vous faudrait, je crois, aller du côté des pistes à explorer, collectivement, plutôt que de vous lamenter en désespérant de l’avenir. Il y a beaucoup de pistes, en plus, pour ajouter de la valeur : soit sur votre mode d’organisation, pour gagner en visibilité et en compétences collectives ( seul c’est dur!) ; soit sur de nouvelles compétences ( e-learning) ; soit sur des « offres » nouvelles car, et c’est inespéré, si nos clients européens vieillissent et si les « Téléramas » commencent à diminuer, cet apport de clientèles très différentes et lointaines est une vraie bonne nouvelle!Courage! Vous allez y arriver! Bien à vous, evelyne

    • elbée sur 25 mars 2013 à 16 h 49 min

    Evelyne,
    je vous remercie de vous donner tant de mal, mais je persiste à croire qu’il y a malentendu et je suis d’autant plus atterrée par votre ton condescendant.
    Voilà probablement les limites des échanges sur Internet – les malentendus ou les sous-entendus vont bon train et il est très difficile de s’en défaire par la suite. Dommage.

  4. Oh, je vous trouve bien injuste!Vous me demandez via votre premier commentaire de parler des guides pro sur ce petit blog; je vous propose d’écrire ce billet car vous êtes professionnel, sur le terrain. Mais en axant l’article sur « Les guides pro aujourd’hui », leurs perspectives d’avenir, comment les réaliser, etc…et sans faire de fixette anti-Greeters, qui ne jouent pas dans la même cour que les guides pros, ce dont vous êtes convenu. Les Guides pros « Aujourd’hui et demain », car mon petit blog tente de repérer et d’étudier modestement les mutations du tourisme et de la culture et leurs conséquences. Vous avez raison, il vaut mieux sans doute arrêter notre conversation , car maintenant vous ajoutez des reproches (Moi, « condescendante »? Je ne le crois pas! :-)) , ce n’est pas très généreux. En tous cas je vous souhaite bonne chance pour vos projets et ma proposition, si vous changiez d’avis, reste ouverte! Bien cordialement, et bonne semaine! evelyne

    • elbée sur 26 mars 2013 à 18 h 05 min

    Chère Evelyne,

    je suis navrée par le tour qu’a pris notre conversation. Si vous me relisez bien et si je vous relis bien, nous sommes toutes les deux pleines de bonne volonté, mais apparemment nous touchons à des points sensibles qui font que nous n’arrivons pas à nous faire comprendre – et ce qui est encore plus malheureux: nous n’arrivons pas à nous parler normalement, ni à être constructives l’une pour l’autre.
    Je vous remercie de m’avoir lue et d’avoir publiée mes commentaires, d’avoir pris le temps d’expliquer votre point de vue, mais si je vous reprochais d’être condescendante (un mot un peu trop fort, j’avoue je vous en voulais), c’est que votre manière de me dire « si,si, vous allez voir, vous allez y arriver- courage ! » m’a paru très moqueur. L’ironie ne passe pas forcément très bien à l’écrit.

    Si je lis votre blog, c’est que j’y trouve beaucoup d’intérêt. Je trouve que vos articles sont d’habitude plus complets qu’ailleurs, que vous recherchez des informations que l’on ne trouve pas partout et que vous approfondissez vos sujets.
    Et là, concernant votre article sur les greeters, il faut dire que j’étais déçue, j’en attendais sans doute trop. Je ne fais pas de fixette sur les greeters comme vous dites, mais j’ai lu beaucoup d’articles à leur sujet. Et ce qui m’énerve dans tous ces articles (et malheureusement le vôtre ne fait pas exception), c’est qu’à chaque fois ils nous sont présentés comme différents, authentiques, passionnés,… Alors, la question se pose: différent par rapport à quoi ou par rapport à qui ?

    Nous sommes tous et toutes des passionnés, sinon nous n’aurions pas cette discussion, n’est-ce pas ?

  5. Merci pour votre si gentille mise au point. J’étais aussi bien vexée d’être traitée de snob, moi qui me donne un mal fou pour tenter de satisfaire les demandes, expliquer le peu que j’ai compris ou partager mes nouvelles découvertes! Et puis les blogs sont une belle arnaque!:-) Jamais ou presque de  » retour » et si peu de partage…Mais deux jours de retatd et hop » , j’ai droit à un  » Vous êtes malade ou quoi? ». Donc partager nos points de vue, même différents, fut un plaisir!Si je vous ai souhaité  » bonne chance », c’est que comme vous êtes une guide professionnelle vous avez un grand savoir, vous êtes riche de connaissance, et je necsuis sure que d’une seule chose: même si c’est difficile, vous aller y arriver( ton: sérieux et amical), car de toute ma vie je n’ai vu qu’une calamité majeure : l’ignorance. Merci aussi de vos compliments, qui me font bien plaisir, ( je souris d’aise, immodestement..). Bonne bise, bien joyeuse! Evelyne

    • cornil sur 20 mai 2013 à 16 h 10 min

    « guides officiels, qui ont des diplômes et une connaissance « scientifique » validée par un ministère, mais rien ne garantit qu’ils vont communiquer au mieux, et il n’entre pas dans leurs missions de passionner les touristes par le biais de la connaissance e ou de la rencontre des habitants de la ville, du pays ou de la région. »

    Je lis cela dans votre blog et je bondis… Si vous connaissiez véritablement le métier de guide, vous sauriez qu’un bon guide ne peut faire son travail qu’avec la conviction de sa mission de passionner les visiteurs, par tous les moyens de connaissance et de rencontre qui lui sont donnés.

    La différence avec les greeters, c’est que le guide le fera de façon plus complète, plus efficace, et qu’en plus il enrichit son territoire, non seulement de ce partage, mais d’un travailleur en plus, qui rapportera son dû en charges et impôts . Je ne vois pas ce que l’on gagne à éliminer le guide pour passer à la case greeter, je vous cite à nouveau :  » nous suggérons aux élus de passer directement à la case « Greeters », qui correspond, sans aucun doute, à la visite culturelle et touristique d’aujourd’hui ».
    Et ce qui me choque encore, c’est que vous souhaitez confier aux greeter la visite culturelle d’aujourd’hui…
    Le but des greeters est la rencontre et l’accueil, en aucun cas la visite culturelle. Ce qui hérisse les guides passionnés comme moi, c’est que des tas de gens comme vous ne l’aient pas compris. Heureusement, quelques élus accueillent les greeters dans leur ville en limitant bien par des chartes leur action à l’accueil et en les réfrénant dans leur velléités de parler de ce qu’ils ne connaissent que de façon très incomplète.
    Eh oui, nous sommes dans l’époque du « tout doit changer sans cesse, sinon on s’ennuie ». Croyez moi, toutes classiques que soient nos visites, elles sont chaque jours insolites, inédites, interactives, passionnées, enrichissantes. Pas besoin de refaire le monde pour arriver à cela. Et en plus elles enrichissent notre économie, notre territoire, et font une publicité gratuite pour notre région, car nos touristes ont tous des envies de revenir… curieux, non ?
    Stéphanie

    • Digaud sur 30 janvier 2017 à 16 h 40 min

    Les guides conférenciers apportent des connaissances scientifiques, historiques et culturelles mais le font avec passion et amour du partage.
    On croit connaitre tel ou tel patrimoine mais on croit connaitre seulement. Les greeters sont une concurrence déloyale envers cette profession. Si la France est la deuxième destination touristique du monde ce n’est pas uniquement pour la qualité de son patrimoine culturel et naturel mais aussi parce que ce patrimoine est géré par de professionnels.
    Couper les cheveux de se petite sœur ne veut pas dire être coiffeur !
    Ce système ne peut être valable que dans les pays où cette profession n’est pas reconnue.

  6. Désolée, je ne partage pas votre avis. Les Greeeters ne font pas le même « métier » que celui des guides conférenciers.Ils constuisent leur parcours non pas sur un ou plusieurs « objets » du patrimoine mais souvent sur une balade-découverte, avec, la plupart du temps, des temps longs d’échanges accompagné d’un petit café ou à l’heure de l’apéro.Leur objectif est de partager une passion -ville, pays, coutumes, etc..ET le Présent!- et, s’ils sont gastronomes et amateurs de produits locaux, ils peuvent aussi parler du petit patrimoine ou de joyaux du patrimoine local, s’ils les croisent au passage. Pourquoi le leur interdire, comme dans les musées? L’espace public permet une visite plus libre, et je crois que les interdire de toute parole sur leur patrimoine serait une vraie censure de la « parole des habitants ». Il faut que tous nous nous approprions le patrimoine, et en parler est une bonne façon.J’ai commencé à travailler comme guide pour la Ville de Marseille et je travaillais mes visites sur le Guide Bleu ou, si je ne trouvais pas, j’allais aux aux Archives locales.Tout s’est toujours très bien passé, même si je n’avais pas de diplôme de guide-conférencière.(Je n’avais qu’une licence, puis maitrise et doctorat en histoire).Bref, cela fait dix ans que les Guides et guides conférenciers supposent, a priori, que les Greeters sont ignares,et cela me gêne.Personnellement j’aime bien les autodidactes. Bref, à mon avis, on peut ne pas avoir de diplôme et être ou devenir compétent.

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  2. […] Les Greeters. – La saison d’été sera-t-elle bonne, malgré la crise? […]

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